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Rob1

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  1. 'ffectivement. Je me disais que ca faisait très années 2000, son argument.
  2. Rob1

    A-10 Thunderbolt II « Warthog »

    Je continue à lire des trucs à gauche à droite sur l'histoire de l'A-10, même s'il n'y aura pas de quoi faire une étude complète du sujet. Peu après la Golfe, les A-10 reçoivent une modernisation appelée LASTE (low altitude safety and target enhancement) qui comprend un altimètre radar avec un avertisseur de proximité du sol, un nouvel ordinateur de contrôle de tir qui affiche le point d'impact des bombes (avant cela, la précision comptait surtout sur l'expérience du pilote) et corrige la balistique du canon, et un pilote automatique. Par ailleurs, apparemment plus en réaction à des urgences ops, les A-10 sont équipés NVG avec ce qu'il faut (cockpit compatible, feux de vol nocturne en formation). Par contre les rumeurs d'ajouter un pod LANTIRN ne seront pas suivies d'effet. C'est ironique de voir que l'USAF modernise toujours cet appareil a minima, mais ne pourra pas s'empêcher de l'envoyer en opérations dans les Balkans et dans au moins une des zones d'exclusion aérienne en Irak au cours de la décennie suivante (infos oubliés sur wikipédia fr)... certes, apparemment son emploi se cantonne à des rôles spécialisés comme CAS, FAC-A et escorte de CSAR. Il participe notamment aux frappes d'août-septembre 1995 en Bosnie (opération Deliberate Force), on l'entrevoit même deux fois dans ce journal du 20h : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab06052387/f2-le-journal-20h-emission-du-30-aout-1995. Il prend aussi part aux deux tentatives d'opération CSAR lancées depuis l'Italie pour l'équipage du Mirage 2000N abattu.
  3. Rob1

    A-10 Thunderbolt II « Warthog »

    Message de détente, sur le RFOA-10G, comme ses pilotes surnommaient l'appareil dans le Golfe après tous les types de missions qu'il avait fait : « Le RFOA-10G prêt au combat de l'opération Tempête du désert » Slogan : vous appelez ? nous faisons tout !! Les textes en partant du haut, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre : - 2 climatiseurs de fenêtre pour faire croire aux moteurs du Hog qu'il fait frais dehors - fausses bosses de chameau pour leurrer - caméscope sur pivot pour que nous puissions passer sur CNN - missiles HARM pour les missions Weasel - extincteur pour éteindre les feux de puits de pétrole - 6 des 12 Mk 20 Rockeye - 6 des 12 Maverick IR - 4016 MRE [rations de combat] pour attirer l'ennemi hors de ses trous - pod LANTIRN pour Hog (un pod de voyage avec une vitre en plexiglas, avec dedans un 271 [rampant ?] avec JVN et jumelles) - rafraîchissement liquide (bidon marqué "bière sans alcool") - hauts-parleurs pour jouer de la musique d'attaque - bouclier pivotant en titane pour protéger l'arrière du Hog des AAA / SAMs / et des Eagles.
  4. Il veut juste ne pas avoir l'air d'être une alternative crédible à Poutine, pour que ce dernier n'aie pas besoin de le tuer. Qu'est-ce que c'est dur d'être un niveau en-dessous de joueur d'échecs à cinq dimensions, de nos jours...
  5. Rob1

    A-10 Thunderbolt II « Warthog »

    Maintenant ce que je tire du bouquin de Smallwood sur le Warthog dans la guerre du Golfe : Déjà le déploiement vers le Golfe est l'occasion de découvrir que l'A-10 n'a pas de pilote automatique... Pour une armée qui ne combat que outre-océan, c'est un peu bête. Dans le Golfe, la réalité du terrain impose rapidement de réviser les conditions d'emploi de l'A-10. D'abord, le désert n'a pas de relief pour naviguer ou s'abriter. Ensuite, si la météo est excellente, le sable en suspension réduit la visibilité et empêche les appareils de voler à vue en rase-motte en sécurité, ce qui impose une altitude plancher. Et à partir du moment où les avions ne peuvent être au ras du sol, ils préfèrent voler assez haut. L'altitude standard devient 15 000 pieds pour être hors de portée de l'artillerie antiaérienne (AAA) de calibre inférieur au 57 mm, en comptant sur la SEAD et la manque de coordination des Irakiens pour se protéger du reste. Deux des six escadrons déployés (plus un de FAC OA-10A) sont convertis aux opérations nocturnes. Ils utilisent des fusées éclairantes, le Maverick à guidage IR comme FLIR de fortune, et d'autres improvisations inimaginables en-dehors de ce contexte (photocopier les cartes pour qu'elles soient plus contrastées et donc plus faciles à lire la nuit...). Cette décision, faite malgré les grosses réticences des pilotes, sera payante : ces "Night Hogs" ne subiront aucun dégât. Le jour-J de la campagne aérienne, les A-10 ont reçu des missions qui relèvent de : - l'interdiction aérienne du champ de bataille (BAI, frapper les moyens ennemis avant qu'ils soient mis en oeuvre sur le champ de bataille, prioritairement l'artillerie et les blindés irakiens). - détruire des sites radars dans la profondeur du dispositif irakien - des appareils en alerte en cas de demande de CAS - des appareils en alerte en cas de demande de CSAR Les pilotes ne sont pas très enthousiastes quand ils reçoivent les missions BAI et a fortiori les missions antiradar qui vont les obliger à aller bien plus loin en territoire hostile que ne le prévoyait le CAS. A haute altitude avec un avion lent, on peut les comprendre. Cependant, la défense antiaérienne irakienne sera peu efficace : les chasseurs se limitent à faire une poignée d'apparitions dans les premiers jours, et les quelques fois où les SAM radar tirent, ils éteignent le radar sans attendre la fin du guidage du missile. Le BAI exposera régulièrement les A-10 à l'AAA irakienne, qui sera pire qu'au Viêt Nam selon les vétérans, même si elle ne cause en fin de compte que peu de pertes, il faut constamment jouer avec cette contrainte. Le gros des pertes d'A-10 viendra des SAM IR, et surtout celui que le pilote n'a pas vu venir. A leur surprise, les appareils en longues missions de frappes sur les sites radar ne rencontreront pratiquement aucune menace. Rapidement, les missions s'étendent : d'abord la chasse aux Scuds, où les principaux avantages des A-10 sont leur temps de patrouille dans les étendues de l'ouest de l'Irak, et d'avoir rapidement pu être mis en oeuvre à partir d'une base avancée à proximité (Al Jouf). Puis le BAI s'étend encore plus en profondeur, contre les divisions de la garde républicaine en deuxième ligne. La chance qu'ils ont eu jusque-là les abandonne avec leur première perte. Cette mini-campagne est interrompue par l'offensive irakienne sur Khafji qui amène les A-10 à faire du CAS. Puis on leur demande une reconnaissance rapprochée sur la garde républicaine pour estimer son attrition, où les A-10 font un passage à seulement 2000-4000 pieds. Et les missions s'étendent à... détruire des sites de SAM radar ! Pour en être débarrassés lorsqu'il faudra faire du CAS au même endroit plus tard. Finalement, deux A-10 d'une même formation sont abattus lors d'une frappe sur la division Medina de la garde républicaine, encore plus en profondeur, le 15 février. Cet incident cause un revirement brusque sur les demandes faites aux A-10, qui sont retirés du BAI en profondeur. Le commandant d'escadre des A-10 y ajoute l'interdiction d'employer le canon hors des situations de troupes amies au contact, la plupart des pertes l'ayant été sur une passe canon. J'avoue n'avoir pas retenu grand-chose de la partie CAS pendant l'offensive terrestre, à part qu'à ce moment les pilotes craignaient plus les collisions et de faire des fratricides qu'autre chose. Réflexions personnelles : L'A-10 n'a pas été employé comme prévu pour le scénario à la Fulda, et l'expérience du Golfe n'est pas une validation empirique de ce concept. (Sauf pour un scénario de 3e guerre mondiale où l'Ouest arriverait à neutraliser largement la chasse et les défenses aériennes adverses dès le début, ce qui est assez bizarre.) Le choix de faire l'impasse, à sa conception , sur une capacité nocturne sur l'A-10 est quand même un sacré angle mort. Côté arsenal antichar, je trouve le choix du canon démodé dès son apparition : portée limitée, précision qui dépend lourdement du pilotage, c'est risqué à utiliser dès qu'il y a une menace antiaérienne sérieuse. A l'inverse, le Maverick c'était l'avenir : arme de précision, fire and forget, un peu de portée qui permet de rester à distance de la cible... en plus elle s'avérera fiable et évolutive (guidage IR ou laser, charge HE). Pendant la phase aérienne de la guerre, l'A-10 a été employé à des missions qui n'avaient rien à voir avec son concept initial, parce qu'il n'y avait pas de CAS à faire et qu'il pouvait être utile ailleurs. J'ai lu des forumeurs halluciner sur l'emploi des Jaguar français dans le Golfe, mais en fin de compte ca ne m'apparaît pas plus ridicule que les improvisations des Warthogs. EDIT : j'oubliais : ses pilotes considèrent l'A-10 comme sous-motorisé, le TF34 n'a pas été aussi puissant qu'espéré et l'USAF n'a pas pu se permettre les 100 millions de dollars qu'il aurait fallu pour l'améliorer de 10 à 15%... D'ailleurs les pilotes, quand ils le pouvaient, cherchaient à se débarrasser de leurs bombes Mk82 dès que possible pendant leurs sorties. Et j'avance un peu dans le temps, mais un avion qui ne peut pas faire de désignation d'arme guidée laser (puis GPS) avant la version A-10C vers 2006, je trouve ca hallucinant. Je me trompe peut-être, mais pour moi, tout avion américain qui se respecte se devait d'avoir une capacité laser après 1991 et une capacité JDAM après 1999... Une 3e guerre mondiale aurait eu une intensité, et donc une consommation d'hommes et de matériel inimaginable, même comparée à la guerre en Ukraine actuelle. Le problème qui me paraît pertinent n'est pas qu'ils auraient eu des pertes, mais combien de chars les A-10 auraient pu dégommer pour chaque perte de leur côté. Si pour une sortie sur trois, la chasse ou les SAM ennemis les obligent à abandonner l'objectif, ca commence à craindre.
  6. Poutine dit combien de bêtises dans son discours ? "The hypersonic dagger [Kinjal] aircraft system has not only been put into service, but is also being used with high efficiency to hit particularly important targets in the course of the special military operation." "The hypersonic sea-based complex Zircon has also already been used in battle. The hypersonic units of the intercontinental range Avangard (and) the laser systems Peresvet are on combat duty. The tests of the Burevestnik unlimited-range cruise missile are being finalised. And the unmanned underwater vehicle Poseidon... The first mass-produced Sarmat heavy ballistic missiles have been delivered to the troops." https://www.usnews.com/news/world/articles/2024-02-29/highlights-putins-address-to-russias-parliament Il y a au moins le Sarmat qui n'a pas fini ses essais, que je sache...
  7. Rob1

    A-10 Thunderbolt II « Warthog »

    Bon, je l'ai lu pendant ma petite semaine de vacances, et je vais faire un résumé de l'utilisation opérationnelle de l'A-10 dans le Golfe. En attendant, pour commencer, un petit retour sur le concept d'emploi d'origine de l'A-10 : Quand le A-10 apparaît à la fin des années 1970, il semble n'avoir qu'un scénario d'emploi : faire de l'appui aérien rapproché (CAS) face à une offensive soviétique en Europe de l'Ouest. Il doit voler à basse altitude, détruire des chars et autres cibles sur le champ de bataille, et puis voila. Il a été spécifiquement armé du canon GAU-8 et des missiles Maverick pour détruire des blindés. Il doit opérer dans un système de coordination très serré avec l'US Army qui passe souvent par l'utilisation de contrôleurs aériens avancés dans les airs (FAC-A). L'appareil est utilisé en vol à vue. Il n'a pas de capacité nocturne, par mauvais temps, ni de suivre le relief. Les pilotes s'habituent à naviguer avec une carte sur le genou, et surtout ceux basés en Europe font régulièrement des détachements sur les bases avancées en Allemagne de l'Ouest qu'ils utiliseraient en temps de guerre (je crois que c'est à ça que s'arrête la "rusticité" de l'appareil), ce qui leur permet de se familiariser avec le terrain. Le relief est utilisé pour se masquer entre deux passes de tir. Pour l'absence de capacité par mauvais temps, leur argument est que, même dans le théâtre d'opérations européen et sa météo défavorable, il sera possible la plupart du temps de voler à vue sous la crasse. Je trouve que c'est un schéma d'emploi très spécifique (quoique aussi applicable au théâtre coréen, je pense), et qui fait beaucoup de présupposés. Quid de l'efficacité si la chasse adverse arrive à menacer régulièrement les appareils de CAS ou des FAC-A ? Quid si on se bat sur un terrain que les pilotes n'ont pas fréquenté en temps de paix ? Et enfin, quid de la survavibilité contre une armée équipée d'une protection multicouche SAM basse altitude - ZSU-23-4 - MANPADS s'il faut faire du CAS dès le premier jour, sans avoir le temps d'attendre qu'une campagne de SEAD face de l'effet ? (Une remarque qui m'est venue au passage : l'A-10 est le seul avion ayant un nom en A-quelque-chose qui a été conçu à la demande de l'USAF...).
  8. Il va falloir un jour que le public arrête de croire que les espions ont un rapport avec la guerre froide. Espionnage et contre-espionnage, c'est le jeu entre États (et parfois organisations non-étatiques) dès qu'ils sentent qu'une menace n'est pas nulle. Ils ne tentent pas de pourrir notre système démocratique en diffusant des fake news, des mails piratés et en finançant nos partis extrémistes. Ils n'assassinent pas leurs opposants en exil sur notre territoire ou celui de nos voisins. (Ils n'assassinent pas leurs opposants en exil tout court, en fait. Leurs opposants n'ont pas besoin d'aller en exil, parce qu'ils n'assassinent pas leurs opposants, quand on y pense. C'est dingue l'ampleur de la différence, quand on verbalise tout ça.) Ils ne balancent pas un neurotoxique dans la ville d'un de nos voisins qui collatéralement tue un citoyen du coin et en blesse d'autres, et coûte des millions de livres sterling à nettoyer. Ce ne sont pas des saints ni des rigolos, mais ce sont les services secrets d'un pays démocratique et relativement allié. Il y a de sérieuses différences avec les hommes de main d'un autocrate qui réprime ce qui menace son siège.
  9. Je ne connaissais pas. Le nom figurant explicitement dans les papiers de Mitrokhine, c'est étonnant que seul le nom de code BROK ait été publié dans le bouquin Les Archives Mitrokhine écrit avec Christopher Andrew. Peur de poursuites par le concerné ? (il était alors encore en vie) Je suis retourné voir dans Les Archives Mitrokhine, il parle notamment d'une liste de treize agents importants de la rézidentoura de Paris qui ont reçu des bonus de nouvel an en 1973, 1974 et 1975, sur dix Français, six d'entre eux (dont BROK) étaient journalistes, ce qui montre l'importance relative du travail du KGB dans le domaine* - et que leurs noms de code (ANDRE, ARGUS, NANT, MARS et TUR) sont autant de mystères restant à élucider. * : tout en reconnaissant que cette liste n'est pas exhaustive : l'agent le plus important dans le domaine scientifique et technique n'y figure pas, car il était payé selon un autre système de bonus. Par ailleurs, Pierre-Charles Pathé n'est pas sur cette liste car il avait perdu en importance, mais il en regagnera peu après.
  10. Si c'était un politicien normal qui disait ca, je dirais que vous avez raison. Avec Trump, je crois que vous avez tort. Trump dit ça pour un mix de 1) c'est ce qu'il pense 2) se vanter devant son public 3) parce qu'en affaires il croit que tout est une transaction à somme nulle où son but est de rentrer du cash et de ne pas en sortir. Je ne crois même pas qu'il comprenne vraiment ce que c'est que cette histoire de règle de 3% du produit intérieur brut pour la Défense. Cf. il parle de "payer les factures"... Et au fait, si demain nous "payons" nos 3%, soudainement le problème serait réglé, Trump nous aimerait, il nous protégerait, il dirait à Poutine "pas touche à mes copains sinon je te défonce" ?
  11. Rob1

    A-10 Thunderbolt II « Warthog »

    Je viens de lire cet article qui donne le témoignage d'un pilote de A-10 pendant la guerre du Golfe : https://www.airandspaceforces.com/PDF/MagazineArchive/Documents/1993/August 1993/0893warthog.pdf (ou si vous préférez lire en format page web mais sans les photos : https://www.airandspaceforces.com/article/0893warthog/) Je suis un fan de longue date du A-10, depuis que gamin j'ai joué à Silent Thunder - A-10 Tank Killer 2, mais je me rends compte que je n'ai encore rien lu de substantiel sur l'emploi effectif de l'A-10 en opérations. C'est toujours dérangeant de le découvrir faire du bombardement à la bombe "idiote" depuis 6000 m... Je crois que le livre de William Smallwood sur le sujet va être un de mes prochaines lectures.
  12. Heu, c'est Trump lui-même qui a raconté cette conversation dans un discours, pas une fuite anonyme...
  13. Pour une poignée d'exemplaires qui ne sera vendue qu'à la France ? (parce que pour des débouchés export c'est mort, entre les concurrents AWACS et le P-8 livré depuis une décennie au RU, Norvège, Allemagne et Inde...)
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