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WizardOfLinn

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Messages posté(e)s par WizardOfLinn

  1. 2020:

    C'est vrai qu'on a déjà du mal à trouver le pognon pour quelques expéditions sur Mars...

    Bruno:

    Pour le facteur de Lorentz, g=1/Racine(1-b²), b=v/c
    A 0.15c, g=1.011, soit un gain de 1%.
    Il faut aller à O.5c pour g=1.15, correspondant à 10 ans passés en 7 ans.
    A 0.8c, g=1.67
    Mais de toute façon, c'est un peu académique, aucune source d'énergie connue ne permet cela pour un vaisseau embarquant masse de réaction et source d'énergie, même l'annihilation matière-antimatière.
    La formule de Tsiolkovski est terrible, et sa forme relativiste encore plus.

    Le mieux qu'on puisse faire avec la physique connue et en extrapolant la technique connue est la solution évoquée par ARPA au début, connue depuis les années 60 : le nucléaire pulsé façon Orion, en balançant des bombes H derrière de le vaisseau.
    Avec ça, il faudrait environ 150 ans pour atteindre Alpha Centauri, avec un vaisseau de plusieurs millions de tonnes.

    Ca fait un moment que les théoriciens du vol interstellaire sont arrivés à la conclusion que pour que ce soit praticable, tout en restant dans la physique connue, il ne fallait pas embarquer de masse de réaction.

    Tiens, est paru en français l'année dernière un classique de SF : "Tau zero", Poul Anderson, mettant en oeuvre le concept de ramjet interstellaire, dû
    à Bussard. Irréalisable dans sa forme initiale (mais on ne le savait pas à la fin des années 50), mais l'idée est toujours vivante et inspire encore de temps en temps des variantes.

     

     

     

     

  2. Il y a 15 heures, prof.566 a dit :

    Question sociale : pourquoi autant de nous sommes attirés par ce type de littérature?

    Ca dépend de quelle littérature...
    En ce qui me concerne, amateur de SF depuis toujours, éventuellement militaire, avec de la stratégie, des empires galactiques qui s'affrontent, etc. mais aucun intérêt pour les histoires de magie, sorciers, pouvoirs surnaturels, dragons, etc.

    Tiens, je propose une vieillerie, du space opera des années 1940 : le cycle du Fulgur, E.E. "doc" Smith.
    http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2116
    Je l'ai relu récemment, eh bien, ça ne vieillit pas tant que ça, parce que les personnages ont une épaisseur.

     

     

  3.  

    L'ISS doit être régulièrement être ravitaillée plusieurs fois par an en consommables divers, ce n'est pas un très bon exemple de chemin vers l'autonomie à mon avis.
    Pour voir ce qu'on saurait faire en systèmes autonomes pouvant fonctionner longtemps, des années, en circuit fermé, je commencerais par me documenter sur les abris imaginés pendant la guerre froide en cas de conflit nucléaire, il y a certainement eu des expérimentations dans ce domaine.
    Plus près de nous, l'expérience Biosphère n'a pas été très convaincante, mais faute de besoin réel, on n'a peut-être pas beaucoup insisté non plus.

    Concernant l'effectif :

    Certains (R.Zubrin par exemple, à propos de la colonisation de Mars) avaient estimé que pour maintenir une civilisation avec le niveau technologique actuel, il fallait une population d'au moins un million d'individus, compte tenu du niveau de spécialisation requis.
    Voyons ce qui se passe à l'échelle mondiale : il n'y a même aucun groupe si restreint qui maitrise toutes les technologies pour produire des microprocesseurs, des avions, des automobiles, etc.

    Une société totalement coupée du reste du monde, réduite à, mettons, quelques milliers d'individus, pourrait régresser assez vite à un niveau technologique préindustriel.

     

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  4. Shorr Kan:

    En fait, je commentais surtout ta dernière phrase : le système des scientifiques du contingent correspond bien à un de ces aménagements pouvant rendre acceptable le SN. Et pour ceux n'ayant pas ces qualifications, il y a bien d'autres métiers intéressants.
    En d'autres temps, certains découvraient aussi leur vocation professionnelle à l'armée.

     

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  5.  

    Après les classes, j'ai fait mon SN en tant que scientifique du contingent et je n'ai plus jamais vu de gradés : j'étais dans un laboratoire CNRS, à travailler sur un projet financé par la DGA. Ce système permettait à la DGA de disposer d'ingénieurs pour pas cher, et pour les intéressés, ce n'était pas du temps perdu, ça faisait office d'expérience professionnelle.
    Ca doit ressembler à une planque, mais d'un autre côté, je pense avoir été plus utile au pays de cette façon, en faisant du travail de recherche correspondant à mes qualifications, qu'à passer un an dans une caserne.

     

     

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  6. Sur 27/12/2015 at 11:21 , Shorr kan said:

    ...

    Enfin, ce pays très pauvre a-t-il la masse critique de personnels qualifiés non seulement pour faire tourner les centrales, mais aussi doter de suffisamment de contrôleurs les institutions chargés de leur surveillance ?

    C'est un peu le drame de ce genre de pays sous développés : leur besoin en énergie est immense. Ce type d’énergie serait idéale pour les faire décoller mais exige sous sa forme actuelle une superstructure lourde pour fiabiliser/sécuriser les installations, et il faut avoir déjà un minimum de niveau en infrastructure...ce qui relativise le besoin en nucléaire - et la plupart des pays riches s'en passe d'ailleurs très bien. C'est pour ça qu'il faut  développer le nucléaire de 4ème génération, intrinsèquement sur ; c'est pour le tiers monde que ce sera le plus utile.

    Rosatom propose des contrats BOO (build-own-operate) et vend en fait surtout un service de production d'électricité. Dans ce cas, la centrale est gérée par du personnel russe, et Rosatom gère aussi tout le cycle du combustible. Ce type de contrat peut permettre à des pays disposant de peu compétences techniques d'accéder assez vite à l'énergie nucléaire. Mais apparemment, ce n'est pas ce type de contrat qui a été conclu avec le Bangladesh, qui devrait récupérer la gestion de la centrale au bout d'un an.

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  7.  

    La Chine est bien en train de pousser les feux sur l'énergie nucléaire...
    En plus des chantiers actuels, 8 nouveaux chantiers par an vont être ouvert d'ici 2020, soit 40 réacteurs de plus.

    http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-12-17/chinese-nuclear-power-stocks-climb-after-new-reactor-approvals

    Capacité actuelle : 27 GWe
    En construction : 23 GWe
    Planifié : 50 GWe

    Si je compte bien, le parc chinois dépassera le parc nucléaire français vers 2020, et sera au niveau du parc américain, premier mondial, vers 2025.
    Et pourtant, les besoins sont tels que tout cela entamera à peine la suprématie du charbon.

    Source : WNA
    http://www.world-nuclear.org/info/Country-Profiles/Countries-A-F/China--Nuclear-Power/

     

  8.  

    Je me disais éventuellement qu'un pays qui se passe de pétrole, ça pouvait être un mauvais exemple, cassant la baraque pour les producteurs de pétrole, comme la Russie, dont l'intérêt est de prolonger la dépendance aux hydrocarbures de leurs clients.
    Mais bon, c'est un détail, le sujet de l'histoire est bien cette variété d'attitudes et de choix face à une occupation initialement peu violente.

     

     

     

  9. Les indiens avaient quelques motivations religieuses : il leur fallait un puissant système de numération pour dénombrer leurs 330 millions de dieux (et plusieurs trillions d'entités mineures). Les arithméticiens indiens manipulaient des nombres gigantesques, et il y a un mot sanskrit pour exprimer le nombre 10^140. Cf G. Ifrah, "Histoire universelle des chiffres"

    En cherchant bien, on doit quand même à Rome notre calendrier un peu tordu, avec ses mois qui varient de 28 à 31 jours et son jour d'année bissextile fichu n'importe où, calendrier qui a quand même dû être révisé en 1582, le calendrier julien dérivait de 10 jours par rapport au soleil - et évidemment, tout le monde n'a pas adopté la réforme en même temps.
    Le calendrier égyptien de l'Antiquité comptait 12 mois de 30 jours, et 5 jours complémentaires placés à la fin. Ca nous aurait un peu simplifié les calculs de dates à notre époque des logiciels...

     

  10.  

    Le Moyen-Age des sciences ne commence pas à la disparition de l'empire romain, mais à son avènement, après absorption des Etats hellénistiques. Et les quelques noms postérieurs à l'absorption retenus par l'histoire des sciences sont surtout des Grecs (Ptolémée, Galien,...). Même le système de numération romain était une régression par rapport à d'autres systèmes connus dans l'Antiquité (essayez de calculer une multiplication en chiffres romains).
    Quant aux Byzantins, ils ont dormis pendant des siècles sur le trésor du savoir grec (ils se méfiaient de ce savoir d'origine paienne), que les Arabes ont su récupérer et développer, après une période d'assimilation de quelques siècles. Moyennant quoi, on trouve des études riches sur la science Arabe, alors que Constantinople est absente de l'histoire des sciences.
    Et pourtant, les Byzantins devaient bien avoir un certain goût pour l'abstraction, mais qui parait avoir été détourné vers les débats théologiques.

     

     

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  11. Je ne parlais pas d'art ou d'organisation politique, toutes les civilisations un peu raffinées ont des production originales dans ces domaines.
    L'apport romain occidental aux sciences (mathématiques, physique,...) est déjà assez pauvre, comparativement à la période hellénistique qui a précédé, même s'il y a quelques noms qui surnagent.
    Concrètement, qu'a produit l'empire d'Orient dans ces domaines ? Peut-on citer un ou deux mathématiciens de Constantinople ?

    Pour ce qui est machines de guerre, je connais moins le sujet, j'imagine bien qu'un Etat qui a pu durer presque 1000 ans devait avoir de bonnes compétences dans ces domaines, mais quoi de vraiment nouveau par rapport à ce que connaissaient déjà des romains occidentaux (et qui a pu être perdu en Occident après la disparition de l'Empire) ? Et sur la fin, les murs de Constantinople se prenaient des boulets de canon tirés par les Turcs, sans que les byzantins aient de quoi répliquer.

     

     

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  12. ...

    Un Empire Romain perdurant faces aux barbares aurait-il donc fait des avancées technologiques plus rapides, ou le contraire ? etc...
    Merci d'avance !

    Bonjour

    L'Empire d'Orient, qui a quand même survécu pendant plus de 700 ans à la disparition de l'empire occidental, n'est pas réputé pour de grandes contributions aux sciences et techniques, il faut vraiment être connaisseur pour citer des innovations (à part le feu grégeois, rien ne me vient spontanément à l'esprit).
    Par contre, pour ce qui est des débats théologiques...

     

  13.  

    Pour l'anecdote, à part l'hydrogène et l'hélium, il y a un autre gaz plus léger que l'air, absolument sans danger, et produit à des centaines de millions de m3 par an : le néon.
    Ca ne vaut pas la portance de l'hydrogène et de l'hélium, mais c'est quand même bien meilleur que l'air chaud.
    Air : 1.25 kg/m3
    Néon : 0.89 kg/m3
    Hélium : 0.18 kg/m3
    Mais bon, je n'ai jamais entendu parler de dirigeables gonflés au néon.

     

     

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  14.  

    En fait, je parlais du NuScale mentionné plus haut, un réacteur à eau pressurisé, pas de Spx et des RNR/Na. Juste pour dire que les réacteurs de type NuScale ne seront probablement qu'un marché très marginal pour Areva.

    Sinon, pour ce qui de la sureté des RNR/Na et de leur viabilité économique, c'est un sujet assez complexe. Les risques liés au sodium tendent bien à augmenter les coûts. D'un autre côté, ça marche à basse pression, contrairement aux REP, pas besoin de contenir 150 bars, ce qui doit alléger/simplifier certaines structures. La capacité thermique du réacteur plus importante que celle d'un REP est aussi favorable (en cas de panne des systèmes de refroidissement, on dispose de beaucoup plus de temps pour réagir...).

    Un des objectifs du BN800 russe est justement de valider la viabilité économique des RNR/Na.

     

     

     

     

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  15.  

    Quelques mois après la découverte de la fission nucléaire par Otto Hahn et Lise Meitner, l'équipe de Joliot-Curie a posé 5 demandes de brevets, étendues à 50 pays.
    I. Dispositif de production d'énergie
    II. Procédé de stabilisation d'un dispositif producteur d'énergie
    III. Perfectionnements aux charges explosives
    IV. Perfectionnements aux dispositifs producteurs d'énergie
    V. Perfectionnements apportés aux dispositifs de production d'énergie

    La demande pour le cas III, par exemple, est datée du 4 mai 1939, soit 5 mois après la découverte :
    http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/originalDocument?CC=FR&NR=971324&KC=&FT=E

    Il a résulté de ces brevets plusieurs décennies de procédures un peu partout dans le monde, et en particulier aux Etats-Unis.

    Timing : la fission a été observée en décembre 1938, et dès janvier-février 1939, le milieu scientifique était en ébullition, il y avait des conférences, en particulier aux Etats-Unis. Ces différentes applications sont certainement venues à l'esprit de pas mal de monde simultanément, mais il semble bien que la France a été la plus rapide pour poser ces brevets.

    Toute l'histoire ici :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/protection_brevet.html

     

     

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