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Messages posté(e)s par fjojo032
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Je précise que je tiens ce discours depuis longtemps, et non pas car je l'aurai sucé de mon pouce, mais car les syndicats militaires sont dans le même étage que moi. Il n'y aura pas de F35 supplémentaire, et les écolos bloquent les achats style patriot, hélico lourds, etc....
Alors oui, moi aussi j'aimerai que la liste dont on avait déjà parlé se réalisé, mais cela ne sera pas le cas, et personne ne peut dire ce qu'il se passera après 2024.
La réalité est que la ministre a les poings liés par la coalition avec écolo, qui a accepté l'augmentation de budget de 1 milliards début d'années, uniquement car on leur a vendu ca, comme un update logistique de l'armée et non pas pour des achats qui posent à chaque fois problème dans leur mentalité de m**de.
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Le 23/05/2022 à 22:02, wielingen1991 a dit :
Un rapport du ministère de la défense néerlandais annonce une modification de la conceptions des futures frégates ASWF, elles seront plus grandes (que le projet actuel) de manière à pouvoir répondre à toutes les nouvelles exigences et à être évolutive dans le temps, bref, on revient au modèle de 2019 (mis à jour) avec de l'espace prévu pour des VLS supplémentaires, une baie centrale plus grande (avec ouverture de 14 mètres) pour embarquer des drones de surface, etc... Par contre, comme le budget belge pour les frégates n’évoluera pas lui, je ne sais pas comment ils vont faire puisqu'on était déjà pas certain qu'ils arrivent à financer le modèle prévu actuellement !!!
Deux hypothèses:
- L'augmentation du budget de la défense permet à la Belgique de s'aligner sur le modèle néerlandais.
- Modification par le constructeur des modèles belges, avec des réductions par rapport au modèle précité, je pense que le cout d'une telle opération ne doit pas être exorbitant, tant les différences ne sont pas non plus colossales.
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La guerre en Ukraine à travers les yeux d'un chef de char russe: “Nous sommes attaqués depuis trois heures, ils nous b***”
Comment un chef de char russe de 24 ans vit-il la guerre en Ukraine? Un journal ukrainien a réalisé un reportage sur la base d’images que le jeune lieutenant russe Yuri Shalaev a lui-même réalisées avec son smartphone. Le documentaire donne un aperçu rare de l’armée russe.
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Armée belge
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il y a 34 minutes, LYS 40 a dit :Ecolo et Groen s'en tiennent à l'accord de février 2022 donc 10 milliards supplémentaires pour la Défense. Ils ne souhaitent pas une effort supplémentaire. Donc les projections d'investissement pour 2030 restent d'actualité. C'est déjà pas trop mal.
Oui c'est juste, mais la liste précitée sur le fil composante air, contient des contrats non encore financé ou en attente de finalisation, sans effort supplémentaire de budget, certaines choses ne seront juste pas réalisable. Sans compter que les écolos s’opposent clairement à des achats "sensibles", armement des drones, missiles patriotes, hélico lourds, 3ieme patrouilleur etc... En période de crise économique et de la population sous pression, écolo n'acceptera jamais ces achats à 2 ans des élections (pour les contrats devant être signés avant ), sans compter que les élections de 2024 seront probablement les plus difficiles depuis des décennies, il est donc difficile de ce projeter après cette date surtout que rien ne garanti que le prochain gouvernement tiendra effectivement ce même cap.
Après, il est également bon de préciser, que certains contrats se feront sans aucun doute, je pense aux hélico H145 ou aux avions pour nos FS par exemple et que la ministre actuelle de la défense, est très clairement et de loin la meilleure ministre de la défense depuis la guerre froide..
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Vivement le retour des navy Days! C’est toujours une très chouette ambiance là bas…
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il y a 33 minutes, metkow a dit :
c'est l'une des raisons pour lesquelles je doute que les chiffres avancée pour les morts russes soient aussi élévés qu'on l'estime. On se base beaucoup sur les pertes en véhicules pour faire une extrapolation des pertes humaines, mais ce calcul s'avére souvent faux.
Oui enfin, j’ai eu accès à quelques Vidéos non censurées qu’on peut trouver sur le net, je peux t’assurer que des corps il y en a et parfois les images sont à la limite du supportable :/
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Armée belge
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Carte intéressante de l'Europe de l'Est d’où l'on peut voir les différents déploiement de l'armée belge, très active depuis le début de l'invasion russe...
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Armée belge
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Et donc, comme je l'avais prévu, les écolos bloquent l'accord gouvernemental sur la hausse du budget de la défense..
Il se dit également en coulisse, que notre brave partie gauchiste à souhait, s'oppose à l'achat d'hélicoptères lourds ou encore de système DCA...
CitationCe refus a été exprimé par le coprésident d’Écolo, Jean-Marc Nollet, et par la présidente démissionnaire de Groen, Meyrem Almaci, dans des interviews séparées publiées par les journaux La Libre Belgique et De Tijd.
“Cette demande de surinvestissement est incompréhensible autant qu’inacceptable. Les finances belges ne sont pas capables d’absorber de telles dépenses sans mettre en danger les politiques sociales et environnementales existantes et celles nécessaires pour faire face à la crise. Vu les besoins, c’est indécent d’imaginer mobiliser autant d’argent pour la Défense”, a affirmé M. Nollet.
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Armée belge
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il y a 58 minutes, Clairon a dit :Les Pastèques belges, toujours les mêmes, on ferrait mieux d'avoir les Groen Allemands, bons va-t-en-guerre ...
Bon, il faut dire que les écolos belges viennent de se faire retourner le fion sans vaseline avec la prolongation des centrales nucléaires grâce à Tonton Vlad, qui au passage a également rendu leur projet de transition énergétique via le gaz (Russe) totalement impayable ...
Clairon
Et la réalité des choses reviennent également sur la table! Cela parle de taxer les chèques repas, d'augmenter la tva de 21 à 22%, l'essence à 2 euros et en même temps d'acheter des chinooks, considérant déjà que le belge lambda déteste investir dans l'armée, mais à 2 ans des élections, c'est clairement un risque que le gouvernement ne va pas prendre...
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Armée belge
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On apprend aujourd'hui, que le premier ministre De Croo a annoncé vouloir "revoir" la trajectoire définie par le plan Star de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.
A savoir que plus aucun effort budgétaire supplémentaire ne serait accordé à la défense jusqu'en 2024. S'en suivrait ensuite une augmentation du PIB jusqu'à 2% sur 13 ans jusqu'en 2035, du moins si les futurs gouvernement suivent.
Les nouveaux contrats de la défense belge ne font pas unanimité au sein du gouvernement, Ecolo/Groen, un des parties au pouvoir s'y oppose farouchement.
Citation- La ministre de la Défense a fait une proposition, mais se heurte aux réticences de la famille écologiste.
"Les besoins sociaux et les besoins d'investissement rendent très difficile d'aller plus loin que ce que l'on a déjà décidé, à savoir une augmentation substantielle du budget Défense, avait d'ailleurs confié le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet le 6 mai dernier dans les colonnes de L'Écho. Je n'accepterai pas que l'on mette le frein sur la transition pour acheter des armes, des drones ou des avions."
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Il y a 17 heures, LYS 40 a dit :
On attends avec impatience le renouvellement de la vision stratégique, de ce qui filtre pour l'air force. Les éléments se retrouvent dans différents budgets, les hélicoptères de transport se retrouve dans le budget composante terre, les SAR budget composante air, drones budget renseignements, avions STOL budget composante terre/FS
- un troisième système skygardian donc un total de 6 drones.. contrat en 2024.
- 14 à 15 LUH probablement des H145M, contrat en 2023
- quelques hélicoptères lourds pour transporter une compagnie donc 4 à 6 machines, CH47 et coopération NL et GE. Contrat en 2024.
- Les bimoteurs STOL, 4 voir 5 pour les forces spéciales. Contrat en 2023
- un important budget pour la défense anti-aérienne avec des missiles patriot ou autres, renaissance d'une des escadrilles Nike? et des missiles plus courtes portées mais vers 2027 pour service 2030
- 4 hélicoptères SAR, les NH 90 full équipé combat naval anti sous marin et anti surface. Contrat en 2023
- consolidation du contrat F35 avec updates, munitions etc et possibilité de travailler avec des drones, vision post 2030.
Sans oublier le remplacement des Marchetti d'entrainement au vol, contrat 2022 ? Ce trouve dans le premier plan d'investissement.
Petit oubli,
-un second équivalent MRTT donc sur papier donc commande d'un second appareil au nom de la Belgique qui le finance.
- Moyen de protections actives et passives pour les A400M
- un budget prévu en 2029 pour des avions de transport plus léger, combien?
Bref, cela tient la route
Oui et bien je demande à voir, surtout que notre cher et aimé premier ministre a annoncé pas plus tard que ce matin vouloir revoir la vision stratégique de la ministre de la défense, pour la relancer vers 2024...
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En gros comme prévu, de la poudre aux yeux et des effets d'annonces, je suis totalement d'accord avec wielingen, quant à dire que la marine a obtenu ce qu'elle voulait depuis Flahaut, je ne vois pas en quoi, c'est clairement la moins équipée des composantes..
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N'est ce pas un modèle similaire à celui abandonné des USA?
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Armée belge
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Il y a 23 heures, wielingen1991 a dit :Ce qui est déja le cas depuis longtemps, au niveau marine nous sommes totalement subordonnés aux pays bas...
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Après le Royaume Uni, l'Espagne ou la Belgique, c'est au tour de la France de (re)connaitre une forte tension séparatiste dans une de ces régions...
CitationEmmanuel Macron brise le tabou de l’autonomie de la Corse
Gérald Darmanin l’a annoncé dans un entretien à paraître ce mercredi, dans Corse-Matin: «Nous, nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie. Voilà, le mot est dit. Après la question est de savoir ce qu’est cette autonomie. Il faut qu’on en discute.»
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Comme d'autres pays européen, l'Espagne annonce une augmentation de 7.2 milliards d'euros pour sa défense, et décide de le porter à 2.0% du PIB pour une date encore indéfinie. https://www.infodefensa.com/texto-diario/mostrar/3494007/sanchez-promete-elevar-inversion-defensa-hasta-24000-millones-ante-amenaza-rusia
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Information à confirmer mais l’armée ukrainienne affirme avoir coulé la corvette russe vasily bykov, une des plus moderne de la flotte russe..
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il y a 5 minutes, pascal a dit :
Pourrions nous afficher le calme des vieilles troupes je vous prie et éviter de partir dans tous les sens ?
Surtout que c'est l'effet recherché par ce bon vieux Vlad..
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il y a 2 minutes, judi a dit :
Cela, c'est un claim ukrainien. Donc à prendre avec de grosses pincettes. Ils ont aussi, pour l'exemple, claim 706 APC. On est en droit d'en douter. Les chiffres seront visibles dans les mois et années suivant le conflit avec des estimations de plus en plus précises au fil du temps. Donc il vaut mieux prendre les claim ukrainiens (comme russes) avec mesure. Surtout qu'ils peuvent n'avoir aucun impact sur le conflit dans sa globalité.
C'est en effet exactement comme toutes les guerres modernes, ou l'information devient cruciale pour la propagande. Selon les ukrainiens, ils ont tué 258 000 russes, selon les russes, ils ont eux comme pertes, 2 chevilles foulées, 3 migraines et une varicelle...
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
il y a 2 minutes, bubzy a dit :Faut pas se fier aux chiffres de cette façon là en comparant un pour un.
La Russie est quasiment autonome sur le plan de l'alimentation et de l'énergie. Elle dispose de beaucoup de matières premières sur son sol.
Les différents embargos qu'elle a subi font que désormais, elle a une solution de rechange au Swift qui fonctionne déjà, et 90% des paiements par carte bancaire se font avec un système national qui ne dépend plus des systèmes et réseaux étrangers.
Ça ne peut pas se comparer avec d'autres pays. Les flux financiers sont une chose, les flux physiques une autre.
Sa capacité à commercer avec l'étranger sera impacté, mais elle continuera à recevoir un afflux de devises étrangères via le gaz notamment.
Il suffit de comparer les capacités de l'armée espagnole et celle de la Russie pour voir que la comparaison ne tient pas niveau économique, et que le PIB à valeur constante n'est pas un indicateur fiable.
La comparaison n'a pas lieu d'être l'Espagne ne dépense même pas 1% de son PIB en matière de défense, ou son armée s'inscrit dans le cadre d'une alliance, sans compter la différence de population entre les deux..
En outre l'économie russe est en réalité en très mauvaise état, et la dépendance envers la Chine s'accroit d'année en année, ce qui est très loin d’être une bonne nouvelle pour la Russie. En outre, avoir une économie étroitement lié à l’exportation énergique, n'est pas une économie saine à long terme..
Il est clair que les sanctions ne régleront pas tout loin de la, mais de la à dire qu'elle n'auront aucun impact et que l'économie russe va continuer son petit bout de chemin sans aucune répercussion, c'est faux.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/RU/situation-economique-et-financiere-de-la-russie-mai-2018
CitationSelon les chiffres de la Banque mondiale, la moyenne annuelle du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Russie était de + 2,7 % pour les quatre années de 2011 à 2014. Elle est tombée à une moyenne annuelle de + 0,7 % pour la période 2015 à 2018. Puis elle est remontée à + 2 % en 2019, mais elle a connu une décroissance de moins 3 % en 2020. Cela signifie qu'après 2014, pour les six années de 2015 à 2020, la moyenne annuelle de la croissance du PIB s'est limitée à + 0, 3 %[3].
Ces chiffres montrent assez clairement une tendance générale d'affaiblissement de l'économie russe. Après une période relativement favorable au début des années 2000, la Russie a connu un ralentissement sensible de sa croissance économique après 2014. Or 2014 est l'année au cours de laquelle la Russie a annexé la Crimée et a décidé d'organiser un soutien aux séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine. Il s'en est suivi une série de sanctions économiques décidées par l'Union européenne et les Etats-Unis. Et au même moment, les cours du prix du pétrole ont commencé à chuter.
Cette évolution s'est concrétisée par un appauvrissement de la population russe. La Banque mondiale indique que, à prix courant, le PIB par habitant qui avait connu un sommet en 2013 avec 15.190 dollars, est tombé à 9.210 dollars en 2017, pour remonter légèrement à 10.690 dollars en 2020. Cela signifie que le PIB par habitant de 2017 est tombé à 60 % de celui de 2013. Et en 2020, il n'est remonté qu'à 70 % de celui de 2013.
Depuis plusieurs années, la popularité de Vladimir Poutine diminue suite à la constante érosion du pouvoir d'achat de la population russe, déjà victime d'une très impopulaire réforme des retraites, entrée en vigueur en 2019 (passage du début de l'âge de la retraite de 55 à 60 ans pour les femmes et de 60 à 65 ans pour les hommes)[4]. De nouvelles sanctions essentiellement économiques, annoncées par les Européens et les Américains, suite à la tension actuelle aux portes de l'Ukraine, risquent d'accroître un peu plus les difficultés au sein de la population russe.
L'interdépendance entre la Russie et l'Union européenne
Etant géographiquement assez proches, la Russie et les pays de l'Union européenne ont d'importantes relations commerciales, mais elles sont fort différentes lorsqu'on les compare.
Les exportations de la Russie destinées à l'Union européenne représentaient 52 % du total des exportations russes en 2014, pour diminuer à 41 % en 2020. Et les importations de la Russie provenant de l'Union européenne représentaient 43 % du total des importations russes en 2013, pour tomber à 36 % en 2020[5]. Mais dans l'ensemble des exportations de l'Union européenne, celles dirigées vers la Russie sont passées de 9 % en 2013 à 5,7 % en 2019.
La Russie est beaucoup plus dépendante de l'Union européenne que l'inverse. Dans la relation bilatérale Russie-Union européenne, celle de la Russie est beaucoup plus fragile et c'est elle qui a le plus à perdre lors de tensions internationales qui amèneraient à de nouvelles sanctions économiques à son encontre.
Bien qu'on assiste à un certain rapprochement entre la Chine et la Russie depuis quelques années, leurs échanges commerciaux ne pourraient pas compenser entièrement la diminution des échanges avec les Européens. Par ailleurs, Vladimir Poutine redoute de se retrouver dans une situation de domination économique de la Chine sur la Russie[6].
Le gaz et le pétrole sont à la fois un atout et une faiblesse pour la Russie
Le point le plus délicat pour les pays de l'Union européenne est leur dépendance concernant le gaz russe qui représentait 47 % du gaz importé par l'UE en 2021[7]. Les autres principaux fournisseurs de l'UE étaient la Norvège (20 %), l'Algérie (12 %), les Etats-Unis (6%) et le Qatar (4 %). Ce sont les pays situés le plus à l'est de l'Europe qui sont les plus dépendants de la Russie comme la Lettonie (100 %), la Finlande (98 %) ou l'Allemagne (66 %). Au plus les pays sont à l'ouest, au moins ils dépendent du gaz russe, comme la France (20 %)[8].
La provenance exacte du gaz consommé en Belgique est très difficile à évaluer. Selon le Service public fédéral belge Economie, la part du gaz naturel consommé en Belgique provenant de Russie ne s'élevait en 2019 qu'à 3 % du total du gaz importé[9]. Mais le SPF Economie explique que du gaz russe doit vraisemblablement se trouver dans une partie de l'importation de gaz importé depuis les Pays-Bas (42 % des importations de gaz de la Belgique) ou du Royaume-Uni (6 %), sans que l'on connaissance exactement leur provenance réelle. En revanche, ce qui est certain, ce sont les provenances prouvées du gaz importé et réellement produit en Norvège (37 %) et au Qatar (9 %). La seule chose qui est donc certaine, c'est la provenance réelle de ce total, soit 46 % du gaz consommé en Belgique.
En formulant quelques hypothèses, on peut sans doute essayer d'évaluer une estimation du total du gaz russe arrivant en Belgique. Il nous semble plausible qu'entre environ 65 % à 75 % des importations des Pays-Bas et du Royaume-Uni (42 % + 6 %, donc 48 %) proviennent réellement de ces pays. En supposant que le reste vienne de Russie, on en déduit que la part de gaz russe arrivant indirectement en Belgique via les Pays-Bas et le Royaume-Uni s'élèverait à un niveau situé entre environ 12 % à 17 % de la consommation totale de la Belgique. Cela signifierait alors qu'avec les 3 % de gaz directement importés par la Russie identifiés comme tels par le SPF Finance, on devrait arriver à un total de 15 % à 20 % de gaz russe dans le total de gaz consommé en Belgique en 2019. Ces chiffres paraissent plausibles comparés aux 20 % de gaz russe dans le total des importations de gaz de la France.
Une diminution, voire un arrêt total, des livraisons de gaz russe serait fort dommageable pour de nombreux pays européens, mais des alternatives certes plus coûteuses existent néanmoins. Sachant que les exportations gazières de la Russie vers l'Europe représentent à elles seules 15 % du PIB russe, un tel scénario serait encore plus problématique pour l'économie russe. Pour Francis Perrin, chercheur à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris), et spécialiste des questions énergétiques, "la dépendance de la Russie par rapport au marché européen est plus importante que la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe"[10].
L'hypothèse d'un arrêt de livraison du gaz russe est bien prise en compte par les responsables de l'Union européenne qui cherchent à diversifier leurs sources d'approvisionnement, surtout depuis les menaces de la Russie face à l'Ukraine. Le 15 février 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l'exécutif européen avait entrepris des discussions avec de grands exportateurs de gaz naturel liquéfié, comme les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte[11].
Dans l'éventail des sanctions envisagées par l'Union européenne figure l'exclusion de la Russie du système de paiements internationaux SWIFT[12], mais également la non ouverture du gazoduc Nord Stream 2 qui devrait prochainement acheminer une quantité très importante du gaz russe sous la mer Baltique vers plusieurs pays européens[13]. Des débats à ce propos ont lieu au sein de la nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne, qui semble davantage encline à utiliser cette arme contre la Russie que la précédente coalition dirigée par Angela Merkel[14]. Cette non-ouverture de Nord Stream 2 pénaliserait fortement la Russie. Si le gaz est pour la Russie un très grand avantage, il peut aussi être une source de faiblesse si ses clients européens décidaient de ne plus l'acheter.
Par ailleurs l'économie russe est très fragile parce que ses exportations sont peu diversifiées. Elle est fortement dépendante de l'exportation des hydrocarbures (gaz et produits pétroliers) qui représentaient en valeur 49,6 % du total des exportations russes en 2020, contre 62,1 % en 2019[15].
Les hydrocarbures représentent un atout pour la Russie, mais il s'agit aussi d'une certaine faiblesse parce que leur prix est très variable et très peu prévisible. Le prix du baril de pétrole (Brent) était très élevé entre 2011 et 2014 : entre 100 et 110 euros. Mais il a chuté à 50 euros en 2015. De 2015 à 2020, le prix du baril a été en moyenne de 54 euros chaque année. Ce n'est qu'en 2021 qu'il est remonté, pour atteindre 70 euros[16]. Il a tendance à remonter actuellement, mais rien ne permet d'affirmer qu'il restera stable ces prochaines années. Il s'agit dès lors d'un vrai sujet de préoccupation pour les autorités russes. Et à plus long terme les politiques de lutte contre le réchauffement climatique pousseront les clients actuels de la Russie à restreindre d'année en année leur consommation et donc leurs achats d'hydrocarbures russes.
L'économie peut être une arme de confrontation ou un outil de coopération
La Russie est beaucoup moins puissante, tant au plan militaire qu'un niveau économique, que ne le laisse supposer la posture de Vladimir Poutine depuis les intimidations de l'automne 2021 autour de l'Ukraine. Pourtant elle a des atouts qu'elle pourrait utiliser afin d'améliorer sa propre sécurité en coopérant avec son voisinage proche.
L'Histoire en Europe montre qu'on peut utiliser l'économie comme un outil de confrontation, notamment par des menaces et des chantages portant sur des sanctions. Mais cette voie est dangereuse et source de dégradation des relations internationales, qui peut déboucher sur des conflits.
Inversement, d'autres exemples, également dans l'Histoire de l'Europe, ont montré que l'économie a pu servir comme outil de coopération, débouchant sur l'amélioration de la sécurité en Europe.
Un exemple majeur réside incontestablement dans la mise en place des institutions européennes. La principale motivation des "pères fondateurs" de ces institutions était de créer une coopération économique, rassemblant les anciens ennemis après la deuxième guerre mondiale, afin de créer une interdépendance qui empêcherait tout conflit entre eux. C'est ainsi que la France, l'Allemagne, l'Italie et les pays du Benelux furent les six premiers pays qui créèrent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), la première institution supranationale européenne. Par la suite, ces mêmes pays signèrent le Traité de Rome le 25 mars 1957 créant la Communauté économique européenne (CEE). La CEE devint l'Union européenne le 1er novembre 1993, qui compte aujourd'hui 27 Etats, suite à plusieurs élargissements.
En 1967, la "doctrine Harmel" fut adoptée par l'Alliance atlantique. Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, fut chargé par les pays de l'OTAN de lui présenter une nouvelle stratégie combinant de façon équilibrée les deux concepts de "défense" et de "détente". Le but était de créer un climat de confiance au sein de l'Europe, face à l'URSS et au Pacte de Varsovie, par un dialogue basé sur le respect des intérêts de chacun et sur la recherche d'une meilleure sécurité[17].
Avec cette doctrine, Pierre Harmel a voulu contribuer à imprimer une nouvelle direction à l'OTAN : passer d'un rôle militaire et défensif, à un rôle politique et coopératif[18]. Il proposa de sortir de la logique du monde bipolaire, afin de favoriser la détente. On estime que cette doctrine fut le point de départ d'un nouveau climat aboutissant à l'Ostpolitik de Willy Brandt à partir de 1969, à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à partir de 1973, à la signature des accords d'Helsinki en 1975, et plus tard, en 1989, au concept de "maison commune européenne" de Mikhail Gorbatchev[19].
L'Ostpolitik a été l'oeuvre du social-démocrate allemand Willy Brandt devenu chancelier entre 1969 et 1974, après avoir été bourgmestre de Berlin entre 1957 et 1966. Il considérait que l'avènement de la paix en Europe serait facilité par la multiplication des relations économiques, scientifiques et culturelles entre les pays de l'Est et de l'Ouest en Europe. C'est lui qui fut le premier à engager son pays, l'Allemagne de l'Ouest (RFA), à signer une série d'accords de coopération d'abord avec l'Allemagne de l'Est (RDA), puis avec l'URSS et les autres pays de l'Europe de l'Est. Par la suite, de nombreux accords de coopération furent signés entre la plupart des pays de l'Ouest avec ceux de l'Est[20].
La "Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)" débuta en 1973 et se transforma ensuite en institution permanente. C'est en son sein que furent signés par tous les pays situés en Europe (dont l'URSS, y compris ses républiques d'Asie), ainsi que les Etats-Unis et le Canada, les Accords d'Helsinki en 1975 qui définirent les règles de la nouvelle architecture de sécurité en Europe. Ce cadre contenait trois "corbeilles" : la première sur la sécurité européenne, la deuxième sur la coopération économique, et la troisième sur le respect des droits de l'homme.
La nécessité du dialogue et de la coopération
Les chiffres et indicateurs concernant l'économie russe montrent qu'elle est relativement en situation de faiblesse notamment après 2014, conséquence des sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, après l'annexion de la Crimée par la Russie et son soutien aux séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.
Ces chiffres montrent également l'interdépendance des relations commerciales entre la Russie et l'Union européenne. Les Européens pourraient avoir certains problèmes importants d'approvisionnement, notamment concernant le gaz, si les échanges commerciaux avec la Russie devaient s'effondrer ou fortement ralentir, mais ce serait encore plus catastrophique pour l'économie russe.
Dans ce contexte, et face aux menaces de sanctions des pays occidentaux, dont celles de l'Union européenne, il paraît peu logique pour un dirigeant comme Vladimir Poutine de persister dans une attitude perçue comme belliqueuse et dangereuse par les Occidentaux. L'intérêt de la Russie, tant au plan économique qu'au niveau de sa propre sécurité, est bien de retrouver un climat plus calme et de privilégier le dialogue et la coopération.
Bernard Adam, Directeur du Groupe de recherche et d'information
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Niveau terminal portuaire pour le gaz, il existe le port belge de Zeebrugges, situé à un jet de pierre de la frontière allemande...
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il y a 6 minutes, MeFi_Toi(dina) a dit :
La Russie est un pays producteur de pétrole, s il y a requisition le pétrole est "gratuit" après pour le budget il y a sans doute moins d aide scoliale et autre dépense que les pays européens où la Russie peut bloquer les finances pour les donner à l armée le temps de la guerre.
S il y a un declanchement de guerre avec la Russie par l OTAN ou la France et qu il faut des fonds financiers, je pense que certains ministères verront leur aide financière réduite au minimum pour le temps du conflit pour le donner à l armée.
Certes, mais aucune de ces actions ne se fait sans conséquence et sans répercussion dures dans l'économie du pays, le tout pour une guerre aux résultats incertains, la survie de la Russie en tant qu'état ou au niveau économique, n'était aucunement menacé le 24 février 2022 et avoir de tels répercutions pour au final, du vent, c'est très cher payé...
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L'économie Russe, c'est une économie à peine plus élevée que l’économie espagnole, australienne ou le Benelux, alors même qu'elle possède une population bien plus élevée... La question est, combien de temps une telle économie sous lourde sanction peut soutenir l'effort de guerre d'une telle opération, sachant déjà ce que coute par jour l'opération française au Mali. Cette même économie sera mise sous pression dans les jours qui arrivent par des sanctions de plus en plus nombreuses. Je ne doute pas des capacités de Poutine de museler son peuple, mais les entreprises russes et sa population risquent de commencer à faire gentiment la gueule.
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L’Allemagne, l'Italie, la France et l'Espagne procèdent à l'achat de 60 drone Euromale.. Dans les faits, 12 drones iront dans l'inventaire de l'armée de l'air espagnole..
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Armée belge
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Posté(e)
Tant que nous aurons les verts au pouvoir, rien ne changera! Ces gens la sont la peste!