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Boum

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Messages posté(e)s par Boum

  1. Je ne verserai certainement pas dans le "tous pourris" parce que ce n'est pas vrai. 

    Certes non, mais dans certains cas, c'est malheureusement vrai...   =)

    En ce qui concerne les chiffres, Vande Lanotte avait lancé la proposition de force de défense européenne en réduisant les effectifs de l'ABL à quelque 20.000 hommes. http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=270621

    On a rarement lu plus vague et lapidaire que cela, j'aime beaucoup le concept de "force européenne"...  =D

    Avant cela, c'état ecolo qui avait proposé une "force" de 10.000 hommes faiblement armée à vocation humanitaire. On était dans les premières années du plan Charlier-Delcroix et consorts.

    Et si vous avez lu les programmes des partis francophones lors des dernières élections, seul le cdh posait la question de l'option armée humanitaire (Cela dit, comme le cdh est un substrat de PS écrasé par son grand frère flamand, il y a peu de chance que sa voix soit entendue). Tous les autres, d'Ecolo au MR, adhéraient au principe de l'armée "humanitaire".

  2. En réalité, dans l'histoire de la FAé/Compsbloub, aucune intégration d'unités étrangères n'avait été aussi poussée que cette école Franco-belge "de transition opérationnelle" de Cazaux.

    A l'ère du Thunderstreak, belges et hollandais avaient mis sur pied un syllabus commun avec pas moins de 4 avions différents (SV4 + Harvard + Fouga + T33 - ouf!) qui ne survivra pas à l'arrivée du Mirage V.

    Ici, le syllabus français se calque partiellement sur le belge et les futurs pilotes de chasse français passent sur A-Jet+. Ce qui ne signifie pas que l'expérience ne pourrait prendre fin demain. Mais jusqu'à présent, au fil du temps, c'est plutôt d'un rapprochement de plus en plus serré dont il s'agit, on parle d'ailleurs du pôle de formation des pilotes de chasse.

    En corrollaire, les belges suivent la formation des pilotes de transport français, et je pense qu'un rapprochement est en cours rayon hélicos. (Ce qui permettrait d'éviter l'achat d'un remplaçant aux Alouettes II...)

    Quant au remplaçant du F16, ne pas rêver:

    - D'abord le F16 modernisé peut encore tenir une bonne 20aines d'années. Notre fringuant chasseur aura alors presque 50 ans. Mais pour ce qu'on lui demande, larguer des bombes en stand-off dans des zones sur lesquelles la supériorité aérienne sera indisputée, il pourrait encore le faire au moins 50 ans.

    - Ensuite, les caisses sont vides. Et elles le seront d'autant plus que, si la charge de la dette diminue (très relativement), le vieillissement de la population (et leur corrolaire, pension des fonctionnaires et administration publique pléthorique) mangera toutes les marges.

    - Les industriels wallons ont rêvé: d'abord prendre part au programme Rafale, ensuite au F35, ils auront l'A400M et quelques regrets. (Mais ils peuvent s'estimer heureux) Je tiens d'un ing. de la Sonaca en relation directe avec Evere, avec qui je discutais le bout de gras lors d'un colloque de l'industrie spatiale, que l'état major avait lui-même abandonné l'idée d'un vecteur de combat piloté. C'est dire la résignation...   

    - Les militaires, justement, ont beaucoup rêvé. Ils ont pensé Rafale avec les industriels précités, puis F35, et là on peut reconnaitre au politique la sagesse (involontaire) de ne pas sêtre fourvoyé dans le pathétique projet F35, renommé F22 1/2, pas pour ses capacités mais vu le prix de cette merde, et dernièrement Gripen. Ils n'y a absolument aucune chance qu'ils reçoivent quoi que ce soit: oubliez cocottes, chardons, enterrez comètes, goedendag et ce pauvre Ambiorix qui n'en peu mais. Rideau, l'aviation belge de chasse n'est plus, l'argent ira au Zilverfonds.

    Mais il y a une question encore plus prégnante: avant même le remplacement du F16, quid du remplacement de l'A-Jet, si pas en Belgique, en France? C'est là qu'il faudra gérer le tournant correctement. Soit on confirme l'essai et on fait une école européenne de la chasse, soit tout part en eau de boudin et c'est fini-fini.

    Car la confirmation d'une école de chasse commune laisserait l'espoir pour les Tanguys et Laverdures d'Arlon à Knokke, vu les trous dans le recrutement, qu'une force aérienne voisine les accepte dans ses rangs. Sinon reste l'A400M, dont on peut sans doute tabler sur 4 ou 5 des 7 prévus. Sans pilotes peut-être, car je ne sais si vous le savez, mais Melsbroek souffre d'une véritable hemorragie vers le privé, SN et autres compagnies civiles pleurant pour des pilotes et offrant la qualif aux ex-militaires. Et 6/7000 €/mois au lieu de 2 ou 3000...

    Ah, et dernière chose, ici c'est madame Irma qui me souffle: en 1940, la guerre est arrivée et a trouvé l'aéronautique militaire au prise avec le remplacement impossible, par manque de fonds et de vista, de son aviation de chasse équipée de Fairey Fox multipliant les programmes de modernisation (fait unique dans les annales de l'histoire de l'aviation militaire européenne de l'époque). En 92, lors de la guerre du Golfe, ce sont les Mirages V à bout de souffle et en passe de modernisation qui sont envoyés à Diyarbakir pour faire de la défense aérienne (Saddam en tremblait) au dessus de la Turquie. Conclusion: quand un chasseur belge est en bout de potentiel et qu'on le modernise, une guerre arrive. Vous savez à quoi vous en tenir.   

  3. Reste, après, le plan opérationnel : aider les scouts, c'est bien. Mais pendant ce temps, les gens ne s'entraînent pas... Les exemples sont nombreux.  

    Pardon de la naïveté de la question, mais je ne pige pas la phrase.

    Additionnellement, n'avez-vous pas l'impression que dans la gestion politique de l'outil de défense belge, 1994 est l'année de rupture. Cette année-là, avec l'assassinat au Rwanda des paras, le politique a pris une décision qui me semble (prudence de mise) être en pleine contradition avec l'utilisation "naturelle" de l'armée, je dirais même l'utilisation "saine" de l'armée. En retirant les paras au lieu de les renforcer et de confirmer la mission, elle a envoyé le message suivant, aux citoyens, à ses cadres, aux africains, et au monde: notre armée ne sert à rien. Elle ne peut empêcher un génocide. Même si elle le pouvait, elle ne le fera pas car nous ne pouvons perdre un seul homme.

    On me répondra que renforcer et sortir de la mission aurait signifié sortir du mandat UN, mais je pense que les évènements et l'urgence donnaient de bonnes bases de justification, en droit, de telle action.

    Donc à la suite, la gestion des ressources militaires que vous décrivez s'en trouve facilitée: on sait que l'on n'utilisera plus l'armée dans des environnements trop "chauds". Bon, alors on achète ce qui va avec la mission, tout en faisait perdre à l'armée sa capacité plus lourde. (Sauf p-e la FAé, pardon, la comptralala, et encore, elle ne reçoit que le minimum offensif requis) 

    (Et je suis tout à fait d'accord avec votre commentaire sur les sales and lease back, qui sont une hérésie, une monstruosité budgétaire qui ne sert qu'en veille d'élection à se donner l'autosatisfecit, et les outsourcing lorsqu'ils sont mal négociés - et ils ont été mal négocié, l'action de Laurette contre le prestataire de service du minjus le confirme. Seulement voilà, négocier un solide contrat d'outsourcing, comme un PPP, il faut un bon juriste doublé d'un bon économiste, un bon avocat, et pas un prof de droit constit reconverti en pénaliste qui reçoit en flux tendu toutes les affaires de l'état belge par suite de bon mariage...)   

  4. 2)  la belgique est un et un seul pays. Tu va pas nous refaire le coup de la TV régionale qui a annoncé la rupture. L'unité belge est bien plus forte que la française à mon avis, et elle ets forte justement parce qu'ils y a des partis extrémistes voulant la rupture qui montent dans toutes les élections

    Sur le principe, c'est encore vrai. En fait, il n'y en a peut-être plus pour longtemps. Et si (quand) la Belgique se séparera, je serais prêt à parier gros que la Flandre revendrait immédiatement ce qu'elle retirerait de la partition (je parle des matériels) pour ne garder qu'une capacité très réduite, "juste pour dire", un peu comme le Luxembourg, qui s'est longtemps fait taper sur les doigts par l'Otan, mais s'en foutant comme d'une guigne. Pensez, la Flandre (la Belgique), même à flanc de mer, n'a pas, ou presque, de tradition maritime militaire: ils s'en foutent.

    La Wallonie quant à elle a une tradition militaire nettement plus prégnante et historique (des tercios aux régiments Autrichiens en passant par Sambre-et-Meuse, jusqu'aux 18 jours), mais n'aurait pas l'argent.

    My two cents.

  5. Hé non! Restez please! Et le lecteur intéressé? S'il faut priver un forum de ses contributeurs les plus intéressants parce qu'ils sont liès d'une manière ou d'une autre à une activité commerciale comme un magazine, on perd l'intérêt, à mon avis!

    PS (si j'ose dire): sauf erreur, le nombre de fonctionnaire du ministère des finances est de 29.000 et non de 10.000. On parle uniquement des charges fédérales, sachant qu'il y a aussi des fonctionnaires des "finances" au niveau régional, communal et provincial. Soit un nombre invraisemblable de belges est en train de surveiller et ponctionner ce que font les quelques autres qui restent. A comparer aux 300 à 700 suédois dans l'exemple extrême, mais aussi aux 30.000 fonctionnaires des finances fédéraux aux US, ou plus près aux 25.000 néerlandais. 

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