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Gutterman

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  1. Le conflit conforte l'image du Hamas et des islamistes Par Taïeb MAHJOUB Envoyer par email Imprimer La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas conforte l'image de ce groupe et des autres mouvements islamistes auprès d'une opinion publique arabe très remontée par la passivité de ses gouvernements, selon des experts de la région. "Le Hamas semble marquer des points. Jusqu'à présent, Israël n'a pas atteint tous ses objectifs militaires et politiques et a perdu la bataille de la communication", affirme à l'AFP un spécialiste égyptien des mouvements islamistes, Dhia Rachouane. Près de 900 Palestiniens, dont 270 enfants, ont été tués et près de 3.500 blessés depuis le début de l'offensive israélienne, le 27 décembre, selon un bilan dimanche matin. Les images véhiculées par les médias, qui reflètent une guerre disproportionnée entre une armée moderne dotée des armements les plus sophistiqués et une milice équipée pour la guerrilla urbaine, ont provoqué un vif émoi dans le monde et une franche colère dans le monde arabe. Il s'agit d'"une répétition des crises majeures qu'a connues la région ces cinq dernières années", a poursuivi M. Rachouane. Il rappelle que ce nouveau conflit survient après l'offensive israélienne meurtrière de 2006 au Liban contre le mouvement chiite Hezbollah et l'invasion américano-britannique de l'Irak en 2003. Lors de ces crises, dit-il, "le fossé s'est à chaque fois élargi entre les régimes arabes et leurs peuples". "L'opposition dans le monde arabe est désormais conduite par des mouvements islamistes", estime-t-il, ajoutant que "l'opinion publique se trouve entraînée par ces mouvements", aux dépens d'une opposition nationaliste arabe et libérale en perte d'influence. Le président du Centre de Recherche du Golfe (GRC), un institut de recherche basé à Dubaï, Abdelaziz Al-Sager, fait le même constat lorsqu'il souligne que "l'injustice sert les courants islamistes, désormais à l'avant-garde en prônant le jihad" dans le monde arabe. "Ce qu'Israël fait à Gaza renforce le Hamas" vis-à-vis d'une opinion publique qui lui est acquise, même si "une frange de cette opinion relève un manque de maturité politique chez ce mouvement", a-t-il déclaré à l'AFP. "En voulant anéantir la résistance, vous avez créé une résistance dans chaque maison", a lancé samedi le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, à l'adresse des dirigeants israéliens. "Au fur et à mesure qu'Israël frappe le Hamas pour l'affaiblir, ce mouvement devient plus fort sur les plans palestinien et arabe, d'autant qu'il a prouvé qu'il était le seul en Palestine à pouvoir tenir tête à Israël, à l'instar du Hezbollah au Liban", renchérit l'activiste et ancien ministre bahreïni Ali Fakhrou. "Par cette guerre, Israël ne cherche pas à frapper Gaza, mais la résistance islamique, que redoutent par ailleurs les Etats-Unis et leurs alliés parmi les régimes arabes pour lesquels la réussite de cette résistance conduira à des changements fondamentaux" dans la région, a-t-il encore dit à l'AFP. Pour cet ex-nationaliste arabe, "les mouvements islamistes, nés du vide laissé par l'effondrement de l'idéologie nationaliste arabe et de gauche, sont les seuls capables de protéger la région contre la folie de la politique des Etats-Unis et d'Israël, qui seront à long terme aussi touchés que certains régimes arabes par un renforcement de la mouvance islamiste". "Les mouvements islamistes vont dominer la scène politique pour de longues années", a encore prédit M. Fakhrou, relevant "la symbiose entre ces mouvements et la rue arabe, où de récentes manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza ont été dominées par des slogans islamistes et des appels au jihad". f24 J'espere que cet article ne me vaudra pas un carton rouge.............Maman j'ai peur !!! :lol:
  2. je vais faire le nécessaire sinon pour le moment gober la propagande israelienne et distiller la sans cherches l'info ailleurs <Aller hop un carton jaune aussi pour toi ....ca en fait un paquet sur ce thread comme ca t'es avertis à la prochaine boulette c'est dehors ....>
  3. pour les infos données plus regarder al jaziera vous verez les images de chars en fumées des soldats israeliens tués en directe, ou encore des avions ayant ete touchés par des missiles sol air. Mais bon je sais que cette opération ne sera acceptable de la part de l'opinion israelienne, que si le nombre de victime est peu nombreuses. Actuellement on dénombre plus de 30 Morts et plus Centaines de blessés du coté israeliens. Israel mais permettez donc aux médias internationnaux de filmer vos opérations et de dénombrer le nombre de vos morts. O0
  4. En guerre totale contre le Hamas, Israël a pourtant aidé ce mouvement à monter en puissance, indique un rapport de la DGSE. Jusqu’à ce que la « créature » leur échappe, ce que montre un document d’un centre d’études israélien. On l’oublierait presque, tant le spectacle terrible des salves continues de bombardements déclarés « ciblés » et son lot de victimes « collatérales » glace le sang et fige dans le même temps la mémoire. Un rapport de la DGSE que Bakchich a exhumé vient pourtant le rappeler : sans l’aval d’Israël, le Hamas n’aurait jamais pu s’implanter dans les territoires palestiniens. Pis : sa montée en puissance doit beaucoup aux faucons israéliens, qui ont trouvé dans le mouvement islamiste palestinien leur meilleur allié pour torpiller les accords de paix conclus entre les « modérés » des deux bords. Jusqu’à ce que leur « créature » commence à leur échapper… Et pas besoin d’être un service de renseignement opérationnel pour le savoir et le faire savoir. Non classifié, le document des services français daté d’avril 2002 est intitulé « Mouvements islamistes radicaux palestiniens – tome 1 : le Hamas ». De quelques 140 pages, il « ne saurait refléter l’analyse de la DGSE sur cette organisation », comme les auteurs l’indiquent en introduction. Il n’empêche : sous couvert des différentes sources ouvertes ou semi-ouvertes — presse arabe, publications spécialisées occidentales de défense, rapports des services israéliens et sud africains — que ce rapport affirme se contenter de compiler, les services français, de fait, valident en le restituant ce secret oublié de la vraie histoire du mouvement palestinien, aujourd’hui classé dans la catégorie des organisations terroristes. 1979 : Israël reconnaît et autorise le Hamas Originellement issu de la mouvance des Frères Musulmans, le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) s’implante dans ce cadre en 1973 à Gaza. Dans un premier temps sous la forme d’une association cultuelle (Centre islamique), dirigée par feu Cheikh Ahmed Yassine. Cette structure est « reconnue et autorisée par Israël en 1979 », indique le rapport français car ce courant religieux « est considéré comme un antidote à la montée du nationalisme palestinien », alors incarné par l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) de (feu) Yasser Arafat, considéré alors comme le pire ennemi de l’Etat hébreu. A la faveur de la première Intifada dans les territoires en décembre 1987, le Hamas annonce sa création. Dès lors, « les Israéliens encouragent le Hamas en tant que pendant religieux de l’OLP [laïque et nationaliste, NDLR] » qu’ils veulent « affaiblir ». La stratégie vise à « inciter au conflit armé » entre les deux organisations et « créer ainsi une guerre civile palestinienne ». L’Etat hébreu « commet l’erreur de croire qu’avec le Hamas, les Palestiniens seraient occupés à se battre entre eux au lien de lutter contre Israël ». Raté, car les deux camps palestiniens, « conscients des visées israéliennes, ont tôt fait de signer une charte régissant leurs rapports » fixant des lignes rouges à leurs divisions. 1989 : le Hamas déclaré illégal par Israël Si la nouvelle organisation, à laquelle Israël laisse champ libre, « se concentre sur les œuvres religieuses et caritatives », elle fonde dans la foulée « son aile militaire, les Brigades Ezzedine Al-Qassam », concentrée sur la lutte contre l’occupant. Déclaré cette fois illégal par Israël en septembre 1989, le Hamas se voit décapité politiquement… « mais pas militairement ». Avec les accords d’Oslo de 1993, qui établissent les premières bases d’un processus de négociations entre l’OLP et Israël sous médiation américaine, la droite israélienne [likoud et fondamentalistes], « avec une partie des services secrets et de défense israéliens », qui s’y opposent, estimant qu’Israël a trop à y perdre, trouve un nouvel avantage à utiliser le Hamas, qui rejette également ces accords : celui de servir d’« alibi » pour faire échouer les accords de paix. Après les attentats du 11 septembre 2001, « la communauté internationale, et notamment les Etats-Unis, multiplient les pressions contre Arafat pour qu’il accepte de liquider le Hamas » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A l’appel du dirigeant de l’OLP, le Hamas, suivi du Jihad Islamique, acceptent de cesser « jusqu’à nouvel ordre les attentats suicides et les tirs d’obus de mortiers sur des cibles israéliennes ». Les services de sécurité israéliens s’étaient d’ailleurs fourvoyés sur ce point, apprend-on, en croyant que « les attentats suicides ne pouvaient être commis que par des activistes chiites libanais et que la mouvance radicale sunnite palestinienne était réticente à ce genre d’opération ». Mais la trêve est rompue à la suite de confrontations entre le Hamas et des militaires israéliens à la frontière sud d’Israël en janvier 2002. Non sans arrière-pensées, Israël venait d’autoriser Yasser Arafat à « procéder aux arrestations d’activistes exigées par les Israéliens » qui figurent sur la liste qui lui a été transmise. Rien de mieux pour « faire passer la police palestinienne comme supplétive des Israéliens »… L’assassinat du Cheikh Yassine en 2004 Pour autant, Israël n’abandonne pas sa politique d’élimination ciblée de cadres et militants du Hamas. Plutôt que de « réduire la violence , constate le rapport, celle-ci ne fait que la décupler par la spirale assassinat-ripostes et attentats ». Ce qui a pour effet direct de bloquer l’avancée des négociations. Le leader spirituel du Hamas, Cheikh Yassine, en fera d’ailleurs les frais en mars 2004, en étant assassiné — période que ne couvre pas ce document, finalisé avant — quand il a commencé à engager son mouvement vers la recherche d’un compromis : il devenait un vrai danger… Soutenu d’abord pour affaiblir le « terrorisme » anti-israélien des mouvements nationalistes palestiniens, puis pour contrecarrer la dynamique de paix portant un coup au projet du Grand Israël prôné par la droite conservatrice, le Hamas a su en tirer parti et développer son propre agenda. Tout en restant « utile » : le « monstre » qu’il serait depuis devenu, tel que le décrivent aujourd’hui les experts israéliens a de quoi faire trembler. Il sert cette fois à justifier la violence des offensives israéliennes actuelles. Dans un rapport réactualisé en avril 2008, l’International Institute for Counter-Terrorism (ICT) israélien, lié à Tsahal et aux services secrets israéliens, détaille un arsenal impressionnant dont se serait encore doté le Hamas depuis le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza en 2005 et sa prise de pouvoir en 2006 : des douzaines de roquettes (Grad) capables d’atteindre une distance de 20,4 km, autant de missiles anti-chars, anti-aériens, des fusils-mitrailleurs et des milliers de roquettes RPG. Le Hamas capable de produire ses propres missiles Le Hamas compterait dans ses rangs quelques « 15 000 opérationnels », dont un grand nombre formé par la Syrie – où le mouvement est implanté - et l’Iran. Ces deux pays fournissent au mouvement une partie de son armement, transfert de technologie compris, et de ses fonds, lesquels transitent par les tunnels traversant la frontière égyptienne. Au sein de ses ateliers clandestins, le Hamas produit par ailleurs sa propre artillerie de missiles – les Qassam – dont les derniers modèles peuvent atteindre une distance de 19 km, selon le document de l’International Institute for Counter-Terrorism. Le succès du Hezbollah contre Israël pendant la guerre au Liban de l’été 2006 constitue, toujours selon ce rapport, « un modèle à suivre » en matière de confrontation asymétrique pour le Hamas, qui s’en inspirerait pour contrer les offensives israéliennes. Parmi ces techniques, « le large recours au bouclier humain » dans les zones à forte densité urbaine, avec « des activistes déguisés en civils qui se mêlent à la foule », qui peuvent également compter sur la complicité de la population qui « l’aide en se rassemblant sur des sites où des attaques de Tsahal sont attendues »… Pratique pour justifier des bombardements sur des écoles, comme celles de l’ONU le 6 janvier à Gaza qui a fait une quarantaine de morts.
  5. Israël et les crimes de guerre 10/01/2009 - Bloc-Notes Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir. Un facteur qui pourrait prendre de l’importance en connexion directe avec l’attaque contre Gaza est la possibilité d’un ensemble d’actions légales internationales et nationales (en Israël) qui pourraient être lancées contre des dirigeants israéliens. Il y a désormais de nombreux éléments précis montrant à la fois les intentions d’actions très brutales et des actions très brutales contre des civils qui peuvent être assimilées à des crimes de guerre, selon les définitions légales en cours. Cette brutalité délibérée est notamment présentée par certains chefs militaires, y compris lors d’entretiens télévisés, comme destinée à limiter le plus possible les pertes humaines de l’IDF (les lourdes pertes israéliennes furent un fait marquant de la campagne de l’été 2006 contre le Hezbollah, au Liban). La faiblesse des pertes israéliennes est une des conditions imposées par le pouvoir civil pour lancer l’opération, notamment dans la logique de la préoccupation électorale de ce pouvoir qui continue à être perçue comme une des causes intérieures principales de l’attaque (notamment, le souci de faire remonter la popularité des partis au pouvoir). Antiwar.com publie ce 10 janvier 2009 un article de Jonathan Cook, qui a également été publié dans le journal The Nation (Doubaï), très documenté sur les diverses initiatives qui vont être lancées ou qui sont déjà en cours. La plupart ont lieu en Israël même, mais il y a aussi la perspective que l’Autorité Palestinienne porte l’affaire devant le Tribunal Pénal International. «Criticism by international watchdog groups over the increasing death toll in Gaza mounted this week as the first legal actions inside Israel were launched accusing the army of intentionally harming the enclave's civilian population. The petitions – over attacks on medical personnel and the shelling of United Nations schools in Gaza – follow statements by senior Israeli commanders that they have been using heavy firepower to protect soldiers during their advance on built-up areas. "We are very violent," one told Israeli media. There is also growing evidence that Israeli forces have been firing phosphorus shells over densely populated areas in a move that risks violating international law by inflicting burns on civilians. >»The Palestinian prime minister, Salam Fayyad, meanwhile, called the events in Gaza a “new Nakba,” referring to the catastrophe that dispossessed the Palestinians in 1948. The Palestinian Authority revealed that it was planning to seek the prosecution of Israel's leaders for war crimes in the international courts. »The legal challenges follow a wave of Israeli attacks on schools, universities, mosques, hospitals, and ambulances in the past few days. The army claims the attacks are justified because the sites are being used by Hamas fighters. »A petition to the Israeli courts was announced on Wednesday by Taleb al-Sanaa, an Arab member of the Israeli parliament, over the shelling on Tuesday of a UN school in the Jabaliya refugee camp that killed at least 40 Palestinians sheltering there. UN officials, noting that they had passed on the school's GPS coordinates to Israel and that it was clearly marked with a UN flag, insisted that only civilians had sought refuge at the school. The UN has demanded an investigation. »Al-Sanaa said the petition would name the prime minister, Ehud Olmert, the foreign minister, Tzipi Livni, and the defense minister, Ehud Barak, as the responsible parties. “Israel needs to decide whether it wants to be a terrorist organization like Hamas or respect international law,” he said.» L’écho négatif de l’action de l’IDF à Gaza, notamment et particulièrement dans les milieux des organisations internationales (l’ONU, la Croix Rouge, les ONG humanitaires), fait penser qu’il pourrait y avoir effectivement des suites non négligeables à certaines actions engagées contre la direction israélienne. Il est possible, sinon probable qu’on ne doive pas s’en tenir aux initiatives mentionnées par Jonathan Cook, que d’autres soient lancées. Des sources proches du Parlement européen indiquent effectivement qu’il existe dans les milieux proches des organismes de justice internationale un courant favorable à des procédures juridiques contre le gouvernement israélien ou l’IDF, si la possibilité en est offerte. Il s’agit d’un élément qui n’est pas négligeable dans l’évolution de la situation diplomatique autour de ce conflit. Mis en ligne le 10 janvier 2009 à 23H45
  6. Les brigades d’Al-Qassam, bras armé du mouvement du Hamas, confirment qu’elles ont pu, vendredi 9 janvier 2009, liquider entièrement une force israélienne qui s’abritait dans une maison du nord de la bande de Gaza. Dans un communiqué militaire, les brigades d’Al-Qassam confirment : « Avec le soutien d’Allah (le Tout Puissant), dans une opération rapide et de qualité, les brigades d’Al-Qassam ont pu, à 16h20, pénétrer dans une maison occupée par des soldats israéliens, dans le quartier As-Salatine, à Beit Lahya, au nord-ouest de la bande de Gaza. En fait, une force spéciale des brigades d’Al-Qassam a donné l’assaut audit bâtiment dans lequel s’abritaient plusieurs soldats sionistes ». Le communiqué ajoute : « Les combattants ont pu attaquer la force (israélienne) et tous les tuer. Ils étaient au moins huit soldats sionistes ». Les brigades d’Al-Qassam donneront plus tard plus de détails. palestine-info.cc
  7. c'est sur le différentiel est conséquent. Non je n'avancerait pas de chiffres pour le moment. Le seul chiffre qui se tient relèves des victimes civiles palestiniens O0. D'après les sous-titres de quelques tv il semblerait que israel projetait le lancement d'opération aérienne contre certaines installations iraniennes. Je sais que ce genre de menace n'est pas un scoupe, mais elles sont d'actualités. Finalement devant les réserves émises oncle ben'S, les israeliens semblent avoir ce projet à plus tard. le premier ministre israelien me semble perdre pied vous ne croyez-pas? ^-^
  8. Je pense qu' a alger ca susciterai une légère moquerie et des remarques dans le genre : "......tu as un sacrée retard ?!" :lol: Après concernant la crédulité des gens au médias et le manque de connaissance du monde pouvant leur permettre de comprendre dans quelle monde ils vivent la aussi j'avoue que c'est un autre débat =>problème devant être resolue par l'éducation nationale
  9. LE HAMAS SORT-IL RENFORCÉ DE L’OFFENSIVE ISRAÉLIENNE ? vendredi 9 janvier 2009 par la rédaction de Montray Kreyol Dans un chat au Monde.fr, Jean-François Legrain, chercheur au CNRS, spécialiste du Proche-Orient, estime que le Hamas va dorénavant incarner l’identité nationale palestinienne. Robert1 : Sur quels critères peut-on parler d’affaiblissement du Hamas, militaires, politiques... ? Comment pourra-t-on déterminer qui a « gagné » ? Jean-François Legrain : La réponse est liée à l’identité du Hamas. Dans le domaine militaire, il y aura évidemment un échec du fait de la disproportion des forces en présence. Mais le militaire n’a jamais été essentiel pour le Hamas. Il n’a pas été élu pour libérer la Palestine. Du point de vue diplomatique, il y a également échec, puisque absence de négociations. Mais le Hamas n’a pas été élu pour négocier avec Israël. L’échec diplomatique a eu des conséquences économiques extrêmement graves pour la bande de Gaza, et cet échec pourra en effet lui être reproché par certains. Mais la victoire est, elle, incontestable au niveau de la dignité des Palestiniens et de leur résistance à faire triompher leur identité. Gex : Israël a-t-il d’autres objectifs que d’affaiblir le Hamas ? Jean-François Legrain : La guerre de Gaza est une guerre à multiples détentes. Le premier objectif, partagé de facto par la communauté internationale et bon nombre d’Etats arabes, est d’interdire toute future victoire démocratique d’un parti islamiste. Mais l’instrumentalisation par le gouvernement israélien de la lutte contre le "terrorisme islamique" vise à un deuxième niveau qui, lui, n’est pas nécessairement partagé par la communauté internationale et les Etats arabes : détruire l’infrastructure nationale palestinienne et toute institutionnalisation de l’identité nationale. Remy : La bande de Gaza est étonnamment bien armée. D’où viennent les armes ? Jean-François Legrain : Le surarmement de la bande de Gaza est en fait un effet de communication initié par le gouvernement israélien, qui affirmait que Hamas possédait des missiles Stinger et des missiles antichars en quantité. Jusqu’à présent, de telles armes n’ont pas été utilisées. Il faut se rappeler 1990, quand l’armée irakienne avait été présentée par la coalition comme la troisième armée au monde, ou, plus récemment, les accusations portées contre l’Irak détenteur d’armes de destruction massive. Tout cela n’est fait que pour justifier une intervention et faire passer l’agresseur pour la victime. Macoco : De telles armes, non, mais des roquettes sont quand même tirées sur Sderot. La nature des armes est-elle vraiment le problème essentiel ? Jean-François Legrain : La nature des armes n’a jamais été le point essentiel, car la justification de l’intervention à Gaza par les tirs de roquettes et le non-renouvellement de la trêve est un simple argument de communication de la part du gouvernement israélien. En réalité, durant les cinq premiers mois de la trêve, le Hamas s’est abstenu de tirer des roquettes sur le sud d’Israël. Les statistiques de l’armée israélienne en la matière sont très claires. En lançant une opération armée à l’intérieur même de la bande de Gaza début novembre, Israël savait qu’il relançait les tirs de roquettes et que, par là, il obtiendrait, par ce qui serait présenté comme une radicalisation de ses adversaires, la possibilité de mener sa guerre, voulue, contre le parti islamiste palestinien, et surtout contre le nationalisme palestinien. Une fois de plus, Israël montre qu’il refuse d’envisager toute solution politique avec ses voisins palestiniens. Et nous retrouvons là la politique qui avait été clairement définie par Dov Weisglass, le principal conseiller d’Ariel Sharon, en 2005 : éviter tout processus politique en plongeant la communauté internationale dans le formol. Il s’agissait à l’époque de définir le retrait unilatéral de la bande de Gaza. MarieH : Certaines personnes affirment que c’est l’Iran qui arme le Hamas. Cela est-il matériellement possible ? Par quel chemin ces armes passeraient-elles ? Jean-François Legrain : Si l’hypothèse du financement iranien peut être envisagée, l’importation "physique" d’armes iraniennes ne peut pas l’être. Le caractère artisanal des armes utilisées par les Palestiniens en est la preuve la plus éclatante. Fred : Combien d’hommes compte le Hamas ? Sa capacité militaire est-elle affectée par l’offensive israélienne ? Jean-François Legrain : Il est impossible de chiffrer avec exactitude les capacités militaires du Hamas. Ce serait en tout cas une erreur d’inclure dans ces chiffres, comme l’ont fait le gouvernement israélien et ses alliés, les forces de police du ministère de l’intérieur palestinien, en effet contrôlées par un ministre Hamas dans la bande de Gaza. Les premières frappes israéliennes ont été dirigées contre l’ensemble des commissariats de police de l’Autorité palestinienne à Gaza. Il ne s’agissait là que de police civile appelée à assurer la sécurité civile des Palestiniens. Les forces des brigades Al-Qassam n’ont à ce moment-là subi quasiment aucune perte. Les effectifs des brigades Al-Qassam, quant à eux, véritable force militaire de Hamas, par définition clandestines, sont impossibles à quantifier par des sources indépendantes. Hafid : L’armée israélienne a-t-elle été entraînée à la guérilla ? Jean-François Legrain : L’armée israélienne, depuis de nombreuses années, a entraîné un certain nombre de ses unités à ce qui peut être conçu en termes d’intervention policière dans les territoires palestiniens. La guerre à Gaza n’entre pas dans cette catégorie, et présente un défi comparable à celui de sa guerre au Sud-Liban : combattre dans des zones civiles. Jusqu’à présent, l’armée israélienne est restée à l’extérieur des zones les plus densément peuplées, ce qui ne l’a pas empêchée de connaître déjà un certain nombre de pertes. Patrick : Que gagne le Hamas à envoyer des roquettes, relativement inoffensives, sur les villes israéliennes ? Jean-François Legrain : Ce tir de roquettes dénoncé tant par Israël que par la communauté internationale avait été défini, justement me semble-t-il, par le rapporteur spécial de l’ONU, Richard Falk, en termes de "crime de survie". Il s’agissait en effet, pour les Palestiniens de la bande de Gaza et pas seulement ceux de Hamas, de faire savoir que le blocus qui débouchait sur une crise humanitaire majeure ne les avait pas encore conduits à la mort. Jonathan : Est-ce que le Hamas a fait tout ce qui était en son pouvoir pour promouvoir la paix avec Israël ? Jean-François Legrain : Il faut se souvenir que Hamas a été élu dans le cadre d’élections pour l’Autorité palestinienne d’autonomie, une autorité dépourvue de capacités diplomatiques. La négociation avec Israël est du seul ressort de l’Organisation de libération de la Palestine, OLP, présidée par Mahmoud Abbas, par ailleurs président de l’Autorité palestinienne d’autonomie. Hamas n’a jamais contesté cette capacité diplomatique de l’OLP. Hamas, en effet, a manifesté des positions qui différaient de celles de l’OLP, mais n’a jamais prétendu les imposer aux négociateurs. L’injonction faite au mouvement Hamas de reconnaître l’Etat d’Israël, ou même son droit légitime à exister, comme préalable à tout contact avec ce mouvement, ne figure dans aucune des traditions juridiques et diplomatiques internationales. Rubi_1 : Est-ce que la population de Gaza soutient les tirs de roquettes ? Jean-François Legrain : L’attitude de la population de Gaza concernant les tirs de roquettes est ambiguë et complexe. D’une part, elle voit les conséquences extrêmement négatives de tels tirs, et en ce sens, elle souhaite leur arrêt ; mais au même moment, elle ne peut se résoudre à une soumission à ce qu’elle considère de façon unanime comme une agression injustifiée de l’extérieur. Agression israélienne, mais aussi internationale, du fait de la participation active de la communauté internationale et de l’Egypte voisine au blocus économique dont elle est victime depuis de nombreux mois. Jonathan : Quelle est aujourd’hui l’opinion de la population palestinienne sur le Hamas ? Serait-il réélu si des élections avaient lieu ? Jean-François Legrain : Il est évidemment impossible de répondre à une telle question, et aucun des nombreux sondages effectués toutes ces dernières années ne bénéficie d’une quelconque fiabilité. De toute façon, aucune élection, qu’elle soit présidentielle ou législative, ne peut aujourd’hui être envisagée en Palestine. Les dernières élections, tant présidentielle que législatives, ont été saluées comme éminemment démocratiques. La communauté internationale, qui avait reconnu ce caractère, malheureusement, du fait de la victoire de Hamas, s’est empressée de piétiner immédiatement ses propres principes, en s’alignant sur le gouvernement israélien et sur le mouvement Fatah du président Abbas pour empêcher le mouvement sorti victorieux des urnes d’exercer le mandat démocratique dont il avait été chargé. Kynel : Le Fatah semble être sur la touche en ce qui concerne les négociations pour un cessez-le-feu. Cela ne risque-t-il pas de donner plus de légitimité politique au Hamas ? Jean-François Legrain : Dans le cadre de cette partie de billard à plusieurs bandes, l’OLP et la présidence palestinienne ainsi que le mouvement Fatah sortent comme les principaux perdants politiques. Au mieux, Mahmoud Abbas passe pour un faible qui a échoué à obtenir une réponse positive tant d’Israël que de la communauté internationale à ses positions politiques ; au pire, il passe pour un collaborateur. Rouetos : Est-ce vrai que le Hamas a été soutenu un temps par Israël ? Jean-François Legrain : Il est indéniable que tout au long des années 1970 et jusqu’au début de 1988, les gouvernements israéliens qui se sont succédé ont fermé les yeux sur le développement des activités tout d’abord des Frères musulmans, puis, à partir de la fin 1987, du Hamas, alors même qu’à la même période, ces mêmes gouvernements exerçaient une politique systématique de répression financière, politique et sécuritaire à l’encontre de l’OLP et de l’ensemble de ses organisations. Mais il ne s’est pas agi d’une aide active, le Hamas n’est pas une marionnette créée par les Israéliens, mais d’une aide par défaut dans le cadre d’une politique du "diviser pour mieux régner". L’abandon de cette politique et la répression se sont effectués au printemps 1989, à la suite de l’enlèvement de deux Israéliens assumé par le mouvement, même si le débat interne sur le passage à la lutte armée n’avait pas encore été réglé. Rafi : Existe-t-il au sein du Hamas des tendances modérées ? Jean-François Legrain : Le mouvement Hamas est doté à la fois de courants extrêmement divers et d’une culture très profonde de consensus. Les lignes de fracture ne passent pas, comme il est souvent avancé, entre une direction intérieure et une direction extérieure, entre une aile modérée et une aile radicale. Les rapports sont autrement plus complexes et évoluent selon les époques et selon les dossiers. Physiquement, du fait de l’éclatement territorial, le mouvement est constitué des pôles que sont Gaza, la Cisjordanie, les prisons israéliennes et les différents bureaux de représentation à l’étranger, sans oublier les mobilisations au sein des diverses communautés palestiniennes de la diaspora. Alexia : Au final, le Hamas sortira-t-il de cette crise affaibli ou renforcé ? Jean-François Legrain : A n’en pas douter, l’OLP, qui pendant des décennies a incarné la construction de l’identité nationale palestinienne et la dignité du peuple palestinien dans la résistance, vient aujourd’hui de perdre, et de façon peut-être irrémédiable, cette qualité. Dorénavant, le mouvement Hamas fait figure, non seulement à Gaza mais également en Cisjordanie et ailleurs dans le monde, de porte-drapeau de cette volonté de résistance. Pour les mêmes raisons, Saddam Hussein en son temps avait pu dynamiser autour de lui un immense soutien arabe, de même que le cheikh Nasrallah du Hezbollah. Paul_1 : Paradoxalement, il me semble que cette guerre menée par Israël rend le dialogue avec le Hamas de plus en plus incontournable. Pensez-vous que Barack Obama parlera avec le Hamas ? Jean-François Legrain : Parler avec le Hamas est en effet une injonction de la sagesse et du pragmatisme. Le refus de la communauté internationale, et plus particulièrement de l’Europe et de la France, dans le domaine lui fait porter une énorme responsabilité dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le refus de dialoguer nous a coupés de tout canal d’information, mais également d’intervention, tout en nous conduisant à piétiner les principes que nous prétendions défendre. Comment prétendre être le "monde libre et démocratique" quand on empêche un parti démocratiquement élu d’exercer son mandat ? Il ne faut pas oublier que la prise de contrôle sécuritaire de la bande de Gaza en juin 2007 n’a été que la prévention d’un putsch ourdi de façon conjointe par les Etats-Unis et certains courants internes de Fatah. George : Mais peut-on parler avec le Hamas tant qu’il prône la destruction d’Israël et la violence ? Jean-François Legrain : Tout dépend des objectifs que l’on se fixe. Une négociation pour une sortie de guerre se fait non pas avec les interlocuteurs que l’on souhaite ou avec les ennemis tels que l’on souhaiterait qu’ils soient, mais avec ses adversaires réels. Le Hamas a montré qu’il était une des expressions les plus importantes, sinon majoritaires, de l’opinion des Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. De ce fait, le Hamas est un interlocuteur incontournable et d’aucune manière ne pourra être tenu à l’écart d’une négociation sur le fond. Raul : Comment expliquer la fixation du monde arabe sur ce conflit ? Jean-François Legrain : Ce conflit, depuis des décennies, se situe en effet au cœur des mobilisations politiques arabes pour des raisons multiples, qu’elles soient purement instrumentales ou constituent d’authentiques solidarités et implications. La "rue arabe", depuis très longtemps, a manifesté de réelles solidarités avec les Palestiniens. Les défaites militaires des gouvernements arabes dans le conflit israélo-arabe se sont, dans bien des cas, payées, parfois plusieurs années après, parfois de façon plus rapide, par des renversements de régime et des révolutions. Aujourd’hui, le régime égyptien est sans aucun doute celui qui risque un jour ou l’autre de payer le prix le plus élevé de son implication active dans le blocus de la bande de Gaza. Cette solidarité de la rue arabe peut s’expliquer à la fois par des raisons religieuses, la présence du troisième lieu saint islamique en Palestine avec la mosquée Al-Aqsa, mais aussi par des raisons d’activisme panarabe. Il faut se souvenir que dans les années 1960-1970, la quasi-totalité des nationalistes arabes qui ont mené des révolutions dans leur pays ont été en contact avec la révolution palestinienne, tant dans les camps militaires de Jordanie puis du Liban que du point de vue idéologique. La révolution algérienne a été l’un des exemples de la révolution palestinienne, et la révolution palestinienne a été l’un des exemples de bon nombre de révolutions arabes. Anouk : Quels sont les scénarios de sortie de crise ? La conclusion d’une paix durable est-elle repoussée de plusieurs décennies ? Jean-François Legrain : La décision prise par Israël de mener cette guerre à Gaza s’est accompagnée de multiples justifications. Aucun objectif ne paraît clair. Aujourd’hui, en effet, on ne peut pas envisager le retour du Hamas aux affaires. L’ensemble des infrastructures civiles palestiniennes a été détruit (ministère de l’éducation, des affaires sociales, etc.). Il paraît impossible d’envisager un retour du Fatah à ces mêmes affaires. Un tel retour serait considéré comme une collaboration active avec l’"agresseur". Voir le chat sur le Monde israel se ferait-il piéger........Wait and see
  10. je voulais avoir des infos fraîches concernant le front dans le cachmire? O0 l'annexion par le grand frere pakistanais est-elle à l'ordre du jour?
  11. tu as le sens de l'analyse, transposé exple sus-visé à notre cas, j'avoue que tu n'as pas froid au yeux. Et en plus tu nous trouve des solutions radiacles.....Oueh c'est vraiement les soldes. Non sérieusement, tu peux faire mieux ;)
  12. PRESENCE DES FORCES CENTRIFUGES Outre la présence de ces forces centripètes, ce sont des forces centrifuges qui menacent l’existence de l’Etat d’Israël. Jusqu’ici la cohésion relative de la société israélienne a été assurée grâce à l’institution militaire et à l’image d’une armée invincible et crainte par ses ennemis arabes. La guerre de juin 1967 puis celle de 1973 ont répandu parmi les populations arabes l’esprit du défaitisme et de la résignation. Ce qui explique que l’Egypte, le plus grand pays du Moyen Orient, était amené à abandonner la voie de la confrontation avec son ancien ennemi en signant les accords de Camp David de 1979. Jusqu’à la guerre du Liban de 2006, l’armée israélienne charriait l’image d’une armée invincible et crainte par tous ses voisins. Mais la guerre du Liban de 2006 a révélé la l’incapacité de l’armée israélienne à faire face à une nouvelle forme de combat pratiquée par le Hezbollah libanais. Depuis, non seulement l’image de l’Etat d’Israël qui a changé mais le moral de ses populations a pris un sacré coup. Dans sa guerre contre le Hezbollah, l’Etat d’Israël a subi une défaite cuisante à juger par les remous provoqués par ceux qui ont pris l’initiative de déclencher cette guerre avec la démission du chef d’Etat major et celle du ministre de la défense et les conclusions très critiques de la commission Winograd. Depuis cette guerre contre le Hezbollah Israël n’est plus le maître du jeu sur la scène du Moyen Orient et il ne fait plus peur à personne malgré sur l’incontestable supériorité de sa technologie militaire. Si, dans le passé, l’armée israélienne a réussi à défaire en quelques heures les armées arabes, c’est parce qu’elle avait affaire à des armées régulières. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, car l’armée israélienne aura à faire face à une nouvelle forme de guerre, la guerre asymétrique. Même les régimes arabes modérés qui misent sur une alliance éventuelle avec l’Etat hébreu savent que l’Etat juif a perdu son aura d’antan. Les deux guerres d’Afghanistan et d’Irak et surtout celle du Liban de juillet-août 2006 ont montré les limites des guerres conventionnelles qui misent sur les bombardements aériens massifs pour démoraliser l’adversaire et l’emmener à lever les drapeaux blancs. Aujourd’hui une guerre se gagne sur le sol et non en larguant des bombes de plusieurs tonnes à des milliers de mètres d’altitude. Les bombardements aériens ont certes mis à genoux l’armée irakienne en quelques jours mais quand il s’est agi d’occuper le terrain, la guerre de libération de l’Irak de la « dictature de Saddam » s’est révélé un fiasco total. Dans cette nouvelle forme de guerre, une armée régulière ne peut rien face à des ennemis qui ont choisi une autre tactique de combat simple mais plus efficace, la guérilla et les combats de rues. Comme hier les puissances coloniales, aujourd’hui Israël et les Etats-Unis sont impuissants face à la guerre asymétrique. C’est grâce à la guerre asymétrique que les mouvements de libération nationale ont gagné leurs combats contre les armées coloniales. La guerre du Vietnam est l’exemple type de la guerre asymétrique. La guerre du Liban de 2006 qui fait date dans l’histoire de la polémologie sert de leçon à tous les mouvements de résistance. Ce sont les recettes du Hezbollah qu’utilise actuellement le Hamas dans sa résistance aux forces d’occupation israéliennes. Sans préjuger de l’issue final des combats à Gaza, on pourrait dire que les recettes du Hezbollah peuvent aussi servir ailleurs que le sud libanais à juger par l’échec de la campagne des bombardements aériens puisqu’il a fallu engager les troupes sur le sol. Les palestiniens ont bien retenu la leçon des combattants du Hezbollah et ils essaient de l’appliquer sur le champ de bataille. Aujourd’hui, à Gaza, l’armée israélienne est en train de subir une deuxième défaite, deux ans après celle du Liban en juillet août 2006. Quand on observe l’imposante armada mobilisée par Israël pour combattre les militants du Hamas, on peut se demander si les moyens ne sont pas disproportionnés par rapport à un ennemi qui ne possède que des armes artisanaux. On peut se demander aussi si l’objectif est celui de faire taire les tirs de roquettes du mouvement de la résistance palestinienne. Il y a certes la mise en scène médiatique des bombardements visant à impressionner des adversaires potentiels comme le Hezbollah ou l’Iran. Mais la démonstration de force israélienne à Gaza et la puissance de feu utilisée contre les militants du Hamas témoignent non pas d’une assurance et d’une confiance en soi mais plutôt d’une perte de confiance en soi. Le doute qui a gagné l’armée israélienne depuis la guerre du Liban apparaît très nettement dans l’utilisation de tout ce matériel militaire sophistiqué contre des hommes qui n’ont en leur possession que des armes artisanaux. Quand on utilise des moyens militaires disproportionnés contre un adversaire encerclé, affamé et sous-équipé militairement, c’est tout simplement un signe de peur et de faiblesse et non pas un signe de force et de puissance. En dépassant un peu la guerre des images et les images de la guerre de Gaza qui sont les vraies images de guerre, on décèle une crise beaucoup plus profonde, celle de la société israélienne. Cette crise est alimentée par le doute sur la supériorité de l’armée qui s’est montré jusqu’ici incapable de faire face aux nouveaux défis lancés par les deux mouvements de résistance libanais et palestinien qui continuent à envoyer de plus en plus loin leurs roquettes. Depuis soixante ans, c’est l’institution militaire et l‘image d’un Tsahal invincible qui ont assuré la cohésion de la société israélienne. C’est cette image qui est en train de changer avec toutes les conséquences sur l’imaginaire collectif israélien. L’image d’une armée israélienne invincible appartient désormais au passé et ce ne sont pas seulement les ennemis de l’Etat d’Israël qui le disent et qui le pensent mais ce sont les habitants d’Israël eux-mêmes qui se le disent et qui le pensent dans leur for intérieur. Aujourd’hui, aucun israélien ne peut se sentir en sécurité, ni les habitants des localités frontalières du nord d’Israël ni ceux du Sud. Bientôt, ce sont les habitants de tel Aviv qui vont pouvoir faire face aux roquettes du Hamas qui ne sont plus qu’à quelque vingtaine de kilomètres de là puisqu’elles ont atteint ces derniers jours les localités Asdoud et Bir Assad. Ce scénario catastrophe que les stratèges et les généraux ont craint va bientôt devenir une réalité quand le Hamas va balayer l’autorité fantoche de Mahmoud Abbas en Cisjordanie, maintenue artificiellement grâce à l’appui de l’armée de l’occupation. Avec le Hamas, devenu maître de la Cisjordanie, c’est l’ensemble des territoires israéliens qui sera en ligne de mire du mouvement de la résistance palestinienne. C’est alors que commence un long processus de désagrégation de la société israélienne. Etant donné la nature et les caractères des habitants de l’Etat d’Israël constitué d’hommes unis par le seul intérêt, c’est la fuite et l’errance de nouveau qui les attendent. Telle qu’elle est constituée, la société israélienne ne pourra donner naissance à de mouvements de résistance semblables à ceux du Hezbollah libanais ou du Hamas palestinien. Car les habitants actuels de l’Etat d’Israël n’ont ni d’histoire ni une attache forte au sol qui les poussent à défendre leur Etat en sacrifiant leurs vies. Seules des peuples avec une longue histoire et une géographie qu’émergent les mouvements de résistance. Soixante ans dans l’histoire d’un Etat n’est rien par rapport aux peuples arabo-musulmans dont l’histoire se compte par des milliers d’années. Un mouvement de résistance ne s’improvise pas, il faut une longue histoire et une fixation durable au sol. Sans cette histoire et cette géographie, il n’y aurait jamais eu des mouvements de résistance au Liban et en Palestine. Ce qui n’est pas la cas des populations actuelles de l’Etat d’Israël, où il est difficile de trouve deux personnes qui ont eu la même histoire. Comme les immigrants des Etats-Unis, les immigrants juifs qui sont arrivés en Israël après 1948, sont des hommes mus par l’intérêt matériel, par l’eschatologie et par les fantasmes religieux du retour à la terre promise. Mais le jour où ils découvriront qu’Israël n’est ni un nouveau paradis terrestre ni la terre promise, ils vont vite déchanter et faire leurs valises pour une nouvelle errance. Quand les dangers deviennent plus précis et plus menaçants, il ne restera plus de ce que l’on appelle aujourd’hui le peuple israélien que ceux qui n’ont pas le prix d’un billet d’avion pour quitter le pays. Le même phénomène s’est produit lors de la guerre civile libanaise quand la bourgeoisie libanaise était partie s’installer dans les quartiers huppés de Paris ou sur la riviera de Monaco. On peut comparer le peuple israélien à cette bourgeoisie compradore qui n’a qu’une seule patrie, celle où sont domiciliés ses comptes bancaires. Si nous pensons que l’Etat d’Israël est voué à la disparition, c’est parce que le peuple qui le compose n’a ni l’historicité ni la géographicité. C’est justement cette absence d’historicité et de géographicité chez le peuple israélien qui a empêché Israël de devenir un Etat « normal » comme tous les autres Etats du Moyen Orient. Et c’est parce que l’Etat d’Israël n’est pas un Etat comme les autres Etats du Moyen Orient, qu’il s’oriente irrémédiablement vers sa fin promulguée : la dislocation et la mort. Uniquement pour le contradictoire
  13. LA FIN DE L’ÉTAT D’ISRAËL : LE COMPTE A REBOURS A DÉJÀ COMMENCÉ Seul un naïf pourrait croire que la guerre actuelle menée par l’Etat d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza est une réponse aux tirs de roquettes du mouvement de la résistance palestinienne. Tirs de roquettes ou pas, cette guerre, l’Etat hébreu l’avait prévue et voulue ardemment depuis sa dernière guerre ratée contre le Hezbollah libanais. Après l’assassinat le 12 février 2008 dans une rue à Damas, d’Imad Moughnieh le chef militaire du parti chiite libanais, nous avions publié un article sous le titre « ASSASSINAT D'IMAD MOUGHNIEH: LES ENJEUX IDÉOLOGIQUES ET POLITIQUES ». Dans cet article, nous prévoyions une nouvelle guerre au Moyen Orient, une guerre menée par Israël non pas uniquement à cause de ses velléités bellicistes, ce qui est l’évidence même et sa raison d’être, mais cette fois-ci pour une simple question de survie. Voila ce que nous avons écrit à l’époque : « Mais cette guerre du Liban n'a pas seulement entraîné l'échec de la deuxième phase du plan du Grand Moyen Orient, elle a aussi bouleversé la donne stratégique dans la région et elle a laissé des conséquences incalculables sur la société israélienne elle-même. Elle a d'abord porté un coup au moral des troupes et à l'image d'un État d'Israël invincible en remettant en cause la crédibilité de ses services secrets de renseignement notamment le Mossad, gros fournisseur par ailleurs de renseignements aux services secrets occidentaux. Parallèlement, la tenue en échec du « pouvoir aérien » et de la technique du bombardement massif continu pour démoraliser l'adversaire ouvre une nouvelle ère dans la tactique et la stratégie militaires dans cette région où les guerres étaient des guerres courtes, des guerres éclairs. Pourtant, dans sa guerre contre le Hezbollah, Israël a utilisé la technologie la plus moderne, une technologie dernier cri sortie tout juste des usines d'armement de son allié américain. Dès les premiers jours de la guerre, un pont aérien assurait le transport du matériel militaire pour être utilisé contre les civils libanais. Outre l'incapacité de l'aviation israélienne à mettre à genoux le parti chiite, l'offensive terrestre a été un fiasco total et un véritable désastre avec des réservistes mobilisés sans préparation et jetés sur les champs de bataille, hagards,affolés et désorientés voire recueillis comme des mouches, prisonniers dans les carcasses des chars Merkava assez lourds face à la mobilité des combattants chiites et pourtant considérés par la propagande officielle comme les chars parmi les meilleurs au monde. Face à l'armada israélienne, il y avait 500 combattants mobiles armés des lunettes infra-rouges, des RPG-29 Vampire, des lance-roquettes et des téléphones de campagnes, enterrés dans des zones stratégiques impossibles à détecter. Ce qui est nouveau par rapport aux précédentes guerres classiques où l'on voyait l'aviation bombarder en premier les centres militaires de communication pour couper la chaîne de commandement de l'armée avec sa base. Par sa maîtrise de la technique de la guérilla, le Hezbollah a inventé une nouvelle manière de combattre et a brisé du coup ce complexe de peur face à une armée israélienne réputée invincible, moderne, suréquipée et soutenue par la plus grande puissance militaire du monde, les USA. Si l'État hébreu a pu survivre dans un tel environnement hostile du Moyen Orient et entouré par tant d'ennemis, c'est à cause de cette image d'invincibilité de son armée qu'il a su enfoncer dans l'inconscient collectif depuis la guerre des Six jours de juin 1967 et qui a joué un grand rôle psychologique de dissuasion, faisant naître du coup un sentiment de défaitisme dans la psyché collective arabe poussant certains États comme l'Egypte et la Jordanie à préférer la voie des négociations à la guerre pour récupérer leurs territoires perdus en 1967 et en 1973. Il est bien connu que quand la peur gagne l'esprit d'un peuple, c'est la paralysie, l'inertie le manque de résistance et le défaitisme. Mais la guerre contre le Hezbollah à cassé cette légende d'invincibilité israélienne laissant des séquelles dommageables sur la cohésion de la société israélienne soudée jadis par le mythe d'une armée puissante, crainte et dissuasive. C'est cette image d'invincibilité qui a été écornée et ternie par la dernière guerre du Liban contre le Hezbollah libanais et que l'État d'Israël tente aujourd'hui de retrouver par tous les moyens à la fois pour la crédibilité de son armée et pour maintenir tout simplement la cohésion interne de la société israélienne. Sans une autre guerre avec une armée victorieuse susceptible de souder un peuple en plein désarroi et en proie aux doutes, c'est la société et l'État d'Israël qui seraient menacés de dislocation et de désintégration. C'est pourquoi la guerre du Liban a laissé un goût amer et chez les dirigeants israéliens et chez le peuple qui cherchent à tout prix une autre guerre qu'ils espèrent victorieuse pour en découdre avec le Hezbollah libanais. C'est pourquoi il conviendrait d'interpréter l'assassinat d'Imad Moughnieh comme une provocation israélienne pour une revanche et pour essuyer un affront fait au peuple juif. L'assassinat de Moughnieh, comme celui de Rafic Hariri, font partie d'un scénario à plusieurs actes. Acte I, le Hezbollah réagira pour venger la mort de son principal dirigeant militaire. Acte II, une riposte militaire israélienne avec l'espoir cette fois ci de détruire l'infrastructure militaire du parti chiite libanais et de restaurer du coup l'image d'une armée ayant perdu la bataille du Liban en 2006 mais pas la guerre. Le Tsahal pourrait essuyer une deuxième défaite et une deuxième humiliation. Dans ce cas, ce sont les rapports de forces qui se trouvent bouleversés sur la scène d’un Moyen Orient au sein duquel l'Etat croupion créé par la déclaration Balfour en 1917 ne pourra plus remplir son rôle de relais de l'impérialisme dans cette région du monde. Quelque que soit l'issue de la confrontation, la région du Moyen Orient va ressembler de plus en plus à la poudrière des Balkans. Le scénario le plus probable, c'est que les USA et leurs alliés européens vont venir au secours d'un « État ami », l'État d'Israël. Nous aurons alors une situation semblable à celle qui prévalait au lendemain de la Première Guerre mondiale avec les mêmes systèmes d'alliances mais avec des protagonistes portant des bannières différentes, le Croissant pour les musulmans contre la Croix pour les chrétiens » Depuis la publication de cet article, bien des événements ont eu lieu notamment la crise financière actuelle annonciatrice de la fin du capitalisme et du système impérialiste mondial. Cette crise économique et financière se double d’une défaite militaire annoncée des Etats-Unis et de leurs alliés en Afghanistan et en Irak. Des grands changements géopolitiques concernent l’Amérique latine qui s’émancipe progressivement de la tutelle des Etats-unis et qui cesse d’être l’arrière-cour et la chasse gardée des multinationales américaines. De ce fait, les quelques Etats impérialistes qui contrôlent jusqu’ici la planète entière n’ont plus assez de moyens pour mener de nouvelles guerres de conquête à l’extérieur de leurs frontières. Comme l’a amplement montrée la récente guerre russo-géorgienne de l’été 2008, les Etats-Unis et leurs alliés européens se contentent aujourd’hui de condamner et de palabrer alors que pour démanteler l’ex-Yougoslavie, ils avaient utilisé la manière forte, la guerre sur le régime de Milosevic. Avec la fin du capitalisme et le desserrement progressif de l’étreinte du système impérialiste, les frontières actuelles des Etats qui ont été remodelées en fonction des impératifs de l’expansion du capital mondial vont disparaître pour laisser place à des nouvelles configurations géographiques et politiques. Ce phénomène de désintégration des anciens Etats est déjà à l’œuvre dans la région du Moyen Orient avec l’exemple irakien, un ancien Etat éclaté aujourd’hui en plusieurs cantons formés à base religieuse et ethnique. Avant l’Irak, le Liban a été divisé de facto depuis la guerre civile de 1975-1990 entre un Nord à majorité sunnite, un sud à majorité chiite et une montagne à majorité druze. Le net infléchissement de la politique étrangère turque témoigne d’une prise de conscience et de l’inquiétude de la Turquie de se voir diviser comme son voisin irakien. Puisque tous les Etats du Moyen Orient vont changer de configurations politiques et géographiques, on en déduit que l’Etat d’Israël va subir à son tour le même sort avec cette différence et elle est de taille, la disparition pure et simple de l’Etat hébreu qui va être rayée de la carte politique du Moyen Orient. Ces changements dans les configurations des Etats du Moyen Orient prendront du temps mais ils sont irréversibles à terme. ISRAÊL N’EST PAS UN ETAT COMME LES AUTRES Ce qui nous amène à formuler l’hypothèse de la fin de l’Etat d’Israël, ce sont l’observation d’un certain nombre de phénomènes politiques, militaires et démographiques d’un côté comportements et l’émergence de nouvelles forces sur la scène du Moyen Orient appelées à remplacer les anciennes forces déclinantes, de l’autre. Parmi tous les Etats du Moyen Orient, Israël apparaît comme un cas à part, du fait de son histoire très récente(60 ans) et des caractéristiques de ses populations. Rappelons que les deux éléments fondamentaux qui constituent les bases de tout Etat sont l’unité de l’histoire et de la géographie. Or ces deux éléments sont absents dans le cas de l’Etat d’Israël puisque ses habitants sont formés d’immigrés juifs qui étaient des citoyens parfaitement intégrées dans d’autres sociétés, celles d’Europe occidentale et d’Europe de l’Est, des Etats-Unis et d’Afrique du Nord. Ce n’est pas l’histoire et 60 ans n’est rien dans la vie d’un Etat qui unit les habitants de ces juifs immigrants mais ce sont l’intérêt et la religion. L’appartenance religieuse n’a jamais été une condition nécessaire dans la formation des Etats. Les juifs qui sont venus en Palestine sont des hommes déracinés comme les premiers immigrants des Etats mus par le seul intérêt et l’appât du gain. Ces caractéristiques des populations israéliennes contrastent avec celles des populations arabes qui possèdent une longue histoire et vivent sur un espace géographique stable qui est celui de leurs ancêtres depuis des siècles et des millénaires. Par comparaison avec ses voisins arabes, l’Etat d’Israël apparaît donc une véritable anomalie de la nature. RAISONS DE SURVIE DE L’ETAT D’ISRAËL Si l’Etat d’Israël existe depuis plus de soixante ans, cette longévité relève du miracle. Car, vu l’environnement hostile dans lequel évolue cet Etat, on peut se demander comment il a pu surmonter toutes ces guerres pour parvenir ainsi à fêter ses 60 ans d’existence. On comprendrait beaucoup mieux les raisons de cette longévité si l’on remémorait tout le travail accompli en amont par ses créateurs au début du XXe siècle, en l’occurrence par la France et la Grande Bretagne, qui avaient alors redessiné la carte du Moyen Orient d’une telle sorte qu’il ne puisse y avoir un Etat arabe susceptible de mettre un jour en danger l’existence de l’entité sioniste. Pour empêcher l’émergence d’un éventuel Etat arabe fort, il a suffi d’appliquer le principe diviser pour régner en juxtaposant et en agrégeant sur les mêmes territoires, de populations d’origine ethnique et religieux différente. Par exemple, la mosaïque ethnique et religieuse de l’Irak a beaucoup aidé les Occidentaux et Israël à dominer et à occuper ce pays en faisant jouer les Kurdes au Nord et les chiites au Sud contre le régime irakien de Saddam Hussein qui est sunnite. Quand les Américains ont occupé l’Irak en 2003, ils ont procédé à la division de l’Irak sur la base ethnique et religieuse de ses populations. Quand on dit que les frontières actuelles des Etats arabes au Moyen Orient ne sont pas naturelles, cela signifie qu’elles n’ont pas existé par la volonté de leurs habitants mais par les arrières pensées colonialistes et impérialistes des puissances européennes qui dominaient alors la région. Ce sont les divisions politiques engendrées par la nature et les formes des frontières des Etats arabes du Moyen Orient qui expliquent pourquoi l’Etat hébreu a pu survivre dans un tel environnement hostile depuis 60 ans. D’ailleurs, il suffit d’observer que dès l’apparition d’un homme charismatique ou d’un régime nationaliste soucieux d’indépendance nationale, les puissances occidentales intervenaient pour éliminer l’homme et son régime. Quand Nasser a voulu nationaliser le canal de Suez, l’Angleterre, la France et Israël n’ont pas hésité un seul instant à lui déclarer la guerre. C’est la France qui aidé Israël à se doter de l’arme nucléaire mais quand l’Irak de Saddam Hussein a voulu s’équiper en centrales nucléaires construites avec l’aide de la France, l’Etat hébreu a détruit les centrales nucléaires d’Osirak. Pressentant le danger que représentait le régime de Saddam Hussein pour les intérêts occidentaux et israéliens au Moyen Orient, les Etats-Unis ont poussé le dirigeant irakien à la faute en lui miroitant qu’il pouvait envahir le Koweït. Après une propagande internationale orchestrée sur l’armée irakienne présentée comme « la quatrième armée du monde », les Etats-Unis ont formée une coalition internationale pour affaiblir l’armée irakienne et pour faciliter l’intervention des pays occidentaux dans les affaires intérieures de ce pays. L’invasion de l’Irak en 2003 est le dernier acte d’une stratégie américano européo sioniste mise en place bien avant la première guerre du Golfe en 1991. L’effondrement de l’Union soviétique finit par mettre en coupe réglée tous les Etats arabes qui se sont montrés prêts à toutes les formes de concession pour faciliter la pax americana dans la région du Moyen Orient. C’est dans ce contexte que les accords d’Oslo ont été conclus entre l’OLP et Israël prévoyant la création d’un futur Etat palestinien dans une période de 5 ans. LES FORCES CENTRIPETES Ce sont donc les divisions des Etats arabes du Moyen Orient héritées de l’époque coloniale d’une part et des aléas des alliances dans la vie internationale d’autre part qui ont aidé jusqu’ici l’Etat d’Israël à préserver son existence depuis soixante ans. Aujourd’hui, les conditions ont radicalement changé et c’est une nouvelle carte politique du Moyen Orient qui est en train de se redessiner avec l’émergence de nouvelles forces politiques affirmant le principe de résistance à l’Etat d’Israël. Ces nouvelles forces proclament haut et fort leur hostilité à l’Etat sioniste et elles ne sont plus enclines comme par le passé au compromis et aux tergiversations. Leurs principes sont les luttes et les résistances sous toutes leurs formes jusqu’à la réalisation de leurs objectifs. Ces nouvelles forces émergent comme des mouvements de résistance à l’hégémonie israélienne et face à un Etat qui a bafoué toutes les lois internationales et qui se comporte en toute impunité. Le Hezbollah libanais a commencé comme un mouvement libanais de résistance à l’occupation israélienne du Liban en 1982. Le Hamas est une autre force de résistance à l’occupation israélienne. Ces deux mouvements de résistance à Israël sont inspirés par la révolution iranienne de 1979. D’ailleurs, les Occidentaux ne se sont guère trompés d’ennemi quand ils ont armé Saddam Hussein durant sa guerre de huit ans contre l’Iran. Le nucléaire iranien ne date pas d’aujourd’hui mais de l’époque où les Occidentaux avaient leur homme de paille, le Shah d’Iran. Si ces mêmes Occidentaux et Israël cherchent à priver l’Iran de l’énergie nucléaire, c’est parce l’Iran a changé de camp et il fait partie aujourd’hui de « l’axe du mal » des Etats-unis. Sans préjuger du contenu de leurs projets d’avenir, les nouvelles forces qui sont en cours d’émergence sur la scène du Moyen Orient, ce sont des mouvements de résistance hostiles à l’existence d’une entité sioniste dans la région. Les anciennes forces qui cherchent à perpétuer le statu quo et à conserver leurs privilèges, ce sont les régimes arabes actuels qui ne veulent pas mourir de leur mort naturelle et qui luttent bec et ongle pour retarder l’heure fatidique même par une alliance avec l’Etat d’Israël. La guerre actuelle dans la bande de Gaza illustre parfaitement les luttes entre les anciennes et les nouvelles forces sociales au Moyen Orient. Qui aurait pu penser il y a quelques années que l’Egypte, l’Arabie Saoudite les deux plus grands pays musulmans du Moyen Orient s’allier avec l’Etat sioniste pour lutter contre les deux mouvements islamiques de résistance, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Mais au point où l’on se trouve aujourd’hui, il est trop tard pour inverser le cours de l’histoire, car les choses travaillent actuellement en faveur des mouvements de résistance contre les anciennes forces déclinantes du Moyen Orient, celles qui s’allient avec Israël pour briser la résistance militaire du Hamas. La guerre actuelle de Gaza va encore radicaliser un peu plus les mouvements de résistance et exacerber davantage les sentiments de haine et de colère envers l’Occident et sa créature, l’Etat d’Israël. Les mouvements islamiques radicaux vont se multiplier et se renforcer au fur et à mesure que la colère de la rue arabe monte. Un scénario de remake de la Révolution iranienne dans les Etats arabes dits modérés n’est pas à exclure et elle n’est pas une simple hypothèse d’école mais une possibilité bien réelle. Dans ce cas de figure, l’Etat d’Israël, s’il existait encore, aurait à faire face non pas à deux mouvements de résistance, le Hamas et le Hezbollah mais à une multitude de régimes hostiles qui l’entourent. L’Etat hébreu va se trouver alors encerclé par plusieurs ennemis qui cherchent à le rayer de la carte politique du Moyen Orient. Quand le président iranien Ahmadinejad prédit la disparition prochaine de l’Etat hébreu, il est difficile de savoir s’il fonde ses prévisions sur la portée de ses missiles balistiques ou s’il mise sur l’émergence dans la région du Moyen Orient des régimes islamiques radicaux hostiles comme le sien à l’existence de l’Etat d’Israël.
  14. rare de voir une telle unanimité ; changer rien surtout vous etes sur la bonne voie. Comme quoi certain sujet peuvent permettre le consensus. =)
  15. T 800 as tu des infos sur les besoins de l'anp si ce modèle est retenue (je n'ai pas suivi l'affaire) ^-^
  16. à mon sens, au vu de la vision que l'on peut avoir surtout envisualisant les chaînes satellitaires, car j'en profite pour informer nos chèrs amis airdefenseurs de regarder les chaînes arabes ; croyez-moi pas de tentative d'intoxication rien que du réel, les enfants en bas âges morts plombés pas des balles. Pour ceux ayant une famille ; des enfants. Imaginez un peu l'idée de perdre tous les membres de votre famille mutilié de la pire des manière en remettant tous cela dans un contexte aussi pénible que la vie dans une ville assiégé depuis pls années. Que feriez-vous? Le hamas défend une cause juste, la survie d'un tel régime composé de criminels tels que la compose votre classe politique et votre pseudo armée n'est pas garantie. ........ Dans ces circonstances vous ne pouvez qu'entretenir la haîne voir la décupler, aucun des objectifs de w bush et d'israel ne sera remplis. cette pseudo armée devrait plutot s'efforcer de combattre contre les hommes du hamas; les combats sont rudes ?! Après pour les analyses de certaines je les trouve totalement déplacé au vu des circonstances.
  17. aucune, enfin soyons plus précis. Disons rien de sérieux, et j'en veux pour preuve en lisant vos remarques précédentes toutes aussi connes les une que les autres. .............De rien. et j'ai pas dis que je sortai de la mélee
  18. Merci pour ces précisions je suis convaincu que tous les membres en prendront note. Pour revenir a un point que tu avais evoqué concernant le darfour, tu sais rien ne t'empeche d'ouvrir un topic à ce sujet. Je te ferai l'honneur de ma présence en distillant de deux trois remarques hautes en couleur si ca te tente. O0
  19. Bonjour toi, si c'est toi sur la photo je te trouve intéressante ......Enfin sur la forme.
  20. cette opération ne leur fera pas oublié la fessé que leur a mis nasrallah. Quelle bandes de vers de terre, en pensant que la force leur permettra d'arriver a quoi que ce soit contre des musulmans. une opération terrestre nivelera de differentiel entre les beligérants. Il est fort probable que les pertes israeliennes soit conséquentes meme si je ne m'attends pas à une résistance farouche de la part du hamas ; Cela n'etant pas pu à un manque de courage, mais du aux circonstances. Quoi qu'il en soit ce petit jeu mené par les israeliens se retournera contre eux tot ou tard. Continuez jouer avec le feu, tuez, tps que vous le pouvez.......
  21. Ce qui ce passe actuellement en palestine m'indigne, tous ces morts ; femmes, enfants..... Si l'objectif d'israel est de reduire la fréquence des lancements de roquête et d'obus ; je pense que cela est largement réalisation à court terme. Maintenant, au vu des circonstances, si il pense briser un mouvement de libération je pense que c'est irrealisable, malgré les moyens déployés et la violence qui sera déchaîné je ne pense pas qu'il soit possible de mettre un terme à un mouvement qui n'a que pour unique objectif de vivre libre. Israel utilise ses dernières cartouches à mon avis, ce pays n'a pas d'issu s'il s'acharne à vouloir utiliser la force contre un peuple qui est prêt à se battre pour recouvrer sa liberté.
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