Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Automatisation et après-pétrole


Lame
 Share

Messages recommandés

Voici des scénarios de la robotisation imaginés par le site Hal-SHS.

Citation

 

Vers une nouvelle société ? Six scénarios

S’il existe un mécanisme de redistribution des revenus du capital au profit des travailleurs, alors ceux-ci épargneront une fraction du transfert qui leur échoit. Ce dernier étant assis sur les revenus du capital, il sera d’autant plus élevé que le stock de robots (et de capital) est lui-même élevé. Le mécanisme redistributif indexe doncle revenu des travailleurs sur le stock de robots et sur la croissance : leur épargne augmente avec le PIB, ce qui n’était pas le cas en l’absence de redistribution puisqueleur salaire, lui, stagne. Cette redistribution est donc favorable à la croissance dans la mesure où les travailleurs ont une propension à épargner plus élevée que les capitalistes.

 Comme on l’a vu plus haut, ce sera le cas soit parce que les « capitalistes» sont âgés et donc désépargnent, soit parce qu’ils anticipent une saturation de leurs besoins. Dans le cas contraire, une redistribution accrue financée par un impôt sur les revenus du capital et desrobots sera néfaste à la croissance. Mais cette croissance ne profite qu’aux propriétaires de capital et de robots. Si ceux-ci restent peu nombreux, la redistribution permet d’augmenter le niveau de vie du plus grand nombre et de l’indexer sur le niveau du PIB. Cependant, le niveau de redistribution affecte différentes générations différemment. Un taux d’imposition faible stimule la croissance, ce qui profite aux générations futures pourvu qu’elles soient suffisamment lointaines, y compris dans le cas où elles ne possèdent pas de robots. En effet, bien que le taux d’imposition soit plus faible, cela est plus que compensé par le fait que la base d’imposition est plus large, du fait du supplément de croissance. Un taux d’imposition élevé, au contraire, profit aux générations courantes ou aux générations futures proches, et est moins favorables aux générationséloignées qu’un taux faible.

Mais nous adoptons ici une perspective positive, et non pas normative. Il convient donc de s’interroger si de tels mécanismes redistributifs verront le jour, ou encore si les systèmes de transferts qui existent déjà seront renforcés, comme réponse endogène de l’économie à la robotisation.

Le scénario social-démocrate

Le scénario le plus simple à envisager est que, sous l’effet du vote démocratique, les travailleurs imposent une taxation accrue du capital, à leur profit. En effet, plus leurs revenus sont faibles relativement aux détenteurs de capital, plus ils auront d’incitations à augmenter la fiscalité. On peut donc s’attendre à ce que, de manière naturelle, la redistribution joue un rôle accru. Si l’économie suit un sentier de croissance soutenable, alors à long-terme les transferts représenteront la quasi-totalité des revenus des travailleurs, et la taille du système redistributif sera «maximale », c’est-à-dire que les travailleurs voteront pour le taux d’imposition quimaximise les recettes publiques, correspondant au sommet de la courbe de Laffer. A long terme, la fin du travail est actée : les capitalistes vivent du rendement des robots, et les autres de transferts sociaux.

Le scénario clientéliste

On peut également imaginer que les propriétaires du capital, afin de prévenir le scénario précédent, mettent en place leur propre système redistributif, fondé sur le clientélisme. Ce clientélisme pourrait d’ailleurs être guidé par d’autres motifs : dans la mesure où les possibilités de consommation des riches sont bornées, ceux-ci, une fois atteint un certain niveau d’aisance, voudront naturellement utiliser leur capital à d’autres fins, et en particulier celle de jouer un rôle politique.

La société serait alors comparable à celle de l’Empire romain, les robots jouant le rôle des esclaves et les travailleurs devenant une sorte de plèbe attachée en tant que clientèle aux oligarques possesseurs de robots, ces derniers s’appuyant sur celle-là pour accroître leur influence politique.

Par ailleurs, tout comme les sociétés censitaires du dix-neuvième siècle ont fini par étendre la franchise électorale tout en investissant dans l’éducation des masses, cette société d’oligarques pourrait vouloir investir durablement dans la paix sociale en donnant un nombre de robots suffisant à la plèbe, se transformant ainsi en une société de rentiers.

Le scénario néo-fordiste

Par « fordisme » j’entends un système où, par un mécanisme quelconque, les entreprises maintiennent des salaires élevés afin de soutenir la demande pour les produits de grande consommation. L’idée d’Henry Ford était qu’en payant généreusement ses employés, ceux-ci seraient en mesure de se procurer des automobiles Ford. Dans les années 60, l’émergence de catégories managériales intermédiaires telles que les « cadres » a créé une demande massive pour des produits industriels haut-de-gamme : ameublement, automobile, semi-luxe, hi-fi, etc. On peut donc imaginer qu’à l’aube de la nouvelle ère robotique, les entreprises s’organisent pour maintenir des emplois relativement bien payés afin de préserver une demande suffisante pour les biens industriels massivement produits par les robots.

D’un point de vue orthodoxe, cependant, le système néo-fordiste semble instable. Les salaires sont formés afin de garantir un certain pouvoir d’achat, ce qui signifie que les travailleurs sont payés plus que leur salaire d’équilibre. Le pouvoir d’achat ainsi créé ne se portant pas généralement sur le produit de l’entreprise en question, contrairement à ce que semblait penser Henry Ford, on voit mal comment ce système pourrait survivre à la libre entrée d’entreprises « néo-classiques » qui rémunèreraient leurs travailleurs à leur salaire d’équilibre tout en profitant de la demande induite par les salaires généreux versés par leurs concurrents. Ces entreprises seraient plus profitables et élimineraient les entreprises « fordistes » en pratiquant des prix plus faibles.

Ce n’est donc que dans un capitalisme fondé sur la collusion entre des grandes entreprises que l’on peut s’attendre à ce que le néo-fordisme survive. De fait, ce n’est que vers 1927 que Chevrolet fut en mesure de proposer sur le marché un modèle aussi économique que la Ford T, introduite en 1908. Ainsi, jusqu’en 1927, Henry Ford pouvait se convaincre que le surcroît de salaire qu’il versait à ses travailleurs serait bel et bien dépensé en automobiles Ford, pour autant que ceux-ci décidassent d’acquérir un véhicule. Cette hypothèse est cependant relativement plausible : le secteur de la nouvelle économie, par exemple, a connu une phase de concentration et s’est consolidé autour d’un petit nombre d’acteurs : Microsoft, Apple, Google, Amazon, Facebook… Si le néo-Fordisme ne représente pas la fin du travail, il le réinvente cependant : l’emploi n’est plus tant une liste de tâches à effectuer qu’un droit à un revenu.

Les trois scénarios qui précèdent sont fondés sur différentes méthodes de redistribution : fiscalité votée démocratiquement, clientélisme politique, politiques salariales. En examinant ces scénarios, nous avons supposé qu’ils émergeront naturellement comme conséquence des tensions redistributives qu’engendrera la robotisation. Cependant, cette émergence risque d’être contrariée par un certain nombre de facteurs. D’une part, il est possible aux détenteurs de robots de se soustraire à l’impôt redistributif en installant leurs usines ailleurs, la présence locale d’une main-d’oeuvre qualifiée ou non ne représentant plus une contrainte. D’autre part, dans certains états non démocratiques, gouvernés par une oligarchie, l’influence politique des laissés pour compte de la robotisation sera très faible. Il est donc possible qu’aucun des mécanismes compensatoires mentionnés ci-dessus ne soit appliqué. Enfin, même dans un état démocratique, l’accumulation de patrimoine transmissible peut, à long terme, réduire l’influence politique des travailleurs et les incitations à redistribuer. C’est cette première hypothèse que nous considérons tout d’abord.

Le scénario des rentiers

Revenons vers le scénario social-démocrate évoqué plus haut. Selon ce scénario, la masse des travailleurs vit désormais de transferts sociaux prélevés sur le capital et les robots. Cette situation peut perdurer indéfiniment pour autant que les nouvelles générations n’ont que leur salaire comme source autonome de revenus.

Cependant, certains travailleurs voudront prendre avantage de ces transferts sociaux pour épargner davantage et transmettre leur patrimoine à leurs enfants. Si cette transmission perdure sur le long terme, on verra émerger de nouvelles dynasties de rentiers, et la taille de la classe des rentiers s’accroîtra. Plus le nombre de dynasties transmettant leur patrimoine est élevé, plus la croissance est forte : en effet, le patrimoine hérité est une nouvelle source d’épargne. Dans le régime de croissance considéré, le patrimoine transmis croît aussi vite que le stock de capital et de robots, contrairement aux revenus salariaux. Cette source d’épargne n’est donc pas un frein à la croissance, contrairement à l’épargne salariale.

Plus la classe des rentiers est grande, plus son pouvoir politique l’est aussi. En tant que détenteurs de capital, ils s’opposeront à la redistribution. S’il y a suffisamment de rentiers, le système redistributif cessera de fonctionner faute de partisans en nombre suffisant. La société sera divisée en deux castes : une classe de rentiers comprenant les dynasties capitalistes originelles ainsi que les descendants des travailleurs qui se sont constitué un patrimoine et l’ont transmis. Un « lumpenproletariat » comprenant les travailleurs dont les ascendants n’ont pas transmis de patrimoine, et qui, compte tenu de la disparition du système redistributif et de leurs faibles revenus salariaux, ne pourront faire en sorte que leurs descendants deviennent à leur tour des rentiers.

Il est naturel d’envisager, dans les premières phases du régime de croissance robotisée, des politiques qui permettraient d’éviter la transition vers le régime des rentiers : taxation de l’héritage, ou versement obligatoire d’une fraction des transferts sur un compte bloqué au profit des descendants de l’individu considéré. Mais rien ne permet de penser que l’électorat soit en faveur de telles mesures, qui ne profitent qu’au lumpenproletariat des générations futures.

Le scénario malthusien

Quelles seraient les conséquences d’une paupérisation massive du prolétariat global? On peut imaginer le retour d’une « trappe malthusienne » : les salaires tombant au-dessous du niveau de subsistance, la population mondiale diminuera rapidement, jusqu’au point où ne survivront plus que les propriétaires de robots (de la même façon qu’il est de plus en plus difficile de survivre si l’on ne sait pas lire ni écrire). Nous préférons éviter de choquer la pudeur en nous appesantissant sur ces mécanismes de régulation de population : guerres, famines, épidémies… L’histoire nous enseigne qu’il est peu probable qu’un régime non démocratique veuille s’opposer à ces mécanismes : rappelons-nous par exemple le « Grand bond en avant » et ses trente millions de morts. Ici aussi, une fois cette fonte de la population mondiale achevée, ne subsisteraqu’une société de rentiers

Si l’on considère que ce scénario malthusien se produira dans des pays relativement peu développés et dans certaines dictatures, mais que les pays occidentaux, empruntant la voie social-démocrate, y échapperont grâce à leur Etat-providence (pour autant que ce dernier survive à la pression migratoire), alors les pays moins développés finiront sans doute par dépasser l’Occident : ces sociétés de rentiers non redistributives profiteront en effet d’un nombre de robots par tête plus important du fait de la disparition de la classe laborieuse, récoltant les fruits de la douloureuse transition démographique imposée par la robotisation. Mais ce n’est qu’à deux conditions que se produira cette inversion. D’une part, les rentiers des ex-pays en développement devront eux-mêmes réduire leur taux de fécondité, faute de quoi leur patrimoine robotique sera partagé entre un trop grand nombre d’héritiers et la rente retombera au niveau de subsistance. D’autre part, ces pays devront mettre en place des droits de propriété crédibles sur les robots, en mettant fin aux pillages, aux désordres civils, et à la corruption.

Le scénario virtuel

Mais il est également possible que sous l’effet du progrès technique, le salaire de subsistance lui-même tombe à un niveau relativement bas. Et même que ces bas salaires, sur le plan subjectif, assurent un niveau de vie comparable au nôtre. En effet, bien que cela reste controversé, les progrès de l’agriculture permettront sans doute d’assurer la subsistance d’un grand nombre d’êtres humains à un coût relativement faible14. Pour une discussion de l’effet des nouvelles technologies sur les rendements agricoles, voir par exemple« The future of agriculture, The Economist technology quarterly, http://www.economist.com/technologyquarterly/2016-06-09/factory-fresh.

D’autre part, les progrès de la réalité virtuelle – déjà bien connue des utilisateurs de jeu vidéo -- offriront des substituts subjectifs à bas coût, voire gratuits, à de nombreux biens : transport, communication, tourisme, logement, distraction, etc. Ainsi, les lunettes Hololens de Microsoft vous permettent « d’augmenter » votre environnement immédiat. Vous pouvez par exemple choisir de vivre dans un appartement richement décoré, avec du mobilier luxueux et des tableaux de maîtres au mur, alors même qu’il ne s’agit là que d’images holographiques produites par Hololens.

Il est certain que des millions de touristes achètent des voyages coûteux à la seule fin de photographier la Joconde ou le Taj Mahal, dont ils pourraient se contenter de la photographie. On peut penser que ces personnes ne se satisferont pas d’une visite virtuelle de ces oeuvres, fût-elle parfaitement imitée et dût-elle présenter les avantages d’un coût nul et d’une totale absence de congestion. Cependant, la consommation de ce type de biens comporte indéniablement des aspects conformistes et d’acquisition de statut social, et l’on peut imaginer que sous l’effet de la nécessité, de tels besoins de reconnaissance par autrui seront également couverts par des activités virtuelles, telles que réussir à des jeux vidéos.

 

 

Et en complément...

 

Citation

 

Dans son livre – objet Post Petroleum, le théoricien britannique John Urry étudie les conséquences sur nos mobilités d’une raréfaction énergétique pour les décennies à venir.  Confirmant que le XXème siècle a créé avec le pétrole “l’illusion d’un futur qui aujourd’hui s’avère insoutenable, même à moyen terme”, il envisage quatre scénarios:

1- La solution miracle

Cette solution résoudrait tous les problèmes à la fois, du remplacement du pétrole à l’arrêt du réchauffement climatique, et serait fondée pour John Urry sur l’hydrogène. “Si l’hydrogène constitue 75% de notre univers et qu’il pourrait, en théorie, nous fournir une source d’énergie quasi illimitée et non polluante, la faible densité de ce gaz et son impureté à l’état naturel en limitent son utilisation”, écrit l’auteur pour qui les contraintes de production et de transport de l’hydrogène exigent la “mise en place d’un nouveau système sociotechnique pour en faire une alternative viable au pétrole”. Sinon, l’hydrogène restera comme aujourd’hui une “technologie de niche”. Moralité: scénario improbable. Euphémisme, pourrait-on ajouter.

2- Les vies numériques.

Egalement “high tech”, ce scénario implique “un développement massif des technologies numériques”. Le résultat, ce serait que la vie elle-même serait numérisée, qu’il n’y aurait plus de distinction entre les réunions virtuelles et les vraies, que l’on pourrait mener une relation professionnelle et personnelle approfondie sans avoir à se déplacer physiquement. Règne de l’imprimante 3D et du recyclage, avec des possibilités de productions locales infinies, cette solution permettrait de ne quasiment plus bouger. Quid quand même de l’énergie et des matières premières nécessaires pour faire fonctionner tout ça ? John Urry ne pose pas la question.

3 – Débrancher: la société de l’après-voiture.

Avec cette option, il s’agit d’inventer “un système alternatif dans lequel divers élements plus ou moins technologiques –dont les moteurs, les matériaux de fabrication des automobiles, les prix, les systèmes de tarification, la conception des quartiers...- changeraient” pour créer un système de mobilité bas-carbone. Pour John Urry, ce scénario doit être par ailleurs relié à d’autres modèles de développement plus vastes. “C’est ainsi qu’il nous faudra envisager des vies plus “locales” où nous resterons proches de nos amis, où nous nous déplacerons moins et essayerons de trouver un emploi plus près de chez nous (...) Nous achèterons nos aliments en fonction des saisons et de leur disponibilité”, écrit l’auteur. Ce qui rejoint de nombreux mouvements alternatifs et travaux actuels sur la transition carbone. Moralité: scénario possible mais nécessitant une volonté collective.

4 – Des seigneurs de guerre dans un monde de pénurie.

On connaît dans ce quatrième scénario (où l’on reviendrait de manière radicale à une vie locale après avoir visiblement été au bout du bout de notre système actuel) des pénuries d’énergie et d’eau dues à des événements climatiques extrêmes...

 

Annexes: Mouvement technocratique

Modifié par Lame
  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 5 months later...
Citation

NEOM, le rêve saoudien de l’après-pétrole

Le prince héritier de l’Arabie saoudite Mohammed ben Salman a présenté cette semaine les contours d’un colossal projet baptisé NEOM. De quoi s’agit-il ?

NEOM, un modèle pour le « futur de la civilisation humaine »

Le projet saoudien NEOM vise à développer une immense zone économique préfigurant la mégalopole de demain. Présenté cette semaine à Riyadh dans le cadre de la conférence « Davos dans le désert », il peut faire figure de fantasme tant les ambitions affichées par l’Arabie saoudite semblent démesurées (voir vidéo en fin d’article) : constituer un modèle pour « le futur de la civilisation humaine en offrant à ses habitants un mode de vie idyllique et des perspectives économiques exceptionnelles. »

La mégalopole imaginée aurait en réalité la taille d’un État : située au nord-ouest de l’Arabie saoudite, cette zone bordant la mer Rouge devrait couvrir près de 26 500 km2, soit quasiment la superficie de la Bretagne (une partie de NEOM serait située en Egypte et en Jordanie). NEOM aspire à être à la pointe de l’innovation dans tous les domaines : énergie, eau, mobilité, biotechnologies, alimentation, etc. La place des nouvelles technologies sera centrale dans cette zone où les robots devraient être plus nombreux que les habitants.

En matière d’énergie, NEOM entend profiter des conditions locales très favorables à l’exploitation des énergies solaire et éolienne (une centrale solaire thermodynamique apparaît notamment dans la vidéo promotionnelle). L’ambition affichée est de dépendre à 100% des énergies renouvelables mais les concepteurs du projet précisent que la zone dispose également de riches ressources minières et d’hydrocarbures.

Selon l’Arabie saoudite, le projet NEOM pourrait faire l’objet de 500 milliards de dollars d’investissements dans les années à venir, tant de l’Arabie saoudite et de son Fonds public d’investissement que d’acteurs privés étrangers. La première phase du projet devrait être achevée à l’horizon 2025. L’Arabie saoudite ambitionne de voir le PIB de NEOM atteindre 100 milliards de dollars dès 2030.

Un symbole de la « nouvelle Arabie Saoudite »

Le projet NEOM s’intègre pleinement dans le cadre de la stratégie « Vision 2030 » de l’Arabie saoudite qui souhaite rendre son économie moins dépendante du pétrole. Pour rappel, les revenus du gouvernement saoudien reposent encore à près de 60% sur le pétrole selon le FMI, malgré la chute très forte des recettes associées aux exportations avec la baisse des prix du brut (de 301 milliards de dollars en 2014 à 133 milliards de dollars en 2016).

Pour François-Aïssa Touazi, directeur Afrique Moyen-Orient chez Ardian(1), NEOM apparaît comme « le projet phare de Vision 2030 et symbolise la détermination de Mohammed ben Salman de faire émerger une nouvelle Arabie saoudite moderne, connectée et ouverte sur le monde. Ce projet a aussi pour objectif de mobiliser une jeunesse saoudienne dont les attentes sont fortes, surtout en matière d'emploi et de changement social ».

Mohammed ben Salman a par ailleurs confirmé cette semaine la privatisation partielle de Saudi Aramco (ouverture de 5% du capital) qui devrait avoir lieu au second semestre 2018. Pour rappel, l’Arabie saoudite dispose des 2e réserves prouvées de pétrole au monde (266 milliards de barils de pétrole, soit 16% des réserves mondiales) et reste le principal exportateur mondial d’hydrocarbures liquides (et le 2e producteur après les États-Unis).

Source: Connaissances des énergies

Connexe: L’Arabie prépare l’après-pétrole, un article du site Le Bilan

Modifié par Lame
Orthographe
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Concernant la préparation de l'après-pétrole, voici un panorama des différentes types de star-up. Il donne un aperçu des nouvelles technologies en vogue et des secteurs économiques stragégiques qu'il faudra affranchir des hydrocarbures.

Citation

Les différentes catégories de start-up en 2018.

Voici les principales catégories de start-up, révélatrices des tendances récentes :

FinTech : start-up spécialisées en banque, assurance et services financiers. Pour l’assurance, on parle aussi d’InsurTech. Les entreprises de la FinTech proposent des services le plus souvent en ligne, à des tarifs plus compétitifs que les acteurs classiques. Par exemple : services de trading, systèmes de paiement en ligne, système de prêt alternatif entre particuliers, transfert d’argent, change…

LegalTech : start-up qui interviennent dans le secteur du droit et des documents juridiques. Les LegalTech proposent des offres en ligne rapides et efficaces, souvent bien moins coûteuses que les services d’un notaire ou d’un avocat. Par exemple : établissement de contrats en ligne, modèles de documents, conseil juridique à distance…

CleanTech : start-up qui interviennent dans le secteur du nettoyage ou du recyclage. Les CleanTech proposent des services innovants permettant des économies et respectueux de l’environnement. Il s’agit souvent de start-up très “technologiques”.

GreenTech : start-up intervenant sur le secteur de l’énergie, de l’environnement et du développement durable (recoupe la notion précédente). Les GreenTech innovent en matière de technologies de recyclage, d’énergies vertes (solaire, éolien…), ou encore de systèmes de production et de stockage autonomes d’énergie.

BioTech : start-up intervenant sur le secteur des biotechnologies. Les BioTech françaises constituent le deuxième écosystème mondial des sciences de la vie. Particulièrement dynamiques, les BioTech interviennent sur la médecine spécialisée, la cosmétique, ou encore la chimie. Par exemple : culture de micro-algues.

MedTech : start-up spécialisées dans le domaine médical et para-médical. Les MedTech, particulièrement présentes en Languedoc (Montpellier), nous préparent la médecine du futur. Par exemple : robots de chirurgie, services en ligne de formation des médecins, dispositifs d’imagerie médicale…

HealthTech : start-up spécialisées dans le domaine de la santé. Les HealthTech proposent des services en ligne et des objets connectés, sur le thème de la minceur, des exercices physiques, des programmes d’entrainement ou encore du suivi des performances.

ArtTech : start-up intervenant dans le secteur des arts, de la création ou du spectacle. Par exemple : plateformes de mise en relation, cours de musique en ligne, édition de livres à compte d’auteur, etc.

EdTech : start-up qui interviennent dans le secteur de l’éducation et de la formation en ligne. Les EdTech s’inscrivent dans la tendance des MOOC : massive open online course : il s’agit de cours en ligne ouverts à tous, le plus souvent gratuits. Les EdTech interviennent donc le plus souvent sur internet.

AdTech : start-up qui interviennent dans le secteur de la publicité. Les AdTech utilisent les nouvelles technologies publicitaires de ciblage, notamment sur Internet. Elles utilisent et traitent des volumes de données souvent importants.

AgriTech : start-up qui interviennent dans le secteur de l’agriculture, de la pêche ou de l’élevage. Là encore, la France est en pointe. Par exemple : drônes agronomiques, plateformes d’expérimentation agricole, recherche de nouveaux types de semences…

FoodTech : start-up qui interviennent dans le secteur de l’agroalimentaire, de l’alimentation et de la restauration. Les FoodTech proposent des nouvelles manières de consommer, des solutions de livraison de nourriture, des solutions e-commerce (offres box)…

FashionTech : start-up qui interviennent dans le secteur du prêt-à-porter et de la mode, privilégiant un mode de distribution par internet ou en direct.

RetailTech : start-up qui interviennent dans le secteur du détail et/ou de la grande distribution.

Notons aussi d’autres catégories importantes de start-up :

La Silver Economy désigne les start-up spécialisées sur les services aux personnes âgées (mise en relation de prestataires et de clients, jeux de mémoire…),

Le Big Data désigne les start-up spécialisées dans la récupération, la gestion et l’analyse des données, quelque soit le type d’application concerné,

L’IoT (Internet of Things) désigne les start-up développant et produisant des objets connectés,

La Smart city désigne les start-up spécialisées dans l’amélioration des flux urbains : mobilité, transports, optimisation des flux de personnes…

L’E-Gov ou CivicTech désigne les start-up spécialisées dans la gouvernance des sociétés : citoyenneté, politique, contre-pouvoirs, sondages, pétitions en ligne, information et détection des fausses informations ou fake…

Enfin, on compte de nombreuses start-up en création dans le domaine du tourisme, des jeux en ligne, ou encore de l’économie sociale et solidaire, autant de secteurs qui peuvent recouper les catégories précédentes.

Source: Wiyicréa

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

En prolongement du message ci-dessus

Dans les pays développés et émergents, de nombreux secteurs de l'économie et des services publiques sont ou seront impactés par les NTIC. Dans le futur, il est fort probable que la majorité des start-up exploiteront directement ou indirectement les avancées en matière de systèmes de surveillance, de système expert, de robotisation et de téléprésence. Ces derniers temps, les  drones téléopérés ont un peu perdu la vedette  mais ils n'en sont pas moins les futures "mains" des systèmes experts du futur. Reste à formule énergétique pertinente pour faire fonctionner des flottilles de drones composées essentiellement de petits engins ou de véhicules autonomes.

Les futures villes intelligentes, notamment au Japon et au Moyen-Orient, seront sans doute le cadre d'élection pour le recours massif au drone téléopérés par des logiciels plus ou moins autonomes. Les différents projets de smart cities sont clairement orientés vers le "tout électrique". Elles pourraient donc incorporer des réseaux d'induction magnétique pour optimiser l'usage des drones ou des cobots portatifs. Accessoirement, permettre la suppression de certains éléments des drones classiques permet de simplifier l'approvisionnement en matière première.

Citation

 

Ce drone vole sans batterie grâce à l’induction électromagnétique

Un chercheur de l'Imperial College London a conçu un drone dépourvu de batterie qui peut voler indéfiniment grâce à un système de transmission sans fil d'énergie. Les moteurs de ce quadricoptère sont en fait alimentés grâce à l'induction électromagnétique.

La technologie de charge sans fil par induction n'est pas nouvelle. On en entend aujourd'hui beaucoup parler pour la recharge des terminaux mobiles comme les smartphones, les tablettes ou les montres connectées. Par ailleurs, les recherches sur l'électricité sans fil ont fait d'importants progrès tant en termes de puissance que de distance, ouvrant la voie à l'idée incroyable d'installer une centrale électrique solaire dans l'espace.

Outre les appareils électroniques, la transmission sans fil d'énergiepourrait par exemple servir à recharger des voitures électriques. Et peut-être un jour à faire voler des drones sans batterie... Nous n'y sommes pas encore, mais l'expérimentation que l'on découvre dans cette vidéo apporte une pierre à l'édifice. Le professeur Samer Aldhaher de l'Imperial College London a créé un système d'alimentation sans fil pour un drone quadricoptère dont il donne tous les détails techniques dans un article publié via IEEEXplore.

Le drone sans batterie pourrait voler indéfiniment 

On y apprend que le dispositif n'est pas d'une grande complexité et qu'il est conçu à partir de matériaux relativement simples : un transmetteur fabriqué à partir de PCB et un récepteur fait d'un ruban de cuivreenroulé autour du cadre de protection du drone. Au niveau du transmetteur, un onduleur travaille en hautes fréquences, à 13,56 MHz précisément, avec un transistor au nitrure de gallium (GaN). L'intérêt de ce choix technique est qu'il permet d'utiliser des composants beaucoup plus petits et légers, ce qui est primordial sur un drone. 

Au final, le drone sans batterie parvient à décoller de quelques centimètres au-dessus de sa base d'envol. Théoriquement, il pourrait rester en l'air indéfiniment. La démonstration n'est, de prime abord, pas très impressionnante, mais l'exploit technique est bien réel.

 

Source: Futura-Tech

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 966
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aure-Asia
    Membre le plus récent
    Aure-Asia
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...