Alexis Posté(e) le 2 janvier 2006 Share Posté(e) le 2 janvier 2006 Disons que le deal des Russes avec le gaz est le suivant: :arrow: "On te vend du gaz à prix réduits, et en échange tu donne ton allégeance au Kremlin, sinon on te coupe les robinets, ou on fait exploser les prix et on te met sur la paille". La Russie acceptait jusqu'ici de faire payer à l'Ukraine 50 $ le millier de m3 de gaz au lieu de 220 $ au cours mondial, soit une subvention annuelle de plus de 4 milliards de $ compte tenu d'une consommation ukrainienne de 25 milliards de m3. Supprimer une subvention à un Etat étranger est un droit absolu. C'est ce que fait n'importe quel pays envers un gouvernement dont la tête ne lui revient pas (ce qu'on appelle des "sanctions"). La Russie a d'autre part annoncé être prête à payer au cours international le transit par le territoire ukrainien du gaz qu'elle vend en Europe centrale et de l'ouest. J'imagine que ce prix est bien inférieur à la subvention de 4 milliards de $, d'où les récriminations ukrainiennes. Les Etats occidentaux pourraient se substituer à la Russie pour donner une subvention de 4 milliards de $ par an à l'Ukraine. S'ils n'y sont pas prêts, démonstration aura été faite aux Ukrainiens qu'en s'alignant sur Washington (et Bruxelles) plutôt que sur Moscou, ils ont fait un mauvais choix et ont échangé la proie (le soutien réel d'un pays proche) pour l'ombre (le soutien inexistant d'un pays lointain). C'est certainement ce sur quoi compte Moscou ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) le 3 janvier 2006 Share Posté(e) le 3 janvier 2006 D'accord avec Alexis. J'ajouterai que pour Moscou, c'est une question de prestige. Les révolutions orange, des tulipes et de la rose ont écorné son statut dans son pré-carré. En plus, tout cela ressemble à une contagion démocratique qui lui a déjà arrâché sont rang de superpuissance et ses satellites est-européens il y a 15 ans. Beaucoup au Kremlin perçoivent l'extension de la sphère démocratique comme une invasion occidentale de la sphère d'influence soviétique. Comme autant de coups de béliers qui fissurent le glacis défensif russe. Mais cet évènement, la crise du gaz, n'est pas isolé de nombreuses autres manoeuvres de la part de la diplomatie russe. En Asie centrale, les É-U se sont fait virés sans manières d'Ouzbékistan. La Russie à resseré ses liens avec Pékin dans cette même région alors qu'il n'y a que 2 ans elle s'accomodait encore d'un certain partage de son influence avec les USA. En même temps, Moscou soutien Téhéran contre l'ouest, alors même que l'enjeu est terrible : l'arme atomique! Que je saches, l'Iran est dans la périphérie immédiate de la Russie pas dans celle des USA ni de l'Europe. En tout état de cause, les USA sont sans doute été trop gourmands aux yeux du Kremlin, ou alors ce régime considère que des institutions libérales sont une menace à sa sécurité. En somme, on se serait rapproché de l'ancienne vision bipolaire. On verra bien comment évoluera la "démocratie russe" mais ça me semble être un bon baromètre pour savoir si oui ou non la Russie va jouer contre l'occident à l'avenir et choisir la Chine. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FULCRUM Posté(e) le 4 janvier 2006 Share Posté(e) le 4 janvier 2006 Apparament le probleme vient de se reglé: http://www.latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/OFRBS-GAZ-RUSSIE-UKRAINE-20060104TXT*-La-Russie-et-l-Ukraine-reglent-leur-differend-sur-le-gaz?OpenDocument tant mieux car c'est avant tout le peuple Ukrainien qui aurait soufert :( Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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