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Marine nationale ,DCN ,je t'aime moi non plus


Philippe Top-Force
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Dans la série :"je t'aime moi non plus entre la Marine nationale et la DCN ,je vous invite à lire cet article.

Pour mener à bien ses missions, la Royale souhaite que son fournisseur revoit la qualité de ses prestations et réduise le coût de ses fabrications en faisant appel aux compétences de la construction navale civile.

Le vent de la contestation souffle sur l'état-major de la Marine nationale. En cause : le prix et la qualité des prestations de DCN, son fournisseur historique en systèmes navals. Alors que la jeune société publique s'apprête à ouvrir son capital à Thales et affiche de bonnes performances financières, les militaires sont frustrés.

Comme l'explique l'un d'eux, en écho à un rapport interne qui a été remis au nouveau chef d'état-major, l'amiral Alain Oudot de Dainville, « DCN est loin d'atteindre le niveau d'excellence et de maîtrise que sa direction revendique en termes de management de programme, de surveillance de construction et d'intégration de système de combat ».

A l'approche de la présentation du budget 2006 de la Défense, les relations de client à fournisseur se dégradent logiquement. La loi de Finances prévoit notamment la notification aux ex-arsenaux de la première tranche du programme Barracuda (sous-marins nucléaires d'attaque), dont la bonne fin bute sur le volet financier.

:arrow: Le véritable débat porte toutefois sur les navires de surface, alors que le budget 2006 prévoit les études préliminaires du deuxième porte-avions (PA2), dont les marins comparent les 2,2 milliards d'euros de coût prévu aux 650 millions du « Queen-Mary 2 ».

Et alors que, le 4 octobre prochain, doit être notifié à DCN le contrat des 8 premières frégates multimissions (FREMM) pour lesquelles les marins « ne voient pas de signe tangible d'une coopération entre DCN et des chantiers civils de nature à (les) rassurer ».

Des sommes importantes

Les marins estiment que, si DCN dégage des marges confortables, leur capacité à acquérir des navires en souffre. Le texte indique que « la marine doit cesser de consacrer des sommes trop importantes pour construire de façon artisanale des plates-formes de bâtiments trop spécifiques ».

Il poursuit : « Les deux nouveaux bâtiments de projection et de commandement (BPC) doivent servir d'exemple pour les nouvelles méthodes, qui ne peuvent concrètement venir que des chantiers civils compte tenu d'un «gap» désormais trop important avec les bâtiments militaires précédents. » De fait, l'architecture de ces deux unités a été conçue par les Chantiers de l'Atlantique, qui ont en outre construit la moitié avant de la coque de la première d'entre elles, le « Mistral ».

Les marins veulent acquérir des plates-formes de qualité, sur étagères, auprès de chantiers civils, et que DCN se recentre sur les systèmes d'armes à y installer.

« Défauts récurrents »

Selon les militaires, le budget de la marine serait en particulier siphonné par les coûteuses opérations de maintenance en conditions opérationnelles (MCO). Le texte évoque notamment un coût moyen annuel de MCO sur 10 ans de 80 millions d'euros pour le porte-avions « Charles-de-Gaulle », à comparer avec celui d'un pétrolier double coque de 300.000 tonnes, de l'ordre de 1,5 million d'euros.

:arrow: Le texte n'est pas tendre pour l'entretien des frégates anti-aériennes : « Il faut deux jours pour démonter une culasse du moteur du «Cassard», alors que cela prend deux heures sur des navires mieux conçus. »S'agissant des constructions neuves, le document évoque des « défauts récurrents et un retard technologique constaté par rapport aux navires civils ». Les deux nouveaux BPC répondent au contraire aux nouvelles normes militaires du Bureau Veritas (BV mili) que la Marine nationale impose à ses fournisseurs depuis 1998 « de façon à corriger les défauts récurrents et à rattraper l'important retard technologique constaté par rapport aux navires civils ». La réception en cours du « Mistral » n'en a pas moins contribué à faire sortir les militaires de leur réserve.

:arrow: Le rapport de la Rue Royale dénonce les six mois de retards pris sur le « Mistral » à cause de « trop nombreuses reprises nécessaires sur la partie arrière du navire » et du fait de « difficultés dans l'intégration du système de combat ».

:arrow: Soit, précisément, les deux responsabilités qui incombent à DCN sur ce navire. Le rapport enfonce le clou : « La construction à Saint-Nazaire des deux navires aurait permis d'économiser 40 millions d'euros sur le programme BPC. »

Ces constats font suite, aux yeux des marins, à une trop longue série de défauts qui les ont notamment amenés à « renforcer les structures et reprendre la stabilité de toutes les frégates de type «De Grasse», «Georges-Leygues» et «Cassard», construites selon les standards DGA/DCN ».

Pire, de telles reprises devraient d'ores et déjà être envisagées sur le porte-avions « Charles-de-Gaulle » et sur les frégates « Lafayette ».

Le pire moment

Cette mise en cause ne pouvait tomber à pire moment pour les ex-arsenaux engagés avec Thales dans la discussion des termes de leur mariage programmé. Les responsables de DCN assurent n'avoir pas eu accès au document qui met leur entreprise en cause. Ils se consoleront des espoirs que suscite pour les marins la « révolution culturelle » qu'ils s'ingénient à mettre en oeuvre dans les ex- arsenaux. Et retiendront surtout les encouragements que leur a encore prodigués Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, vendredi dernier à Toulon.

oops :oops:

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  • 2 weeks later...

Fichtre! Si le rapport est exact on ne peut qu'être étonné et scandalisé! tout cet argent partit en fumée... La marine a raison de s'élever contre! mais tort de s'élever si tardivement! C'est vraiment comme si la DCN avait le monopole et agissait en conséquence comme ils sont surs d'avoir le marché: comment ça? il l'ont?!? :?

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L'amiral Sautter dit sa « grande fierté » de prendre le commandement d'un outil de combat d'un « bon niveau mondial » même s'il y a encore des « difficultés d'entretien ». « La disponibilité des bâtiments a progressé.

Mais nous ne sommes pas encore au bout du tunnel. »

:arrow: Le message adressé à DCN est donc clair. Aux yeux de l'amiral Sautter, le fait de faire appel à des prestataires civils, comme Piriou à Concarneau, relève d'une « saine concurrence ».

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