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LetMePickThat

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  1. Et c'est une excellente nouvelle, on renouvellera d'autant plus vite nos stocks que cette capacité de production augmentée devra être justifiée.
  2. Tu as tout à fait raison, mais le budget plus que limité de HYDIS et HYDEF me laisse penser qu'il faudra savoir accepter des compromis si l'on souhaite arriver à une capacité, plutôt que de vouloir tout faire et au final ne rien acheter en quantités suffisantes. De plus, la mission anti-hyper est quand même différente au sol (avec de la nécessité de défense de zone) et en mer (avec, au maximum, l'étendue géographique d'un GAN à protéger). L'Aster 30 Block 1NT dispose déjà de bonnes capacités anti-hypersoniques de point, il ne me semble pas urgent de vouloir developper quelque chose de dédié (contrairement au segment sol, qui lui est à poil sauf à poser un SAMP/T sur chaque point à défendre). Certes, mais les missiles actuels ne font pas les mêmes choix architecturaux que ceux de HYDIS, HYDEF ou même Aquila dans ses versions avancées. Ce n'est pas parce qu'un SM-3 rentre dans un Mk41 que ce sera le cas d'un intercepteur multi-étage non-verticaux, ou d'un missile booster-stato avec une entrée d'air au diamètre important. La question est aussi posée aux US, d'ailleurs, où l'on se demande si le futur GPI devra être compatible avec les VLS actuels, ou si une nouvelle taille est nécessaire/acceptable. Je pense à titre personnel que le SM-3 maximise déjà le Mk.41. Si l'on a besoin d'augmenter le diamètre (au hasard, pour y mettre un KV utilisant une architecture HGV), ça va coincer. Se pose aussi évidemment la question de la pertinence de sacrifier nos quelques A70 (et donc nos MdCN) au profit d'une capacité purement défensive. Pour le THAAD, je pensais justement à ce qu'un missile de cette longueur impliquait en matière de mix armement sur une plateforme navale. Deux A70/Mk.41 par menace hyper, ça pique. Surtout s'il faut continuer à embarquer de l'anti-aérien conventionnel (SM-6, Aster 30) à côté.
  3. L'intérêt me paraît réduit. L'avantage du 15 est de passer dans des silos plus courts. Pour un usage terrestre, c'est la largeur plus que la longueur qui définit le gabarit acceptable, au moins dans cette gamme de missiles. L'Aster 30 est sufisamment compact dans les deux dimensions pour tenir sur des camions standards, et la couche courte portée serait à mon avis mieux couverte par des effecteurs moins chers et plus dense. Le SAMP/T NG intégrera peut-être du VL MICA, ou autre chose, à voir dans le futur. Dans l'état, un MLT Aster 15 ne serait qu'un MLT Aster 30 moins performant: aussi gros, demandant autant de personnel, pour des capacités réduites. Ce sont des PAC-2 GEM-T qui seront produits en Allemagne. Les US gardent la main sur le PAC-3, et donc sur les technologies les plus intéressantes (HtK, senseur actif, etc).
  4. J'ai bien lu le tweet. Il n'a jamais été question de plateformes navales pour HYDEF/HYDIS, et ça a évidemment un impact si les équipes se limitent à ce qui rentre physiquement dans un VLS. Certaines des études pour HYDEF/HYDIS se basent sur des missiles qui sont trop larges pour du Mk.41, d'autres emploient des architectures qui ne sont pas axisymétriques, etc. Le fait de se restreindre en termes de diamètre et d'encombrement va nécessairement limiter les performances cinématiques. Les premiers jets pour le lanceur terrestre s'orientaient vers quelque chose de plus gros qu'un TEL THAAD, ça me paraît fondamentalement incompatible avec une utilisation navale. Dans le même style, espérer répondre à la menace hyper avec un IRIS-T survitaminé comme Diehl l'a proposé à quelques reprises me semble optimiste.
  5. Ça fait longtemps que RTX pousse pour l'intégration du MSE sur les navire de l'USN. Ça ne s'est jamais fait car l'USN tient beaucoup à sa série SM, et à l'ESSM Block 2. Faut croire que quelque chose a changé outre-Antlantique, car du PAC sur navire serait un changement important. Pour ce qui est du SLM, ce n'est pas surprenant. Ce qui l'est en revanche, c'est l'affirmation que HYDEF sera développé pour du Mk.41 aussi alors que ça ne faisait clairement pas partie du cahier des charges initial.
  6. C'est difficile à dire. Les gens qui connaissent bien l'Aster ne sont pas nécessairement familiers avec le PAC-3/CRI/MSE, et vice-versa. Si je devais risquer une comparaison superficielle, je dirais que: - le PIF me semble plus intéressant d'un point de vue cinématiques (poussée au centre de gravité vs orientation du missile par pivot, plus grosse poussée disponible, etc), - l'ACM est probablement plus léger, indubitablement techniquement plus simple (pas de mécanismes d'obturation des tuyères comme sur le PIF, pas de bloc dédié, pas de pièces mobiles), et donc possiblement moins cher. - Le vieillissement des blocs de propergol de l'ACM me semble être un problème potentiel pour ce qui relève de la durée de vie du missile. Avoir plein de petits blocs est nécessairement moins durable qu'un gros pain comme sur le PIF. Il y a sans doute des procédures de contrôle/remplacement periodique sur l'ACM, contrairement au PIF qui vieillit au même rythme que le booster et le propulseur de croisière de l'Aster. Évidemment ce ne sont que des suppositions. Pour ce qui est du 15EC, on est sur un traitement des obsolescences du 15. Comme la production d'étage terminal Block 1 est amenée à cesser au profit du Block 1NT, il était nécessaire d'amener le 15 au même niveau technologique que le 30. Pour le coup, c'est une approche très intéressante, qui permet de différentier le 15(EC) de la concurrence. L'augmentation de portée (qui vient des améliorations de guidage inhérentes au Block 1NT) et des capacités sur cibles ultra-rapides (qui viennent de l'AD du 1NT, entre autres), font que le 15EC pourra exister au côté des solutions étrangères existantes, souvent plus compactes. Pour le coup, c'est une modernisation qui me parait très pertinente, pour un coût plus que modéré (le 1NT ayant déjà absorbé la majorité des frais). Cf. ce qui était dit au-dessus au sujet du MICA VL. Il n'y aura pas de "livraison" pour les JO, car les VL MICA utilisés dans ce cadre ne sont pas les systèmes définitifs destinés aux forces françaises. Et, sans rentrer dans les détails, le MICA VL sera loin d'être le seul effecteur DSA présent pendant les Jeux.
  7. LetMePickThat

    AASM

    Oui, tout à fait. C:PE permet d'éditer la base de donnée, contrairement à CMO. Après, on évite quand même de mettre des valeurs trop exactes dans ce genre d'outil.
  8. Si c'est le cas, ça me parait complètement contreproductif de la part de MBDA étant donné le questionnement actuel sur le budget et les économies à faire. Si l'état se lasse, il ne manque pas de ressorts légaux pour forcer le privé à plier, surtout si la marge par missile est effectivement abusée. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/economie-de-guerre-emmanuel-macron-donne-rendez-vous-a-bergerac-994829.html
  9. LetMePickThat

    AASM

    A quoi penses-tu en parlant système AA; du missile, du canon ou les deux ? L'AASM a déjà été utilisée comme cible lors de campagnes de tir sol-air pour des systèmes SAM. Aussi bien le Crotale NG que le SAMP/T, pour citer des systèmes français, sont parfaitement aptes à engager ce genre de menace (c'était par exemple la raison d'être du missile VT1, en remplacement du R.440). Le problème de CM(AN)O pour ce genre de test, c'est qu'il n'y a aucune logique IADS par défaut (cela relève de l'utilisateur de programmer les logiques qui vont bien, et personne ne le fait hors utilisateurs de C:PE), et que les gens se limitent à faire du système-vs-système sans prendre en compte les tactiques et techniques utilisées dans la vraie vie. Dans ce test, typiquement, les problèmes que je vois sont: Pourquoi pas de CAP russe dans le sens d'arrivée de la menace? Les Rafale passent effectivement en basse, mais ce passage est rendu possible par l'absence de menace air en haute (pas conforme au cas d'usage JEZ standard). Pourquoi des engagements 48N6 et 40N6 sur des munitions de précision? Mauvais paramétrage des logiques d'autodéfense du SA-21, probablement, mais ce n'est du coup pas étonnant que les PK soient mauvaises: on n'engage pas une AASM à 15km avec un missile de deux tonnes et 250km de portée. Pourquoi un engagement maximaliste du côté assaillant sur une position qui, dans la vraie vie, est un déploiement temps de paix avec ce que ça implique en termes de moyens, de couches et de préparation ? Soit on est dans un scénario temps de guerre, auquel cas le SA-21 travaille en coordination avec du SA-17 et de la chasse, et se répartit sur un terrain favorable (donc, pas du tout là où il est actuellement), soit on est en temps de paix et dans ce cas l'attaque française est clairement disproportionnée. Petite parenthèse sur l'éditeur, les gars ne veulent volontairement pas faire du réalisme pour la version grand public. Les logiques et paramètres qui vont bien sont réservés à Command: Professional Edition (C:PE), qui n'est vendue qu'à des gouvernements ou des entreprises. La version grand public reste volontairement séparée de C:PE sur ces question afin de créer une gamme de produits cohérente. J'ai déjà essayé sans succès d'obtenir une licence pour C:PE, c'est impossible même au prix facturé aux entreprises, sauf à réussir à justifier d'un intérêt légitime pour le logiciel.
  10. Possible, mais je ne vois pas ce qui je justifierait vu les performances financières de MBDA. Tous les Aster n'étaient pas prévus pour passer en RMV. De toute façon, vu le calendrier initial prévu pour ces RMV, qui court de mémoire jusqu'en 2036, ça ne change pas grand chose en pratique.
  11. Le B1NT était donné pour 2,1M€ en 2022, donc le chiffre n'est pas illogique du tout. Pour comparaison, la RMV des Block 1 vers Block 1NT coûte environ 1,2M€ si on se fie au contrat signé en 2021. Aucune idée, honnêtement, mais c'est vrai que 4,5M€ est effroyablement élevé pour de l'Aster. Ce n'est pas impossible que MBDA fasse payer les stocks que le MinDef lui a imposé contre sa volonté.
  12. C'est l'inverse. La France a cédé la FCU, car elle en avait deux surnuméraires. l'Italie a donné les lanceurs, car elle en avait initialement 36, contre les 32 opérationnels côté français. Attention aussi, petite nuance sur les SAMP/T NG italiens, la commande supplémentaire vise à équiper l'armée de l'air italienne. La commande initiale pour l'armée de terre italienne reste inchangée.
  13. LetMePickThat

    [Rafale]

    Bon courage pour saturer avec des drones "communs"un système complexe. La technique russe en ukraine consiste à balancer des vagues de drones sur des infrastructures civiles aussi bien que militaires, dans des coins qui ne sont pas toujours couvertes par de la DSA ou pour lesquels l'élongation DSA-point défendu est trop importante. Ce sont la dispersion des cibles et la faiblesse de la D(S)A locale qui permettent d'atteindre l'effet final recherché. Si l'objectif est de faire du SEAD dans la profondeur, les drones style Shaheed n'ont pas les performances nécessaires en matière d'écart au ToT, de résilience face à une DA active, etc. C'est visible en AS, où les plots F-15/Typhoon/Patriot permettent quand même d'étanchéifier les zones identifiées comme critiques face aux raids houthis. Au passage, le ratio drones envoyés/coups au but en Mer Rouge est lui aussi absolument naze. Il y a un effet économique, mais l'effet militaire est inexistant à proprement parler. Le but du SG est de pénétrer une zone protégée, être tiré en salve cohérente à quelques dizaines de kilomètres de la cible et de produire des effets de saturation à proximité immédiate d'un système sol-air complexe, voir sur le système lui-même. C'est à voir comme une réciproque française à l'intégration de la SDB-II sur Strike Eagle et F-35 aux US (qui, d'ailleurs, développent aussi en parallèle des equivalents au Shaheed, et réfléchissent à des kits d'extension de portée propulsés pour la JDAM). Pour une fois que nous ne sommes pas à la ramasse sur une typologie d'armement, il faut le souligner au lieu de prétendre que le SG/SC est remplaçable par de l'AASM ou du drone tiré depuis le sol. Dans tous les cas, plus il y a d'options en matière de choix d'armement, plus le calcul tactique de l'adversaire est complexifié.
  14. LetMePickThat

    [Rafale]

    On compare vraiment les capacités de pénétration à 2000km d'un Rafale équipé AASM ou SG à celles d'un Shahed ? Soyons sérieux. Les drones qui peuvent prétendre pénétrer des écrans de protection dignes d'un Rafale coûtent, sans surprise, une blinde, et pèsent lourd. Et, encore une fois, les Houthis ne combattent pas avec des objectifs qui sont les notres, ou des valeurs (en termes de ciblage, de dommages collatéraux, de diffusion dans leur société civile) que nous partageons. Ce qui fonctionne pour eux ne fonctionne pas nécessairement pour nous. De manière similaire, nous pourrions nous constituer une flotte de missiles balistiques sur le modèle iranien, ou un arsenal chimique sur le modèle syrien. Nous ne le faisons pas.
  15. LetMePickThat

    [Rafale]

    Ces drones là ne sont pas comparables en termes de coûts ou de contraintes de mise en oeuvre avec un SG (ou même une AASM). Tu ne peux pas comparer un SG et un drone de plusieurs centaines de kg (voir quelques tonnes). Pour le reste, ce ne sont pas le pauvre SAMP/T et les quelques Patriot qui permettent de protéger le territoire ukrainien, ces moyens sont limités à de la defense de point vitaux. C'est parce que la DA et la DSA russes et ukrainiennes sont à la ramasse que ce genre de gros drone à très faible vitesse peut taper des points: pas d'avions dans les airs, et des zones visées qui sont dépourvues de défenses faute de moyens. Ce type d'attaque n'est pas à notre portée, que ce soit financièrement, doctrinalement ou en termes de ressources (humaines et matérielles). MBDA UK produit de la Spear à un rythme acceptable, et l'engin est suffisamment simple pour être produit en masse en cas de besoin opérationnel. Se baser sur les chiffres (insuffisants) de la prod Aster (l'un des missiles les plus complexes de la gamme MBDA) pour inférer une capacité de prod SG n'a pas de sens.
  16. LetMePickThat

    [Rafale]

    Mais inutile pour du SEAD. Pardon mais rien ne dit qu'un drone ayant les capacités de guidage d'un SG coûte moins cher ou se fabrique plus vite. Par ailleurs, les drones au sens où tu l'entends n'ont pas la portée pour aller taper des sites lointains, et n'ont pas (nécessairement) les capacités de guidage bimode, voir trimode, utilisés par les armes type SG. Encore une fois, non. Le SG/SC se plage dans la lignée du Spear et de la SDB-I/II. Le rôle de ces munitions n'est pas de remplacer le drone ou l'AASM mais bien d'aller taper des objectifs ayant des capacités anti-saturation loin derrière les lignes. Les drones sont utiles proche de la FLOT, si l'on veut taper plus loin il faut impérativement un porteur. Et pourtant, tout le monde bosse sur des equivalents, ou en utilise déjà. Et, comme dit par d'autres au-dessus, le SG fait partie des emports retenus pour de futurs standards du Rafale, il y a de bonnes raisons à cela.
  17. LetMePickThat

    [Rafale]

    Avec des si... Dans les faits, il n'y a pas beaucoup d'avantages à utiliser de l'AASM au lieu d'un armement type SG pour du SEAD. C'est l'un des choix (avec l'AARGM-ER) qui ont été fait par les US, et ils ont un assez bon passif dans le sujet.
  18. LetMePickThat

    [Rafale]

    24 AASM et quatre avions pour faire ce que deux Rafale chargés SG peuvent faire, ça fait cher la frappe. Par ailleurs, en fonction des modes de fonctionnement autorisés pour les GBAD, ça peut être gérable (notamment pour du Patriot au format européen, équipé MSE sur 6 lanceurs). Tout comme avec des Smart Glider en fait. Le coût et l'empreinte en plus. Si une AASM vole bas, elle ne vole pas loin. Après on peut imaginer développer un kit d'augmentation de portée pour AASM via l'ajout de surfaces portantes, mais à ce rythme, autant prendre du SG en premier lieu. Ça marche parce que les ukrainiens travaillent en isolé, sans LDT, sans EW. Bon courage pour passer un node sol-air OTANien multi-couche connecté en L16 NW/JREAP avec de la FAB... Par ailleurs, vu l'efficacité de l'outil militaire russe, je ne suis pas certain que s'inspirer de leurs méthodes soit une solution d'avenir. A l'inverse, aussi bien les US que les anglais, les japonais et un paquet d'autres, utilisent ou bossent sur des effecteurs de saturation low-cost/low-footprint comme le SG. Tout le but du SG est de minimiser le poids pour en emporter plus par plateforme. Il n'y a pas besoin de 250kg d'armement pour détruire un radar, un lanceur ou un véhicule C2. Commentaire amusant sachant que les spécifications cinématiques de la SG et du SC ne sont pas publiques, sans parler des différents modes de fonctionnement (logiques d'essaim, live re-targeting, etc). Par ailleurs, qu'y a t'il exactement à simplifier sachant que ce sont déjà des effecteurs très basiques ? Le SG est, comme le Spear ou la SDB-I, moins cher à l'unité qu'une AASM d'ailleurs. C'est déjà ce qui est prévu, en fait. SG/SC pour les attaques saturantes contre les systèmes DSA, puis AASM pour les cibles durcies (bunkers, notamment). C'est d'ailleurs ce que je proposais comme scénario dans mon message précédent.
  19. LetMePickThat

    [Rafale]

    l'AASM et le SG/SC ne sont pas concurrents. L'un est destiné au traitement d'objectifs un peu plus durs que l'autre, qui vise davantage à faire dans la saturation, dans la logique d'essaim, voir dans la version spécialisée (je pense notamment à ce qui était montré au Bourget au sujet d'une éventuelle version EW). Pour le niveau de maturité, faut voir. Le SG s'inspire quand même très fortement du Spear, qui a pas mal de RETEX derrière lui. Par ailleurs, ce ne sont pas (l'AASM aussi bien que le SG/SC) des armements très complexes dans l'absolu. Pour moi, les deux armements doivent coexister, avec des missions qui certes se chevauchent, mais ne sont pas complètement identiques. Typiquement, une mission sur laquelle le SG/SC est pertinent contrairement à l'AASM est le SEAD. Une bombe propulsée qui part avec une vitesse relativement élevée, ça se choppe au radar et s'engage à l'Aster facilement, surtout quand les inventaires par avion (et donc la saturation machine et opérateur côté GBAD) sont limités. Le SG/SC, lui, a paradoxalement l'avantage de la faible vitesse (mise en piste complexe, surtout dans un environnement EM un peu dense qui force une hausse des plages vitesses de détection - en SEAD il faut aller très très vite, ou très très lentement) et du nombre. A l'inverse, bon courage pour aller taper un hangar correctement durci avec un SG. Pour ça, il faut impérativement de l'AASM ou un autre armement de "gros" calibre.
  20. LetMePickThat

    [Rafale]

    Vu les inventaires, je doute que ce soit très utilisé en pratique. Avoir deux MICA NG IR en vol en même temps me semble douteux comme scénario, même si la politique de tir permet le ripple, on préférera sans doute doubler EM/IR pour augmenter la solidité de l'ensemble face aux éventuelles contre-mesures de l'adversaire. Comme le combo Aster 30 Block 1/1NT, de fait.
  21. https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/aigle-defense-sol-air-francaise-roumanie-se-dote-dun-second-radar-gm200 Et hop, le petit renfort qui va bien.
  22. LetMePickThat

    [Rafale]

    Dans ce cas, ce n'est pas un problème DGA si les specs ne sont pas adaptées. Comme tu le dis toi-même, impossible d'être jeune et d'avoir tout vu et tout fait. Il y aura donc nécessairement des trous dans la raquette. D'ailleurs, l'AAE est tout aussi technique que la MN, et ce ne sont pas des LTT ou des CNE qui définissent les besoins techniques. A titre personnel, je pense aussi qu'il y a une vraie différence entre faire confiance pour une tâche spécifique, cadrée dans le temps, l'espace et les compétences, et faire confiance pour une tâche ouverte comme définir les objectifs techniques qu'un produit doit atteindre. C'est dans ce genre de cas qu'on s'expose à de la sur-spécification.
  23. LetMePickThat

    [Rafale]

    Sans trop m'étendre sur la MN, qui n'est pas du tout mon domaine, je me demande pourquoi ce sont de jeunes officiers de marine qui sont chargés d'approuver ce genre de spécifications, et non pas des chibanes ayant 30 ans d'expérience terrain comme c'est le cas au CEAM ou à la STAT... Tu ne trouveras pas de PIM aux essais en vol, ça semble évident que le profil n'est pas adapté.
  24. LetMePickThat

    [Rafale]

    Pardon, mais c'est souvent l'inverse. J'ai déjà vu des demandes de spec' largement rembourrées après être passées chez la DGA. Demande à tous les opérationnels s'ils préfèrent un matériel coûtant X et faisant 100% du spectre des missions, ou un autre coutant 0,75X et faisant 85% du spectre des missions... Rien à voir, la BITD américaine n'est pas du tout structurée comme la notre, et obéit à sa propre logique (le F-35 étant, typiquement, largement spécifié par LM lui-même en réponse au panel de missions que le JSF devait remplir). Les forces armées américaines travaillent selon une logique d'abondance, ce n'est pas du tout le cas de l'EM AT qui sait très bien que rajouter une autoradio dans son VT4 implique d'en commander 3% de moins au total. Fun fact, le Defender avait été validé avec une autoradio par la DGA, et les armées utilisatrices ont payé pour les faire retirer. C'est sans doute pour ça que l'OM de mon ancienne spé' nous disait (et c'est une citation) "perdre 9 combats sur 10 face à la DGA et l'industriel". Encore une fois, si ton expérience avec la DGA est parfaite, tant mieux. Dans les faits, certains bossent avec du matériel inadapté parce que l'échelle du système d'armes Z doit impérativement avoir des rambardes pour satisfaire les critères de sécurité au travail (véridique) ou que le véhicule X doit avoir des bandes réfléchissantes sur son camouflage Europe pour pouvoir circuler sur les routes (véridique aussi). Justement pas pour tout et pas partout. Les CT LRU ont été validées dans le principe par quasiment tous les pays OTAN disposant d'un pas de tir assez long, sauf nous. On ne parle pas de la spécification en tant que telle, mais de la prise en compte du besoin utilisateur, qui est parfois insuffisante. Après si ca ne t'émeut pas que l'AT préfère Capu Midia et les roumains à la DGA TT de Bourges, tant pis. Comme on dit chez nous, "on ira au résultat". Et le résultat, c'est parfois (souvent?) vert = rouge et vice-versa.
  25. LetMePickThat

    [Rafale]

    Après, la DGA a aussi ses avantages. Typiquement, c'est bien d'avoir un organisme unique qui gère l'aspect programmatique et la relation avec l'industriel, ça permet de simplifier largement les contacts et la négociation avec les entreprises (qui sont avant tout là pour vendre). Le problème, c'est que la DGA travaille souvent avec des logiques DGA-esques qui ne sont pas celles des utilisateurs, avec des resultats parfois inadaptés. Le souci n'est pas la DGA en tant que telle, mais le fait qu'elle ait la mainmise sur les spécifications techniques, au détriment de l'utilisateur. La source de ces problèmes est selon moi à rechercher du côté des méthodes de recrutement de la DGA, qui tape dans les promos de grandes écoles d'ingénieurs et prend des jeunes qui n'ont aucune expérience des systèmes sur lesquels ils prennent des décisions. Les anciens operateurs, eux, vont dans les equipes de marque. Et, pour un jeune ingénieur qui sort de quelques douzaines d'heures de HSCT, il est parfaitement logique de mettre une ligne de vie pour baudrier sur un LRU pour que le personnel s'assure pendant l'emploi du système, ou une lumière rouge pour indiquer un danger. Certains IA sont d'ailleurs conscients de ce biais, et consultent énormément les forces. Certains.
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