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L'entreprise de reconciliation algérienne est-elle un échec?


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Nouveau coup dur pour l'irresponsable, incompétent et corrompu Bouteflika qui a une définition bien étrange de la reconciliation. Le laxisme avec d'anciens assassins et l'arrogance revancharde avec l'ancien "ennemi".

Seuls 250 islamistes armés algériens ont quitté le maquis à la faveur de l'amnistie

LE MONDE | 26.08.06 | 12h13 • Mis à jour le 28.08.06 | 06h14

C 'est le lundi 28 août qu'expire, en principe, le délai de grâce offert aux groupes armés algériens pour bénéficier de l'amnistie octroyée dans le cadre de l'opération "paix et réconciliation", voulue par le président Abdelaziz Bouteflika et approuvée par référendum, le 29 septembre 2005.

Selon le ministre algérien de l'intérieur, Yazid Zerhouni, "entre 250 et 300 terroristes" se sont rendus aux autorités depuis février. Ces "repentis" devraient profiter d'une extinction des poursuites. Par ailleurs, 2 200 islamistes incarcérés ont été remis en liberté, en vertu de l'amnistie. Le ministre de l'intérieur estime que l'opération a donné "de bons résultats".

Le nombre d'irréductibles tournerait autour de 400. Un chiffre à peu près constant, ces dernières années. Ce sont pour la plupart des membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le dernier des groupes terroristes encore en activité. Ces combattants sont implantés dans les maquis de Kabylie (Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès), de l'Est (Skikda, Jijel et Khenchela), de l'Ouest (Sidi Bel Abbès), ainsi que dans le Grand Sud. Malgré les rudes coups qui lui sont portés, le GSPC reste étonnamment actif. Il y a à cela deux explications possibles : soit on a sous-estimé le nombre de ses maquisards, soit - plus inquiétant - le groupe continue de recruter et réussit ainsi à compenser ses pertes.

RÉSULTATS "DÉRISOIRES"

Quoi qu'il en soit, les autorités algériennes semblent s'acheminer vers une prorogation de la date butoir du 28 août. Signe du résultat mitigé de l'opération "Paix et réconciliation" : les partis politiques favorables au président Bouteflika ont appelé à une telle prorogation. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, également secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), n'a pas caché qu'il y était favorable, de même que Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT). Du côté de l'opposition, Karim Tabou, du Front des forces socialistes (FFS), accuse le pouvoir de "continuer à entretenir le mensonge" au lieu d'"avouer son échec".

Les deux plus importants quotidiens algériens sont également assez critiques. Pour le journal francophone El Watan, le nombre limité de redditions traduit un " échec cuisant" de la politique de réconciliation nationale qui n'a su, dit-il, "ni capter l'intérêt des terroristes ni réussir à dompter leur instinct monstrueux", en dépit de "toutes les largesses" qui leur étaient offertes "sur un plateau". De son côté, El Khabar, quotidien de langue arabe, estime que les résultats de la Charte pour la paix et la réconciliation sont "dérisoires" et fort éloignés des espoirs surgis au lendemain du référendum de septembre 2005.

Il faut dire que l'activité de la guérilla terroriste n'a pas cessé tout au long de l'année 2006. Les groupes armés ont fait encore quelque 80 morts depuis juin, notamment dans des attentats à la bombe, actionnés à distance au moyen de téléphones mobiles. Même si la situation est sans commune mesure avec la décennie sanglante 1990, il reste en Algérie, en dehors des grandes villes, un niveau "bas" de violence apparemment inextinguible.

Reste que l'objectif majeur de la charte pour la paix et la réconciliation a été atteint. Il fallait clore le débat sur la part de responsabilité du pouvoir dans la décennie sanglante. De ce point de vue, l'opération est une réussite. Les forces de sécurité sont définitivement absoutes. Il est même interdit de discuter de leur rôle, sous peine de poursuites.

Florence Beaugé (avec notre correspondant à Alger)

L'Algérie dans l'impasse politique, par Florence Beaugé

LE MONDE | 29.08.06 | 13h12 • Mis à jour le 29.08.06 | 13h12

En Algérie, l'actualité politique se limite aux faits et gestes du président Abdelaziz Bouteflika. Celui-ci n'est pas apparu sur la scène publique depuis le 15 juillet. Le mystère sur la santé du chef de l'Etat s'accompagne d'une série d'incohérences dans la gestion du pays. Plus que jamais, la vie politique est un désert, le pouvoir opaque et l'horizon bouché.

Le bilan de l'opération "Paix et réconciliation", arrivée à expiration fin août, n'a pas donné lieu à un débat sur le bien-fondé ou non de cette politique destinée à vider les maquis. Quelques voix se sont élevées pour réclamer la prorogation de l'amnistie au-delà du 28 août, mais sans doute étaient-elles inspirées par le pouvoir. Si la décision de M. Bouteflika de procéder à une révision de la Constitution, l'automne prochain - officiellement pour renforcer le régime présidentiel -, est accueillie avec indifférence par la majorité de la population, elle plonge les intellectuels et les figures de la vie politique et associative dans la consternation.

Les uns se taisent parce qu'ils se sentent "impuissants". Les autres parce qu'ils refusent d'"alimenter un faux débat" dans un pays où le président, disent-ils, s'est déjà octroyé tous les pouvoirs et a réduit l'opposition à néant. "Pourquoi cette volonté de réformer la Constitution ? Aucun des problèmes de l'Algérie - chômage, logement, insécurité, mal vie - ne vient de là !", s'irrite un ancien ministre. Beaucoup voient dans ce projet "une lubie royale" et un "anachronisme".

Quels seront les amendements apportés à la Loi fondamentale ? On parle surtout de faire sauter le verrou qui limite jusque-là à deux le nombre de mandats présidentiels. En théorie, le président Bouteflika pourra donc briguer un troisième mandat en 2009. Il est aussi question de créer un poste de vice-président (désigné par le chef de l'Etat, donc sans la moindre autonomie). Ou encore de la perte, pour l'Assemblée nationale, de son pouvoir de censure du gouvernement.

D'autres modifications seraient à l'étude, comme l'"immunité à vie" du président de la République, suggérée par le président de l'Assemblée nationale. Pour Fayçal Métaoui, journaliste à El Watan, si ces amendements sont acceptés, en particulier le troisième mandat, il s'agira de "la plus grande régression" qu'ait connue l'Algérie depuis l'ouverture de la fin des années 1980. "La nouvelle Constitution va instaurer la dictature, ou plutôt la consacrer", estime-t-il. "S'accrocher au pouvoir, c'est décidément la maladie des dirigeants arabes. L'Algérie n'échappe pas à l'air du temps...", lâche de son côté un ancien chef de gouvernement.

Beaucoup relèvent avec inquiétude les contradictions de plus en plus nombreuses du chef de l'Etat. Un jour, le président Bouteflika stigmatise les binationaux et les présente comme des profiteurs. Or c'est lui qui a fait voter une loi, il y a un an, pour autoriser la double nationalité. Un autre jour, il qualifie publiquement les ministres et les walis (préfets) de "menteurs" et d'"incompétents". Or c'est lui qui les a nommés, et rien ne l'empêche d'en changer. Autres exemples : trois mois après avoir refusé une augmentation des salaires de la fonction publique, il l'accepte, sans explications. Après avoir fait voter dans l'urgence une loi libéralisant les hydrocarbures - à contre-courant de tous les pays pétroliers -, il fait traîner les décrets d'application, avant de faire volte-face, en juillet, et de "renationaliser" le pétrole et le gaz.

"Nous sommes dans le règne de l'irrationnel", lâche un avocat, l'air las. "Jamais la justice n'a été autant instrumentalisée", ajoute un magistrat, démoralisé. A titre d'exemple : le tribunal et la cour d'appel d'Alger ont été sommés, le 3 juillet, de juger en un après-midi pas moins de 83 délits de presse et de relaxer les journalistes poursuivis, à défaut de pouvoir les faire bénéficier de la grâce présidentielle prévue pour le surlendemain, à l'occasion de la fête nationale.

L'un des rares hommes politiques à s'exprimer à visage découvert, le docteur Saïd Saadi, secrétaire général du Parti pour la culture et la démocratie (RCD), dit que ce qu'il reproche le plus au président Bouteflika, c'est d'avoir installé "des gens incompétents, incultes et corrompus" à tous les postes-clés, dans le seul but "d'asservir les institutions".

"LAISSER SA TRACE"

L'état de santé du chef de l'Etat renforce le sentiment d'incompréhension et d'illogisme. Si M. Bouteflika est en principe remis de la maladie qui l'a affecté en décembre 2005, peut-il sérieusement envisager un troisième mandat ? "Lui le croit. Il voit cela comme un défi. Il faut comprendre son état d'esprit à lui. Cette révision de la Constitution est en outre le moyen pour lui de laisser sa trace, ce qui est son obsession", assure un ancien haut responsable qui l'a longtemps côtoyé.

Le président Bouteflika a par ailleurs un souci : remplir cette coquille vide qu'est devenu le FLN. En nommant Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du vieux parti, à la tête du gouvernement, il y a cinq mois, le chef de l'Etat espère rendre le FLN attractif, à moins d'un an des élections législatives et des locales. Abdelaziz Belkhadem compte plusieurs atouts. Il est originaire de l'Ouest, comme le président. C'est un "réconciliateur", un nationaliste pur et dur et surtout un musulman réputé pour sa religiosité. Son profil d'islamiste (qu'il n'est pas en réalité) ne peut qu'aider le président Bouteflika à rassembler les Algériens à l'heure de la "réconciliation nationale". Quant à la puissante sécurité militaire, qui constitue le noeud du "système" algérien, elle connaît Belkhadem de longue date et ne nourrit pas d'inquiétude à son sujet.

Les meilleurs analystes de la vie politique algérienne se rejoignent sur un point : en dépit des apparences, rien n'a changé à Alger. Même à bout de souffle, le "système" tient bon. Son grand art est de réussir à faire croire le contraire. Ainsi que le résume l'ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, "M. Bouteflika n'est pas "le" problème. Il n'est qu'"un" problème".

S'il laisse le président libre de ses décisions, le "pouvoir de l'ombre" reprendra les rênes au moment opportun. Le "système" a fait la preuve de son incapacité à gérer le pays mais la hausse du prix du pétrole l'aide à durer. Jamais les caisses de l'Etat n'ont été aussi pleines : plus de 66 milliards de dollars (51,55 milliards d'euros) de réserves de change. Le peuple ne l'ignore pas. Est-il révolté ? Résigné ? Difficile à dire. Entre jacqueries sporadiques et rêves de visas, les Algériens ont en tout cas appris à vivre en marge de l'Etat et à ne compter que sur eux-mêmes. Mais jusqu'à quand ?

Florence Beaugé

En guise de comparaison, le rapprochement franco-allemand en dit plus que tout autre commentaire.

http://www.ena.lu/europe/1957-1968-succes-crises/gaulle-chancelier-konrad-adenauer-1958-1962.htm

Après la guerre De Gaulle n’a jamais eu un comportement revanchard, contre-productif ou clairement imbécile il faut le dire... Et pourtant Dieu sait qu'on aurait pu parler de "génocide culturel" ou de génocide tout court pour certains...

« De tant de sang et de larmes, rien ne doit être oublié mais, chacune renonçant à dominer l’autre, la France et l’Allemagne ont discerné ensemble quel était intérêt commun ». Et aux jeunes générations, à savoir celles qui construiront l'avenir de ces deux Nations, il ne les a pas culpabilisé (intention complétement pathétique puisqu'un jeune né en 63 ne peut pas se sentir responsable des dérives de ses ancêtres)il n’a pas dit : « vous êtes coupable des crimes de vos pères ». Il leur a dit : « je vous félicite d’être de jeunes Allemands, c’est-à-dire les enfants d’un grand Peuple qui parfois, au cours de son histoire, a commis de grandes fautes ».

Aujourd'hui l'Allemagne et la Fr sont sans doute les pays les plus proches politiquement... Leurs échanges économiques sont astronomiques. C'est là la différence entre un géant de l'Histoire, qui avait une haute conscience de l'Histoire ("le sens de l'Histoire c'est le bon sens" comme disait le père de DG aux élèves de sa prépa) et un président littéralement irresponsable.

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je ne dit pas que tout est rose en algerie certe il reste encore des problemes mais la dire que tout est echec c'est faux pour infos il reste moin de 1000 terros dans le maquis avec 250 reddition c'est encore moins il faut savoir ue le gros des terros a soit ete tuer ou s'est rendu les seuls qui restent c'est les fanatique irreductible et c'est seul eux qui causent les problemes en ce moment et c'est tout en plus de cela ils sont tres localiser geographiquement

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en fait je ne remets pas en cause l'entreprise d'unification, de "concorde civile" comme le dit Bouteflika (très jolie expression, c'est Chirac, avec sa fracture sociale, qui a du lui souffler ça [08] ), mais je m'interroge sincérement sur la méthode employée. Exemple: si les terroristes représentent une menace marginale et localisée, était-il vraiment nécessaire d'en amnestier, d'en libérer etc ? (raisonnement par l'absurde).

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ils sont certes sous controle mais certain finissent par retourner au maquis mais ils sont deja ficher par les services de securites donc c'est plus facile de les retrouver il yen a aussi qui se sont reelement rendu et qui pasr la suite ont eteaient assassiner par leurs anciens compains il faut savoir aussi que ceux qui se rendent ne beneficie pas de mesures de protections donc ils est ainsi facile au autres de les retrouver et de les abattre la dernieres remonte a juillet dernier a boumerdes lorsqu'un repenti a ete abattu par ses ancien copains en plein centre ville alors qu'il rentrer de son travail donc ceux qui veulent se rendre reflechissent a 2 fois si apres ils ne se feront pas abattre apres leurs reddition certes il ya encore des problemes mais ca se reglera ne vous inquitez pas [08][08]

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mais au faite comment le GIA a tété supprimé ? et vu la reçente refonte de l'armée et avec le soutient des USA, les terro n'ont plus qu'a ce tenire! pour le reste (bilan de boutef) et bien j'ai toujours pensé qu'il avait fait des progrès dasn certains domaines comme les logements...

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Pour les infos c'est plutot nous qui les donnons aux autres, car l'histoire ne dit pas que le gros des fillieres terroristes démantelées en Europe l'ont étaient grace a l'aide de nos services de renseignement. Pour le restes, je viens de me tapé 350km de route en pleinne nuit, chose que j'aurais jamais fait il ya seulement 3 ans, donc oui ça marche cette politique, sauf que ceux qui sont contre le retablissement de la paix en Algérie, veullent faire croire que tout n'est qu'echec! Certe je suis contre Bouteflika dans nombre de ses demarches, notamement certains secteurs social, certainne decisions stratégiques pour la nation et surtout quand il a relaché les terroristes des prisons, mais s'il compte réellement se refaire un 3e mandat, je voterais pour lui car ya pas mieux! N'en deplaise a certains. Les monstres libérés sont tous surveillé par les services de sécurité et ceux qui montent au maquis et dieu sais qu'ils sont nombreux, conduisent generalement a l'anéantissement des groupes rejoints! Ca c'est aussi une astuce trouvé par l'etat pour trouvé les derniers irréductible chose que tu n'a apparament pas compris samson [08] Pour le GIA Enima, il a été entierement suprimé sous les coups de l'ANP! Décimé, anéantit a jamais! Le GSPC c'est autre chose, tout les anciens afghan y sont et c'est vraiment difficile de les trouvé ça prendra encore un tas d'années our tous les suprimés. Pour les aides US, vraiment a part les 6 avions de reconnaissance payés cash, je n'en vois pas d'autre, tout nos équipements ont été aquis ailleurs grace a des etat qui avaient fois en Algérie et non a ceux qui ont trouvé bon d'aidé les terroristes tout en leurs demandant de ne pas remetre en cause les contras d'hydrocarbure signés avec l'etat algérien au quel ils ne donnaient que quelques mois a tenir! C'était en 91 deja. Ben, oui, la réconcilation a marché! Pas comme sur des roulettes mais on a 250 assassins en moins dans les motagnes ce qui est deja pas mal.

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  • 2 months later...

Les maquis algériens inquiètent la France

LE MONDE | 13.11.06 | 14h09 • Mis à jour le 13.11.06 | 14h09

Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) doit devenir "l'os dans la gorge des croisés américains et français". Ainsi s'exprimait le numéro deux d'Al-Qaida, dans une vidéo diffusée le 11 septembre. Ce jour-là, Ayman Al-Zawahiri officialisait le ralliement de l'organisation algérienne à la mouvance djihadiste, esquissé depuis déjà trois ans. Composé de 500 à 800 combattants, le GSPC, héritier du Groupe islamique armé (GIA), constitue actuellement la principale source d'inquiétude des services français.

Il devait se trouver au coeur des entretiens avec le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, en visite officielle à Alger les 13 et 14 novembre. Des analyses récentes, émanant de différents services, dont Le Monde a eu connaissance, décryptent le regain d'activité du GSPC en Algérie - dix militaires algériens ont été tués et treize blessés, le 8 novembre, dans une embuscade attribuée au GSPC, à l'est d'Alger - et la menace potentielle qu'il représente pour la France.

La question des amnistiés. Le 28 août a expiré officiellement l'amnistie offerte aux combattants islamistes par le président Abdelaziz Bouteflika en vertu de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Au total, 2 629 détenus ont été amnistiés et remis en liberté, alors qu'à peine 300 auraient déposé les armes.

Parmi les amnistiés figurent, selon les services français, plusieurs centaines d'anciens du GIA qui n'ont pas renoncé à frapper les régimes algérien et français. Or Alger n'a pas transmis aux autorités françaises la liste des anciens prisonniers. Paris redoute à présent l'arrivée clandestine de certains amnistiés, alors que plusieurs dizaines d'islamistes, surtout algériens, ont été frappés d'une interdiction définitive du territoire.

La cellule d'Alger. Le GSPC, fondé en 1998, organisé en neuf "régions", ne semble pas en voie d'extinction, malgré la pression militaire qu'il subit. Au contraire, il aurait reconstitué cet été une cellule opérationnelle à Alger, dont la police locale connaissait l'existence fin août. Composée d'une quinzaine de membres et dirigée par Rabah Mokfi, conseiller militaire d'Abdelmalek Droukdal, l'émir du GSPC, cette cellule serait responsable des deux attentats à la voiture piégée contre des commissariats de police dans la banlieue est d'Alger, le 30 octobre. Ces attentats, qui constituent une première depuis trois ans, ont fait trois morts et vingt-quatre blessés.

Les deux katibats du nord Mali. Selon les services français, la situation dans le nord du Mali est potentiellement explosive. Deux katibats - ou brigades du GSPC - y sont présents et cherchent à fédérer les combattants des pays avoisinants. Leur noyau serait constitué, au total, d'une quarantaine de personnes. Depuis un an, ils auraient conduit des attaques et organisé des stages de formation militaire pour des volontaires étrangers, dont une cinquantaine de Mauritaniens. "Les stagiaires sont insérés dans les katibats et initiés aux kalachnikovs et aux explosifs artisanaux", explique un haut responsable du renseignement. Souvent en mouvement pour échapper aux satellites, les membres des katibats vivent dans de grandes tentes. Certains étrangers auraient exprimé leur déception devant l'incapacité du GSPC à les conduire en Irak ou en Afghanistan, pour poursuivre leur djihad.

Le principal fait d'armes du GSPC dans cette zone a été l'attaque d'une caserne en Mauritanie, conduite par les deux katibats, le 3 juin 2005. Les services occidentaux signalent qu'en septembre, Abid Hamadou, chef du katibat Tariq ibn Ziad, voulait acquérir des AK-47, des mitrailleuses, des obus de mortiers, des roquettes ainsi que 1 000 grenades.

Les Touaregs, qui représentent 80 % de la population dans le nord du Mali, sont entrés en conflit ouvert avec le GSPC. Ils reçoivent une aide logistique des services algériens, et même américains. Les islamistes, eux, ont pour alliés les Arabes bérabichs, leurs partenaires dans les trafics qui financent la cause.

Le 19 septembre, les services algériens ont conduit une opération discrète au nord de Tessalit pour éliminer Ahmed Zerfaoui, un homme important dans la région, qui servait de contact pour les combattants étrangers venus s'entraîner. Cette embuscade a été tendue avec la complicité des Touaregs. La réponse du GSPC n'a pas tardé : un convoi de Touaregs est tombé dans une embuscade, le 23 octobre ; six hommes sont morts.

Le 4 octobre, les services algériens ont aussi lancé une opération contre le chef du principal katibat, Mokhtar Belmokhtar. L'opération a échoué. Selon les services français, Belmokhtar, parce qu'il a des troupes hors d'Algérie, pourrait à l'avenir constituer un concurrent pour Abdelmalek Droukdal, le chef du GSPC.

Menace sur la France. Selon les services, il n'existe pas de cellule du GSPC clairement identifiée sur le territoire français. En revanche, des liens auraient été établis entre l'organisation terroriste et d'autres individus, liés au djihadisme international, dont les nouveaux représentants ont souvent la nationalité des pays qu'ils prétendent frapper, comme l'ont illustré les attentats de Londres en juillet 2005.

Le rapprochement entre le GSPC et la mouvance djihadiste pourrait avoir aussi des conséquences dans les modes opératoires. Après son arrestation le 28 mai en Mauritanie, un ingénieur membre du GSPC a confirmé que des attaques suicides étaient envisagées.

Le GSPC compte aussi sur la réactivation de ses contacts avec d'anciens sympathisants, en France, en Italie et en Allemagne, qui avaient pris leurs distances pour se consacrer à divers trafics (vêtements, cigarettes, voitures, drogues). "L'exemple parfait de ces liens a été le cas du réseau dirigé par le Français Safé Bourada, démantelé en septembre 2005, explique un haut responsable policier. Ce groupe, qui voulait réaliser des attentats en France, était en contact avec le GSPC en Algérie."

Autre exemple, celui du Franco-Marocain Aakil Chraïbi, considéré comme l'animateur d'un groupe démantelé à Montpellier. Il a été arrêté en Algérie, fin 2005, alors qu'il était, selon les policiers français, sur le point de livrer des dispositifs de télécommande pour explosifs au GSPC. Selon l'enquête de la Direction de la surveillance du territoire (DST), un membre de ce groupe de Montpellier voulait entraîner ses camarades dans un stage de formation au combat dans les maquis du GSPC, prévu cet été.

Gérard Davet et Piotr Smolar

+ l'attentat d'hier, ça craint...
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D'accord avec FULCRUM, vous dites que la politique de Bouteflika est un échec, et pourtant... la guerre civile a bien cessé, et les seuls terroristes encore actifs sont les gros barbus du GSPC qui font plus dans le banditisme que dans le massacre de masse (comme en 97/98). La situation en Algérie et sans commune mesure avec ce qui s'est passé dans le pays à la fin des années 90.

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Oui Noam, t'a tout a fait raison, en Algérie le retour au calme est palpable. Pour les derniers attentats, c'est plutot des gens qui ne veulent pas le retour de la paix au pays. Ceux que le terrorisme arrange et que l'a paix derrange. Ce qui est sur, malgrés tout ce tralala l'ANP veille [16]

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