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Xavier

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Messages posté(e)s par Xavier

  1. il y a 38 minutes, Fusilier a dit :

    Faut attendre;  j'ai du mal à croire à un camo définitif

    Oui attendons!

    Mais cette maquette démontre plusieurs choses, la première c'est que la couleur "coyote" semble être la couleur standard, contrairement au vert que nous connaissons depuis longtemps. La couleur Coyote, c'est à dire un beige foncé avec une tendance brune démontre une adaptabilité importante, que ce soit dans un environnement avec de la verdure ou dans des zones montagneuses, désertiques. Il ne s'agit pas d'une couleur "sable" comme on peut le voir souvent.

    On semble opter pour la fin du bariolage classique, avec l'abandon du noir et du brun pour ne garder que des nuances de verts.

    Les figures géométriques pour casser les formes semblent être privilégier à la dissimulation, là aussi sans doute pour s'adapter à un environnement plus variés et qui est évolutif. Contrairement à ce qu'on peut penser, la figure géométrique, si elle parait moche de près, s'avère être un trompe l'oeil efficace de loin et le but recherché c'est la confusion entre ce qu'on voit et ce que c'est vraiment (on a beau voir un truc, les formes géométriques le découpe tellement qu'il est difficile d'identifier l'aspect général, de même qu'avec des optiques thermique ou les différentes nuances de verts forment une sorte de camouflage numérique). Alors beaucoup sont habitués au camouflage spécifique qui cherche à se fondre dans un paysage, que ce soit le véhicule couleur sable dans un désert, ou un bariolé à la lisière d'un bois, mais même si ces camouflages sont les plus jolis de près, qu'ils sont très bien pour ces paysages pour lesquels ils sont faits, la réalité c'est qu'ils sont bien trop spécifiques pour s'adapter en dehors de ces environnements. On se retrouve avec des blindés américains couleur sable en Pologne, des blindés camouflage centre Europe au Sahel et on ne peut pas toujours se permettre de passer par la case peinture, que ce soit pour des raisons financières ou de temps. On semble opter en France pour un camouflage qui ne sera peut être pas "spécialisé" à un terrain particulier, mais qui passe partout, dans une ville, dans la forêt, dans la montagne, des zones désertiques (oui il y a de la verdure dans le désert). Il ne faut pas se laisser distraire en pensant que les figures géométriques c'est du n'importe quoi par ce qu'on cherche à être invisible, le camouflage c'est aussi un trompe l'oeil même visible, la figure géométrique bien droite et pour l'apprécier il ne faut pas regarder un véhicule à quelques mètres mais de loin, car c'est là qu'on lui demande à être efficace.

    C'est donc sur le modèle du Leclerc qui a déjà été vu qu'on semble avoir fait le choix et on peut mieux apprécier le style de camouflage final à partir de celui làob_4d1652_34537893085-a4f802f870-z.jpgob_9cab37_33695333624-9b8b00d5f2-z.jpg

    Maintenant reste à savoir quand ce camouflage interviendra, dès les premières livraison du Griffon de cette année? Car bien que pour l'instant on soit resté avec le bariolage classique sur le premier prototype du Griffon en essais, on aurait pût très bien lui coller le nouveau camouflage si celui-ci devait arriver prochainement. Mais on pourrait bien penser que la transition commencera tout de suite avec le Griffon, puis le Jaguar, puis le Leclerc sortant de modernisation, puis le Serval, puis le nouveau camion, puis le VBCI, VBAE, MAC et le reste déjà livré pourrait subir un passage à la peinture plus tard s'ils restent en service pour longtemps. Mais ce qui est certain, c'est que le bariolé, on le verra au moins jusqu'en 2030, avec une "mixité" qui se réduira au profit des livraisons. Reste à voir si pour les treillis ce sera pareil, mais ce sera pour le félin numéro 2 (après 2025).

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  2. il y a 36 minutes, Papi Pépite a dit :

    http://forcesoperations.com/le-hawkei-de-thales-futur-vbae-de-larmee-de-terre-francaise/

    « au lieu de définir un besoin, de réfléchir aux spécifications et d’appeler ensuite l’industriel, nous voulons discuter d’emblée avec la DGA et l’industriel. » on peu m'expliquer ? Parce que dit comme cela ça reviens un peu au même il semblerait.

    Merci pour le lien d'un blog que je ne connaissais pas vraiment et que j'apprécie de plus en plus.

    Concernant l'extrait que vous citez, selon moi il s'agirait de choisir un véhicule existant chez un industriel et d'en définir en même temps avec la DGA,  l'adaptabilité par rapport aux besoins. C'est donc un moyen de gagner du temps (et de l'argent), de s'éviter des problèmes de jeunesse avec un tout nouveau véhicule (le Hawkei a son retex australien) contrairement à une procédure plus "classique" ou l'armée définit le véhicule qu'elle souhaiterait, ses conditions, ses spécificités et qu'après elle irait chercher un industriel pour qu'il "planche" dessus (le temps et le coût des études), réalise un prototype, effectue les essais etc...

    Cela s'inscrit donc directement avec la volonté du CEMAT d'aller plus vite sur le programme VBAE, en choisissant un véhicule existant (procédure dite "sur étagère") et en y effectuant les adaptations/modifications propres aux besoins de ce programme.

    Le Hawkei semble devenir ce choix, il n'y a pas de fumée sans feu, d'autant plus que Thalès c'est bien de chez nous, une production en France, c'est bien, un gain de temps et d'argent également. Maintenant reste à savoir la pertinence de la modernisation des VBL si le programme VBAE est accéléré, car visiblement il ne devrait théoriquement pas arriver dans les forces avant 2030 ("conception" entre 2025 et 2030). Je pense que le CEMAT (avec d'autres) joue derrière la même "carte" que pour le VAB, celle de privilégier le remplacement à la modernisation, donc à utiliser l'argent de la modernisation des VBL pour financer l'achat du VBAE , de jouer également sur l'économie en optant sur un produit existant plutôt qu'un programme nouveau qui utiliserait là aussi des ressources financières (recherche etc...) quand il sera lancé. C'est un coup à essayer, s'il arrive à démontrer des gains et des économies qui permettent de réfléchir à sa faisabilité, ça passera, malgré la trajectoire fixée par la LPM.

    De même que le Hawkei semble également candidat au programme VLTP-P, un marché de 2333 véhicules. On ferait d'un côté une pierre deux coups avec le Hawkei, le VLTP-P et le VBAE fusionnerait (avec des "versions" différentes), ce qui pousserait à avoir un marché de plus de plus de 3000 véhicules à produire et que donc a fortiori, la modernisation des VBL se ferait à minima, peut être que 200 ou 300, le temps de tenir 10 ans avant le départ des derniers.

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  3. Il y a 23 heures, kalligator a dit :

    Les BMP3 émirien ont subit des pertes importantes au Yemen, face à des mînes il n'y a pas de miracle mais j'avais lu que ces engin étaient équipé de briques réactives Kaktus et du système hardkil Arena : comment n'ont-ils pas mieux résisté aux missiles antichars ?

    Sans connaitre les pertes des émiriens, il est évident que contre des mines ils ne peuvent pas faire grand chose, mais contre un missile anti-char, non plus. La protection réactive a depuis bien longtemps été "contrer" par des missiles à double charge creuse, la première servant à supprimer les plaques et autres briques d'explosifs, la deuxième charge qui est la principale, tape derrière.

    Les briques réactives c'est bien contre des charges creuses uniques, c'est à dire des roquettes comme le RPG7 ou l'AT4 ou les missiles anti-char n'utilisant pas de charge "tandem", mais également des obus explosifs plus "directs" comme celle d'un SPG9. Les filets et autres grilles, moins coûteuses et plus légères offrent une protection appréciable contre les charges creuses, principalement pour les RPG, car ça permet de déformer et donc de casser l'effet de la charge creuse, ça explosera sans doute, mais le danger d'un missile ou d'une roquette n'est pas l'explosion, mais la charge creuse, c'est à dire un jet de cuivre en fusion, qui en extérieur ne laisse qu'un petit trou mais qui traverse tout, pouvant créer une surpression importante, qui peut toucher les munitions et faire péter l'engin, traverser le moteur etc...

    Les Houthis disposent de missiles anti-chars, mais ne disposent pas vraiment de missiles à double charge. Ils ont essentiellement des copies iranienne du Tow, des Konkurs, Fagot.

    J'ai regardé des images de BMP3 émiriens au Yemen et je ne vois pas une protection particulière, ni briques ni Arena (qui ne semble pas être en dotation), ni filets, ni grilles. Dans la configuration qu'ils sont un RPG7 peut le mettre HS, après c'est une question de chance par rapport à la zone d'impact.

    Mais il faut tout de même admettre une chose, il n'y a pas beaucoup de chances pour échapper à un missile anti-char, encore moins un à double charge, même avec le meilleur des chars. Vous pouvez minimiser les effets, espérer que celui d'en face tape les chenilles plutôt que la zone de munitions ou de l'équipage, mais sinon il y a de grande chance de foutre en l'air le véhicule et il n'a pas besoin d'exploser et tuer son équipage pour cela, c'est un peu comme les mines, ce n'est pas pour tuer, mais pour foutre en l'air des véhicules, c'est faire décheniller un char pour ralentir (dépannage/déminage etc...) les forces adverses tout en leur causant des pertes qui peuvent être handicapantes quand les forces engagées ne sont pas nombreuses ou que les matériels sont très onéreux.Bon après c'est sûre que si vous roulez avec un VBL ou un Toyota sur une mine anti-char, vous risquez grandement d'avoir des morts.

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  4. Pourquoi vous vous tracassez, voici un Famas revalo facilement accessible sur google image4130303040957268387.jpg

    il y a 20 minutes, jeanmi a dit :

    L’armée passe commande aux États-Unis pour sécuriser ses nouveaux fusils

    http://forcesoperations.com/larmee-passe-commande-aux-etats-unis-pour-securiser-ses-nouveaux-fusils/

     

    Oui c'est comme le "toc" acquis en urgence pour sentinelle, un moyen simple pour connaitre visuellement sans manip, l'état de l'arme et pour également prévenir les doigts qui se baladent.Sachant que ce dispositif d'urgence qui avait été acquis pouvait se coincer, donc pas top. Alors je pense que ce nouveau dispositif, adapté et existant fera bien l'affaire.

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  5. il y a 58 minutes, Scarabé a dit :

    Bon 2018 nous y sommes et comme promis

    C' est lundi que vous trouverez sur le stand Armée de terre à Eurosatory le nouveau camouflage des véhicules de l'armée de terre.

    Mais comme je suis sympa je poste une petite vidéo:

    https://www.defense.gouv.fr/content/download/533777/9189668/TEASER Eurosatory 2018 .mp4

     

     

    J'entends depuis plusieurs années le changement de camouflage, mais est-ce toujours juste un "projet possible" ou cela se fera t-il réellement?

  6. il y a 11 minutes, kalligator a dit :

    Désolé the Mouse mon satellite espion est en rade mais je crois que c'est sur Raid que j'ai lu qu'une centaine d'Armata étaient construit justement à fin de test

    L'état russe a commandé 2 bataillon de chars T-14, c'est à dire 80 chars. A cela se rajoute les précédentes commandes, qui sont les chars "tests", au nombre de 20, soit 100 chars commandés au total. Les déclarations russes disent que le char T-14 sera prêt pour un usage opérationnel en 2020, mais récemment j'ai vu qu'il parlait d'une production en série à partir de 2020 et qu'entre temps, d'autres chars de "tests" seraient livrés et que la finalité de ces tests devraient avoir lieu en 2019.

    En tout cas les russes sont bien emmerdés avec ce programme, même s'ils sont silencieux sur ses problèmes, il a pris des années de retards et des surcoûts importants, d'autant plus que c'était une production de masse qui devait réduire son prix. Ils avaient prévus 2300 T-14 pour 2020, aujourd'hui on est au mieux à 100 dont plusieurs préséries. L'avenir du budget de la défense russes est aussi sombre pour les années à venir, en baisse, les dotations pour de nouveaux équipements ne permettent plus certaines choses. Autre point négatif, c'est que la capacité de production de masse qui devait être de 500 par an devrait être limité à 120, si les commandes de l'état sont là.

    Toutes ces choses ont déjà poussés les russes à devoir rallonger la durée de vie de leurs anciens chars, par des modernisations voir un retour en service. Pour les russes leur "modèle" quantitatif pour les chars ce sont ces 2300 T-14 + 400 T-90, tout le reste à bazarder ou à revendre pour de l'occasion ou faire comme ils aiment bien faire, stocker (pas sous cocon) en laissant croire que cette réserve peut servir au cas où, alors qu'au bout de quelques années elle sera totalement inapte à une reprise d'activité, totalement rouillé. Alors les russes se débarrassent de leurs chars au Donbass, en Syrie, car beaucoup de leurs chars sont en fin de vie.

    Moi je m'interroge beaucoup sur les capacités russes d'arriver à acquérir 2300 Armata et de faire de son châssis, un engin aussi profus et bon marché que le châssis de T-72 (qui est aussi celui du T-90) et que l'usine qui produit ces chars (Uralvagonzavod) connait depuis déjà plusieurs années une situation de quasi-faillite que quelques contrats exports permettaient d'éviter mais qui ne rapportaient pas beaucoup de bénéfices d'où une réorientation dans le civil à "50%" contre 30% aujourd'hui. C'est un secteur qui est en crise malgré les apparences (ils ont même finit par privatiser Kalashnikov) avec des produits qui étaient bon marchés, un complexe militaro-industriel que les américains sanctionnent et cherchent à faire perdre des marchés, une Russie qui réduit son budget et les commandes, un secteur qui sort aujourd'hui des matériels très complexes et très chers pour "rivaliser" avec l'occident. C'est un mauvais cocktail tout ça et qui, je pense, va faire perdre à la Russie sa "spécificité" qu'elle connait depuis l'URSS, celle de produire des armements massivement et pour pas cher pour s'enfoncer dans des armes plus stratégiques et symboliques (dissuasion nucléaire, S400/500, avion de 5e gen, missiles hypersonique etc...) mais très coûteuses qui va perdre son marché export, car ce dernier commande pour beaucoup les anciens matériels d'origine soviétiques et modernisés car ils y retrouvent un rapport qualité/prix satisfaisant pour avoir la quantité.

    Celui qui achète des T-90 achètera t-il des T-14? J'ai comme un doute. Alors la "transition" se fait petit à petit, mais dès aujourd'hui on voit poindre la Chine essentiellement pour "capter" et "remplacer" la Russie sur ces marchés. Même du côté ukrainien, on semble privilégier le secteur d'équipements soviétiques pas cher. Sans oublier tous les nouveaux acteurs, qu'ils soient turcs, coréens, japonais, indiens. Mais je pense que les russes vont prendre conscience du cheminement qu'ils prennent et pourraient en parallèle du T-14, miser sur des achats de T-90, de la même manière qu'ils le font déjà avec les Su-30/35 par rapport au Su-57. Idem pour le BTR82 plutôt que des Bumrang ou autres nouveaux blindés qui sont complexes et qui en dehors des commandes de l'état ne trouveront pas le même succès que leurs prédécesseurs et je pense que pour le complexe militaro-industriel russe, il a besoin de l'export pour vivre et éviter un effondrement, car contrairement à chez nous, beaucoup sont des entreprises étatiques qui dépendent des commandes et qui n'ont rien d'autres pour compenser, ce qui fait que sans commandes, l'état doit subventionner pour éviter la fermeture obligatoire des sites et des faillites.

    il y a 22 minutes, Asgard a dit :

    D'ailleurs, il devient quoi le futur mbt KNDS ? On peut esperer voir des éléments durant cet Eurosatory ou c'est trop tot ?

    Je ne pense pas.

    Mais un premier prototype devrait être disponible dans 2 ans pour une production vers 2025-2030.

    La France devant garder le Leclerc jusqu'à l'horizon 2040 passera après les allemands (ça nous évitera à supporter les problèmes de jeunesses, voir à bénéficier d'une version plus évolués). On peut espérer les premières livraisons vers 2030/2035 et une fin de livraison vers 2040. Mais il est trop tôt pour voir si loin, laissons passer 10 ans!

    Je voulais également dire que par rapport à la ligne de production du T-90 actuellement en service et qui devra se faire remplacer par celle du T-14. L'état russe maintient (en plus de l'export, souvent financé par des prêts russes) une cadence minimum pour éviter le chômage technique. Il commande notamment des BMPT dit "Terminator", basé sur le châssis du T-90.

    Donc les usines de chars russes sont dans un "tournant".

     

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  7. Il y a 1 heure, g4lly a dit :

    C'est amusant de dire ça ... à l'aune des conflit récents.

    • Irak
    • Syrie
    • Gaza

    Blindés 3 - infanterie 0

    Mon commentaire se résume t-il à l'exemple que vous avez pris?

    Les conflits que vous citez se résume t-il en un conflit entre blindé contre infanterie? Vous pensez sérieusement que les blindés seuls ont permis d'écraser l'infanterie? Moi ce que je vois en Syrie, en Irak, ou à Gaza, c'est que sans le soutien aérien, les combats au sol ne tournent pas forcément à l'avantage de celui qui a des blindés. Je ne dis pas qu'un blindé ne sert à rien, qu'il n'apporte rien de plus, mais résumer vos 3 conflits comme si ça serait un simple combat entre blindés et infanterie sans tenir compte du reste, c'est un peu simpliste

    Ce que je dis, c'est que dans le combat urbain, la manoeuvre d'unités blindés ne sert à rien, qu'il faut de l'infanterie pour nettoyer une ville et je ne crois pas qu'en Irak, en Syrie, ou à Gaza, il n'y a que des blindés contre de l'infanterie. Avant l'intervention de la coalition en Irak, l'armée irakienne, elle pouvait avoir plein de blindés, elle se faisait marcher dessus par Daesh. En Syrie, sans l'intervention massive de l'aviation russe, je n'ai pas le souvenir que l'armée d'Assad jouissait d'un grand avantage par ce qu'elle disposait de blindés. Quant à Gaza, ça reste un territoire sous blocus dont les milices armés n'ont pas grand chose, mais qu'Israël préfère traiter par l'aviation que de s'engager au sol.

    Si vous vous n'avez pas en tête les blindés syriens qui se faisaient pulvériser par les missiles anti-chars, moi elles y sont toujours. C'est aussi et justement par cette capacité des rebelles syriens de foutre en l'air les blindés adverses qui assuraient la tenue des positions défensives ou qui était la pointe de lance des offensives, que l'armée d'Assad perdait du terrain, car après, au sol, l'ennemi avait bien plus de volontés que les conscrits de l'armée syrienne et cette réalité ne s'arrête pas qu'aux zones urbaines. Et au contraire, la plupart des zones urbaines, que contrôlaient ardemment les rebelles, ont cédés non pas par une force blindé, mais par une usure, celle de sièges et de bombardements. Ce n'est pas par ce que vous voyez des images de chars dans les villes en Syrie que c'est représentatifs des besoins du combat urbain moderne, ils utilisent ce qu'ils ont dans les inventaires. Ce n'est pas par ce que ce sont des conflits "récents" qu'on peut dire qu'ils sont modernes, ils sont menés par les pays impliqués avec les moyens dont ils disposaient avant et qui ne sont pas forcément adaptés au conflit dans lequel ils seront projetés.

    Les blindés sont importants pour une armée, mais ils ne font pas tout, ils font partis d'une organisation plus large, qui implique une complémentarité. Que ce soit la manoeuvre tactique, le repérage, le combat, bien entendu qu'il faut des blindés, mais quand vous entrez dans une ville, les blindés ne sont plus aussi déterminants pour la victoire, c'est bien l'infanterie qui fera le job de nettoyage, avec le soutien blindé et aérien, mais c'est elle qui est la plus à même de mener le combat zub

  8. Le 04/06/2018 à 14:03, kalligator a dit :

    Kotai : il est difficile de savoir si les chars sont employés parce qu'ils existent  en nombre important ou s'ils sont réellement les plus adaptés à une situation donnée.

    Oui c'est tout à fait cela que beaucoup font comme erreur d'analyses des conflits modernes. Qu'on voit des chars en Syrie, en Ukraine ou ailleurs n'est pas la preuve qu'ils ont besoin de chars pour leur guerre, mais c'est avant tout qu'ils utilisent ce qu'ils ont dans leurs inventaires. Hors le chars a été durant la guerre froide, un symbole comparatif de puissances, au même titre que le nombre d'armes nucléaire. Quand on comparait deux armées on avait pour habitude de comparer les quantités de chars pour juger qui est le plus fort et c'est aussi par continuité de la 2e guerre mondiale, que le char restait le coeur d'une force terrestre.

    Mais le monde évolue et a évolué. Les anciens pays de l'URSS ont vendus après l'effondrement leurs chars a tour de bras, à prix cassé un peut partout dans le monde, créant une sorte de profusion, y compris dans les pays pauvres. Mais la réalité, c'est que plus le temps passe, moins il y a des chars dans le monde. Certains pays comme on peut le voir en Syrie ou en Ukraine usent leurs vieux stocks, certains pays font bien entendu toujours des achats de chars, mais on est loin des qunatités qu'on pouvait connaitre par le passé. La Syrie est d'ailleurs un bon exemple de ces armées avec pleins de chars, on jouait sur de la quantité pour un bras de fer avec Israël et ses chars, mais le besoin opérationnel dans un conflit moderne est à relativiser et cela se voit depuis des années. Car avant et même encore aujourd'hui, on aime comparer les chars et imaginer des batailles de chars, car beaucoup restent avec cette idée qu'il faut un char pour en contrer un autre. Cette idée remonte à la 2e GM et elle est le raison du pourquoi le char est devenu un symbole comparatif entre deux armées, largement entretenu par la guerre froide. Sauf que la réalité, c'est qu'aujourd'hui et depuis longtemps même on détruit un char de multiples façons, un fantassin avec un lance roquette est une menace sérieuse qui relativise grandement la force d'une armée avec pleins de chars et celle d'une armée de fantassins. La plupart des vieux chars produits en masse sont loin d'être un problème pour l'infanterie comme un char pouvait l'être dans la 2e guerre mondiale, que ce soit par des roquettes, des missiles anti-char, il n'y a pas une section d'infanterie moderne n'ayant aucun moyens de le foutre en l'air. Le cas israélien en 2006 qui avait lui aussi une vieille stratégie du char écrasant l'ennemi en armes légères a été pris dans un beau piège avec le Hezbollah.

    Le char garde son utilité, mais une utilité à relativiser par rapport à l'environnement et aux besoins. Il ne peut pas être pris seul, il est un complément d'un dispositif plus large.

    Comme vous je pense que le char doit être un véhicule qui centralise l'attention et les attaques de l'ennemi au devant d'une force plus complète juste derrière. Il doit être très protégé, avec une défense active et réactive, il doit bien voir et être précis.

    Par contre je ne suis as de votre avis sur le char en zone urbaine, car le char a un canon qui ne permet pas de traiter un ennemi sur un angle élevé. Il est pour moi assez secondaire pour le ZUB, bon pour tenir une position, mais par pour mener des opérations de conquêtes, un complément utile mais pas la clé de voute.

     

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  9. Il y a 3 heures, reinel a dit :

    le combat urbain

    Comme vous le dîtes, le combat urbain n'est pas un lieu pour des blindés.

    Par contre le "débat" entre la roue et la chenille est toujours le même, il y a des avantages et des inconvénients suivant l'environnement. Vous donnez tout ce que vous estimez avantageux pour un chenillé en ZUB, mais vous oubliez de préciser ses défauts.

    Y a t-il forcément des barricades et des gravats partout empêchant un véhicule à roues d'avancer? Non, des destructions il y en a mais les axes routiers sont rarement bloqués et nous ne sommes pas des dans une situation de bombardements massifs laissant sur place un gruyère. Un chenillé en ZUB, c'est aussi l'assurance d'une progression lente et bruyante, une rotation à 90° n'a qu'un intérêt très relatif quand la manoeuvre et la vitesse du blindé est lente.

    Mais je pense que ce qu'il faut revoir, c'est le concept même de la guerre urbaine. Aujourd'hui on ne rase plus une ville comme à l'époque avec des milliers de bombes, on est dans une approche de longue observation, de frappes de précisions et d'usures. On veut éviter le maximum de pertes et on ne va pas balancer de l'infanterie en profondeur.Les irakiens ont bien pris Mossoul avec des humvees, mais c'était bien les hommes qui ont fait le "nettoyage" maisons par maisons et c'est l'aviation qui détruisaient les habitations occupées. Pour moi la bataille de Mossoul mais aussi Raqqa représente parfaitement un style "moderne" de combat en ZUB ,Grozny ou la méthode Assad est pour moi une vieille tactique qui ne sera pas utiliser par nos forces, il ne faut donc pas prendre chaque conflit actuel comme étant moderne et si en Syrie on utilise des chenillés, c'est par ce qu'ils en ont besoin, non ils font avec ce qu'ils ont et leurs moyens sont les mêmes qu'il y a 40 ans, donc la guerre/tactique qu'il mène est également la même.  L'ennemi Daesh est également un "bon" ennemi, car c'est un fanatique qui combat jusqu'au bout et qui use de l'attaque suicide, c'est un ennemi particulier qu'on ne voit/verra pas souvent, la reddition (à la fin, même chez Daesh il y en a eût) la fuite, l'abandon d'un combat sans espoir d'y échapper  (l'encerclement permet d'instaurer ce défaitisme) est souvent l'aboutissement d'un combat urbain (ou non) contre une armée classique ou autres (les turcs ont pris Afrin facilement par exemple)

    Qu'est-ce qui sera pour nous, français, le combat ZUB de demain? La première chose et elle ne change pas par rapport à ce qu'on fait depuis toujours dans la guerre, sera d'isoler l'ennemi, donc d'encercler une ville. La deuxième phase (mais qui peut très bien se faire avant la première ou en même temps) c'est un gros travail de renseignements et d'observations accompagnées par des frappes de précision sur les positions de l'ennemi. C'est aussi assurer une permanence aérienne, notamment avec des drones pour restreindre les mouvements ennemis à l'intérieur de la ville ou d'exercer (par manque de moyens) cette pression sur des zones/quartiers à capturer, ainsi il deviendra dangereux pour eux de bouger des blindés de renforcer des positions et autres, car ils pourront se prendre des missiles. Cette stratégie sera usante et pèsera sur le moral de l'ennemi, car n'oublions pas une chose, dans la guerre il faut jouer sur le moral de l'ennemi et dans une guerre urbaine, il faudra le frapper de nuit, toutes les nuits pour l'empêcher de dormir tranquillement. Il faudra également et toujours en même temps que cette pression, offrir une "porte de sortie" ou un "refuge" à l'ennemi, notamment si la ville est très grande. Ce refuge deviendra à terme la zone de repli et de rassemblement pour toutes les forces ennemis, réduisant ainsi son contrôle élargit sur toute la ville à notre profit. Du point de vue terrestre, il faudra procéder par étapes et par objectifs clairs, il ne s'agit pas d'envoyer une force avec comme objectif "rendez vous au centre ville", non, il faudra diviser avant même l'assaut, la ville en plusieurs zones (à voir selon la grandeur de la ville et de la menace) pour concentrer les moyens (car nous n'avons pas la masse humaine pour se permettre de foncer tête baissée afin de conquérir la ville au plus vite). Ces objectifs à atteindre devront au minimum être deux, il ne faut pas offrir à l'ennemi un front unique. La force terrestre devra avancer avec prudence, appuyer depuis les airs, elle ne devra pas chercher à prendre d'assaut les positions ennemis complexes et trop défendues, l'aviation s'en chargera. On avancera ensuite maison par maison et le "nettoyage" se fera pour trouver des "restes" de l'ennemi, que ce soit 2-3 types perdus ou autres, les véhicules assurant principalement un appui sur les carrefours afin de créer une bulle de protection dans les zones que l'infanterie nettoie. ces véhicule là doivent être fortement blindé et équipé de bons moyens d'observations, de communications, mais aussi un armement capable de calmer et repousser l'ennemi. La manoeuvre blindé dans le combat urbain est pour moi bien limitée et doit être qu'un dispositif encadrant et protégeant l'infanterie en l'isolant dans un secteur donné d'une ZUB, après avoir "ouvert" la voie d'accès, de préférence de nuit (il faut exploiter la voie nocturne au maximum). A côté de ce travail de progression et de sécurisation par étapes, il faudra faire des opérations d'infiltrations, là aussi en nocturne, sans véhicules, des groupes de combattants pourront prendre des points stratégiques en préalable d'un renforcement, mener des actions de sabotages etc. Mais l'objectif principal sera de pousser l'ennemi en dehors des zones à capturer afin qu'il termine par se rassembler dans son sanctuaire.

    Exercer une pression et une usure de l'ennemi pour le démoraliser et lui faire perdre l'envie de combattre "pour rien" en lui offrant une porte de sortie (qu'il soit fait prisonnier ou "déporté" comme on peut le voir en Syrie) afin d'éviter un combat idiot et inutile. Toutes les guerres urbaines ne sont pas Stalingrad, beaucoup de villes sont prises "facilement", sans combats surtout quand l'ennemi n'a plus le moral ou les moyens de gagner, surtout quand l'ennemi à déloger est un envahisseur qui n'a pas la population avec lui. La guerre urbaine comme la guerre dans sa globalité ne doit pas simplement être regardés comme une confrontation de forces et de matériels, la psychologie, le contexte, la tactique, la stratégie, la surprise, l'économie, le bien-être et la culture de la population, sont des choses essentielles qu'on aborde pas assez dans les discussions sur la guerre, ce n'est pas une partie de world of tank ou il faut "exterminer l'adversaire".

  10. il y a 21 minutes, SmoK a dit :

    Pensez-vous q'une version artillerie (MO 81mm?) présenterait un intérêt par rapport au 120 tracté par un VBMR en terme de déploiement? 

    En fait, il est bien possible (même plus que vraisemblable) que le mortier de 120 mm ne sera pas tracté par le VBMR mais bien intégré à celui-ci. C'est en soit déjà un bon petit changement pour le soutien artillerie.

    Ensuite le mortier de 81mm, il est là et il peut se déplacer dans la plupart des véhicules, je ne vois pas l'intérêt immédiat d'en spécialiser un VBAE la dedans, car les unités qui utilisent le mortier de 81mm, ce sont des unités d'infanteries équipés de VBMR et il y aura très certainement des VBMR avec un aménagement intérieur pour convoyer le matériel comme ça l'est avec le VBCI. Donc en soit, je ne vois pas l'utilité d'un VBAE avec mortier de 81mm, il n'est pas dans cette optique là. Autant augmenter la quantité de VBMR Mo120mm plutôt que cela. Avoir un VBMR avec mortier intégré va réellement apporter un avantage et facilitera son utilisation dans les opérations comme on peut en avoir au Sahel. Le fait qu'il se développe pour le 120mm comme pour le 155mm de Caesar, des obus de précisions métrique, avec guidage laser au même titre que la roquette à guidage laser (on connait déjà le LRU, mais là on parle de roquettes plus petites sur Tigre/HIL et autres). Ces munitions devraient arriver (pour le mortier) vers 2025, c'est à dire au moment ou justement on l'arrivée du VBMR 120mm se fera.

    Ces munitions d'artilleries qui vont venir qui seront guidés vont considérablement modifier le rapport au soutien appui-feu, il pourra se soustraire de nombreuses fois à un soutien aérien. Pour moi c'est le vrai changement militaire qu'on va connaitre dans une dizaine d'année celui des munitions guidées de "petits" calibre au niveau de l'artillerie, notons que la France est en pointe la dedans et qu'elle se dote de l'environnement (programme scorpion) pour qu'il soit cohérent et non pas juste exceptionnel. Ce sera un véhicule, un drone ou un soldat qui désignera une cible et l'obus (mortier ou 155), de la même manière qu'une bombe guidée, tombera dessus au premier coup. Cette capacité va révolutionner l'appui feu, on aura nos munitions de précisions avec effet collatéral réduit tiré depuis le sol et pouvant bouger au rythme des forces engagées. C'est la même chose pour le tigre avec ses roquettes guidées, il va cartonner l'ennemi. Une page va se tourner, même si elle se tournera lentement dans le temps, l'artillerie va avoir une précision métrique et on regardera d'un drôle d'oeil le temps ou il fallait balancer des dizaines d'obus pour essayer de toucher quelques choses. Mais déjà aujourd'hui, les différents calculateurs et les avancées font du Caesar un système très précis, avec de bonnes coordonnées vous pouvez avoir un bon 50m d'écart entre ce que vous visez et les impacts, ce qui est très peu par rapport à d'autres canons ou des lance-roquettes multiples qui peuvent s'éparpiller sur des centaines de mètres. Plus ce chiffre est gros plus il faudra balancer d'obus pour espérer toucher ce que vous voulez. Mais avec une précision métrique c'est un obus une cible, si la tranchée permet de se préserver des éclats en espérant qu'aucun obus ne tombe dans la tranchée, un obus guidée tombera dedans à chaque fois, donc l'enterrement pour se préserver de l'artillerie sera largement moins efficaces. Bon je pourrai parler et donner 1000 exemples des avantages à tirer (!) de ces futures munitions, mais j'espère que vous arrivez à comprendre l'impact que ça peut faire. Le seul et important désavantage, restera le coût de ces munitions, bien entendu on pourrait se dire aussi qu'une partie de l'économie se fera sur les quantités tirées.

    En complémentarité de ces munitions, on peut déjà voir, comme avec l'obus Bonus qui existe déjà, des frappes spécifiques et précises contre des véhicules. On pourrait très largement imaginer un obus d'artillerie anti-char qui viendra taper un véhicule ennemi. De même que l'on pourrait imaginer des paniers de roquettes sur des véhicules, même s'il faudrait reconfigurer un peu certaines choses. Moi j'imagine même que ces roquettes, après un certain temps (pas avant 2030) pourrait se retrouver sous un format individuel, un peu comme l'AT-4, mais ou le poste de tir aurait un désignateur intégré. On aurait là un complément au MMP qui lui aussi apporte clairement des possibilités et une efficacité au top.

    Pour finir aussi avec les mortiers, on a lancé un marché l'an dernier pour acquérir des mortiers de 60mm (120 au total) et qui devraient remplacer, je pense le LGI. On augmente là aussi les moyens d'appuis, passant d'un 700m à plus de 3,5km, bon là par contre ça restera avec du tir plus ou moins précis, plus de la saturation et pour faire bouger, calmer ou rompre le combat à l'ennemi que pour lui faire très mal. Mais là aussi il suffit d'une bonne désignation (pour la distance on peut utiliser un laser) d'une bonne orientation, espérer que le temps n'est pas trop mauvais pour trop influencer le projectile, vous pouvez en faire une arme assez dévastatrice. Par contre si ça se fait dans la hâte et qu'on fait des tirs au jugés, ça va être aussi efficace que l'artillerie des rebelles syriens, pour ne citer qu'eux.

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  11. Il y a 4 heures, Conan le Barbare a dit :

    mais là c'est un rêve humide.

    Vous pouvez expliquez? :smile:

    il y a 35 minutes, SmoK a dit :

    Si on caricaturait a outrance notre sacro-saint "on ne fait jamais rien comme tt le monde"

    Ne pas faire comme "tout le monde" serait une "doctrine" française? L'erreur est de croire que ce que font les autres est un exemple à suivre, alors que non, chaque pays a ses propres besoins. Je vois souvent certains qui vouent un culte si ce n'est une obsession aux engins chenillés, pourtant la réalité c'est que partout dans le monde on remplace des chenillés par des véhicules à roues, mais que l'inverse n'est pas vrai. Alors oui, beaucoup de pays semblent encore par tradition ou par continuité privilégier des engins chenillés, mais leurs besoins réels pousse t-il vraiment dans ce sens? Ou seront-ils comme beaucoup, à garder les chenillés au placard et à exploiter au maximum, quitte à commander dans l'urgence des MRAP et autres pour leurs opérations?

    Plus le temps passera, moins les chenillés seront nombreux, car les véhicules à roues apportent une flexibilité d'emplois et sont autrement plus évolués qu'il y a 50 ans ou la chenille était une véritable nécessité. Alors bien entendu, certains qui aiment regarder les conflits syriens ou ukrainiens penseront que vu qu'ils utilisent des chenillés, c'est par ce qu'ils en ont besoin, moi je dis "non" c'est par ce qu'ils n'ont rien d'autres depuis 40 ans. Ces conflits ne sont pas "modernes", au contraire ils sont anciens avec des tactiques et des moyens anciens. Si l'armée ukrainienne était une armée moderne, sur notre modèle, ben les vieux matériels soviétiques que les russes ont donnés n'auraient pas fait grand chose, ils ont été efficaces par ce qu'en face, il y avait la même chose et quand 2 armées se valent, ça se joue à l'usure et ça s'enterre pour se pilonner comme en 14-18. Aujourd'hui on cherche à tirer pour toucher et non plus tirer en espérant toucher par la quantité. A quoi bon balancer 300 obus dans une direction si ça ne fait que du bruit et de belles explosions? C'est sûre que pour les troupes à proximité, c'est un peu la peur que ça se rapproche, mais ça va. Aujourd'hui avec Caesar vous tirez 10 obus et vous pouvez être presque certain de toucher la cible visée, ça impressionne peut-être moins, mais l'efficacité et le résulata est là. C'est la même pour les bombes guidées et autres, ne tenons pas ce discours rétrograde qui voudrait faire croire qu'il faut balancer le maximum de munitions pour être efficace, l'évolution du matériel, des tactiques et des besoins ne va pas dans ce sens, que ce soit en France, aux USA, en Chine, en Inde en Russie ou je ne sais ou, tous cherchent la précision, la rapidité, la distance de sécurité et surtout l'efficacité afin de créer des pertes chez l'ennemi sans en recevoir (même si il y en aura toujours, mais moins). Cela fait des années qu'on a pris pour habitude de compter l'argent plutôt que les morts, qu'on a pris l'habitude d'avoir un ratio de 1 mort contre 100 en face.

    Il faut bien savoir ce qu'on veut, bien comprendre nos besoins actuels et futurs et non pas simplement vouloir un chenillé pour se rassurer psychologiquement qu'avec des chenilles, on fera mieux la guerre de haute intensité, qu'on sera plus efficace, qu'on fera comme les autres et qu'on va perpétuer les habitudes du passé. Je fais ce long message, car je n'ai pas envie qu'on pousse à vouloir un chenillé qui restera au placard dans nos opérations. Très peu de chenillés en Irak avec les américains dans la durée (le MRAP a vite occupé le coeur de leurs moyens et s'ils avaient eût un VBCI à la place du Bradley, le Bradley serait rester à la maison (pour les chars, ben y a pas le choix et ce ne sont pas les chenilles qui le rendait nécessaire, mais son canon). Quels pays a déployés des chenillés en Afgha? Les allemands, les anglais? Tous en ont pourtant, mais tous ont préférés s'acheter, souvent dans l'urgence des véhicules à roues type MRAP. Les russes en Syrie, que des blindés à roues et eux aussi semblent de plus en plus privilégier ces engins, même si la tradition du chenillé reste ancrée dans leur modèle d'armée, c'est plus par tradition que pour leurs besoins actuels, car l'armée russe a elle aussi bien changée et recherche à l'image des armées occidentales, cette mobilité et cette rapidité, plutôt que de devoir assurer une logistique souvent ferroviaire, qui est longue et lourde à mettre en oeuvre quand on sait que les conflits actuels et les réponses apportées doivent être rapides et efficaces.

    Il y a 18 heures, g4lly a dit :

    Tout ça pour dire qu.on va rapidement se retrouver sans véhicule de combat aerolarguable aéroportable sur un théâtre un peu disputé...

    Vous estimez que nous avons et avons eût par le passé des véhicules de combat aérolarguable? Non on ne va pas se "retrouver" sans ces moyens, car elle n'existe pas. Je rejoins également Gibbs, c'est une capacité qui est plus qu'accessoire qu'autre chose, vous êtes peut-être séduit par les images russes, mais sachez que chez eux aussi c'est très accessoire, ce ne sont pas des pratiques courantes qu'ils font et feront souvent pour un besoin opérationnel avéré, ça reste avant tout issue d'une vieille doctrine de la guerre froide du parachutage massif derrière le rideau de fer.

    Après nul ne sait comment évoluera la situation, il se peut très bien qu'on décide de se doter d'un véhicule de combat aérolarguable et pourquoi pas même un véhicule "dronisé", mais pour l'heure il va falloir rattraper les années de coupes budgétaire avant de penser à se faire ce genre de "gras"

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  12. il y a une heure, Gibbs le Cajun a dit :

    Mais voilà s'est tout, rien de concret dans la vraie vie... Le Jaguar, lui il n'a aucune vocation à être transporté en mode aérien même pour un renforcement de force. Je ne pense même pas qu'il soit apte à être embarqué sur un A400m

    Il faut savoir que tous les véhicules conçus depuis le VBCI ont dans leur cahier des charges, la compatibilité A400M. Ils sont fait sur mesures c'est une véritable complémentarité qui servent également pour la mise en valeur à l'export, tant pour les vendeurs de l'A400M que pour les véhicules. Donc oui, le Jaguar peut être transporté par A400M, le VBMR lourd et léger également, le VBAE le sera également tout comme le VBCI, le Caesar ont été prévus pour cela, d'ailleurs pour ce dernier, on a même créer une cabine spéciale ou l'on peut faire descendre le canon pour le convoyage.20100408225836-196312f2.jpg

    Le fait que dans les années à venir, on disposera d'un avion de transport qui pourra transporter l'ensemble de nos véhicules (hors chars Leclerc) va considérablement modifier le transport aérien de nos armées. Car jusqu'à présent, il faut le dire, le Transall n'a jamais été un vrai avion de transport logistique, c'était plus un avion pour parachuter des paras en Allemagne de l'Est que pour envoyer des blindés au milieu de l'Afrique. Ces limitations du Transall ont très vite poussés nos armées à acquérir des C-130 auprès des américains, pour gagner en capacité et en distance franchissable, avant de devoir louer des Antonov, solution qui était à la base juste une transition en attendant l'A400M. Les retards de l'A400M ont poussés à tirer sur l'élastique au point que les Antonov sont devenus vitaux, une situation qui fait que certains pensent qu'on ne peut pas faire sans eux, pourtant quand les A400M seront suffisamment nombreux et disponibles, on s'en passera, car ce qu'il faut et qu'il nous manques depuis toujours, c'est un avion qui peut transporter tous nos véhicules sans restrictions, qu'il y en ai 1 ou 3 dans l'avion n'est pas un problème, le problème qu'on connaissait c'était qu'on ne pouvait pas faire entrer un VAB dans un Transall. On faisait depuis toujours avec nos Transalls une sorte de "brouettage" , on transporte quelques palettes, une P4 ou un ERC90 en intra-théâtres.

    Mais je vous rejoins sur le fait qu'il ne faut pas sombrer dans le syndrome afghan, qui était celle ou la logistique était dépendante de la voie aérienne. La voie aérienne doit être celle de l'échelon d'urgence, le reste doit prendre la mer, car ça reste et restera le meilleur moyen logistique pour la "masse". Les américains ils ont plus de 200 C-17, des centaines de C-130, des C-5 Galaxy, pourtant quand il s'agit d'envoyer des forces en Europe et ailleurs, ils le font par bateaux. Les russes en Syrie, l'essentiel de leur logistique c'est aussi par la mer alors qu'ils ont leurs Antonov et autres. L'avion doit également être utilisé pour le matériel urgent ou très sensibles en permanence dans un conflit.

    Avec l'opération Serval, nous avons parfaitement vu cela, un échelon d'urgence prélevé sur les forces prépositionnés et renforcé par des unités d'alertes en France, puis le dispositif Guépard à plus longue durer, le gros des forces, de la logistique a pris la mer pour débarquer à Dakar. Le problème à Serval, c'est qu'on était incapable de projeter ce dispositif car on avait tout simplement pas les avions adaptés et en nombres. Une situation qui a poussé la France à bien entendu booster le service de l'An-124, mais aussi de réclamer l'aide de nos alliés. Un véritable défi aérien qui a fait durer les rotations sur un temps bien plus long que ce qui aurait dût l'être.

    Donc pour nous, il faut connaitre le besoin en avions pour ce dispositif d'urgence (qui peut et qui comprendra des Jaguar) qui doit servir à tenir et/ou prendre certaines positions stratégiques comme un aéroport ou un port, mais ça peut aussi être des noeuds routiers ou des ponts. Si hier on était beaucoup dans le parachutage de troupes para pour ce genre de missions, il convient cependant d'observer que de plus en plus, ce genre de choses sont confiés aux FS et qu'on cherche justement de plus en plus à faire d'elles, des acteurs qui n'auraient "aucunes" limites d'actions, je pense notamment aux hélicos ravitaillables, aux parachutages et leur capacité à être autonome en petits groupes. Larguerait-on aujourd'hui des centaines de para sur Kolwezi comme on l'a fait par le passé? Non on serait plutôt dans une action drones-frappes aériennes avant une action FS avec hélicos.

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  13. Je ne parlerai pas d'une "guerre économique" mais plus d'un protectionnisme. Une guerre économique c'est vouloir faire mal aux autres, mais pour Trump c'est "je m'en fout des autres", c'est "america first".

    Le problème c'est qu'aujourd'hui, le monde entier est lié économiquement, aucun pays, même nationaliste comme la Russie, ou communiste comme la Chine n'est à part. Le protectionnisme américain que Trump mène avec l'acier et l'alu, touche tout le monde, ce n'est pas seulement l'UE ou le Canada, au contraire, eux ils ont connus un petit sursis, le reste du monde s'est déjà plié. Pour nous européens, ce n'est pas catastrophique car nous ne sommes pas un gros vendeur (essentiellement les allemands) voyez le graphique ci-dessous

    2483541-donald-trump-va-taxer-les-import

    On voit très nettement que le Canada, le voisin le plus proche sur tous les aspects est le principal perdant.

    En Chine depuis quelques années il y avait une surproduction d'acier qui ont fait que les chinois écoulaient à pertes leurs surplus, ce qui cassait les prix, mais qui faisait également couler beaucoup d'usines endettées en Chine.C'est aussi cette surproduction chinoise qui permettra aux prix de ne pas être mondialement impacté.

    Par contre je m'interroge beaucoup sur la Russie. Elle est un fournisseur important des américains, mais elle est surtout soumise à des sanctions. Parmi certaines sanctions, il y a celles qui visent RUSAL, un géant de l'aluminium russe, c'est un peu comme le poids d'Airbus chez nous, un géant industriel dans le pays. Ces sanctions ont pour l'instant été reportés à octobre, mais elles poussent déjà tous ses dirigeants à la quitter et ses fournisseurs, ses financiers, ses partenaires sont très inquiets. Les sanctions américaines pourraient véritablement couler cette entreprise russe et là, il y aurait une très probable hausse des prix à l'échelle mondiale et les USA sont le 3e producteur derrière la Chine et la Russie, mais aussi devant le Canada. Foutre "en l'air" le concurrent russe après avoir imposé ces taxes sur les importations américaines, fera augmenter les prix, dégagera un marché pour les usines américaines et elles redeviendront compétitives.

    Mais tout cela ne semble pas vouloir s'arrêter au seul marché de l'alu et de l'acier. Certains ont déjà évoqués l'automobile, aujourd'hui on évoque le charbon et le nucléaire.

    Le protectionnisme américain commence par les matières premières, ils se mettent à "l'abri" d'une pénurie et du marché internationale. Mais quand ils auront fait cela, ce sera sans doute le tour des produits manufacturés et autres. D'ailleurs Trump n'a t-il pas baisser massivement les impôts pour les entreprises? Ne pousse t-il pas les géants américains qui produisent en Asie les téléphones et autres à relocaliser? Ne pousse t-il pas ceux présents aux USA à rester? On se souvient de Ford avec le Méxique, un symbole? Je ne pense pas. Au départ je pensais que Trump faisait un peu n'importe quoi, qu'il ne serait qu'une "passade", mais je vois de plus en plus son plan, je crois même de plus en plus qu'il sera réélu. Il va à l'encontre de la mondialisation, du moins dans celle ou les USA importent et donnent donc l'argent à d'autres. Car d'un côté, c'est un peu vrai, la mondialisation qu'on connait a été faite par les USA pour les USA. Si l'Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, 3 pays qui étaient contrôlés et gérés par les américains après des guerres sont aujourd'hui de grandes puissances, ce n'est pas un hasard. Si la Chine est devenue ce qu'elle est, c'est bien par ce que les américains en ont fait un "atelier du monde" pour casser les prix. Votre smartphone vient peut-être de Chine, mais il vient d'une usine américaine. Aujourd'hui et depuis un moment ce monde échappe un peu aux américains, creusant le déficit commerciale.

    Aujourd'hui la Chine exporte plus que les USA, l'UE exporte plus que les USA, par contre pour les importations c'est l'inverse. En Europe, nous sommes à l'équilibre (plus ou moins) entre importations et exportations. Trump a dit vouloir "équilibrer" sa balance commerciale (au fond il voudrait même qu'elle soit excédentaire, comme tout le monde). Mais ce qui est certain, c'est que dans ce protectionnisme américain, l'impact va être mondial, aujourd'hui on ne regarde que l'acier, mais demain ce sera autre chose.Les plus grands "perdants" seront les pays émergents, car eux, ils sont très dépendants du commerce et leur situation macro-économique fait qu'ils sont plus sensibles que nous a ces changements. Nous on subira aussi des pertes importantes, en particulier les pays exportateurs comme l'Allemagne.

    Le protectionnisme, de toute façon, il n'y a aucun gagnants.

  14. Ne vous arrachez pas les cheveux avec cette planche, elle ne recèle pas un secret caché ou des informations qui n'auraient pas été révélés ailleurs.

    C'est juste une vue d'ensemble et approximative de notre armée en 2025. Oui en 2025 il y aura toujours des 10 RC, tous les Jaguar ne seront pas livrés, comme il restera des VAB. Mais cette cohabitation ne sera que le fait des cadences de livraisons

  15. il y a 21 minutes, Philippe Top-Force a dit :

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    Merci, le fait que cet Hawkei se pose dans la compétition de VLTP-P m'apporte une idée plus précise concernant ce programme. Ce sera donc un véhicule qui va bien au delà d'un simple pick-up blindé, ce sera un "vrai" véhicule blindé militaire qui occupera une place importante avec ses 2333 véhicules envisagés. Un VLTP-P qui se glisse dans un secteur occupé par la P4, c'est dire le "changement" que ça va apporter à nos armées.

    Imaginons juste ce Hawkei avec 2333 exemplaires, il y en a presque autant que de VBMR et pourrait satisfaire pas mal de missions sur lesquels aujourd'hui on use du VBL et même du VAB. Cet Hawkei pourrait tout aussi bien faire une pierre deux coups, car s'il se présente également pour le VBAE, c'est qu'on cherche dans le même genre de gammes et suivant les besoins, ils pourraient être adaptés aux spécifications particulières qu'on rechercherait dans un VBAE, mais je pense aussi qu'au terme des livraisons, on pourrait commencer à remplacer le PVP par ce même Hawkei, ce qui cumulé, donnerait plus de 4000 véhicules, ce qui est considérable, on s'approcherait un peu du style américain avec leur futur JLTV, remplaçant le humvee. Car si pour de nombreuses armées, avoir ce genre de petits blindés à 4 portes est assez commun, en France on était resté dans un style moins poussé avec la P4, un véhicule reprenant trop le rôle de la jeep, un véhicule très petit qui sert bien plus comme un taxi de l'arrière que comme un véhicule qu'on envoie au devant de l'ennemi. En réalité on utilise le VAB comme les américains utilisent le humvee avant qu'ils ne sombrent dans les MRAP car justement le humvee, ben ce n'était pas ça. On aura donc enfin un "bon" remplaçant de la P4 pour aller de l'avant et pour mener des opérations de guerre, un tel véhicule en Afrique, dans la plupart du temps seraient largement suffisants, même pas besoin de Griffon, même si pour armer une cie d'infanterie il en faudra.

    Moi franchement je suis optimiste sur plusieurs choses, même si comme tout le monde on aimerait bien que la perspective 2030 soit réalisée en 2025, mais bon.

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  16. il y a 2 minutes, Lezard-vert a dit :

    Merci Gibbs  je vais voir ça dès ce soir.

    Mon questionnement ne portait pas tant sur les capacités propres à un GTIA et sa déclinaison en SGTIA   - j'en reconnais l'efficacité -  mais au contraire à la capacité de la Brigade  voire de la Division à répondre aux besoins simultanés des plusieurs GTIA dans un contexte difficile.

     

    L'élaboration d'un GTIA c'est aussi une forme d'autonomie des unités qui y sont regroupés. La brigade en dehors de l'aspect commandement, elle reçoit une synthèse des besoins d'un GTIA et ne commande que la logistique ou des moyens très spécifiques. Elle fait avec ce qu'elle a et normalement les moyens sont adaptés aux besoins que pourraient connaitre un ou plusieurs GTIA. Plus il y a de GTIA, plus les moyens logistiques grandiront, plus il y aura de chefs pour bien organiser cela.

    Mais si la situation est vraiment critique, pour diverses raisons, on peut dire qu'il y a une sorte "d'alerte Paris" pour réclamer des renforts, des moyens ou des mesures exceptionnelles. C'est aussi pour cela qu'on maintient un dispositif d'alerte, outre l'aspect intervention en cas de crises au milieu de l'Afrique, c'est aussi pour renforcer les unités qui s'y trouvent déjà.

    Normalement les brigades, dans les QG, ici en France, ont déjà des "plans" pour monter des dispositifs pour la projection, ce n'est pas le président ou le ministre qui dicte les moyens engagés, ces derniers ne font que définir des limites, ce sont les militaires qui ensuite donnent par exemple un plan pour le déploiement d'un GTIA, de 2, 3 ou 4. On sait ce qu'il faut comme moyens et nous ne sommes pas une armée au rabais qui envoie des hommes sans commandement, sans organisations, sans logistiques, c'est aussi cela qui fait notre efficacité. Nous n'avons peut être des limites de masses, mais ce qui est sur place doit répondre à la menace et aux besoins. Après la guerre à ses imprévus qu'on ne prévoit pas, c'est sûre que si au Mali on a demain 30 blessés à évacuer d'un coup après une embuscade, ben le dispositif evasan et les équipes médicales sur place seront débordés, il faudra faire venir de France des avions pour rapatrier les blessés ou envoyer quelques renforts médicaux.

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  17. Un GTIA n'a pas une organisation prédéfinie, c'est un regroupement d'unités diverses et complémentaires mais ça tourne généralement autour de l'effectif d'un bataillon. Tout dépend des moyens engagés, la taille du GTIA peut fluctuer et évoluer en permanence, on peut le renforcer ou le réduire. Le GTIA peut également dans ses missions former un ou plusieurs SGTIA pour conduire les opérations sur plusieurs lieus mais avec le même commandement.

    La brigade enfin peut contrôler plusieurs GTIA, là aussi en fonction des moyens, d'ailleurs la formation des GTIA est souvent l'oeuvre du commandement de la brigade. Il peut y en avoir qu'un seul, comme 5, jusqu'aux limites possibles. Alors généralement et normalement, les GTIA sont formés des unités d'une même brigade et c'est également le commandement de cette brigade qui en assurera le contrôle. Mais dans les faits, il n'est pas rare d'avoir une mixité d'éléments de brigades différentes, même si on cherche à l'éviter.

    Grosso modo un SGTIA s'articule autour d'une compagnie d'infanterie, qui se fait compléter par un escadron blindé, par une unité d'artillerie, du génie etc. La base reste donc toujours la compagnie d'infanterie qui est en soit un peu "leader". Vous pouvez après avoir 3-4 SGTIA qui formeront le GTIA, soit 3-4 compagnies d'infanteries, soit presque le déploiement d'un régiment au complet avec tout le reste qu'il y a autour. L'idéal serait que toutes ces compagnies et escadrons du même GTIA viennent des mêmes unités, mais là aussi dans les faits, vous pouvez avoir une compagnie d'infanterie de plusieurs régiments différents. Là aussi tout est totalement variable selon les moyens engagés. Donc outre l'aspect pratique et opérationnelles pour les unités engagées, ces "divisions" (brigade/GTIA/SGTIA)  sont d'abord et surtout un moyen de découpage pour le commandement , un moyen de déléguer et de responsabiliser ceux qui gèrent les opérations, rien de nouveau c'est le chemin d'ordres qui vient du général et qui atterrit au caporal, puis au soldat.

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  18. Il y a 15 heures, Born to sail a dit :

    Pour illustrer ce debut de sujet,

    un ex-potentiel candidat le VBR de Panhard :

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    On est là dans un VBL allongé, je ne pense pas que le VBAE sera sur cette base là, tout comme le VBMR ne sera pas une version modernisé et allongé du VAB comme RTD le proposait.

    Il faut au préalable bien définir le rôle de ce futur véhicule, car l'arrivée des VBMR et de certaines nouvelles armes poussent naturellement à reconsidérer certaines choses contrairement à la situation et aux besoins d'hier. Que ce soit le VBMR Griffon et léger, le Jaguar, les VLTP,  le PVP qui d'une certaine manière, remplit un rôle assez proche du VBL. Le VBMR léger remplace lui aussi une partie des VBL pour près de la moitié. Va donc bien falloir comprendre et dessiner ce qu'on attendrait d'un nouveau véhicule (VBAE) que les autres ne font pas ou ne peuvent pas faire. Faut-il juste un petit véhicule blindé comme actuellement? Je ne pense pas et je pense que le "L" de VBL on peut l'oublier, car pour moi on sera forcément plus proche d'un véhicule de 10 tonnes que des 4 tonnes actuellement.

    Donc avec un tonnage qui n'est plus "limité" on ouvre les portes à plus de possibilités. Le plus important étant de définir le besoin, le VBAE pour qui? Pour quoi faire? Suivant le résultat, on pourrait avoir un petit véhicule puissamment armé dont la mission serait véritablement d'apporter un appui feu assez conséquent ou un véhicule plus spécialisé à la reconnaissance pour des unités types SAED/GCP/GCM, qui pourraient alors se calquer sur des véhicules assez proche des PLFS et autres que vont recevoir les FS. Tant qu'on ne connaitra pas le besoin et les détenteurs finaux, car l'arrivée du VBMR remplaçant la moitié des VBL se feront dans certaines unités, cela veut dire que d'autres le garderont et bénéficieront du VBAE.

    Mais franchement, je n'ai pas assez d'infos et je pense que personnes n'en a vraiment, faudra attendre un peu.

  19. il y a 31 minutes, Brian McNewbie a dit :

    Ce qui est là ressemble plutôt à un VBR, mais surtout c'est une vue d'artiste. La dernière qui a été diffusée ici montrait un tigre allemand barriolé comme les français et tout le monde avec un camo expérimental, finalement la Bundeswehr n'a toujours pas fusionné avec l'AdT et cette image là revient sur le CE classique... Les gars qui ont fait l'image ont pris un design qu'ils avaient sous la main pour représenter le VBAE, il ne faut pas y voir grand chose de plus prophétique à mon avis.

    Exactement, il ne faut pas prendre ces représentations comme une image cachant des secrets, on tombe dans la spirale des adeptes de la théories du complot qui voient des messages "intentionnellement" cachés un peu partout.

    La réalité c'est que non, personnes ne sait vraiment à quoi ressemblera le VBAE. C'était comme le VBMR léger, il y a quelques années je me souviens bien de représentations d'un véhicule ressemblant fortement au Sherpa, finalement ça n'a pas grand chose à voir, c'est juste qu'on prend un "style" de véhicules dans les grandes lignes.

  20. Il y a 3 heures, Gibbs le Cajun a dit :

    Mais je me dis que malgré des différences ils ont des points communs au niveau diversité d'emploi.  

    Pour la "diversité d'emplois" ça regarde chaque pays, tout le monde n'a pas les mêmes besoins, les mêmes attentes et le même fonctionnement. Ce que nous ferons avec 2 types de VBMR, d'autres le feront qu'avec un, le léger suffirait, d'autres auront le lourd et ce sont aux industriels de "vendre" les possibilités de leurs véhicules.

    Le VBMR léger est un véhicule différent et il aura sa propre identité, son propre marketing dans le catalogue "export", il aura donc un nom à part du Griffon, ensuite les clients jugeront, observerons en fonction de leurs besoins, ils peuvent prendre les deux ou seulement un, tout dépend. Nous français on a un modèle "Scorpion" ou l'on cherche à transporter un groupe "félin" , qui doit intégrer la bulle de communication "Contact" et autres, des choses qui ne sont pas forcément de série, mais c'est un peu comme des options. Des clients exports ils n'ont pas forcément besoin d'avoir un système de communication par véhicule, d'avoir une tourelle automatique, ou d'avoir des prises pour brancher le système félin. Certains ne voudront qu'un véhicule de transport blindé pour 10 hommes et c'est tout, ça en fera un engin moins cher, d'autres voudront peut-être plus, mais ça c'est au constructeur d'élargir les possibilités, nos modèles sont adaptés à notre armée et nos besoins.

    Je pense comme vous que nous avons avec cette "gamme" de véhicules à venir, de bons engins qui vont répondre à des besoins actuels, qui sont modulaires, qui sont également conçus pour faciliter la MCO, ce qui est très important et je pense également "modernisable" ou "évolutif" par le remplacement et l'ajout de certains équipements.

    Pour le VAB il a fait son job, car on a fait avec ce qu'on avait, on l'a poussé dans ses limites. L'homme s'est adapté à l'engin alors qu'aujourd'hui on veut un engin adapté aux hommes et aux missions , du confort à la protection, en passant par l'accessibilité ( en tant qu'ancien pilote, vous savez...) et le reste. Le VAB était une bonne plate-forme avec laquelle on a adapté pleins de choses, mais je ne crois pas une seule seconde qu'on va le regretter lui et son turbo si caractéristiques, si discret...

  21. Il y a 6 heures, Gibbs le Cajun a dit :

    Faisons simple

    Griffon 4 pour la version 4x4 et Griffon 6 pour la version 6x6. 

    Faut pas se disperser je pense avec 2 noms différent. 

     

    Cela restera tout de même 2 véhicules différents, donc les noms, qui ont plus un intérêts marketing que nominatif pour les armées (pour elles, un matricule suffirait) seront différents, c'est certain.

    On ne sera pas "perdu" avec les noms, à terme on aura le Leclerc, le VBCI, le Jaguar, le Griffon et ce VBMR léger, ce n'est pas comme si on avait 30 types de véhicules différents.

    Après pour savoir ce qu'il en sera, une seule chose est sûre, il sera dans le même style "animal" mais on je suis certain que ce sera un nom auquel personne n'avait pensé, car justement il faut se démarquer, créer de l'originalité, que ce soit "attractif" et "cool" pour le client potentiel.

    Il y a 2 heures, Lezard-vert a dit :

    le VBCI n'a pas de nom ...... sinon VBCI   sauf erreur de ma part , ; Peut etre ce VBMR s'appellera VBMRL ou VBMR4

    Pas d'erreur, le VBCI n'a aucun nom, comme le VAB, le 10RC, le VBL, le 10P, le PVP etc....

  22. à l’instant, gargouille a dit :

    C'est donc la raison de l’intéressement des belges !!! :wink:

    Et encore, tu n'a pas vu la friteuse automatique qui distribue des frites mayo, ketchup, nature, suivant les besoins, c'est juste à côté du joystick de la 7.62

    • Haha (+1) 1
  23. Il y a 13 heures, g4lly a dit :

    Le gros trou qu'il y a derriere les lanceur Galix ... l'éjecteur de douile et  retour du blindage latéral est assez "bizarre".

    C'est le compartiment à bières

    Oui je sais, de rien pour l'info :biggrin:

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