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Messages posté(e)s par collectionneur

  1. D'aprés l'auteur, une partie de l'armée étant pro unification ne bougerait pas. Quand a rassembler 50 000 h en - de 12 h en pleine nuit, cela me semble peut vraisenblable -méme Israel aurait des difficultées :lol: - Il est vrai que le scénario de Robinson prévoyant un débarquement de diversion pour attirer les forces hors de la capitale me parait plus sérieux ;) Voici une page sur les para. Chinois :arrow: http://www.sinodefence.com/army/special/airborne.asp 3 divisions de 8 a 10 000 hommes 8)

  2. Concernant la flotte Chinoise, d'aprés "Flottes de Combat 2002', elle totalise 402 832 tonnes au 01/01/02 ce qui fait d'elle en quantité -non encore en qualité- la 4eme du monde derriére la Royal Navy (504 600 t) et devant la flotte Japonaise (307 450 t) 8) Je remet ce lien sur les forces Chinoise en anglais :arrow: http://www.sinodefence.com/ Ce sont des Su 30 équipés pour la lutte anti navires que la Chine recoit actuellement :lol: La Russie lui fournit des SSK Kilo classique ultra silencieux, non des SNA qu'elle construit toute seule avec + ou - de bonheur ;) Ainsi que des missiles anti navires sans équivalent en Occident :? Méme si les 3/4 de son parc de blindé de 3 400 chars est "rustique", elle équipe ses T-59 avec un canon de 105 tirant des obus à uranium appauvri :shock: Et son T-98 semble correct.

  3. Un petit article écrit en 2002 trouvé sur le site de la représentation de Taiwan à Paris 8) :arrow:

    La nouvelle position de Taiwan en matière de défense à une nouvelle époque

    --------------------------------------------------------------------------------

    Auteur : Cheng-yi Lin

    Chercheur

    Institut d’études européennes et américaines

    Academia Sinica

    Taipei, Taiwan

    En mars 2002, la loi de défense nationale et la loi relative à l’organisation du ministère de la Défense nationale sont entrées en vigueur. Ces nouvelles lois ont placé les dispositifs relatifs à l’administration, au commandement et aux acquisitions militaires sous la seule autorité du ministère de la Défense. Un vice-ministre chargé de l’administration militaire et un vice-ministre chargé de la logistique militaire assistent désormais le ministre de la Défense tandis que le chef de l’état-major assure le commandement militaire.

    Le président de la République exerce son autorité en tant que commandant en chef des forces armées par l’intermédiaire du ministre de la Défense nationale qui transmet les ordres au chef de l’état-major conformément à l’article 8. Ces nouvelles lois rendent le ministre de la Défense nationale responsable de la formulation de la stratégie militaire. Le contrôle de base sur les forces armées est passé du quartier général de l’état-major – dirigé par un militaire – au ministère de la Défense nationale, qui est conduit par un civil.

    Plusieurs unités nouvelles ont été créées au sein du ministère de la Défense nationale, notamment le Département de la planification stratégique et le Bureau de l’évaluation globale, qui examinent les besoins stratégiques à long terme de Taiwan. A l’échéance de 2003, la réorganisation du ministère de la Défense nationale devrait être achevée. L’effectif du personnel des forces armées est en cours de réduction tandis que la qualité de la force de frappe est améliorée.

    Taiwan met en place également son « plan de forces d’élite », les forces armées ont été restructurées, les niveaux de commandement ont été simplifiés et modernisés, et les systèmes logistiques ont été améliorés. L’effectif des forces armées de Taiwan qui en 2001 s’élevait globalement à 300 000 hommes, devrait être réduit à 250 000 hommes d’ici à 2005 : 160 000 dans l’Armée de terre, 50 000 dans la Marine, et 40 000 dans l’Armée de l’air.

    Dans la mesure où les forces armées des communistes chinois continuent à entretenir des effectifs et des arsenaux pléthoriques, Taipei s’est efforcé de maintenir une capacité d’autodéfense suffisante en acquérant des équipements militaires plus modernes et en améliorant le niveau de son personnel. Ainsi, la République de Chine a acheté à l’étranger des systèmes d’armement avancés, notamment auprès des Etats-Unis et de la France, la Marine et l’Armée de l’air ayant bénéficié de la majorité des budgets récents d’acquisition d’armement.

    Taiwan est vulnérable aux attaques balistiques de la République populaire de Chine mais n’a déployé que 200 missiles Patriot PAC-II dans la zone urbaine de Taipei, laissant Taichung et Kaohsiung, les deux autres principales villes de l’île, sans défense. D’aucuns proposent que Taiwan développe un missile sol-sol de moyenne portée (1000 km) pour se prémunir de la menace balistique de la Chine; mais si Taiwan possédait des missiles de moyenne portée, Pékin pourrait devenir moins tolérant encore vis-à-vis de l’inclusion de Taiwan dans le bouclier de défense anti-missile mis au point par les Etats-Unis.

    Au-delà du développement d’une stratégie anti-missile active, Taiwan améliore ses capacités de défense en disséminant ses forces militaires, en améliorant son dispositif de commande, contrôle, communication, informatique, renseignement, surveillance et reconnaissance (sigle anglais : C4ISR), en renforçant ses abris aériens, etc.

    Au-delà de la promotion du concept de défense totale, le Président Chen Shui-bian plaide en faveur d’un recours à des combats décisifs en mer, plutôt que d’attendre que les forces communistes ne débarquent sur la côte ouest de Taiwan. Etant donné que Taiwan a abandonné de longue date toute opération militaire offensive contre la Chine, l’objectif est de dissuader dès le départ les forces communistes de recourir à la force contre Taiwan. En cas d’échec de cette dissuasion, les forces de Taiwan engageront le combat contre les forces ennemies dès qu’elles franchiront la ligne de partage des eaux et leur infligeront une défaite dans le détroit de Taiwan, voire sur les plages.

    Tang Yao-ming, qui a assumé dans le passé les fonctions de chef d’état-major et est actuellement ministre de la Défense nationale, a déclaré que ce concept ne constituait en aucun cas une menace de guerre contre la Chine. Même si le concept était susceptible de certaines modifications, il ne fallait pas ignorer les attentes de la population civile et des chefs militaires en faveur d’une stratégie de défense plus active. Ainsi, en 2000 par exemple, les forces armées de Taiwan ont décidé de changer leur priorité stratégique de « défense forte » en « dissuasion efficace ».

    Ces dernières années, Taiwan s’est rapidement adapté à la révolution en matière militaire, particulièrement en ce qui concerne le C4ISR. La guerre informatique permet à Taiwan d’être averti précocement de toute une activité militaire inattendue et de disposer de moyens accrus lui permettant de contrer toute menace de guerre électronique de la Chine. Les forces armées de Taiwan améliorent également leur capacité en matière de virus informatiques par des exercices militaires et ont créé leur première unité de guerre informatique.

    Le Président Chen, inquiet de l’escalade militaire de la Chine, a demandé que la menace communiste soit évaluée afin de préparer les programmes de restructuration à court terme (à échéance de 2005), à moyen terme (à échéance de 2010), et à long terme (à échéance de 2020). Il croit que la « guerre à venir nécessitera le déploiement effectif des moyens des trois armées et l’intégration de l’armement traditionnel et d’armes modernes télécommandées ». Toutefois, le budget militaire de Taiwan a été réduit pour permettre que les enveloppes budgétaires affectées aux programmes sociaux soient augmentées.

    Bien que le Président Chen penche en faveur d’une stratégie de défense nationale pro-active, il encourage aussi des mesures visant à établir un climat de confiance afin d’éliminer tout malentendu ou incompréhension entre les deux rives du détroit de Taiwan. Il a déclaré que les achats militaires n’indiquaient pas que Taiwan aspirait à une course aux armements et que les armes « n’étaient pas les seuls moyens d’assurer la sécurité de Taiwan ».

    Néanmoins, il a également indiqué que les achats d’armement « permettront effectivement de maintenir l’équilibre militaire entre Taiwan et la Chine, de préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan, et d’ouvrir à nouveau les négociations entre Taiwan et la Chine ».

    Taipei apprécie les réassurances particulières sur la paix et la sécurité données par le Président Bush mais comprend clairement que Taiwan doit pourvoir à sa propre défense avant que la moindre aide ne lui parvienne de l’extérieur.

    Last Update: May 2002

  4. Défense tout azimut, comme pour la France avec ses SNLE ;) Pour le Pakistan, avec des alliés comme celui-ci, on n'a pas besion d'ennemis :evil: Qui à crée les Talibans et fait de la prolifération nucléaire à tout vas -Corée du Nord, Iran, Lybie, Arabie Saudite peut-étre :?: - Au fait, le 1er fournisseur d'armes du Pakistan n'est pas les USA ou la France mais la Chine :rolleyes:

  5. Il en parle pourtant :? Les "Patriot" dans le nord de l'ile, les nouvelles forces sur le style des rangers qui se sont crée, les diverses unités disponibles, les hommes-grenouilles,la compagnie aéroporté des services spéciaux, les bases soutérraines.. :arrow: "...Récemment créé, le Commandement de l’Aviation et des Forces Spéciales (Aviation and Special Forces Command, ASFC) a rassemblé sous une seule autorité 3 brigades d’hélicoptères – les 601e, 602e et 603e – avec la 862e brigade de guerre spéciale. Cette 862e brigade constitue l’élite parachutiste de Taiwan et est formée sur le modèle des Rangers de l’US Army...."

  6. 2006 : l’année de tous les dangers pour Taiwan face à la menace d'une invasion éclair chinoise

    Comment la Chine pourrait-elle décider de régler par la force la question de Taiwan ? Le correspondant pour l’Asie du Jane’s Defence Weekly a élaboré un scénario qui tente de répondre à cette question.

    Si la Chine décide un jour d’envahir Taiwan, il est improbable qu’elle le fasse par un assaut amphibie à large échelle comme en Normandie. En réalité, la Chine va plus probablement choisir une stratégie de décapitation visant à court-circuiter les systèmes de commandement et contrôle, anéantir les centres nerveux dans tout le pays et laisser l’adversaire désespérément perdu. Comme le dit le proverbe, « frappe la tête et le corps mourra. » Tout ce dont la Chine a besoin, c’est de prendre le centre du pouvoir, la capitale et ses dirigeants.

    Si la Chine décide d’employer la force pour réunifier le continent avec ce qu’elle nomme une province dissidente, la meilleure opportunité pourrait se situer en 2006. Cela laisserait à la Chine deux ans pour réparer les dégâts avant les Jeux Olympiques d’été de 2008. La plupart des analystes estiment que la puissance militaire de la Chine va dépasser les capacités défensives de Taiwan à partir de 2005. De sorte que 2006, l’Année du Chien, semble clairement l’année de tous les dangers.

    Les responsables du Département de la Défense américain réexaminent actuellement la menace militaire chinoise pesant sur Taiwan. Cette réévaluation a provoqué un énorme changement dans la manière de penser la défense de Taiwan. Traditionnellement, l’île a toujours redouté un assaut amphibie – le scénario normand – et sa stratégie défensive était conçue pour repousser une telle attaque. A présent, avec une stratégie de décapitation potentiellement en préparation, les responsables américains commencent à penser ce qui était jadis impensable : la perte de Taiwan en seulement 7 jours.

    Le scénario de la conquête de Taiwan

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    Le déploiement par la Chine de ses forces spéciales et de ses forces rapidement déployables, conjugué à sa puissance aérienne et des tirs de missiles, représente la formule la plus probable pour une conquête réussie de Taiwan avec un minimum d’efforts et de dégâts. L’acronyme militaire KISS (Keep It Simple, Stupid !) s’applique ici pleinement. Les opérations spéciales, qui mêlent la force à la déception et au flair, offrent à la Chine des rayons lasers plutôt que des marteaux de forgeron pour défaire les forces armées taiwanaises.

    Un assaut aéroporté directement sur Taipeh par le 15e Corps aéroporté chinois (Changchun) et ses 3 divisions (43e, 44e et 45e) formerait le première phase de l’attaque, avec des parachutistes supplémentaires largués à Linkou, Taoyuan et Ilian afin de fixer les 4 divisions taiwanaises de la 6e Armée (Nord). Une division aéroportée chinoise compte 11'000 hommes, avec des chars légers et de l’artillerie autopropulsée. Certains rapports des services de renseignements ont indiqué que la Chine avait été capable, en 1988, de déployer une division aéroportée au Tibet en moins de 48 heures. Aujourd’hui, sa capacité à transporter des troupes s’est largement améliorée. Elle devrait être capable de déployer une quantité double – 22'000 hommes – en deux jours.

    La 6e Armée de Taiwan comprend 7 brigades d’infanterie (106, 116, 118, 152, 153, 176 et 178). Les Dragons des 152 et 153 ainsi que les Tigres de 176 et 178 sont réputés pour être les meilleurs. De même, un assaut direct sur les autres unités de la 6e Armée, soit la 269e brigade motorisée, la 351e brigade mécanisée et la 542e brigade blindée, serait obligatoire pour les forces chinoises.

    L’essentiel des premiers combats se dérouleraient dans le quartier Zhong Zheng de la capitale, qui contient le bâtiment présidentiel, le Ministère de la défense et la chambre législative. Dès que les troupes chinoises toucheraient le sol, elles devraient affronter le Commandement de la police militaire taiwanais (Military Police Command, MPC). Le MPC est responsable de la protection des principaux bâtiments gouvernementaux ainsi que des installations militaires. Son personnel détient toutes les clefs, garde toutes les entrées et est considéré comme sérieux et privé d’humour lorsque l’on s’en approche. Les forces aéroportées chinoises rencontreraient une résistance immédiate de leur part. Les unités régulières de l’armée, toutes basées en-dehors de la capitale, mettraient des heures – voire des jours – à répondre. Il reviendrait au MPC de retenir les Chinois jusqu’à l’arrivée de renforts – ce qui pourrait ne jamais se produire.

    Des forces spéciales prépositionnées, introduites à Taiwan des mois auparavant, assassineraient des dirigeants-clefs et attaqueraient des installations de détection et de communication dans toute l’île quelques heures avant l’attaque principale. Les éléments infiltrés pourraient recevoir des appuis de sympathisants au sein de l’armée et de la police taiwanaises, que l’on considère comme étant pro-Kuomintang à au moins 75%, et donc pro-réunification. Une grande partie d’entre eux pourraient utiliser des taxis pour se déplacer discrètement dans la ville. Les prostituées venant du continent chinois, déjà en abondance à Taiwan, pourraient être recrutées par le renseignement chinois pour faire office de femmes fatales et fournir des renseignements critiques sur l’emplacement des principaux dirigeants politiques et militaires durant la nuit ; la mort est l’aphrodisiaque ultime.

    La deuxième phase débuterait après la prise de l’aéroport de Sungshan par les troupes aéroportées. Avec une piste d’atterrissage sûre, la Chine déploierait des éléments de ses 14 divisions de « réaction rapide » en utilisant des transporteurs de troupes Ilyouchine Il-76, Shaanxi Y-8, Antonov An-26 et Xian Y-7, avec un appui aérien des 1000 bombardiers et chasseurs chinois. Les 10 avions Il-76 de la Chine peuvent chacun transporter 130 soldats, bien que ces limites puissent être dépassées en militarisant des avions appartenant aux courriers commerciaux et aux lignes de passagers. La Chine peut choisir parmi 500 Boeing et Airbus. Certains transporteurs lourds amèneraient des véhicules de combat aéroportés BMD-2 ainsi qu’une gamme de véhicules blindés. Ces éléments déployés par voie aérienne se déploieraient à travers la ville, en sécurisant des ponts et des carrefours-clefs. De plus, la Chine possède 200 hélicoptères de transport capables de déployer des commandos à Taiwan.

    Les Chinois pourraient rencontrer l’opposition venant de la nouvelle force de déploiement rapide taiwanaise. Récemment créé, le Commandement de l’Aviation et des Forces Spéciales (Aviation and Special Forces Command, ASFC) a rassemblé sous une seule autorité 3 brigades d’hélicoptères – les 601e, 602e et 603e – avec la 862e brigade de guerre spéciale. Cette 862e brigade constitue l’élite parachutiste de Taiwan et est formée sur le modèle des Rangers de l’US Army. Les brigades d’hélicoptères sont une combinaison d’hélicoptères de transport CH-47SD Chinook, d’hélicoptères d’attaque AH-1W SuperCobra, d’hélicoptères d’observation armés OH-58D Kiowa Warrior et d’hélicoptères de transport UH-1H Huey.

    Taiwan possède également certaines unités de commandos plus petites et dignes d’attention. Deux d’entre elles appartiennent au corps des Marines : la patrouille de reconnaissance amphibie et la compagnie de services spéciaux. L’armée en possède également deux : le 101e bataillon de reconnaissance amphibie, ou les « hommes-grenouilles de l’armée », et la compagnie aéroportée de services spéciaux. Cette dernière est une nouvelle unité constituée sur le modèle de la Force Delta américaine, recrute à partir de la 862e brigade et remplit des missions de contre-terrorisme ou d’autres missions spéciales. Savoir si ces forces pourraient ou voudraient être engagées à temps dans la zone du conflit est une autre question.

    A la différence des forces spéciales et des fusiliers marins, il est improbable que le reste des brigades d’infanterie taiwanaises dispersées à travers l’île [dont la surface atteint 32'260 km2, note du traducteur] ne puissent faire grand chose. Les forces armées taiwanaises comptent bon nombre de soldats léthargiques et inefficaces qui n’attendent que la fin de leur service obligatoire long de 20 mois pour retourner vers leurs petites amies et leurs emplois. On appelle souvent la jeunesse taiwanaise, y compris ses jeunes soldats, la « génération des fraises » parce qu’elle est adoucie et gâtée par le haut niveau de vie. Les responsables militaires américains en visite à Taiwan se plaignent fréquemment du fait que les écoles militaires de base sont trop relâchées. L’armée semble davantage redouter la colère des parents des conscrits qu’une invasion chinoise, affirment les soldats US en visite. Un député politiquement correct s’est récemment plaint auprès d’Asia Times Online que « Taiwan doit faire quelque chose contre la violence à l’armée ». Le correspondant lui a rappelé que « l’armée est une institution violente », mais la conversation a cessé, et la leçon s’est perdue.

    Les forces armées taiwanaises traversent également une crise d’identité. L’idée selon laquelle Taiwan fait partie de la Chine conserve toujours une forte résonance au sein de l’armée. Les insignes d’unité portés par les soldats, par exemple, affichent souvent les contours de la Chine, et non de Taiwan. La 6e Armée, la 8e Armée, la 46e division et le Corps des Marines ont l’image de la Chine sur leurs insignes. La 117e brigade d’infanterie porte un aigle se posant sur la Chine continentale. La 34e division, la 157e brigade d’infanterie et la 200e brigade motorisée affichent la Grande Muraille. Aucun insigne ou emblème ne porte l’image de Taiwan. En fait, les visiteurs des bases militaires n’ont aucun indice de leur emplacement à Taiwan. La Chine est le thème central de toute l’expérience militaire transmise aux conscrits taiwanais. Même les noms des navires découlent de sujets chinois.

    La marine de Taiwan n’aurait pas grand chose à faire dans ce scénario de guerre, sinon couler comme un amas de pierres. Quelques bateaux abattraient un petit nombre d’avions chinois volant vers Taiwan, mais la plupart seraient mis hors de combat par les nombreux missiles anti-navires chinois. Le missile Sunburn de conception russe est un souci particulier : trois fois plus rapide que le missile anti-navire américain Harpoon, il ne s’écrase pas comme ce dernier sur le flanc d’un navire, mais s’élève au-dessus de la cible à proximité puis plonge directement à travers le pont. La vitesse et l’angle de l’attaque font qu’il est presque impossible d’abattre le missile ou de le mettre hors service par des contre-mesures électroniques.

    Les forces aériennes taiwanaises seraient occupées à réparer les dommages causés aux pistes d’envol par les quelques 500 missiles balistiques à courte portée déployés le long de la côte chinoise et visant l’île. Le 2e Corps d’artillerie chinois lancerait des missiles Dong Feng 11 (M-11) et Dong Feng 15 (M-9) par vagues multidirectionnelles pour mener des attaques de saturation contre les bases aériennes, les installations portuaires et d’autres emplacements stratégiques. Seuls quelques uns d’entre eux pourraient être interceptés par les 3 batteries taiwanaises de défense anti-missile Patriot PAC-2 Plus situées autour de Taipeh. Les PAC seront uniquement capables d’abattre les missiles visant le nord de l’île, et le sud ne dispose d’aucune protection contre les missiles balistiques. Les forces spéciales chinoises prendraient un vif intérêt à détruire les PAC ; et comme tout le monde connaît leur emplacement, cela ne serait pas trop difficile.

    Même si Taiwan parvenait à engager une partie de ses avions de combat, la Chine enverrait à leur rencontre ses nouveaux chasseurs Sukhoi 30, Su-27 et JH-7. Elle a reçu 154 chasseurs Su-27 russes au début de l’année, et elle devrait compter fin 2004 pas moins de 273 chasseurs Sukhoi modernes. Les pilotes taiwanais capables de décoller avant la destruction de leur bases s’opposeraient férocement aux Chinois, mais lorsque leurs appareils seraient à court de carburant, ils n’auront nulle part où atterrir. La plupart pourraient se battre jusqu’au bout avant de s’éjecter.

    Dans l’intervalle, les 100 bombardiers Xian H-6 (Tu-16) Badger et environ 500 Harbin H-5 (Il-28) Beagle chinois nettoieraient les secteurs que l’attaque initiale au missile n’auraient pas détruits. Les Chinois sont particulièrement attentifs à deux bases aériennes « secrètes » situées à l’intérieur de montagnes creuses à l’est de Taiwan, Chiashan à Hualien et Chihhang à Taitung. Celles-ci survivraient probablement au-delà de la frappe initiale, et nécessiteraient un effort supplémentaire de la part des forces aériennes chinoises.

    Gouvernement pro-Pékin et intervention étrangère

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    Dès la capture de Taipeh, un nouveau Gouvernement choisi par Pékin serait officiellement nommé. Un grand nombre de politiciens taiwanais sont disponibles. Il est bien connu que de nombreux députés prochinois ont des investissements en Chine, et plusieurs d’entre eux ont eu des rencontres privées avec des représentants de Pékin. L’inauguration serait couverte par les médias internationaux, ce qui lui donnerait une certaine légitimité psychologique aux yeux de la communauté internationale. Il y aurait trop de gens prochinois au Département d’État américain – secrètement soulagé de voir la question de Taiwan enfin réglée – pour que celui-ci dise quoi que ce soit en faveur de l’île.

    Après l’entrée en fonctions du nouveau Gouvernement, le nouveau Président déclarerait la fin de toutes les hostilités avec la Chine. Durant un discours télévisé diffusé dans toute la nation, il ordonnerait à toutes les forces armées de se retirer dans leurs casernes. Compte tenu du sentiment prochinois largement répandu au sein des Forces armées taiwanaises, il est probable que la plupart des militaires acceptent de mauvaise grâce le nouveau Président. Ce dernier contacterait ensuite le Département américain de la Défense via la nouvelle ligne directe installée en 2002 par le Gouvernement américain et le mettrait en garde contre toute action prise par les forces armées US au nom de Taiwan ou contre les nouveaux invités de Taiwan, les militaires chinois. Utiliser la ligne directe montrerait aux Etats-Unis que le nouveau Président et son entourage ont accès aux codes nécessaires à l’envoi de messages cryptés, et prouverait également qu’ils ont accès à la ligne depuis le Ministère de la défense nationale taiwanais – une démonstration de force.

    Les forces armées américaines pourraient répondre à ce scénario si elles en recevaient l’ordre. La question est de savoir jusqu’à quel point les Etats-Unis vont s’engager pour défendre Taiwan. Etant donné la vitesse de l’attaque chinoise, il est improbable que les porte-avions US soient initialement impliqués, à l’exception de l’USS Kitty Hawk. L’appui militaire américain le plus proche et le plus rapide à entrer en action se trouve à Okinawa, soit à 20 minutes de délai.

    Placée sous les ordres de la 5e Force aérienne stationnée au Japon, la base aérienne de Kadena sur l’île d’Okinawa abrite 2 escadrilles de chasseurs-bombardiers F-15 Strike Eagle (44e Vampires et 67e Fighting Cocks). De plus, la base aérienne de Misawa sur le territoire japonais principal compte 2 escadrilles de chasseurs-bombardiers F-16 Falcon (13e Panthers et 14e Samurais). La 7e Force aérienne en Corée a 2 escadrilles de F-16, alors que la 11e Force aérienne en Alaska a 3 escadrilles de F-15 et 1 escadrille de F-16.

    Le Corps des US Marines est une autre épine potentielle sur le flanc de la Chine. Dans leur 12e escadre basée à Iwakuni au Japon, les Marines ont 3 escadrilles de chasseurs-bombardiers F/A-18 Hornet, 1 escadrille d’avions de guerre électronique EA-6B Prowler et 1 escadrille de chasseurs-bombardiers Av-8 Harrier (celle-ci à Okinawa).

    La Chine a toutes les raisons de craindre la puissance aérienne des Etats-Unis. Les pilotes américains sont bien mieux entraînés que leurs homologues chinois ; la Chine a été laxiste dans ses programmes d’entraînement, et il ne serait pas surprenant de voir se multiplier les images télévisées d’avions chinois plonger en flammes au sol. On peut comprendre pourquoi la Chine espère tant un retrait américain de Corée du Sud et du Japon.

    Si les Etats-Unis étaient capables d’envoyer des porte-avions dans la région, la Flotte du Pacifique de la marine américaine compterait 6 vaisseaux pour ce faire : les USS Kitty Hawk, Carl Vinson, Nimitz, Abraham Lincoln, John C Stennis et Ronald Reagan. Ces porte-avions emmènent chacun 4 escadrilles de chasseurs-bombardiers – essentiellement des F/A-18 – et 1 escadrille d’EA-6B. Le Kitty Hawk est le seul porte-avions a être déployé en permanence de manière avancée. Basé à Yokosuka, au Japon, il a récemment visité Hong Kong et est souvent mentionné au sujet de conflits potentiels impliquant Taiwan.

    Le Corps des Marines compte 7 navires d’assaut amphibie dans le Pacifique, chacun équipé d’une gamme d’hélicoptères, de chasseurs-bombardiers et de troupes d’assaut, qui constituent somme toute des forces d’invasion indépendantes : les USS Tarawa, Belleau Wood, Peleliu, Essex, Boxer, Bonhomme Richard et Iwo Jima. Le Tarawa, qui constitue un petit porte-avions agressif, peut par exemple emmener avec son groupe d’assaut amphibie 4 hélicoptères d’attaque AH-1 Sea Cobra, 6 hélicoptères de transport lourds CH-53 Sea Stallion, 20 chars de combat M1 Abrams, 29 véhicules légèrement blindés LAV, 29 véhicules d’assaut amphibie AAV7 ainsi que les 1900 Marines d’un bataillon renforcé.

    La Chine pourrait également devoir considérer les récentes arrivées de la base aérienne d’Andersen sur l’île de Guam. En février, 6 B-52 Stratofortress de la 5e escadre de bombardiers basée à Minot y ont été déployés, à la demande du Commandement du Pacifique (Pacific Command, PACOM) situé à Hawaii. Ce dernier avait exigé « une force de bombardement effectuant des rotations sur l’île jusqu’à ce qu’il n’en ait plus besoin » en expliquant cette décision comme une réponse à la Corée du Nord, mais d’aucuns suggèrent que Taiwan constitue en fait la vraie raison. Ce qui est une méthode habituelle de la planification militaire américaine en Asie : la raison invoquée est la Corée du Nord alors que la vraie est Taiwan. Par ailleurs, Guam est actuellement considéré comme une base possible pour un groupe aéronaval qui serait déplacé d’Hawaii.

    Le Japon est un autre élément de l’équation, et il pourrait intervenir. Nombreux sont ceux qui affirment que si la Chine s’empare de Taiwan, aussi bien le Japon que la Corée du Sud développeraient et déploieraient rapidement des armes nucléaires – probablement en quelques mois. Perdre le détroit de Taiwan au profit de Pékin et affronter une Chine prompte à l’aventure militaire enverrait des ondes de choc dans toute la région. Si le Japon décide d’intervenir, il pourrait jeter dans la bataille 9 escadrilles de chasseurs-bombardiers F-15, alors que sa marine pourrait engager les forces navales chinoises avec près de 50 destroyers, 10 frégates et 16 sous-marins.

    Cependant, dans l’éventualité d’une escalade impliquant les Etats-Unis, il reste la possibilité que la Chine attaque les bases militaires dans la région. Faire pleuvoir les missiles à guidage terminal DF-21C sur Okinawa pourrait être un début. D’après plusieurs analystes, Pékin ne considérerait cette option qu’après des accrochages entre les forces US et les navires et avions chinois traversant le détroit de Taiwan. La Chine pourrait même être plus agressive en utilisant des forces spéciales contre des bases militaires américaines au Japon, en Alaska et à Hawaii. Toutes ces options donneraient à la Chine plus de temps pour consolider ses forces à Taiwan et devancer une intervention américaine.

    Bien entendu, les lignes qui précèdent ne sont qu’un scénario basé sur des faits choisis et marqué par la conjecture. Les spéculations sur ce que la Chine pourrait faire et ses actions véritables sont rarement comparables. Néanmoins, les experts dans les médias sont trop nombreux à mentionner une invasion du type Normandie, ou une frappe de missiles apocalyptique, sans considérer sérieusement le chemin le plus rapide entre deux points.

    Texte original: Wendell Minnick, "The year to fear for Taiwan: 2006", Asia Times, 10.4.2004

    Traduction et réécriture: Lt col EMG Ludovic Monnerat "Check-point-online"

    ______________________

    Que dite vous de ce scénario :?:

    Une partie à été reprise dans le roman "Mutinerie sur le Shark" écrit en 2001 par Patrick Robinson qui ajoutait une diversion du coté du Golfe Persique (minage clandestin par l'Iran) pour attirez l'US Navy sur zone et un attaque de sous-marins pour neutraliser le Kitty-Hawk 8)

    Est ce que le moral des forces Taiwanaises est aussi bas :?:

    J'ai lut des articles du journal "Taipeh-soir" qui reprochait un certain laxisme ainsi qu'un nombres trop élevé d'officiers supérieurs par rapport à la taille de l'armée :?

    Il me semble que tout dépent de l'effet de surprise; si il est raté, on verrait les avions de transport s'engloutir dans le détroit :twisted:

  7. Passage traduit par Google de WWW.NAVAL-TECHNOLOGY.COM un site en anglais ;) :arrow: "Au lieu d'une île simple traditionnelle, une conception courante de bateau a deux plus petites îles. L'île vers l'avant est pour des opérations de service de bateau et l'île (FLYCO) arrière est pour la commande de vol. Les avantages de la configuration de deux îles sont secteur accru de poste de pilotage, turbulence réduite d'air au-dessus du poste de pilotage et plus grande flexibilité d'attribution de l'espace dans les plate-formes inférieures. Le centre de commande de vol en île arrière est en position optima pour la commande des atterrissages critiques d'approche et de plate-forme d'avion." C'est un peu alambiqué mais l'on comprend d'ou vient cette conception 8)

  8. On voit 2 ascenseurs du coté des ilots ;) Il y a un ilots pour la conduite des opérations aériennes et le 1er pour la marche du navire et les états-major selon un n° d'air & cosmos sur le programme anglais :lol:

  9. Qui a parlez de "guerre propre" -ce sont les médias qui inventés ce terme; les militaires savent ce que signifie "guerre" :rolleyes: - :? Enfin, ceci est un autre sujet; mais je résume briévement la situation Les 4 1ers semaines de guerre proprement dite ont été les plus meurtriéres pour les Irakiens avec au moins 35 000 morts dont entre 3240 (recensés par les hopitaux) et 6500 civils au 1 Mai 2003; (M & H n° 19 d'aout 2003) pour 171 mort coté Coalition. - Je sais, cela fait beaucoup, mais un rapport de pertes civils/militaires de 1 à 7 est tout de méme exceptionel. Depuis 30 ans, 80 % des pertes dans les guerres de grande ampleur sont des civils :evil: et bien que cela ne soit pas une excuse, Bagdad n'est pas dans le méme état que Grosny :rolleyes: - Donc, d'aprés ce décompte, on arrivé à 7 500 Irakiens tués depuis mai 2003 dont 1 800 fonctionnaire du nouveau gouvernement. "Entre le 3 mai et 4 juillet 2003,75 soldats US et 10 britanniques sont mort (dont 6 britaniques au combat). Les opérations de ratissage, les réglements de compte, les manifestations, les accidents dus aux explosifs vont faire 1935 victimes chez les Irakiens dont 462 à Badgad" Donc il y eu des périodes ou c'était plus calme par la suite car cela aurait fait ~ 23 000 morts de plus en Irak en 1 an :?

  10. Dans le bimestrielle n° 24 de "Navires & Histoire" qui depuis un an decrit toutes les actions militaires et les mouvement navals dans le monde, il y a la page 36 cette liste des pertes entre mars 2003 et mai 2004 en Irak, Koweit et Golfe Persique -Je signale que + de la moitié des pertes en hélicos et de 7 avions sont dut à des accident-: Matériel détruit ou retiré sur service à cause de gros dommage :arrow: 9 avions (2 F-16 CG,1 F-15, 1 A-10, 2 F/A 18, 1 F-14, 1 S-3 "Viking, 1 "Harrier") 85 hélicos 32 M1 Abrams (137 autres endommagé et remis en service) 65 M2A2 Bradley 4 Stryker 44 M-113 9 AAV-7A1 (Amtrack des US Marines) 6 LAV-25 (USMC) 1 "Avenger" (DCA) 1 M-1117 Guardian ( blindé à roues de la police militaire) 1 M-109 Paladin de 155 mm 1010 4x4 Hummer :shock: 1520 camions... Perte humaines (toutes causes confondues) de la Coalition entre le 20 mars 2003 et le 30 avril 2004 :arrow: USA : 874 tués, 7306 blessés dont 3864 graves Royaume Uni : 65 morts, ~ 2200 blessés Italie : 17 morts Espagne : 12 Bulgarie : 7 Ukraine : 4 Salvador : 2 Thailande : 2 Pologne : 2 Danemark, Albanie, Estonie : 1 ~ 400 blessés hors USA/RU ~ 150 agents de sécurité et "mercenaires" étrangers tues :shock: + de 1000 policiers Irakiens et 800 d'autres services (ICDC, Gardes Frontiéres) tués "Globalement, sans qu'il soit possible de différencier civils et combattants, pro et anti américain, les pertes Irakiennes entre mars 2003 et avril 2004 se montent à 42 150 morts et près de 300 000 blessés"

  11. Pour les missions de bombardement en zones à risques, cela fait 40 ans que l'on fait de la pénétration à basse altitude pour éviter les radars ;) Les gros B-1B peuvent se faufiler entre les collines à moins de 100 m d'altitude commes des chasseurs :lol:

  12. Pour la fin mai, 4 "Stryker" ont été perdu en Irak pour 65 M2A2 Bradley, 44 M-113 et 32 M1 "Abrams" :rolleyes: -sources navires & histoire- Il vrai que les 3 derniers sont déployer depuis le début et en plus grand nombre sur le terrain.

  13. Pour Marvin Rouge, vous parler de quelle "histoire officielle" :?: -Française, Polonaise :?: - Dans mes livres d'histoire de France, on parle de ces troupes qui ont combattu de l'Italie (Monte Cassino) à l'Hollande (Market Garden) ;) Leurs unités n'étaient pas avec les forces US, elles étaient sous commandement britanique 8) Et beaucoup moins des 4 500 officiers polonais exécuter par les services soviétique à Katyn -massacre reconnue seulement en 90 par l'URSS-:evil: Sinon, pour les autres nations engagées dans cette opération, des navires de transport et de guerre de presque toutes les nations occupées y ont participer de la Gréce à la Norvége :lol:

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