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Boum

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Tout ce qui a été posté par Boum

  1. Boum

    Guerre de Cent Ans

    D'abord ce n'est pas une affirmation exclusive, ensuite, quand tu auras retiré ce longbow que tu as fourré bien profond là ou je pense et quand tu te prendras un poil moins au sérieux (faut te lire sur la Belgique, mes aïeux, on dirait que tu cherches un poste de consultant politique), on en rediscutera. Parisien, va. Get a life (et va pleurnicher chez le modo en passant.) Le modo: tu peux me virer si ça te chantes.
  2. Boum

    Guerre de Cent Ans

    Je suis d'accord avec mon interlocuteur, je n'aime juste pas ses airs de schtroumpf à lunette (j'adore qu'on m'attribue des grands airs quand on lit les tartines, parois intéressantes, du gars. Au sujet des grands airs, il est vrai que mes propos, pourtant documentés, sur l'armée belge, avaient provoqué une grande constipation chez certains professionnels de notre vaillant ministère de la Priorité à la Paix), quand il me fourre dans la bouche, ou plutôt le clavier, des propos que je ne tiens pas, notamment que la conscription est une invention suédoise. Lire correctement ce que l'autre raconte et ne pas corriger des points qu'on lui atribue érronément, c'est aussi de la correction, non? Par ailleurs, je répète que je doute très fort que l'archerie ne fonctionnait que sur import de bois précieux. Je me renseigne.
  3. Boum

    Guerre de Cent Ans

    Je doute que tous les arcs étaient des oeuvres d'art, et je répète que la grande Bretagne était une gigantesque fôret jusqu'à ce qu'elle soit drastiquement déboisée pas les besoins de la marine notamment. Comme tu le souhaites, bien évidemment.
  4. Boum

    Guerre de Cent Ans

    Mon point étrait simplement de préciser que les archers anglais étaient la classe "inférieure" même si elle formait la yeomanry (qui, de manière particulière, est à l'origine de deux autres trucs intéressants: la fronde à l'impôt ayant débouché sur la magna carta et le système régimentaire local), que le longbow est l'arme la plus abordable (maintenant si tu as une formule financière permettant de démontrer qu'un bout de bois taillé dans un pays qui était à l'époque une immense forêt est plus cher qu'un charger, une armure et un équipage, ça intéressera certainement mon beauf qui est dans la finance et qui manque un peu de formules du genre pour l'instant), et qu'en Grande Bretagne, les archers sont les héritiers du firth scandinave que les normans ont importé avec eux. Je ne pense pas avoir affirmé que la scandinavie avait inventé autre chose qu'ikea et la pornographie abordable avec des grandes blondes, et certainement pas la conscription. Et tout cela pour dire que non, ils n'étaient pas susceptibles d'intéresser les chroniqueurs. En fait, les bourgeois ne les intéresseront que quelques siècles plus tard. Voilà, j'ai fait à peu près 10 nouvelles lignes, si tu peux encore en broder 450 autour, vas-y, je suis curieux.
  5. Boum

    Guerre de Cent Ans

    C'est un peu normal, notez: les archers anglais étaient la piétaille. Ce sont les ancêtres de la conscription, une invention scandinave importée en Angleterre qui s'appelait le firth, de mémoire, le groupe d'homme que chaque village devait entraîner au maniement de l'arme la moins chère et la plus immédiatement disponible, l'arc et qui devait être prête à la réquisition. Pas vraiment du matériel de chronique.
  6. "Le problème belge me semble en effet une belle réponse au mythe qui voudrait que l'Etat soit un pur organisme de gestion, existant dans le seul but d'assurer à chacun son petit confort personnel minimal, version hardcore de "du pain et des jeux"." Je prends la discussion au vol, de passage. Ce qui est exprimé ci-dessus est l'exacte description de la mentalité belge. J'aurais dit version softcore, mais l'idée est là. Il faut se souvenir de ce qu'est la belgique: un rassemblement accidentel de villages qui n'ont pas d'identité commune, et qui n'ont pu s'en donner une parce que le rassemblement accidentel a eu lieu à l'époque romantique. En somme, on n'a pas pu "opprimer correctement" les flamands si j'ose reprendre le terme lu ci-dessus et les forcer au français. Les belges font leur petite vie sans idéal national. C'est dur, mais c'est comme ça. Pas de fierté, pas d'idée nationale, juste un petit arrangement plus ou moins permanent ou tout le monde "tire son plan" comme on dit en belge, se débrouille, avec ses voisins, contre l'état (la fraude fiscale est un sport national qui est la corrélation d'une place paradoxale de l'état, ultraprésent, extraordinairement cher, le niveau d'impôt est le plus élevé au monde, gabegique, et formidablement méprisé) ou avec l'état (le nombre de fonctionnaire est gigantesque, plus important qu'en France). Le monde politique "national" (on dirait fédéral chez nous) est atone - il n'y a plus d'intérêt commun. Le monde politique flamand a une identité nationale propre, et le monde politique francophone fonctionne à la petite semaine. Or, comme les leviers de la puissance publique sont toujours fédérales (centralisés), défense, justice et fiscalité, et qu'il n'y a plus de politique nationale, plus personne n'est responsable. Les entités fédérées ont leur collège électoral, les gouvernements fédérés reçoivent de l'argent récolté au niveau fédéral (fiscalité confiscatoire, mais aucun intérêt commun a changer les choses: les wallons, ruinés, sont plutôt socialistes, les flamands, prospères, plutôt à droite, on s'entend plus, donc on ne touche à rien.) Comme personne ne rend compte à l'autre communauté, chacun vit sa vie. Mais je répète, le ver était dans la pomme dès le début: comme disait l'autre, Sire, il n'y a pas de belge. Et rien ne pourra changer cela: aucune cause n'est susceptible de changer cet état de fait, puisque les deux communautés réagissent fondamentalement différemment! L'idée d'une belgique bilingue est absurde, désolé tancrède, ça ne marche pas. Le bilinguisme favorise la francisation de la Flandre (la "tâche d'huile") et les Flamands refusent ce bilinguisme. Et puis, faut avouer, les wallons ne sont pas forts dans la maîtrise des langues. Depuis que je vis en France, comme belge, je suis épaté par le sens de l'état existant ici. Bien entendu, le français râle, et beaucoup. Mais le belge ne râle quant à lui jamais. Et c'est bien là le problème.
  7. Sur l'Afghanistan et les russes: La 9ème compagnie de Bondarchuk. Ah non, hein, objection votre honneur: un des meilleurs films "aériens", une minutie exceptionnelle pour l'époque dans la reconstitution, y a juste qu'encore une fois ça a été tourné en partie en Espagne (rapport aux Buchon et He111), et que les ports de la Manche façon les ports de la Mancha (et faut en trouver, des ports dans la Mancha) et Dunquerke envahi par des figurants espagnols petits, bruns et moustachus en Landser triomphants, ça choque un peu. Mais un très très bon condensé d'histoire. (Même si l'on échappe pas à certains clichés bien de l'époque.) J'allais le dire! Sinon, Guerre et Paix, le désespoir de Fonda dans Moscou en ruines, les batailles pas mal (de mémoire, hein!) Désolé, mais pouah. (Ou alors manquait le "f": salement beauf? ;)) Premiers plans se passant en "hiver" avec la fausse neige électroniquement ajoutée mais l'arrière-plan montrant une végétation d'été, perclus de bons sentiments (les gentils-musulmans-tolérants-regardez-ils-autorisent-les-chrétiens-a-suivre-leur-culte, tout en oubliant les *petites* restrictions et humilations que les chrétiens en terre d'islam subissaient, les méchants croisés comme par hasard français avec eûl-bon-gros-zaccent bien eûd cheû nous en anglais, tandis que le (z)héros, tout aussi fictivement français, parle un anglais immaculé - pour cause - pas de confusion possible et empathie garantie), le film glandgland bienpensant en plein. Bref, j'ai pas aimé, sur le principe et sur la manière. (Mais c'est juste moi, hein.) Au fait, des nouvelles du "Dambuster" néo zélandais?
  8. Ouep, la "Croix de fer". Et puis, dans les années 50, la "Bataille de Rio de la Plata", naval mais bien fait. Dans les années 60 aussi: la Bataille d'Angleterre, la 317eme section. Années 70: Tora tora tora (film découpé en rondelles et visible dans absolument toutes les productions, films, séries, miniséries montrant des avions japonais attaquant quelque chose dans les 10 années suivantes: Magnum, A-Team etc.), la bataille de Midway. Dans un autre registre, un Spielberg délirant et des meilleurs qui soit: 1941.
  9. Il n'y a tout de même pas que ça. Il y a une bonne grosse série de nanards alignant des soldats US en treillis presque vert pomme et avec ces bons vieux M46 Patton ou Walker Bulldog dans le rôle des Tigres invincibles des allemands, voir par exemple l'inénarrable "Bataille des Ardennes" dont l'apothéose est une bataille de chars dans un paysage semi-desertique (tourné en Espagne, ça ressemble pas fort aux Ardennes) ou encore la vie d'Audie Murphy. Mais çi et là il y a des films de ces années qui valent pas mal la peine. Le gloomy "Bastogne" de 56 (de mémoire), le "Dunkerque" britannique des mêmes années, "Week-End à Zuydcoote", "Zulu Dawn"... Pas d'héroïsme hollywoodien. Pas non plus le réalisme actuel, mais de bons films.
  10. Boaf, nos intellos-bobos façon télérama et autres n'apprécieront jamais les émissions populaires, sous quelque forme qu'elle soit. Il me semble avoir lu que dorénavant, la télé interne de l'Ark Royal ne diffuserait plus la BBC à cause de son biais clairement pro-insurgés. Perso, ça me rassure plutôt de voir s'estomper même dans le service public cet esprit post-soixanthuitard qui n'aurait toléré jusqu'il y a peu l'image de l'armée que du point de vue de la critique, ou plus exactement, de l'autocritique. Cela empêche les pisses-vinaigres de dormir, tant pis.
  11. Boum

    Armée belge

    Sauf que l'armée a été "mutualisée" et qu'il n'y a plus de "forces" distinctes. Les hélicos par exemple sont mutualisés sur une seule base (Bierset) si je me souviens bien avec des détachements maritimes.
  12. Boum

    Défilé du 14 juillet

    On dit que les français sont râleurs, ce thread est une confirmation! ;) Personnellement j'ai bien aimé le défilé. Evidemment, on ne peut demander une précision "geekesque" à un journaliste mais ce n'est pas le but. (D'ailleurs, les initiés qui écoutent les commentaires des journalistes dans pas mal de domaines un peu techniques - fiscal, juridique, spatial ou autre - s'étranglent souvent en entendant les conneries qu'ils peuvent aligner. La défense est un domaine technique, elle n'échappe pas à cette règle?) Mais le 14 juillet n'est pas le jour ou le commentateur explique que le VBCI "est une solution douteuse à l'heure actuelle, mal blindé, pas suffisament mobile et équipé d'un canon de 20 mm ce qui est une hérésie, comment se fait-il que l'on équipe nos régiments de ce truc alors que les suédois font un CV90 etc." ... non: le 14 juillet, l'armée française est la plus moderne, la meilleure et la mieux équipée, et Uzbin n'est qu'un lointain souvenir. Et c'est normal. Donc, bien aimé, j'ai toujours le souvenir d'un de ces défilés d'il y a qq années, quand le Leclerc venait d'entrer en service, et on ne les avait pas vu. Décevant. Pas ce coup-ci: Leclerc, VBCI, CAESAR, Tigre, du beau linge. Et les indiens, impressionnant. Les spécialistes peuvent-ils me répondre? Les indiens pratiquent le pas de parade anglais a un tempo légèrement supérieur, non? Par contre, la quadrille des lanciers était un poil trop longue, et la chevauchée des Valkyries était dans ce contexte, absolument, rédhibitoirement, totalement, top-ringarde.
  13. Boum

    Armée belge

    Fermer des casernes n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Je ne parle ici que du budget de la défense, pas de l'économie locale ou de l'inconvénient d'un déménagement. Mais il est certain que l'on n'a pas besoin d'une infrastructure d'un pays pratiquant la conscription. Je trouve d'ailleurs assez étonnant que l'on revienne avec ce chiffre de 37000 personnes à la défense, il me semblait que l'idée était d'arriver à un noyaux de 32 ou 34000 personnes, non? Quid des états-majors et autres fonctions administratives? Et si l'on sabrait dans ces fonctions?
  14. Dans d'autres circonstances, les danois se sont fait étriller par les brit's au sujet de leur performance en Afghanistan, avant d'apprendre (de réapprendre) à la dure et d'être reconnus. Voir les posts dans "Kings of war" à ce sujet.
  15. L'anglais oui, mais quel anglais? Le sabir enseigné dans les écoles de wallonie fait peur. Et j'en suis un produit. Arrivé à l'unif au Royaume Uni, j'ai sué pour arriver à un niveau acceptable, et plus encore pour maîtriser l'anglais snob qui est le mien aujourd'hui. Je crains que le résultat de cette "anglicisation" (dont, personnellement, je doute) ne soit que l'expression d'une sorte de globish déguelasse qui n'a rien à voir avec l'anglais tel qu'il devrait être parlé - précis, mais moins que le français (langue "naturelle" du droit), aux sens multiples, au phrasé nettement moins simple qu'il n'y paraît. Pour avoir idée de l'horreur qui nous attend, traînez donc l'oreille dans les couloirs de la Commission à Bruxelles. Et lisez une de productions locales, pas une directive (générallement tout de même un peu travaillée), mais une note quelconque. Ca fait mal aux portugaises, et je ne parle pas de la nationalité du commissaire-en-chef...
  16. Nous ramenant au bon vieux temps des Gazelles portées au devant des unités blindées soviétiques déboulant en Allemagne, suivies par les unités terrestres légères, ah les jolies photos pour un joli nom, "Moineau Hardi". Comme l'avait avoué dans un article (référence oubliée, je cite de longue mémoire) un des participants à ces manoeuvres "On ne sait pas combien de temps on aurait tenu, avec nos 10 RC, nos milans et nos Gazelles, mais pas longtemps."
  17. Boum

    Micro management des unités

    C'est tout à fait exact: le salaire et la nécessaire augmentation salariale avec l'ancienneté doit passer par le grade, alors que les brits ont des "bands" plus larges. (Corrigez-moi si je me trompe.) Ne pas oublier non plus deux facteurs marquant une différence avec les brits: La professionalisation, avec l'inflation de cadres de tous rangs, faisant ressembler toutes les armées ayant entamé le processus de sortie de la conscription à une armée sud-américaine; Et la tradition. L'armée anglaise est traditionnellement une armée de sous-off's. Richard Holmes dans son livre "Redcoats" l'explique très bien. La position de sous-off est largement valorisée (voir le colour sergent etc.) et respectée, à la fois dans le métier mais aussi dans l'histoire et la littérature officielle, tandis que l'armée française me semble être une armée plutôt centrée sur l'officier, celui-ci récoltant la gloire de l'histoire. (Pas taper, ce sont des considération perso à la lecture d'auteurs anglais.)
  18. Boum

    La grande braderie

    Aucun pays, malheureusement, n'échappe au pseudo utilitarisme et au règne du vite-fait-mal-fait-plein-dans-les-fouilles. Pour rappel, le MOD a revendu il y a deux ans Bentley Priory, propriété de la couronne depuis deux siècles et EM du Fighter Command pendant la bataille d'Angleterre. S'il y a un symbole, c'est celui-là. Revendu à des promoteurs immobiliers, au bon moment, certes, qui devaient transformer le prieuré en appartements de luxe pour traders. Quelques associations d'anciens de la RAF ont réussi à imposer au MOD que le cahier des charges prenne en compte l'élaboration d'un mini-musée centré sur l'ancien bureau de Dowding, et que le musée soit ouvert au public. Les promoteurs ont rechigné, puis on finalement accepté la perte de quelque pieds carré (dont la valeur de l'époque, à Londres, devait être équivalente à 6 Bentley en or massif) et surtout, plus difficile, que des gros beaufs viennent troubler la quiétude des riches propriétaires et jouissent d'une journée par xeek-end pour montrer à leur progéniture un des endroits où la démocratie avait été sauvée à l'été 40. Les travaux ont été terminé assez récemment, l'histoire ne dit pas si tous les appartements ont été vendus, les traders la ramenant nettement moins maintenant.
  19. Boum

    Armée néerlandaise

    MDR! :lol: :lol: :lol:
  20. Il est difficile de nier la dérive communautariste d'une frange de l'immigration. C'est d'autant frappant que l'attitude de certains immigrés - notamment les croyants d'une certaine religion-de-paix-et-d'amoûûûr (comme on doit le préciser à chaque fois) semblent adopter une attitude tout à fait contraire aux autres générations d'immigrés qui furent accueillies en France ou en Belgique. Or, jamais les efforts d'accueil et d'intégration ne furent aussi important de la part des autorités, et l'obligation d'accueil pesant sur les citoyens ne fut aussi prégnante. Exemple: Des polonais ou des italiens arrivant dans les années 50. Ils sont à peine arrivés, ils sont envoyés à la mine. Pas question de regroupement familial: la famille éloignée reste au pays sauf si elle trouve un job. Madame travaille. On les traitait de polak ou de macaronis, certains cafés affichent "macaronis interdits" et il n'y avait personne pour couiner au racisme: pas un organisme subsidié, pas un mrax, mrap ou autre. Ils mettaient leur enfant à l'école du coin et ceux-ci faisaient leur possible pour réussir. Ils avaient de la chance: ils allaient à l'école de la république. Ils voulaient s'intégrer, faire partie d'une société qu'ils respectaient. D'autres arrivent en 2000. Toute la smala arrive à la suite: le père, la mère, le grand père, la grand mère, on magouille pour que des oncles et tantes arrivent aussi, et les cousins, que l'on fait passer pour les frères et soeurs. Ca marche. Ils ne sont pas obligés de bosser: ils ont le droit à des allocs et la couverture soins de santé totale et complète dans un système pour lequel ils n'ont pas cotisé une seule seconde. Ils ne trouvent pas de travail, mais c'est pas leur faute: ce sont les autres qui sont racistes. Pourtant, jamais autant de cerbères n'ont veillé à ce que la société ne soit pas raciste. On ne pourrait les traiter de macaronis ou autre (et c'est très bien comme ça), on volerait en prison. Mais la sauce ne semble pas prendre: bien qu'accueillis comme personne ne le fut avant, on doute de la volonté de s'intégrer. On préfère faire primer des "valeurs" religieuses datant du moyen age et contraire souvent à l'ordre légal établi ici depuis des centaines d'années. Un peu comme si l'on était invité quelque part, et que l'on commençait à inviter toute la famille à nous rejoindre, vider le frigo, critiquer la couleur des tentures, traiter la fille de la maison sôl pût' (elle porte une jupe), vouloir changer les règles de la maison... Mais bref, je me laisse aller, on ne peut pas dire tout cela...
  21. Marrant de pouvoir quoter certains intervenants au sujet de certaines interventions (l'état de la wallonie vu par un wallon lucide, par exemple et pas au hasard), et de les utiliser dans un contexte similaires, mais reverso (à propos de leur appréciation des suisses, par exemple et au hasard): (On s'amuse comme on peut =D)
  22. Pour essayer d'expliquer en termes simples à nos amis français (et Dieu sait si "termes simples" ne vont pas avec "Belgique politique"), il existe un sentiment de sympathie grandissant envers la France au moins chez les wallons. Il y a quelques années, il ne fallait pas parler de la France ou du rattachisme à des wallons se définissant plutôt comme belges bon teint. Maintenant, l'idée ne semble plus complètement folle. Elle semble même séduisante. Pourquoi? D'abord, contrairement à ce qui est affirmé ci-dessus, il existe un fort biais pro-Français au sud du pays. Ce sentiment est profondément ancré. Ensuite, je pense que beaucoup de wallons ont peur d'une wallonie indépendante ou doutent de sa viabilité: au mains du PS, enlisée dans la pauvreté, en déliquescence économique et sociale, pas mal de wallons verraient bien une partie de leur autonomie perdue au profit de la sécurité. L'option de l'indépendance ressemble très fort à une grosse dispute dans le village d'astérix: morcellement de partis, pas de volonté politique commune, incapacité à aller dans une seule voie, c'est une sorte de chacun pour soi dans les partis ou les courants, par opposition à l'option française qui semble au contraire claire et rassurante. Cela dit, ce sentiment naissant peine à être traduit en votes. Pourquoi? Trois raisons à mon avis: la première, c'est que les partis rattachistes sont une partie de ce magma politique décrit ci-dessu, et font juste un peu de bruit dans la cacophonie bruxello-wallonne. La seconde, c'est que leur capital sympathie est assez faible. Leurs leaders ne sont pas très visibles (il pleurnichent déclarant qu'on les empêche de passer dans les media et qu'on les boycotte - c'est possible) quand ils ne sont pas carrément antipathiques (Gendebien). La troisième, c'est que politiquement, si le choix français est affiché, le reste de leur programme est assez douteux: affichés plutôt à gauche (ce qui leur aliène des électeurs), on ne sait pas vraiment ce qu'ils veulent, comment ils le veulent (rattachisme, oui mais comment? quelle prérogative, quel statut?)
  23. La france est pourtant intervenue contre la Hollande au moment de la révolution, mais n'est pas restée en Belgique car elle n'avait ni les moyens militaires ni le poids politique (on était à peine 15 ans après le Congrès). L'idée française était bel et bien de favoriser l'indépendance belge en vue d'une annexion de territoires qu'elle considérait, à l'époque, comme faisant partie de son territoire (Sambre et Meuse etc.) Par la suite, l'attitude française, politiquement et donc diplomatiquement, avec un paroxysme sous le règne de Napoléon III, est clairement annexioniste. Cela se calmera quand les esprits se focaliseront sur l'Alsace Lorraine suite à la défaite de 1870. Ce sont deux temps différents: l'opposition anglaise découlait de sa qualité de garant en vertu de la conférence de Londres. Et dans un second temps, l'entente cordiale, mais c'est un concept qu'il faut bien comprendre: cette entente cordiale est à l'avantage de la France contre l'Allemagne dont la population est supérieure en nombre et à l'avantage de l'Angleterre par application du balance of powers elizabethain. C'est une alliance rationnelle, qui n'a jamais empêché aucun coup bas diplomatique ou territorial en matière coloniale par exemple. L'entente cordiale, c'est contre l'allemagne, et c'est tout. C'est pas une déclaration d'amour inconditionnelle. Oui, bon, si je te disais les brouettes de clichés que j'entends de la part des français...
  24. Non. C'est l'exact contraire, en fait, lors de la reconnaissance de la Belgique à la conférence de Londres, les anglais n'étaient pas chaud-chaud à l'idée de l'indépendance d'un petit état qui pourrait être bien vite annexé à la France et que la France se rapproche à nouveau du Rhin. Ils n'ont accepté cette indépendance (contre l'avis d'un Wellington toujours farouchement contre...) que contre le droit (présenté comme l'obligation, les rusés) d'être le garant de l'indépendance. En clair, le message à la France était "tu touches, on se pointe". C'était de la pure real-politic car l'Angleterre ne s'est jamais conduite comme une alliée de la Belgique (voir les affaires congolaises) et ironiquement a invoqué cette clause présentée comme obligation morale en 14 lorsqu'il s'est agit d'entrer en guerre contre l'allemagne avec... la France. Il n'y a absolument aucun bourrage de crâne anti-français dans les manuels scolaires belges. Au contraire, les périodes bourguignonnes et la période napoléonienne et la structuration de la société datant de cette période sont généralement enseignées comme des legs importants des périodes françaises. Les nombreuses marches commémorant napoléon, le fait que la France soit un des premiers lieux de villégiature belges, et l'intérêt que nomberux belges portent à la culture française - voire la simple existence de partis rattachistes - sont autant d'élements montrant qu'il n'existe pas de sentiment anti-français, et Dieu sait pourtant si vous avez tout fait pour vous faire détester avec l'arrogance de certains de vos compatriotes, et vos histoire belges de cons. Oui, il y a toujours un tropisme français avec l'est, et le rapprochement du Rhin... Wellington n'avait pas tout à fait tort finalement. =)
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