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chercheur fou

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Messages posté(e)s par chercheur fou

  1. Salut, @ Samson, en effet, j'ai arrangé la phrase de Nietzche car je ne voulais pas heurter la jeune sensibilité de ceux qui pensent avoir des convictions sans avoir encore rien vécu tout en aimant se poser en donneurs de leçons. Le problème avec Royal, c'est qu'il est difficile d'en parler sans tomber dans le passionnel (les dénigreurs systématiques face à la ferveur quasi-religieuse de certains fans). Je me suis permis d'intervenir dans ce débat en observant le fiel que certains y déversaient. Pour en finir avec le couple Hollande-Royal, admettez que vous n'en savez STRICTEMENT RIEN (je doute que vous ayez beaucoup de contacts au sein du microcosme parisien) et que vous ne faîtes que COLPORTER DES RAGOTS. Convenez-en, sinon ce n'est même pas la peine de discuter davantage. @ Nkg56, ce n'est pas la gauche qui est à l'origine de l'affaire Cecilia, regarde plutôt du côté de l'Elysée (à ce propos, c'est Chirac qui accordé toutes les facilités pour le voyage de SR au PO). Suite à cette histoire, Génestar, le rédac'chef de Paris Match a été licencié sur la demande de Sarkozy à Lagardère. Ca promet pour la liberté de la presse, si Iznogoud parvient à être calife... On peut difficilement reprocher à SR d'abaisser les lignes quand on voit l'état de POLEX française (voir à ce sujet, le topic lancé par Samson). Et quand même, la traiter de fasciste parce qu'elle met en avant sa féminité ... Tsss, Tsss... Oui, le fait que les femmes peuvent enfin accéder à + de responsabilités est un phénomène politique nouveau dans ce pays (je rappelle qu'en Turquie, les femmes votaient 20 ans avant les françaises...) et à ce titre, il est normal qu'elle en tire avantage. Dans cette campagne, à chacun ses atouts. Pour en revenir à la Polex et notamment l'Iran, Samson je te conseille de relire certains de tes post sur un topic consacré à l'Iran, tu y pronais une fermeté guère éloignée de celle de Royal. Changerai-tu d'avis suivant tes interlocuteurs ? Comme une certaine girouette ? Quand au fait que je manifesterais une certaine tolérance à l'égard de SR (outre le fait que ce soit parfaitement mon droit), je préfere TOUJOURS la tolérance à l'intolérance. J'ai trop vu comment celle-ci, sous couvert de mots, pouvait être meurtrière. Mais pour répondre franchement : quand il y un peu plus d'un an de cela, j'ai vu son visage occuper la une des magazines et ses ambitions révélées, j'ai cru à une plaisanterie. Jusqu'ici, je l'avais toujours trouvé fade et insipide. Mais d'un point de vue purement tactique, en observant sa campagne au PS, sa manière d'occuper le terrain avec des positions droitières pour être en tête dans les sondages afin de prendre le parti de l'extérieur m'a fait pas mal changé d'opinion sur l'intelligence de la bestiole. Je suis des campagnes électorales depuis 72, celle-ci promet d'être interessante car, que ce soit Sego ou Sarko, nous irons de toute façon vers l'inconnu. A + PS : @ Nkg56, j'ai posté, il y a quelques jours, une autre histoire sur le pacte de Varsovie, moins personnelle, mais + instructive.

  2. Bonjour, Les rumeurs concernant le couple Hollande-Royal vont en effet bon train, les + répandues placent Ségolène dans les bras de Schweitzer (l'ex-PDG de Renault) et Hollande dans ceux d'Anne Hidalgo. De par les quelques contacts que j'ai encore au PS (au niveau attachée parlementaire), Hollande et Royal seraient malgré tout toujours ensemble. Seulement, ils n'ont pas beaucoup l'occasion de se voir... Pour en finir avec ce genre de rumeurs, il suffit de voir comment, ensemble, ils ont réussi à faire main basse sur le PS (Ah, le coup des nouveaux adhérents à 20 Euros) et atomiser Fabius et DSK (certains ont même parlé de hold-up). Pour un couple séparé et sachant les affres de certaines ruptures, je trouve qu'ils sont trés forts. Et si on arrêtait un peu ces arguments en-dessous de la ceinture ? Et si simplement c'était un couple, avec 4 enfants, des activités professionnelles intenses, une vision commune et qui parvient à rester ensemble. Ca existe, non ? Bon, c'est vrai j'aime bien me faire l'avocat du diable (surtout quand il s'habille en Paule Ka). Pour en revenir au sujet, à mes yeux, la principale faute de jugement qu'elle a eu jusque-là en POLEX concerne sa vision de la situation en Irak. Considérer que la situation s'y améliore révèle une grande surdité (elle entend pas le bruit des explosifs). Mais quand au reste, reconnaissons lui le mérite d'essayer de faire bouger les lignes. Pour le moment, je me refuse à juger. Des campagnes électorales, j'en ai suivi un paquet, ce sont des moments trés particuliers, surtout dans un pays où les images et les mots sont tellements importants... "Les préjugés, pire que les mensonges, sont les enemis de la vérité" (Nietzche). A+

  3. Salut, Comme ça en passant, je ne sais si le site a déjà été cité, mais c'est une bonne base de données sur les armes feu actuelles, certe simplifiée mais relativement exhaustive: http://cyberpunk2021.free.fr Je pense que ça trait à un jeu, mais n'en connais ni les règles, ni le sens (enfin, ça doit être un truc où on doit tuer les autres). Il s'y trouve aussitout un arsenal d'armes futuristes... Je pense que Kiri doit connaître. A +

  4. Salut, Merci Kobalt, moi aussi j'aime bien celles que tu racontes. Elles collent un peu plus au terrain que celles que je pourrai être amené à narrer. @ Max, en effet. D'ailleurs le quartier général Interallié (URSS, USA, GB, FR) était toujours installé à Potsdam en RDA. C'était toujours impressionant d'aller rendre visite aux popovs dans nos grandes Opel noires. Leurs soldats avaient des avant-bras comme mes cuisses. Je n'aurai pas aimé me retrouver dans une tranchée face à un de ces gaillards. A +

  5. Ach, @ Nkg 56, please, arrête les commérages sur les prétendues liaisons de SR. Si c'est de Christophe Barbier dont tu parles, le rédac'chef de l'Express, il est homo. Je le vois mal avec Ségo. D'aucuns ont prétendu (samson je crois) que hollande avait une liaison avec Comparini (qui est de droite). Je doute qu'on s'intéressat à ce genre de chose si SR n'était pas une femme. On a l'impression que ça vous travaille. Le seul dont on soit sûr qu'il est cocu, c'est Sarko, on même eu les photos... I will be back.

  6. Bonjour, @ Nkg 56, c'est gentil, mais le moment n'est pas encore venu pour moi d'écrire mes mémoires. Mais de temps à autre, suivant les sujets du forum et si mon petit vécu peut éclairer certaines choses. Concernant l'armée rouge et sa supériorité, une anecdote quand même ou plutôt un peu d'histoire (trés peu connue). En 85, je suis allé pour la 1° fois en Pologne, et au cours de ce séjour, nous sommes allés, mon amie de l'époque et moi, passer une dizaine de jours chez ses cousins aux "confins" du pays; c-a-d à la frontière avec l'Ukraine actuelle. A l'époque, nous avions tenu à n'emprunter que le train ou le bus pour que je "sente" mieux le pays et ses habitants. Pour accéder au petit village de Zatwarnica où nous nous rendions, le train pénétrait pendant une vingtaine de Kms en URSS. Pendant ce court trajet, sur la demi-douzaine de wagons qui composait le convoi , se tenait sur chaque marche-pied un garde-frontière soviétique chargé de surveiller si nous ne jetions pas quelque tract ou propagande impérialiste. Ils avaient peur d'une contagion de "solidarités". Ca c'était juste pour planter le décor de la région où nous nous rendions. Les cousins de mon amie étaient garde-forestiers, ils géraient des milliers d'hectares de forêt dont les principaux et presque seuls habitants étaient les sangliers, les cerfs, les ours et les loups. Pourquoi la région était-elle presque totalement déserte ? Parce que jusqu'en 1963/65, il existait une guérilla de partisans ukrainiens commandés par un nommé Stepan Bandera qui résistait à la glorieuse armée rouge. Pendant presque 20 ans, presque sans aucune aide extérieure, en plein coeur de l'europe rouge, quelques centaines de nationalistes ukrainiens, sur les pas de Nestor Makhno, ont résisté à la plus grande armée de terre de l'époque. Devant l'impossiblité à réduire cette guérilla, les grands moyens furent employés. A la fin des années 50, la région fut cédée provisoirement à l'URSS qui déporta TOUS les habitants sur les côtes de la baltique (vous étiez bergers, vous deviendrez pêcheurs. C'est ça la reconversion professionnelle socialiste). Une fois privée de la population, la guérilla évidemment, avait perdue. Mais il a fallut + de 3 longues années pour en venir à bout. Au cours de longues balades en forêt, accompagnés par des ours curieux et des cerfs brâmeurs, il nous arrivait de deviner l'existence des anciens villages détruits par la présence d'arbres fruitiers dégénérés. Les cousins nous racontaient que périodiquement, ils découvraient ici et là des caches enfouies des partisans. Dès la fin du communisme en 88/89, certains de ceux qui avaient été déportés ont commencé à revenir. Aujourd'hui, la région est pas mal touristique, à cause du côté vierge de la nature préservée. Vive les soviets. Tout cela n'a bien sûr que la valeur d'une anecdote. Mais je pense qu'elle illustre, d'une certaine façon et dans les faits, la valeur de cette fameuse armée rouge. J'espère en tout cas vous avoir un peu diverti et informé. A +

  7. Ach, @ Samson, il ne suffit pas de crier : "De Gaulle ! De Gaulle !" en sautant sur sa chaise comme un cabri pour être gaulliste. Autant j'ai un certain respect pour celui de 40/45, autant ce qu'il fait par la suite me plait moins. Pendant sa traversée du désert notamment ses appels à ne surtout pas négocier avec le FLN, à ne pas brader l'Empire, démontrent bien que le sens des réalités, une fois au pouvoir, l'avait emporté sur les discours idéologiques qu'il tenait en étant dans l'opposition. Si c'est pas une girouette ça, ou un opportuniste... De même, il faut distinguer le légende gaullienne de la réalité. Il n'a fait le + souvent qu'inaugurer ce qui avait été décidé sous la IV°. Mais bon, j'vais pas faire du HS (on peut toujours ouvrir un topic sur le sujet), simplement pour dire que, derrière certaines envolées verbeuses, c'est avant tout un réaliste. Et bien malin, serait celui qui pourrait dire comme il agirait de nos jours. Pour en revenir à Royal, notamment sur l'Iran. Je vais me répèter : mais comment appliquer les règles du jeu à quelqu'un qui ne joue pas le jeu ? Je pense pas qu'il soit question pour la France et l'Europe d'aller attaquer l'Iran (rassure-toi, tu n'auras besoin de déserter). Mais on ne voit pas pourquoi on irait faciliter la tâche de qqn qui triche et qui ment. Nous sommes dans le monde de la politique entre états, politique qui s'établit par des rapports de force. Chacun y défend ses intérêts. Il n'est pas dans l'intérêt de l'Europe et du reste de la planète que l'Iran possède la bombe. Pourquoi ? Parce que avant 10 ans, les monarchies pétrolières (elles viennent d'annoncer le lancement d'un programme civil), la Turquie, l'Egypte et sans doute d'autres auront aussi la bombe. Dans une région aussi importante pour le reste du monde, dans une région où se prépare peut-être une guerre de religion entre chiites et sunnites, à l'instar des guerres entre protestants et catholiques qui ont ravagé l'Europe au XVI° et XVII° siècle (quand on voit ce qui se passe en Irak, on peut qu'être profondèment inquiet), ce serait tragique de laisser faire sans essayer de contrôler ce qui se passe. Ce n'est pas Royal actuellement qui est dangereuse, c'est l'Iran. Je te trouve bien perméable à la propagande iranienne. Que le sans-cravate tienne son discours trés bien. Sommes-nous des enfants ? Ne voyons-nous pas ce qui se passe ? Que l'Iran, depuis le début, nous mène en bateau et qu'il aura la bombe en profitant des tergiversations et des dissensions de la communauté internationnale. Qu'il serait bon de faire de preuve d'un peu + de fermeté si on veut au moins que d'autres ne suivent pas son chemin. A +

  8. Hugh, Ca m'ennuie de reposer la question, mais j'suis un peu néophyte dans ce domaine et j'ai pas trouvé sur ce site (et d'autres) de réponse claire à cette question : - Est-ce que les Empar et Héraklès sont comparables Spy 1/2/3 qui équipent les Aégis (que de grecs). L'installation me paraissait différente (4 faces contre un "truc" qui tourne). Qu'en est-il vraiment ? A +

  9. Dzien dobry, Si on met de côté l'arme atomique, je ne pense pas qu'une guerre conventionnelle en Europe eut tournée à l'avantage de l'URSS. Je ne pense pas qu'un léger avantage dans un domaine spécifique comme celui des chars (avantage trés vite compensé par les missiles AC type TOW) leur aurait permis de prendre le dessus dans l'ensemble. Ils n'avaient pas les capacités logistiques d'aller trés loin. Les occidentaux d'aller trés loin à l'est non plus d'ailleurs. Un conflit purement conventionnel aurait été extrêmement dévastateur pour les troupes et le matériel de 1° ligne (et j'parle pas des civils). On aurait du rapidement engager des troupes et du matériel de réserve. Il est fort possible que cela se soit apparenté à 14/18. De toutes manières, c'est l'économie la plus puissante qui aurait gagné au final. C'est le cas dans tous les conflits modernes entre puissances, y a pas de mystère. Et les soviets étaient à la ramasse. J'ai eu souvent l'occasion de vérifier souvent cela de mes yeux. Sans vouloir jouer au vieillard (vas-y papy, raconte nous ta guerre froide), une anecdote sur mon 1° contact avec le socialisme réel. J'avais 19 ans (en 1982) et j'étais communiste (nobody is perfect), après quelques écoles de formation en France, on m'a envoyé plusieurs semaines en RDA suivre une formation un peu spéciale. Le matin, je travaillais dans une usine (le culte du prolétariat) et l'après-midi, je suivais des cours théoriques marxistes-léninistes, qui consistaient surtout à réfléchir à comment "niquer" les sociaux-traîtres. En réalité l'APM, on la passait surtout à se bourrer la gueule (et à l'Est, on sait ce que c'est de boire). Le matin donc, je travaillais dans une brigade qui construisait des pont-roulants, brigade située dans le Kombinat Walter Ulbricht de Leuna-Merseburg dans le district de Halle en Thuringe. Ce Kombinat s'étendait sur + de 7 km et + de 2 large, c'était une des installations industrielles les + importantes de toute l'Europe. La vocation principale de l'usine était la chimie (un bon tiers des installations remontaient à avant la guerre de 14, des km de tuyaux rouillés qui rejetaient de la vapeur et des gazs), mais on y fabriquait des dizaines de produits trés variés dont des pont-roulants. Dans la brigade où j'étais affecté, ça allait encore. Certes, la seule courbe ascendante sur les tableaux de production était celle de l'absenteisme, certes on peut pas dire que les gars se crevaient beaucoup au taf, mais les ponts roulants semblaient être de bonne qualité. Juste à côté de mon atelier constitué uniquement d'hommes, le planificateur avait installé une unité moderne de production de matières plastiques, unité constitué de femmes. Sur un peu + de 100 m de longueur, s'étendait une série de machines en file indienne qui dévidait de la matière plastique pour en faire des roues dentées (des engrenages en plastique donc). Il y avait là une vingtaine de machines et une trentaine de travailleuses de choc qui regardait passer le plastique (c'est fantastique) et de temps à autre appuyaient sur des boutons. L'unité était récente (moins de 5 ans), mais à l'extérieur, se trouvaient des dizaines de bennes remplies de roues ratées. + du tiers de la prod. était mettre à la poubelle. Ce n'est pas tant ça que le fait que tout le monde s'en foutait. C'était pour moi, tout jeunôt, UN AUTRE MONDE. Mais bon, c'est pas le moment de raconter mes mémoires, mais un p'tit peu de vécu aide parfois mieux à percevoir les choses. Pour moi, les soviets ont commencé à apparaître comme un "tigre de papier" (certes avec des dents atomiques pour paraphraser Mao et Kroutchev), une sorte d'immense village potemkine, impression qui n'a fait que se renforcer quand je me suis enfoncé + loin à l'est. A +

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  10. Guten tag, @ Spartan qui cherche quelques sites sur la ligne Maginot, il te suffit de Googliser en tapant ligne maginot et tu trouveras beaucoup de sites intéressants. La plupart sont trés bien documentés et illustrés. N'oublie de sortir prendre l'air de temps à autre, car les souterrains, ça peut mener loin. Auf wiedersehn.

  11. Morgen, Drôle de bestiole, en effet, la disposition et la longueur des tubes est vraiment curieuse. Contrairement à Nkg-56, je pense qu'ils ont fait ça pour pallier le principal inconviénent de ce type de matériel : l'échauffement des tubes à grande cadence. On doit pouvoir utiliser un tube pendant quelques minutes puis utiliser l'autre en laissant refroidir le premier. Le système d'approvisionnement doit être conçu en conséquence. Je doute que celà dépasse le stade du proto. A +

  12. Salut, En effet, les allemands raisonnent en heures (voire en minutes), les français en jours. De là, ce va-et-vient d'unités, transférés par train, d'un point à un autre et qui vont se disloquer sans avoir vraiment combattu (l'histoire de 1° DLM est, à cet égard, édifiante). Mais je voudrai aussi taper sur le commandement. Huntziger, par ex, qui regarde passer au nord de sa 2° Armée les panzers sans intervenir, n'hésitant pas à inventer des attaques allemandes imaginaires afin de justifier son inaction. Gamelin aussi (je sais, c'est une cible facile), brillant stratège qui faisait un excellent professeur à l'école de guerre mais pas un décisionnaire. Il soumettait, suggérait, supposait mais rarement ordonnait. (lire encore à ce sujet Doumenc). Un chef d'armée qui d'un côté rassurait les politiques en disant que l'Armée était prête (refusant même certains budgets supplémentaires qu'on voulait lui accorder) et de l'autre qu'il ne fallait surtout pas faire la guerre à l'ALL, car on allait se prendre une branlée... Je dois sortir, A+

  13. Bonsoir, Juste après la WWII, une attaque soviétique sur l'ouest aurait été certainement vouée à l'echec. Outre les raisons évoquées + haut (bombe A notamment), on peut voir que l'URSS n'avait pas les moyens d'interrompre les communications (et guère de possibiltés d'attaquer directement les USA) entre les USA et l'europe. L'industrie américaine aurait pu déverser par milliers ses chars, ses avions dans les ports européens. Même avec trés peu de bombes A, les alliés de l'ouest ayant la maîtrise du ciel auraient procédé par bombardement stratégiques massifs comme celui de Dresde (qui était en partie adressé comme un signal aux soviets). La seule armée française, en 1945, compte 1 million d'hommes, ajouté aux contingents d'autres pays, l'europe aurait pu réunir + de 3 M d'hommes, équipés par l'industrie américaine (j'me répete, mais là est la clef de la guerre). En outre, vous n'imaginez pas l'impression de richesse, de profusion que dégageait l'armée US de l'époque et l'impact psychologique que cela avait sur les populations (des anciens m'ont narré de belles histoires à ce propos) et sur les combattants d'en face (quand tu crève de faim dans ton trou d'obus et que tu sais qu'il te suffit de te rendre pour avoir à bouffer où être soigné, ça joue sur le moral) Mais il y eut d'autres périodes chaudes au cours de cette guerre froide, celle des missiles de cuba, que je crois pas avoir vu citer, a été des + brûlantes, aurait-elle pu déraper ? Le début des années 80 a été source de grandes tensions, la lente agonie des régimes communistes qui ne parvenaient pas à satisfaire les besoins élémentaires de leurs populations, leurs économies ABSOLUMENT pas compétitives (j'ai travaillé dans ces pays, j'ai vu de ces trucs...) se traduisant par différents soubressauts de Kaboul à Varsovie (à propos, demain c'est le 25° anniversaire du 13 décembre) qui, conjugués à " Captain América is back" en compagnie de Miss liberty rendaient assez nerveux tout le monde. Nous étions à l'époque dans l'inconnu, tout le monde s'apercevait que l'URSS était à bout de souffle en partie pour avoir voulu suivre la course aux armements (la grande erreur stratégique des russes, une fois qu'ils ont eu des missiles balistiques intercontinentaux, quelle folie d'avoir + de 30.000 chars, 8000 avions, 200 SM. On dirait du stratège...) qui a ruiné leur pays (aux alentours de 20 % du pnb était consacré à l'armée), mais personne ne savait comment les choses allaient se passer. Contrairement à l'époque de Staline qui était un joueur d'echecs, donc + prévisible, réaliste quand aux rapports de force, n'hésitant pas à laisser tomber les communistes grecs, ne se faisant aucune illusion sur le PCF et sa capacité à prendre le pouvoir en France. Quand aux années 80, ce qui nous certainement sauvé c'est que les gens au pouvoir en URSS étaient des vieillards. On va pas en guerre à 70 ans (quoique Chirac, je sens qu'il nous prépare quelque chose avec les Fidji...). Et quand les + jeunes sont arrivés au pouvoir (Gorby), ils savaient qu'ils avaient perdus, qu'ils étaient condamnés par l'Histoire (une bonne claque à Marx/Engels). A +

  14. Bonsoir, Je vois que Royal déclenche toujours une certaine ferveur. Pour contre-balancer, en essayant d'être moins sévère sur certains points évoqués + haut et afin d'alimenter la discussion; - Concernant l'Iran et le TNP, sa position n'est pas à écarter d'un revers de manche. Face à un état qui, au mieux dissimule, au pire triche sur son programme nucléaire, que convient-il de faire ? Faut-il continuer à le fournir en technologies, combustible pour, soi-disant, son programme civil comme le font notamment les russes ou bien le menacer de lui interdire l'accès à ces technologies (si tant est que ce soit encore possible?). En d'autres termes, faut-il appliquer les rêgles du jeu à celui qui ne joue pas le jeu ? Au minimum ça se discute. - A propos de l'interview de Gilles Savary sur sa politique européenne au Daily Télégraph et son "admonestation" à Londres. Ben oui, faudra bien mettre un jour les anglais au pied du mur. Un pied dehors, un pied dedans, le partenariat privilégié avec les cousins américains, c'est bien gentil et compréhensible quand on est une île, mais faudrait pas que ça nous empêche de construire RAPIDEMENT l'Europe dont nous avons besoin. Sa proposition de remettre les choses à plat à partir des grands pays (FR, All, IT, Esp) satisfait même les souverainistes de Dedefensa (vous savez les anti-modernes parce que modernes). - Son voyage au PO a atteint son objectif médiatique et lui a permis de mieux s'informer de la situation tout en laissant entrevoir un aspect un peu girouette. Elle y est peut-être allée avec des idées simplistes comme l'a dit Doustes-Blazy (le "Con d'Orsay", c'est ainsi que l'on surnomme au Quai), mais on ne peut pas dire que notre diplomatie actuelle dans la région se distingue par une quelconque efficacité. Bon, je ne voudrais pas verser dans le ségolisme primaire, je serai assez méfiant sur certains autres aspects de ses propositions (son apparente naiveté en économie par ex) mais je pense qu'il faut observer la bestiole avec attention et surtout SANS PREJUGES, car elle est intelligente et elle apprend vite. Et surtout elle incarne parfaitement certaines contradictions de la société française actuelle, comme Mitterand en son temps. Avec elle, c'est un peu en route vers l'inconnu. A +

  15. Salut, Je crois être de ceux, de + en + rares, qui pensent que la Russie reste une menace pour l'Europe. Je sais que celà peut paraître un peu suranné à certains, mais plusieurs éléments existent qui montrent qu'il faut conserver une certaine vigilance vis-à-vis de Moscou. - Les russes n'ont jamais accepté d'avoir perdu la guerre froide. Ils se retrouvent un peu dans la même situation que les allemands en 1918, ils n'ont pas été envahis, des minorités russophones existent en grand nombre dans leur périphérie et ils remplacent l'idéologie communiste par une autre, d'essence nationale-religieuse (la russie éternelle). - Leur industrie est, comparativement, moins puissante que ne l'était l'industrie allemande mais ils disposent avec le gaz et le pétrole de formidables moyens de pression dont ils savent trés bien jouer (il n'est qu'à voir les courbettes que font les dirigeants européens à Moscou). - Ceci les pousse à être de + en + exigeants (voir à ce sujet le gazoduc de la Baltique) car ils savent que nous avons besoin d'eux. Je pense à ce sujet qu'une prise de conscience européenne est nécessaire pour que nous puissions nous adresser à la Russie, unis et fermes. Comme disait un ministre polonais des affaires étrangères : "Quand on parle à un ours, il faut lui parler comme à un ours, pas comme à un canari." - On pourra me dire tout ce qu'on voudra (la fierté restaurée de la Russie grâce au bien-aimé Vladimir Poutine), mais je ne trouve pas du tout sain que les anciens organes de sécurité ait pris le contrôle de tous les secteurs importants du pays, de sorte qu'il n'existe presque plus aucun contre-pouvoir. - Les affaires Politovskaia et Litvinenko sont révélatrices de cet état de fait (ils avaient d'ailleurs chacun écrit un livre sur Poutine), et illustrent parfaitement la maxime de Staline :"Quand un problème est représenté par un homme, il suffit d'éliminer l'homme et le problème disparaît." Pour les hommes au pouvoir à Moscou, la fin justifie TOUS les moyens, jusqu'à trouver un poison imparable mais qu'on peut malheureusement suivre à la trace et qui contamine ses exécutants. Pas de bol, Tovarich... - Il serait bon que les européens s'accordent sur une position commune face à une Russie qui se sent menacée par l'installation de nombreuses bases US dans son ex-empire et qui ne sait quelle position adopter face à la Chine. Le jour où ça s'agitera en Littuanie ou en Ukraine, il faudra bien faire des choix : faudra-t'il mourir pour Vilnius ? A +

  16. Bonjour, J'aimerai poser une question, les radars Empar et Héraklès qui équiperont les Fremm et horizon sont-ils comparables aux Aegis ? Sur les photos, on peut voir que les Aegis (Ticonderoga, arleigh burke, mais aussi frégates allemandes type sachsen ou chinoises) que ceux-ci disposent de radars à 4 surfaces planes. Je ne vois nulle part d'installation comparable sur les Horizon-Fremm. Qu'en est-il vraiment ? A +

  17. Bonjour, De toute façon, la baisse des effectifs de la Marine va se réaliser automatiquement avec la mise en service des nouveaux batiments (horizon, Fremm). Si on compare deux batiments de tonnage équivalent tels que le Dusquesne et le Chevalier Paul : - Dusquesne : 345 marins. - Chevalier Paul : 175 marins. Le second fonctionne avec un équipage 2 fois moins important. Il en va de même si on compare les Fremm aux Dupleix. Cette évolution vers moins d'effectifs va se faire naturellement, elle risque de se poursuivre dans l'AdA. Finalement les idées de Stratège seront peut-être appliquées. Mais il s'est fait détecter comme une "bleusaille" par le Fenrir le Loup qui a bien senti des relents de Stratège sous le conquistador. Il serait peut-être bon qu'il consacre son énergie à convaincre ceux qui ont le pouvoir de décision plutôt que ceux qui parcourent ce forum. Enfin, je vais rouvrir de vieilles blessures... A +

  18. Salut, @ Durandal, quelques observations : La campagne de France ce n'est pas du Blitzkrieg ??? En effet ce sont les troupes d'assaut de l'infanterie allemande qui attaquent les premières. Mais c'est pour établir des têtes de pont, parce qu'il y a la MEUSE. (Rommel lui-même la franchira à pied par une écluse). Ensuite on établit des ponts, protégés par ces mêmes têtes de pont (pour faire un pont, il faut deux points) où peuvent passer les panzers. Ce sont ces mêmes panzers qui repousseront les contre-attaques française, exploiteront la brêche créé avec l'appui de l'aviation et de l'artillerie avant d'aller gambader à la mer jusqu'à la destruction du corps d'armée motorisé français. Si ce n'est pas de la guerre éclair ça, en quinze jours. Quand bien même la percée des ardennes eut échouée, les choses étaient très mal engagées pour les français en Belgique où ils n'avaient affaire qu'à 3 Pzd (les autres on sait maintenant où elles étaient). Enfin on va pas refaire l'an 40... A conseiller tout de même (sans faire de pub, car je ne pense pas que le bouquin soit encore disponible) les mémoires du Gal Doumenc qui retracent heure par heure le déroulement des opérations (et Doumenc est bien placé, car n°3 de l'armée, il est chargé du déplacement des unités) et où on s'aperçoit que le GQG est vraiment dans le brouillard de la guerre, qu'il raisonne en jours alors que les allemands raisonnent en heures, et qu'une fois la réalité admise (dès le 18/20 mai), la principale tâche du GQG est d'obtenir un armistice honorable. Quand au fait que l'armée ait adopté une posture défensive à cause des socialistes. Qu'en dire ? Une lecture DE BASE telle que des ouvrages de Duroselle ou tout simplement "vers l'armée de métier" de De Gaulle te feraient peut-être t'apercevoir que la position défensive de la France n'a rien à voir avec eux (André Maginot, par ex, t'as entendu parler, ou philippe Pétain, le patron du conseil de défense ?) A +

  19. @ Nkg56, Grave incident diplomatique, ça n'aurait pas été jusque là. La situation particulière de Berlin-ouest permettait à l'Est et à l'Ouest de se chatouiller. Les incidents de ce genre étaient fréquents. A l'époque ou j'y étais, il y en eut d'autres. La BA de Tegel était un aéroport civil dont le contrôle aérien était géré par l'ADA. Excentré, il était devenu l'aéroport civil de Berlin car mieux placé que Gatow et Tempelhof situés au milieu de la ville et gérés par les Anglais et les américains. Cela occasionnait quelques situations cocasses. A l'occasion d'un détournement d'un avion de l'Aéroflot forcé de se poser à Tegel par un pirate de l'air russe, nous avons pu voir arriver deux hélicoptères soviétiques qui avaient fait le mur pour survoler la base. L'Air a fait appel au quartier Napoléon (la biffe) qui a envoyé quelques amx 30 prendre position autour de la piste, le temps de terminer la négociation avec le pirate. Les Ivans avaient tenté un coup de pression qui aurait pu dégénéré. Les occasions de se tester étaient courantes. Il existait des missions d'inspection destinés à observer le respect des accords inter-alliés régissant le statut de la ville. Les militaires qui effectuaient ces missions officielles partaient toujours avec 2 jours de vivres dans leur véhicule. Car il arrivait que ces petits malins de la Stasi qui les surveillaient (surveiller les surveillants, noble fonction...) s'amusaient à les bloquer avec plusieurs voitures pendant un temps plus ou moins long pendant que les supérieurs de chacune des parties se mettaient en contact pour dissiper ce malentendu ou cette malencontreuse méprise. Mais bon c'étaient les règles du jeu. A +

  20. Salut, Pour poursuivre dans les "conneries" vécues au cours de la vie militaire, il m'en est arrivé une où, à l'instar de Fabrice Del Dongo au cours de la bataille de Waterloo relaté par Stendahl dans la Chartreuse de Parme, j'étais présent sans rien comprendre à ce qui se passait. Après mes classes dans l'AdA, j'ai fait un court séjour sur la BA de Metz, puis on m'a muté à Berlin. C'était en 82, dans une période assez chaude de la guerre froide (l'état de guerre en Pologne avait quelques mois, l'Amérique était atteinte de reaganisme et les séances du Politburo, comme celles de la Mafia, se tenaient de + en + souvent au cimetierre). On m'avait trouvé une place sur un Noratlas qui effectuait régulièrement des rotations vers Berlin en empruntant un des couloirs aériens obligatoires au-dessus de la RDA. Les français en profitaient pour faire de "l'observation éléctronique". Ce Noratlas, un peu spécial, était donc équipé d'un certain nombres d'appareils chargés de cette fonction et d'une demi-douzaine de techniciens. J'avais, je l'avoue, une bonne gueule de bois et m'étais muni d'ailleurs de sacs en plastique au cas où... On m'avais sanglé sur un siège, donné un casque anti-bruit sans intercom et quelques heures après minuit nous avions décollé. Aussitôt, je m'étais plongé dans une torpeur somnolente entrecoupée de brefs réveils dus à l'inconfort de ma position. A un moment du vol, je sens une qu'une perturbation fait s'incliner l'avion de manière brusque. J'essaie de retrouver une position correcte, mais reste incliné de travers. Je maugrée, les tripes au bord des lèvres, tente de percevoir ce que fait le reste de l'équipage et les vois au-dessus de leurs consoles, le visage éclairé par les couleurs de leur écran qui font des taches oranges, vertes, rouges en dansant autour de mes yeux Une certaine tension semble régner, mais leur attitude professionnelle m'en dissimule la cause. Isolé comme je suis, j'ai du mal à croiser des regards qui pourraient m'informer de la situation. Rapidement, l'avion retrouve son assiette, mais la vigilance des opérateurs ne paraît pas diminuer. Malgré tout, je parviens à me rendormir juste avant l'atterrissage à Tegel. On me détache, nous mettons pieds à terre et là, sans un mot, on m'amène devant devant le moteur droit auquel il manque l'hélice. Celle-ci avait joué les filles de l'air au-dessus de la RDA et nous avait fait quitté momentanément le fameux couloir aérien. Aussitôt les contrôleurs aériens avaient réagi et pour montrer qu'ils ne plaisantaient pas, les radars de plusieurs bases de missiles sol-air s'étaient activés. Le Noratlas étant équipé d'appareils chargés d'observer les fréquences de ces mêmes radars, je comprenais mieux la tension des opérateurs quand les faisceaux nous illuminaient. A croire qu'on avait fait exprès de perdre cette hélice... A+

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