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Pakal

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Messages posté(e)s par Pakal

  1. Il est intéressant de noter qu'une des caractéristiques de l'Eurofighter mise en avant c'est sa capacité (théorique) à tirer des Taurus , ce que le F35 ne fera jamais.  

  2. Les deux mon Capitaine.  Je dirai perte de capacités de développement qui les rendent moins crédibles pour participer au SCAF, mais pour que ces capacités de développement perdurent il leur faut un minimum de commandes que l'étude PWC a chiffré à  100/125 EF Tranche 5 à produire (dont 60 à l'export hors Allemagne/Espagne)

    C'est aussi lié aux retards du Scaf qui crée de facto un nouveau besoin pour adresser la période 2030/2040, besoin qu'Airbus ne veut pas laisser combler par LM et son allié local Rheinmetall

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  3. il y a une heure, jean-françois a dit :

    Pour les drones Aarok, on n'est pas près de les voir arriver sur le t errain.

    Entre la création du design final, la création de la chaine de fabrication et la mise en place de la chaine d'approvisionnement, il y en a facilement pour un an voir deux.

    Otez moi d'un doute, il n'a pas (encore) fait son premier vol non?  Sans même parler de l'intégration (réel) d'armement et d'une liaison satellite digne de ce nom..

  4. Il y a 10 heures, Teenytoon a dit :

    Ça se passe pas trop mal depuis l’explosion d’un réservoir GPL de première génération qui a coupé en deux un pompier en France. À la suite de ça, les soupapes de décharge sont devenus obligatoire ce qu’elle n’était pas avant. Et le GPL est relativement peu répandu dans le parc automobile français.€ 

    Pour l'instant mais les ventes montent en flèche ces derniers temps car Renault et surtout Dacia font un carton avec leurs modèles GPL.  il est vrai que quand je fais le plein pour 36€ avec mon Dacia Jogger ça fait des émules...

  5. Ci dessous un article sur cette tragédie que j'avais publié sur un blog il y a qq mois et que je vous soumets pour commentaires :

     

    Le Rwanda est un petit pays enclavé au centre de l’Afrique.  Avant la colonisation il était structuré entre une race de seigneurs (les Tutsis) qui dominait une race d’esclaves (les Hutus) sans se mélanger.  Si l’esclavage fut bien aboli par la colonisation, cette hiérarchie entre Tutsis et Hutus n’a pas été remise en questions par les premiers colonisateurs Allemands, ni par les Belges qui leurs ont succédés lors du dépeçage de l’empire colonial allemand à la fin de la première guerre mondiale. 

    Arrive l’indépendance au début des années soixante et l’instauration de la démocratie a pour effet de donner le pouvoir aux Hutus bien plus nombreux que les Tutsis.  Une partie de ces derniers vont fuir le pays pour l’Ouganda voisine où ils s’entassent dans des camps de réfugiés à proximité de la frontière.  Ces réfugiés vont tenter plusieurs fois de revenir au Rwanda les armes à la main sans succès, sauf dans la région du nord-est qu’ils contrôlent partiellement.  Ces attaques génèrent une instabilité chronique et des représailles de la population Hutu sur les Tutsis restés au Rwanda. 

    La France intervient militairement une première fois en 1990 pour soutenir le Rwanda francophone, lié avec elle par des accords de défense, contre ce qu’elle considère comme une agression extérieure en provenance de l’Ouganda anglophone.  Dans le cadre d’un cessez-le-feu entre rebelles Tutsis et l’armée rwandaise, elle laisse la place en 1993 à 2.500 casques bleus de l’ONU à Kigali et le long de la région du nord est, frontalière avec l’Ouganda.  La présence militaire française est réduite alors à une vingtaine d’instructeurs ou coopérants en soutien de l’armée rwandaise.

    Mais le 6 avril 1994 à 20H27 l’avion du président Rwandais est abattu par un missile sol-air (à priori de fabrication russe de type SA 16), entrainant la mort de celui-ci ainsi que celui du Général en chef de l’armée rwandaise et de 3 français membre de l’équipage.  Cet attentat, toujours pas élucidé à ce jour, est initialement attribué aux rebelles Tutsis car l’armée rwandaise ne possédait pas un tel arsenal anti aérien, contrairement à l’armée ougandaise qui soutenait les Tutsis.  Les rebelles Tutsis avait par ailleurs déjà abattu un hélicoptère avec un missile sol air quelques années auparavant.  Cependant, une autre version contradictoire attribue l’attentat à des extrémistes Hutus en désaccord avec les termes du cessez-le-feu, mais cette version sous-entend l’intervention d’une puissance étrangère, et de mercenaires, pour obtenir et mettre en œuvre cet armement sophistiqué, hypothèse peu vraisemblable.  Il est à noter que les boites noires de l’appareil, si tenté qu’elles aient existées sur ce modèle d’avion d’affaire, n’ont jamais été retrouvées.

    Dans la nuit du 6 au 7 avril, à peine quelques heures après l’annonce de cet attentat, les Hutus arment leur population par le biais de milices locales improvisées.  Celles-ci, galvanisées par des appels aux meurtres « pour se venger » lancés par une radio dite des « Milles Collines», débutent alors un massacre systématique de la population Tutsi et assassinent également au passage plusieurs ministres Hutus modérés.  C’est le début d’un véritable génocide qui ne porte pas encore son nom et qui va faire entre 800.000 et 1 million de victimes en quelques mois, principalement Tutsi mais aussi, il ne faut pas l’oublier, au moins 100.000 Hutus « modérés ». 

    Quelques heures plus tard, dans la journée du 7 avril, les rebelles Tutsis lancent eux une attaque généralisée qui bouscule l’armée Rwandaise sur l’ensemble de la ligne de cessez-le-feu. 

    Ces deux derniers évènements, quasi concomitant avec l’attentat, laissent à penser que, en haut lieu, la planification des massacres d’un côté, et de l’invasion de l’autre, étaient prêts depuis longtemps et que au moins du côté Hutu et probablement également du côté Tutsi, on n’ignorait rien de l’imminence de cet attentat…

    Quelques jours plus tard, français, belges, italiens et canadiens envoient quelques centaines de parachutistes à Kigali pour fermer leurs ambassades et rapatrier le plus rapidement possible leurs seuls ressortissants, sans s’immiscer dans les combats ou les massacres dont ils peuvent être témoins.  450 casques bleus belges sont également rapatriés en abandonnant à leur triste sort les fugitifs qui s’étaient réfugiés dans leurs campements.  La liquidation systématique des Tutsis atteint alors son paroxysme au milieu du mois d’Avril.

    Le 24 avril l’ONU emploie pour la première fois le terme de « génocide » dans ses rapports.  La France ne parlera elle de « génocide » qu’à partir du 16 mai.  Mais plus le temps passe, plus les rebelles Tutsis avancent, et plus ce génocide se précise dans les zones qu’ils ne contrôlent pas. 

    Après plusieurs mois de massacres et devant la passivité de l’ONU, la France intervient de nouveau et envoi le 22 juin 2.500 soldats, ce qui est très limité.  Sa mission officielle, sous mandat de l’ONU, est « humanitaire », mais son autre mission consiste à stopper l’avance des rebelles Tutsis, qu’elle considère toujours comme une agression extérieure en provenance de l’Ouganda anglophone, d’un pays ami, le Rwanda francophone.  Si elle arrive trop tard pour empêcher la chute de Kigali le 4 juillet, elle parvint, non sans quelques combats avec les rebelles, à stabiliser une ligne de front qui partage le Rwanda en deux.  Par contre, l’effet pervers de cette stabilisation de la ligne de front fait qu’elle laisse le champ libre, et surtout du temps supplémentaire, aux génocidaires Hutus pour finaliser leur nettoyage ethnique dans cette partie non contrôlée par les rebelles.  Les quelques soldats français restés en arrière de la ligne de front, sont alors témoins du génocide, mais le pouvoir politique français leur interdit d’ouvrir le feu pour éviter d’être pris dans un engrenage de guerre ethnique et pour ne pas risquer des pertes humaines de soldats français.  L’intervention française permet néanmoins de soigner et de sauver plusieurs milliers de fugitifs.

    A la fin, sous la pression internationale, les soldats français évacuent la ligne de front laissant le champ libre aux rebelles Tutsis pour gouverner le pays, et provoquant l’exode de centaines de milliers d’Hutus, dont les génocidaires, au Zaïre.  Une épidémie de Choléra se déclenche alors parmi ces réfugiés Hutu hébergés dans des camps insalubres de l’Est du Zaïre, rajoutant une dizaine de milliers de mort à la tragédie.

    Depuis le Rwanda est depuis gouverné par la minorité Tutsi qui se garde bien de rétablir la démocratie par peur que les Hutus majoritaires ne reviennent au pouvoir.  La langue française est devenue interdite pour être remplacée par l’anglais et le Rwanda a adhéré au Commonwealth.

    En conclusion, la France a bien été la seule à être intervenue, mais trop tard, avec trop peu de soldats et avec une mission des plus ambigües.  Le tort des politiciens français de l’époque dans cette tragédie (Le Président Mr Mitterrand et son Secrétaire Général Mr Védrine) est, dans un premier temps, de n’avoir pas cru au génocide et, dans un second temps, de n’avoir pas voulu risquer des pertes pour empêcher ce génocide.  S’ils l’avaient fait, oui des centaines de milliers de rwandais seraient encore en vie aujourd’hui, mais probablement au prix de la vie de dizaines voire de centaines de soldats français devant intervenir dans des combats urbains face à une population Hutu fanatisée et des miliciens armés jusqu’aux dents.  Ce reproche peut être également adressé aux 2.500 casques bleus de l’ONU qui étaient sur place au début de cette tragédie et qui sont restés l’arme au pied, ou sont rentrés tranquillement chez eux. 

    Rétrospectivement nous aurions dû, soit intervenir massivement et beaucoup plus tôt pour empêcher le génocide, soit ne pas intervenir du tout.

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