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Sophie

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  1. Les trois références ne sont pas du même accabit. Siramy ne fait que balancer le nom du SM (vu le service auquel il a appartenu, c'est bien tout ce dont il était capable). Intelligence Online fait bien référence au SM, mais c'est pour ne dire seulement, je cite, que c'est l'unité qui "est chargée de faire du renseignement en zone de crise et d’établir le contact avec les groupes combattants", d'autre part qu'elle "a longtemps assuré la liaison avec les troupes du commandant Massoud" (quand Notin cite une bonne douzaine de ses membres...) Surtout, cette note d'Intelligence Online date du... 31 mars 2011. Or le bouquin de Notin est sorti en mai de la même année. Je doute fort qu'il ait pu trouver toutes ses informations sur le SM en si peu de temps...(je dirais plutôt que c'est en apprenant la parution du livre de Notin que la feuille d'infos s'est subitement trouvée informée...) Denier point au sujet du SM: si Notin avait été "contrôlé", pourquoi la DGSE n'a-t-elle toujours pas avoué l'existence du SM...? In fine, mon point de désaccord principal porte sur la complaisance dont l'auteur aurait fait preuve avec des dirigeants toujours vivants. L'aspect le plus jouissif de son livre est justement que nous sont présentées les immenses fractures qui ont traversé la DGSE en Afghanistan entre ceux qui voulaient soutenir Massoud et ceux qui appuyaient WArdak et d'autres pachtounes, entre ceux qui ne voulaient plus se mêler de l'Afghanistan après la chute du mur et ceux qui sentaient le pot de pus en formation, ceux qui soutenaient Massoud du bout des bras quand d'autres n'avaient plus d'yeux que pour les taliban. Cela ne ressemble pas vraiment à une vision lénifiante...
  2. Exact ! Même si pour moi, le livre de Notin me fait plus penser à celui de l'excellent Steve Coll (http://www.amazon.fr/Ghost-Wars-Secret-History-Afghanistan/dp/B00DJFMH5E/ref=sr_1_5?s=books&ie=UTF8&qid=1403880984&sr=1-5&keywords=steve+coll). Dommage qu'il n'y ait pas d'équivalent du prix Pulitzer pour Notin !
  3. Pas faux. Mais Notin a tout de même réussi la prouesse, une première à ma connaissance depuis... je ne sais pas quand à vrai dire, de révéler l'existence d'un service clandestin de la DGSE ! Jamais personne avant lui n'avait parlé du "Service Mission", sans doute le service le plus secret des services dits secrets ! Et en l'occurrence, il cite les chefs de ce service, mais aussi ceux qui sont allés sur le terrain, et qui ont entretenu la liaison quasi légendaire avec Massoud pendant plus de dix ans, quand plus personne n'allait en Afghanistan, Américains en tête... Les agents du SM n'ont rien de "public", ce sont des 100% clandestins, qui évoluent donc sous fausse identité. Et donc je me demande toujours comment Notin a pu les débusquer...
  4. Il me semble vraiment que le Mali est de très loin le meilleur bouquin de Notin. L'exhaustivité est sa marque de fabrique. Il interroge tous les acteurs, à tous les niveaux, et reconstitue un tableau tel un Van der Meulen ou un Parocel durant l'ancien régime où l'on voyait le roi, son cabinet de guerre, les troupes, l'adversaire, etc. Cela peut en effet sembler aride, mais toute la littérature anglo-saxone procède de même, ce qui me fait d'ailleurs souvent dire que Notin est le seul dans sa catégorie en France, un narrateur de l'histoire immédiate, alternant entre les grandes considérations géostratégiques et le "guts and glory". Très honnêtement, il a fait exactement de même pour la Libye. Pour l'Afghanistan en revanche, c'est un petit moins vrai. Le livre vaut surtout pour ce qu'il révèle sur l'avant 11 septembre: la geste des ONG françaises, quasiment les seules à entrer en Afghanistan, et surtout, surtout, le descriptif ultra complet des actions de la DGSE pendant trente ans et là, celà relève quasiment de l'exploit ou de la magie noire car je me demande encore comment il a pu retrouver les opérationnels sur le terrain et obtenir qu'ils acceptent de voir leur témoignage publié ! Quant aux opérations terrestres, il y en a tout de même pas mal puisque Notin décrit toute la projection (avec en particulier le pas de deux sur l'envoi de forces spéciales finalement refusé par le gouvernement et la tragicomédie des marsouins pris en otage par les Ouzbeks). Mais finalement, les Français n'ont que très peu combattu jusqu'à Ouzbin, soit l'été 2008. Comme le livre est paru en 2011, cette portion est donc congrue.
  5. Bonjour Je profite de ce commentaire pour vous rejoindre. Préparant une thèse sur les opérations extérieures de la France, j'ai lu tous les ouvrages de JC Notin qui sont devenus au fil du temps des incontournables. Et si je me permets de réagir aujourd'hui, c'est que j'ai un avis exactement inverse au vôtre! Autant j'ai trouvé le livre sur la Libye ardu, très technique pour tout ce qui concerne les opérations aériennes (autant dire 70% du livre), autant j'ai a-do-ré le dernier sur le Mali ! Certes Notin y décrit toutes les opérations terrestres, mais c'est parce qu'elles répondent à ce qu'il décortique de manière fascinante, la pression extrême exercée par le pouvoir politique qui veut toujours plus de résultats ! Et surtout, nous avons pour le Mali ce qu'il y avait beaucoup moins pour la Libye : le descriptif de toutes les autres composantes de l'action française, la DGSE, les forces spéciales, la diplomatie, les ONG, etc. Bref un tableau complet. Pour moi, mais évidemment ce que n'est que mon avis, ce livre-ci est beaucoup plus du niveau de celui que Notin avait écrit sur l'Afghanistan, c'est à dire du très haut niveau. Et croyez-moi, épuisant le sujet pour ma thèse, je puis vous dire que Notin n'a guère d'équivalent en France... La somme de renseignements, et leur valeur, sont tout simplement prodigieuses. Mais une fois encore, ce n'est que mon avis... PS: quant aux "quelques détails" sur le COS, dans le cadre de ma thèse toujours, je m'astreins à faire la compta de la description des actions des différentes unités. Il y en a près d'une cinquantaine de pages avec, surtout, des choses tout à fait inédites en France tant en matière d'entrée en premier (le COS est présent au Mali bien avant le déclenchement de Serval), qu'en ce qui concerne les premières batailles aux côtés des Maliens, la prise de Gao, la collaboration avec la DGSE, les tentatives de libération d'otages, les déterrements de cadavres pour identification, le raid nocturne du 23 février qui fait une vingtaine de tués dans le camp djihadiste, etc, etc. Le summum pour moi est la conquête de Kidal, une page d'anthologie, et qui explique beaucoup de la situation actuelle !)
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