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scorpion-rouge35

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Messages posté(e)s par scorpion-rouge35

  1. L’Espagne céda et signa les accords de Madrid le 14 Novembre 1975 pour le partage du Sahara Occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Ces accords stipulaient entre autre:

    Administration tripartite du territoire jusqu’au 26 Février 1976, date de la fin de l’administration espagnole du territoire,

    Partage du Sahara Occidental entre le Maroc et la Mauritanie: les deux tiers nord du territoire pour le Maroc et le tiers sud pour la Mauritanie.

    D’autres clauses secrètes.

    La position de l"Algérie

    L’Algérie pays frontalier du Sahara Occidental n’a pas été informée officiellement ni consultée par l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie avant la signature des accords tripartites de Madrid. Chose qui ne devait pas se produire, ne serait-ce que par courtoisie diplomatique entre quatre états voisins qui se partagent beaucoup d’intérêts en commun.

    La position algérienne doit être étudiée en fonction des intérêts des différents acteurs impliqués, dès le début du problème, d’une manière ou d'une autre, dans ce conflit et qui sont: le régime marocain, les amis du Maroc: les pays occidentaux et les pays arabes du Moyen Orient, le peuple sahraoui, l’Algérie et enfin l’Espagne.

    L’Espagne n'a aucun droi sur le Sahara Occidental car elle l'a colonisé par la force et donc ne peut pas le cédé a qui que se soit , si comme la france aven l'independance de l'algerie dicida de l'ofrire a la tunisie ou au maroc......[38]
  2. Pensez-vous que la convention de genève est caduque?

    >Sachant que les conflits assymetriques se montrent peu respectueux des conventions "occindentales"

    >Sachant que même les USA ne le respectent pas. Sort des prisoniers de guantanamo et leurs statuts. Ni prisoniers de guerre, ni prisoniers de droits commun.

    merci d'argumenter et d'eviter les préjugés

    la convention de genève c'est pour minimisé la realite de la guerre et pour les amercain ils sont servent pour faire croire a leur population qu'ils son les jentie et qui respecte les loi....................[26]

    caduque oui.............il faudrai déja qu'elle soit respecté par c créateur.[12]

  3. Si le Maroc applique le referundum, il sait que les Sahraoui votteront pour l'independance. D'ou sa marche arriere engagée depuis 1994 et le rejet des resolution de l'ONU qui sont vide de toute volonté d'application.

    Pour le moment, les Sahraouis commencent a migré vers la partie Est du Sahara Occidental ou ils commencent a batir en dur, mais le gros sont toujour campés prés de la ville algérienne de Tindouf et sont sous administration de la Finul. Mais ya qu'eux qui trinquent dans des conditions de vies trés difficiles malheureusement.

    si le maroc fait un referundum c'est l'indépendance du sahara et tout le monde le sais.............tu te fatigue pour rien a leur explique de nouveau a chaque foit .............si le maroc ponssé un insten qu'il avais une chance de remporté il aurais fait depuis longtemp et pour rapelé la position algerienne .................elle a indiké qu'elle accepterait le resulta du referundum quelqu'il soit...........[21]
  4. non la je ne pensse pas qu'ils y aura un joure la guerre pour le maroc il perdera ça principale source de revenu le tourisme et pour l'algerie comme c point stratgique son haure de porte du maroc (le petrol) elle aura bien moin a perdre du cotté ressource mai par contre elle risque de perde ça place simbolique dans le monde arabes

  5. ne crois pas qu'il y eu une guerre entre l'algerie et le maroc en 1976 , part-contre des accrochages oui,nous etions pret pour la guerre cette année,et a 5 mn du depart il y a eu un contre ordre du president boumedienne,même des combats au corps à corps , avec un commandos marocain sur le territoire algerien j'etais la-bas

    l'algerie n'a jamé reconu aucune bataille avec le maroc et méme amgala 2 la position de l'algerie de l"époque que c'etait le polizario qui a attaque une caserne marocaine a amgala il y a eux une centéne de mores et le maroc a acusé l'algerie et cette derniere a dimentie c pour quoi on ne trouve aucune info sur se sujet mai bon tous le monde en algerie savent que c'est les militaire algerien qui on fait se coup en reponse a l'enbuscade de amgala 1 oeil pour oeil mai bon nos derigente de l'époque on pu evite une guerre ouverte..........[11]

    desolé mai si des soldats marocains avais attaqué l'algerie sur son territoire ça aurais était la guerre ....................[38]

  6. vr compléte Histoire du Maroc: Le conflit entre l’Algérie et le Maroc Le conflit entre l’Algérie et le Maroc Author: redalinho Published: Fri, 18-Nov-2005 Version: 0.03 Article ID: 19 Read: 858 times Article Size: 18.86 KB Le 27 janvier 1976, éclata la deuxième guerre entre l'Algérie et le Maroc. En fait, ce dernier pays affirmait ses visées territoriales sur ce Sahara, tandis que l'Algérie méditerranéenne, refusant l'extension de son voisin, aspirait à un "couloir" vers l'Atlantique, qui, outre son caractère politique et stratégique, lui permettrait d'évacuer notamment son minerai de fer de Gara Jbilet. Faisons cependant un bref historique. Dès 1955, depuis le Caire, Allal El Fassi avait produit une carte du Grand Maroc des Almoravides qui se terminait aux frontières du Sénégal, une revendication adoptée par son parti l'Istiqlal et publiée dans son journal El Alam, (juillet 1956). L'armée de libération marocaine envahit en 1957 la région nord du Sahara espagnol ; elle ne sera refoulée qu'en février 1958 par la Légion étrangère espagnole, aidée par des unités françaises du sud algérien et de l'AOF (Afrique occidentale française). Le 25 février 1958, le roi Mohamed V affirmait officiellement, que son pays "poursuivrait son action pour la restitution du Sahara au Maroc", peuplé alors de quelque 75 000 âmes, selon le recensement espagnol. Le 28 novembre 1960, naissait la Mauritanie. En 1963, l'Espagne projette d'exploiter les gisements de phosphates de Bou Craa, qui couvrent 250 km² avec des réserves de 2 milliards de tonnes à ciel ouvert, et décide de construire à El Ayoun, un quai pour des minéraliers de 100 000 tonnes, tout en édifiant à Huelva, en Espagne, plusieurs usines d'acide phosphorique. En 1971, le général Franco - dont le gouvernement a toujours considéré le Sahara occidental comme "res nullus" (terre sans maître) au moment où les Espagnols se sont installés - et n'ayant aucunement l'intention de se dessaisir du Sahara au profit de l'un ni de l'autre, répond ainsi à la démarche du roi du Maroc qui lui rend visite à Madrid : "Ce que vous me demandez, Majesté, est un suicide auquel ni moi ni l'Espagne ne sommes disposés...". Peu après, Hassan II, recevant le ministre espagnol Lopez Bravo, lui demande : "...Donnez-moi l'engagement que vous n'accorderez pas l'indépendance au Sahara... Je suis prêt à accepter encore une présence coloniale espagnole... parce que ce territoire m'appartient..." [1] . En septembre 1973, Franco, dans un message à l'Assemblée locale (la Jemâa) proclame que le "peuple sahraoui est le seul maître de son destin et que l'Espagne assurerait son intégrité". En octobre 1974, par un accord secret entre Hassan II et Ould Daddah, on assiste à la partition du Sahara : Saguiet El Hamra pour le Maroc et le Rio de Oro pour la Mauritanie. Le 10 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU décide de soumettre l'affaire du Sahara à la Cour internationale de justice pour avis consultatif. Le 2 novembre 1975, le prince Juan Carlos se rend à El Ayoun et déclare : "l'Espagne tiendra ses engagements au Sahara". Le 6, c'est la "Marche verte" avec 20 000 marcheurs qui pénètrent au Sahara. Le 9, le roi annonce : "La Marche a atteint son objectif". Le 14 novembre 1975, à Madrid, un accord tripartite est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. L'Espagne acceptait de mettre fin à sa colonisation du Sahara pour le 28 février 1976, la transition étant assurée par une administration à trois : un gouverneur espagnol et deux adjoints marocain et mauritanien. On respectera toutefois "l'opinion de la Jemâa" : l'assemblée des habitants du Sahara. Une société d'exploitation des phosphates est créée : avec 65 % de participation marocaine et 37 % espagnole. D'autres arrangements conclus restaient secrets. Aussitôt, l'accord est dénoncé durement par l'Algérie qui se sent trahie. La cassure entre les deux pays va, dès lors, précipiter les événements. Les manœuvres ne cesseront pas, compliquant encore l'imbroglio ; la Tunisie, quant à elle, n'étant ni consultée ou informée sur une question qui intéressait pourtant l'évolution de toute la région. Le conflit devenait inévitable. Le 28 novembre, les Marocains occupent Smara. Le 10 décembre, l'ONU décide l'organisation d'un référendum au Sahara. Le 11, 4 000 soldats marocains occupent El Ayoun. De son côté, la Mauritanie, le 19 décembre, occupe La Guerra, à sa frontière avec le Sahara espagnol. Dans une conférence de presse, le roi Hassan II déclare : "Logiquement, j'attends qu'Alger me fasse la guerre". Le 9 janvier 1976, l'armée marocaine fait son entrée à Dakhla (ex Villa Cisneros). Elle est rejointe le 12 par les Forces armées mauritaniennes. Le même jour, les derniers éléments de la Légion espagnole quittent le Sahara. Le 27, la guerre éclate entre les deux pays. L'affrontement est dur. La ville d'Amgala est occupée par le Maroc. Les communiqués contradictoires se succèdent, les campagnes de presse sont virulentes. Il y a grand risque que les escarmouches localisées soient dépassées et que les deux pays se dressent l'un contre l'autre. Le 30, le Président Bourguiba nous convoque à une réunion restreinte à 9 h 45 avec Nouira, le Premier ministre, Chatti, le ministre des Affaires étrangères, Chedli Klibi son directeur de cabinet et moi même. D'emblée, le Président me désigne pour une mission urgente auprès du chef d'Etat algérien et du roi du Maroc : "Je les voyais venir, dit-il, l'enjeu est trop grand (...). Il faut essayer d'arrêter cela, autrement, les choses vont aller trop loin". Je suis un peu gêné : essentiellement politique, cette mission délicate aurait dû revenir au Premier ministre ou au ministre des Affaires étrangères, présents à la réunion. Mais le Président n'a pas ce scrupule et n'explique même pas sa décision. Nous passons en revue, longuement, l'historique de l'affaire ; nous évaluons, sommairement, les potentialités des deux armées et jaugeons précisément les appuis extérieurs dont peuvent bénéficier l'une et l'autre partie. Bourguiba veut peser de tout son poids pour arrêter l'escalade. Il nous lit son interview au Monde (8 septembre 1974) : "J'ai dit au Premier ministre marocain qu'on était prêt à l'aider, s'il ne contrevenait pas à la décision de l'ONU d'accorder aux Sahraouis le droit à l'autodétermination...". Un avion spécial de notre compagnie est aussitôt affrêté. Nous sortons de la réunion vers 11 h 30. Je m'envole à 14 heures pour Alger et déclare au départ : "Nous avons l'espoir de voir se dissiper dans les plus brefs délais les nuages qui obscurcissent les relations entre les pays frères". A l'arrivée, je confirme le cadre de ma mission et notre cortège se dirige directement vers le "Palais du peuple" où, accompagné de notre ambassadeur Mahmoud Maamouri, je suis introduit directement auprès du président Boumediene, entouré notamment de Bouteflika, de mon homologue Ahmed Abelghani, du directeur général de la Sûreté, Ahmed Draya, et du colonel Mohamed Yahaoui. L'audience qui va durer de 17 heures à 19 heures, me permet d'exprimer longuement nos appréhensions et le souci majeur de Bourguiba de sauvegarder la sécurité dans la région. Je laisse entrevoir que nous sommes décidés à agir aussi auprès du Maroc et conclus ainsi : "La bonne volonté algérienne me permettra de continuer cette mission au Maroc. Boumediene, calme mais déterminé, souligne : - Nos rencontres au sommet, notre bonne volonté, ont été trahies par l'accord tripartite de Madrid qui réintroduit l'Espagne dans la région, et qui vise à un dépeçage et un partage du Sahara espagnol, aux dépens de tout un peuple qu'on veut lancer dans une diaspora, à l'instar du peuple palestinien. Nous aurons ainsi, bientôt, une deuxième Palestine dans la région (...) Aussi faudrait-il que nous convenions tous qu'aucun changement d'équilibre dans la région, géographique ou politique, ne puisse se faire sans l'accord de nous tous (...) L'Algérie, de toute façon, s'y emploiera (...) Mon pays est déterminé à lancer toutes ses forces dans la bataille en cas de nouvelle agression après Amgala, où nous n'avons pas voulu riposter pour éviter l'escalade (...) Tout le peuple algérien a démontré sa vigueur pendant la guerre coloniale (...) Je suis un homme de la guerre et de la montagne. Je ne pense pas que le roi du Maroc puisse renoncer, comme moi, aux fastes et aux palais". Et ce fut ainsi, pendant deux heures entières, où je ne réussis à intervenir que sporadiquement, dans une atmosphère de plus en plus poignante : Boumediene avait besoin de se défouler... mais il semblait sincère. J'en retire la conviction qu'il est déterminé à réagir au prochain accrochage. Il est presque 19 heures. Le chef d'Etat algérien me demande d'accepter son hospitalité pour le soir, vu l'heure tardive. J'acquiesce, bien que j'avais pensé rentrer le soir même. Je comprends que Boumediene souhaite que je prolonge la conversation avec ses collaborateurs : dîner donc organisé par le ministre de l'Intérieur et réunissant les hauts responsables civils et militaires, puis soirée tardive avec Bouteflika et Medghri, qui rappellent l'agression de 1963 lors de la "guerre des sables" et retracent les différentes péripéties des rapports algéro-marocains, quand "l'Algérie jouait le jeu pour être finalement trahie". J'en retire la conclusion que les Algériens ne pourraient accuser une deuxième défaite devant le Maroc. Je n'ai jamais autant craint l'irréparable. Le 31 janvier, de bon matin, je repars pour Tunis où je gagne directement Carthage et où je retrouve autour du Président les mêmes interlocuteurs qu'à l'aller, à savoir : le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le directeur du cabinet. Pendant plus d'une heure, après mon compte rendu et un long échange de points de vue, nous convenons qu'outre des conséquences imprévisibles pour la vieille monarchie marocaine et la jeune révolution algérienne et quelles que soient les ambitions expansionnistes et les intérêts économiques des uns et des autres, la Tunisie ne pouvait que redouter toute complication. Elle devait donc insister pour une trêve dans l'immédiat, et à longue échéance pour une politique de bon voisinage et de respect mutuel (...) Dans ces conditions, il fallait convaincre le Maroc de se contenter de sa victoire de Amgala et de calmer le jeu, tout en le prévenant que l'Algérie pouvait, cette fois, réagir autrement que lors de la "guerre des sables". Contact diplomatique pris, je reprends, le soir même, l'avion spécial pour Rabat, d'où je repars sur Fès où réside Hassan II. Le dîner et la soirée permettent de faire le point avec plusieurs membres du gouvernement marocain, dont Ahmed Laraki, Taiebi Benhima, le ministre de l'Information et Moulay Ahmed Alaoui, proche du roi. Je suis très étonné par leur énervement : ils veulent en découdre une fois pour toutes avec l'Algérie, s'exaltant sur leur première victoire à Amgala. Nullement impressionné, j'imagine alors l'état d'esprit du roi ; je revois la soirée passée dans une atmosphère tendue avec les ministres algériens et adapte en conséquence ma stratégie. Le lendemain, l'audience va durer 1 h 15. Le roi est seul, contrairement à Boumediene. Après les formules d'usage que je ne ménage pas, Sa Majesté évoque avec sympathie ma dernière visite au Maroc, deux ans auparavant. [En effet, le 28 décembre 1973, j'arrivai au Maroc, invité par mon homologue Hadou Chiguer pour une réunion de travail ; en vérité, pour clarifier nos relations refroidies depuis quelques mois à cause d'une scabreuse affaire de calomnie rapportée par un proche du Président, qui, en réaction, avait rappelé brusquement notre ambassadeur. Je pus m'expliquer pendant toute la soirée avec le ministre marocain. Le lendemain, le roi me reçut, et sans laisser paraître le moindre signe d'acrimonie, n'a pas tari d'éloges sur Bourguiba qui, insistait-il, "avait porté sur les épaules la dépouille de Sa Majesté Mohamed V". C'était pathétique. Au retour, le 1er janvier, le soir même, j'informai l'épouse du chef de l'Etat de la délicatesse de ma mission et de ses résultats. Le lendemain matin, le Président reçoit longuement son fils, puis le Premier ministre et moi-même. Je lui transmis le message "de respect et de fidélité" du roi Hassan II. A la sortie, j'annonçai "la prochaine relance des relations tuniso-marocaines ..."]. Cette fois-ci, en 1976, nous passons d'emblée aux problèmes d'actualité. Le roi me dit combien il est révolté et peiné par l'attitude des dirigeants algériens et décrit, brièvement mais sobrement, la situation. J'enchaîne pour exprimer notre consternation (...) et conclus ainsi : "Le président Bourguiba souhaite, vivement et avec insistance, que l'affrontement s'arrête là, qu'on prenne un temps minimum pour calmer la tension afin de reprendre le contact et, le cas échéant, le dialogue. Le roi m'interroge sur ma mission en Algérie : - C'est la même que celle du Maroc (...) J'ai l'intime conviction qu'une volonté personelle immédiate et réciproque du roi Hassan II et du président Boumediene est nécessaire pour éviter l'escalade et toutes ses conséquences. Le souverain réfléchit un instant, puis se lance, calmement, dans une diatribe contre l'Algérie pour terminer son exposé géopolitique : - L'affaire du Sahara est maroco-mauritanienne, et les deux pays ont réussi à décider l'Espagne à partir. L'Algérie veut interférer et compliquer la situation. Vous en connaissez les raisons aussi bien que moi. Puis Hassan II se lance dans l'historique de ses manifestations de bonne volonté à l'égard de l'Algérie, restées, assure-t-il, sans réciprocité. Il épilogue, longuement, sur l'affrontement de 1963 et sa décision, malgré une forte opposition intérieure, de céder Tindouf "comme Bourguiba l'a fait pour la borne 233. Le roi exulte en vantant les vertus guerrières du peuple marocain : - Le Maroc, ce faisant, défend toute la région et veut cantonner une fois pour toutes l'Algérie dans ses frontières (...) Vous êtes aussi concernés que nous. La maîtrise du roi est impressionnante. Il martèle ses mots, sait se référer au passé pour aller au présent et revenir, avec brio, au passé, pour déterminer l'avenir. Il sait être brillant. Mais, je ne m'égare pas et reviens au sujet : - J'aimerais rapporter à Bourguiba votre décision d'arrêter l'escalade. Ce qui me vaut une nouvelle tirade du roi qui proclame à la fin : - L'armée fera son devoir. Bouleversé par cette détermination, je prends sur moi-même d'affirmer : - La Tunisie sera contrainte de déplorer et de dénoncer toute nouvelle complication ! - Est ce la position personnelle de Bourguiba ? - Majesté, ma mission est nette et précise (...) Vous avez toujours rappelé les conseils de feu Sidi Mohamed V pour une concertation permanente entre les deux pays" (...) et je finis par laisser entrevoir que les Algériens sont déterminés à en découdre eux aussi. Un pesant silence s'installe. L'audience en reste là ; Hassan II me demande de prolonger mon séjour : il veut me recevoir une seconde fois. Je rentre au palais des hôtes pour déjeuner avec quelques ministres marocains, notamment deux vieux amis, Taiebi Benhima et Ahmed Senoussi, ancien ambassadeur en Tunisie. Ils savent que je vais revoir le roi, le déjeuner est plus calme que le dîner de la veille, mais les interrogations sur cette seconde entrevue prédominent. Il est difficile de détendre complètement l'atmosphère. Le soir, c'est vers 22 heures, que je suis réintroduit au palais de Fès. Le souverain, vêtu en chef militaire, me reçoit à un autre étage, dans un autre bureau que celui du matin et me déclare : "Je viens de me réunir avec mon Etat-major (...) Cette enveloppe [qu'il me montre] contient mes instructions pour aller de l'avant. Nous devions occuper ce soir Bir Helou. J'ai tout arrêté provisoirement. Vous le direz à Bourguiba. J'espère qu'il obtiendra la réciprocité et qu'on ne le décevra pas (...) L'Algérie ne doit plus interférer dans les problèmes de la région dont l'équilibre géographique ou politique ne se fera pas selon ses ambitions". Le roi veut expliquer la gravité de la décision et sa portée. Lui aussi est manifestement sincère, sa sympathie pour notre pays et son admiration pour Bourguiba sont évidentes. Dans un court échange de vues, nous convenons qu'il est urgent d'attendre la mutation de l'Algérie, qui passe par des transes révolutionnaires avant de retrouver, par la force des choses, un certain équilibre. Il est près de 23 h 30. Je rentre au palais où vinrent d'arriver pour une même mission de bons offices, Hosni Moubarak, alors vice-président de la République égyptienne et Séoud Fayçal, ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite. Nous veillons tant soit peu, nous convenons que le calme et la sérénité s'imposent. Nous devisons sur les tribulations de Kadhafi et sur le sort de l'unité arabe. Je suis agréablement surpris par le réalisme de Moubarak et la pondération de Fayçal. Le lendemain, 2 février, je rencontre le Premier ministre, et discute encore longuement avec Moulay Ahmed Alaoui qui entrecoupe ses interventions impétueuses de ses habituels traits d'humour. J'arrive à Tunis vers 18 h 30 où je déclare à l'aéroport : "Les recommandations du Président ont permis d'obtenir deux résultats concrets : mettre fin à une situation qui aurait pu se dégrader davantage et devenir très dangereuse pour l'ensemble de la région, et réfléchir à une solution politique et pratique pour un règlement pacifique, respectant les droits fondamentaux de chaque partie". Nous nous retrouvons, à 19 heures, chez le Président : le Premier ministre, le directeur de cabinet, Mongi Kooli, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et moi-même. Dans mon compte rendu, je rapporte intégralement les propos du roi, je souligne "sa surprise" devant la position de Bourguiba de "déplorer et dénoncer" toute escalade. Je mets, toutefois, en valeur la bonne volonté de Hassan II et son fameux geste de "l'enveloppe" annonçant l'arrêt de l'avancée militaire marocaine. Nous étudions tous les aspects de la trêve obtenue, sa fragilité et convenons d'agir pour la préserver... Le Président est réconforté. Il rappelle certaines de ses positions politiques dans le passé et ses bons réflexes dans de telles conjonctures. Il demande au Premier ministre de déclarer son soutien total à ma mission. A l'issue de cette longue séance de travail, Nouira déclarera : "Le ministre de l' Intérieur à fait au chef de l'Etat un compte rendu de son entretien avec Sa Majesté le roi du Maroc et a évoqué les complications qui se sont produites à la suite du problème du Sahara occidental. Ce compte rendu a été fait, selon les directives que le ministre de l'Intérieur avait reçues, auparavant, avant de quitter Tunis pour Rabat". Dans sa dernière partie, ce texte souleva la surprise de certains observateurs, il était destiné au Maroc. Bourguiba, quant à lui, préfère appeler personnellement Hassan II au téléphone pour le féliciter de son réalisme et l'assurer de son soutien personnel. Au président Boumediene, il annonce l'arrêt des hostilités à Amgala en l'adjurant au calme et à la sérénité. Les Algériens me feront, néanmoins, le reproche de n'avoir pas fait escale à Alger, à mon retour de Rabat. [1] Hassan II, Mémoire d'un roi, Plon, 1993. http://www.bourguiba.net/

  7. Sahara

    Des ennemis de trente anspar Dominique Lagarde

    www.lexpress.fr

    L'Express du 16/05/2005

    Déclenché en 1975 avec la «Marche verte», le conflit entre le Maroc et le Front Polisario - soutenu par l'Algérie - est dans l'impasse. Malgré les efforts déployés par l'ONU, les plans de règlement successifs se heurtent à l'intransigeance de l'une ou l'autre partie

    C'est une guerre vieille de trente ans qui pourrait bien continuer à s'ensabler longtemps encore. Le 28 avril dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a, comme il le fait deux fois par an depuis 1991, prorogé pour six mois le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). Personne ne sait quand se déroulera ce scrutin, ni même s'il pourra un jour se tenir. Mais les quelque 250 observateurs de la Minurso surveillent une trêve que nul, heureusement, ne menace sérieusement de rompre, du moins tant qu'ils sont là. Et les Nations unies préfèrent continuer à payer - elles déboursent tous les mois 3,7 millions de dollars - plutôt que de courir le risque de voir le conflit réactivé. Car les efforts entrepris pour tenter de parvenir à une amorce de règlement ont jusqu'ici échoué.

    Chargé en 1996 par les Nations unies de relancer un processus de paix au point mort, l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker a multiplié, pendant sept ans, les rencontres et les réunions, élaboré deux projets de règlement et, finalement, jeté l'éponge. Soutenu par Washington et Paris, son premier plan organisait, pour une période de cinq ans, une autonomie sous souveraineté marocaine et prévoyait ensuite un référendum «sur le statut définitif du territoire». Accepté du bout des lèvres par les Marocains, il fut aussitôt rejeté par le Polisario et son mentor algérien. Deux ans plus tard, le même James Baker présentait une nouvelle mouture de son plan, avec une période transitoire réaménagée pour donner plus d'autonomie aux Sahraouis.

    Une «solution politique»

    Ceux-ci y étaient appelés à gérer le territoire avec l'aide de l'ONU, y compris la sécurité qui, dans le premier projet, restait aux mains des Marocains. Le Polisario donnait, cette fois, son accord… mais le Maroc opposait une fin de non-recevoir à un scénario impliquant le retrait de ses forces de sécurité. Soucieux de ne pas heurter Rabat, le Conseil de sécurité de l'ONU se contentait, le 31 juillet, d'adopter une résolution (la 1495) «appuyant» et demandant aux parties de travailler à son «acceptation» et à son «application». «Les parties, constatait James Baker dans son ultime rapport-bilan, manquent toujours de la volonté nécessaire pour parvenir à une solution politique du conflit.» Avant de rendre, le 11 juin 2004, son tablier à Kofi Annan.

    Un an plus tard, rien n'a changé. «Il n'existe pas d'accord quant aux mesures qui pourraient être prises pour surmonter l'impasse actuelle», déplorait le secrétaire général de l'ONU, le 22 octobre dernier, dans un énième rapport au Conseil de sécurité. Quelques jours plus tard, le Conseil adoptait, comme il le fera de nouveau le 28 avril, une résolution prorogeant le mandat de la Minurso et réaffirmant son attachement à «un règlement juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Sans illusions…

    En réalité, ni le Maroc ni le Polisario ne sont prêts à accepter un référendum qu'ils ne seraient pas assurés de gagner. «Ni moi ni le peuple marocain n'accepterons jamais de renoncer à notre souveraineté sur ces provinces», réaffirmait le roi Mohammed VI à la mi-janvier dans une interview au quotidien espagnol El Pais, avant de prôner une «solution politique» qui «consisterait à permettre à la population concernée de gérer ses affaires dans le cadre de la souveraineté du Maroc».

    Une sorte d'accord tacite

    Soutenu par l'Algérie, le Polisario, de son côté, exige toujours un référendum d' «autodétermination». Il espère que celui-ci puisse déboucher sur l'indépendance du territoire. Alors, de temps à autre, la polémique enfle entre Alger et Rabat, qui s'accusent mutuellement d'être responsables de l'impasse. Puis le soufflé retombe… jusqu'à la prochaine crise.

    la carte se sahara

    Image IPB

    Maroc : escalade dans le conflit saharaoui

    Montée des tensions

    www.afrik.com

    vendredi 1er juillet 2005

    Des tensions entre le Maroc et le territoire du Sahara occidental reprennent de l’ampleur. Si cette situation dure depuis 30 ans, ces dernières semaines ont vu abonder manifestations et répressions massives. Les mouvements de protestation saharaouis et la voix de la communauté internationale semblent par ailleurs engager une nouvelle prise de conscience du sort des Sahraouis séquestrés dans des camps de détention dans le Sud du Maroc.

    Par Floréal Sotto

    La flamme du combat sahraoui est ravivée. De Laâyoune à Dakhla en passant par Smara à Tindouf en Algérie, les protestations sahraouies se font de plus en plus virulentes. Les citoyens de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, non reconnue par le Maroc), multiplient les manifestations, ces derniers jours. Ils revendiquent le respect des droits de l’Homme, suite à une recrudescence d’arrestations arbitraires et de procès sommaires organisés par la justice marocaine. Les opposants en appellent à une position plus ferme de la communauté internationale pour leur venir en aide.

    Revendications et répressions

    Dans l’après midi de mercredi, Dakhla a été le théâtre d’une manifestation mouvementée pour réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis et l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Plus de 16 manifestants auraient été blessés par les forces armées marocaines, indique Sahara Presse Service(SPS). A Aousserd, où 15 000 Sahraouis seraient séquestrés, selonE-mauritanie.net, c’est samedi dernier que les manifestants se sont mobilisés pour protester contre la situation désastreuse dans les camps de détention. L’intervention de l’armée algérienne pour réprimer la manifestation aurait fait des dizaines de blessés. A Assa, une semaine plus tôt, ce sont des centaines de personnes qui ont manifestées spontanément contre la recrudescence de la répression. Selon SPS, « 500 membres des forces de sécurité marocaines soutenues par les forces d’intervention spéciales, (...) ont fait usage de balles en plastic, de matraques, de baïonnettes et de gaz lacrymogènes ».

    Ces mobilisations ont aussi pour but de dénoncer les pratiques du Front Polisario, accusé de détourner les aides humanitaires censées parvenir aux centaines de milliers de détenus des camps sahrahouis. Ainsi, le quotidien marocain L’Opinion, invite la communauté internationnale à s’interroger sur les propos tenus par Mohamed Abdelaziz à Errabouni (dirigeant du Polisario) mardi dernier appelant à la « fermeté » contre les manifestants. “Par fermeté, Mohamed Abdelaziz entendait le blocus des camps et le bouclage des frontières, empêchant la circulation aussi bien des personnes que des marchandises, outre la répression des manifestants par le recours à la violence et les arrestations », avance le journal. C’est d’ailleurs le Polisario avec l’aide de l’armée algérienne qui aurait dispersé avec violence une manifestation à Smara dans le camp de Tindouf, selon Aujourd’hui Maroc. Les Sahraouis revendiquaient la fin du blocus qui les empêchent de rejoindre leur patrie et « scandaient des slogans hostiles au Front du Polisario »

    La communauté internationale

    En 1975, le Maroc avait occupé la région et fait construire un mur de 2 720 km de long, protégé par 160 000 soldats, suite de la découverte de riches mines de phosphate dans le Sahara occidental en 1947. Depuis, l’appel à l’aide de la RASD est souvent resté souvent sans écho, la communauté internationale n’ayant de cesse de s’emmêler les pinceaux autour de la question. La plus part des pays de l’Union Africaine reconnaissent la RASD comme un membre à part entière depuis 1984. Le dernier en date étant le Kenya (déclaration du 25 juin 2005). Mais les positions européennes restent floues. Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a affirmé mercredi devant le Sénat espagnol que l’Espagne (ancien colonisateur du Maroc) ne reconnaissait pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais que : « les diplomates espagnols aux Nations Unies ont cédé en 1975 l’administration mais non la souveraineté sur ces territoires ».

    La position de la France est également délicate, La Tribune a indiqué que le représentant de la RASD à Washington a accusé la France, jeudi, « dans une déclaration au journal africain de la Chaîne III de la radio algérienne, jeudi », d’être derrière le blocage du référendum d’autodétermination. La France a en effet été longtemps attentive aux revendications marocaines, mais sous la pression de l’ONU, elle devrait se rattacher au plan James Baker, approuvé en décembre 2004.

    Sonner l’alarme

    L’ONU semble vouloir nommer un nouvel envoyé spécial, mais le choix s’annonce difficile, précise Le Figaro, car depuis plus d’une décennie la gestion des aides (580 millions d’euros) a été infructueuse et ponctuée de deux démissions (James Baker et Javier de Soto). Cela pourrait expliquer le silence onusien à un moment où la situation risque de s’embourber.

    Par ailleurs, "104 eurodéputés ont envoyé une lettre au secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, dans laquelle ils lui demandent de faire pression sur le Maroc pour que cesse ’de manière immédiate’ la répression contre les civils sahraouis qui vivent dans l’ex-colonie espagnole. Les députés réclament la présence sur place d’observateurs internationaux et d’organisation de défense des droits de l’Homme afin de protéger la population civile sahraouie", signale El Mundo. Affaire à suivre.

    voila un article special[09]

    l'événement

    jeudi 17 Aôut 2006

    La Nouvelle République :

    Le général marocain Laanigri a déclaré vous avoir contacté il y a une année ; est-ce vrai et quelle lecture faites-vous de ses propos ? M. Mohamed Abdelaziz : Je regrette ce qui a été dit par le général marocain Laanigri qui a fait état de contacts entre lui et moi il y a une année. Il s’agit de propos mensongers que je démens formellement. Aussi, il n’y a eu aucun contact depuis 1997, année où James Baker a pris le dossier en main, entre le Front Polisario et le gouvernement marocain ni même entre les institutions et les appareils de la RASD et ceux du Maroc, hormis les rencontres qui ont été tenues dans le cadre de l’ONU ou celles sous l’égide directe et officielle de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, James Baker. Je ne sais pas quelles étaient les intentions de Laanigri en tenant des propos mensongers ni même les raisons de ces fausses déclarations. Le rôle de la Minurso paraît ambigu ces dernières années ; qu’en dites-vous ? La Minurso est chargée actuellement du contrôle du respect du cessez-le-feu par les armées sahraouie et marocaine, mais ceci n’est pas un objectif en soi. En revanche, l’objectif réel de la présence de la Minurso sur les territoires du Sahara-Occidental est d’arbitrer entre les forces sahraouies et marocaines. D’ailleurs, l’essence même de sa présence est dans sa nomination en tant que mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara-Occidental. Cela étant, nous déplorons que le rôle de la Minurso, dont l’objectif principal est la tenue du référendum, ait été réduit par le Maroc à un simple rôle technique de contrôle du respect du cessez-le-feu. C’est pourquoi nous appelons à ce que la Minurso accomplisse son rôle et sa mission politique, à savoir la fin de ce conflit à travers la tenue du référendum. Et si la Minurso persiste à assurer uniquement sa mission technique, nous déplorons qu’elle devienne ainsi un défenseur de l’occupation marocaine et un protecteur de l’armée marocaine sur les territoires du Sahara-Occidental. Cela répond aux ambitions et aux objectifs marocains et nous pouvons dire que le Maroc a réussi jusque-là à atteindre ces objectifs ne serait-ce que pour une période durant laquelle la Minurso s’est transformée en une gardienne d’une armée marocaine occupante. Où en est le dossier du Sahara-Occidental et la tenue du référendum ? Nous considérons que le retrait de James Baker a porté un coup considérable aux efforts de l’ONU pour la tenue du référendum d’autodétermination et par conséquent à la paix au Sahara-Occidental. C’est au gouvernement marocain d’assumer cette responsabilité ainsi que celle liée à la démission de James Baker du fait qu’il a refusé son plan et, pis encore, la tenue du référendum d’autodétermination. Aussi, la démission de Baker est une protestation à l’égard de la position marocaine. Nous estimons, par ailleurs, que la démission de Baker a laissé un vide qui n’a pu être comblé jusqu’à présent. Cela dit, nous appelons le secrétaire général et le Conseil de sécurité de l’ONU à remplir ce vide. Comment ? Nous pensons qu’il est nécessaire et important de désigner une personne à la place de Baker, à savoir la désignation d’un envoyé spécial du secrétaire général pour le Sahara-Occidental qui sera chargée d’une mission politique, à savoir la réanimation du dossier en vue de l’application des résolutions du Conseil de sécurité. Et si Baker est une personnalité connue et d’envergure internationale, nous considérons et nous appelons à ce que la personnalité nommée par le secrétaire général de l’ONU en remplacement de James Baker soit une personnalité américaine. D’ailleurs, pourquoi il n’y a pas eu la désignation de l’un des ex-présidents des Etats-Unis, à l’exemple de Carter, Bush père, Clinton ou bien l’une des personnalités américaines importantes comme des ministres des Affaires étrangères, pour se charger du dossier après Baker. Je dis cela pour les raisons suivantes : la paix au Maghreb et au Sahara-Occidental est un élément essentiel et considérable pour la région d’abord, ainsi que pour l’Europe et la paix dans le monde ensuite. Cela étant, les acquis jusque-là accomplis à travers la construction d’une paix selon le processus connu de tous ne doivent pas être perdus. Et de ma part, j’estime que la plus grande partie de ces acquis revient à la personne de James Baker, ainsi qu’à la bonne volonté de la communauté internationale et à la coopération entre les parties. J’ajouterai toutefois la crédibilité des Nations unies la place que celle-ci occupe avec tout ce que cela suppose. Il ne faut pas que l’ONU échoue dans sa mission de règlement du conflit au Sahara-Occidental auquel elle est liée depuis 14 ans, et ce, pour la tenue d’un référendum d’autodétermination organisé et contrôlé par les Nations unies à travers la Minurso. Il est de la responsabilité du secrétaire général de l’ONU et du Conseil de sécurité de désigner une personnalité américaine pour succéder à James Baker en vu de réanimer le dossier politiquement et de l’application de la résolution du Conseil de sécurité n°1495 de juillet 2003. Cela est loin d’être, de ma part, une remise en cause de la mission de Do Soto et de la personne elle-même. Mais je dirai plutôt que Do Soto est un représentant spécial de la Minurso sur le terrain, appelé à appliquer un plan politique devant être élaboré par le secrétaire général de l’ONU et son envoyé spécial et adopté par le Conseil de sécurité. Pour notre part, nous appelons à cela et nous attendrons jusqu’à avril prochain, date à laquelle le Conseil de sécurité se penchera encore une fois sur le dossier du Sahara-Occidental. Aussi, nous attendons et nous espérons que le secrétaire général de l’ONU tentera de convaincre le gouvernement marocain de revenir sur son entêtement et son refus d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, spécialement celles relatives au plan de paix et à l’autodétermination du peuple du Sahara-Occidental, d’autant plus que personne n’ignore que l’escalade marocaine et son entêtement à refuser le référendum ont eu comme réponse la démission de Baker en guise de protestation contre la position de Rabat. D’ailleurs, c’est lui-même qui l’a déclaré. «L’attitude du Maroc n’est pas constructive et c’est au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités maintenant», disait-il. Il a également protesté en critiquant le manque de soutien du Conseil de sécurité à sa mission. D’autres réactions contre la position marocaine avaient suivi, notamment la reconnaissance de la RASD par l’Afrique du Sud. Les organisations sahraouies des droits de l’homme dans les territoires occupés ont des difficultés à exprimer leurs opinions politiques face aux mêmes organisations marocaines qui réclament la marocanité du Sahara ; à quoi cela est-il dû à votre avis ? Les organisations sahraouies qui activent dans les territoires occupés subissent la répression, le harcèlement, l’interdiction de s’exprimer et l’isolement. Le gouvernement marocain réprime ces organisations, tels les ex-détenus sahraouis, les familles des disparus sahraouis, les victimes sahraouies des mines, les détenus sahraouis actuellement en prison ainsi que leurs familles. Tous les moyens sont mobilisés et mis en œuvre par l’occupant marocain pour venir à bout de ces organisations. Ces dernières ont eu à exprimer clairement leurs positions, que ce soit celles relatives à des revendications liées aux questions des droits de l’homme ou encore celles liées aux questions politiques. Ces organisations sahraouies ont eu à exprimer l’un des droits les plus élémentaires, celui relatif au droit à l’autodétermination. Le mémorandum élaboré par ces organisations sahraouies comprend le droit à l’autodétermination, à la terre, à la personnalité sahraouie libre et indépendante, ainsi que le respect des résolutions onusiennes. D’ailleurs, ce mémorandum a été transmis aux organisations marocaines des droits de l’homme et à l’Instance d’équité et de réconciliation (IER). C’est à la lecture des réponses à donner à ce mémorandum par ces derniers que les organisations sahraouies adopteront la suite à donner à leurs activités. Je saisis cette occasion pour exprimer mon indignation quant à l’utilisation d’organisations marocaines qui arborent un discours politique pour faire pression sur les Sahraouis et légaliser l’occupation marocaine sur nos territoires, et ce, derrière des slogans humanitaires pour, en fin de compte, transmettre le discours de la vision du gouvernement marocain et sa volonté de perdurer dans sa politique de colonisateur. Aït Ahmed a déclaré que le problème du Sahara-Occidental est «futile» ; que répondez-vous ? M. Aït Ahmed, que je respecte énormément d’abord pour son âge et son parcours historique de militant, est une figure du combat et de la résistance pour l’autodétermination et l’indépendance du peuple algérien et de l’Algérie. Pour moi, je veux, j’espère et je rêve du jour et du temps où je verrai M. Aït Ahmed prendre la place de père entre les Marocains et nous, le père loyal et juste. Ou bien la place de juge qui ne fléchira pas du côté marocain contre nous ni même de notre côté contre les Marocains, mais qui aura à être juste entre les Marocains et nous en tranchant équitablement, en prenant en compte la légalité et le droit international. Cela doit être la place naturelle et appropriée de M. Aït Ahmed. Je ne pense pas que ces propos honorent une personne d’envergure historique telle la personne d’Aït Ahmed, des propos déniant l’existence du peuple sahraoui, ses droits et de surcroît le mépris du peuple sahraoui, et ce, pour répondre ou satisfaire les ambitions et les vœux des Marocains. Le sommet de l’UMA aura lieu dans quelques semaines ; quelle est votre position et votre vision pour l’édification du Maghreb arabe ? En un mot, et avec regret, le temps est venu pour ce grand rêve de l’ensemble des peuples de la région du Maghreb, y compris le peuple sahraoui, de lancer l’édification du Maghreb arabe. Il est impératif que le point de départ soit réel et sur des bases solides. De notre côté, nous considérons que ce qui empêche son édification n’est autre que l’envahissement du Sahara-Occidental par le Maroc. C’est pourquoi nous espérons et attendons que l’ensemble des efforts soient consentis pour convaincre le gouvernement marocain de se retirer des territoires du Sahara-Occidental et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit d’autodétermination pour que réellement et concrètement, on aille vers la construction du Maghreb. Nous estimons que tant que le Sahara-Occidental est sous occupation marocaine et en contradiction totale du droit international, il ne peut y avoir d’édification d’un Maghreb respectable et sur des bases saines. Propos recueillis par par Karima Bennour

    le flag de la rasd

    Image IPB

  8. interressant Scorpion-rouge !

    j'ai aussi lu quelque part je me souviens plus, que des marocains avaient aussi participer sur le front du Golan. aurais tu plus de details ?

    par contre je ne sais pas si la Tunisie avait envoyer des troupes.

    j'ai du nouveau sur la participation des far dans le conflit israelo-arabe de 1973 que j'ai trouvé dans un site de présse marocaine .

    présse marocaine

    www.lejournal-hebdo.htm

    Chronologie

    Une histoire de trauma tismes

    1973

    Double front

    L'année connaîtra d'abord les accrochages de Moulay Bouazza où l'armée a dû mener bataille contre la rébellion armée de la branche radicale de l'UNFP, conduite par Fqih Basri, mais aussi l'envoi d'un bataillon combattre pour la cause arabe aux côtés des Syriens sur le plateau du Golan. Les troupes marocaines auraient évité néanmoins de croiser le chemin des troupes israéliennes dans lesquelles de nombreux juifs d'origine marocaine ont été mobilisés.

    , un bataillon de soldat c pluto simpolique comme participation non?[21]

  9. j'ai fait quelque rechérche sur ce conflit du sahara et voila des articles que j'ai trouvé qui traite de la RASD (la République Arabe Sahraouie Démocratique) et le maroc.

    les voila

    Chronologie

    Une histoire de trauma tismes

    www.lejournal-hebdo.htm

    présse marocaine

    1975

    Un convoi au Sahara

    Malgré ses airs de « Reconquista pacifique et populaire », la Marche verte doit aussi son succès à l'armée. Les soldats marocains auraient été les premiers à traverser les frontières, suivis par les « volontaires ». Quoi qu'il en soit, l'armée aura joué au moins un rôle logistique crucial.

    Années 80

    Sables mouvants

    Amgala, Zag et Mahlis : trois batailles durant lesquelles les troupes marocaines essuyèrent un sérieux revers devant le Polisario. La décision fut ainsi prise de construire le mur de protection sous l'assistance, officiellement, des Américains. Officieusement, néanmoins, ce serait les Israéliens qui auraient contribué à la mise en place de ce remblai hérissé de capteurs électroniques qui s'inspire fortement de la ligne Barleev. C'est le prélude à la pacification du Sahara.

    La vérité sur la guerre du Sahara

    présse marocaine

    www.telquel-online.com

    Archives, cartes, recoupements, multiples entretiens avec des officiers d’active… Karim Boukhari et Amale Samie ont creusé le plus loin possible pour reconstituer la trame d’une guerre qu’on connaît mal. Une enquête exclusive

    Que sait-on vraiment de cette guerre ? Pendant 30 ans, la lourde chape hassanienne, puis le réflexe de peur, ont confiné les Marocains dans l’ignorance de ce qui a été, pourtant, une véritable épopée militaire. 5 phases principales l’ont marquée :

    l’effort de conquête et ses préparatifs (1973-1976), le harcèlement de l’ennemi et les défaites successives

    (1976-1980), la pénible érection du mur de protection et le renversement graduel de la situation (1980-1987), avant le statu quo final, puis le cessez-le-feu (1991). Chronique d’une guerre méconnue.

    1973 - 1976 occupation du terrain

    Dès 1973, le Maroc a compris son erreur initiale d’avoir sous-estimé le Polisario. "Le ralliement immédiat du Polisario à l’Algérie et, derrière, son adossement financier et militaire à la Libye et à pratiquement tout le bloc de l’Est, a été vite digéré, nous expliquent des officiers à la retraite. Le Maroc n’a été ni bien conseillé, ni bien préparé à livrer bataille. Mais, il a compris que l’Espagne allait quitter le Sahara et que le reste allait se réduire à une course contre la montre". En 1974, Hassan II saisit la Cour internationale de justice de La Haye au sujet du statut du Sahara. En parallèle, il fait appel à son homme de confiance du moment, Ahmed Dlimi, qui réendosse sa tunique de militaire. À partir de 1974, Dlimi et ses hommes tenteront des incursions-éclair dans le Sahara contrôlé par l’Espagne. Quand, en 1975, la CIJ de La Haye et l’ONU rendent leur copie (en gros, oui à une auto-détermination pour le Sahara), Hassan II déduit que le territoire reviendrait à celui qui l’occuperait en premier, aussitôt que les troupes espagnoles auraient décampées. D’où l’idée d’une Marche verte vers Laâyoune doublée, à l’est, d’une pénétration militaire. L’Espagne de Franco a tout compris et a choisi, sur la fin, de laisser faire. "Pourquoi Franco aurait-il fait la guerre au Maroc puisque l’Algérie, via le Polisario, allait immanquablement le faire ?, nous explique un gradé marocain. L’Espagne voulait bien retirer ses troupes du moment qu’elle s’était assurée en partie le contrôle des phosphates et de la pêche dans la région et de la sauvegarde des îles Canaries en regard du territoire disputé". C’est en 1975 que le Maroc effectue, pour de bon, des missions de reconnaissance aérienne dans le ciel du Sahara. Dlimi et ses hommes préparent déjà un ratissage du terrain, loin de la côte atlantique. Tout est prêt pour concrétiser le coup de poker tenté par Hassan II : une Marche verte vers Laâyoune. Un véritable coup de génie. Ou comment occuper symboliquement la "porte" du Sahara, mettant les voisins et la communauté internationale devant le fait accompli, tout en s’assurant le consensus de la classe politique et en tenant éloignée une armée qui restait sur deux tentatives successives de coups d’Etat, en 1971 et 1972. Le 6 novembre 1975, donc, 350.000 civils, accourus des quatre coins du royaume, marchent vers Laâyoune, en partant de Tan Tan, escortés par des avions-éclaireurs. Les "marcheurs" ne vont pas jusqu’à Laâyoune, mais ils ont le temps de franchir la ligne de démarcation symbolique via le poste frontière de Tah. Le Maroc a ouvert la porte et mis les pieds dans l’ancien Sahara espagnol ! Pratiquement dans le même temps, Dlimi entame l’opération Ouhoud, du nom d’une célèbre guerre sainte de la première ère islamique. Militairement, la surprise est totale. Pendant le déroulement de la Marche verte vers Laâyoune, Dlimi pénétrait le Sahara en douce, à plus de 100 km à l’est, en "raflant" au passage les postes de Farsia, Jdiriya, Hawza et, plus tard, Mahbes, finissant de nettoyer tout le secteur de Smara. Le tout sans opposition notoire. L’occupation du terrain est en marche et Franco, de son lit de mort, a donné à ses troupes l’ordre de ne pas tirer. Le 14 novembre, le Maroc signe les accords de Madrid dont la Mauritanie, qui hérite du contrôle du tiers sud du Sahara, est la troisième partie prenante. Les troupes de Mokhtar Ould Daddah s’emparent de Lagouira avant de marcher, plus tard, sur Dakhla. L’Algérie dénonce, le Polisario regroupe toutes ses troupes du côté de Tindouf, alors que sa direction multiplie les va-et-vient jusqu’à Alger. Début 1976, le décor est bien planté : la Mauritanie contrôle théoriquement le tiers-sud du Sahara et le Maroc les deux tiers nord. L’Algérie se prépare et prépare le Polisario à la guerre. Alors que la communauté internationale se relève encore du choc, tout est prêt pour une guerre qui sera, beaucoup plus, une course effrénée pour occuper les villes, plutôt que d’investir entièrement un territoire à la configuration d’un no man’s land difficile à sécuriser. Pour Dlimi, qui commande les troupes marocaines, la stratégie consiste à occuper le terrain par paliers, horizontalement, en s’enfonçant graduellement vers le bas, via de longues colonnes blindées. En face, l’Algérie arme le Polisario et l’envoie récupérer les positions prises par les Marocains. La guerre du Sahara à proprement parler peut commencer.

    1976 - 1980 : La grande désillusion

    L’euphorie née de la pénétration en douce des unités de Dlimi dans le Sahara n’a pas duré longtemps. Dès janvier 1976, une première grande bataille a lieu autour d’Amgala, entre des troupes marocaines et algériennes. Les Marocains gagnent la première manche, laissant 200 victimes algériennes sur le sable. La victoire est totale et le Maroc, sur ordre de Hassan II, choisit de "se contenter" de la prise de 100 prisonniers algériens. Le calcul du monarque est simple : le Maroc a gagné la bataille, mais il n’a pas envie de déclencher une guerre contre l’Algérie. D’où le choix de libérer une bonne partie des captifs. Le calcul, en tout cas, sera juste, puisque cette bataille maroco-algérienne, plus connue comme Amgala 1, restera comme la seule confrontation réelle entre les troupes des deux pays. Quelques semaines plus tard, le Maroc perd Amgala suite à la riposte polisaro-algérienne. Et à partir de là, les deux (ou trois) adversaires se livreront à un interminable jeu du chat et de la souris. Le Maroc occupe déjà plusieurs villes. Pour conforter ses positions, il se heurte au problème du ravitaillement. Le Polisario sort alors ses griffes. Grâce à sa très grande mobilité, il déploie sa technique de la guérilla en multipliant les attaques surprise de toutes parts. "C’est, comme nous l’explique cet officier, une guerre sans front, où les embuscades sont monnaie courante". Les Marocains, à leur grande surprise, découvrent que le Polisario, comme cela nous a été confirmé par plusieurs sources, est "mieux équipé, mieux préparé" à une guerre qu’il pressent longue. Écoutons la confidence de ce pilote de chasse marocain : "On effectuait nos missions aériennes à l’œil nu. Pour beaucoup d’entre nous, on recevait notre formation sur le tas. J’ai tiré, faute de discernement, sur des positions marocaines… En face, le Polisario n’avait pas d’aviation, mais avançait dans des chars ultrasophistiqués pour l’époque, équipés d'infra-rouge, qui leur permettaient d’attaquer et de cibler juste même la nuit". En plus, et tout au long de cette année 1976, les unités du Polisario s’infiltraient dans le massif de l'Ouarkziz qui surplombe la gara de Tindouf. Occupé à libérer les villes du Sahara, le Maroc n’a pas cru l’Algérie capable de donner le feu vert au Polisario pour s’attaquer aux parties non contestées du Maroc. Le Polisario a fini par faire de cette montagne marocaine un véritable bunker et une base de lancement des attaques contre les positions marocaines. L’année 76 verra aussi la mort d’El Ouali, le fondateur du Polisario, en plein champ de bataille sur le front mauritanien. Il est remplacé, à la surprise générale, par Mohamed Abdelaziz, voulu et imposé par les Algériens. Sur les champs de bataille, le Maroc perd considérablement du terrain. L’aviation marocaine multiplie les missions. Au point qu’on l’accuse d’avoir eu recours au napalm lors d’une de ces missions… Le Polisario multiplie les attaques, notamment à partir de 1978, contre les positions marocaines. En parallèle, l’Algérie déstabilise la Mauritanie politiquement, et le Polisario l’use militairement. L’été 1978, déjà, le président mauritanien Ould Daddah est renversé par Ould Haïdallah. L’année d’après, la Mauritanie se retire tout simplement du Sahara. La guerre, qui fait rage, devient celle du Maroc et de l’Algérie. Hassan II contre Boumediène. Deux modèles de gouvernance diamétralement opposés. Avec le retrait de Nouakchott, le Maroc se retrouve avec un territoire de près de 270 000 km2 à sécuriser. Une tâche d’autant plus difficile que le Polisario, désormais, multiplie les attaques de l’intérieur même du territoire mauritanien, en partant des villes du Nord, dont Zouerate. Ou Bir Moghrein. En août 1979, et à l’évacuation de Dakhla et tout l’Oued Eddahab par la Mauritanie, les forces marocaines investissent la ville, après une course contre la montre avec les unités du Polisario venant de Zouerate et de Bir Moghrein. Les Marocains arrivent plus vite que leurs adversaires ; le 11 août, ils sont à Dakhla. Le 14, ils commencent à sécuriser la province. Mais les lignes de l’armée marocaine s’étirent, le ravitaillement se perd en cours de route. Le Maroc recule et, en dehors des grandes villes comme Boujdour et Dakhla, il se cantonne au Nord et à ses trois points stratégiques que sont Laâyoune, Boucraâ et Smara. Tout autour, le Polisario tisse un axe de défense "mobile" qui va jusqu’aux portes de Boujdour. En janvier 1979, par exemple, il pousse le luxe jusqu’à occuper, quelques heures durant Tan Tan, violant allègrement la souveraineté marocaine. La désillusion, qui durera jusqu’en 1980, est alors d’autant plus grande que, sur le plan diplomatique, le Polisario marque des points. Sans être un fiasco, la guerre du Sahara semble alors très mal engagée et un changement de stratégie, d’abord militaire, devient urgent.

    1980 - 1987 : Le mur par lequel le salut arrive

    En 1980, Dlimi, sur les conseils des experts du Mossad israélien, lance le chantier d’un mur de sable, qui tracera de nouvelles frontières à l’intérieur du Sahara. "L’idée, se souvient un officier, est de défendre les positions marocaines, les villes comme les immensités désertiques, et surtout de choisir désormais les champs de bataille". Dlimi s’appuie sur ses trois colonnes blindées, Ouhoud, Arak et Zellaqa, fortes de 20.000 hommes chacune, pour creuser des sillons à travers le Sahara. Août 1980, le premier mur est en construction, qui protège le triangle névralgique Boucraâ-Smara-Boujdour. Le Polisario, sentant venir le danger, intensifie les attaques et accumule les démonstrations de force (bateaux de pêche arraisonnés non loin de Boujdour) avant l’achèvement du premier mur en 1982. Une année auparavant, Hassan II avait surpris tout son monde, à commencer par la classe politique marocaine, en acceptant, sans doute pour répondre à la pression de la communauté internationale, l’idée d’un référendum. Politiquement, une brèche est ouverte. Et tout devient possible. Le Maroc reprend militairement du poil de la bête. Mais, politiquement, il a bel et bien concédé du terrain pour sa souveraineté. C’est alors que l’armée, à son tour, et au bout de près d’une décennie de combats, pour reprendre l’expression d’un témoin de cette guerre, "contre des ennemis souvent invisibles", donne des signes de fatigue. Que se passe-t-il au juste avant que Dlimi, un certain jour de janvier 83, trouve la mort dans un accident de voiture pour le moins irréel ? Nul ne le saura jamais, même si, des années plus tard, la CIA déclassera une partie de ses archives pour placer l’ancien commandant de la zone Sud parmi une longue liste d’assassinats politiques. L’assassinat de Dlimi changera, en tous cas, la donne au Sahara. Militairement, et surtout politiquement. Abdelaziz Bennani, voire Driss Benaïssa, Abrouk ou le colonel Britel qui dirigeront plus ou moins la manoeuvre à la suite de Dlimi, iront chercher leurs consignes auprès du roi. Hassan II décide, par exemple, que le "droit de suite" (possibilité de poursuivre les intrus en dehors du mur), auquel sont dédiées les brèches qui séparent le mur sera désormais astreint. "Le but, nous explique un officier à la retraite, est d’éviter de nouveaux affrontements directs avec l’armée algérienne en poursuivant l'assaillant loin du mur". Politiquement, Hassan II fait de Driss Basri son représentant personnel au Sahara, et bientôt son interlocuteur aussi bien auprès des Algériens que des émissaires de l’ONU. Le Sahara, qui continue d’être un champ de bataille, vaut au Maroc moins de morts et de prisonniers. Mais, diplomatiquement, le retard accusé par le royaume dès les années 70 par rapport au Polisario et à l’Algérie s’agrandit. En 1984, la RASD (République arabe sahraouie démocratique), proclamée dès 1976, est reconnue par l’OUA (Organisation de l'unité africaine). Le Maroc, trahi par ses amis africains, claque la porte de l’OUA et se ferme complètement. Il se reconcentre sur son effort de guerre et lance la construction d’un deuxième mur, toujours loin de Tindouf. Les escarmouches reprennent de plus belle, comme si chacun s’était mis d’accord, de part et d’autre, qu’aucune solution politique n’était envisageable avant la désignation d’un vainqueur et d’un vaincu à la guerre. En 1987, pourtant, le Maroc remporte une victoire morale : le 6e et dernier mur est achevé. Oued Eddahab est définitivement sécurisé, fermant ainsi le front mauritanien et ouvrant la voie, l’année d’après, au Plan de paix présenté par le S.G de l’ONU, Javier Perez De Cuellar.

    1987 - 1991 : La fin d’une guerre inutile

    L’année 1987 s’annonce sous de meilleurs auspices pour le Maroc. Il stabilise la situation. Le Polisario triomphant du début des années 80 s’essouffle graduellement. Il ne parvient plus à inquiéter Dakhla, complètement sécurisée. Le dernier mur, celui qui longe la frontière avec la Mauritanie, est enfin terminé. Il protège aussi Tichla et Aousserd dans l’est de la province d’Oued Eddahab. Mais les attaques rageuses ne cessent pas. En février, mars et novembre de cette année, le Polisario effectue raid sur raid le long du mur qui va maintenant de M’hamid El Ghizlane à Guergarat, à 55 km au nord de Lagouira, pour éprouver les défenses marocaines soumises à rude épreuve. Mais désormais, la pression va changer de camp. Le Polisario laisse trop de victimes pour une armée, déjà sans hiérarchie, dont l’effectif peut aller jusqu’à 30 et 40.000 hommes, selon les périodes. La Libye ne fournit plus d’armes depuis longtemps, les "guerilleros" ont pris de l’âge et comme nous le dira le journaliste tunisien Abdelaziz Dahmani (il prépare un ouvrage sur le sujet) : "La relève n’était pas à la hauteur. Finie la connaissance du terrain, la guerre avait l’âge des recrues". En fait, ces soldats formés en Union soviétique n’étaient pas destinés à la guérilla mais à une guerre plus conventionnelle. Toujours selon Abdelaziz Dahmani, c’est là qu’a résidé l’erreur qui sera fatale au Polisario en tant que force militaire. Les jeunes ne connaissaient le Sahara que par les cartes ou par les "excursions" à l’est des murs. C’est alors le commandant Ayoub Lahbib, dernier chef de guerre, qui fait l’essentiel de la pugnacité du Polisario.

    Les opérations continuent tout de même. Le mur est solide mais pas infranchissable. Le Polisario utilise, par endroits, la technique des bombardements pour forcer le passage. Des incursions sont aussi signalées à travers l’une ou l’autre des cinq "brèches", qui séparent les six portions du mur. Défaillance des radars de surveillance ? Erreurs à mettre sur le compte de certaines négligences et défauts de transmission ? En août et en décembre1987, puis en janvier 1988, des accrochages acharnés se déroulent tout le long du mur. Ils feront près de 300 morts de chaque côté. Mais c’est désormais une guerre sans grande conviction et politiquement inutile même à celui qui l’entretient. Surtout que le Maroc et le Polisario avaient accepté le plan de paix de l’ONU, le 30 août 1988. Pour négocier en position de force, le Polisario essaie de faire le forcing, mais le 11 décembre il abat un avion américain par erreur. Durant cette même année, la situation politique est désastreuse pour les dirigeants du Front. Une révolte ouverte a explosé dans les camps de Tindouf. Une de ses conséquences sera le ralliement de 6 membres de la direction du Polisario, dont Omar Hadrami. Le Polisario tente toujours de s'adapter à des confrontations conventionnelles auxquelles le mur, désormais achevé, l’oblige. Ayoub opère par concentration de blindés. Les derniers combats significatifs auront lieu à Gueltat Zemmour, en octobre 1989, en janvier et en novembre 1990 où le Polisario laissera près de 100 morts sur le terrain. C’est à cette époque-là, selon Lahbib, rentré au Maroc depuis, que le Polisario apprend à "percer" le mur avant de faire demi-tour sous le feu de l'aviation marocaine. Il faudra attendre août 1991 pour que la guerre cesse définitivement. L’armée du Polisario se désagrège encore et ne compte plus, selon la majorité des observateurs, que 2000 à 6000 réguliers. Bizarrement, alors, quand le cessez-le-feu bilatéral est enfin proclamé le 6 septembre 1991, le Maroc est militairement au plus fort alors que le Polisario est au plus bas ! Mais continuer était plus inutile que jamais. Malgré quelques dernières escarmouches, la guerre du Sahara était bien finie.

    le sahara en deux partie.......[38]

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    Maroc vs Polisario : Les principales phases de l'affrontement armé

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    présse marocaine

    Créé en 1973, le Front Polisario aboutira à la naissance de laRépublique Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) le 26 février 1976 lors d'une conférence de presse à Tindouf. Soutenue par le régime d'Alger, cette présumée république mènera des actions diplomatiques qui lui vaudront, au sommet de sa popularité, une reconnaissance par 79 Etats (ils ne sont plus que 54 actuellement). Parallèlement au champ diplomatique, la bataille se déroulait aussi sur le terrain. L'histoire des affrontements militaires avec les Forces Armées Royales (FAR) est résumée par le rapport de l'ESISC en 3 phases. Extraits.

    1974 - 1980 : Les offensives victorieuses

    Le combattant emblématique de cette époque est le commandant Lahbib Ayoub, (…). Il rejoint l'entourage de El-Ouali Mustapha Sayed et participe à la réunion qui, le 10 mai 1973, voit naître le Front Polisario. (…). Pour venger El-Ouali, tué devant Nouakchott le 6 juin 1976, il descend de Nouadhibou et occupe les faubourgs de la capitale mauritanienne d'où ses canons bombardent la présidence (…). En mai 1977, il s'en prend à la ville minière de Zouérate (…). C'est en partie inspiré par les conseillers militaires algériens dirigés par le colonel Lamine Zéroual (qui deviendra président de la République algérienne le 31 janvier 1994) que Ayoub a tenté l'aventure (…). Les Algériens se mêlent très rarement directement aux combats. Ils n'ont fait une exception qu'en janvier 1976, avec la bataille d'Amgala au cours de laquelle des troupes algériennes et marocaines s'affronteront directement. Le harcèlement des hommes de Ayoub finit par porter ses fruits. En août 1979, la Mauritanie dépose les armes et se retire du conflit. Elle évacue Dakhla et Oued Eddahab. Dès le 11 août, les Forces armées royales (FAR) du Maroc occupent la ville. En janvier 1979, Lahbib Ayoub se payera même le luxe d'attaquer le Maroc à l'intérieur de ses frontières internationales reconnues, en s'en prenant à Lemseid puis en occupant la ville de Tan Tan avec plusieurs centaines d'hommes.

    1981 - 1987 : Fixation et reflux

    Le choix de la construction du mur de défense -en fait, une levée de sable pouvant atteindre trois mètres de haut reliant des positions fortifiées et des positions d'observation, distantes l'une de l'autre de 2 à 3 kilomètres et parcourue par des patrouilles - résulte de l'observation d'une règle stratégique majeure : celledes adversaires qui parvient à imposer à l'autre le choix du champ de bataille bénéficie d'un avantage considérable (…). Les FAR bénéficient ainsi ,non seulement du choix du champ de bataille mais aussi de celui de la forme que prendra cette bataille : une guerre de positions classique dans laquelle l'avantage revient à la force la plus importante et dotée du meilleur appui (artillerie et aviation). Commencée en janvier 1980, la construction du « mur » se poursuivra en six tranches (…). Une fois achevé, en 1987, le « mur » s'étendra sur quelque 2.200 km, il définit ainsi deux zones : un Sahara occidental « de l'intérieur », sécurisé par le « mur », et une étroite bande de terrain de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés constituant un no man's land de fait où les troupes du Polisario peuvent se déplacer à leur gré (…). De 1982 à 1984, le Polisario lancera des attaques sur les brèches séparant les différents tronçons du « mur », mais ne pourra empêcher celui-ci d'être achevé.

    1987 à 1991 : Baroud d'honneur et cessez-le-feu

    Le Polisario en vient, comme le souhaitaient les FAR, à un type de guerre pour lequel il n'est pas fait : il tente de s'en prendre directement aux fortifications marocaines en concentrant des forces importantes (…). S'appuyant sur un encadrement de jeunes officiers formés à l'école militaire de Cherchell, en Algérie, mais aussi en Yougoslavie et à Cuba, le Polisario tente de s'adapter à la guerre conventionnelle que lui impose désormais le Maroc. La dernière grande bataille du Commandant Ayoub aura lieu à Guelta Zemmour, en octobre et novembre 1989 : avec plusieurs dizaines de blindés, il attaque le « mur », le perce mais doit se retirer face aux contre-attaques de l'aviation marocaine. Le 6 septembre 1991, enfin, intervient le cessez-le-feu en application de l'accord de paix négocié en 1988 sous l'égide du Secrétaire général de l'ONU.

    Source : ESISC

    Publié Par le Journal Hebdo

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    Des manifestations qui bousculent le statu quo

    www.monde-diplomatique.fr

    janvier 2006

    Inextricable, le conflit du Sahara occidental rebondit

    Pour avoir participé à des manifestations contre la présence marocaine au Sahara occidental, 14 Sahraouis emprisonnés dans des conditions extrêmement pénibles ont comparu devant la justice, à El-Ayoun, le 13 décembre, et ont été lourdement condamnés. Certes, l’Organisation des Nations unies juge que le problème de ce territoire, annexé en 1975 par le Maroc, doit être réglé à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination, mais Rabat n’en veut pas.

    L’évolution du dossier du Sahara n’est pas favorable au Maroc. Notre opinion publique sent confusément que notre cause est sur une pente glissante. Elle pressent aussi qu’un dénouement défavorable à ce conflit augurera d’une période d’instabilité probablement cataclysmique pour l’avenir du pays. La monarchie aura beaucoup de mal à survivre à un tel échec, et le pays en paiera un prix élevé. » C’est ainsi que, dans une lettre ouverte au roi du Maroc Mohammed VI publiée en août 2005, le journaliste marocain Aboubakr Jamaï, directeur du Journal hebdomadaire, soulignait la gravité de la situation au Sahara occidental, où les événements ne cessent de s’accélérer.

    Depuis mai 2005, les manifestations sécessionnistes se sont succédé à El-Ayoun et à Smara, les deux grandes villes sahariennes : leur violente répression a rendu la situation explosive, notamment à la fin octobre Par ailleurs, en août, exprimant l’intérêt nouveau de Washington pour la résolution de la crise, les efforts diplomatiques américains ont permis la libération des quatre cent quatre derniers prisonniers marocains détenus par le Front Polisario. Enfin, en septembre, après les démissions successives de M. James Baker et de M. Alvaro de Soto, M. Peter Van Walsum a été nommé envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies.

    Ces trois événements représentent un tournant dans l’histoire du conflit : chacun des protagonistes continue de camper sur des positions inconciliables, et l’Organisation des Nations unies (ONU) mesure combien il sera difficile de trouver une issue à ce litige vieux de trente ans. En outre, les manifestations d’El-Ayoun et de Smara montrent que, par-delà le phosphate, les richesses halieutiques et les enjeux politiques pour les régimes marocain et algérien, la gestion du conflit au Sahara occidental dépasse, par la force des choses, les cercles restreints de décideurs enfermés dans des schémas désuets.

    Depuis 1975, au nom de ses « droits historiques », le Maroc revendique l’annexion du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole. Il occupe le territoire sur lequel, dès 1979, la Mauritanie a abandonné ses prétentions. De son côté, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, estime que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes légitime l’accession à l’indépendance de l’ancien territoire espagnol. Dans un premier temps, le conflit profite à chacun des pays limitrophes du Sahara, qui cherchent à consolider leur nouvelle autorité d’Etats souverains. Progressivement, il va cependant empêcher toute coopération bilatérale et bloquer la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

    Mais le trône marocain voit aussi dans cette guerre un formidable moyen de réaliser l’union sacrée autour de lui, désarmant ainsi les critiques de partis de gauche, éloignant vers le sud une armée remuante et renforçant sa légitimité, entamée par les crises sociales et politiques des années 1970 . Pour l’Algérie, qui n’a pas de revendications officielles sur la zone, le Sahara occidental a toujours représenté un enjeu de politique intérieure. Au moins jusqu’à la disparition du président Houari Boumediène, en 1978, Alger entendait limiter les alliances occidentales du voisin marocain . Et les généraux cherchaient à consolider leur pouvoir par une surenchère nationaliste.

    Durant la seconde moitié des années 1970, le Maroc refuse de négocier « ne serait-ce qu’un pouce » du Sahara, dont il proclame la « marocanité » au nom de son « intégrité territoriale ». Cependant, le Front Polisario inflige de sérieux revers aux Forces armées royales (FAR), dans une guérilla qui le favorise tant sa connaissance du terrain est supérieure. En 1981, le roi Hassan II accepte alors le principe d’un référendum d’autodétermination, tout en cherchant à faire évoluer les rapports de forces. Par la construction de murs de défense protégeant les zones habitées des incursions du Front Polisario, l’armée marocaine réussit à mettre fin à la guérilla, et transforme le conflit, à son avantage, en guerre d’usure.

    Un référendum prévu pour... 1992

    Ôtant à l’adversaire sa maîtrise du terrain et inscrivant le différend dans le droit international, le souverain pense, à terme, gagner la partie. En 1988, deux événements le confortent dans cette idée. D’une part, après douze ans d’interruption, le gouvernement algérien rétablit ses relations diplomatiques avec Rabat. D’autre part, la direction du Front Polisario traverse une crise en raison de la mainmise des Reguibat sur les autres tribus ; nombre de Sahraouis de Tindouf quittent le Front et se rallient au Maroc, répondant ainsi à l’appel du roi à « rejoindre la patrie clémente et miséricordieuse ».

    Le Maroc cherche en fait à inscrire le conflit dans une logique de politique intérieure et à lui retirer son caractère international. Le souverain pense notamment que les ralliements rendent inutile le référendum. Sa « clémence » est empruntée à une tradition selon laquelle le royaume, composé de tribus, s’agrandit au rythme des allégeances. Il tente d’intégrer les populations du Sahara occidental par le biais d’une politique d’aménagement du territoire et de régionalisation. Par conséquent, Hassan II refuse de négocier directement avec le Front Polisario.

    L’ONU essaie alors de débloquer la situation, en proposant un plan de paix prévoyant la tenue d’un référendum d’autodétermination. Acceptée par les deux parties, la consultation, prévue pour 1992, n’aura jamais lieu. L’absence d’accord sur la composition du corps électoral rend impossible l’organisation d’un vote. Depuis, toutes les propositions onusiennes se sont heurtées au refus de l’un ou de l’autre acteur. Il en fut ainsi du projet de M. Baker, représentant du secrétaire général des Nations unies, d’instaurer une période d’autonomie de quatre à cinq ans avant d’organiser un référendum. Le vote aurait forcément consacré la victoire franche et définitive de l’un des deux protagonistes sur l’autre.

    Depuis le début du conflit, le Front Polisario et l’Algérie soutiennent l’idée d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies. Le Maroc, quant à lui, a toujours parié sur l’infléchissement du soutien d’Alger aux Sahraouis. Ainsi, après la mort du président Boumediène, Rabat voit en Chadli Bendjedid l’homme du rapprochement algéro-marocain ; de même, durant la guerre contre le terrorisme islamiste des années 1990, le roi parie sur l’affaiblissement de son voisin. Mais actuellement, si l’exécutif algérien s’est recentré de manière visible autour de la présidence de la République, l’armée et les services de sécurité ne sont pas marginalisés pour autant, et la convergence de vues sur le Sahara - et plus largement encore sur les relations avec le Maroc - constitue un démenti à tous ceux qui voyaient en M. Abdelaziz Bouteflika l’homme du compromis.

    Précieux allié de Washington dans la lutte contre le terrorisme international, Alger est également engagé dans un partenariat commercial significatif avec les Etats-Unis. L’Algérie a retrouvé sa place sur la scène internationale et son prestige sur le continent africain. En 2004, la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par l’Afrique du Sud a rapproché les deux pays arabes, tandis que le Maroc est isolé sur le continent. Rabat a notamment refusé d’adhérer à l’Union africaine en raison de la reconnaissance par l’organisation des prétentions sahraouies. Malgré la nomination de M. Larbi Belkheir comme ambassadeur à Rabat , la position de l’Algérie ne devrait donc pas s’assouplir, car elle a les moyens de tenir bon.

    En revanche, le Maroc peut difficilement se permettre pareil entêtement. Officiellement, il propose une « large autonomie » pour le Sahara occidental. Cependant, il n’en précise pas le contenu. Cette réserve s’explique par les changements politiques qu’implique cette option : une nouvelle architecture institutionnelle nécessitant une révision de la Constitution. Le Maroc se trouve de fait dans l’obligation de concilier la souveraineté formelle d’un Etat et l’autonomie réelle d’une population qui a besoin d’affirmer son droit à l’indépendance. Car il ne s’agit pas d’octroyer des marges de liberté à une région quelconque du Maroc, mais à des Sahraouis que trente ans de conflit n’ont pas anéantis et qui disputeront âprement toute contrainte sur leur souveraineté.

    Hassan II avait cru définir avec simplicité et efficacité l’autonomie du Sahara en déclarant qu’en dehors du timbre et du drapeau tout était négociable. Il pensait que sa formule s’adresserait aux Sahraouis du Front Polisario, les autres lui paraissant naturellement acquis à sa cause. Or, depuis près de six mois, avec plus ou moins d’intensité, ce sont des Sahraouis d’El-Ayoun et de Smara qui tentent de négocier leur destin en agitant le spectre de l’indépendance.

    Si les positionnements officiels demeurent, les contingences régionales et internes, elles, évoluent considérablement. Bien que les autorités algériennes et marocaines aient accaparé le dossier, les sociétés civiles et les partis se montrent à présent désireux de comprendre la crise, et éventuellement d’être associés à la recherche d’une sortie du problème. Les formations politiques marocaines, par exemple, semblent s’activer dans la quête d’une issue, que chacune d’elles souhaite influencer.

    L’Istiqlal a le sentiment d’avoir été dépossédé de son rôle naturel de défenseur de l’intégrité territoriale, et conteste le principe d’autonomie ; il préfère réfléchir à une construction régionale dans laquelle le Sahara pourrait s’intégrer. Le Parti de la justice et du développement (PJD), islamiste modéré, manifeste, quant à lui, beaucoup d’intransigeance sur la question du Sahara, ce qui pourrait constituer un gage de sa fidélité à la couronne. Le PJD existe depuis 1998, et compte quarante-deux députés au Parlement. Depuis sa stigmatisation en mai 2003 pour « responsabilité morale » dans les attentats de Casablanca, ses responsables font de la surenchère nationaliste. Pour d’autres formations, comme Alliance et liberté, la crise au Sahara occidental offre une occasion de démocratiser le Maroc. Alliance et liberté est un jeune parti libéral qui se situerait au centre de l’échiquier politique (encore que le centre ne signifie pas grand-chose au Maroc). Certains considèrent même que l’ouverture du champ politique représente un préalable à la résolution de l’affaire du Sahara. Pour autant, ce projet ne peut être conçu sur le long terme, dans la mesure où les tensions actuelles risquent de déstabiliser le pays.

    Que ce soit au Maroc ou à l’étranger, les manifestations indépendantistes d’El-Ayoun et de Smara, très violemment réprimées, donnent le sentiment que le Sahara occidental n’est pas complètement maîtrisé par Rabat. Nombre d’observateurs mettent l’accent sur l’évolution de la situation depuis septembre 1999. Cette année-là, El-Ayoun avait déjà connu une semaine de violences policières contre des étudiants sahraouis qui revendiquaient une augmentation du montant de leur bourse et l’amélioration de leurs conditions de transport. L’événement fut récupéré par la monarchie, qui dépêcha plusieurs ministres au Sahara afin d’« écouter et rassurer les Sahraouis ». Tandis qu’en 1999 les revendications étaient exclusivement sociales, en mai 2005 leur nature est devenue fondamentalement politique. Sans avoir de liens déclarés avec le Front Polisario, les manifestants ont demandé l’indépendance, comme ils le font sur les sites Internet ou dans des forums de discussions. La non-réponse aux demandes sociales et le statu quo politique ont ainsi généré un durcissement de l’attitude des Sahraouis vis-à-vis de Rabat.

    Regain d’attention de Washington

    Cette nouvelle donne, interne et régionale, sera-t-elle suffisante pour sortir le conflit de sa longue léthargie ? Beaucoup de Maghrébins souhaitent que le nouvel intérêt américain pour la région facilite le règlement d’une crise dont les populations sont globalement lasses. Plusieurs raisons expliquent le regain d’attention de Washington pour le conflit au Sahara : la volonté d’étendre le champ d’intervention de l’Alliance atlantique, et la possibilité de faire des forces armées royales un relais dans une politique de stabilisation régionale. Cela implique que Rabat ne soit pas engagé dans des différends locaux, notamment avec l’Algérie. En outre, des firmes américaines ont investi dans le développement des ressources pétrolière et gazière de l’Algérie, et souhaitent la réduction des tensions. Mais Washington entend surtout mieux contrôler la situation au Sahel, devenu, à ses yeux, une sorte de « refuge » pour les terroristes islamistes, auxquels pourraient s’ajouter des Sahraouis en perte de repères et motivation.

    Cependant, quel que soit leur dessein, les Etats-Unis peuvent difficilement agir seuls. Il leur sera plus aisé de coopérer avec des pays intéressés par la pacification de la région et de s’appuyer sur eux, que ce soit l’Espagne, la France ou encore la Mauritanie. Ils devront également prendre en compte l’aspiration des populations et se montrer imaginatifs : la solution du conflit ne saurait consacrer la victoire définitive d’un camp sans être lourde de tensions futures. Or, la fin du différend sur le Sahara implique nécessairement la légitimation de l’un des protagonistes et la délégitimation du second, tant chacun des acteurs a lié son système politique à ce conflit. Le Maroc n’a cessé de surenchérir sur l’intégrité territoriale, tandis qu’Algériens et Sahraouis ont fait de l’autodétermination un principe cardinal.

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  10. Tu parles du plateau du golan ou de l'unité d'infanterie israelienne golani qui est plutot d'élite?

    Je sais que Judée samarie est la cisjordanie pour les palestiniens par contre, mais bon en meme temps ces territoirs ont été gagner en guerre c'est normal que ca leur appartiennent d'un coté.

    danc la guerre ne se terminera pas de si to[21]

    je conné assé bien la geographie mai avec c nomination je mie perd impeut[38]

    méme sur les cartes geographiques française il y a pas se genre de non........[11]

  11. J'ai discuté avec un marocain dont son père a participé à la guerre des sables, il m'a dit que les Algériens sont peut-être des frères mais certainement pas nos amis ! [38]

    On est solidaire à l'étranger mais au Maghreb, pas touche à notre pays !

    oui se sont bien nos fréres et oui on est pas amis certe mai lorsque le moment de verté se présonte on sera la pour eux et ils seront la pour nous car avec toute nos probléme nos dérigen on toujour on toujour eux de la retenu contrérement a dotre et cela veut tous dire[12]
  12. Un dossier crédible que j'ai trouvé sur l'histoire et la guerre dans cette partie du maghrab la

    plus instable d'afrique du nort et risque de reprendre vue la tension qui regne en ces derniers années.

    Bonne lecture pour ceux que ça intérésse bien sur.

    Le dossier:

    Origines, enjeux et pespectives de paix du conflit du sahara occidental

    La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb

    Le Sahara occidental est situé à l’ouest du Maghreb et présente comme voisins frontaliers : Le Maroc au nord ; au nord -est l’Algérie avec qui il partage une courte frontière; et enfin la Mauritanie à l’est, et dans tout le sud. Toute sa frontière ouest donne sur l’atlantique. Sa superficie est de 266000 km². A l’époque de son occupation par l’Espagne en 1884, le territoire du Sahara Occidental est essentiellement occupé de tribus guerrières, maraboutiques et tributaires, organisées et indépendantes entre-elles.

    Selon certains auteurs, les différentes expéditions marocaines sur ce territoire n’ont pas conduit à une soumission effective des populations autochtones aux sultans du Maroc. Néanmoins, durant toute la période qui a précédé la colonisation de ce territoire et même pendant celle-ci, il est arrivé que des chefs guerriers en provenance de cette région, reçoivent une aide matérielle massive de la part du sultan du Maroc, pour venir à bout de l’ennemi commun qu’était l’occupant européen. C’est le cas du chef de guerre et marabout Ma El Aïnin, finalement tué par les français au Maroc en 1910.

    Cette attitude de certains chefs et notables du Sahara vis-à-vis du sultan du Maroc, a conduit certains à conclure qu’il s’agissait là d’une forme de reconnaissance de la souveraineté du royaume marocain sur le territoire du Sahara Occidental. Pour d’autres, il s’agissait tout simplement d’une demande d’aide à un voisin plus puissant, afin de venir à bout d’un ennemi commun, puisque le Maroc lui-même était menacé par l’occupation française. Finalement, c’est plutôt la France et l’Espagne qui ont finiront par avoir raison des résistances marocaines d’une part, et des actes de rébellions des sahraouis d’autre part. Ceci s’est traduit par la colonisation Espagnole du Sahara en 1884, et la mise sous protectorat du Maroc par la France en 1912.

    Les acteurs au conflit, aux lendemains des indépendances :

    C’est aux lendemains des indépendances que ce territoire commence à être revendiqué par deux pays : le Maroc et la Mauritanie.

    Le Maroc, indépendant depuis 1956 estime que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la venue des européens au Maghreb. La thèse marocaine du "Grand Maroc" était une revendication des territoires considérés par les défendeurs de cette thèse comme étant sous souveraité marocaine avant la colonisation européenne. Ainsi, les territoires à restituer au Maroc étaient: le Sahara espagnol, la Mauritanie, le nord du Mali et une partie de l’ouest algérien ( région de Tindouf).

    La Mauritanie, ancienne colonie française, tout en réfutant l’idée de son intégration au grand Maroc, estimait que le territoire du Sahara espagnol devait être intégré au sien à cause des fortes similitudes linguistiques, culturels, et ethniques entre sahraouis et maures.

    L’Espagne, puissance colonisatrice, loin d’aller dans le sens d’une décolonisation du Sahara, décida plutôt d’en faire une de ses provinces.

    Le conflit qui opposait d’une part l’Espagne et le Maroc, et d’autre part l’Espagne et la Mauritanie, avait comme origine les exigeances marocaine et mauritanienne relatives à la décolonisation du Sahara espagnol, par conséquent au départ de l’Espagne. L’absence d’un front commun "maroco-mauritanien" face à la position espagnole provenait des revendications marocaines relevant de la thèse du grand Maroc. De plus, la guerre entre le Maroc et l’Algérie(qui était restée jusque-là à l’écart du conflit du Sahara Occidental) de 1962 au sujet de leur frontière commune, ne favorisait pas non plus la possibilité de constitution d’un front commun des trois voisins immédiats du Sahara Occidental. Ainsi, malgré les pressions en provenance des Nations Unies dès 1965 visant à pousser l’Espagne à décoloniser ce territoire par l’organisation d’un référendum d’autodétermination, celle-ci continuait de jouer les résistantes en acceptant le principe de l’autodétermination, mais sans véritablement s’activer dans le sens d’un retrait. Ainsi, l’Espagne n’hésitait pas à exploiter la faiblesse d’une absence d’organisation de ses adversaires, en entretenant des discussions bilatérales avec chacune d’elles, tout en essayant de montrer aux Nations Unies que finalement les autochtones préféraient le rattachement à l’Espagne.

    Le début du conflit armé

    Le début des années 1970 va voir des changements nets s’effectuer dans la région. Les voisins immédiats du Sahara occidental finissent par former un front commun, après le règlement par le Maroc de son litige frontalier avec l’Algérie, ainsi que sa reconnaissance de la souveraineté de la Mauritanie. Ce bloc décide donc de faire pression sur l’Espagne pendant que de l’autre côté, les Nations Unies somment de plus en plus celle-ci d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Sur le plan interne, on assiste à une naissance de partis nationalistes au Sahara occidental tels que le Parti de l’Union National Sahraoui (PUNS) soutenu par l’Espagne, Le Mouvement de Renaissance des Hommes Bleus (MOREHOB) soutenu par le Maroc et le Front de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), né le 10 mai 1973 et qui sera soutenu par l’Algérie. Le 20 mai de la même année, le front polisario attaque le poste de police espagnol de el khanga et signifie par ce geste, l’ouverture des hostilités vis-à-vis de l’occupation et pour la fierté nationale. Deux ans plus tard, le Roi du Maroc dirige la grande Marche Verte.

    La Marche Verte du 16 octobre 1975 se veut une récupération symbolique et pacifique du territoire du Sahara « marocain » par le Maroc. Cette Marche a à sa tête la personne même du roi Hassan II du Maroc, suivi par une grande foule brandissant le coran et le drapeau marocain; le coran se voulait un symbole pacifique de l’action de récupération, alors que le drapeau traduisait un signe indicateur de l’appartenance de ce territoire au Maroc.

    Pour les membres du front polisario, la présence de l’armée marocaine sur le territoire (celle-ci y a précédé les marcheurs) représente une nouvelle occupation étrangère, alors même que l’Espagne n’y a pas encore achevé son retrait. Ses derniers soldats en partiront en janvier 1976, et elle mettra officiellement fin à sa présence sur ce territoire en février 1976. Ceci explique pourquoi les combattants du front polisario allaient prendre les armes une nouvelle fois pour se défaire de cette nouvelle occupation. Dans la même période, plus précisément le 24 novembre 1975, le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne signent à Madrid (Espagne) les accords (tripartites) de Madrid. Ceux-ci voient l’Espagne octroyer à la Mauritanie et au Maroc, l’administration conjointe du territoire du Sahara occidental. Partant du territoire quelques mois après, l’Espagne devait signifier aux Nations Unies sa démission du titre de puissance administrante du Sahara occidental, titre que les Nations Unies n’ont pas eu à octroyer à un autre Etat.

    La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) voit le jour au lendemain du départ espagnol du territoire : le 27 février 1976. Cette République constitue en réalité une riposte des tripartites de Madrid, et son avènement coïncide avec le déclenchement des hostilités. Dès cette période, des combats très violents opposent en effet les combattants du Front Polisario aux forces marocaines dans la partie nord du territoire d’une part, et aux forces mauritaniennes dans la partie sud du territoire d’autre part. Pour garantir l’efficacité de son offensive, le Front Polisario reçoit une aide massive de l’Algérie. Cette aide se résume par l’octroie d’un matériel militaire important, de la logistique, de la région de Tindouf comme base arrière et construction de camps de réfugiés, et même de colonnes de soldats algériens. Ainsi, les combattants du front polisario avec l’aide de l’Algérie vont tout d’abord chasser l’armée mauritanienne du Sahara occidental, pour aller ensuite les battre sur leur propre territoire, en s’emparant de certaines régions du nord de la Mauritanie. Cette situation va contraindre la Mauritanie à signer l’accord de paix d’Alger du 05 Août 1979, dans lequel elle renonce à sa revendication du territoire du Sahara Occidental, tout en obtenant du Front polisario, la promesse de ne procéder à aucune revendication sur territoire. De son côté, le Maroc trouve l’aide nécessaire lui permettant de se soustraire à une défaite devenue presque inéluctable, auprès de pays occidentaux. C’est le cas des Etats-Unis qui vont, dans les années 81-82, fortement accroître leur aide au Maroc. Cette aide se résumera entre autres à une importante livraison du matériel militaire, suite aux accords passés entre le Maroc et les Etats-unis dans le cadre du Consensus statégique occidental au Moyen Orient, et relatif aux déploiements des Forces Spéciales Américaines dans cette région. Entre-temps, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) essaient, par des moyens diplomatiques, de trouver une solution pacifique à ce conflit.

    Le plan de paix de l’ONU et les autres propositions.

    C’est en 1984 que le Maroc se retire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour protester contre l’admission de la RASD à cette organisation. Entre temps( depuis 1983), l’OUA qui se déploie dans une quête de résolution pacifique de ce conflit, exhorte les parties au conflit à entreprendre des négociations à cet effet. C’est en cela que tient sa résolution AHG/RES. 104 (XIX) du 19ème sommet de l’OUA à Addis Abeba (en Ethiopie).

    De son côté, dès décembre 1985, l’assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 40/50 sur le Sahara, invitant le président en exercice de l’OUA et le secrétaire général de l’ONU à œuvrer en vue d’amener les parties à négocier dans les meilleurs délais et conformément à la résolution de l’ONU (citée plus haut) et à la présente résolution, les conditions d’un cessez-le-feu et les modalités d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Dès lors, plusieurs missions sont constituées et oeuvrent en effet pour rendre effectives ces deux résolutions de l’OUA et de l’ONU. En août 1988, le secrétaire général des Nations Unies présente une proposition de paix prévoyant un cessez-le-feu et la tenue d’un référendum, aux représentants du Maroc et du Front polisario, en vertu du mandat conféré par l’assemblée générale dans sa résolution 40/50 de décembre 1985. Les parties donnent leur accord le même mois. En avril 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 690(1991) approuvant la constitution sous son autorité de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Celle-ci comprend trois composantes : Unité civile, Unité de Sécurité, et Unité militaire.

    Le cessez-le-feu prévu entre en vigueur en septembre 1991.

    Jusqu’à ce jour, seule cette partie du règlement de paix a connu une suite favorable. Le blocage de la deuxième partie étant ce qui a conduit les Nations unies à effectuer de nouvelles propositions : en 2001 et en 2002. A l’origine de ce blocage se situe la question des électeurs : les personnes habilitées à voter. En effet, la proposition de paix effectuée par l’ONU avait retenu comme habilitées à voter, les personnes retenues par le recensement de 1974 effectués par les Espagnols. Or après le dépôt de la liste des électeurs par les Sahraouis, le Maroc déposa une demande de 131000 recours de personnes qui selon lui, devraient également être admises sur la liste des électeurs. C’est cette situation qui a conduit au blocage du plan de règlement de paix de l’ONU à tel point qu’en 2001, les Nations Unies devaient proposer aux parties au conflit une « troisième voie » appelée accord-cadre, qui octroie une large autonomie au Sahara Occidental tout en le rattachant du Maroc pendant cinq à l’issue desquelles un référendum sera organisé dans le territoire. Cet accord est appelé troisième voie parce que le référendum comporte l’alternative : l’indépendance, ou le rattachement pur et simple au Maroc. La différence entre ce rattachement pur et simple au Maroc et la troisième voie (qui présente également le rattachement au Maroc) se situe dans la large autonomie octroyée au territoire. Contrairement au plan de règlement qui avait reçu l’accord des parties, cette troisième voie n’a jusqu’ici été entériné que par le Maroc. Il faudrait retenir que le plan de paix de l’OUA-ONU tient lieu de première proposition, alors que la troisième voie tient de deuxième proposition. Cette deuxième proposition n’ayant pas fait l’unanimité entre les parties, il a fallu aux Nations Unies de proposer une troisième solution : la partition du territoire entre les parties. Une partie revenant au Front polisario et conduisant même par-là à son indépendance, tandis que l’autre reviendrait au Maroc, qui pourra en faire sa province du sud. Malheureusement, cette proposition a connu un refus catégorique des principales parties au conflit. Pour le Maroc, il s’agit là d’une atteinte à son intégrité territoriale, lors que pour le Front polisario, l’indépendance du Sahara Occidental(dans son ensemble) ne saurait se passer d’un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui. Tenant compte de cet autre blocage, le secrétaire général des Nations Unies a proposé aux parties (tout en leur demandant de réfléchir sur ces différentes propositions), un retrait pur et simple de la MINURSO de ce territoire.

    Les enjeux du conflit

    Le conflit du Sahara Occidental présente de nombreux enjeux. Les plus frappants relèvent du politico-économique.

    Les enjeux d’ordre politique varient il est vrai selon le contexte géopolitique du moment. En analysant la fin de la guerre froide, on peut se demander si le conflit du Sahara Occidental tirait son origine de la tension Est-Ouest? Pour cela, nous allons nous servir du cas Namibien comme exemple. Pendant la guerre froide, la Namibie qui est un territoire à décoloniser continue d’être occupée par l’afrique du sud. La communauté internationale, et les Etats-Unis en tête, tout en appuyant le principe d’autodétermination en Namibie, accordaient leur soutien matériel à l’Afrique du sud. La raison d’une telle attitude: l’Afrique du sud était le garant du capitalisme dans la région, un allié important pour les Etats-Unis face à la montée du communisme dans cette région d’Afrique. De plus, la SWAPO, mouvement de libération nationale de la Namibie entretenait des relations particulières avec l’Angola marxiste qui la soutenait dans sa lutte. Dans le cas du conflit du Sahara Occidental, la situation qui prévaut dans la région à l’époque de la guerre froide n’est pas très différente de celle que nous venons de voir. Les Etats-Unis font du Maroc un allié important dans la région du Maghreb. L’Algérie qui soutien le Front polisario est celle du président Boumedienne où les idées révolutionnaires du Front de libération National algérien (FLN), très sensibles sur la question de décolonisation des territoires occupés sont encore très encrées. Il s’agit d’une Algérie fortement socialiste, dont le soutien au front polisario cause le même effet qu’en Namibie. La communauté internationale ( les Etats-Unis en tête), tout en acceptant le principe d’autodétermination continue quand même de soutenir le Maroc dans sa lutte Contrairement à la Namibie qui accède à l’indépendance à la fin de la guerre froide, le conflit du Sahara occidental reste en vigueur et conduit les parties au conflit, ainsi que les acteurs extérieurs au conflit à un repositionnement stratégique relatif aux nouvelles données internationales que sont la globalisation et la lutte contre l’intégrisme islamique. En effet, en plus de l’attrait que le marché maghrebin exerce sur les Etats-Unis et l’europe, cette région a redoublé d’importance, de par sa position stratégique depuis les évènements du onze septembre 2001. Ces évènements ont conduit le monde occidental dans une lutte difficile et longue contre le terrorisme et le fondamentalisme religieux. Un tel combat, exige des alliés sérieux ayant des entrées dans les milieux les plus hostiles et surtout très peu connu. C’est ici qu’on peut comprendre l’avantage qu’une telle situation présente pour le Maroc (vieil allié du monde occidental), dans sa stratégie de récupération du sahara occidental. La reconnaissance de ce territoire comme faisant partie du Maroc par les alliés occidentaux pourrait effectivement ce faire dans le cadre de politiques de compensations. Le Maroc a souvent jouer le rôle de gendarme des intérêts de la France en Afrique, ainsi que celui de temporisateur dans le proche Orient. Autant il est respesté dans le monde arabe, autant il est considéré comme un défenseur respectable des intérêts des palestiniens dans la guerre qui les oppose à Israël. On comprend donc pourquoi le Maroc se présente aujourd’hui pour les occidentaux, comme un allié important face aux doubles fléaux que sont le terrorisme et l’intégrisme. Le soutien apporté par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne au projet d’accord cadre dit troisième voie, comme solution octroyée par les Nations Unies pour une résolution du conflit, pourrait bien être une des résultantes de cette alliance.

    Les enjeux d’ordre économique relèvent des richesses contenues dans le sous-sol du territoire, ainsi que celles contenues au large des côtes et dans les fonds marins. Le territoire est très riche en phosphates découverts en 1947 par l’Espagne, et regorge d’autres minerais tels que : le fer, le titane, le manganèse, et des pierres précieuses. Parmi celles-ci, on peut citer l’uranium, le titanium et le vanadium. Y sont probablement présents, l’antimoine et le cuivre, et bien d’autres. La façade atlantique de ce territoire se présente comme l’une des plus poissonneuses du monde. Concernant le fond marin, il est de plus en plus probable qu’il contient du pétrole. En effet, des compagnies pétrolières y effectuent actuellement de la prospection, sous l’autorisation de l’Etat marocain. Il s’agit des multinationales française et américaine TotalFinaELf et Keer Mc Geer. Ainsi, une intégration du Sahara occidental au Maroc, ferait un grand bien à l’économie Marocaine. Concernant l’Algérie, c’est plutôt l’accession à l’indépendance du Sahara occidental qui l’arrangerait dans la mesure où elle pourra enfin obtenir, en compensation à son soutien inconditionnel du Front Polisario durant le long et épuisant conflit, l’accès à l’océan atlantique tant convoité. Cet accès lui permettrait en effet une exploitaion importante de ses richesses de la région de Tindouf: le fer, le pétrole et le gaz. Côté américain, il est important de gagner le marché marocain par l’établissement d’une zone franche entre les deux pays. Cette attitude s’inscrit dans la politique américaine de conquête du marché africain. Pour l’union européenne, il s’agit surtout de garder les marchés déjà acquis. Le Maghreb, de par sa proximité et ses richesses représente pour l’europe un marché à préserver et à développer. Néanmoins, pour les Etats-Unis comme pour les européens, l’instabilité actuelle du Maghreb directement lié au conflit du Sahara occidental ne permet pas un bon déroulement du commerce. Raison pour laquelle ils sont tous pour un retour à la paix au Sahara.

    Finalement, le conflit du Sahara occidental qui, si on part de la perception première de l’ONU et du droit international se veut un conflit de décolonisation, connait aujourd’hui d’autres voies que celle du référendum d’autodétermination à savoir: l’accord cadre, qui prône la large autonomie du territoire; la partition du territoire, une partie revenant au Maroc et l’autre devenant une république sahraouie; et enfin le retrait total de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).La véritable crainte aujourd’hui réside dans le fait que, les parties au conflit n’arrivant pas à se mettre d’accord sur une solution commune, la décision choisie par l’ONU soit rejetée par l’une ou l’autre partie. Crainte parce qu’une telle attitude ne met pas à l’abri d’une reprise des armes. La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb.

    Cf. l’ouvrage de monsieur Maurice barbier, le conflit du Sahara Occidental,

    Cf. Rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies comprenant le texte du projet d’accord-cadre : http://www.arso.org/

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    le mur de sable qui est un des plus grand aovrage militaire au monde etqui sépare le Sahara occidental en deux partie

    la 1er coté weste occupé par l'armée marocaine et le 2e coté par le polisarion qui veut son indépendance

    quelque photos du mure de sable

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    l'armée marocaine qui guarde le mure depui les années 80

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    il sufi d'un clic sur les images pour change leur dimention

    que pensé vous de se conflie........[38]

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