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Messages posté(e)s par Zalmox
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Vidéo avec les moyens ad-hoc de réparation russes des véhicules militaires à proximité du front.
Images intéressantes du changement de la bouche à feu d'un char et le transport d'un blindé chenillé avec un hélicoptère Mil Mi-26 Halo.
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Interview de Tolstoï (pas l'écrivain, mais Piotr, vice-président de la Douma russe) dans un français impeccable.
Pas à la tête, c'est fait par BFMTv, pas par une officine de propagande russe !
Je le trouve intéressant. Enjoy !
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Sur CNews, ils ont repris une annonce ukrainienne sur le tir aujourd'hui d'une soixantaine de missiles de croisière russes sur l'Ukraine.
Pour quelqu'un qui aurait presque épuisé ses ressources en missiles ça fait quand même beaucoup.
Comme effet, Lviv dans le noir et trois centrales nucléaires déconnectées du système énergétique national.
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La première photo du véhicule blindé de transport de troupes TAB-71M reçu par l'armée ukrainienne de Roumanie (particularité, propulsé par deux moteurs Saviem 797-05M1, diesel, 132 CV chaque)
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Il y a 15 heures, Patrick a dit :Le 14/11/2022 à 18:11, bubzy a dit :
Pourquoi le Rafale est limité à Mach 1.8?
Parce qu'avec 70% de sa surface mouillée en composites, au-delà, il fond.
Il me semble que c'est à cause des rentrés d'air qui n'ont pas des souris mobiles comme sur le M2000 et cela pose problème pour le contrôle du fluide pour les moteurs au delà de Mach 1,8
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Le Luxembourg envoye 25 militaires en Roumanie
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il y a 6 minutes, Métal_Hurlant a dit :
Un Mig-15 (?) en arrière-plan. Belle photo :
MiG-19
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Transport d'hélicoptères sur route par une entreprise de transport ukrainienne, filmé à proximité de Satu-Mare (nord-ouest de la Roumanie).
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Pour la munition 35x228 des Guepard, on frappe peut-être à la mauvaise porte.
La Roumanie, qui a 36 Guepard en dotation, fabrique elle-même les projectiles pour l'utilisation anti-aérienne (pas les perforants contre les blindés)
https://romarm.ro/wp-content/uploads/2021/04/45_Datasheet-35x228mm-ROUNDS.pdf
Edit : l'adresse du fabricant est en bas du document
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Je le mets ici, car Poutine et Zelensky interviennent aussi.
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Une escadrille de Rafale sera envoyée en Roumanie.
Annonce après la rencontre à Bucarest entre le premier roumain et le ministre Lecornu
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Ce n'est pas de 2020, ni récent, mais j'ai trouvé un excellent film artistique russe avec des batailles de chars et intrigue intéressante !
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La Russie revient sur son retrait de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.
Information des Turcs, confirmée par le Russes.
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On discutait sur le fil de la différence des pertes entre les Ka-52 et Mi-28
Un article publié aujourd'hui apporte un éclairage, y compris pour leur emploi en Ukraine
https://en.topwar.ru/194165-versus-ka-52-protiv-mi-28n-neozhidannyj-itogovyj-vyvod.html
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il y a 7 minutes, Ciders a dit :
Voilà :
On est donc en gros sur un cube qui doit faire 2 m 50 de haut au mieux, avec une porte, une fente de tir à l'arrière, une autre sur le côté. Probablement une dernière sur le côté non visible.
La porte est dans un renfoncement. Epaisseur du béton inconnue. Les spécialistes du BTP, ça en dit quoi ?
L'estimation de la dimensione correcte, la largeur de la platforme de la sémi-remorque ne pouvant pas dépasser 2,55 m.
En conséquence, l'épaisseur à l'embrasure de la porte est de 0,30 à 0,35 m.
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Le 31/10/2022 à 03:22, Niafron a dit :
1, 10 ou dix milliards, qu'est ce qu'on s'en branle? Si on les utile pas pour soutenir un allié dans une guerre en Europe, ils servent à quoi? Faire joli un 14 Juillet?
Ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye...
https://www.arretsurimages.net/articles/la-phrase-que-hollande-na-jamais-prononcee-lexpress
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Il y a 9 heures, Delbareth a dit :Le chef à dit : "Faite moi une ligne de défense !". Et c'est connu que les russes sont forts en math/géométrie !
C'est un classique, l'histoire de la ligne ferroviaire du Transibérien, qui est presque une ligne droite entre Samara et Vladivostock, avec un décroché du côté d'Irkoutsk.
On raconte que l'ingénieur russe qui a établi le tracé a pris une carte et une règle et il a tracé un trait mais il avait laissé un doigt dépasser de la règle.
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Analyse pertinente d'un lieutenant-colonel (r) britannique
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Dans un tweet publié lundi, Elon Musk a proposé un accord de paix comportant quatre éléments pour mettre fin à la guerre, appelant ses 107 millions d’abonnés à Twitter à voter « oui » ou « non » à son idée.
Paix Ukraine-Russie :
- Refaire les élections des régions annexées sous la supervision de l’ONU. La Russie se retirer si telle est la volonté du peuple.
- La Crimée fait officiellement partie de la Russie, comme c’est le cas depuis 1783 (jusqu’à l’erreur de Khrouchtchev).
- L’approvisionnement en eau de la Crimée est assuré.
- L’Ukraine reste neutre.- 1
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Je viens de voir sur Tweeter daté de ce jour, la vidéo de l'assassinat de plusieurs POW arméniens (une dizaine visible) par des troupes azéris.
Ils les ont fait agenouillé et tué par des rafales de Kalashnicov.
Je regrette de ne pas pouvoir donner le lien à cause de la charte du forum.
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il y a une heure, olivier lsb a dit :
Option audacieuse oui, qu'il ne faudrait pas ni ignorer ni surestimer pour autant. 16 décès consensuellement "suspects" ont été répertoriés, dont 13 en Russie, 1 en Espagne, 1 aux US et 1 au RU.
https://en.wikipedia.org/wiki/2022_Russian_businessmen_mystery_deaths
A mon avis, il faisait plutôt référence aux pantins désignés dans les zones occupés, pour diriger une administration ou la police locale. La oui il y a un historique d'élimination assez impressionnant.
Un autre ancien proche collaborateur de Vladimir Poutine a été retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses. Pavel Pchelnikov, 52 ans, était directeur des communications chez Digital Logistics, une filiale des chemins de fer russes, selon metro.co.uk.
Les premiers rapports suggèrent que Pavel Pchelnikov est mort par balle. Il a été retrouvé mort sur le balcon de son appartement de Moscou vers 6h30 du matin mercredi.
Les autorités ont classé sa mort comme un suicide et ont refusé de faire d'autres commentaires.
Les médias locaux ont déclaré que les circonstances de cette affaire "restent un mystère".
Pchelnikov se vantait d'être "le responsable des relations publiques le plus expérimenté des chemins de fer russes" et avait partagé des photos de son séjour en vacances avec sa famille quelques semaines auparavant.
Selon Top Cargo 200, Digital Logistics aurait été mis en cause par le Kremlin après que ses serveurs ont été visés par des pirates informatiques en Ukraine, ce qui a entraîné des retards dans l'approvisionnement des troupes russes.
M. Pchelnikov est le dernier en date d'une série de hauts responsables russes décédés dans des circonstances mystérieuses depuis le début de la guerre en Ukraine, dont beaucoup avaient des liens avec le géant de l'énergie Gazprom.
Jusqu'à 15 oligarques ont été retrouvés morts dans des circonstances inexpliquées depuis le début de l'année.
Là, c'est comme il a eu une hésitation entre la chute du balcon et le suicide par deux balles dans le dos.
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Il y a 3 heures, Fusilier a dit :
Le Sud Ukraine est classé "climat Mer Noire" qui est une sous-climat de type Méditerranéen, même si les hivers peuvent être plus ou moins froids. Pour mémoire, en face, Sochi est classé subtropical...
Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant, je suis originaire de Constanța, 44°10' N, le plus grand port de la Mer Noire, situé sur la côte roumaine .
J'ai encore l'image de mon enfance quand mon père devait creuser une tranchée dans la neige pour pouvoir sortir de la maison, tranchée qui me dépassait en hauteur (pour mes 7 ans).
Et je plongeais dans les flots de la mer, en janvier, entouré de blocs de glace flottants.
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Un article paru dans un journal roumain ( Evenimentul Zilei - L'Evénement du Jour ) rédigé par un colonel(r) roumain qui semble connaitre un rayon sur la logistique du PAVA.
Très long mais instructif, je vous le recommande; je l'ai mis en cache :
RévélationUkraine : Le facteur "CIA"
Posté le 7 septembre 2022, 08:41 par Tudor Păcuraru
Depuis plusieurs semaines, une rumeur circule dans les milieux informés : des émissaires russes rôderaient sur les marchés d'armes internationaux pour tenter d'acheter des munitions d'artillerie. L'Inde, la Chine et, récemment, même le Kazakhstan ont déjà refusé. Cela semble étrange : jusqu'à récemment, la Russie était l'un des principaux exportateurs de munitions au monde. Qu'est-ce qui se passe ?Général de la CIA.
Il y a quelques années, le général Gabriel Oprea, alors ministre de la défense, a eu l'idée de conférer des grades militaires honorifiques à des personnalités publiques. Voulant les surprendre, il leur a envoyé des livrets militaires, sans autre explication. Robert Turcescu l'a mal pris, déclenchant l'un des scandales les plus juteux de l'après-décembre.
À l'époque, nous étions en affaires, et l'événement nous a tous pris par surprise. Le sujet numéro un au fumoir sur le palier était "Qu'est-ce qui se passe avec le général Oprea ?" Et à chaque fois, il y avait un collègue plus criard qui répondait d'un air omniscient : "C'est un général de la CIA !". Cela a évidemment provoqué un étonnement total : la CIA est une agence civile dont les employés n'ont pas de grades militaires. Ce à quoi l'omniscient répond : "Oui, Général des Chemises - Braies - Alimentation [Cămăși - Izmene - Alimentation en roumain] - !" Le conflit est réglé avec un rire... général.
Mais nous savions tous que l'amusement était injustifié : depuis un siècle, le facteur "Chemises - Braies - Alimentation", le facteur "CIA", a toujours décidé du sort des guerres. En 1915, la Grande-Bretagne se trouvait dans une position similaire à celle de la Russie aujourd'hui : elle était entrée dans la Première Guerre mondiale en croyant naïvement que le conflit serait terminé en un mois ou deux. Et après plusieurs grandes batailles, elle était à court de munitions d'artillerie : la poudre sans fumée était fabriquée à l'aide d'acétone importée d'... Allemagne et d'Autriche-Hongrie. De l'ennemi.
Ce grave problème logistique a été résolu par le professeur Haim Weizmann, de l'université de Manchester, qui détient le brevet pour la fabrication d'acétone à partir de céréales. Mais le Dr Weizmann n'était pas seulement un scientifique, il était aussi un sioniste convaincu. En échange du brevet, il exigeait "un foyer national pour le peuple juif". Il a obtenu la déclaration Balfour (1917), première étape qui a conduit à la formation de l'actuel État d'Israël. Avec tous ses problèmes...Les connaisseurs savent : Le "facteur CIA" a joué un rôle clé, même pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la croyance naïve que ce conflit serait terminé en un mois ou deux, Hitler a envoyé ses troupes à Moscou sans "CIA" : chemises - braies - nourriture. Ce qui leur est arrivé au cours de l'hiver 1941/1942 est bien connu. Mais le Führer n'a rien voulu savoir et a envoyé ses troupes à Stalingrad, juste comme ça - sans "CIA". Ce qui est sorti est connu. Mais les Anglo-Américains en tiennent compte et nomment le général David Dwight Eisenhower, un officier de logistique, au poste de commandant suprême des forces en Europe. En d'autres termes, "général de la CIA". Parce que le "facteur CIA" est la clé des conflits militaires modernes.
Des calculs impitoyables
L'autre jour, j'ai eu une conversation agréable sur le podcast Evenimentul Zilei avec Mirel Curea, une journaliste à l'ancienne, qui connaît l'art subtil du métier : comment vous donner carte blanche et ne vous en retirer que lorsque vous commencez à divaguer. Et puis un chiffre m'a échappé : du lundi au vendredi, les 25 bataillons russes bloqués dans le sud de l'Ukraine ont consommé 2 000 tonnes de munitions. Le chiffre semblait énorme pour les non-initiés : comment pouvais-je, depuis Bucarest, compter les coups de canon et les coups de feu ?
Je n'avais pas besoin de compter. Dans toute armée, autour de chaque canon grouillent les servants, et derrière eux se tiennent les officiers de la "CIA", qui comptent tout, calculent tout, même l'usure des semelles de leurs bottes. Pour rester dans la norme. Exemple : chaque groupe tactique de bataillon (BTEG) de l'armée russe, aujourd'hui en Ukraine, est équipé de 6 canons automoteurs 2S19 "Msta", de calibre 152,4 mm. La consommation quotidienne s'est normalisée entre 12 et 22 coups/tube : si vous êtes en attaque, vous consommez plus, si vous êtes en défense, vous consommez moins. Consommation normale totale des 6 pièces : 80 et 130 coups/jour, soit 160 à 260 colis, c'est-à-dire 6 640 à 10 796 kg. Soit au minimum 1,106 et au maximum 1,799 camions KamAZ 5350 - car les officiers de la "CIA" comptent également les camions à trois décimales près.
Les agents de la "CIA" savent vraiment tout, mais certains censeurs ne les prennent pas au sérieux. Il arrive donc que certains aperçus de leur science se retrouvent dans les médias. Et si vous savez utiliser ces extraits, vous pouvez en déduire beaucoup de choses, notamment le calendrier de la guerre en Ukraine.
Mais revenons à notre artillerie. Pour la seule artillerie lourde, un GTB consomme entre 80 et 130 coups/jour. Mais dans le groupement tactique organique, il y a aussi une compagnie de chars T-72 (total entre 90 et 150 tirs de 125 mm/jour) et trois compagnies d'infanterie mécanisée sur des machines de combat BMP-2 (total entre 3 000 et 5 000 tirs de 30 mm/jour). Au total, entre 3.170 et 5.280 coups en calibre standard 30/125/152.4mm par jour, par bataillon !Si l'on fait une moyenne des chiffres, pour les 200 jours de conflit jusqu'à présent, principalement sur l'offensive, cela donne une consommation totale de 7 millions de coups d'artillerie. Jusqu'ici ! Et c'est sans compter les pertes dues aux tirs d'artillerie et de drones ukrainiens, aux sabotages de l'Armée secrète, qui a fait sauter jusqu'à présent plus de 50 dépôts de bataillons.
Comment en est-on arrivé là ? Le commandant a deux outils à sa disposition pour résoudre les tâches du champ de bataille : la manœuvre de force ou la manœuvre de feu. La manœuvre de force, c'est-à-dire l'engagement de l'infanterie, a une faible empreinte logistique : 120 munitions de 5,45 mm, une grenade et 1,6 kg de nourriture par homme et par jour. En tout, 6 tonnes - un camion par jour, pour 600 hommes. Mais la manœuvre de force est très coûteuse en vies humaines.
Ou précisément, la Russie a attaqué l'Ukraine sans la moitié des effectifs. Pour pallier le manque de troupes, Moscou a eu recours à la manœuvre du feu : utiliser l'artillerie et les blindés pour "sauver" la vie de ses propres soldats. Chaque groupement tactique a reçu 10 chars, 6 obusiers automoteurs, 30 machines de combat d'infanterie, 6 systèmes d'artillerie réactive BM-21 ... L'empreinte logistique est, comme nous l'avons vu, énorme : 50 tonnes par jour de combat offensif. Plus le carburant - mais c'est une autre discussion ...
Calculé au millimètre près
Mais d'où viennent les 7 millions de tirs d'artillerie avec lesquels l'armée russe a démoli les villes et villages ukrainiens ? Les dilettantes diront : eh bien, des dépôts soviétiques, qui s'étendent sur des milliers d'hectares de Kaliningrad à Petropavlovsk-Kamceatski. Mais ... non !
Il y a des officiers de la "CIA" ici aussi, et il y a des règles ici aussi. La période de garantie pour les munitions d'artillerie en stockage est de 20 ans. Ensuite, il est retiré du stockage et testé lot par lot. Les lots qui répondent aux exigences de qualité sont envoyés aux unités pour être formés. Les lots qui ne correspondent pas sont envoyés pour le remontage : démontage et réparation du capital. Puis ils sont envoyés au front. Ainsi, les 7 millions d'obus d'artillerie utilisés pendant les 200 jours de guerre en Ukraine ont été fabriqués ou refabriqués depuis 2002.
Jusqu'en 2002, l'industrie militaire russe a fabriqué/remanufacturé peu d'obus d'artillerie : les stocks de l'ère soviétique étaient massifs et toujours valables. C'était suffisant pour les guerres de Tchétchénie. Après 2002, les lots de munitions anciennes correspondantes étaient encore abondants : ils ont été utilisés dans la guerre avec la Géorgie, puis en Syrie. Ce n'est qu'en 2014 que le ministère russe de la Défense a lancé un vaste programme de remanufacturation des obus d'artillerie. Les officiers russes de la "CIA" se sont vantés, par le biais de la presse militaire, qu'à la fin de 2017, 1,7 million d'obus d'artillerie avaient été refabriqués de cette manière. Le rythme actuel de ce processus de refabrication est donc légèrement supérieur à 0,5 million de projectiles d'artillerie par an.
La capacité de production réelle des usines de munitions d'artillerie en Russie - principalement les usines de Motovilikha et les usines de poudre de Perm et Kazan - est un secret d'État. Mais, toujours fiers de leurs réalisations, les officiers russes de la "CIA" ont lâché la colombe : s'ils n'avaient pas eu recours à la refabrication, 0,5 million de nouveaux projectiles auraient coûté 39 milliards de roubles.
Et en Russie, les résultats financiers des entreprises sont publics. Dans le cas de l'usine de Motovilikha et des usines de poudre de Perm et de Kazan, la valeur de la production se situe entre 80 et 100 milliards de roubles par an. Si l'on soustrait les produits à usage industriel (explosifs miniers, etc.), qui représentent environ 25 ... 30% de la production en valeur, il s'ensuit qu'à aucun moment de la période 2014 - 2021, la production russe de nouveaux projectiles d'artillerie n'a dépassé 1,1 million de projectiles.
Ainsi, au cours de la période 2014 - 2022, 5 millions de projectiles remanufacturés et 10 millions de nouveaux projectiles d'artillerie dans l'assortiment standard ont été livrés à l'armée russe. Les deux tiers d'entre eux ont été livrés à des unités engagées en Ukraine, et un tiers est allé à des unités qui tiennent des milliers de kilomètres de frontière avec les États de l'OTAN, mais aussi avec la Chine. Un stock intangible !
Il s'ensuit que, sur les 10 millions de coups qui leur ont été livrés, les bataillons engagés en Ukraine n'ont plus, après 200 jours de combat, qu'environ 3 millions de munitions, soit assez pour trois mois supplémentaires. A partir de décembre, on ne sait pas ce qu'il restera ! Et le régime du Belarus ne peut pas non plus les aider : il a donné à peu près tout ce qu'il avait dans ses arsenaux en août ! La Corée du Nord reste le seul espoir...
Le message de ces chiffres est clair : la quantité produite par la Russie en un an est consommée en Ukraine en 45 jours. On peut donc deviner les discussions que Denis V. a eues. Manturov et Dmitry A. Medvedev, respectivement ministre de l'Industrie et vice-président du Conseil de sécurité, les 27 et 28 août, lorsqu'ils ont inspecté l'usine de Motovilikha et l'usine de poudre de Perm. Ils ont discuté de pourparlers, parce qu'il n'y a pas de solutions viables : avec une logistique sous-dimensionnée, vous ne pouvez pas mener une guerre de 300 jours, commencée dans la croyance naïve qu'en trois jours vous occupez Kiev.
Les règles de l'attrition
Et ce n'est pas tout. Comme nous l'avons vu, les chars T-72 ont une consommation moyenne de munitions normalisée de 12 coups de 125 mm/jour. Mais le canon 2A26M2 dont est équipé ce char a une durée de vie normalisée de 600 coups à pleine charge, ou de 840 coups à charge moyenne. Ainsi, en 50... 70 jours de combat, la ressource du canon est épuisée : le char doit être envoyé au centre de radoub, où la tourelle et le stabilisateur sont démontés et où la liaison élastique et le canon sont remplacés. Un travail compliqué ! L'année dernière, l'industrie russe n'a pu régénérer que 170 chars T-72. Compte tenu des effectifs engagés en Ukraine, après 200 jours de combat, probablement ¾ des chars ont des ressources en canons dépassées. Vous tirez et, si vous avez de la chance, le canon n'explose pas ; mais vous ne savez jamais ce qui vous attend !
Même situation avec les systèmes d'artillerie 2S19 "Msta" : ils ont une consommation moyenne normalisée de 17 coups de 152,4 mm/jour, durée d'utilisation normalisée 2000 - 3000 coups (117 ... 176 jours de combat). Certains affirment que jusqu'à 83% des systèmes actuels ont une ressource expirée. Nous commençons à comprendre pourquoi, au cours du dernier mois, malgré des efforts considérables, la Russie a réussi à conquérir ... 0,08% du territoire de l'Ukraine. Sans artillerie, on ne peut pas faire grand-chose !
Il est difficile de remédier à cette situation : L'usine Motovilikha de Perm est le seul fabricant intégré de canons de chars et d'obusiers 2S19 de Russie. En 2011, les usines ont acheté une ligne moderne de forgeage radial pour les tubes de canons auprès de GFM - Steyr (Autriche). En 2014, après l'invasion de la Crimée et les sanctions internationales contre la Russie, la chaîne de forgeage autrichienne s'est retrouvée à court de pièces de rechange et de consommables et l'usine de tubes de canons a fait faillite (2018). Encore une fois, aujourd'hui, le dernier espoir est l'aide du régime nord-coréen. Car, dans un contexte de corruption et d'incompétence, voilà où nous en sommes : l'industrie militaire russe, autrefois réputée, n'est même plus capable de fabriquer des obusiers en quantité suffisante.
Le moment de la guerre
Un calcul simple et impitoyable montre qu'à la fin de cette année, la puissance de feu de l'armée russe sera presque totalement épuisée, à l'exception des systèmes d'artillerie réactifs BM-21, qui disposent de plus de ressources que l'artillerie à tubes. Petite consolation : l'artillerie réactive du groupement tactique du bataillon a une consommation moyenne normalisée de 144 coups/jour. Et le niveau de production des missiles non guidés M-21 n'était, en 2017 (pour lequel il existe des données publiques) que de 30/jour. L'accumulation sur 10 ans serait à peine suffisante pour deux groupements tactiques de bataillons. C'est pourquoi l'armée russe a utilisé plus de 500 missiles antiaériens S-300, beaucoup plus coûteux (plus d'un million de dollars pièce), pour frapper les villes ukrainiennes.
Entre-temps, les forces armées ukrainiennes, qui ont également eu des problèmes d'approvisionnement en munitions d'artillerie de type soviétique, semblent avoir résolu la situation en passant au calibre standard de l'OTAN (155 mm), mais aussi en l'important. Parce que l'Ukraine n'est pas sous embargo, mais au contraire, bénéficie de la solidarité internationale. Ces importations proviennent parfois de sources inattendues : l'artillerie ukrainienne utiliserait du cal. obus soviétiques OF-462 de 122 mm fabriqués au Pakistan et même ... en Iran.
Je ne suis certainement pas le seul à avoir entendu parler de l'agitation qui règne sur les marchés internationaux de l'armement et du contenu des entretiens menés par MM. Manturov et Medvedev dans les usines de munitions de Perm. Le 3 septembre, le commissaire européen à l'économie, Paolo Gentiloni, interrogé sur l'arrêt du gazoduc Nord Stream 1, a déclaré aux journalistes : "Nous n'avons pas peur des décisions du président Vladimir Poutine. Nous leur demandons de respecter les contrats, mais s'ils ne le font pas, nous sommes prêts à réagir". Pourquoi tant de courage, alors qu'hier encore le slogan était "mettez un pull supplémentaire" ? Pourrait-il y avoir une découverte de gaz naturel sous les Alpes bavaroises ? Ou bien l'unité de renseignement de l'UE a-t-elle rassemblé les chiffres dans un résumé très secret de l'UE, adressé au Conseil, pour arriver à peu près à la même conclusion que moi : avant les gelées de février, avant que le froid n'arrive vraiment en Europe, la Russie aura perdu la guerre ?
Reconstitution sur le Dniepr
C'est pourquoi les Ukrainiens ne sont pas pressés d'attaquer ou de négocier : le garrot est posé, ils attendent que le bras gauche, venant du sud, de l'armée co-capturière devienne gris. Le SBU a accès à des données beaucoup plus précises que les données publiques que j'utilise, mais leurs calculs aboutissent au même résultat : une guerre prévue pour 3 jours ne peut pas durer 300 jours.
Seule inconnue : à Noël, lorsqu'ils verront les artilleurs faire sauter les lunettes de visée et les verrous de culasse à court de munitions, comment réagiront les recrues sécessionnistes qui, pour le meilleur et pour le pire, tiennent désormais le front à Kherson ? Se rendront-ils, au risque de tomber sous le coup de l'article 438 du code pénal ukrainien, " violation des lois et coutumes de la guerre " ? Ou auront-ils le courage de prendre d'assaut les ponts, en reconstituant cet épisode anthologique de la fuite de Napoléon de Russie : le passage gelé de la Berezina ?
Cette fois, au-dessus du Dniepr gelé... Ce serait une scène homérique : filmée depuis un drone, elle entrerait sans doute dans l'histoire. Et l'impact politique intérieur en Russie serait dévastateur. Et je pense que l'ancien président Medvedev sait de quoi il parle lorsqu'il accuse l'Occident de "pousser la Russie vers un nouveau cycle de désintégration". Il sait bien ce qui pourrait suivre. Et si elle veut éviter ce sort, la Russie devra bientôt trouver et promouvoir de nouvelles élites plus compétentes que les élites actuelles, qui sont réaffectées à partir des anciens excédents du KGB.@Zalmox Concernant l'usure des canons 2A26M2 des T-72, cet intervenant à fait une erreur. Il utilise les caractéristiques d'un tube qui a été utilisé juste par la première génération de T-72 et les T-64 remplacé par un tube plus résistant à partir du milieu des années 70, le 2A46 ( D-81TM) J'en profite pour utiliser cet enrichissant rapport pour compléter l'article sur le 2A26 du Wiki. Collectionneur
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/2A46
''Le D-81TM se démarque de son prédécesseur par un nouveau tube, résistant mieux à l'usure, lui donnant une durée de vie de 900 à 1000 coups en employant des obus explosifs ou à charge creuse et de 200 à 250 coups en employant des obus-flèches.''
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e) · Modifié par Zalmox
Une excellente vidéo faite par un illustre jeune inconnu qui explique la "crise" énergétique ! Vraiment bien faite, se basant sur des articles de la presse économique qui sont illustrés.
Je me sens moins bête à ce sujet après l'avoir visionné.