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Messages posté(e)s par Nicks

  1. Pour le nucléaire militaire, on peut garder des cellules de recherches et les équipements nécessaires à l'élaboration, mais pas besoin d'un maillage serré de centrales civiles qui, en passant, sont assez difficiles à défendre en cas de conflit sérieux (mais vu l'évolution de la gestion de l'opérateur public prié de manager comme les autres entreprises, elles sauteront avant). De toutes façons, tout cela se passe sur 30 ans minimum, la sortie en un clic n'est pas possible, tout le monde le sait. Pour le reste et les affirmations mensongères, je n'y répondrai pas, puisque c'est hors-sujet. Pour se forger une idée sur la question militaire, il suffit de visionner les conférences déjà citées.

  2. il y a 2 minutes, Scarabé a dit :

    Celui la il ne veut plus d'armes nucléaires. Si c'est lui:  "démantèlement de la dissuasion".  

    Non, il veut sortir progressivement de nucléaire civil et il favorisera des traités de désarmement mutuels mais aucunement un démantèlement unilatéral de la dissuasion française. Encore une fois, si vous voulez vous renseigner, je peux donner des liens en privé.

    Ah, il y en a déjà un qui circule mais je crains que nous ne soyons pas tout à fait dans le sujet précis.

  3. Fillon, c'est l'austérité, l'orthodoxie, donc la paupérisation. Il me semble que JLM est d'assez loin, comme dans bien des domaines, celui qui a la vision la plus cohérente de la défense nationale, mais je crains que nous soyons hors sujet puisqu'il ne s'agit pas textuellement de la LPM, même si une nouvelle en découlerait et beaucoup pourraient enfin souffler...(pour ceux que ça intéresse, je peux donner des liens de conférences données par JLM sur le sujet.)

  4. Ce que je dis moi, c'est que si la rationalisation n'est pas toujours liée à la perversité comptable, il y a moyen de trouver des fonds sans pour autant détruire le modèle social français. Ce que vous citez est une goutte d'eau si l'on compare avec les fraudes fiscales à grande échelle. La LPM comme les grandes orientations politiques depuis quasiment 20 ans, voire 35 ans si l'on remonte aux racines du mal, relèvent d'une idéologie malthusienne (enfin pas pour les dividendes) et post-nationale, le néolibéralisme au sens large, qui a plus que prouvé sa toxicité. Il y a d'autres voies possibles.Ca tombe bien, il a y a des élections en 2017 et notamment un candidat qui a une vision très cohérente de la défense nationale, associée donc, comme dit plus haut, à une géopolitique de l'équilibre.

  5. Le 29/12/2016 à 15:47, Rescator a dit :

    une fois de plus on confond l'objectif et les moyens avec cette histoire de 2%. Le "critère" Otan est une façon comme une autre de rappeler à certains membres qu'ils ne dépensent pas assez pour leur défense. ça frappe les esprits, c'est facile à retenir pour les journalistes, la plupart des politiques qui n'y connaissent rien et Mme Michu. Mais le vrai objectif pour n'importe quel état est de s'assurer qu'il dispose des moyens de se défendre et en fonction de la situation géopolitique on peut trouver tous les chiffres entre 0 et 100.

    Pour la France le calcul ne se pose pas en % mais en milliards d'euros sonnants et trébuchants. Revue de détail des augmentations budgétaires rigoureusement nécessaires pour tenir dans le temps:

    - renouvellement des composantes de la dissuasion nucléaire : 3 M€

    - études amont et dotation aux laboratoires de recherche (CEA, ISL Onera,...) : 0,4 M€

    - formation, entraînement: 0,5 M€

    - MCO : 0,8M€

    - Infrastructures : 0,3 M€

    - surcoût OPEX: 0,6M€ (que le budget de la défense récupère clairement au lieu de jouer au mistigris en fin d'année avec tous les ministères)

    - fonction militaire : 0,8 M€

    - achat d'équipement et de munitions : 2,6M€

    TOTAL : 9 M€ soit 2,3% du budget social de la France. Que préfère-t-on, être défendu ou voir ses prestations diminuer de 2% ? c'est un choix de société donc de mentalité. Faire la guerre avec un budget temps de paix, ça ne marche pas.

     

     

    Je me permets une nouvelle fois de faire remarquer qu'un budget a un volet recettes et qu'il n'est pas mécaniquement obligatoire de déshabiller Paul pour habiller Jacques. On peut parfaitement avoir la fibre sociale et souhaiter que la défense nationale ait les capacités d'assurer ses missions. Et pour cela, il y a un instrument qui s'appelle la fiscalité avec pour rappel qu'entre 60 et 80 milliards d'euros passent sous le nez de l'Etat en évasion fiscale chaque année. Je passe aussi sur les rentrées fiscales afférentes à une amélioration du contexte économique qui sanctionnerait la mise en place de mesures hétérodoxes. Enfin bref, si on veut les moyens, il y a des outils pour les trouver. Comme toujours, il s'agir de volonté politique et de ses lignes directrices.Une bonne LPM à mon sens va dans le sens de la recherche d'indépendance et de souveraineté, la mise en place d'une politique étrangère cohérente avec l'objectif d'un équilibre multi-polaire, et l'entretien et la modernisation d'un appareil militaire qui crédibilise cette dernière (deuxième PA, renforcement de la dotation en Rafales, favoriser la recherche et l'innovation, y compris dans le domaine militaire), en même temps qu'elle a le souci du maillon de base qui est le soldat et qui a été semble t'il bien oublié ces derniers temps, à l'image du reste des salariés. Quand on voit qu'on va sous-traiter la formation de nos pilotes, je commence à craindre que l'armée française utilise des mercenaires du style Academi pour mener à bien ses opérations. A quand UberArmy ? Un peu d'insoumission dans ces schémas toxiques ne ferait pas de mal...

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  6. Aux Pays-Bas on travaille aussi beaucoup moins et ça a l'air de fonctionner. Maintenant, il ne faut pas oublier que les modèles doivent aussi beaucoup à la sociologie de l'endroit où ils sont appliqués et qu'ils ne sont jamais transposables sans modifications profondes. C'est entre autres, l'erreur que les orthodoxes, notamment à l'échelle européenne, ont commis en voulant imposer le modèle néolibéral de façon standardisé.

    Quant à savoir s'il y a une vie entre Thatcher et MélEnchon, il suffit de voir comment la social-démocratie (dévoyée) a systématiquement emprunté les mêmes chemins idéologiques que les libéraux "historiques", pour répondre à cette question. (fin du HS)

    Et je préfère citoyen, plutôt que camarade (siouplé)

  7. On ne peut pas dire mieux, trente ans de retard. Mais le choix entre un clone de Thatcher, ses héritiers blairistes à l'intérieur ou depuis peu à l'extérieur du PS, une candidate anciennement ultra-libérale qui a mis un masque social, me paraît totalement absurde. Heureusement, il reste quelques possibilités plus constructives. Un phénomène est en train de se produire sur Youtube notamment.

    La santé doit être considérée, ainsi que d'autres domaines concernant le bien commun, comme un secteur à sacraliser et à éloigner le plus possible de la marchandisation, d'autant plus qu'elle relève d'une profonde inégalité naturelle, celle du génome de chacun. Inutile donc de l'infléchir encore par les inégalités sociales. Et en passant, des gens bien soignés et en bonne santé, travaillent mieux, sont moins absents, sont plus productifs et créatifs.

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  8. Le site de Berruyer a quand même été une mine d'informations, qu'il faut certes analyser, mettre en perspective, voire infirmer, sur la guerre en Ukraine, informations qu'il était bien difficile de trouver dans les medias principaux désespérément homogènes dans leur traitement, très orienté, du sujet.

    Par ailleurs je partage l'avis d'Alexis sur la possibilité d'un gel du conflit, et j'ajoute, de la mise hors d'état de nuire de Daesh, en cas de récupération de la Syrie utile. Enfin, qu'on le veuille ou non, l'entrée de la Russie dans le conflit a marqué un tournant fondamental . Si les diplomaties occidentales et notamment la nôtre, même si elle mérite à peine ce nom tant elle est tombée très bas depuis 10 ans, avaient discuté d'entrée de jeu avec les russes, cela aurait pu aller encore plus vite et éviter des milliers de morts. Mais sans doute que terminer le conflit n'est pas l'objectif de bien des parties en présence...

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  9. Les sondages sont à prendre avec des pincettes bien évidemment. Mais il semble apparemment que Clinton n'a pas fait le plein de son électorat et notamment des jeunes, très mobilisés par Sanders.

    Par ailleurs, je réfute que le choix des "populismes" est uniquement dicté par la colère et l'aveuglement, même si c'est vrai en partie. Obama n'a été qu'un super Hollande classieux et élégant, mais ses huit années sont assez faibles quant à leur bilan et les classes moyennes ont particulièrement souffert. Là aussi les arguments d'autorité sur la politique raisonnable et le reste, qui ne serait que facilité et raccourcis ne fonctionne plus car les gens voient confusément qu'une seule partie, infime, de la population sort gagnante à tous les coups. Dire aux gens que ce sont des ânes bâtés haineux ne peut pas faire un programme. Or il me semble bien que la direction suivie par l'orthodoxie s'est révélée désastreuse et que si un électeur populaire de Trump n'est pas bien malin car il vote sans doute contre ses intérêts en pensant renverser la table, que dire de tous nos dirigeants, toujours incapables (volontairement ou non) de prendre la mesure de la crise ?

  10. Il y a 4 heures, Alexis a dit :

    le-coupable-40673.jpg


     

    Entre pressions puissantes des forces économiques pour bloquer le plus désavantageux pour eux du programme du président Trump, et menaces de ne pas être financés s'ils échouent.

    Et pressions puissantes de leur électorat et menaces de ne pas être réélus s'ils s'opposent trop ouvertement.

    ... Difficile de discerner quel sera le plus puissant.

    Les girouettes en tout cas ne changeront pas, on est d'accord. C'est le vent, ou plutôt ce sont les vents qui changent. :happy:

     

     

    ---

     

    Sinon, je vais me permettre une spéculation assez aventurée. L'une des leçons de l'élection américaine, puisque Sanders l'aurait clairement emporté sur Trump s'il avait eu l'investiture, c'est que le changement, un changement profond, était attendu par le peuple américain.

    Avant tout, essayer autre chose, puisque la voie suivie s'avérait décevante. Essayer du très à gauche, ou du très à droite, c'est selon. Mais essayer autre chose.

    Eh bien l'année prochaine, s'il faut parler de la gauche française, il y en a un qui a une vraie chance - pour peu qu'une partie suffisante de la gauche soit derrière lui - c'est Jean-Luc Mélenchon. En tout cas il a bien davantage de chance qu'un Hollande, un Valls ou un Macron - ça c'est du sous-Clinton, et ça connaîtra le même destin, la mise à la retraite politique.

    Que ce soit pour l'emporter sur LR, ou sur le FN, ce sont les politiciens de gauche qui ressemblent à Sanders qui ont une chance.

    Je n'ai aucune idée de ce que sera l'élection de l'année prochaine. Mais si vraiment le mouvement pour "changer, maintenant, là tout de suite, plus vite que ça bo..el !" est général dans le plus clair de ce qu'on appelle le monde occidental... peut-être notre prochain président ne peut-il au fond s'appeler que Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.

     

    Bon, je vais prendre le coup de règle sur les doigts que j'ai mérité de la part de la Modération. :mellow: Je reconnais, j'aurais pas du.

    Enfin j'arrête sur ces spéculations.

     

    Je ne peut-être plus en accord avec ce qui est dit. Trump aurait selon les sondages durant les primaires perdu contre Sanders, qui est loin d'être un bolchevique au passage. Je suis également persuadé que le phénomène, du en grande partie à la crise économique mondiale, malgré des spécificités propres aux Etats-Unis bien sûr, est à l'oeuvre dans tous les pays occidentaux, avec plus ou moins d'acuité. La social-démocratie néolibérale n'a plus l'ombre d'une chance en France en particulier, comme elle n'a pas suscité la mobilisation dans un pays pourtant bien moins ancré sur les valeurs sociales comme les Etats-Unis.  

  11. L'élection de Trump, c'est aussi à mon sens la défaite sèche des appareils et des partis. D'un côté les Républicains ne pouvaient pas voir Trump en peinture mais sa fortune lui a permis de se passer du soutien du parti avec le résultat que l'on sait. De l'autre côté, Sanders, donné gagnant dans tous les cas de figure, a subi les tirs de barrage des démocrates et malgré une très belle campagne a du s'incliner pour une candidat orthodoxe, mal-aimée, peu mobilisatrice et qui a piteusement perdu. Tout cela ne plaide pas vraiment pour le système des primaires qu'on essaye de nous vendre en France. Par ailleurs, si on peut tirer une leçon en vue des présidentielles françaises, c'est que la droite extrême (j'y inclus jusqu'à Juppé pour son programme économique) n'a pas trop à s'inquiéter de ceux qui n'ont plus que le vote utile et la peur pour tenter de mobiliser. La défiance envers le système et les partis est très forte. Il semble que la solution pour qui veut gagner contre les conservateurs soit dans la promotion d'un projet hétérodoxe et hors partis. Sinon, c'est Trump et compagnie.

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  12. Les crises financières se sont produites tous les cinq ans environ depuis la libéralisation de la finance (1987, 1993-94, 1997-1998, 2001-2003, 2007, en cours). Ce n'est pas étonnant puisque la libéralisation financière, en conjonction avec la généralisation du numérique, a autorisé une volatilité sans pareille. Elles n'ont pas eu toutes d'impact systémique, mais au moins des répercussions zonales, voire internationales très fortes comme celle en Asie ou la bulle internet. Reste que quand on regarde les calendriers des crises, il y a bien un avant et après libéralisation.

    Je veux bien entendre des arguments contredisant les foutaises sur le flottement du dollar pour permettre une dette infinie. En tout cas, les Etats-Unis s'en sont bien servis. Même chose, sur la géopolitique actuelle. Les choses sont bien entendu plus complexes que le seul affrontement entre blocs, autour d'un pivot monétaire ou énergétique, mais il y a quelques éléments convergents malgré tout.

    Sur les banques centrales et les crises financières, je suis d'accord que la responsabilité en revient d'abord à la dérèglementation, ou plutôt à la libéralisation, puisque ce terme touche le cadre et qu'une réglementation dans le cadre, quand il est totalement libéralisé, ne peut plus avoir aucune efficacité, surtout dans le contexte de dématérialisation. Mais depuis qu'elles sont indépendantes du pouvoir politique, les banques centrales ont systématiquement préservé la finance, soit en maintenant des taux trop élevés, soit en ouvrant les vannes, quitte à alimenter un cercle fermé dont seuls les débordements nocifs concernent l'économie réelle, le reste alimentant des super-profits (et là la théorie du ruissellement fait quand même bien la gueule). Mais c'est précisément l'effet pervers de l'abandon par les Etats du pouvoir de battre monnaie, que de laisser à la finance le véritable pouvoir de gouverner, par delà même l'institution de la banque centrale, débordée par les libéralisations dont elle est elle-même issue.

    Cela dit, tous les produits dérivés et autres toxicités de l'ingénierie des mathématiques financières finissent, quand le risque qu'ils ont tenté de faire disparaître se révèle plus grand que jamais, dans les bilans des banques centrales, qui de prêteurs en dernier ressort des Etats, sont devenues les nounous infatigables de la gabegie financière. Or pour sortir de cette situation globale, il n'y a pas 36 solutions. Le dollar étant encore au coeur du système et procurant par là-même un avantage considérable aux Etats-Unis, il faut donc le déloger de son statut de monnaie mondiale et instaurer un nouveau système monétaire. La tâche va être ardue...

  13. Je crois que le nombre de crises majeures (dont celle que nous vivons depuis 2007) n'a jamais été aussi fréquent depuis les libéralisations financières des années 80, qui elles-même ont suivi le flottement du dollar en 1971, pour les besoin de la guerre froide (faire financer le déficit américain par le monde entier en profitant du statut de première économie mondiale). Il me semble tout de même que sans le dollar tout puissant, si l'on regarde de près la structure économique des Etats-Unis (désindustrialisation massive, explosion des inégalités, tertiarisation volatile (bulles financières)), le pays connaîtrait un choc susceptible de le déstabiliser sévèrement. Les russes et les chinois, les BRICS en général, même s'ils sont eux aussi prisonniers du système monétaire actuel, avec de fortes réserves en dollar et des milliards de brouettes en titres de dettes, essaient depuis déjà un petit moment de fabriquer l'alternative et de dédollariser leurs échanges. Ca ne plait pas trop outre-atlantique, on peut le comprendre. Les transactions pétrolières sont au coeur de la question. Et cela ramène par exemple à la Syrie (et avant l'Irak, la Lybie....).

  14. On pourra préciser à toute fin utile qu'un budget a un volet recettes et qu'il n'y a rien de fatal à l'austérité et à la déconstruction de la puissance publique. Cela vaut bien entendu pour la Défense nationale comme pour le reste. L'évasion fiscale se monte à la louche à 60 milliards par an, par exemple et au hasard. Ca peut faire quelques rafales, entre autres...

  15. Il y a 2 heures, pascal a dit :

    tu n'as visiblement pas bien lu ce qui précède ...

     

    Ce n'est pas uniquement un problème budgétaire, c'est aussi une question au centre d'un débat culturel ... à quoi sert un viseur de casque au regard des missions d'une armée de l'Air, qu'est-ce qu'il apporte qu'est-ce qu'il "coûte" ... Un des aspects primordiaux c'est le poids ... la fatigue que çà engendre et les conséquences que çà implique ...

    Il y a un monde entre un exercice AA qui dure 35 minutes et une mission de guerre qui dure 6 heures ... mettez vous 1.3/1.5 kg sur le crâne dont la moitié sur le sommet du dit crâne et aller vaquer à vos occupations durant 4/5/6 heures avec de temps en temps un petit coup de facteur de charge à 2/3 g et on en reparlera ...

    N'y a t'il pas possibilité de réserver le viseur de casque aux missions courtes qui seraient valorisée avec, dans l'hypothèse où cet outil apporte réellement un avantage objectif ?

  16. il y a une heure, FoxZz° a dit :

    Il me semble qu'on avait été engagé contre des Typhoon avec HMD non ? Quels furent les résultats ?

     

    En décembre dernier si je me souviens bien. Nos pilotes avaient dit avoir été surpris lors des premiers engagements, puis avoir adapté leurs tactiques. J'avais lancé le sujet de l'éventuel besoin du viseur de casque pour conserver la supériorité en dogfight, mais les contributeurs avaient été peu diserts. Ce qui ressort est que le viseur n'est pas réellement un besoin d'urgence, pas vraiment demandé pour l'air-air, et que le dogfight est une probabilité infime dans le combat aérien aujourd'hui, thème qui avait l'objet d'une autre discussion.

    J'ai été un peu frustré du manque de retour globalement sur ces exercices du côté français. Volonté de rester discret sur des Retex sensibles axés sur la coopération ou résultats plus moyens que d'habitude pour le Rafale en air-air ?

  17. A la lumière des très intéressants commentaires des uns et des autres, on voit bien que la question est : qu'est ce qu'un bon compromis ? Il est évident qu'on ne le voit qu'au moment de l'emploi mais tout de même, il me semble que certains appareils sont plus équilibrés que d'autres au niveau du système d'arme. Le choix du furtif comme élément principal de survie repose sur une confiance énorme dans le fait que cet avantage sera prédominant. C'est peut-être le cas. Peut-être pas...

  18. Le 10/06/2016 à 20:04, DEFA550 a dit :

    Le jour où ça sera le cas tu pourras nous refaire cette belle phrase. D'ici là, il va falloir retravailler le sujet pour éviter de taper à côté...

     

    Mais encore ? Quand on connaît le sujet, il est constructif d'en d'instruire les autres. Il me semble que des arguments ont été avancés pour défendre le point de vue que privilégier le BVR au détriment de la manoeuvrabilité, dans le cas du F35 et non du Rafale, il faut le préciser, pouvait être critiqué et semblait relever d'une confiance en son système d'arme peut-être légèrement présumée. Je ne vois pas en quoi cela relève de l'extrémisme ?

    Précisément, dans le cas du Rafale, on a un bon compromis entre les capacités de guerre électronique et les possibilités de parer à toute éventualité tactique. J'ose espérer que ce compromis ne sera pas sacrifié en raison de l'influence, qui me semble assez néfaste, de la doctrine américaine et de l'Otan.

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  19. Il y a 1 heure, DEFA550 a dit :

    C'est une leçon de l'Histoire, n'en déplaise à certains. L'homme a inventé les armes de jet puis les armes à feu pour la même raison.

    Le problème ne se situe pas là. Qu'on cherche à descendre avant d'être vu donc avant d'être une cible soit-même, c'est cohérent. Qu'on pense qu'on ne sera jamais vu ou qu'on interdira complètement de voir, et qu'on ne prend pas en considération l'éventualité contraire, ça c'est un complexe de supériorité et ça se paye cash en général quand la discussion devient sérieuse.

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  20. Il y a 2 heures, Kal a dit :

    Bon sang ! Ils ne savent pas que le combat rapproché c'est terminé (dixit certains ici). ;)

    Finalement, on dirait bien que les gens qui sont au premières loges pensent le contraire. Ah non, on me dit dans l'oreillette que ceux qui le pratiquent n'ont jamais pensé autrement, parce que sortir vainqueur d'un combat (aérien) c'est justement envisager les cas de figure les moins favorables : annulation des stratégies mises en place par les deux camps, ennemi en nombre et/ou capacités supérieures, bordel généralisé avec des avions partout dans le ciel, furtivité qui renforce la possibilité de se retrouver nez à nez s'en s'être détecté, armes longue portée épuisées, etc...

    Cette focalisation quasi exclusive sur le BVR me donne l'impression d'un complexe de supériorité issu de la pensée US. C'est assez inquiétant. Heureusement, on a le Rafale qui peut, lui, parer aux rencontres surprise.

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  21. Il y a 4 heures, seb24 a dit :

    Pourtant justement l'A400M est le symbole de comment se faisaient les choses avant qu'Airbus ne soit intégré : avec de la politique a tout les étages avec le résultat qu'on a aujourd'hui.

    Ender a justement souvent pousse a contre courant des politiques et notamment Allemands. Par exemple en centralisant la direction a Toulouse.

    Localiser un centre de décision ne fait pas pour autant que les décisions sont épargnées par les considérations de court-terme. Je crois au contraire que l'A400M reflète ce qu'est devenu EADS. Comme souvent en Europe, on a pris le pire de deux modes de gestion. Là en l'occurrence, la recherche de profit rapide et les bisbilles de pouvoir.

  22. Il me semble quand même que depuis la création d'EADS, les choses vont de mal en pis. Airbus est désormais une multinationale à part entière, avec des préoccupations de multinationales qui se greffent aux effets négatifs habituels de la coopération internationale. Entre recherche du profit de court terme et optimisation des intérêts nationaux et notamment allemands (puisque dominants pour le moment), Airbus en perd à mon sens ce qui en faisait sa singularité ou presque : une réussite coopérative européenne. Mais les dogmes européens sont en train de le tuer. L'A400M en est à mon sens une illustration.

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