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MoX

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Messages posté(e)s par MoX

  1. par contre, la masse critique n’étant pas ma spé. Est-il possible, d'un point de vue théorique, que la fusion du combustible aboutisse à la masse critique?

    Si je me souvient bien, quand il y a fusion, toute l’énergie sert à la fonte du combustible. Et non pas à la désintégration et rayonnement alpha, bêta et gamma. Le rayonnement recommence quand la mole de matière est passé de l'état solide à liquide.

    Mmm, je peux donner ma petite opinion basé sur mon cursus d'ingé matériaux (oui oui, un jour je me présenterais ^^) et sur du bons sens :

    -La fusion conduit à un abaissement de la densité, ce qui serait contraire à la concentration nécessaire de la matière fissile pour obtenir l'explosion thermonucléaire.

    -La fusion du combustible endommage généralement son enceinte de confinement, libérant donc "plus d'espace" pour la même quantité de matière fissile, et là aussi cela ne va pas dans le sens de l'explosion.

    -Je n'ai par contre aucune idée sur l'influence de la température et de la structure sur la neutronique (déroulement de la réaction).Là il y a peut-être un danger (?) Et quid d'un mélange de fluides combu fondu + eau supercritique ?

    -Enfin, le bon sens nous dis que si du simple combustible nucléaire pouvait constituer une bombe, alors il y aura depuis longtemps des puissances nucléaires un peu partout.

    Ce n'est pas si simple, il faut non-seulement concentrer (enrichir) en produit fissible, mais il faut en plus pouvoir contracter cette masse fissible d'une certaine manière (ceinture d'explosif) dans un certain timing pour produire l'explosion. Je n'en sais pas plus, si ce n'est que c'est assez technique&pointu.

  2. La com des pros comme des antis est bien sûr à prendre avec des pincettes, comme toujours.

    +1, on peut constater que la situation est très sérieuse et préoccupante, au vu du choc reçu, des mesures prises (évac...) et des moyens déployés, mais pour tirer des conclusions sur la dangerosité il faudrait avoir des mesures !

  3. http://www.atom-moc.pref.fukushima.jp/dynamic/C0014-PC.html

    Les échelles sont en NANO-gray, soit RIEN DU TOUT !!!

    Donc à moins que je ne rate une info importante écrite en Japonais, je n'y vois rien d'inquiétant.

    Pour les unités, ça balance entre " la détection " et "l'exploitation en biologie".

    Je m'explique.

    Le becquerel, c'est le nombre de désintégration par seconde.

    C'est facile à mesurer, et on peut donc savoir si il y a beaucoup de substance radioactive ou non dans l'objet à analyser.

    Mais cela ne renseigne pas sur l'énergie dégagée par cet objet.

    En effet, les rayonnements alpha / beta / gamma sont différents.

    Avoir  x becquerel en pur alpha ca peut être de la rigolade, quand 1/100ème de x en pur gamma cela peut représenter un risque sérieux.

    Pour mieux comprendre cela, il y a donc le Gray, qui correspond à l'énergie reçu par 1kg de matière lors d'une exposition à l'objet.

    Oui mais, 1kg de matière, pour déterminer les éventuels dégats biologique, ce n'est pas précis.

    Pour cela, il y a donc le Sievert, qui pondère l'énergie reçu "théorique" (le Gray) en un équivalent "dose" permettant une meilleur compréhension des effets sur l'organisme.

    Ensuite, même le Sievert reste vague parfois.

    Si vous prenez 10 Sv d'exposition sur l'ongle de votre 4ème orteil gauche, c'est la mort de votre orteil/pied, mais pas du bonhomme.

    5 Sv en exposition globale ça suffirait par contre pour vous tuer.

    Voila pour quelques éléments qui vous épargneront les visites wikipédia.

  4. Four workers were injured after the earthquake and TEPCO confirmed that one employee has been exposed to radiation exceeding 100mSv (106.3mSv), he has been sent to hospital for diagnosis.

    Copied from: Radiation Readings “Higher Than Normal” at Fukushima Daiichi Nuclear Plant, Japan | The Global Herald http://theglobalherald.com/radiation-readings-higher-than-normal-at-fukushima-daiichi-nuclear-plant-japan/13349/#ixzz1GTL1KPTN

    (Removal of this notice constitutes a Copyright infringement)

    http://theglobalherald.com/radiation-readings-higher-than-normal-at-fukushima-daiichi-nuclear-plant-japan/13349/

    C'est grosso-modo 1/50eme de ce qu'on pris les premiers intervenant à Tchernobyl. Ça commence à faire beaucoup.

    Il n'y a pas d'indication sur le lieu d'exposition, ni sur la durée.

    Si c'est en 20min dans le bâtiment réacteur, ca peut se comprendre.

    Si c'est en 5 min à l'extérieur, ça fout les boules  :-[

  5. Ce qui m'agace le plus, c'est que l'on a très, très peu d'informations chiffrées sur le niveau actuel de radiation sur site.

    Les chiffres d'hier était de quelques mSv par heure maximum  (unité de dose "absorbée", c-à-d l'énergie reçu sous forme de radiation (Gray) pondérée par certains facteurs pour mieux modéliser les réponses de l'organisme), voir des µSv en ville.

    A titre d'indication, Tchernobyl c'était quelques Sievert/Heure sur site (!!!).

    Par rapport aux (peu de) chiffres connus sur le cas Japonais, c'est pour le moment plusieurs milliers de fois inférieur à Tchernobyl.

    Il nous faut des valeurs ! Pas pour faire de l'exploitation ultra-fine (y'a des radiologues / cancérologues ici ? ;) ) mais surtout pour avoir un ordre de grandeur.

    Car dire "y'a du césium dans l'air" lors dans accident nucléaire ... c'est un peu comme dire "on a trouvé des trace de combustion de kérosène" après un crash aérien.

  6. oui, va falloir nettoyer

    la demi-vie du césium 137 est de 30 ans avec une émission de rayonnement Beta de l'ordre de 0.5120 MeV.

    Image IPB

    Une trentaine d'année je crois, a peu près pareil que le strontium-90.

    Les médias font une fixation sur les centrales nucléaires, mais perso, je me demande, sur les nombreux sites industriels touchés par le séisme&tsunami, combien de millier de mètre cube de produits chimiques ont foutus le camp dans la nature ...  

  7. Salut à tous.

    Non, pour Tchernobyl, il y avait des barres de combustible + du matériel coeur à même le sol / sur les toits dès les premières minutes.

    Ici le réacteur (réaction neutronique) a été coupé dès le début du séisme (barres modératrices).

    Par contre, la décroissance radioactive naturelle des matériaux dans le coeur produit pas mal d'énergie à évacuer, d'où le besoin urgent en refroidissement.

    A Tchernobyl, le problème est la perte totale du confinement (bouclier supérieur) + incendie qui entraine les résidus de combustion & fines particules de combustible à l'extérieur.

    Ici il n'y a pas d'incendie signalé au niveau du coeur (pour le moment :x) donc les rejets potentiels c'est - eau de refroidissement souillée, vapeur souillée, iode & isotopes gazeux radioactifs libéré par perte de confinement. Mais le gros morceau devrait rester solide en l'absence d'incendie ou de fusion.

    On nous annonce un "équivalent dose annuel" par heure.

    Si quelqu'un avait la valeur chiffrée (en mSv/h je suppose ?) ça serait un élément intéressant, car la "dose annuelle" n'est pas la même pour le civil lambda que pour un travailleur de l'industrie nucléaire.

    Tchernobyl, c'était équivalent dose létale en 45-90 minutes (estimé, dépendant de l'endroit).

    Voila pour les quelques réflexions que je peux apporter.

    EDIT : j'ai craqué. premier message... va falloir se présenter ?

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