Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Gravity

Members
  • Compteur de contenus

    586
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Gravity

  1. Comment qualifierais tu la gouvernance des pays du Golfe? C'est du sectaire ou ouvert aux différents courants et population/religions?

     

    Il n’y qu’une religion officielle d’état reconnue par ces autorités, la religion sunnite. Toutes les autres sont sous protectorat des dites autorités. Bien mieux traités que d’autres à différentes époques.

     

    Siège de Jérusalem

     

    Décret de l'Alhambra

     

     

    Les autorités chinoises sont sectaires ou ouvertes aux différents courants et population/religions ? Les autorités démocratiques Indiennes vis-à-vis des musulmans indiens  sont sectaires ou ouvertes aux différents courants et population/religions ?

     

     

     

    Sous Saddam c'était sectaire ou pas?

     

    Sous Saddam c’était tribal (Tikrit) et clanique tout comme à l’ère Kadhafi.

     

     

     

    Il faut arrêter de pleurnicher sur le fait que les vilains chiites veulent pas partager avec les gentils sunnites qui ne font que de tenter de les asservir depuis des siècles...

     

    Tout dépend du point du vue ou l’on se place.

     

    http://en.wikipedia.org/wiki/Safavid_conversion_of_Iran_to_Shia_Islam#Methods_of_converting_Iran

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Iran#Musulmans_sunnites

     

    Minorités religieuses en Iran

     

    ...

  2. ....

     

    sinon question en rafale si quelqu'un a des infos

     

    Y a t'il encore beaucoup de sunnites dans l'armée?

     

     

    Non il n’y en a plus.

     

     

    Quelle est l'attitude des politicien sunnite modérés? la positions des pays du golf(j'ai strictement rien  entendu)?

     

     

    La mise en place d’un gouvernement de coalition (Chiite-sunnite) - type d’Iyad Allaoui - pour remettre à plat toute la gouvernance sectaire de l’ère Maliki.

     

     

     

    en bref somme nous définitivement dans une guerre communautaire?

     

    On n’en est plus très loin. A deux doigts.

     

     

    7083881jdihfhf.jpg

     

     

    Militants de milices chiites distribuant des portraits de Khomeini à Bagdad (15 Juin 2014) aux volontaires.

     

    1271882fgkofg5.jpg

  3. J’espère que je ne suis pas totalement HS.

     

    Qui avait intérêt à abattre le Shah ? Quasiment tout le monde.

     

    Deux documentaires. L’histoire de l’Iran post révolution sous le Shah (Le Shah d'Iran : un homme à abattre). Puis ‘la révolution islamique’ selon Khomeiny (La révolution de Khomeiny).

     

    C’est long, mais cela mérite amplement le détour.

     

    Trois petites introductions :

     

    Shah of Iran Interview 1978

     

     

     

    Shah of Iran interview 1974 (Opec : Crée principalement à l'initiative du Shah d'Iran et du Venezuela en la personne de Juan Pablo Pérez Alfonso en septembre 1960)

     

     

     

    Shah of Iran on Nuclear Weapons

     

     


    Le Shah d'Iran : un homme à abattre

     

     

     

    La révolution de Khomeiny

     

    http://www.youtube.com/watch?v=N0mgbR7ez68

    http://www.youtube.com/watch?v=YMnORy9ayBE

  4. Ok, on envoie la facture aux Irakiens à la fin où ils payent en acomptes ? 

     

    Plus sérieusement pour moi ce conflit est bien plus explosif que ne l'est le conflit en Ukraine, avec les Etats Unis pris au piège et dans l'incapacité d'agir, quasiment du jamais vu. 

     

    Je ne crois pas qu’ils soient dans l’incapacité totale d’agir. Je crois qu’ils ne veulent tout simplement pas intervenir. Je subodore qu’ils veulent que les autorités religieuses chiites d’Irak lâchent Maliki et sa ligne sectaire dictée, face au danger imminent mortel à leurs portes, se mettent à négocier sérieusement avec leurs homologues sunnites pour un partage équitable du pouvoir de manière pérenne. Qu’ils se désolidarisent des positions de soutien inflexible de ceux de Qom - il existe dans les autorités chiites d’Irak plusieurs courants dont certains imposant à dogme radicalement apolitique - à l’endroit de la Syrie Alaouite d’Assad.

     

     

     

    ...

  5. La décomposition de l'Irak tétanise l'Amérique

     

    13.06.2014 à 10h45

    Mis à jour le 13.06.2014 à 15h35

    Par Corine Lesnes (Washington, correspondante)

     

    Les Etats-Unis vont-ils se réengager en Irak ? Deux ans et demi après avoir annoncé en fanfare le départ des troupes américaines, Barack Obama n'a exclu « aucune option », jeudi 12 juin, pour répondre à l'avancée des djihadistes en direction de Bagdad. Le président américain, qui ne cesse de proclamer que la page des guerres est tournée, s'est une nouvelle fois retrouvé brusquement confronté aux conséquences de la politique de son prédécesseur.

     

    L'avancée des forces de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a plongé M. Obama dans un nouveau dilemme sur la conduite à tenir face à une situation d'urgence où il est difficile de distinguer les « bons ». Mais, s'il n'a pas voulu intervenir en Syrie dans ce qui est devenu une guerre par procuration entre chiites et sunnites, M. Obama semble avoir décidé d'une attitude différente face à la menace de désintégration de l'Irak. Voudrait-il s'en désintéresser, d'ailleurs, que la hausse des prix du pétrole le ramènerait aux réalités.

     

    Intervenant dans le bureau Ovale, en marge d'une rencontre avec le premier ministre australien, Tony Abbott, le président américain a été interrogé sur la demande du premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, d'un soutien aérien aux troupes irakiennes en débandade après la chute de Mossoul, la deuxième ville du pays. « Je n'exclus rien, a-t-il répondu. L'Irak va avoir besoin de plus d'aide de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale. Notre équipe de sécurité nationale étudie toutes les options. » M. Obama a souligné qu'il y a « un enjeu » pour les Etats-Unis à « assurer que ces djihadistes ne s'installent pas de façon permanente en Irak, ou en Syrie d'ailleurs ». Une demande précédente de M. Maliki avait essuyé un refus de la Maison Blanche.

     

    DÉLUGE DE CRITIQUES DES RÉPUBLICAINS

     

    Un peu plus tard, le Pentagone a confirmé que rien n'était exclu, en effet, sauf l'envoi de troupes au sol. Les huit années de guerre ont fait plus de 4 400 morts américains pour un coût de 800 milliards de dollars (590 milliards d'euros). Personne n'imaginerait revoir des soldats américains à Fallouja ou à Tikrit, sauf dans une mission de guidage de drones. Le vice-président Joe Biden, qui est chargé de la gestion des relations avec le gouvernement chiite de Bagdad, a appelé Nouri Al-Maliki pour lui faire savoir que les Etats-Unis sont « prêts à accélérer et intensifier leur soutien ». Lorsqu'il était candidat à la Maison Blanche, M. Biden avait été critiqué pour avoir suggéré la partition de l'Irak en décembre 2006. Depuis la prise de Kirkouk par les Kurdes, dans le nord du pays, l'idée est réapparue dans les médias américains.

     

    Les républicains ont fait pleuvoir un déluge de critiques sur Barack Obama, à qui il a été rappelé sa déclaration du 14 décembre 2011, façon mission accomplie : les Etats-Unis laissent derrière eux un Irak « souverain, stable et autosuffisant ». Depuis dix ans, l'Irak est le nœud de divergences irréconciliables entre ceux qui étaient favorables à l'invasion et veulent, in fine, « gagner », quel que soit le temps nécessaire, et ceux qui estiment que les Etats-Unis ont assez donné. Ceux-là trouvent que M. Maliki, en refusant de partager le pouvoir avec les sunnites, a creusé sa propre tombe. « Pourquoi faudrait-il encore sauver Maliki ? », a interrogé un ancien officier sur CNN.

     

    Les « faucons » reprochent surtout à M. Obama de n'avoir pas réussi à négocier un accord de sécurité qui aurait permis à un contingent de quelque 10 000 Américains de rester sur place, après le retrait du 18 décembre 2011, pour assurer des missions antiterroristes comme celle qui aurait pu faire échec, pensent-ils, à l'opération actuelle de l'EIIL. Mais M. Obama avait pris acte du refus du chef du gouvernement irakien de garantir l'immunité des forces américaines et il avait déclaré la présence des Etats-Unis en Irak terminée. « A l'heure qu'il est, Maliki doit regretter cette erreur », a dit John Negroponte, ancien ambassadeur à Bagdad.

     

    « QUE FAIT LE PRÉSIDENT ? IL FAIT LA SIESTE »

     

    Cinglant, le speaker du Congrès, John Boehner, après avoir affirmé que la menace était prévisible et ce « depuis des mois », a lancé : « Maintenant, les djihadistes sont à 150 km de Bagdad. Et que fait le président ? Il fait la sieste. »

     

    John McCain a pris la parole au Sénat. « Si j'ai l'air en colère, a-t-il précisé, c'est parce que je suis en colère. Ce que nous avons construit est en train de s'effondrer. » Le vieux sénateur républicain, héros de la guerre du Vietnam, est l'un ce ceux qui avaient plaidé très tôt pour le surge (l'envoi de renforts) de 2006, et pour qu'on laisse le temps aux renforts de faire effet. Il a appelé Barack Obama à remplacer toute son équipe de sécurité nationale, y compris le chef d'état-major des armées, et à rappeler le général David Petraeus. « L'EIIL s'est emparé de 492 millions de dollars à la banque centrale de Mossoul, a-t-il fulminé. C'est devenu la plus riche organisation terroriste de l'Histoire. »

     

    Les « faucons » sont persuadés que tout cela aurait pu être évité, avec une petite force résiduelle mais que Barack Obama a choisi le retrait complet pour des raisons électorales. John McCain a « supplié » son ancien rival de revoir sa décision sur le retrait d'Afghanistan. « Les Afghans n'ont pas de capacités aériennes. S'il vous plaît, conservez une petite force en Afghanistan ! » Les spécialistes de politique étrangère a reproché au président d'avoir, par son inaction en Syrie, créé un vide qui a profité à l'EIIL. Certains experts ont plaidé pour des frappes aériennes contre les troupes qui avanceraient sur Bagdad, à la manière de l'opération franco-américaine qui avait permis de sanctuariser Benghazi, en Libye. Mais les démocrates se sont montrés plus circonspects.

     

    Chef de file démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi s'est déclarée opposée à des bombardements. « Et quoi, après ?, s'est-elle interrogée. C'est la politique erronée qui nous a menés sur ce chemin il y a onze ans. »

     

    Le Monde

  6. Les milices chiites n'ont pour l'instant pas été réellement engagées ailleurs que Samarra.

     

    C’est une figure de style sans doute ? :happy:

     

     

    Le problème c'est que certains sunnites ont gouverné ce pays depuis le 8ème siècle, ils ont dû mal à se faire à l'idée que dans une démocratie une majorité de chiite peuvent gouverner le pays. Ils n'accepteront rien d'autre qu'une situation qui les ramène à leur "âge d'or". Parallèlement, les chiites ne veulent pas retourner sous l'oppression des sunnites.

     

    Dans une démocratie réelle la majorité d’une population ethnique (Ou religieuse) n’est pas là pour opprimer, exclure l’autre(s) minorité(s) (45%) dans les affaires politiques et économiques du pays commun.

     

     

     

    Pas vraiment, l'Iran rejoue le même rôle qu'il avait joué en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2006-7. Celui de la puissance régionale qui a des cartes en main et qui peut être utile.

     

    Elle ne joue aucun autre intérêt que le sien (Même pas celui de la population iranienne). Elargir par tous les moyens ses tentacules idéologiques pour la survie du Guide suprême et de ses confrères de Qom.

     

     

    ...

  7. Pour être précis, Sistani a dit qu'il était obligatoire pour tous les hommes de défendre l'Iraq et d'empêcher un conflit Chiite-Sunnite. Il fait aussi appel aux tribus sunnites défendre l'Iraq. Sistani est peut être le religieux chiite le plus soucieux de préserver la paix sectaire. Son fatwa montre la gravité de la situation. 

     

    Precisons également que son fatwa n'était pas limité à une zone géographique, cela voudrait dire que théoriquement les Iraniens qui le suivent entant que Marjae-e-taqlid (source d'asspiraiton) sont obligé d'aller se battre également. 

     

     

    A l’évidence il est en train de se mettre en place une alliance tacite de circonstance (Limitée sur la durée  ???) entre les Djihadistes de l’EIIL et la population sunnite d'Irak sous autorité des chefs tribaux locaux afin d’en découdre frontalement avec les milices chiites regroupées pour prendre le contrôle intégral de toutes leurs zones territoriales. La question en suspens est qu’elles sont ses limites géographiques somme toute sujet à interprétation ?

     

     

     

    L'Iran est dans une position idéale, le pays coopère avec les E-U contre les extrémistes sunnites dans un rôle qu'on lui a toujours nié celui du gendarme du Golfe.

     

    Rofl ! Rofl ! C’est l’hôpital qui se moque de la charité. :happy:

     

    ...

  8. En dehors du problème fondamentaliste, une irak divisée en 3 ça pose problème ou pas ?

     

    En deux, sans doute non, en trois certainement oui. La Turquie ne tolérera jamais l’existence d’un Kurdistan état indépendant.

     

    Ironiquement l’Iran aussi. lol lol

     

    N’évoquant même pas l’imbroglio infernal pour le juste partage des vastes ressources naturelles (Pétrole, gaz).

     

     

    ...

  9. ...

     

    Bref, c'est deux courants ont beau être des islamistes, ils se différencient clairement. les FM ne sont pas spécialement militarisés, plus portés sur l'entrisme politique et moins hardcore dans leur idéologie que les salafistes qui la plupart du temps sont indifférent à la voie politique, quiétistes ; et lorsqu'ils sont portés sur l'action c'est avec un gout prononcé pour la dernière des barbaries. Les hôtes idéales pour un pique-nique familiale.

     

     

    La belle affaire. De la belle rhétorique de salon. Dans les faits leur projet et leur but final est exactement le même, un califat supranational théocratique. Certains l’habillent sous de jolies emballages, d’autres y vont franco immédiatement.

     

     

    ...

    • Upvote (+1) 1
  10. ...

     

    En cherchant a affaiblir par tout les moyens un gouvernement irakien non sunnite le CCG ne crée pas du tout de soucis d'envergure dans ce pays. 

     

    ...

     

    Et un installant un gouvernement sectaire avec et pour des intérêts exclusivement chiite en délaissant, en excluant systématiquement toute une part d’un  pays dont 45 % sont sunnites ne crée pas du tout de soucis d'envergure non plus sans doute ?

     

     

    ...

  11. j'ai pas l' impression que les monarchies du golfe maîtrise grand chose ...

    ils ont eu plus la trouille de l' Iran que du retour de balai avec leurs sympathique islamistes .

     

    Mais des deux mon général :

     

    http://www.air-defense.net/forum/topic/7928-g%C3%A9opolitique-du-monde-arabe/page-5#entry762470

     

    http://www.air-defense.net/forum/topic/13404-egypte-r%C3%A9volution-inachev%C3%A9e/page-60#entry771538

     

    http://www.air-defense.net/forum/topic/13404-egypte-r%C3%A9volution-inachev%C3%A9e/page-61#entry773169

     

     

    ...

  12. @Gravity: par contre les millions (milliard) de dollars versé à l'EIIL par les pays du Golfe n'en sont pour rien en ce qui passe actuellement en Irak?

     

    A démontrer. Je ne crois absolument pas qu’il soit dans l’intérêt des monarchies du GCC de placer des frères musulmans (Djihadistes) bis aux portes de la maison.

     

     

    sa devient vraiment le bordel cette region, on risque une conflagration violente entre shiite et sunnite, sur fond de rivalité entre les etat du golf et l'iran.

     

     

    C’est juste une guerre de > 1370 ans ou un arrière-goût d’un besoin de revanche d’un empire évanouie enrobé sous un fond de religion.

     

    Battle of al-Qādisiyyah

     

    Safavid conversion of Iran to Shia Islam

     

     

    ...

  13. Que le sectarisme et l’intransigeance d'un Al-Maliki aient abouti à l'actuelle situation est un fait. Répété sur ce forum même. Mais le " seul et unique responsable" dans ta phrase est de trop...tout comme le téléguidage de Qom. ça fait mauvais genre en plus de ne pas être très factuelle. 

     

    Vraiment ? Mais quelle drôle d’idée ?

     

     

    Iran backs Maliki for second term as Iraqi PM

     

    Nouri al-Maliki travels to Tehran for rare meeting with Mahmoud Ahmadinejad before talks with Moqtada al-Sadr

     

    Martin Chulov à Bagdad

    The Guardian , Lundi 18 Octobre 2010 17.01 BST

     

    Iran has for the first time publicly backed Nouri al-Maliki to lead Iraq for a second term, hours after Maliki arrived in Tehran today for a rare meeting with President Mahmoud Ahmadinejad.

     

    Maliki is due to travel to Qom later to meet his former foe turned ally Moqtada al-Sadr, who has aligned his powerful political bloc with Maliki's coalition.

     

    The Guardian revealed yesterday that Iran had brokered a deal between Sadr and Maliki and had recently used its sway with Syria and Hezbollah in Lebanon in an attempt to shut out US input into a new government.

     

    The revelations of increased Iranian involvement in Iraq at a time when the departing US military is scaling back its influence have caused ripples inside Iraq, where Maliki's visit is being cast by the Iraqi media as a job application.

     

    Iran's deputy foreign minister, Rauf Sheibani, said Maliki was "one of the suitable choices" to lead the next government. His words were interpreted as a clear endorsement in Iraq, which is accustomed to high-stakes negotiations taking place behind closed doors.

     

    Agencies also reported Iran's supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, urging Iraq to resolve the political impasse that has afflicted the country since inconclusive elections in March.

     

    "Formation of a government as soon as possible and establishment of full security are among the important needs of Iraq because development and reconstruction of Iraq ... can't be achieved without these two," Khamenei was quoted by state TV as telling Maliki.

     

    A brief survey by the Guardian of people in Baghdad, all aligned to different sects and political blocs, revealed a broad acceptance of Iranian involvement in Iraqi society.

     

    Mushan al-Sa'adi, 50, a party member of the Iraqiya list, which is the key rival to Maliki's state-of-law bloc, said it was right for US forces to continue their withdrawal and for Iraq to form new relationships with its neighbours.

     

    "Iran is not our enemy," he said. "They are our neighbour and we need to deal with them. It doesn't mean they need to interfere though."

     

    Omeran Azad, 35, a backer of the Iraqi president, Jalal Talabani, and his Kurdish support base, said accepting Iran was a matter of "realism".

     

    "We should accept that all regional powers have a role here. Iran is more active than others, but the US is not weak and I think they will stay till 2020. Their embassy here is the largest in the world and they will build their relationship with Iraq through investment and economics," he said.

     

    Some expect a continued interventionist role from the US. Unadim Kanna, one of five Christian members of Iraq's parliament, said both the US and Iran needed to act as guarantors for Iraq's future.

     

    "Iran sheltered the opposition to Saddam for a long time and those opposition members have now become Iraq's leaders," he said. "Iran is still supporting them and that is natural."

     

    Abdul Hadi al-Husani, a member of Maliki's Dawa party, said: "The new Iraq is passing through a transition. Many countries are playing a role here, according to their own interests. We need to stop both Iran and the US from interfering."

     

    Sami Ali, a hospital guard and Sadrist, said: "Of course Iran is interfering now. They are trying hard to accelerate the forming of the new government. Iran works to secure safety in the region and they want a government here that guarantees their interests. Maliki together with the Sadrists is a very good alliance. We will not accept the Americans staying here. We want to turn a page on the occupation."

     

    Mahmoud Shater, a member of the rival Shia Islamic bloc to Maliki, known as the Islamic Supreme Council of Iraq, said: "Iran has a stronger role than America here. [The Shia coalition] has no one else to support them apart from Iran. The Saudis or the Turks will not support them, so what will they do? The Shia in Iraq were oppressed for 35 years and it is now the time for them to take their rights."

     

    Jia Zuneri, a Kurd, said: "Iran makes all the decisions here. Everything comes from their central committee. We need the Americans to stay. Even the chief of the Iraqi army says that. The security situation has not stabilised."            

     

     

    Iran Rallies To Salvage Iraq's Al Maliki Government

     

    By QASSIM ABDUL-ZAHRA and BRIAN MURPHY

    06/04/12 02:51 PM

     

    BAGHDAD -- Iran has played many political roles in Baghdad since the fall of Saddam Hussein: spoiler to American-crafted administrations, haven for Iraqi political outcasts and big brother to Prime Minister Nouri al-Maliki's Shiite-led government.

     

    Now add a new description as emergency repairmen trying to keep al-Maliki's coalition from splitting at the seams.

     

    Shiite powerhouse Iran appears desperate to save the patchwork administration it helped create in late 2010 to pull Iraq out of its last major political crisis. Tehran is calling in favors among its allied factions in Iraq, and exerting its significant religious and commercial influence to try to block al-Maliki's opponents from getting a no-confidence motion.

     

    On Monday, one of the linchpin partners in al-Maliki's government, Shiite cleric Muqtada al-Sadr, traveled to Iran for talks, government officials said. A day earlier, al-Sadr urged al-Maliki to "do the right thing" and resign, but it remains unclear whether al-Sadr will bow to Iranian pressure in the end.

     

    A collapse of al-Maliki's government would be a potential stinging blow to Iran's ruling system, which is already nervous about the future of its other critical Middle East ally, Syria's embattled President Bashar Assad. It also presents a rare convergence of interests between Tehran and Washington, which also views the wily al-Maliki as perhaps the only viable Iraqi leader for the moment.

     

    "No doubt Iran is a significant political force in Iraq," said Mehrzad Boroujerdi, a Syracuse University professor who follows Iranian affairs. "They are actively and aggressively trying to keep al-Maliki in power. The fear is that the downfall of al-Maliki, coupled with the uncertainties about Assad's fate in Syria, could leave the Iranians suddenly looking at unfriendly faces."

     

    Iran's fingerprints are all over al-Maliki's inner circle.

     

    Iran helped engineer the deal in December 2010 that brought al-Sadr's anti-American bloc into the political fold, ending a nine-month political stalemate and keeping al-Maliki as prime minister.

     

    In April, al-Maliki was given a red carpet welcome during a visit to Tehran, where he had spent some time as an anti-Saddam activist. Iran delivered an even bigger reward to al-Maliki in May: bringing the nuclear talks with world powers to Baghdad as a symbol of the city's slow rebound from war and as a showcase of Iran's close ties.

     

    But al-Maliki's political safety net was fraying at the same time.

     

    One government partner, the heavily Sunni Iraqiya movement, has complained of being sidelined in decision making. Kurdish parties from northern Iraq also joined the revolt. Even al-Sadr – who spent nearly four years in self exile in Iran to avoid American-led forces – signaled he, too, could jump ship and leave al-Maliki's alliance dangerously close to toppling.

     

    Last week, Iraqi President Jalal Talabani, a Kurd who has close ties to Iran and the U.S., held talks with disgruntled political factions. But he would not push the dispute to the next level by allowing a no-confidence vote in parliament, where al-Maliki's opponents would need a majority of the 325 members to bring down the government.

     

    At least some senior Iraqi political figures believe Iran worked hard behind the scenes to block the no-confidence effort.

     

    "There is some Iranian pressure on the president (Talabani) not to send the letter to parliament (requesting the no-confidence vote) and to support al-Maliki," said a lawmaker of al-Maliki's political bloc, speaking on condition of anonymity because he was not permitted to discuss sensitive political dealings with reporters.

     

    Hamid al-Mutlaq, a Sunni lawmaker from the Iraqiya bloc, was more blunt: "The Iranian interference annoys us a lot."

     

    "Iran is a big player in Iraqi politics," he said.

     

    Al-Mutlaq said al-Maliki's opponents on Sunday handed Talabani a letter with the signatures of 176 lawmakers, or 13 more than needed to bring down al-Maliki, and demanded that the president call the vote.

     

    On Monday, al-Maliki said in a statement that he received complaints from lawmakers that some signatures were obtained through fraud and extortion, but he did not elaborate.

     

    Referring to those trying to unseat him, al-Maliki said that "those who have forged the signatures or threatened lawmakers" should be brought to justice.

     

    Iraq's political battles are further complicated by the international tussle over the country's highest-ranking Sunni politician, Vice President Tariq al-Hashemi, who is accused of running death squads that targeted Shiite officials and pilgrims. Al-Hashemi, who has sought refuge in Turkey, has denied wrongdoing and has said he is the victim of a political vendetta by al-Maliki and his allies.

     

    Some of Iran's leverage also is applied by powerful proxies.

     

    A top Shiite cleric, Grand Ayatollah Kazim al-Haeri, recently sent a message to al-Sadr urging him to avoid dividing Iraq's Shiites over political disputes. Although born in Iran, al-Haeri's main group of followers is in Iraq. He is also seen as al-Sadr's mentor.

     

    On Sunday, al-Haeri went further by publishing a fatwa, or religious edict, forbidding support for secular politicians in Iraq's government. It was widely interpreted as a clear warning to al-Sadr not to risk bringing down al-Maliki's Iran-leaning administration.

     

    "This fatwa is directed at al-Sadr," said an aide to al-Maliki. "We are waiting."

     

    The aide also said that both the U.S. and Iranian ambassadors in Iraq are in the unusual position of pushing the same agenda: Iraq cannot be allowed to fall back into political limbo. The aide said both diplomats reached out separately to Amar al-Hakim, head of the biggest Shiite political group in Iraq, with appeals to solve the political spat through dialogue.

     

    The aide spoke on condition of anonymity because he was not allowed to brief media.

     

    The current political tremors, however, are just part of a wider bid for long-term influence by Iran among Iraq's Shiites.

     

    Iran appears to be supporting a member of Tehran's ruling theocracy, Grand Ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi, as eventual successor for Iraq's 81-year-old Shiite spiritual leader. Such as change would virtually cement Iran's grip on Iraqi affairs and introduce a sharply different philosophy on clerical sway in politics.

     

    Iraq's current Shiite leader, Grand Ayatollah Ali al-Sistani, rejects a formal political role for the religious establishment, while Shahroudi is a product of Iran's system of "velayat-e-faqih," or rule by Islamic clerics.

     

    But Iran's increasing reach in Iraq may bring some pushback of its own.

     

    Groups such as the Sunnis and Kurds have always been uneasy about the Iran-style blurring of Shiite politics and religions. And some Shiites, including al-Sadr, had gained followers by emphasizing their Arab identity and culture rather than a satellite of Persians.

     

    "Al-Maliki may ride out this crisis," said Mustafa Alani, an analyst at the Gulf Research Center based in Geneva. "But there is a price to pay, and that price is more Iranian influence in Iraq. This may come back to bring other problems down the road."

     

    Huffington Post

  14. C'est peut être une fausse impression, mais quelque chose me dit que toi t'a une dent contre les Mollahs de Téhéran et les chiites ?

     

     

    Oh c’est juste une constatation que tout le monde peut vérifier à loisir. Un exemple…

     

     

    Irak : des élections législatives à l'aune des divisions confessionnelles

     

    29.04.2014

    Par Pascal Hérard

     

    Les premières élections législatives irakiennes  depuis le départ des troupes américaines, fin 2011, ont lieu ce 30 avril 2014. Les troisièmes depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003 après la guerre d'Irak, post 11 septembre 2001, menée par les Etats-Unis. Quels sont les enjeux de telles élections dans un pays qui vit au rythme des attentats et d'une instabilité politique et économique chroniques, en témoignent les bombes mortelles qui ont émaillé le vote des forces de sécurité à l'avant veille du scrutin ?

     

    L'Irak est en proie à une quasi paralysie institutionnelle, au bord d'un conflit confessionnel de grande ampleur, rongé par un chômage endémique. Au moins 3000 personnes sont mortes dans des attentats depuis le seul début de cette année. Vingt sept membres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques lors des votes anticipés du 28 avril. Des Irakiens partent combattre en Syrie, tant du côté d'Assad que de celui des factions rebelles, tandis que des Jihadistes du groupe de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés de Falloujah, et de plusieurs quartiers de Ramadi, deux villes proches de Badgad. Selon l'ONU, ce serait pas moins de 400 000 Irakiens qui auraient fui ces provinces. Malgré tout, la campagne électorale des législatives a eu lieu : quel sens peut avoir une élection dans un tel contexte ?

     

    Conflit confessionnel larvé

     

    Depuis 2006, le gouvernement irakien est dirigé par un Premier ministre chiite, Nourri al-Maliki. Si les Chiites sont la confession majoritaire en Irak, les Sunnites ont longtemps dirigé le pays sous le régime de Saddam Hussein, et ce revirement politique crée de vives tensions.

     

    Dans le même temps, la pratique autoritaire du pouvoir de Nourri al-Maliki, même s'il a offert depuis 3 ans quelques ministères et postes symboliques à des Sunnites, semble exacerber les tensions : des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue en 2012 et 2013 pour demander sa démission. L'absence d'un vrai partage politique de la part du Premier ministre a été un terreau fertile pour l'islamisme radical sunnite selon le chercheur à l'IRIS, Karim Pakzad, interrogé à ce sujet sur affaires-strategiques.info : "la politique autoritaire de Maleki et l’absence d’une véritable partage du pouvoir avec les Arabes sunnites ont fait de ce cette communauté un terrain favorable aux organisations islamistes extrémistes, notamment l’organisation liée à Al-Qaïda, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) d’une part et de certains pays arabes, hostiles au régime chiite irakien, d’autre part. C’est la levée des camps installés par les contestataires à Ramādī qui a provoqué la violence. Très vite l’EIIL, présent dans la province d’Al-Anbar, a pris l’initiative de chasser les forces de l’ordre gouvernementales à Ramādī et surtout dans la ville, ô combien symbolique de Fallouja, théâtre des grandes batailles entre les islamistes et les troupes américaines en 2003 et 2004."

     

    Si des milices chiites continuent de commettre des exactions à l'égard de Sunnites, le premier ministre se refuse donc à les désarmer : l'attentat de vendredi dernier qui a causé la morts de 36 personnes lors d'un meeting chiite à Bagdad a été revendiqué par l'EIIL, en représailles aux actions des milices chiites. C'est dans ce contexte explosif, sorte de cercle vicieux de haines confessionnelles baigné d'accusations de corruption à l'encontre du gouvernement, que plus de 9000 candidats vont s'affronter pour l'obtention de 328 sièges de députés.

     

    Règles tacites et alliances régionales

     

    Si le Président de la République est élu par les députés, il est établi de façon tacite que cette présidence doit être kurde, comme le premier ministre doit être nommé par les Chiites et la présidence du Parlement par les Sunnites. L'élection de ce 30 avril risque donc de causer des problèmes : le président actuel, le Kurde Jalal Talabani est soigné en Allemagne depuis 2012 pour une attaque cérébrale et ne peut de toute manière être réélu ayant atteint la limite de deux mandats successifs. Désormais, les Sunnites revendiquent donc la présidence.

     

    Le conflit syrien n'est pas étranger aux turpitudes irakiennes et s'est invité militairement pour la première fois ce dimanche : un raid aérien a été mené par l'armée irakienne contre un convoi djihadiste en Syrie qui se dirigeait vers la frontière. "Le convoi venait délivrer en Irak du carburant à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupuscule sunnite jihadiste", a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Saad Maan à l'AFP.

     

    Ce "message fort" du Premier ministre, quelques jours avant l'élection n'est peut être pas innocent : montrer aux Irakiens que son gouvernement, s'il est reconduit, est prêt à s'engager militairement pour empêcher une contamination du djhiad syrien en Irak. Un message qui fait écho au soutien très appuyé de l'Iran à Maliki, ce que souligne le chercheur spécialiste de l'Iran à l'IRIS, Thierry Coville : "depuis la chute de Saddam Hussein, l'objectif stratégique principal de l'Iran c'est d'avoir un gouvernement chiite en Irak. Il faut bien comprendre que la principale menace pour l'Iran, auparavant, c'était le régime irakien de Saddam Hussein, bien plus qu'Israël ou les Etats-Unis. L'objectif pour eux, qui est capital, c'est de ne plus être attaqués."

     

    Des élections sans politique ?

     

    Le dénouement des élections semble écrit d'avance : le Premier ministre, conservateur et soutenu par les chiites majoritaires, Al-Maliki, a de fortes chances de l'emporter. L'enjeu des élections est uniquement "la reconduction ou non du gouvernement chiite en place, présidé par Maliki", selon Pierre-Jean Luizar, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l'Irak. "Il faut savoir qu'il n'y a plus d'alternative dans le système politique irakien en vigueur depuis 2003. Il n'y a plus aucun enjeu politique, mais seulement des enjeux confessionnels, régionaux, locaux. La préoccupation essentielle des partis religieux chiites, c'est l'électorat chiite. C'est pourquoi le gouvernement a annoncé avec grand bruit l'intervention irakienne en Syrie censée protéger la population irakienne. Alors que ce gouvernement est bien incapable de protéger sa propre  population à l'intérieur même du pays, il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe à Falloujah", explique le chercheur.

     

    Nourri al-Maliki a démontré son incapacité à rétablir la sécurité dans le pays, ce qui fait dire à Pierre-Jean Luizar : "Maliki est impuissant, avec d'un côté, quelques partis sunnites qui le coincent en donnant l'illusion d'un système politique viable et de l'autre des partis chiites qui le poussent à une ligne dure. Il a été incapable de reprendre la ville de Falloujah, alors qu'il en avait les moyens. Personne n'est dupe en Irak, mais les gens n'ont pas le choix, puisque Maliki se présente comme l'alternative au chaos, face à un électorat désespéré qui ne voit pas d'alternative. Il n'y a personne en face de lui. Ceux qui pourraient être des rivaux à son ambition ont compris qu'il fallait qu'ils préservent leur capital politique en se retirant d'une scène politique piégée."

     

    Les élections législatives irakiennes ne présument pas d'une évolution positive de la situation générale du pays. Les attentats à l'encontre des électeurs des forces de sécurité soulignent l'impasse politique engendrée par le Premier ministre et son gouvernement. La guerre confessionnelle larvée et le clientélisme politique risquent de perdurer après ces élections. Pour le plus grand malheur de la population irakienne.

     

    TV5.org

  15. Le seul et l’unique responsable de toute cette situation est Nouri Al-Maliki et sa ‘chiitisation’ forcenée, c’est un néologisme, de l’Irak orchestrée par ses maîtres de Qom.

     

     

    « La prise de Bagdad par l'EIIL n'est pas impossible »

     

    12.06.2014 à 16h23

     

    Dans un chat sur lemonde.fr, Cécile Hennion, journaliste au service International spécialiste du Proche-Orient, n'écarte pas une conquête de la capitale irakienne par les djihadistes. Selon elle, la progression des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) s'explique notamment par les erreurs commises par le premier ministre chiite irakien, Nouri Al-Maliki, envers des brigades sunnites autrefois financées par les Américains.

     

    Visiteur : Comment la progression si rapide de l'EIIL en Irak  s'explique-telle ?

     

    Cécile Hennion : Elle s'explique par plusieurs facteurs. Premièrement, la faiblesse de l'armée irakienne régulière où les désertions se sont multipliées depuis les combats autour de Fallouja (prise par l'EIIL début janvier). Non seulement les soldats sont jeunes et non entraînés pour ce type de batailles, mais parallèlement Nouri Al-Maliki a négligé des brigades qui auraient pu lui être stratégiques. Celles-ci sont les brigades Sahwat, des brigades sunnites, qui avaient été armées et financées par les Américains durant leur présence en Irak pour lutter contre Al-Qaida.

     

    Davantage que les opérations militaires américaines sur les villes insurgées sunnites, ce sont ces brigades Sahwat qui avaient permis de libérer les villes sous emprise d'Al-Qaida entre 2007 et 2011.

     

    Après le départ des Américains, M. Maliki a peu à peu arrêté de payer ces brigades. Les milliers d'hommes qui en faisaient partie sont partis rejoindre les rangs de l'EIIL pour des raisons financières, parce qu'ils se sont sentis humiliés et trahis ou sous la menace.

     

    Enfin, les troupes de l'EIIL, dont on ignore le nombre exact, sont très expérimentées et très bien armées. En effet, les désertions massives dans l'armée régulière ont toujours été accompagnées d'abandons de véhicules et d'armes légères sur le terrain.

     

    Leur tactique est assez imparable : les attaques débutent en général par une vague de kamikazes qui sèment la terreur, puis elles sont suivies par des combattants presque tous irakiens, parfois bien accueillis par la population. En effet, si l'EIIL est le fer de lance, il s'est allié avec les tribus sunnites locales et d'anciens groupes qui combattaient les Américains (ex-officiers baasistes notamment).

     

    Nicolas : La prise de Bagdad par les forces de l'EIIL est-elle plausible ?

     

    C. HN : Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, la prise de Bagdad n'est pas impossible. Pour le moment, la capitale a été transformée en forteresse, ce qu'il reste d'armée régulière y est massée et des milices chiites loyales à l'autorité de M. Maliki, très entraînées, patrouillent.

     

    Cependant, il faut rappeler que toutes les villes formant la « ceinture » de Bagdad sont sunnites. L'objectif annoncé de l'EIIL est bien la prise de la capitale. L'exemple de Mossoul tend à prouver qu'un assaut n'est pas impossible. S'il avait lieu, il devrait néanmoins s'arrêter sur la rive du fleuve, on aurait alors une capitale coupée en deux. Une telle configuration signifierait la partition presque automatique de l'Irak.

     

    Nicolas : Quelle répercussion ce conflit aura-t-il sur la situation en Syrie ?

     

    C. HN : Les événements actuels en Irak auront des conséquences en Syrie dont on mesure encore mal l'ampleur, mais ils seront déterminants. Les troupes de l'EIIL contrôlent la frontière syro-irakienne, en particulier le point stratégique de passage de Rabia.

     

    Selon leurs priorités militaires, elles pourront sans entrave aller d'un côté ou de l'autre de la frontière et renforcer le front prioritaire du moment, que ce soit en Irak ou en Syrie. D'autant qu'elles ont récupéré à Mossoul et dans les bases militaires proches de cette ville de l'armement lourd, y compris deux hélicoptères de combat (selon les déclaration de l'EIIL). Ces capacités à se mouvoir et ce renforcement de leur armement peuvent changer toute la donne en Syrie.

     

    Visiteur : Ils sont soutenus militairement et financièrement par quelle puissance étrangère ? Il me paraît difficile qu'ils ne reçoivent pas d'aide de l'extérieur...

     

    C. HN : Il est difficile de répondre à cette question. Même si l'hypothèse d'un financement par les pays du Golfe a déjà été avancée, on sait en revanche que l'EIIL disposait d'un important réseau de collecte de fonds en Irak : ainsi, dans la ville de Mossoul les commerçants devaient verser leur obole. Ce sont potentiellement des millions qui ont été levés simplement dans les villes sunnites irakiennes.

     

    John : Irak, Libye, Syrie ... Finalement, les Occidentaux ne se sont-ils pas trompés partout ?

     

    C. HN : Il y a plusieurs façons de répondre à cette question en remarquant d'abord que chaque situation est bien particulière et qu'il n'existe pas une généralisation possible à moins de tomber dans des clichés. L'invasion américaine en Irak de 2003 s'est révélée être un échec complet dont on mesure aujourd'hui l'extrême gravité. La plus grande erreur stratégique que les Américains ont commise a été de décapiter l'armée sunnite irakienne qui, aujourd'hui, a rejoint les plus radicaux par vengeance.

     

    Cependant, si les pays occidentaux avaient accepté d'aider militairement les rebelles syriens (dont on rappelle qu'ils ont commencé leur révolte par des manifestations pacifiques réprimées dans le sang), ils n'auraient pas eu besoin des seuls qui ont offert leur aide : Al-Qaida (Front Al-Nosra) et l'EIIL. On peut donc considérer qu'en restant passifs en Syrie, les Occidentaux ont en effet commis une erreur en favorisant indirectement l'émergence des groupes les plus radicaux.

     

    Xavier : Peut-on imaginer une intervention iranienne au-delà du soutien logistique ?

     

    C. HN : Oui. Le commandant Qassem Suleimani, chef d'Al-Qods, troupe d'élite des Gardiens de la révolution, se trouve actuellement à Bagdad.

     

    Près de la ville de Samarra, au nord de Bagdad, se trouvent deux mausolées d'imams chiites très importants, Hadi et Mohammed El-Askari (le père du Mahdi, l'imam caché). Ces lieux très saints pour les chiites irakiens comme iraniens est une ligne rouge pour Téhéran.

     

    De même que les villes saintes pour les chiites de Nadjaf et Kerbala. Il n'est pas impossible que l'armée iranienne intervienne directement pour protéger ces lieux saints et leurs populations chiites, plus que pour sauver le régime de M. Maliki.

     

    Jipé : Quelle sera la position de la Turquie après l'enlèvement de plusieurs de ses ressortissants et surtout le rôle de plus en plus important joué par les milices kurdes contre l'EIIL ? Si les Kurdes en venaient à déclarer leur indépendance dans le nord de l'Irak, la Turquie serait-elle contrainte à intervenir directement sur le territoire irakien ?

     

    C. HN : Les camionneurs turcs enlevés ont été libérés ce matin par l'EIIL. Des sources non confirmées indiquent cependant qu'ils auraient pu être capturés de nouveau par un autre groupe.

     

    Depuis longtemps, les Kurdes veulent l'indépendance, les désaccords et les divergences importantes avec Nouri Al-Maliki n'ont fait que renforcer leur envie de scission. Nul ne peut savoir pour l'instant comment la Turquie réagirait. Quelques faits de ces derniers jours sont intéressants à relever : il n'y a eu aucun combat opposant les peshmergas (armée kurde) à l'EIIL. Les djihadistes n'ont pas touché à la ville de Kirkouk, hautement stratégique et revendiquée par les Kurdes.

     

    Au contraire, les peshmergas ont pris le contrôle total de Kirkouk en menant ça et là des combats avec les forces de la police fédérale dépendant de Bagdad. Un porte-parole de l'EIIL s'est exprimé hier à la télévision kurde pour déclarer que les Kurdes n'étaient pas des ennemis, étant donné qu'ils sont sunnites.

     

    Des paroles qui se voudraient rassurantes, mais qui font l'impasse sur le nombre important de communautés chiites, chrétiennes, yézidites qui composent le peuple kurde.

     

    Meatball : Comment la population sunnite accueille-t-elle l'EIIL après les exactions dont elle était victime du fait du pouvoir chiite ?

     

    C. HN : L'EIIL a été accueilli plus ou moins bien par les villes qu'elle a prises. Il faut rappeler que des villes comme Samarra, Ramadi ou Fallouja, avaient déjà vécu sous le joug d'Al-Qaida et en avaient gardé de terribles souvenirs.

     

    Apparemment, l'EIIL a usé une sorte de « diplomatie », contrairement à Al-Qaida. Il n'a pas imposé d'« émirs » étrangers à la population, mais a intégré, absorbé, les chefs tribaux locaux dans sa hiérarchie, y compris militaire.

     

    En outre, des villes comme Fallouja ont énormément souffert du gouvernement autoritaire de M. Maliki. Les habitants se plaignaient ainsi, par exemple, de ne pas pouvoir se rendre à la capitale pour soigner une enfant malade de peur d'être arrêtés comme terroristes au premier barrage gouvernemental.

     

    La ville, presque rasée après les deux guerres menées par les Américains, n'a jamais été reconstruite. Les gens vivaient pauvrement et sans aucun espoir d'amélioration de leur vie quotidienne. Les manifestations à Fallouja et ailleurs d'habitants sunnites réclamant plus de participation au pouvoir et la fin des vexations ont été durement réprimées.

     

    Rappelons que Fallouja, prise par l'EIIL début janvier 2014, est sous des bombardements permanents qui ont endommagé le principal hôpital de la ville, tué des civils et semé la terreur. L'aviation irakienne a même largué des barils bourrés d'explosifs, imitant les méthodes du Syrien Bachar Al-Assad. Autant d'éléments qui ont favorisé le rapprochement de la population avec des gens apparus comme étant capables d'assurer leur survie.

     

    Hamid : Une partition de l'Irak entre chiites, sunnites et kurdes, ne serait-elle pas la seule solution plausible pour l'imbroglio irakien ?

     

    C. HN : C'est le scénario qui est en train de se dessiner à moins d'un retournement de situation. Il serait sans doute accepté par une majorité d'Irakiens, épuisés par des années et des années de guerre civile.

     

    Les choses ne sont pas aussi simples. Bagdad ainsi que la province de Diyala sont mixtes, c'est-à-dire qu'elles abritent des communautés chiites et sunnites qui vivent ensemble. Dans ces endroits, la séparation va se faire dans la douleur et probablement dans le sang.

     

    Le Monde

     

     

    Le territoire de la population sunnite d’Irak s’étend sur plus de la moitié des réserves de pétrole du pays dont 50% n'ont jamais été exploité jusqu'à aujourd'hui. Ainsi que sur ​​l'ensemble de ses uniques vastes réserves de gaz inexploitées eux aussi.

     

    6924671jighght.png

     

    5247542gtgitr.gif

     

    6482443oigogrt.jpg

     

     

    Source : Petroleum Economist Ltd

     

     

    ...

  16. Les frères musulmans ont une branche "militaire"? Avec la chute de Morsi ( le coup d'état), je pensais qu'ils aillaient basculé dans une sorte de clandestinité armée...

     

    Yen a qui en essayller ils ont eux des (très très très gros) problèmes (Exterminés...). C'est vous qui voiller ...

     

     

     

     

    Pour les américains, ils critiquaient le renversement de morsi, au point de geler quelques contrats  prévus.

    Et là, vu que sisi semble s'installer pour un moment, ils ont soudain changer de registre...

     

     

    Ils n’avaient plus du tout le choix. Puisqu’ils sont constamment court-circuités (L’Egypte du président Al-Sissi sous perfusion des capitaux du Golfe).

     

     

    Business is business, l'Egypte c'est près de 80 millions d'habitants...la classe moyenne y aura surement moyen de leur vendre des iphones, des chevrolet , du matériel pour la fracturation hydraulique...

    Le principal exportateur de produits finis vers l'Egypte, c'est les usa, pas folle la guêpe...

     

     

    Euh non, en fait pas vraiment !

     

     

    L’Egypte du président Al-Sissi sous perfusion des capitaux du Golfe

     

    06.06.2014 à 11h32

    Par Marion Guénard (Le Caire, correspondance)

     

    Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a été le premier à féliciter Abdel Fattah Al-Sissi, élu président d'Egypte mardi 3 juin avec plus de 96 % des voix. La réciproque est vraie : le maréchal témoigne à qui veut l'entendre de sa gratitude à l'attention de ceux qu'il appelle « ses amis et ses frères ». Comprendre : l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et le Koweït, qui ont soutenu le coup d'Etat du 3 juillet 2013 contre Mohamed Morsi à grand renfort de milliards de dollars.

     

    Les chiffres sont colossaux. Au lendemain de la destitution du président Frère musulman, les pays donateurs annoncent un plan de 12 milliards de dollars qui se divise en trois catégories : aides énergétiques en nature (pétrole, gaz), aides budgétaires et dons. Un autre accord est négocié fin octobre avec les Emirats. A la fin de l'année 2013, 16 milliards au total ont été annoncés, dont 6 en dépôt, 4 en nature et 3 en liquidités. Les 3 milliards restants sont destinés à soutenir des projets de développements menés par le gouvernement égyptien. Fin octobre, 50 % des aides annoncées ont été décaissées.

     

    Ces largesses venues de la péninsule Arabique sont alors une bouffée d'air pour l'économie égyptienne, asphyxiée après deux ans de chaos politique. De 34 milliards de dollars fin 2010, les réserves en devises étrangères de la Banque centrale sont tombées en juin 2013 à 16 milliards de dollars, soit à peine trois mois d'importations de biens et de services. « Ces injections du Golfe permettent de stabiliser l'économie. L'Egypte est de fait un pays sous perfusion. C'était déjà en partie le cas sous les Frères musulmans avec les aides du Qatar », rappelle Maïa Sinno, doctorante en géographie politique et économique. L'objectif à long terme est également politique : se débarrasser des Frères musulmans, qui constituent une menace pour les EAU, le Koweït et surtout l'Arabie saoudite, soucieux de faire taire les velléités de révolte sur son territoire et de ne pas laisser émerger une contestation islamiste.

     

    « 90 MILLIONS DE CONSOMMATEURS POTENTIELS »

     

    Dans la continuité de ces aides étatiques, quantité d'investissements privés se mettent en place. « Pour les pays du Golfe, l'Egypte est une forme de placement. C'est intéressant pour eux d'y investir car le pays est un réservoir de 90 millions de consommateurs potentiels, il possède un vaste territoire et de nombreuses ressources », poursuit Maïa Sinno.

     

    En mars, un accord pharaonique, estimé à 40 milliards de dollars, est signé entre Arabtec, géant de la construction de Dubaï, et l'armée égyptienne, pour la création d'un million de logements d'ici 2020, sur treize sites différents. L'institution militaire égyptienne détient une grande partie de l'appareil de production du pays et constitue une économie parallèle, connue de tous mais opaque et impossible à chiffrer.

     

    Le maréchal Al-Sissi, encore général à l'époque, fait lui-même le déplacement à Dubaï pour poser les termes du contrat. Le projet est présenté comme l'un des plus importants partenariats jamais mis en place dans la région.

     

    « Depuis le coup d'Etat, Le Caire est complètement dépendant de ses alliés du Golfe. Ce qui implique un droit de regard de ces pays dans les affaires politiques intérieures de l'Egypte », analyse Maïa Sinno. Soucieux de savoir où est injecté leur argent, les EAU ont nommé le sultan Ahmed Al-Jaber, ministre d'Etat, à la tête d'une délégation de consultants qui vient toutes les semaines au Caire pour sélectionner et valider les projets de développements. L'Arabie saoudite, plus discrète, n'est pas moins présente : lors d'un meeting de campagne de Sissi au Caire, un représentant du royaume wahhabite était sur scène avec l'équipe de campagne.

     

    Abdel Fattah Al-Sissi a fait le choix d'entériner cette dépendance économique et politique : le président a déjà annoncé qu'il comptait sur ses alliés arabes pour financer en partie son projet économique, estimé à 140 milliards de dollars. Car, près d'un an après le coup d'Etat, l'économie égyptienne est exsangue. Les revenus du tourisme, secteur clé de l'économie, ont chuté de 43 % pour le premier trimestre 2014 par rapport à la même période l'an dernier, atteignant difficilement 1,3 milliard de dollars. A titre de comparaison, le tourisme avait rapporté à l'Egypte 12,5 milliards de dollars en 2010, l'année précédant la révolution.

     

    Même constat du côté des investisseurs étrangers, qui tardent à revenir, refroidis par l'instabilité chronique. Du coup, la croissance stagnait autour de 1,4 % fin 2013, tandis que le chômage reste endémique, touchant officiellement 13,4 % de la population active (bien plus en réalité), 70 % des sans-emploi étant des jeunes.

     

    « EMBALLEMENT INCONTRÔLÉ DES DÉPENSES PUBLIQUES »

     

    « L'Egypte représente le cauchemar de l'Arabie saoudite, obligée de dépenser sa rente pour maintenir à flots l'économie du pays arabe le plus peuplé », avance Hugo Micheron, spécialiste du Moyen-Orient en sciences politiques. Riyad et ses voisins ont vu d'un très mauvais oeil l'arrivée des Frères musulmans au pouvoir en Egypte alors que la crise syrienne menace de s'étendre à toute la région. Pour se protéger du vent de révolte qui souffle aux portes du royaume, Riyad allonge les dollars. Mais pour combien de temps encore ? « Malgré les prix élevés du baril, le système rentier saoudien est mis à mal par l'emballement incontrôlé des dépenses publiques et de ses propres besoins énergétiques. Au rythme actuel, le royaume consommera en 2030 autant de pétrole qu'il en exporte aujourd'hui », remarque Hugo Micheron.

     

    La victoire de Sissi a pourtant redonné confiance à ses alliés du Golfe. Selon une source gouvernementale égyptienne, citée dans le quotidien Al-Masry Al-Youm, un plan de 20 milliards de dollars d'aides supplémentaires serait envisagé. « Il est difficile de connaître les montants exacts. C'est très opaque et les pays du Golfe sont les champions de l'annonce », tempère Hugo Micheron.

     

    Les Emirats ont, eux aussi, annoncé la poursuite de leur soutien. Cheikh Abdallah Ben Zayed, le ministre des affaires étrangères des EAU, a toutefois appelé à une plus grande implication internationale. « Nous voulons des partenaires du monde entier au chevet de l'Egypte, des institutions comme la Banque mondiale et le FMI », a déclaré le ministre d'Etat. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a, pour sa part, proposé l'organisation d'une conférence des donateurs pour aider Le Caire à sortir de la crise. Et, on le devine, pour alléger à long terme les dépenses de son royaume.

     

    Le Monde

  17. Et sinon, c'est quoi qui explique la haine de l'arabie saoudite envers les frères musulmans? Ils ont peur de la concurrence lol?

     

     

    L’idéologie des frères musulmans (Panislamisme) est l’unification de l’ensemble de tous les territoires musulmans en une seule entité, avec pour corollaire la disparition des états actuels, sous une direction centrale.

     

    Une forme de fascisme théocratique vert (sunnite) sous autorité d’une guide suprême (Celui des frères) quasi infaillible, car loué par le créateur, puisque guidant l’ensemble de la Oumma. L’élection populaire (Cheval de Troie) n’est que le subterfuge d’accession qui mènera au contrôle absolu.

     

     

     

     

    ... aujourd'hui en simplifiant à l’extrême ça se résume au réseaux de clientèle différent (Qatar pour la plus part des obédiences FM -frère musulman pas franc mac =D ) ...

     

     

    Une simple maladresse de jeunesse (Etat du Qatar) rectifiée par le nouveau souverain.

     

    http://www.air-defense.net/forum/topic/7928-g%C3%A9opolitique-du-monde-arabe/page-5#entry762470

     

     

    Qatar to launch Al Jazeera counterweight

     

    Justin Vela

    May 4, 2014 Updated: May 5, 2014 13:11:00

     

    ABU DHABI // Qatar is launching a new television station as a political counterweight to Al Jazeera amid concern the network has become too supportive of the Muslim Brotherhood.

     

    The new station is to be an Arabic-language news channel based in London and broadcasting across the Arab world. It is one of several new media ventures launched under the Emir of Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, who succeeded his father in June and is seeking to put his own stamp on the country’s vast soft power machine.

     

    The driving force behind the new station is Azmi Bishara, the Palestinian director of the Doha-based Arab Centre for Research and Policy Studies, and a close confidant of the emir.

     

    Mr Bishara is known to be “fairly anti-Brotherhood” and willing to criticise the group publicly, said Michael Stephens, deputy director of the Royal United Services Institute for Defence and Security Studies Qatar.

     

    “Bishara recommended that it be started. His own beliefs are that Qatar has been too close to the Ikhwan for too long.”

     

    Mr Stephens said the channel, named AlAraby Television Network, was supposed to launch in January but kept getting pushed back.

     

    It is currently recruiting staff, placing job adverts for a satellite coordinator and a planning producer and headhunting from existing Arabic news stations such as BBC Arabic.

     

    Media outlets serve as Qatar’s main soft power tool on the international stage, especially the Doha-based television network Al Jazeera.

     

    Since its launch in 1996 Al Jazeera has grown exponentially but its criticism of other Arabian Gulf countries and willingness to give voice to members of the Muslim Brotherhood, in line with Doha’s support for Islamists after the Arab Spring uprisings, has angered Qatar’s neighbours.

     

    In one of the worst diplomatic spats in the GCC’s history, the UAE, Saudi Arabia and Bahrain withdrew their ambassadors from Qatar in March. The protest came after Youssef Al Qaradawi, a spiritual guide of the Muslim Brotherhood, who has a show on Al Jazeera, continued their policies.

     

    Saudi Arabia considers the Muslim Brotherhood to be a terrorist organisation, a position backed by the UAE.

     

    The new station will serve as a way for Qatar to not only boost its already sizeable media industry, but also allow Sheikh Tamim to step out of the shadow of his father, Sheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, and rebalance the country’s policies after drawing the ire of its neighbours.

     

    “My view is that it’s the emir trying to be his own man,” said Andrew Hammond, a Middle East analyst at the European Council on Foreign Relations. “He hasn’t really emerged from the shadow of his father.”

     

    While Qatar would risk losing face and regional influence by closing Al Jazeera, the establishment of the new outlets appears part of a strategy to gain a new audience.

     

    Instead of competing directly with Al Jazeera, the new station would be more likely to compete for viewers with Saudi Arabia’s Al Arabiya television.

     

    Yet with so many Arabic-language news outlets in existence, Qatar’s new ventures are unlikely to offer Sheikh Tamim the same kind of power that Al Jazeera offered his father Sheikh Hamad.

     

    “This channel is designed to correct the image of Qatar, not to assert its interests,” said Mr Stephens.

     

    The television station was registered in the UK in September 2013, according to business records.

     

    Public documents describe the company’s objectives as: “To set up and operate television and broadcsting [sic] stations and services, publishing and printing newspapers and magazines.”

     

    Sabah Al Mukhtar, the London-based lawyer who registered the company, described Al Jazeera as the landmark station, but said it was “less impartial than it was before”.

     

    “Without Al Jazeera you would not have AlAraby, you would not have the other stations that are flourishing all over the place,” Mr Al Mukhtar said.

     

    Qatar has also launched a news website based in London and with an office in Beirut. Named Al Araby Al Jadeed, the website is owned by Fadaat Media Limited, which registered in the UK in May 2013, shortly before Sheikh Tamim took over from his father.

     

    Sultan Ghanim Al Kuwari, a businessman from a prominent Qatari family, is listed on the documents as director.

     

    An employee of Fadaat Media, who refused to give his name, described Al Araby Al Jadeed as intended to offer unbiased political news focused on “liberal freedoms” and the “ideals of the Arab Spring”.

     

    The website will be only in Arabic for now and aims to eventually publish a print edition, he said.

     

    The move to establish new media outlets is likely connected to a wider Qatari strategy that sees Al Jazeera rebranding itself by renaming its sports division beIN and its children’s channel JeemTV.

     

    “I think they are splitting up the brand,” said Mr Stephens.

     

    While Al Jazeera is openly funded by the Qatari-government, its involvement in Fadaat Media and Al Araby Television Network is not clear.

     

    The representative from Fadaat Media denied any connection to a government, saying that the company was invested in by private businessmen.

     

    “It’s not that they need a written signed approval from the emir, but of course they would want his tactic support,” Mr Stephens said of the new outlets.

     

    When Emir Tamim came to power in June 2013, there was an expectation he would change Qatar’s policies.

     

    Yet, there were few immediate signs of change. Though he had abdicated, Sheikh Hamad was still believed to wield considerable power behind the scenes and Tamim did not alter his father’s policies.

     

    Florence Gaub, a senior analyst at the EU Institute for Security Studies, said the location and even the name of the new television suggested Sheikh Tamim had big ambitions for it.

     

    “It shows the ambition to create something new and maybe even shows the ambition to create something bigger than Al Jazeera.”

     

     

    The National.ae

  18. Le truc, c'est que la récrée est finie, les oligarques sont d'accords, un des leurs est à la tête du pays, maintenant ils veulent reprendre leur business tranquille. Sauf qu'il y a des "trous du culs" qui empêchent leurs usines de tourner et foutent le bordel là ou ils font leur tune, hors c'est pas bon pour les affaires. Alors c'est clair que s'ils ne rentrent pas dans les rangs, les oligarques vont la jouer comme on sait faire dans les pays l'est et dans 2 semaines plus aucun séparatistes ne sera visible sur cette planète. Les plus chanceux seront morts avant de se faire capturer, parce que finir entre les mains d'un oligarque à qui on a brisé les noix, n'est pas un sort très enviable...

     

     

    Non pas du tout l'armée ukrainienne reste une armée viable, il ne faut pas se fier aux semaines précédentes ou vraisemblablement elle n'avait ni ordre clair, ni cohésion. Maintenant que les affaires reprennent elle est de nouveau sur le rails et va faire ce pour quoi elle est faite, la guerre.

     

     

    En deux mots, les carottes sont définitivement cuites. Comment le tsar Poutine va bien pouvoir justifier sa débandade si prévisible ? Au-delà de la pose d’inflexibilité de pacotille pour la populace intérieure, les sanctions ont fait visiblement très très très mal à ‘la très grande Russie’

     

     

     

    ...

  19. ....C'est signé:  un débouché très confortable pour le gaz Russe via un mega contrat de fourniture pour la Chine, fourniture qui devrait débutter en 2018, durée 30 ans. (38 milliards m3/an, environ 450 milliards $). Rien à dire; qu'on l'aime ou pas, il faut reconnaitre que Poutine sait trouver des solutions alternatives aux menaces  économiques. Il va meme pouvoir se permettre de jouer la fine bouche avec les livraisons vers l'Europe, maintenant...

     

    http://article.wn.com/view/2014/05/21/La_Russie_et_la_Chine_signent_un_contrat_gazier/

     

    Mdr... Mais quel génie ! Un véritable virtuose… :happy:

     

    Arte Journal 20 Mai 2014 à 19:45

     

    Voir à 06:53

     

    http://www.dailymotion.com/video/x1vtpk6_arte-journal_tv

     

     

    Ok je sors !

     

    ...

  20. Croire que la dite jeunesse iranienne parviendra à inverser un jour le programme du Guide suprême (Avec les Mollahs de Qom) et de ses Pasdarans nourries au grain est juste une douce Hérésie.

     

    Iran : Cri d’un peuple indigné

    Un film de Jamshid Golmakani 

    2013 - France - 90 minutes – HDVCam

     

     

     

    ...

×
×
  • Créer...