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Urgan

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Messages posté(e)s par Urgan

  1. Démocratie directe et multiconfessionelle au Kurdistan, presque trop beau pour être vrai : 

     

    http://www.bastamag.net/En-Syrie-une-experience-de-democratie-directe-egalitaire-et

    En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique

    Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.

     
    Photo : © Michalis Karagiannis
     
    Les raisons d’espérer sont rares en provenance de Syrie. Mais en janvier 2015, le monde découvre, ébahi, les images de femmes kurdes en treillis qui participent à la résistance puis à la libération de la ville syrienne de Kobané. Un mouvement démocratique et anti-patriarcal vient de défaire les forces ultra-réactionnaires de l’État islamique, victorieuses ailleurs. Deux modèles de société radicalement différents se font face. Car le Kurdistan syrien fait l’expérience depuis 2011 d’une révolution démocratique inédite.
     
    Assez vite débarrassé des forces du régime de Bachar el-Assad, le mouvement de libération kurde y a développé une organisation politique basée sur la démocratie directe, l’organisation en communes et la libération des femmes. Malgré la guerre, les attaques de l’État islamique (EI), l’embargo turc, sur fond d’indifférence de la communauté internationale, la région poursuit la mise en pratique de ce confédéralisme démocratique, un modèle de société multiconfessionnelle et multi-ethnique, sans État, pour l’émancipation de tous. Entretien avec Ercan Ayboğa et Michael Knapp, co-auteurs de Revolution in Rojava, ouvrage d’enquête militante sur cette révolution en cours au milieu du chaos syrien.
     
    Basta ! : Ce qui se passe depuis 2011 dans la région syrienne de Rojava (au nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie), représente-t-il le contre-modèle absolu de la violence de l’État islamique ?
     
    Ercan Ayboğa [1] : L’État islamique représente la ligne la plus réactionnaire qui existe aujourd’hui et en Syrie et au Moyen Orient, plus réactionnaire encore qu’Al-Qaïda, et le pôle le plus opposé au mouvement de Rojava. Il y a d’un côté le modèle de société de Rojava, une démarche démocratique et émancipatrice, et de l’autre, l’EI, extrêmement réactionnaire, hiérarchique, misogyne, absolument anti-démocratique, violent, et qui exploite les populations.
     
    Michael Knapp : Rojava ressemble évidemment à une antithèse de l’EI. Mais c’est beaucoup plus profond. L’EI est aussi l’expression du jeu des forces présentes au Moyen Orient. Rétrospectivement, vu de l’Occident, on peut avoir l’impression que le mouvement de Rojava est né en opposition à l’EI. Mais en fait, c’est plutôt l’EI qui a été renforcé par des puissances comme la Turquie, entre autres pour détruire ce projet de Rojava.
     
    Comment le projet démocratique du mouvement kurde s’est-il mis en place en Syrie, malgré la guerre civile ? Un compromis a-t-il dû être passé avec le régime de Bachar el-Assad ?
     
    Michael Knapp : Quand la guerre civile a commencé en Syrie, le mouvement kurde n’a pas voulu s’allier à l’opposition. Il soutenait bien évidemment l’opposition démocratique, celle qui misait sur une sortie de crise politique et pas sur une escalade de la violence. Mais il voyait aussi que les forces d’opposition étaient soutenues par la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les pays occidentaux. C’est pour ça que le mouvement kurde a décidé de prendre une troisième voie.
     
    Du point de vue militaire, les forces combattantes d’autodéfense kurdes sont allées encercler les casernes du régime et leur ont dit : soit vous partez, soit on vous combat. Souvent, les soldats du régime se sont retirés relativement pacifiquement, pensant que les forces kurdes n’allaient pas combattre aux côtés de l’Armée syrienne libre. Le régime a donc préféré poster ses soldats ailleurs. Même s’il y a eu des combats autour des puits de pétrole. C’est dans ce vacuum que le modèle de Rojava a pu prendre naissance.
     
    Les membres de la coalition nationale syrienne et de l’armée syrienne libre reprochent parfois aux structures d’auto-organisation de la région de collaborer avec le régime. Mais il faut comprendre que le mouvement kurde suit un principe d’autodéfense légitime et de primat de la politique civile. Cela veut dire qu’aussi longtemps qu’on n’est pas attaqué, il faut tout résoudre politiquement. C’est aussi la politique suivie par la guérilla du Nord-Kurdistan (Kurdistan turc).
     
    Comment s’organise maintenant la vie politique dans la région ?
     
    Michael Knapp : C’est complexe et dynamique à la fois. L’organisation s’adapte aux besoins. Les assemblées des conseils sont le moteur de tout. Il y a plusieurs niveaux de conseils : de rue, de quartier, de la ville… Chaque niveau envoie ensuite des représentants dans les structures du niveau supérieur : des conseils de rue aux conseils de quartiers, des conseils de quartiers aux conseils des villes, puis vers les conseils des cantons et jusqu’au conseil populaire de Rojava. Les communautés s’organisent aussi en commissions à ces différentes niveaux, pour la sécurité, l’économie, la justice…
     
    Les commissions forment comme des ministères au niveau de la région. Les conseils sont toujours doubles, avec un conseil mixte et un conseil des femmes. Le conseil des femmes a droit de veto. Et dans tous les conseils mixtes, il y a une règle de parité, un quota de 40 % au moins pour chaque genre, et le principe d’une double direction, élue, avec une femme et un homme. Si dans une ville, il y a une communauté yézidie ou des communautés arabes, par exemple, ils ont aussi droit à une co-présidence dans les conseils. On a donc souvent une présidence de conseil triple voire quadruple.
     
    Parallèlement aux conseils, il existe un parlement, parce qu’il y a encore des gens qui sont membres de partis et qui doivent aussi pouvoir s’organiser et être représentés. Dans ce parlement, il y a les partis, mais une partie des sièges sont réservés à des organisations de la société civile, associations de défense des droits de l’homme, de la communauté yézidie… Malheureusement, il n’a pas encore été possible de tenir des élections au niveau de toute la région pour désigner par le vote les membres de ce Parlement, à cause de la guerre.
     
    D’où vient ce modèle de l’auto-organisation et de confédération démocratique ?
     
    Ercan Ayboğa : Des structures d’auto-organisation communalistes sont nées au Nord-Kurdistan, en Turquie, en 2007-2008. Ces expériences se sont ensuite transmises à Rojava à partir de 2011. Le projet de confédération lui-même vient du KCK (Union des communautés du Kurdistan), une branche du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) créée en 2005. L’idée était de démocratiser le mouvement de libération kurde, de s’éloigner d’une structure de parti pour aller vers un mouvement porté par la société toute entière. Le mouvement a profité des héritages historiques comme la Commune de Paris (1871), mais surtout du mouvement zapatiste au Mexique. Avant, le PKK avait une démarche marxiste-léniniste. Le parti a lancé des discussions sur le « confédéralisme » démocratique au début des années 2000.
     
    L’écologie joue-t-elle un rôle dans ce mouvement ?
     
    Michael Knapp : L’écologie en est un point central. Pour développer le projet du confédéralisme démocratique, Öcalan (le leader du PKK, emprisonné en Turquie depuis 1999) s’est saisi du principe de l’écologie sociale du militant américain Murray Bookchin. Avec l’idée que le capitalisme est un système qui conduit à la destruction de la planète, et qu’il faut donc construire une économie basée sur une production régionale, écologique et décentralisée.
     
    Quelles sont les structures d’émancipation des femmes à Rojava, à côté des conseils de femmes et des brigades féminines des forces d’auto-défense ?
     
    Ercan Ayboğa : Dans chaque ville, il y a une maison des femmes. C’est un centre politique, mais aussi un centre de conseil, avec des séminaires, des cours, du soutien. Il y a aussi de nombreuses coopératives de femmes, des boulangeries, des coopératives textiles, de produits laitiers…
     
    Michael Knapp : Le mouvement de libération des femmes profite aussi aux autres communautés, par exemple aux communautés suryoyes (chrétiens) et arabes. Sur la zone près de la frontière irakienne, il y avait des groupes arabes très conservateurs mais qui sont entrés en conflit avec l’EI et ont demandé aux unités kurdes des les aider à s’en libérer. Du coup, beaucoup se sont joints au mouvement. J’ai vu des unités de formations de ces hommes. Il ne s’agissait pas seulement de savoir-faire militaire, mais aussi de discussions sur les droits des femmes et sur la démocratie directe.
     
    Nous avons aussi rencontré des jeunes femmes des communautés arabes qui ont rallié les forces combattantes d’autodéfense [2]. Elles nous ont dit qu’il y a deux ans, elles ne sortaient pas de leur maison, et maintenant, elles protègent la frontière les armes à la main. Ce modèle de confédéralisme démocratique n’est pas identitaire. C’est pour ça qu’on peut espérer qu’à plus grande échelle, il puisse aussi représenter un modèle de résolution des conflits ailleurs au Moyen Orient.
     
    Comment s’organise l’économie ?
     
    Michael Knapp : C’est très difficile notamment à cause de l’embargo imposé par la Turquie. Dans le canton de Jazirah par exemple [La région de Rojava a été découpée en trois cantons : Kobané, Jazirah et Afrin, ndlr] il y a, comme ressources, du pétrole et des céréales. Mais il n’y a pas de raffinerie et presque pas de moulins. Nous avons vu des silos assez pleins pour nourrir toute la Syrie pendant dix ans. Mais les céréales ne peuvent pas être transformés sur place. Une économie collectivisée se développe pourtant, avec des coopératives, qui raffinent, comme elles peuvent, le pétrole, des coopératives agricoles…
     
    Ercan Ayboğa : Les coopératives jouent un rôle toujours plus important à Rojava. Elles sont soutenues par les conseils. Mais l’économie privée est aussi possible, ce n’est pas interdit.
     
    Le mouvement reçoit-il des soutiens de l’étranger, du Kurdistan turc, irakien, ou de la communauté internationale ?
     
    Ercan Ayboğa : Il y a quelques médicaments et des outils qui arrivent du Nord-Kurdistan, en Turquie. Mais la Turquie ne laisse passer que peu de choses. Le soutien du Nord-Kurdistan reste néanmoins très important. Les administrations auto-organisées du Nord-Kurdistan soutiennent vraiment Rojava. La ville de Diyarbakir a par exemple envoyé à Kobané des machines de construction, des ingénieurs, un soutien technique. Mais pas officiellement. Sinon, de l’aide arrive d’ailleurs, d’ONG, mais c’est très peu. La communauté internationale dit qu’elle a besoin de l’autorisation du gouvernement syrien pour envoyer de l’aide vers Rojava. Mais les gens à Rojava attendent évidemment plus de soutien international parce qu’ils considèrent qu’ils combattent pour l’ensemble du monde démocratique.
     
    Michael Knapp : Rojava n’a presque pas de moyens financiers, et ne reçoit pas d’aide humanitaire. La communauté internationale dit que le problème, c’est que ce n’est pas un État. Manifestement, aux yeux de la communauté internationale, le système d’auto-organisation de Rojava n’a pas à être soutenu.
     
    Pourtant, les forces combattantes kurdes d’autodéfense ont à leur actifs plusieurs succès militaires contre le pseudo État islamique...
     
    Michael Knapp : Dans ces forces d’autodéfense, les gens combattent pour survivre, pour des convictions, et pour un projet de société. Certains ont longtemps combattu au Nord-Kurdistan auparavant. Ils ont déjà beaucoup d’expérience militaire. Mais leur armement est vraiment modeste, en comparaison à celui de l’EI par exemple.
     

    Recueilli par Rachel Knaebel

     

     

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/oct/08/why-world-ignoring-revolutionary-kurds-syria-isis

    Why is the world ignoring the revolutionary Kurds in Syria?

     

    In 1937, my father volunteered to fight in the International Brigades in defence of the Spanish Republic. A would-be fascist coup had been temporarily halted by a worker’s uprising, spearheaded by anarchists and socialists, and in much of Spain a genuine social revolution ensued, leading to whole cities under directly democratic management, industries under worker control, and the radical empowerment of women.

     
    Spanish revolutionaries hoped to create a vision of a free society that the entire world might follow. Instead, world powers declared a policy of “non-intervention” and maintained a rigorous blockade on the republic, even after Hitler and Mussolini, ostensible signatories, began pouring in troops and weapons to reinforce the fascist side. The result was years of civil war that ended with the suppression of the revolution and some of a bloody century’s bloodiest massacres.
     
    I never thought I would, in my own lifetime, see the same thing happen again. Obviously, no historical event ever really happens twice. There are a thousand differences between what happened in Spain in 1936 and what is happening in Rojava, the three largely Kurdish provinces of northern Syria, today. But some of the similarities are so striking, and so distressing, that I feel it’s incumbent on me, as someone who grew up in a family whose politics were in many ways defined by the Spanish revolution, to say: we cannot let it end the same way again.
     
    The autonomous region of Rojava, as it exists today, is one of few bright spots – albeit a very bright one – to emerge from the tragedy of the Syrian revolution. Having driven out agents of the Assad regime in 2011, and despite the hostility of almost all of its neighbours, Rojava has not only maintained its independence, but is a remarkable democratic experiment. Popular assemblies have been created as the ultimate decision-making bodies, councils selected with careful ethnic balance (in each municipality, for instance, the top three officers have to include one Kurd, one Arab and one Assyrian or Armenian Christian, and at least one of the three has to be a woman), there are women’s and youth councils, and, in a remarkable echo of the armed Mujeres Libres (Free Women) of Spain, a feminist army, the “YJA Star” militia (the “Union of Free Women”, the star here referring to the ancient Mesopotamian goddess Ishtar), that has carried out a large proportion of the combat operations against the forces of Islamic State.
     
    How can something like this happen and still be almost entirely ignored by the international community, even, largely, by the International left? Mainly, it seems, because the Rojavan revolutionary party, the PYD, works in alliance with Turkey’s Kurdish Worker’s Party (PKK), a Marxist guerilla movement that has since the 1970s been engaged in a long war against the Turkish state. Nato, the US and EU officially classify them as a “terrorist” organisation. Meanwhile, leftists largely write them off as Stalinists.
     
    But, in fact, the PKK itself is no longer anything remotely like the old, top-down Leninist party it once was. Its own internal evolution, and the intellectual conversion of its own founder, Abdullah Ocalan, held in a Turkish island prison since 1999, have led it to entirely change its aims and tactics.
     
    The PKK has declared that it no longer even seeks to create a Kurdish state. Instead, inspired in part by the vision of social ecologist and anarchist Murray Bookchin, it has adopted the vision of “libertarian municipalism”, calling for Kurds to create free, self-governing communities, based on principles of direct democracy, that would then come together across national borders – that it is hoped would over time become increasingly meaningless. In this way, they proposed, the Kurdish struggle could become a model for a wordwide movement towards genuine democracy, co-operative economy, and the gradual dissolution of the bureaucratic nation-state.
     
    Since 2005 the PKK, inspired by the strategy of the Zapatista rebels in Chiapas, declared a unilateral ceasefire with the Turkish state and began concentrating their efforts in developing democratic structures in the territories they already controlled. Some have questioned how serious all this really is. Clearly, authoritarian elements remain. But what has happened in Rojava, where the Syrian revolution gave Kurdish radicals the chance to carry out such experiments in a large, contiguous territory, suggests this is anything but window dressing. Councils, assemblies and popular militias have been formed, regime property has been turned over to worker-managed co-operatives – and all despite continual attacks by the extreme rightwing forces of Isis. The results meet any definition of a social revolution. In the Middle East, at least, these efforts have been noticed: particularly after PKK and Rojava forces intervened to successfully fight their way through Isis territory in Iraq to rescue thousands of Yezidi refugees trapped on Mount Sinjar after the local peshmerga fled the field. These actions were widely celebrated in the region, but remarkably received almost no notice in the European or North American press.
     
    Now, Isis has returned, with scores of US-made tanks and heavy artillery taken from Iraqi forces, to take revenge against many of those same revolutionary militias in Kobane, declaring their intention to massacre and enslave – yes, literally enslave – the entire civilian population. Meanwhile, the Turkish army stands at the border preventing reinforcements or ammunition from reaching the defenders, and US planes buzz overhead making occasional, symbolic, pinprick strikes – apparently, just to be able to say that it did not do nothing as a group it claims to be at war with crushes defenders of one of the world’s great democratic experiments.
     
    If there is a parallel today to Franco’s superficially devout, murderous Falangists, who would it be but Isis? If there is a parallel to the Mujeres Libres of Spain, who could it be but the courageous women defending the barricades in Kobane? Is the world – and this time most scandalously of all, the international left – really going to be complicit in letting history repeat itself?

     
    Un truc que j'ignorais, sur le deuxieme lien : 

     

    The PKK has declared that it no longer even seeks to create a Kurdish state. Instead, inspired in part by the vision of social ecologist and anarchist Murray Bookchin, it has adopted the vision of “libertarian municipalism”, calling for Kurds to create free, self-governing communities, based on principles of direct democracy, that would then come together across national borders

     

  2.     A la base on était pas sensé pouvoir retrouver non plus le cratère d'impact de la limite KT : Car il se trouve sous 1 km d'épais de calcaire marin déposé, et c'est en fait une grande campagne de prospection pétrolière qui découvrira ce cratère caché sous la couche de calcaire dans la mer des Caraïbes via la méthodes des "bangs" marins

     

      (un navire de prospection laisse trainer derrière lui des bouées attachées et tractées entre elles qui envoient des bangs sonores + une armada de détecteur d'ondes sonores retour, ce procédé permet d'explorer l'intérieur du sous sol sous l'eau : C'est comme cela que les grandes cies pétrolières et les cies de prospection trouvent des nappes de pétrole en mer sous la roche ... Et c'est ainsi que fut révélé le grand cratère d'impact KT qui n'aurait jamais put être décelé autrement !)

     

    Si les compagnies pétrolières recrutent l'équipe de comm de LM sur le f35, ils pourraient dire que "la compréhension des phénomènes de changement climatique est essentielle pour concilier activités humaines et protection de l'environnement, c'est pourquoi notre compagnie est impliquée dans les recherches climatiques, grâce à une espertise reconnue dans les milieux scientifiques spécialisés."  :happy:

     

    Sinon c'est un débat intéressant, j'en apprend beaucoup. Une petite question : sur le lien de proxima :

     

     

    L'explosion de la production chlorophyllienne?

    http://earthobservatory.nasa.gov/Features/GlobalGarden/

     

    ils disent

     

     

    We didn’t look at how climate changes might have influenced other ecosystem processes that release carbon dioxide back into the global system.” Warmer temperatures could increase the rate at which soil microbes decompose organic matter and release carbon dioxide.

    Vous avez des données sur l'activité microbienne sur la terre ferme avec le réchauffement ?

  3. En fait quel parallèle historique on peut faire ?

    Pour les Khmers ils n'ont pas disparus en fait, ils se sont adaptés en migrant et en se déplaçant, abandonnant leur infrastructure et leurs centres devenus inadaptés. Les indigènes de l'île de Pâques eux forment un cas micro avec les avantages et inconvénients d'un tel cas, ça ne nous dit pas ce qui peut arriver à une civilisation dense où la division du travail est très avancée et qui n'es pas isolée, mais située au milieu d'un million de diverses interdépendances.

    Le seul cas aussi complexe que j'ai en tête, ce serait l'empire romain. Là on parle probablement d'un monde entier pour l'époque (ou presque) qui structure une ère importante ou les échanges sont nombreux, la civilisation complexe et développée, technologiquement avancée et avec une division du travail très poussée, les liens interdépendances entre les différentes provinces de l'empire, absolument vitaux à la perpétuation d'un mode de vie.

    Troubles sociaux et politiques, quelques mauvaises récoltes, amalgames de facteurs agravants, structures politiques et moyens du centre étirés à l'extrême => badaboum, invasions, chute démographique, disparitions des centres urbains, pertes de savoir technologiques et organisationnels, réduction de la division du travail à un nombre de classes sociales limitées (serfs, paysans libres, seigneurs, quelques artisans en nombre limités) et en conséquence disparition de l'infrastructure et de la superstructure politique, disparitions progressives des échanges, stocks qui auparavant circulaient et étaient gérés en prévision des crises (de vivre ou de marchandises) indisponibles pour gérer les pénuries.

    Passage à une civilisation de la subsistance, rurale, dominée par une classe guerrière, et vulnérable à la moindre crise (alimentaire, sanitaire, politique ou même financière avec l'indisponibilité du capital qui du coup est thésaurisé).

    Il me semble que j'avais lu dans un G&H que certains historiens avaient pour théorie qu'une série de sécheresses auraient pût entraîner le mouvement vers l'ouest et l'est des peuples de steppes, à la fois donc durant la période romaine, quand les turcs sont arrivés au MO, puis à nouveau lorsque les hordes ont déferlé du XIIIe au XVe siècle.

     

    Parler de la chute de l'empire romain sur un fil où Tancrede est intervenu a de grandes chances de faire partir ledit fil en HS (pas que je m'en plaigne d'ailleurs  :) ).

     

     

    Le plus "drôle" pourrait être l’arrêt du Gulf stream à cause de la fonte des glace et l'apport d'eau douce selon certaine théorie. Bordeaux étant à la même latitude que Montréal, on verrai un léger changement de climat en Europe  :lol:

     

     

    Je ne suis pas un spécialiste, mais j'avais lu que la douceur du climat européen est surtout dû à l'effet Coriolis et à l'océan à l'Ouest. Seule la côte norvegienne est réellement impactée par la remontée en surface des eaux chaudes.

     

    http://www.ldeo.columbia.edu/res/div/ocp/gs/     et les liens qui vont avec.

     

    De toute façon, la solution reste la même : planter nos vignes en Angleterre une bonne fois pour toutes !  >:D

  4. Le général Wesley Clark, ancien SACEUR et ancien candidat à l'investiture démocrate pour la présidence, propose en direct à la TV des "camps d'internement" pour les personnes "radicalisées" et "déloyales envers les Etats-Unis".

     

    De même que pendant la seconde guerre mondiale, ces personnes seraient internées "pour la durée du conflit". Le général le souligne "nous devons identifier les personnes qui ont le plus de chance de se radicaliser" afin de "couper cela à la racine".

     

    Waouh, avec toutes les rumeurs qui circulent sur les camps d'internements secrets (et ca date pas de l'exercice au Texas), cette vidéo risque de circuler un bon moment sur le net. Ancien SACEUR rien que ca !

     

    Sinon ce général parle d'interner les personnes loyales à l'ennemi en temps de guerre, mais la limite entre soutien de l'ennemi et manque de patriotisme est une pente glissante  : quelqu'un qui manifestait contre l'invasion de l'Irak en 2003 serait-il à l'abri ? 20 ou 30 ans après l'adoption d'une telle loi, pas sûr...

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  5. Ok mon post était trop rapide et simpliste.

    Ce que je voulais dire, c'est que pendant la transition, il faut 

    - éviter les débordements du coté des vainqueurs autant que possible, pour éviter que ca reprenne après qques années. C'est vrai que c'est faisable sans troupes, notamment pour les chefs d'état africains auxquels on vient de sauver la mise (et qui savent que leur place n'est jamais assurée, merci la francafrique), pas forcement autant avec le CNT libyen. C'est vrai aussi que ce point est souvent considéré comme non indispensable, malheureusement.

    - et éviter qu'un acteur qu'on accepte pas à la table des négos (s'il y en a) fasse son trou dans la région. C'est le cas aujourd'hui des islamistes, dans le fameux arc de crise, dont personne ne veut aux négos, eux y compris (à voir si ca va durer avec la Syrie, voir la position de goya dont on parle sur le fil daech). Là je pense qu'il faut des troupes ; et sur un terrain plus peuplé et moins désertique que le Nord-Mali, il faudrait beaucoup de troupes. 

     

    Mais ca ne garantit pas non plus la réussite des éventuelles négos, le retour de la paix et des sourires des enfants, en centrafrique ca a pas l'air de se passer aussi bien.

  6. Le sav politique n'a aussi rien à voir entre le mali et les négos état/mnla (avec un accord récemment), et la lybie qui a rapidement ressemblé au far-west.

    Et pour le sav politique il faut des troupes au sol accessoirement.

     

    Sinon avec vos théories du complots, vousfaites de l'ombre à un grand stratège chemise à moitié ouverte ... attention il pourrait refaire un film pour pas qu'on l'oublie  :'(

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jour_et_la_Nuit

  7. Bonsoir,

     

    Après avoir lu ce forum pendant un certain temps, je m'inscrit finalement ! 

    J'ai atterri ici surtout par passion de l'histoire militaire, mais avec le temps je m'interresse de plus en plus à la géopolitique... en grande partie grâce à vous  =)

    A bientôt pour des discussions intéressantes !

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