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Xavier

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Messages posté(e)s par Xavier

  1. il y a 56 minutes, g4lly a dit :

    Souvent le souci c'est la topographie.

    Il s'agit en fait de connaître la position exacte dans un référentiel absolu de l'endroit visé.

    Et ce n'est pas si simple qu'il y paraît.

    Pour les ponts quelqu'un est probablement venu faire un relevé topo avant le tir pour vérifier exactement la dérive GPS a cet endroit par exemple, par rapport à la carte.

    C'est une des limitations du sol sol NLOS guidé GPS. On est en positionnement absolu. En air sol avec relèvement depuis l'avion tireurs on a juste besoin d'un positionnement relatif.

    Le référentiel aujourd'hui c'est le satellite et il n'y a pas que le GPS comme référence pour les armées. Cela nécessite des vérifications, mais avec une superposition de données vous trouvez ce qu'il faut. Quand on a vu des véhicules (fixe bien entendu, comme pour le S-300) être pris pour cible par ces roquettes, pas besoin qu'il y ait une reconnaissance préalable pour définir précisément la marge d'erreur. On ne cherche pas le centimètre près un cercle de 10m de diamètre et c'est bon.

    Je pense ici qu'on est avec des roquettes ayant été programmées sur les mêmes coordonnées et que les différents écarts sont justement un écart normal, c'est le degré d'erreur de précision du système et il est très faible.

    On constate quand même qu'il manque de puissance contre de gros ouvrages, il faut y aller avec une quantité importante quand un missile de croisière pourrait (s'il est bien précis!) faire l'affaire. Ces images sont aussi utile en retex de faire valoir aux ukrainiens pour un besoin de l'ATACMS. Je pense de toute façon que ce n'est qu'une question de temps, que l'idée finisse par s'imprégner du cortège politique américain.

    il y a une heure, Métal_Hurlant a dit :

    Un bon coup de main aux ukr :

    "...Aujourd'hui, la défense aérienne russe dans la province occupée #Kherson a abattu son propre hélicoptère d'attaque Ka-52 Alligator (coût de 15 millions de dollars) après avoir attaqué par erreur les positions russes. Source : Commandement Sud de l'UAF..."

     

    Ce n'est pas surprenant en soit quand on connait les limites de communications dans l'armée russe et les tensions qu'il doit y avoir dans la zone. Je ne dis pas que du côté ukrainien c'est mieux.

  2. Il y a 9 heures, BPCs a dit :

    Cet argument fleure bon l'étude de la Rand qui comparait campagne aérienne versus bombardement par des MdC pour conclure que, passés quelques jours, la campagne aérienne était moins coûteuse...

    (Mais qui plombait le bras MdC en nécessitant 2 MdC par cible ... et un arsenal plane au coût de développement pas piqué des vers)

    J'aimerais bien disposer d'une estimation de la densité de cibles en fonction de l'éloignement de la ligne de front de l'adversaire :

    Il ne serait pas surprenant que, comme observé en Ukraine, le Rayon d'action des obus guidés/rocket guidées concentre une très grande proportion des cibles.

    Je ne suis pas convaincu, comme le dit @hadriel qu'il soit cost-effective de recourir à un Jet à 100m€, à l'heure de vol prohibitive pour taper ces cibles somme toute proche, alors que le différentiel de coût avec un obus Excalibur ne fait même pas un ordre de grandeur. (Le prix de l'obus excalibur est plus à 68k$ et sa valeur résiduelle à 50k$)

    En fait, on a adopté une posture de "riches" comme dirait @g4lly  qui est largement basé sur la vision de l'air power US et le dédain pour les "boots on ground".

    Lors d'Iraqi Freedom 2003, l'action de l'unité de MLRS a été tout à fait remarquable et soutenait largement la comparaison avec les PGM largables par les avions.

    Il me semble que l'AdT ne devrait pas manquer le train du retour en grâce de l'artillerie pour promouvoir une solution alternative au tout "air power".

    Et que, dans ce débat, cette solution  pourrait trouver une alliée chez la MN qui pourrait retrouver une capacité de bombardement off-shore trop largement délaissée au profit d'un unique GAN.

    Ce qui aboutirait à un stock commun de munitions, lui aussi générateur d'économies globales.

     

    La différence entre une armée de riche et une armée de pauvre, c'est que l'un compte ses sous, l'autre compte ses morts.

    La Russie si elle avait l'aviation américaine ferait-elle ce qu'elle fait en Ukraine et aurait-elle autant de pertes? Mois j'affirme que non et subir ces pertes n'est pas mettre à l'honneur les troupes au sol.

    Pour l'artillerie de précision face à l'aviation, c'est un faux débat. Car le débat c'est côté aéronef la bombe de précision ou la bombe lisse et du côté de l'artillerie c'est l'obus classique ou l'obus à précision métrique.

    Dans le premier cas on a déjà fait le choix depuis des années, dans l'autre le choix va se poser de plus en plus sérieusement et je ne doute pas qu'en sortant du conflit ukrainien, c'est bien la recherche d'une plus grande efficacité dans la précision de l'artillerie qui l'emportera sur le volume à envoyer en face.

    Après je redis ma dernière phrase d'en haut " l'artillerie de précision répond à un besoin de faire la même chose à proximité du front et en l'absence d'aviation ou pour répondre plus rapidement à certains besoins."

    Maintenant il y a des limites aux effets d'un obus, on va préférer envoyer une bombe de 250 kg sur une cible qu'un obus. Il faut trouver le juste milieu, la bonne complémentarité et le j'estime que le drone y aura également une place d'importance comme vecteur. Pour moi le futur d'une force terrestre qui progresse au sol, c'est l'accompagnement systématique d'un drone armé de missiles AC et capable de désigner une cible pour l'artillerie ou l'aviation. Il faut un drone qui soit "sacrifiable", le drone va devenir de plus en plus l'aéronef de proximité permettant d'éloigner encore plus une aviation classique et finira par remplacer fortement le rôle de l'hélicoptère d'attaque. (ce sera peut-être un modèle standard dans 20 ans, mais on s'y dirige)

     

     

     

  3. il y a 32 minutes, Hirondelle a dit :

    Une idée du prix relatif

    Je commencerai par dire qu'avant toute chose, on cherche à obtenir le prix relatif à l'efficacité.

    Dans l'usage on peut dire que l'obus guidé est à la bombe guidée ce que la roquette guidée est au missile de croisière.

    Pour notre roquette du LRU (celle des américains) on est sur 160 000€. Un obus Excalibur c'est environ 100 000$. La différence n'est pas énorme en soit.

    C'est aussi une question de logistique et de stockage et je pense aussi de plus en plus d'interception.

    Le prix de ces munitions sont coûteuses, c'est aussi pour ces raisons que pour des armées occidentales qui ont déjà largement transformées leur aviation pour l'emploi de bombes guidées qui vont coûter disons 50 000€, ben on continuera de privilégier l'aérien, quitte à utiliser des drones comme porteurs, y compris de missiles type MMP qui ne coûteront pas vraiment plus.

    Si en occident l'artillerie est souvent délaissée, ce n'est pas qu'on est trop con et qu'on a rien compris, c'est qu'on obtient une efficacité très grande par les munitions de précisions larguées par aéronef. L'artillerie de précision répond à un besoin de faire la même chose à proximité du front et en l'absence d'aviation ou pour répondre plus rapidement à certains besoins.

     

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  4. il y a 7 minutes, Ciders a dit :

    militaire : de la base aérienne de Kulbakino (Mykolaiv) à la pile la plus à l'ouest du pont, il faut compter 380 kilomètres à vol d'oiseau

    Depuis les alentours de Zaporija (on entre à moins de 300km)

    il y a 9 minutes, Ciders a dit :

    militaire bis : en admettant que les armes ukrainiennes soient interceptables, il y a une partie du 18è Régiment de missiles sol-air à Kerch (sur S-300PM) et une autre à Feodosia (sur S-400)

    Oui c'est un risque qui impliquerait soit une diversion, soit une saturation

    Mais on peut légitimement avoir plusieurs doutes sur les capacités réelles d'interception et sur la théorie qu'on connait entend depuis des années.

    il y a 14 minutes, Ciders a dit :

    politique : la cible est d'une importance stratégique pour la Russie et plus particulièrement pour celui qui en est à l'origine, Vladimir Poutine. Toute atteinte à ce pont serait extrêmement mal considéré par celui-ci (d'où une possible réaction... disons virulente)

    Parfaitement d'accord. Le pont est extrêmement stratégique mais également très symbolique. C'est ce qui en fait une cible de choix. La destruction de ce pont sans qu'il y ait les ukrainiens en action pour reconquérir la Crimée, cela va t-il pousser la Russie dans une escalade? Mais avec quoi et comment?  C'est continuer à penser que la Russie serait en ce moment à faire une guerre avec "retenue" et sans l'ensemble de ses moyens engagés, c'est penser qu'une mobilisation générale changerait la situation favorablement pour eux. Mais la Russie ne peut pas faire plus, ça ferait une grosse claque pour Poutine, son orgueil en prendrait un coup, on assisterait à des discours et une propagande très apocalyptique , mais la Russie n'ira pas plus loin. Elle fera quoi? Mobiliser des russes qui aujourd'hui sont incités par des grosses sommes d'argent à rejoindre un combat qui va devenir de moins en moins sensé? Mettre ces types avec un fusil et les anciens uniformes à l'arrière de camions pour foncer dans le dispositif ennemi? Il n'y aura pas plus de chars, pas plus d'avions, pas plus d'artillerie,pas plus d'avions qu'il n'y en a aujourd'hui. Ils ne tireront pas plus de missiles non plus. Ce ne serait pas une nouvelle armée russe qui émergerait dans la lignée de ce qu'on connait, ce serait de la chair à canon qu'on lancerait contre des positions défensives et qui amènerait des morts en paquets et qui pourrait retourner violemment la population russe contre cette guerre. Ce n'est pas pour rien si du côté russe on agite le bâton nucléaire, ils n'ont pas autre chose qui est vraiment menaçant.

    il y a 32 minutes, Ciders a dit :

    politique bis : ce même point pourrait susciter une certaine prudence à Washington et à Kiev

    Si on remonte 6 mois en arrière, la prudence américaine c'était de ne rien faire sauf à évacuer Zelensky de Kiev. On donnait des armes "défensives" en petit nombre, on ne voulait surtout pas prendre de risques. Mais je pense que du côté américain, la constatation des limites militaires de la Russie et des possibilités de lui infliger une défaite militaire a changé la donne. On le voit depuis le début, l'armement livré monte en gamme et ils peuvent aussi se déresponsabiliser sur certaines choses en refilant cela à d'autres plus entreprenants, comme les britanniques.

    L'ambition de Kiev est de récupérer tout son territoire et ils réclament ces missiles comme hier ils réclamaient des HIMARS quand les américains disaient non. On connait et on voit depuis le début que la réticence américaine semble un contrefeux adressé aux russes mais qui au final ouvre les vannes et constate que les russes ne font rien car ils n'ont pas les moyens de faire plus. Idem quand les russes menaçaient presque la Finlande et la Suède de rejoindre l'Otan, on connait la suite ou Poutine semble presque faire comme si ça ne changeait rien. Les russes sont dans une limite militaire réelle, ils ne peuvent pas faire contrepoids à l'Otan quand ils sont déjà en déséquilibre en Ukraine. Je ne crois pas les russes suffisamment cons pour utiliser du nucléaire en dernier recours pour se sauver la face d'un échec, ils feront comme du temps de l'URSS en Afghanistan ou des américains au Vietnam, on arrête de s'obstiner dans une guerre perdue et qui ne menace en rien le pays car on est l'agresseur.

    La Russie ne mène pas une nouvelle guerre patriotique pour sa survie, le jusqu'au boutisme n'a pas lieu d'être.

    il y a 49 minutes, Ciders a dit :

    politique ter : et en fait, mieux vaudrait sans doute ne pas le frapper mais laisser croire qu'on va le faire

    Aucun intérêt, il y a 6 mois j'aurai dit que oui dans un aspect de dissuasion, mais aujourd'hui la guerre est ouverte et elle amène à une logique de victoires. Fallait-il que les ukrainiens évitent de couler le navire amiral de la flotte de la mer noire par peur de la réaction russe? Peur de frapper des dépôts de carburant en Russie? Non

    En période de paix on menace, on fait croire, on intimide, on dissuade.

    En temps de guerre on agit et on démontre à l'adversaire qu'il peut perdre plus qu'il ne peut gagner.

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  5. Le HIMARS apporte avant tout de la précision, c'est cela la capacité principale, bien plus forte que la distance.

    Frapper loin est une chose, frapper là ou il faut sans s'y reprendre vingt fois c'est autre chose.

    Que serait le résultat d'un Smerch à 80km contre cette cible traitée par un HIMARS ? Il y a une concentration des impacts même avec des tirs différés de 2 jours qui n'est pas comparable, la distance ne fait pas l'efficacité. Peu importe que ça s'appelle HIMARS ou je ne sais quoi, l'artillerie de précision amène son effet, comme la bombe ou le missile de précision.

    C'est un peu comme comparer le tir en automatique à la hanche (façon Rambo) et un tir au coup par coup en prenant sa visée avec un optique. Les balles iront à la même distance, auront la même dangerosité mais ce n'est pas forcément celui qui va en tirer le plus en automatique à la hanche qui sera plus efficace que le type d'en face tirant au coup par coup derrière son viseur.

    Le HIMARS est un problème pour la Russie pour sa précision avant tout, il en aurait été autrement si cela avait été qu'un simple LRM équivalent au Smerch, comme pouvait l'être le M270 par le passé. Ce sont bien les munitions couplées à ces systèmes ainsi qu'à un renseignement efficace qui amène le danger "nouveau" pour les russes. Ces systèmes pouvant accueillir dans un délai très bref des missiles de plus longue portée qui inquiètent les russes, qu'espèrent les ukrainiens et dont les américains pourraient en fournir un certain nombre, aussi sûrement qu'ils refusaient de livrer de l'armement lourd...

    La photo ci-dessous que tout le monde connait maintenant, au-delà de ce qu'elle montre, donne aussi une information plus globale, l'Ukraine peut du jour au lendemain couper les ponts qui relient Kherson au reste du territoire occupé par les russes et qui sont essentiels pour que les russes ne soient pas isolés de l'autre côté du fleuve. Et il n'aura échappé à personne que les ukrainiens voudraient bien en faire de même avec le pont en Crimée. Les ukrainiens sont de plus en plus proche de parvenir à réaliser la destruction de ce genre de liaisons stratégiques qui seraient problématiques pour les russes en cas de contre-offensive ukrainienne, comme je le pressens en direction de Melitopol avec l'objectif de casser la liaison terrestre avec la Crimée. La destruction des passages vers Kherson isolera la force russe dans cette zone, les ukrainiens n'auront pas à craindre un renforcement russe dans ce coin.

    Je pense qu'on ne tardera pas longtemps avant que les américains livrent des missiles ATACMS aux ukrainiens

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  6. L'Europe finance des projets elle ne fait pas un chèque en blanc avec lequel des pays peuvent faire ce qu'ils veulent, comme s'acheter des armes 

    Est-ce qu'on se pose la question de savoir si l'Europe finance l'achat de Reaper par la France ? Non car ça n'a rien à voir, c'est un choix souverain.

    Mais les personnes qui ont une détestation de l'Europe et des USA on cherche à vouloir trouver dans les choix des autres des prétextes pour descendre le système. On en vient à chaque fois à ne pas comprendre que tous les états restent souverains de leurs choix. Que non, si la Pologne achète des armes à l'étranger ce n'est pas grâce à l'UE et ses subventions pas plus que c'est l'UE qui subventionne l'achat de F35 par la Corée du Sud. On en vient si souvent à s'énerver qu'ils achètent ailleurs (eux pas nous, demain on commande 50 chinooks tout le monde applaudira sans remettre en question l'UE), que certains imaginent que si nous arrêtons de cotiser à l'UE , ben ces pays ne pourraient rien acheter comme si tout leur budget national venait des subventions européennes.

    Mais l'UE reste bien un acteur qui du côté militaire est absente et ou chaque État fait ce qu'il veut, achète des armes à qui il veut.

    Pourquoi donc à chaque fois que ça vend des armes (surtout américaine) on a les mêmes individus qui sont là à en profiter pour étaler leur discours europhobe (et americanophobe) ? Qu'on cherche à remettre en question le fonctionnement des contributions qui sont communes à tous (on paye la même part en fonction de sa richesse nationale)? Pourquoi quand on achète chaque année pour des dizaines de milliards de babioles aux Chinois personnes ne dit qu'il faut revoir les subventions européennes ou que tel ou tel pays est un "traître" ? Et quand Orban va en Russie chercher plus de gaz, ce sont les subventions européennes qui payent aussi?

    Je suis convaincu que si à l'Est ça achèterait beaucoup d'armes aux russes, on verrait très peu de références et de critiques sur l'UE et ses subventions.

    D'ailleurs même pour les armes coréennes le discours est déjà bien différent (moins agressif) que si ça serait des armes américaines.

     

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  7. Les polonais réalisent un énorme effort militaire, il ne faut pas se baser sur ce qu'ils ont pour se demander ce qu'ils vont remplacer.

    Les polonais vont avoir une armée qui va prendre une importance régionale à ne pas négliger, même si ça se fera en plusieurs années. Ce sera un pays pivot dans le plan militaire terrestre sur l'Est de l'Europe.

    Ils pourraient être tenté d'apporter un effort encore plus important à l'Ukraine (même si c'est dans 6 ou 12 mois) d'où le besoin d'enclencher rapidement les commandes.

     

  8. il y a 3 minutes, herciv a dit :

    Ca c'est une évidence. Pas besoin de le dire. Ce qui est plus compliqué à dire c'est quand. Toi tu dirais maintenant ?

    Si il faut le dire car cela marque une seconde rupture capacitaire offensive après celle qui a vu la Russie s'orienter sur le Donbass.

    Je pense qu'ils ont atteint une limite dans le Donbass et qu'ils font face à une ligne défensive ukrainienne difficile pour ne pas dire impossible à franchir avec leurs moyens.

    Qu'on entre effectivement depuis quelques jours dans une nouvelle phase qui sera défensive pour les russes et plus offensive pour les ukrainiens. Les russes comprennent que la situation bascule et risque de basculer sévèrement s'ils persistent dans leur propre usure au Donbass. Ils risquent de perdre beaucoup plus ailleurs qu'ils ne grignotent là-bas. Ils vont donc consolider leurs positions et devoir réduire le danger ukrainien avant qu'il ne se manifeste, forcer les ukrainiens à rester en défense. 

    Mais c'est toute la dynamique russe qui est chancelante. Pour ma part je ne vois aucune issue favorable aux russes en Ukraine peu importe les avis qui pensent que les territoires occupés leur sont acquis définitivement. Ils contrôlent de moins en moins la situation générale sur le terrain, les armes occidentales font leurs effets, même si ce n'est pas en 2 mois, le temps ne joue pas pour le camp russe, pas quand vous avez une situation figée comme ici et qu'un pays est totalement à fond dans la guerre et l'autre qui racle les fonds de tiroirs pour trouver des gens prêts à se battre pour de l'argent.

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  9. il y a 30 minutes, Akhilleus a dit :

    Y'a au moins 10 pages sur le HIMARS, super va changer la guerre

    La guerre est une succession d'éléments qui mis bout à bout amènent ou non la victoire.

    Les HIMARS sont un élément qui change certaines choses, ce n'est pas juste un LRM en plus. C'est l'artillerie de précision presque métrique à longue distance qui apparaît sur le terrain avec également un saut qualitatif via d'autres systèmes d'artillerie occidentau. Cela amène des effets concrets sur le dispositif russe qui doit être revu et qui n'a plus la même assurance sur ses arrières.

    Les ukrainiens (officiels politiques et militaires) trouvent cela formidable, les russes s'en inquiètent et on devrait faire semblant que ça ne change rien? faire semblant que c'est d'un élément sans importance qui ne vaut rien de plus qu'un Smerch où je ne sais quoi?

    Non c'est une chose essentielle sur laquelle il ne faut pas passer car il y a un impact qui implique un tournant, d'autant plus que nous sommes dans un début de processus qui en verra venir de plus en plus. Faut pas se fixer à l'idée que ce n'est pas avec les quelques engins livrés qu'ils vont changer la guerre, c'est de comprendre qu'il va y en avoir d'autres et que les américains peuvent du jour au lendemain amener des missiles ayant une portée de 300km, le personnel et les lanceurs sont déjà sur place.

    Le HIMARS a bien plus d'impact sur la guerre que la conquête d'un village au Donbass pour lequel ça ne dérangerait pas certains d'en parler pendant 10 pages afin qu'ils se rassurent sur le bon déroulement de la guerre...pour les russes.

    Vous vous agacez de voir depuis le début du conflit , les déconvenues des russes et vous cherchez depuis le début à vouloir que tout le monde ici n'en parlent pas et ceux qui refusent de le faire, seront "sanctionnés" pour mauvaise conduite. Le débat d'idées dévient vite biaisé dès lors que certains se sont mis dans la tête que la Russie gagnera et ne peut pas perdre, on finit par s'agacer de ceux qui diront qu'elle peut perdre, s'agacer de tout ce qui ne va pas dans le sens d'une victoire russe. 

    On va s'agacer d'une succession de tweets qui montreront des destructions de véhicules russes, mais dans le même temps qui va sanctionner ceux qui posterons les tweets de destructions de véhicules ukrainiens. On va s'agacer du décompte des pertes russes, mais on va mettre l'accent sur les pertes ukrainiennes qui seraient forcément la preuve que tout va bien pour la Russie, qu'elle gagnera, c'est écrit sur le marbre et si tu n'es pas d'accord ben beaucoup connaissent la suite...

    Le problème il est là, ce n'est pas les contenus et les idées qui sont postés, ni les débats réalisés les uns avec les autres, c'est que certains pensent que tout va bien pour la Russie. Ils pourraient être ensemble à 3 ou 4 pour débattre de comment la Russie gagne et gère à la perfection son offensive, ils seraient rassurés par ce qu'ils veulent voir et entendre.

    Sauf qu'on ne peut nier l'éventualité d'un échec russe. Ce ne sont pas le nombre d'obus tirés qui fait l'assurance de la victoire, ce n'est pas la petite progression dans le Donbass qui est la preuve qu'à la fin, la Russie va gagner et garder tout cela. C'est peut-être difficilement concevable pour certains que de voir la situation devenir très favorable aux ukrainiens et d'imaginer que la Russie puisse perdre, mais quand on voit que sur le front les russes sont presque immobilisés et sans grande supériorité (peu importe le nombre d'obus tirés), ben l'arrivée d'une artillerie de précision de plus en plus nombreuse en face, c'est un élément d'importance qui peut amener à une supériorité ukrainienne.

    Bien entendu on va avoir des personnes qui vont continuer à dire que ce qui compte c'est le nombre de canons, c'est le nombre d'obus tirés (là aussi pour se rassurer des moyens que les russes ont) mais demandez aux ukrainiens (je ne parle pas de tweets) qui découvrent une autre artillerie, plus moderne, plus précise, ce qu'ils veulent pour continuer la guerre? Ils veulent se mettre à jouer au même jeu que les russes avec les mêmes moyens ?

    Non, mais il faudrait alors remettre en question la supériorité russe dans l'artillerie, sa seule supériorité qui aujourd'hui lui permet de tenir ses positions et d'en gratter difficilement d'autres.

     

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  10. il y a une heure, Banzinou a dit :

    C'est pas leur année aux Orlan 10...

     

    Je serai le chef de celui qui tire comme ça sur ce drone , qu'il se prendrait une claque avec comme punition de courir autour du drone, arme au dessus de la tête en répétant "je suis un gogol, je suis un gogol".

    Mais visiblement dans le milieu terroriste, c'est ainsi qu'on démontre son sérieux et sa force.

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  11. Il y a 5 heures, Akhilleus a dit :

    Je mettrais un bémol

    Quid de 2015 alors

    Les sanctions sont déjà la à cause de la prise de la Crimée

    Le conflit dans le Donbass est actif Mais l'armée Ukrainienne non réorganisée est battu 2 fois lourdement et desorganisée par des forces séparatistes appuyées par des forces russes modestes 'même pas le 10e  de ce qui est engagé aujourd'hui

    Pourquoi ne pas poursuivre sur la lancée. Derrière Iliovansk et Debalsteve il n'y a rien a opposer

    D'ailleurs les milieux les plus nationalistes russes ont poussé à cela et criés des cris d'orfraie à l'arrêt des opérations, certains se payant même le luxe de traiter Poutine de traitre .....

    Le conflit gelé convenait semble t il très bien entre 2015 et 2020 au Kremlin

    Et pour le coup après 2015 le rapport de force était nettement en faveur des russes (Armée ukrainienne  non reformée, non réorganisée, non entièrement purgée de même que les SR)

    La Russie n'était pas prête à faire la guerre et s'est justement bien gardé d'être officiellement engagé contre l'Ukraine. Elle ne l'était pas plus prête 1 an après.

    L'épisode de la Crimée était un coup de poker dont il fallait encore conforter sa prise. La Russie n'avait pas un plan global sur l'Ukraine, le Donbass qui a viré dans un conflit armé n'est que le résultat d'une volonté russe de refaire un coup d'état populaire pour restaurer la situation d'avant Maïden. Mais l'Ukraine ne se laissant pas faire, ce conflit est devenu un conflit armé, là aussi non voulu mais entretenu par les russes qui voyaient la situation leur échapper.

    L'armée ukrainienne a été vaincue, oui et non. Les ukrainiens ont été mise en échec dans leur volonté de reprendre le Donbass, mais comme tu le dis, les forces sur place étaient bien plus faibles des deux côtés. Les forces séparatistes aidés par les russes n'avaient tout simplement pas les moyens de pousser très loin, certes l'offensive ukrainienne a été stoppée (dans des batailles qui aujourd'hui semblent presque ridicules), mais il n'y avait aucune lancée.

    On n'improvise pas une guerre et des opérations militaires d'envergures à l'improviste. La Russie n'avait aucun plan pour s'emparer de toute l'Ukraine et les incertitudes sur le devenir de Maïden, sur les réactions internationales a poussé Moscou à se tenir officiellement toujours en dehors du conflit, n'oublions pas non plus le vol civil abattu qui aura son impact.

    On peut dire aussi que la Russie manquait de confiance pour pousser très loin, elle était un pays qui avait beaucoup de réserves sur l'action militaire offensive (l'Afghanistan et la Tchétchénie ont laissé de mauvais souvenirs), beaucoup de monde disaient même d'elle que sa doctrine militaire n'est que défensive, du moins ils voulaient le croire.

    Le tournant a été son engagement en Syrie ou elle semble avoir pris confiance dans l'action militaire offensive. Voyant l'inaction occidentale, voyant qu'elle peut imposer par la force et faire changer la situation pour ses intérêts. Ce n'est pas pour rien que depuis on voit des mercenaires russes faire la guerre un peu partout, l'action militaire offensive officielle ou non est devenue un outil avec lequel Poutine gère ses ambitions ou combat celles des autres.

    C'est en ruminant un peu tous ces événements que Poutine en est venu à envisager l'opération de février. Le conflit gelé du Donbass durant toutes ces années était en vérité un simple blocage de situation d'une Russie n'ayant pas de plan sérieux pour sa "non implication" dans le conflit. Mais la situation ukrainienne tendait à rendre la reprise du Donbass de plus en plus possible avec un rapport de force devenant de plus en plus favorable aux ukrainiens avec des équipements nouveaux contre lesquels les troupes du Donbass étaient aussi préparées que les arméniens face aux azerbaïdjanais.

    Aujourd'hui je dis que la Russie n'était pas prête pour faire la guerre à l'Ukraine de cette façon (avec un soutien occidental qui n'a plus de limites).

     

     

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  12. Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

    J'aurais volontiers donné un "j'aime", un "merci" ou un "upvote" à ce post, par ailleurs fort brillant, notamment cette synthèse : « On voit que le plan initial visait l'Ukraine dans sa globalité dans un scénario se rapprochant de la prise de la Crimée. Ils voulaient surprendre et ne s'attendaient pas à faire la guerre, le terme "d'opération spéciale" est dans le principe assez révélateur du principe et de la conception de ce qu'ils voulaient faire ».

    Mais je dois faire part d'une divergence. Le but de Poutine n'est pas d'annexer l'Ukraine, il est de la finlandiser, une solution qui parait par ailleurs tout à fait raisonnable à quelqu'un comme Kissinger (  https://www.washingtonpost.com/opinions/henry-kissinger-to-settle-the-ukraine-crisis-start-at-the-end/2014/03/05/46dad868-a496-11e3-8466-d34c451760b9_story.html ).

    La dichotomie qui oppose l'indépendance à l'annexion est trop manichéenne. Entre les deux, il y a la notion d'État tampon.

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/etat-tampon/

    Situé entre deux ou plusieurs grandes puissances et soustrait à leur influence afin de les séparer et de réduire ainsi la possibilité de conflits entre elles, l'État tampon doit garder politiquement une distance égale par rapport à chacun de ses voisins.

    L'indépendance de l'Ukraine ne pose pas plus de problèmes à Moscou que celle de la Mongolie - pourvu que Pékin ne stationne pas de troupes ou de missiles en Mongolie.

    L'indépendance de l'Ukraine ne pose pas plus de problèmes à Moscou que n'en pose à Washington celle de Cuba - pourvu que l'URSS ou la Russie n'y stationnent pas de missiles.

    L'indépendance de l'Ukraine ne pose pas plus de problèmes à Moscou que n'en posent à Washington celles du Canada ou du Mexique - pourvu que la Chine n'y stationne pas de troupes ou de missiles.

    C'est un petit peu inévitable en stratégie d'être limité par de "mauvais renseignements". Si la situation stratégique était parfaitement transparente, si c'était un "marché efficient" comme disent les économistes, il n'y aurait jamais de guerre. Le dirigeant du pays le plus fort n'aurait qu'à aller voir le dirigeant du pays le plus faible, lui expliquer : regardez on a fait tous les calculs, à tous les coups c'est nous qui gagnons. Échec et Mat. Et comme l'information serait transparente, les deux dirigeants travailleraient à partir d'exactement les mêmes informations, et le dirigeant du pays le plus faible ferait refaire le calcul par ses propres militaires qui aboutiraient exactement à la même conclusion : "c'est nous les plus faibles". Le dirigeant du pays le plus faible en conclurait que ce n'est pas la peine de faire la guerre et capitulerait sur la base de ce calcul. On fait la guerre parce qu'on ne réussit pas à tout calculer. On ne réussit pas à tout calculer parce qu'on n'a pas toutes les informations. Ce qui ne veut pas dire que si l'on a ignoré délibérément une information qui crevait les yeux, il n'y a pas faute.

    C'est très brillamment résumé, encore une fois, le sens de la formule m'impressionne très fort, et je voudrais préciser que je ne suis pas en désaccord avec cela. Oui, peut-être, avec une assez forte probabilité, la Russie voulait prendre toute l'Ukraine.

    Mais "prendre toute l'Ukraine" n'est pas la même chose que vouloir annexer l'Ukraine.

    Ce que je suppose, c'est que la Russie voulait prendre toute l'Ukraine, ou le plus grand morceau possible de l'Ukraine, pour pouvoir l'échanger contre un règlement définitif du conflit avec les États-Unis d'Amérique, suivant les termes exigés par la Russie en décembre 2021. C'est en tant que monnaie d'échange et non pas en tant que terre à annexer ou coloniser que l'Ukraine intéresse les Russes.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_diplomatique_russo-ukrainienne_de_2021-2022

    La Russie présente le 17 décembre 2021 deux textes nommés « Traité entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité »74 et « Accord sur les mesures pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres de l’OTAN »75 et annonce sa volonté de négocier dès le lendemain soit le 18 décembre76. Ces documents, prêts à être signés contiennent ces exigences :

    1. l'interdiction de tout nouvel élargissement de l'OTAN – aussi bien de l'Ukraine, que de tout autre pays (Finlande, Suède par exemple)78 – et d'empêcher les activités militaires proches de la frontière russe ;
    2. de ne pas déployer de militaires et d’armements supplémentaires dans les pays rejoignant l’OTAN en mai 1997 et avec son « accord » en citant en particulier le 21 janvier 2022, les cas de la Roumanie et de la Bulgarie79 ;
    3. l’interdiction de l’implantation de nouvelles bases américaines sur le sol de l’ex-URSS

     

    Je n'ai jamais évoqué une annexion totale de l'Ukraine, même si dans le camp extrémiste russe on le rêverait.

    Pour moi, les russes ont quand même des désirs territoriaux en Ukraine, la "Novorossia" est selon moi la référence à avoir.

    La prise de Kiev et d'une autre partie du territoire était politique. Renverser le pouvoir et en avoir/placer un qui soit docile pour lui faire accepter une capitulation qui verrait la Novorossia être légitimé comme appartenant à la Russie, qui verrait l'Ukraine accepter une neutralité voir une démilitarisation sur le long terme pour l'éloigner de l'occident. En "échange" les russes se seraient retirés de Kiev et des territoires en dehors de la Novorossia.

    Ainsi la Russie aurait accomplie ses objectifs, celui d'annexions jusqu'aux frontières de la Transnistrie, mis fin au conflit du Donbass, mis fin à l'illégitimité de son occupation de la Crimée (donc aux sanctions), mais aussi aux problèmes d'eaux pour la Crimée, aux tensions de la mer d'Azov, mis un coup d'arrêt à l'occidentalisation de l'Ukraine mais aussi d'une certaine façon mis une distance dans la présence de l'Otan qui depuis 2014 s'active de plus en plus en mer noire et en Ukraine. Tout cela par une opération militaire contestable mais qui se devait être éclair, pas d'une guerre de long terme. L'occident devant se trouver devant un fait accompli qui verrait la Russie imposer ses volontés à défaut d'y être arrivé "pacifiquement".

    Sauf que tout cela ne s'est pas passé ainsi, d'où le fait que je considère les russes comme perdants (je ne dis pas que les ukrainiens sont gagnants). Car même s'ils prennent du terrain par la force à l'Ukraine, ils n'auront pas tous les territoires espérés. L'Ukraine aura toujours accès à la mer, elle continuera de s'occidentaliser en étant pas du tout dans une neutralité vis à vis des intérêts russes, les frontières deviendront des lignes ultra militarisées voir en conflit larvé qui boufferont des moyens considérables. Les zones occupées ne seront pas légitimées et il faudra s'attendre à des actions de résistances permanentes sur la durée.

    Nous ne sommes plus dans le Donbass d'avant février, on n'est pas sur un conflit "intérieur" mais entre deux pays. Avant la Russie se gardait bien d'être officiellement engagée et l'Ukraine se gardait bien d'utiliser la force pour ne pas affronter la Russie. C'est terminé, la retenue n'est plus là, sur le terrain militaire l'Ukraine s'en est tirée mieux que tout le monde l'espérait au point d'être presque dans une certaine parité avec les russes, tant les lignes sont fixes. Peu importe les chiffres sur le papier, la situation militaire est ce qu'elle est sur le terrain. L'Ukraine est d'une certaine façon très combattive et ne se trouve pas militairement en position de faiblesse pour négocier ce que les russes aimeraient. L'issue d'une négociation dans l'état actuel des choses ne va pas régler les "problèmes" russes vis à vis de l'Ukraine et de leurs objectifs qui ne sont pas atteints.

    C'est une guerre qui va durer et qui ne s'arrêtera pas avant l'échec militaire général de l'un ou de l'autre et il faut s'inquiéter de voir les russes dans la situation actuelle qui est plus proche du blocage que d'un conflit ou la dynamique est positive et ne fait guère de doutes. La Russie ne combat pas chez elle, elle ne fait pas sa grande guerre patriotique dans laquelle le jusqu'au boutisme est global. Je vais me répéter, mais la Russie ne voulait pas faire la guerre, elle n'était pas prête pour cela, pas d'une telle guerre qui devient de plus en plus un piège car l'implication occidentale change tout et la pousse à subir une défaite militaire.

    Si l'occident était très timide au début, car ayant surestimé la puissance russe et un possible risque de débordement ou de dérive du conflit, le fait est que l'armée russe a montrée des limites, montre encore que même concentrée au Donbass, ça peine face aux ukrainiens. Cette armée russe montrant ses limites, l'occident y voit le moyen de continuer à l'user pour la mener à la défaite. La machine est lancée, l'occident ne lâchera pas son soutien à l'Ukraine car la défaite militaire russe est très possible et cela participe à réduire la nuisance militaire russe sur de longues années. Ce soutien occidental ne doit pas être pris de haut.

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