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Tyler

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Tout ce qui a été posté par Tyler

  1. Il faudrait aussi compter les gains qui peuvent découler de cette situation de pénurie: - identification plus précise des économies possibles et de leur impact - prise de conscience de la population de l'intérêt réel de réduire leur conso d'energie (ça peut être utile pour faire passer des lois sur l'isolation des logements ou le solaire thermique par exemple) - prise de conscience de l'échelon local de l'importance de la maîtrise des ressources (chauffage urbain, récupération d'énergie, isolation des locaux...) - prise de conscience par les entreprises de leurs failles et force sur les sujet énergétiques... - prise de conscience par l'état du besoin d'avoir une vraie force de frappe de gens formes sur les sujets des économies d'énergie et de leur caractère transverse dans tous les domaines de la société. Si ces quelques points peuvent déboucher dans les 10 ans qui viennent sur de véritables avancées sur les sujets de l'autonomie énergétique et du problème climatique on aura pas forcément perdu au change en se caillant un peu pendant un ou deux hivers. En tout cas s'il faut ça pour se bouger le cul moi je signe tout de suite
  2. J'ai pas de problème avec le fait de renchérir les produits importés fabriqués dans des conditions qu'on accepterait pas sur nos territoires. Et oui, on part sur une baisse du pouvoir d'achat, bienvenu dans le monde d'après. Baisse qui est de toute façon inévitable puisqu'il n'y a pas de ressources pour que toute la planète ai notre niveau de vie. Donc a moins de dire "nous on reste comme ça et les autres n'ont qu'à crever" ça n'est pas vraiment une question de choix. La question est plus: comment on organise ça pour que ça pique le moins possible. Oui ça renchéri les prix des produits importés mais la différence est récupérée par la collectivité donc c'est un jeu a somme nulle mais qui force des changements de comportements individuels et donne des directions d'investissement. Et oui, ça va pas se faire sans heurts, ça va être compliqué de se passer du nouvel iPhone, des vacances au maroc, de refaire notre garde robe tous les étés ou de baisser notre conso de viande, il va y avoir des manifs mais c'est pas comme si les scientifiques nous en parlait depuis 30 ans et que tout le monde s'en tapait... Mais bon, je crois qu'on part un peu en hors sujet. Pour y revenir: le sous investissement dans le nucléaire de ces 30 dernières années sont un symptôme de ce que je viens d'ennoncer, des choix court terme pour l'emploi, le pouvoir d'achat qui étaient les thèmes préférés des électeurs. Heureusement l'écologie remonte dans les préoccupations des nouvelles générations.
  3. C'est toute la question de considérer uniquement l'électricité (qui n'est qu'un vecteur et pas une source) ou l'ensemble de l'énergie "consommée" (j'ai mis "consommée" entre "" parce qu'on ne consomme pas de l'énergie, on la "dégrade" seulement) par le pays. En poussant la logique il faudrait aussi intégrer l'énergie grise importée (fabrication des objets, transport et fin de vie) et dans ce cas on a une part de charbon qui deviens loin d'être négligeable. D'ailleurs parler d'enr sans dire où on construit les générateurs et avec quelle énergie c'est occulter une grosse partie du problème. Faire un panneau solaire en France où en Chine ça n'a pas du tout le même résultat. Les politiques autour des enr n'ont pas pris cette question en compte, conclusion des boîtes comme Saint Gobain qui avait lancée des profs de panneaux solaire ont fini par jeter l'éponge, pas concurrentiel avec du panneau chinois fabriqués au charbon... Avec l'idée d'une taxe carbone aux frontières de l'UE on commence à réfléchir comme il faut, après faut mettre en oeuvre intelligemment. Ce qui est dommage c'est que la motivation derrière ne soit pas une motivation climatique mais principalement de concurrence
  4. Ils vont juste devoir apprendre à ne pas transformer leurs céréales en steack... De toute façon ils vont avoir un vrai problème d'eau pour le maïs, et pas dans 30 ans.
  5. Comme expliqué plus haut c'est pas une question d'étalon énergétique mais de coût marginal. D'ailleurs en attendant les enr et le nucléaire doivent faire des marges très très confortables, ça pourrait être malin de les obliger à les investir dans de nouvelles installations ou financer des dispositifs d'économie d'énergie (taxe exceptionnelle pour, par exemple, financer l'isolation des logements anciens ou le lancement d'écoles spécialisées pour offrir des reconversion pro dans ces domaines aux secteurs qui vont prendre cher)
  6. Sauf que comme on a un problème de prix a la marge ces 7,5% en plus sont très importants pour l'évolution des tarifs de l'électricité
  7. Parisien intéressé par les question de géopolitique, d'énergie et de réchauffement climatique, je suis arrivé sur le forum par les threads sur l'invasion russe qui me semble liée à tous ces domaines. Merci a tous les contributeurs pour leur expertise
  8. En fait en pratique tu met en route tes moyens de production les moins chers puis ceux qui coûtent un peu plus et enfin les plus cher. Du coup si tu avais une possibilité de faire de l'électricité moins cher tu l'aurais lancé avant. Par exemple tu es un producteur avec un champ éolienne et des centrales a gaz. Si le vent se lève et que tu as un surplus a un moment ben tu peux réduire la production de ta centrale gaz, ça te coûte moins cher en tant que producteur mais tu va vendre ton électricité au prix du marché, celui que propose les autres fournisseurs qui eux n'ont pas forcément de champ eolien et qui donc facturent au prix du gaz... Donc en pratique quand des centrales chère sont allumés toute l'électricité est à leur prix. C'est le prix marginal qui s'applique à tout. C'est un poil plus complexe parce qu'il y a les problématique du transport, des pertes, du fait que ta source est fatale ou pilotable, de la prévisibilité et de l'effacement qui entrent en jeu mais grosso modo c'est l'idée. Du coup je me demande bien comment ils comptent "découpler", ça sent le changement de modèle important mine de rien. Ça va faire un beau précédent.
  9. C'est juste une question d'offre et de demande, c'est le cas pour tout en fait. Regarde les maisons, c'est les dernières transactions qui fixent les pris des biens équivalents, peut importe qu'ils aient été construit pour 3 fois moins cher il y a 60 ans.
  10. Toute la question étant "a quelle vitesse on va réussir à construire les nouvelles centrales?" Parce que pour le moment l'EPR c'est pas glorieux. Autre question: a quelle vitesse la population va accepter de réduire sa conso et de changer ses habitudes? Avec un peu de bol le fait de devoir choisir entre faire des travaux d'isolation et avoir des coupures 2h par jour va faire bouger les lignes plus rapidement que l'ensemble des scientifiques de la planète qui alertent depuis 40 ans sur le risque d'extinction massive et de déstabilisation de l'écosystème.
  11. Ou alors on déploie massivement des solutions d'effacement pour être capable de gérer les pics sans faire d'import trop important (ça tombe bien, on a largement équipé la France de linky qui le permettent jusque chez les particuliers), on passe le chauffage de l'eau au solaire de manière bien plus volontaire (ça règle pas le problème en hiver mais ça allège un peu en été tout en ne coutant rien), on isole sérieusement les logements (il y a une loi qui est passée au parlement il y a deux ans je crois pour obliger à le faire en cas de revente d'un bien, elle était bien pensée, elle a été refoulé... Good job) D'un autre côté le mécanisme actuel et les tarifs débiles renflouent EDF qui en avait bien besoin puisqu'ils font beaucoup plus de marges que d'habitude. Par contre il faut s'occuper sérieusement de démanteler tous les faux fournisseurs qui se contentent de revendre l'électricité distribuée à tarif préférentiel sans avoir jamais investi dans la production.
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