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  1. Le 13/08/2018 à 15:20, bubzy a dit :

    On risque de partir sur du Gros hors sujet, mais le F35, c'est encore autre chose. Lockheed Martin est un énorme conglomérat de beaucoup d'entreprises rachetées, et présentent sur tout le territoire. Fallait un retour industriel maximum promis sur l'ensemble des états américains pour réussir à faire imposer le programme comme seule et unique voie. L'imposer politiquement également à tous les Amiraux, Généraux de l'USAF etc., via le Pentagone. Le premier brouillard se situe là, et c'est ce qui a causé une avalanche de spécifications incompatibles entre elles.

    Pour recoller au sujet, si les anglais bossent seul, y'a de forte chance qu'ils accouchent d'un produit valable car répondant à un besoin d'ailleurs pas si éloigné des nôtres.

    Si leur besoin n'est pas éloigné du notre et qu'en plus ils bossent seul, je doute beaucoup qu'ils accouchent d'un produit valable (ça dépend aussi de la définition qu'on a de "valable"). La France a besoin d'un couteau suisse haut de gamme vu qu'on a qu'un type d'appareil (à terme que le Rafale). C'est très difficile à réaliser et très cher. Le R-U a des compétences mais pas en couteau suisse. La dernière réalisation du R-U, le Typhoon, est un "monorôle" à la base. Néanmoins pas impossible que le R-U ait acquit ou acquière le savoir-faire. Mais auront-ils la motivation et donc, entre autre, vont-ils y consacrer le budget ? Faire double emploi avec le F35 n'est pas très motivant (certes, ils n'auront peut-être que des F-35B). Le plus gros problème, comme d'autres l'ont dit, est le coût. Tu dis "si les anglais bossent seul" mais il semble qu'ils ne l'aient pas envisagé une seconde. Ils sont si désespérés d'avoir rapidement un ou plusieurs partenaires qu'ils sortent l'annonce au pire moment, en pleine incertitude sur le brexit et au mieux une stagnation du budget militaire déjà annoncée (et, malheureusement pour les responsables anglais, ils ne peuvent pas dire que c'est à cause des critères de Maastricht ou de l'€ comme les français le font si facilement pour ne pas assumer leurs responsabilités/conneries).

    Je rebondis sur ton commentaire mais c'est principalement un prétexte pour aller où je veux en venir : avec le Tempest le R-U se piège. Je vais lancer une hypothèse dingue et après tenter de démontrer que ce n'est pas si dingue. La France et l'Allemagne, avec l'ambition d'être le moteur de l'EU, veulent se débarrasser du R-U dans le militaire, en tout cas pour les chasseurs (un élément central d'une défense).

    Je ne reviens pas sur le boulet qu'a été le R-U dans la construction européenne et plus particulièrement pour la défense européenne. Avant le brexit il fallait faire avec le R-U. Depuis le brexit, donc la volonté du R-U de se détacher de l'UE, il est très tentant de couper les ponts avec le R-U. Du moins on ne peut pas faire du R-U un partenaire stratégique de haut niveau pour l'UE, donc de confiance sur la durée, alors que le R-U ne le veut pas (indirectement au profit des USA?). Comment la collaboration avec le R-U pourrait être bonne si le R-U veut imposer le standard F35 pour la communication alors que la FR et l'ALL veulent une voie plus autonome, veulent une UE qui s'émancipe des USA même si ce n'est qu'un noyau de l'UE ? Et si durant la conception le R-U traine des pieds sur la "furtivité" car c'est cher et car pour la "furtivité" ils ont le F35, voire ils espèrent compter sur les USA ? Quant sera-il pour la navalisation ? Si c'est un trio Fr/R-U/All qui conçoit le SCAF, la FR pourrait être mise en minorité sur ce point qui lui est crucial (le R-U n'a pas de CATOBAR pour longtemps). Avoir le R-U dans le SCAF a des avantages mais aussi des inconvénients potentiels significatifs voire majeurs. Le brexit est une bénédiction pour s'en débarrasser. Il n'est pas question ici de "punir" le R-U, mais de peser le pour et le contre.. Bien sûr la conséquence est que ça réduit le "marché européen" pour le SCAF puisque ça implique qu'il aura moins de chance d'être acquis par le R-U.

    Autre point, et celui-ci peut être vu comme anti-R-U, c'est d'une certaine manière tuer un concurrent, disons de  partager le gâteau avec moins de monde. Il y a un marché pour des appareils indépendants des USA et de la Russie (et bientôt de la Chine?). Aujourd'hui ce gâteau est partagé entre le Rafale et l'Eurofighter (et un peu le Gripen). Quand rapidement après son élection Macron a parlé d'un appareil franco-allemand, il a évoqué le problème de l'exportation. Je ne détaille pas, mais c'est pris en compte.

    J'y reviens, Macron a rapidement parlé d'un chasseur franco-allemand après son élection. Il a donc rapidement écarté le R-U, j'imagine même qu'il n'en a pas parlé avec le R-U (et ce dernier l'a mal pris). D'où cela vient ? Macron étant très réfléchi/pragmatique, je n'imagine pas que ça vienne d'un réflexe anti-anglais. À mon avis ça vient de JYLD. Peut-être que ce dernier a dit à Macron que le R-U est décevant comme partenaire (cf par exemple le drone SCAF abandonné, le refus de participer au nEUROn). Je pense aussi au commentaire de Trappier après l'annonce du Tempest. Il a dit, de mémoire, que le R-U se réveil enfin (comprendre qu'avant c'était un cheval mort).

    Si la Fr et l'All tenaient à la participation du R-U au SCAF, alors l'annonce du Tempest devrait les paniquer. Du côté des gouvernements on n'a même pas eu un battement de cil. Il me plait même d'imaginer un plaisir inavouable d'entendre cette bonne nouvelle, ça aidera à "dégager" le R-U. Évidemment cela laisse penser que pour eux le Tempest est voué à l'échec. Ainsi le R-U ne sera pas dès le début sur un des trois trônes du SCAF comme le R-U l'espérait, il n'en restera que deux, et même si plus tard ils viennent dans le SCAF, ça ne sera que par la petite porte à cause du Tempest.

    À moins que R-U arrive à avoir le Japon comme partenaire, pour moi le Tempest sera un projet mort-né.

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  2. il y a 29 minutes, TarpTent a dit :

     

    Pourquoi essayer d’échafauder des plans aussi tordus, quand à la base il n’y a... juste rien ?

    Boeing, et non les USA, a annoncé qu’il participerait avec plaisir s’il en avait la possibilité. C’est une société privée, concurrente de LM, et qui a pour vocation de faire du business. Si BAe lui propose de développer tout ou partie de l’appareil, il le fera et sera payé pour, ni plus ni moins.

    La démarche d’Airbus va dans le même sens, histoire de manger à tous les rateliers si l’opportunité se présente, ni plus ni moins là encore.

     

    Le reste, c’est « juste » un ministre de la Défense UK qui invite ouvertement des entreprises US à rejoindre le Programme (techniquement et sans aucun doute aussi financièrement). Quant à une participation officielle des USA au Programme, on attendra un peu qu’il y ait une quelconque annonce en ce sens avant même de la présupposer. De même pour dire qu’il sera en concurrence avec le F35, et de même pour cette certitude que les USA veulent et vont planter le RU (s’ils participent très hypothétiquement au programme).

     

    Ce qui semble transparaître aujourd’hui, c’est un programme précipité et mal ficelé de la part du RU et de BAe (et potentiellement mal positionné aussi, là-dessus je suis d’accord). Tout le reste, ce n’est même pas de l’anticipation, c’est du roman...

    Je suis grosso-modo d'accord.

    Mais ce que tu appelles du roman, c'est le pourquoi, et ce n'est pas rien.

    Si je faisais comme toi pour le SCAF, je dirais qu'actuellement il n'y a qu'une lettre d'intention, pas de budget alloué ni même annoncé (2M pour le Tempest), même pas de maquette (hihi), on sait pas de quelle génération il sera contrairement au Tempest (ok, je reconnais que je m'en fous de ça), un vague planning, une vague organisation, et faire comme conclusion : "circuler il n'y a rien à voir (aujourd'hui)". Sans en faire un roman, c'est nettement différent pour le SCAF. Y a le budget, du moins il est plus sûr, des compétences solides, le marché (toute la flotte de la France et l'Allemagne, c'est beaucoup plus que la moitié de la flotte de la RAF), un objectif (souveraineté nationale ou d'un noyau européen). Le tout est crédible.

    Du côté du R-U ce n'est pas crédible, la démarché fait désespérée, c'est pas sexy (bonne chance pour attirer le client/partenaire).

  3. Supposons que les USA participent au Tempest, qui alors en voudra ? Les amis de l'oncle Sam prendrons des F35. Ceux qui hésitent prendront des F35 après une légère pression diplomatique des USA. C'est un avion pour ceux qui ne veulent pas de 100 % américain mais acceptent une dépendance avec les USA et ne veulent pas du SCAF. Il ne doit pas rester grand monde. Donc une autre question s'impose : pourquoi les USA participeraient ?

    Peut-être pour flinguer BAE. Les USA pousse le R-U à faire le Tempest et donc le R-U ne participe pas au SCAF. Une fois que c'est irréversible, les USA plantent le R-U et le R-U le Tempest. Faut juste pousser le R-U une poignée d'année.

    En plus on est en plein brexit, c'est le flou total et le pire se profile. Personne (sauf les USA avec un plan vicieux), jusqu'à ce que le R-U soit en post-brexit stabilisé, ne va participer au Tempest.

    Bien sûr il y a l'hypothèse d'agiter la menace Tempest, "redoutable concurrent du SCAF", pour faire pression sur le SCAF afin que le R-U y participe. Mais vu que la menace est quasi nulle.

    Je trouve que tout ça n'a aucun sens, voire est ridicule.

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  4. Le 21/07/2018 à 18:47, g4lly a dit :

    Un avion peu aussi bien servir a la défense aérienne qu'a du strike ... dans sa vie opérationnelle il va voler a masse mini ... ou a masse maxi.

    Dans les deux cas l'effort au catapultage n'est pas le même.

    Le concepteur n'a pas moyen de savoir si son avion va voler x% en config légère et y% en config lourde ... donc il introduit de très grosse marge sur la fatigue des pièces.

    Et oui il n'y a pas deux train avant, un pour le décollage en config air air et l'autre en config nounou ...

    Ces marges sont normalement très supérieure à la différence de contrainte qu'imposera une catapulte de 75m contre une de 90m. Je rappelle que la plus forte poussé a lieu que les quelques dizaine de premier mètre, après ça chute rapidement, les 15 dernier mètre ne doivent pas pousser massivement par rapport au 15 premiers.

    En F1 si tu perd un roue tu te gare sur le coté ... dans l'aéronautique ça marche pas comme ça ... les optimisations sont bien moindre, avant tout on vise la sûreté des vols pour plusieurs millier d'heures.

    Je ne suis pas du tout d'accord.

    La "disparité" des usages n'est pas une excuse. J'accepte qu'on me prenne pour une nouille en militaire et aviation, mais je crois qu'il y a des "règles universelles".

    Il est intolérable qu'un chasseur se crashe, il est encore plus intolérable qu'une A380 avec 500 passagers se crashe. Pourtant pour les deux le poids sera surveillé avec attention. Pour l'A380 les ingés ne vont pas se dire : "y a un surpoids, mais c'est pas grave, seul compte la sécurité, c'est pas une F1 qui termine dans le bac à gravier". Il faut travailler le poids en tenant compte de sécurité, l'isolation phonique, le confort, le prix, etc. C'est comme ça pour tout. Dans l'automobile aussi et pourtant c'est moins critique que dans l'aviation. Dès le début de la conception d'une voiture le poids est pris en compte. Pourtant la variété d'usage est immense et il est hors de question qu'un automobiliste perde une roue ou autre. Être laxiste sur le poids, c'est plus de consommation, moins de performance, et ça peut aussi être contre la sécurité. Le poids en trop est supporté par d'autres éléments et souvent nombreux. Si la cabine est trop lourde, les ailes ne seront alors peut-être plus assez dimensionnées, les freins pas assez gros, les pneus trop petit, etc. J'ai travaillé dans l'automobile, le poids est une priorité des plus hautes dès le début. Sûr on ne fera pas de châssis de voiture en fibre de carbone (sauf si on est Porsche etc), mais le poids sera surveillé pour aller au "juste nécessaire" (dans un compromis avec le prix, la fiabilité, etc, il n'y a aucune priorité absolue).

  5. Le 23/07/2018 à 11:17, emixam a dit :

    Juste pour ma culture générale tu peux me donner la liste des 23 pays qui nous passerons devant d'ici 30 ans ça m'intéresse.

    Je viens de chercher et, oops, je n'ai rien trouvé qui approuve mes dires.

    C'est très embarrassant pour moi.

    Conclusion : Désolé. Je ferai plus attention la prochaine foi. J'en étais pourtant convaincu.

    Le 23/07/2018 à 11:17, emixam a dit :

    Car bon à part le Brésil (en crise économique) et l'Italie il n'y a aucun pays qui est à moins de 1000 milliards de PIB par rapport à la France...

    Et le pays N°30 est à 380 milliards de PIB (contre 2600 pour la France)

     

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  6. Le 22/07/2018 à 17:00, glitter a dit :

    Je cite

    "121 milliards d’euros. Il est inéluctable. Il représente en effet uniquement le montant du soutien public auquel s’est engagé l’Etat par les contrats signés avant 2017 au bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque (plus un chouïa de biométhane)."

    Que ca soit de l'argent des contribuables ou de la facture d'EDF, ca va revenir au même au final non ?

    On peut le voir comme ça.

    Là c'est seulement l'état qui garantit que les tarifs de l'énergie qu'il va fixer permettra aux entreprises privées de s'y retrouver. Il faut faire "miroiter" un retour sur investissement aux entreprises privées, sinon elles ne viennent pas. Au-lieu d'avoir l'état qui investit 121 milliards d'€, et donc les contribuables, ce sont des entreprises privées. Pour un état qui a du mal à avoir de l'argent à cause d'une dette massive, c'est intéressant. NB: c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire avec le militaire.

    Le problème n'est pas là (l'investissement qui est fait par le privé au-lieu du public), le problème est le coût de production de l'énergie dite renouvelable en France. Si le coût de production est concurrentiel par rapport aux énergies non renouvelables, les français ne payeront rien de plus ou qu'à la marge. Si ce n'est pas le cas, quelque soit le "montage financier", oui ils payeront. Le problème du renouvelable en France est qu'il est très cher à cause de normes un peu délirantes (pas demandée par l'UE) et des délais (à cause des procédures françaises et ses nombreux appels devant la justice). Si les normes/procédures ne changent pas, les Français le payeront.

  7. il y a 34 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

    Tu en douterais ?

    Qu'il y ait un feu vert de l'administration US, je n'en doute pas. Que l'administration US soit prête à aligner beaucoup de pognon pour faire du Tempest une réalité qui au mieux ruinera le SCAF, là je reste à convaincre.

    Au pire, l'arrivée de Boeing complique la réalisation du SCAF, ça peut détourner un ou deux partenaires potentiels du SCAF, ceux qui n'ont pas une ambition européenne mais seulement opportuniste.

    La raison politique première du SCAF est d'être indépendant des USA. S'il y a un investissement important des USA dans le Tempest, ça ne fait pas du Tempest une alternative au SCAF pour ceux qui veulent une souveraineté européenne dans ce domaine. C'est une sorte de F35 de plus.

    Pour moi le SCAF dépend avant tout de la motivation de ses membres. Je ne vois pas en quoi l'arrivée de Boeing l'altère, sauf à la marge.

     

    Je vais essayer de l'expliquer autrement.

    Actuellement en Europe pour les achats de chasseurs on a, et en simplifiant :
    - F35 : des pays veulent acheter américain, qu'importe les qualités des chasseurs européens.
    - SCAF : choix pro-européen, qu'importe les qualités du F35.

    Sauf peut-être pour la Suisse, ce ne sont quasiment que des choix politiques (on veut se rallier les USA ou on veut être indépendant des USA).

    Si pas Boeing, le SCAF et le Tempest peuvent être vu comme européens, ils sont en concurrence frontale, c'est le pire pour le SCAF (si le Tempest se concrétise). Mais premier hic, le R-U quitte l'UE, ils sont moins européens. Si Boeing rejoint Tempest, le Tempest est encore moins européen, voire n'est plus un choix vraiment pro-européen. Donc plus le Tempest sera américain, moins les acheteurs pro-européens potentiels du SCAF iront vers lui.

    L'histoire me donnera peut-être tort, mais l'arrivée de Boeing ne me semble pas un scénario très inquiétant.

    Ce qui peut arriver de pire pour le SCAF, c'est un Tempest indépendant des USA qui est rejoint par un acteur majeur européen (par exemple l'Italie). Je pense que c'est ce que cherchait en premier le R-U. Comme ça ne se fait pas, le plan de repli est US.

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  8. il y a 5 minutes, ARPA a dit :

    Si on parle du budget militaire, entre la Belgique qui investie moins de 1% de son PIB et les USA qui investissent plus de 4 ou 5 % de leur PIB, on ne peut pas dire qu'une des économies est nettement plus florissante que l'autre.

    Une remarque qu'a fait Macron (retranscription archi approximative) : "il n'est pas pareil d'avoir 4% du PIB qui va dans l'économie du pays et 4 % du PIB qui va dans l'économie d'un autre pays".

    Si l'EU n'achète que du matos européen, on peut augmenter le budget militaire sans que réellement ça nous coûte, une partie revient dans l'économie européenne et donc dans le budget européen. Si on achète américain, ça va à l'économie américaine, ça profite au budget américain.

    C'est donc un profond contresens pour un pays qui se prétend pro-européen d'acheter américain.

    il y a 5 minutes, ARPA a dit :

    Si l'exemple des USA et de la Belgique ne convainc pas, on peut rajouter l'Italie, la Grèce, la France... en pratique le budget militaire (en % du PIB) est presque indépendant du niveau économique.

    Oui c'est indépendant du niveau économique, c'est un arbitrage politique. Fais chuter le PIB de la France par 2, et tu as 4% de dépense par rapport au PIB. Mais c'est pas ce que tu veux je crois. Et ce n''est surtout pas ce que veux les Français.

    Sur 7 ans le budget militaire annuel français va augmenter de 10 M/an (au pif). Soit on le fait au détriment d'autres domaine (santé, retraite, etc), soit on le fait de façon "indolore" en augmentant l'activité économique. Dans l'absolu les autres domaines ne baisse pas, mais le militaire augmente.

    C'est avant tout un problème politique. Si les Russes se montrent très agressif, par exemple en bombardant, même par erreur, notre base en Jordanie, on aura pas de problème pour augmenter le budget militaire. Mais ça ne se fera pas avec de l'"argent gratuit" (ce qui est un contre sens), ça se payera.

  9. Le 20/07/2018 à 19:01, glitter a dit :

    C'est vraiment la première fois que je vois un sujet ayant un seul sens d'analyse de part les membres du forum, j'en suis vraiment étonné.

    1) Sur la question des budgets (qui est amené à de fortes variations en Europe),  il ne faut pas oublier que nous parlons de France, RU et Allemagne, donc des 4ème, 5ème et 6èmes pays au classement mondial.

    https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1209268-classement-pib/

    Pour donner une idée des projets que l'on peut lancer sans absolument aucun effort particulier ni problèmes politique, en France on peut lancer  un projet à 150 milliards sur 20 ans pour des énergies renouvelables qui sont à 0.7% de la prod nationale.
    http://huet.blog.lemonde.fr/2018/04/19/la-cour-des-comptes-alerte-sur-le-cout-des-enr/
    Sachant que ces milliards partent principalement en Chine (terre rares, panneaux solaires) et Allemagne, Danemark, Espagne (éolienne) pour avoir des systèmes de production qui vont durer 20 ans, on a déja vu des RoE plus intéressant.

    Attention de ne pas tout mélanger. Ce n'est pas 150 M sorti de la poche de l'état (donc des contribuables), mais 150 M de sociétés privées (y a une part de l'état, mais pas importante). Ces sociétés s'y retrouvent car elles gagneront de l'argent en vendant l'énergie. C'est quasi garanti par l'état.

    Pour un chasseur, y a quasi aucun pognon de sociétés privées.

  10. J'suis peut-être un indécrottable optimiste, mais je ne comprends pas la panique que crée l'arrive potentielle de Boeing. Vous croyez que Boeing va se mettre gratuitement au service du R-U ? Pour le Tempest il faut des compétences, Boeing peut en apporter, mais il faut aussi du pognon. J'ai pas l'impression que Boeing va en mettre sur la table. Ou alors il faut imaginer, ce qui n'est pas exclu, que l'administration US est derrière Boeing.

  11. Il y a 9 heures, ippa a dit :

    Euh, je ne vois pas d'alternative sexy au vote démocratique perso... Le problème ne vient pas de là mais des hommes et femmes qui s'y présentent actuellement...

    Après certes avec un dictateur dans les 5 ans on aurait un bel avion, dans 20 ans une économie à genoux et dans 30/40 une belle révolution. Mais au moins Trump serait content. Ah oui et j'oubliais d'éventuels accidents de parcours (guerres, massacres divers), m'enfin...

    Pour en revenir plus directement au sujet, c'est clair que dans les discours débiles d'austérité à grands coups de rabots généralisés sans réflexion derrière, vouloir au milieu mettre plein de sous  dans un nouvel avion militaire ça jure un peu. Mais avec un peu plus de profondeur ça devrait pouvoir le faire je pense. On n'a juste pas ces personnes, hommes ou femmes d'états, au portillon...

    Tu ne peux pas augmenter le budget militaire sans faire des économies ou augmenter l'activité économique du pays, c'est comme ça. Parler d'austérité alors qu'on continue d'avoir un déficit, une dépense public énorme, c'est soit une blague soit pas sérieux. Mais c'est arrivé à être la fakenews de ces décennies, que quasi personne dénonce.

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  12. Le 21/07/2018 à 00:32, glitter a dit :

    Il est vrai qu'augmenter le budget militaire, sauf à creuser la dette, c'est pas forcément évident. Ceci dit, si on a une "vision" à proposer aux citoyens, ca ne me parait pas forcément plus idiot que "je vais baisser les impots".

    C'est peut-être facile pour le court terme, mais ça ne marche pas sur la durée. Donc c'est à oublier. Si c'est pour augmenter le budget militaire durant 5 voire 10 ans (puis le baisser), pourquoi pas, mais je ne crois pas que tu penses à ça. Le budget militaire français va augmenter en gros de 10 M par an. Donc il faut économiser ou augmenter l'activité économique, pas le choix.

  13. il y a une heure, g4lly a dit :

    Oui ... donc les éléments les plus léger vont fatiguer plus vite ... et donc demander a être remplacé plus tôt ... mais ce n'est pas bien grave de remplacer un truc un peu plus tot que dans un autre cas.

    C'est pas ce que je dis. Si on suit ton raisonnement on pourrait dire que les Rafale B et C vont se fatiguer plus vite car ils n'ont pas les renforts du M.

    Il faut une structure, des renforts, en rapport avec l'usage.

    Je vais l'illustré en chiffre. La France estime qu'il faut que le Rafale M supporte 3000 (chiffre bidon) décollages/atterrissages depuis le CDG (au-delà c'est inutile comme il est inutile d'avoir des réacteurs qui tiennent plus de 10 000h). Les USA pensent pareil mais pour le F35 sur leurs GRAAANNDS portes-avions américains. Comme le monde est bien fait, que les ingés de Dassault sont aussi doués que ceux du F35 :tongue:, les deux appareils tiennent l'objectif, ni plus ni moins. 3000 pour le Rafale sur le CDG, 3000 pour le F35 sur les portes-avions US. Mais si la France avait des grands portes-avions comme ceux des US, ce même Rafale ferait 10000, ce qui sert à rien et donc on "dégraisserait le mammouth" (meilleure consommation, meilleure performance, voire plus d'emport). Réciproquement, si ce même F35 devait utiliser la coquille de noix qu'est le CDG (c'est cadeaux), il serait rompu en deux au bout de 500 cycles. C'est cher le décollage/appontage, il faut évidemment le renforcer.

    En Formule 1, quand les voitures étaient changées toutes les courses, il se disait qu'elles devaient être assez solide pour finir la course, et allégée au maximum pour tomber en lambeaux quand la ligne d'arrivée était franchie. Il faut ce qu'il faut, pas plus, pas moins.

  14. il y a 21 minutes, g4lly a dit :

    Il faudra juste ouvrir la vapeur en grand ... mais les C-13 21" sont presque trop puissante. Le seul risque c'est de finir par endommager - probleme de fatigue - le train avant en tirant trop fort dessus.

    Même punition pour les brin d’arrêt ... il se pourrait qu'on doivent les régler "ferme" ... avec la vitesse du CdG modeste, la piste oblique courte ... sa risque d’être sec.

    Au delà il faudrait vérifier les capacité a basse vitesse du F-35C ... ça se trouve il a beaucoup plus de marge qu'un F-18. Il semble que le F35-C ait des vitesse d'approche très faible.

    Les appareils sont optimisés. Par exemple les renforts du Rafale M ne sont pas sur les autres car trop lourd, c'est une optimisation.

    J'imagine bien que l'accélération admise par le F-35C, donc les renforts à lui ajouter/prévoir (=> poids), a été décidé en prenant en compte la longueur des catapultes qui sont notamment plus longues que celle du CDG.

    J'suis pas dans le secret, mais c'est ce que je ferais. N'oublions pas que le F35 a eu une grosse chasse au poids car trop lourd. Si l'accélération admise est plus faible que pour le Rafale M, on peut avoir une distance de décollage nettement plus longue.

  15. il y a 32 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

    ...et comme la structure du F35C est prévue pour. On en revient donc à la masse de l'appareil (pas forcément du F35C) concernant le CdG.

    Si les appareils décollent à la même vitesse et peuvent subir la même accélération, effectivement on n'a pas besoin de changer la longueur de la catapulte.

  16. il y a 7 minutes, P4 a dit :

    C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles la France tiens a étre nation leader sur le chasseur SCAF.

    Et cet adéquation du dimentionnement chasseur SCAF/porte avion est évoqué comme une caractéristique a établir rapidement par la diréctrice de la prospèctive de la DGA dans la vidéo du Paris air forum 2018 "A quoi ressemblera le combat aérien collaboratif du futur ?", dans sa seconde allocution à 38min 10s.

    C'est de là que m'est venue ma question :-)

    J'ai pas trouvé ça clair.

  17. il y a 18 minutes, ARPA a dit :

    En fait, j'ai juste dis que la contrainte de taille n'est valable que pour le CdG et il s'agit d'une contrainte très faible (plus de 31 tonnes, c'est énorme, probablement trop cher) et si on voulait faire plus lourd, ça resterait possible pour le prochain PA. Techniquement, je ne vois même pas ce qui empêche de relier 2 catapulte donc d'avoir l'équivalent d'une grosse de 60 tonnes.

    Par contre, pour l'appontage, c'est une autre question beaucoup moins documenté. 

    Je crains que ça ne soit pas si simple. Y a aussi la longueur pour catapulter qui compte, or elle ne changera pas pour le CDG (j'imagine mal des gros travaux alors qu'il en a pour plus très longtemps). Il me semble avoir lu que, par exemple, un F35-C ne peut décoller du CDG, la catapulte est trop courte.

    Mais arrêtons ici. J'espérais une réponse binaire, oui ou non, pas ouvrir un discussion sur les P-A. Merci !

  18. il y a 4 minutes, clem200 a dit :

    Je comprends pas ... La 1ère phrase répond à la 2ème nan ? :mellow: Que signifie navalisé alors ?

    Le CDG va être retiré (je ne sais plus quand).

    Est-ce que le CDG va voir à partir de maintenant que des Rafale ou aussi des SCAF ?

    S'il voit aussi des SCAF, alors le SCAF doit être conçu pour se poser sur le CDG. Si j'ai bien compris la réponse d'ARPA, le SCAF ne sera pas utilisé depuis le CDG. Donc le SCAF sera navalisé, pas pour le CDG mais son successeur.

     

  19. il y a 46 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

    Tu as raison sur ce point. Mais nous avons bien compris, je pense, en dehors du fait qu'il s'agit là d'un condensé du "possible", que c'est surtout des orientations suggèrées par DA dans la définition du futur SCAF. Suggestions posées sur des compétences que DA estime donc plus ou moins acsuisent pour élaborer un projet crédible, et efficient par rapport aux orientations évoquées par les forces aériennes concernées. 

    Bref, je pense que l'on peut prendre le risque de comparer les ébauches du SCAF avec les premières esquisses de l'ACX à son tout début, avant cahier des charges claires de l"AdA et MN.

    Par exemple (juste pour imager) on ne sait pas si SCAF sera monoplace ou biplace par exemple ... Ce sera dans les définitions clients. Pour çà que l'on voit un SCAF mono et un SCAF bi dans les ébauches ...

    Que les ébauches (présumées) du SCAF ait une réalité, j'en doute assez peu.

    C'est peut-être une étude tout à fait sérieuse qu'a fait Dassault il y a 3 ans quand ils cherchaient à appliquer ce qu'ils ont appris du Neuron ?

    La réalité de cette étude n'est pas forcément celle du SCAF. Par exemple, j'ai vu dans une vidéo (du "Paris Air Forum") qu'il y a beaucoup de réflexions en France comme au R-U et probablement ailleurs sur le couplage, la complémentarité, chasseur/drone. Par exemple on laisserait tomber les drones de combat pour des drones ISR qui seraient une extension du chasseur, ses yeux. Si le chasseur SCAF est vraiment un SCAF (Système), alors il ne doit pas se concevoir seul, mais accompagné d'autres vecteurs SCAF et c'est la complémentarité de ces vecteurs SCAF différents qui font l'efficacité du (système) SCAF. On peut imaginer des drones ISR très furtifs avec un chasseur à l'arrière qui large des bombes propulsées sur des cibles désignées par le drone à 300 km du chasseur. La furtivité est alors une priorité du drone et on s'en fout qu'il y ait ou non une dérive sur le chasseur, voire des soutes. La vidéo que je mentionne pointe le retour d'un problème : l'attrition. Si l'attrition est inévitable, donc que la furtivité (passive/active) ne l'évite pas, alors il faut trouver une combinaison chasseur/drone où l'attrition se fera sur le drone.

    Je ne suis pas dans le secret des Dieux, pas plus que dans les cerveaux des "créateurs" de Dassault, en rien je suis une "autorité" dans le domaine militaire, mais si Dassault a une solution qui sort des sentiers battus, je suis convaincu qu'ils la garderont secrète le plus longtemps possible (en tout cas sûr qu'aujourd'hui on n'en sait rien de rien).

     

    Mono ou biplace, ça se fait en 10 minutes, si le but est seulement de faire croire qu'on bosse sur mono et biplace.

  20. Il y a 21 heures, Patrick a dit :

    Neuron n'a pas fait des tours autour du CdG uniquement pour s'entraîner à voler en environnement électromagnétique complexe...

    http://www.air-cosmos.com/le-neuron-en-essai-avec-le-charles-de-gaulle-78499

     

    Je le sais, et aussi pour le X-47B. Mais je fais une différence entre l'expérimentation et l'exploitation au quotidien, "au feu". Les premières expérimentations se font souvent dans des conditions quasi idéales. C'est normal, c'est un début, c'est peu maitrisé, faut pas que l'avion finisse à l'eau sans qu'on ait de résultat.

    Oublions cette (non) dérive, dans la vidéo que tu as mise plus loin Trappier dit qu'il faut se méfier des maquettes "marketing". Le SCAF aura peut-être une dérive, des ailes deltas et des canards. Au jeu des pronostiques, je mise sur un biplan + tourelle avec mitrailleuse pour le navigateur (il sera pas supersonique, mais il aura de la gueule).

    J'en reviens au porte-avion. Le SCAF sera navalisé. Est-il demandé qu'il se pose sur le CDG ? Je ne le crois pas mais je n'en suis pas sûr. Le problème est que la navalisation va quasi dicter la taille maxi du SCAF.

    Disons que la taille du Rafale est parfaite pour la France, et il n'y a pas de raison de ne pas le croire. Sauf que la France est un pays qui a un porte-avion de taille moyenne voire petite. Or ce n'est pas le cas des futurs clients du SCAF et notamment de l'Allemagne.

    Si le SCAF est fait pour se poser sur le futur P-A, est-ce qu'on aura un P-A conçu pour le SCAF ou l'inverse ? Est-ce que le SCAF peut se libérer de la contrainte de taille qu'impose le porte-avion ?

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