Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Desty-N

Members
  • Compteur de contenus

    1 369
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Desty-N

  1. Attention, je n'ai pas dit qu'un défaut de paiement serait gratuit et sans conséquences, j'ai juste dit que le défaut de paiement ( partiel ou total ) semble être l'hypothèse la plus probable terme compte tenu de la situation économique et budgétaire de la grèce

     

    C'est même pire que ça puisque Alexis nous rappelait plus haut dans le sujet que l'un des principaux protagonistes a été nommé à la tête de la BCE

    Remarque que Junker qui a organisé la fraude fiscale massive du Luxembourg a été nommé à la tête de la Commission européenne en 2014 sans devoir démissionner à la suite du scandale Luxleaks, ça donne une bonne idée du degré d'intégrité morale qui règne au sein des élites dirigeantes de l'UE

    Aujourd'hui, je n'exclus pas un défaut de crédit d'Athènes, une dégradation économique proche de l'effondrement pendant l'été puis une négociation aboutissant à un plan draconien ... soumis à un référendum des grecs.

    Cela permettrait de faire passer la pilule du point de vue politique, mais cela impliquerait sans doute une mise sous tutelle de facto, avec toutes les contraintes et complications déjà évoquées.

     

    Les député de Syriza n'ont-ils pas manqué une occasion lors de l’enquête sur la dette? Ils auraient pu en profiter pour demander aux responsable d'Eurostat de s'expliquer, voire citer les politiques européens aux manettes à l'époque (Chirac et Schröder). Tout comme  le scandale de corruption de la société des télécommunications OTE , il s'agit de points mineurs, désormais, mais qu'ils pouvaient exploiter pour grappiller des marges de manœuvres face à leurs interlocuteurs. Dans une négociation aussi difficile, il n'y a plus de petits atouts.

    • Upvote (+1) 1
  2. (...) Je crois que les communautés juives orthodoxes reçoivent des aides publiques? Je me demande si le système restera viable longtemps. Il me semble que les catégories concernées représentent 20 % de la population et affichent des taux de fertilité très supérieurs à la moyenne (6-10 enfants /femme?) A ce rythme là, d'ici 2-3 générations cela risque de poser un problème pour le budget de l'état. (...)

     

    J'ai fini par trouver une source pour illustrer mes propos, et israélienne de surcroît: 

     

    (...) This was evidenced in the passage of recent legislation obligating municipalities to provide equal funding to haredi schools, (...) Currently the high haredi birth rates (considered a boon for Israel) have created a situation in which children from haredi families today comprise 22% of all first Israeli first-graders. This is virtually double the proportion which prevailed 10 to 15 years ago. (...) 

    http://www.jpost.com/Opinion/Op-Ed-Contributors/The-looming-haredi-disaster

    Si la  progression démographique des ultra-orthodoxes continue à ce rythme, je vois mal comment le gouvernement de Tel-Aviv échappera à une crise budgétaire, à l'horizon 2040.

     

    Je m'étonne qu'il n'y aie pas de polémiques à ce sujet, y compris au sein des haredim? Après tout, des personnalités importantes de l'histoire religieuses juive, ont mené de front recherches spirituelles et activités profanes pour subsister. Maïmonide était médecin, et cela ne l'a pas empêché de laisser de laisser une mémorable oeuvre intellectuelle et mystique. 

  3. C'est à double tranchant : le gouvernement grec actuel montre par cet acte qu'il est prêt à "trahir" à n'importe quel moment, et ne sent pas solidaire avec les autres européens... alors même que la Grèce, qui vit depuis longtemps à leurs crochets, ne cesse de réclamer toujours plus de solidarité de ces mêmes européens... Heureusement pour les Grecs que les gouvernements européens ne se montrent pas aussi brutaux que le gouvernement russe... On a vu ce qui s'est passé en Ukraine lorsque les Ukrainiens ont tenté de se détourner de la Russie...

     

    Le rapprochement avec la Russie a tout de même ses limites:

     

    Tous les États membres de l'Union européenne ont approuvé par "consensus" jeudi la prolongation des sanctions économiques contre Moscou jusqu'au 31 janvier 2016, une mesure qui doit être formellement adoptée lundi, a-t-on appris de sources concordantes. (...)

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/06/18/97002-20150618FILWWW00426-russie-prolongation-des-sanctions-economiques.php

    On peut sans doute s'attendre à ce que le consensus sur les sanctions fasse partie des points qu'Athènes mettra dans la balance lundi, lors des négociations budgétaires. Mais pour l'instant, je trouve qu'on assiste surtout à une énorme partie de poker.

     

    Et Moscou n'a pas toutes les cartes en main: 

     

    (...) Conséquence de la crise monétaire, l'économie russe a en effet subi au premier trimestre sa première contraction depuis 2009, avec une baisse de 1,9% sur un an du produit intérieur brut qui marque très certainement son entrée en récession. Les indicateurs économiques montrent actuellement une dégradation nette de l'activité, l'inflation entraînant une chute du pouvoir d'achat et de la consommation. (...)

     

    Pour la suite, la banque centrale (...)  prévoit une chute de 3,2% du PIB cette année et, pour l'année prochaine, table sur une reprise de 0,7% au cas où les cours du pétrole remonteraient à 70 USD le baril. En revanche, si les cours du pétrole se maintiennent à 60 USD, la banque centrale prévoit une nouvelle baisse de 1,2% du PIB.

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/05208474-1360-11e5-96f4-d5eb39d18cde/Russie_la_banque_centrale_abaisse_son_taux_directeur_dun_point_%C3%A0_115

    Comme pour la Grèce, considérations techniques et politiques se trouvent intriquées. Mais il faut une habileté redoutable pour subordonner les premières aux secondes. La stratégie de Poutine va s'avérer intéressante...

  4. Sauf que ses conclusions ne sont pas les siennes mais celles d'une commission d'audit regroupant plusieurs personnes. Et qu'il est entrain de parler devant des élus grecques, que ce discours est une introduction à l'audit demandé par les autorités grecques. Bref que cela va certainement servir de base aux négociations de Lundi prochain. Que Mr Tsipras va  porter le problème non pas sur le plan technique mais sur le plan politique. D'ici qu'il fasse un bras d'honneur au FMI, il n'y a qu'un pas facile à franchir.

     

    Porter le problème sur le plan politique ne veut pas dire s'affranchir des problèmes techniques. Pour citer Richelieu "Tout l'art du politique consiste pour lui à rendre possible ce qu'il juge nécessaire". En l'occurrence, les politiques amèneront des facteurs humains et pas  seulement comptables, mais cela ne vaut pas dire qu'on s'affranchira de la réalité. Cela me fait penser aux japonais de la 2nde guerre mondiale, qui balayaient les chiffres indiquant la supériorité américaine, en arguant de leur meilleure motivation.

     

    Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la Grèce et ses créanciers tombent d'accord sur les objectifs budgétaires:

     

    (...) le gouvernement grec accepte les objectifs d’excédent primaire (solde positif entre les recettes et les dépenses avant paiement des intérêts de la dette) fixés par les créanciers : 1 % du PIB en 2015 et 2 % en 2016, selon le document qui a été diffusée lundi 15 juin par le quotidien grec Kathimerini. (...)

     

    Un désaccord est toujours présent sur la façon de combler le « trou » fiscal (le déficit de l’ensemble du budget de l’Etat grec) annoncé en 2016. http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/15/la-grece-cede-sur-les-objectifs-d-excedent-primaire_4654418_3234.html#w9FwqvYTGCOuoVx2.99

     

    Le problème ne se situe pas au niveau du "quoi", mais du "comment". J'ai fini par trouver des éléments concrets sur le sujet, à savoir les propos tenus par le ministre grec de l'économie à l'occasion de l'Eurogroupe de la mi-juin: 

     

     

    (...) Greece needs a great deal of adjustment. But not of the same kind that we have had in the past. We need more reforms not more cutbacks. For instance,

    • We need to adjust to a new culture of paying taxes, not to higher VAT rates that strengthen the incentive to cheat and drive law-abiding citizens into greater poverty
    • We need to make the pension system sustainable by eradicating unpaid labour, minimising early retirements, eliminating pension fund fraud, boosting employment – not by eradicating the solidarity tranche from the lowest of the low of pensions, (...), thus pushing the poorest of the poor into greater poverty and conjuring up massive popular hostility against another set of so called reforms
    (...) In our proposals to the institutions we have offered:
    • An extensive (but optimised) privatisation agenda spanning the period 2015-2025
    • The creation of a fully independent Tax and Customs Authority (under the aegis and supervision of Parliament)
    • A Fiscal Council that oversees the state budget
    • A short-term program for limiting foreclosures and managing non-performing loans
    • Judicial and civil procedure code reforms
    • Liberalising several product markets and services (with protections for middle class values and professions that are part and parcel of society’s fabric)
    • Elimination of many nuisance charges
    • Public administration reforms (introducing proper staff evaluation systems, reducing non-wage costs, modernising and unifying public sector payrolls).
    (...) In addition to these reforms the Greek Authorities have engaged the Organisation of Economic Cooperation and Development (OECD) to help Athens design, implement and monitor a second series of reforms. Yesterday I met with the OECD’s Secretary General Mr Angel Gurria and his team to announce this joint reform agenda, complete with a specific roadmap:
    • A major Anti-corruption Drive and relevant institutions to support it – especially in the area of procurement
    • Liberalising the construction sector, including the market and standards of construction materials
    • Wholesale trade liberalisation
    • Media – electronic and press code of practice
    • One-Stop Business Centres that eradicate the bureaucratic impediments to doing business in Greece
    • Pension System Reform – where the emphasis is on (...) phasing out of early retirements, reduction in the operating costs of the pensions funds, pension fund consolidation – rather than mere pension cuts.

    (...) http://yanisvaroufakis.eu/2015/06/18/greeces-proposals-to-end-the-crisis-my-intervention-at-todays-eurogroup/

    Intéressant, prometteur à moyen terme, mais je n'y ai pas vu de proposition concrète à effet rapide, ni d'objectifs chiffrés pour 2016. D'où une impression de flou assez désagréable. Je comprend que les autres ministres n'apprécient pas.

     

    La Grèce peut aussi choisir de faire défaut sur sa dette : ça ne sera pas le premier ( ni le dernier je pense ) état à le faire

    Sauf qu'un défaut sur sa dette pourrait bien lui faire perdre l'aide de la BCE, la seule chose qui empêche les banques grecques de fermer. D'ailleurs les citoyens ne s'y trompent pas puisqu'ils pratiquent le bank run tranquille ( http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/06/19/les-grecs-inventent-le-bank-run-tranquille,1258418.php )

    Un défaut sur la dette constituerait un échec qui coûterait cher à l'Europe, mais Tsipras échouerait à en finir avec l'austérité, alors qu'il s'agit de sa principale promesse de campagne. Et ça aussi c'est un facteur politique.

     

    Le problème actuel tient essentiellement à ce que seuls les grecs payent pour des erreurs collectives :

    - l'UE qui a accepté des rapports bidons tout en le sachant cherche essentiellement à sauver ses billes ( zone euro et créances des pays membres ) sans se remettre en cause dans cette histoire

    - les pays qui ont abrités la fraude fiscale massive ne sont pas plus inquiétés

    - les créanciers qui ont accepté de prêter à un état qui ne pourrait pas rembourser

    etc

    A un moment il va falloir se rendre compte que le pays ne pourra pas rembourser ses dettes antérieures et accepter de passer l'éponge : à partir du moment où les grecs ont un budget équilibré sans tenir compte des intérêts ( ce qui est la cas aujourd'hui ), je ne vois pas comment aller plus loin (...)

    Je crois que tu surestimes et de beaucoup le degré d'informations dont bénéficient les gens que ce soit en Grèce ou ici (...)

    +1 pour l'UE qui a accepté les rapports bidons et pour les prêts à des taux allemands. D'ailleurs je ne comprends toujours pas qu'aucun pays n'aie créé une commission d’enquête, pour demander aux responsables de s'expliquer et mettre à jours les mécanismes de décision. Peut-être parce qu’il s'agit d'un problème non seulement technique mais politique? Comme quoi, nier un problème ne suffit pas toujours à le résoudre, qu'il s'agisse des comptes (comtes?) publics grecs voici 10 ans, ou des blocages actuels.

     

    Pour la corruption, je m'étonne qu'Athènes n'exploite pas plus le scandale lié au passage au numérique de la société des télécommunications OTE ? Son ex-dirigeant, Michalis Christoforakos réside désormais en Allemagne, qui a refusé son extradition. Pas plus sensible que l'histoire des réparations de la 2nde GM, et révélateur d'une certaine hypocrisie teutonne, sur laquelle il y aurait aussi beaucoup à dire.

     

    Quand au fait que la Grèce ne pourra pas rembourser toutes ses dettes, je crois que plus grand monde ne se fait d'illusion. Mais les créanciers aimeraient qu'Athènes ne se remette pas à en créer de nouvelles trop vite. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Syriza ne manifeste guère d'enthousiasme sur ce point ...

     

    Au final, c'et Angela et elle seule qui va devoir trancher et assumer. Cela s'annonce intéressant..

  5. (...)  Selon Wolfgang Münchau du Financial Times, "La Grèce n'a rien à perdre en disant non à ses créanciers" :

    - Le plan de réformes exigé par les créanciers aurait pour résultat une baisse du PIB grec de l'ordre de -12,6% sur quatre ans, avec pour résultat un taux d'endettement public de l'ordre de 200% du PIB en 2019

    - En revanche, si la Grèce sortait de l'euro et faisait défaut sur sa dette publique, tout en remboursant sa dette privée de façon à retrouver l'accès au marché au bout de quelques années comme l'a fait l'Islande après son défaut de 2009, elle aurait à subir une courte crise mais son économie rebondirait ensuite

    - Dans ce cas, le total des pertes pour Allemagne et France serait de 160 milliards d'euros (...)

     

    Le FT précise-t-il que l'Islande a aussi appliqué des mesures d'austérité? Peut-être même plus drastiques que celles appliquées en Europe. Lâcher l'Euro pour échapper à l'austérité, et se devoir subir encore pire, je ne suis pas sûr que les électeurs grecs, apprécient.

     

    Mais comme Alexis l'a expliqué, au final, c'est la chancelière allemande qui va devoir prendre ses responsabilités et trancher entre deux mauvaises options. Cela va s'avérer intéressant à observer...

  6. "En même temps qu'y a t-il face a Tsahal qui pourrait contester le F35 dans les airs?"

    Je ne me plaçais pas seulement dans l'optique du combat aérien. Par exemple quid de l'hypothèse d'un raid de F-35 contre les installations nuclé-aires iraniennes? À priori, il s'agira du domaine de prédilection (!) du pigeon obèse, mais je ne sais pas si une telle idée inquièterait plus Téhéran ou les pilotes israéliens...

  7. Pour coller au sujet de cette page, je me plaçais sans le cas d'une trajectoire balistique courte, qui laisserait peu de temps de réaction à d'hypothé-tiques systèmes américains d'interception.

    J'ignorais l'existence des sous-marins de type 094, merci pour l'information (c'est grâce à ce genre de decouverte, que je me réjoui de mon inscription sur Air-Def !)

    Merci également pour les précisions concernant le détroit de Bashi. Je pense qu'il vaudrait mieux déplacer la discussion vers le fil approprié, mais comme j'écris depuis mon téléphone, je ne dispose pas des outils pour transférer les derniers messages.

    J'estime que les tensions en Mer de Chine ne constituent qu'une facette du problème. Les ports de l'Empire du Milieu ne débouchent pas direc-tement sur l'océan. Du point de vue de Pékin, on peut même estimer faire l'objet d'une politique américaine de containment: bases de l'US Army, tant au Japon qu'en Corée, soutien sans ambi-guïté à Taïwan. De plus, depuis 2008, on assiste à une nouvelle alliance militaire avec les Philippines, sans oublier un spectaculaire rappro-chement avec le Vietnam. Certes ces nations trouveraient sûrement moins d'attrait à l'Oncle Sam, si, par exemple, la situation se calmait dans les Spratleys. Mais, on peut comprendre que les successeurs de Mao se sentent corsetés.

    Reste à savoir, s'ils adoptent la bonne tactique pour y remédier, ou si, peut-être pour des raisons de politique intérieure, ils adoptent une attitude qui braque de plus en plus leurs voisins?

  8. J'imagine que si un sous-marin chinois tirait ses missiles depuis la limite du plateau continental américain, les engins s'avéreraient impossibles à intercepter. Mais une fois l'agresseur identifié, les USA le rayeraient de la carte. C'est le principe de la dissuasion.

    Mais encore faudrait-il que le sous-marin réussisse à se positionner. Jusqu'ici Pékin ne brillait pas par la discrétion de ses submersibles. De plus Washington redoute ce genre d'action depuis la guerre froide et a déployé des lignes de sonar pour y remédier (système SOSUS) D'ailleurs ses alliances avec la Corée, le Japon, Taïwan et les Phillipines pourraient même lui permettre de déployer une surveillance continue au plus près des cotes chinoises.

    Comme on peut le lire souvent sur ce forum, une bonne défense ne repose pas sur une barrière unique et intangible, mais sur plusieurs lignes successives. On peut comprendre que les gradés de l'US Army ne souhaitent pas en dire trop publiquement, mais peut-être en va-t-il différemment lors des auditions à huis-clos?

  9. Je me demandais si Tsahal a fait connaître ses réflexions sur le F-35? Cela s'avérerait intéressant car on peut s'attendre à voir un jour les appareils israéliens à l'œuvre dans un conflit, et ce, seuls, sans l'aide des multiplicateurs de force américains.

    Je n'ai pas trouvé grand chose sur le sujet, mais l'exemple du F-16I indique qu'ils devraient tirer le maximum de cet avion. Ils possèdent le savoir-faire technologique, la motivation et ... l'autorisation de Washington.

    Je développerai plutôt mon propos dans le sujet consacré à l'armée de l'air israélienne, mais je vois trois domaines particulièrement intéressants:

    - attaque au sol: pourra-t-on toujours envisager des raids en profondeur comme sur Osirak?

    - contrôle du ciel: le F-35 permettra-t-il de conserver la suprématie aérienne qui semble constante depuis la guerre du Liban?

    - entretien: vont-ils devoir peindre tous leurs camions citernes en blanc pour éviter la surchauffe?

  10.  

    J'espère ne pas me tromper en citant ces informations, mais la démographie d'Israël me semble liée à sa sûreté géostratégique:

     

    Le nombre d'immigrants juifs français arrivés en Israël a baissé de 15,1% depuis le début de 2015 par rapport à la même période de 2014, (...), a indiqué (...) le ministère de l'Immigration.(...) http://www.israelvalley.com/news/2015/06/03/46826/estimation-8-000-a-8-500-juifs-de-france-devraient-arriver-en-israel-en-2015
     
    L'afflux d'immigrants français à venir mériterait tout de même quelques explications. Parce qu’on peut tout aussi bien imaginer une décélération plus importante, en arguant que le temps passant, le traumatisme des attentats s'estompe

     

    J'ai continuer à creuser le sujet pour trouver une explication vraisemblable et je suis tombé sur un article de Slate :

     

    "(...) en mai 2014, la Fondapol (think tank libéral) publiait une étude sur l’émigration française réalisée par Julien Gonzalez (diplômé de l’IAE d’Aix-en-Provence et de Sciences Po Aix, responsable des affaires économiques d’un syndicat professionnel, à Marseille), titrée: «Trop d’émigrés? Regards sur ceux qui partent de France». (...) Les départs des juifs en Israël et leurs motivations recoupent d'ailleurs en partie ceux des Hexagonaux qui quittent la France pour d'autres pays tous les ans, pour des raisons économiques ou sociales. Julien Gonzalez répertorie trois profils distincts dans sa note: les émigrés dits «désabusés», les émigrés économiques et les émigrés patrimoniaux:

    1) Une part énorme de jeunes diplômés français (27%) pensent que leur avenir professionnel se situe à l'étranger plutôt qu'en France et l’aliyah «s’inscrit dans cette logique-là», pour le président de l’Agence juive. En France, le taux de chômage des jeunes est autour de 20%. Contre 10% en Israël (...)

    2) E. Smadja, entrepreneur français de 36 ans, désormais à la tête de son entreprise de création de logiciels, a fait son aliyah il y a deux ans. Il dit que ça le «révolte quand on dit que les Français partent en Israël parce qu'ils ont peur: il y a des roquettes ici, tu entends des sirènes, tu dois aller dans des abris, ne pas paniquer pour ne pas inquiéter les enfants. On ne vient pas en Israël pour fuir la peur». (...) Mais il a eu de gros problèmes financiers (...) , et quitte à recommencer, autant recommencer ailleurs: «Quand on veut être chef d’entreprise, ici, tout est plus simple; pour créer une entreprise, tu donnes 200 shekels à un comptable tous les mois et t’as rien d'autre à faire que ton travail. (...) Tout est plus facile et plus efficace qu'en France.» Son témoignage illustre parfaitement la catégorie des émigrés économiques de la note de Fondapol, décrite comme celle des «entrepreneurs quittant la France pour créer leur entreprise à l’étranger. (...)».

    3) Échapper à la pression fiscale était un motif d’aliyah prévisible pour 2014, car (...) en (...) 2013, Israël a modifié cette année-là sa législation. Une nouvelle loi – en vigueur depuis 2014 – impose aux banques israéliennes d’identifier les clients étrangers et de déclarer leurs comptes à leur pays d’origine. Devenir Israélien permet de contourner la loi: le compte change alors de statut en passant du statut de compte «étranger» à celui de compte de «résident israélien». Et là, les autorités bancaires israéliennes ne sont plus tenues de déclarer les comptes (...)"

    http://www.slate.fr/story/96893/juifs-francais 

     

    J'espère que je ne vais pas contribuer à envenimer le débat mais le point 2 sur la peur des roquettes palestiniennes va dans le sens de Tancrède, en ce qui concerne le sentiment d'insécurité en France et en Israël.
    Peut-être moins polémique, je n'avais jamais envisagé la motivation fiscale mentionnée en 3). Jusqu'à quel point, la nouvelle législation israélienne peut-elle expliquer la hausse de l'immigration en 2014 ? Constitue-t-elle la raison de la baisse constatée en 2015? Il s'agirait en fait d'un retour à l'ordre de grandeur des années précédentes, une fois dissipé l'effet d'aubaine.
     
    Par contre j'ai constaté que le thème peut vite donner lieu à des échanges passionnés, et je ne voudrais pas risquer de récolter mes premiers points d'avertissement. Si les modos estiment qu'il ne faut pas que les esprits s'échauffent j’arrête pour un temps d'alimenter cette section du forum. :cool:
  11. (....)  Tout ça pour dire qu'avant d'utiliser de tels phénomènes trop facilement comme "baromètre" de quelque chose, faut plus se pencher dessus; la politique d'Israël en la matière tend sérieusement à une campagne de dénigrement plutôt peu fondée, avec pour seul objectif de "faire du chiffre" et de toujours plus dépeindre l'Europe comme un océan d'antisémitisme sans cesse montant (ce qui est essentiellement un axe de communication et pas grand chose de plus). 

     

    En ce qui concerne la politique de dénigrement, tant Sharon que Netanyahou y ont eu recours. Paradoxalement, Naftali Bennet adopte un discours beaucoup plus intéressant (en tout cas pour ce que j'ai trouvé en français):

    " (...) Ce que je remarque quand je viens ici [en France], c’est que toutes ces distinctions entre courants du judaïsme, sionistes, orthodoxes, laïcs… sont moins radicales qu’en Israël, les tensions sont beaucoup moins violentes. Cette chose-là, les Juifs français l’emmènent avec eux, et cela va beaucoup aider le pays. (...)"  http://www.israelvalley.com/news/2014/10/06/44611/le-multi-ministre-economie-israelien-naftali-bennet-interview-dans-actualite-juive 

     

    Grosso modo, il dit aux immigrés potentiels :  "Venez, vous avez beaucoup à nous apporter" et non pas "Quittez la France, foyer d'antisémitisme". Positiver au lieu de dévaloriser me semble une approche plus intéressante. Ou plus redoutable, puisqu'elle suscitera moins de crispations.

     

    Pour en revenir au sujet démographique:  (...) Le président Reouven Rivlin  a évoqué les minorités en Israël et les différences qui séparent les différentes franges de la société : «  (...) Mais je veux vous parler d’un danger qui nous menace. La société israélienne est composée d’une majorité sioniste face à trois minorités : sioniste religieuse, arabe et orthodoxe (...) Mais la réalité et la démographie ont changé, (...) les minorités ne seront bientôt plus des minorités mais des tribus. Notre société sera bientôt formée de quatre tribus, qui ne se connaissent pas, ne se fréquentent pas, n’ont pas le même système éducatif. Ces enfants venus d’implantations ou de villes orthodoxes, de Tel Aviv ou de Rahat, non seulement ne vont pas se rencontrer, mais vont aussi avoir leur propre vision de la société, de la culture, de la religion. » (...)

    « Le calcul est simple : si nous n’encourageons pas l’entrée dans le monde du travail des communautés orthodoxe et arabe, notre économie ne pourra pas tenir le coup. (...)  ? Nous reconnaissons-nous tous sous l’identité juive et démocratique de l’État d’Israël ? Auparavant, Tsahal constituait le creuset de notre société. Mais deux des quatre tribus ne servent pas dans Tsahal », a rappelé M. Rivlin.
     
    (...) « Aucune des quatre tribus ne doit sentir qu’elle doit renoncer à son identité pour faire partie de la société commune. C’est la première condition sine qua none : tendre la main vers l’autre ; le comprendre, (...) Le deuxième axiome : nous sommes tous responsables de la pérennité de notre pays, de sa sécurité et de son économie. Le troisième axiome est le principe d’égalité : les budgets doivent être accordés de manière égalitaire. Le quatrième axiome consiste à créer un « israélisme » commun ensemble. Ce nouvel ordre ne doit pas nous pousser vers la division mais vers l’union. Cela prendra longtemps, mais si nous croyons que nous sommes faits pour vivre ensemble, nous y arriverons. (...) », a conclu M. Rivlin. http://www.israelvalley.com/news/2015/06/08/46885/reouven-rivlin-israel-notre-societe-sera-bientot-formee-de-quatre-tribus
     
    Je crois que les communautés juives orthodoxes reçoivent des aides publiques? Je me demande si le système restera viable longtemps. Il me semble que les catégories concernées représentent 20 % de la population et affichent des taux de fertilité très supérieurs à la moyenne (6-10 enfants /femme?) A ce rythme là, d'ici 2-3 générations cela risque de poser un problème pour le budget de l'état.
     
    En tout cas, le président Rivlin, comme N. Bennet, tiennent parfois des propos surprenants, qui ne collent pas avec l'image de faucon qu'ils renvoient le plus souvent.
    • Upvote (+1) 1
  12. J'espère ne pas me tromper en citant ces informations, mais la démographie d'Israël me semble liée à sa sûreté géostratégique:

     

    Le nombre d'immigrants juifs français arrivés en Israël a baissé de 15,1% depuis le début de 2015 par rapport à la même période de 2014, (...), a indiqué (...) le ministère de l'Immigration.
    Durant les quatre premiers mois de l'année 2015, 1.398 juifs de France se sont installés en Israël contre 1.647 l'an dernier, (...) .Ce ralentissement devrait toutefois être compensé par un afflux prévu d'immigrants français cet été, estime un responsable de l'Agence juive, (...) Selon lui, entre 8.000 et 8.500 juifs de France devraient arriver en Israël en 2015.
    (...) Estimés à 500.000 ou 600.000 membres, les juifs de France représentent la première communauté juive d'Europe et la troisième au monde, derrière Israël et les Etats-Unis. L'immigration des juifs de France est devenue une priorité pour les autorités israéliennes, dans un climat d'inquiétude sur une montée de l'antisémitisme en Europe. (...)
    Selon M. Kandel, cet attentat a provoqué des milliers de demandes de renseignements dans les bureaux de l'Agence juive en France. "Mais, a-t-il admis, ouvrir un dossier ne signifie pas nécessairement quitter la France". Le ministère de l'Immigration avait annoncé en juin 2014 une série de réformes pour encourager "l'aliyah",littéralement la "montée" en hébreu vers Israël, et faciliter l'intégration des nouveaux arrivants français, notamment sur le plan professionnel.Mais des responsables d'organisations qui viennent en aide aux immigrants de France déplorent le fait que les réformes annoncées sont jusqu'au présent restées des "promesses sur le papier".(...) http://www.israelvalley.com/news/2015/06/03/46826/estimation-8-000-a-8-500-juifs-de-france-devraient-arriver-en-israel-en-2015
     
    L'afflux d'immigrants français à venir mériterait tout de même quelques explications. Parce qu’on peut tout aussi bien imaginer une décélération plus importante, en arguant que le temps passant, le traumatisme des attentats s'estompe
  13. Il est facile de faire levier sur les "opinions publiques" dans ce genre de dossier. Genre "si on laisse une grece faillie alors il va y avoir un effet boule de neige et vos économies ne vaudront plus que peau de chagrin ... " ou n'importe quel autre blah blah.

     

    Même les experts n'arrivent pas a anticiper sérieusement les conséquences d'un "rupture" avec la Grèce... alors t'imagine bien que les opinions publiques risquent d'avoir "très beaucoup" de mal a se faire une opinion.

     

    Suffit de voir comment Merkel justifie sans souci toutes ses voltes face, et de voir comment son électorat suit sans broncher.

     

    L'avantage de refinancer la Grèce c'est que contrairement a une rupture, au moins on connait, et naturellement on préfère un plan pourri mais qu'on connait et qu'on maitrise, qu'un plan peut être malin, mais dont on ignore tout des conséquences. Dans le premier cas l'espérance est merdique mais elle s'appréhende facilement, dans le second cas on est incapable de l'appréhender, donc c'est vécu naturellement comme trop risqué.

     

    Accessoirement l'Allemagne subit de délicates pressions américaines sur le dossier.

     

    Je ne suis pas sûr que la tentative de faire levier sur l'opinion publique grecque aie très bien marché, puisqu'au final, ils ont porté Syriza au pouvoir.

     

    En ce qui concerne le "plan pourri mais qu'on maîtrise", j'ai cité Tancrède à ce sujet: "ça pose problème, surtout quand on prend en compte le facteur Murphy, omniprésent en politique et dans les relations entre Etats: tout ce qui peut merder va merder".

     

    Plus exactement, plus les négociations durent, plus  il y a de chances que le facteur Muyrphy finisse par jouer. L'euroscepticisme monte en Europe. En Autriche, il y aura bientôt un référendum. En Finlande, ils constituent depuis avril la 2ème force du pays. Combien de temps avant qu'un parti ne trouve là une niche électorale facile à occuper? Avec des solgans comme : "après le plombier polonais, le panier percé grec".

    Quand à l'efficacité des pressions américaines, A. Tsipras n'y semble pas sensible.  :-[

     

    Certes, en campant sur une position intransigeante, Athènes a obtenu beaucoup. Mais sa dernière volte-face augmente drastiquement les incertitudes. L'espérance on l'appréhende de moins en moins.

    Ils jouent avec le feu, et à ce rythme là, on va tous finir brûlés.

  14. Je vais me permettre de citer des propos de Tancrède, issus du sujet sur les Conflits territoriaux dans la Mer de Chine méridionale:

     

    Posté 03 June 2015 - 00:49

    (...)  Mais le problème des remises en cause d'un statu quo est de savoir jusqu'où on aménage le dit statu quo, et à partir d'où on commence autre chose: c'est tout sauf une science exacte, et les relations internationales sont tout sauf un domaine où l'anticipation est fiable, et où on peut juste se contenter de bouger des curseurs en maintenant l'équilibre général. C'est pour ça que l'attitude de la Grèce Chine à cet égard s'apparente de plus en plus à de l'aventurisme, ou à tout le moins à une posture qui tend toujours plus à acculer les autres joueurs régionaux  à un nombre toujours plus limité de réactions.

     

    (...), ça pose problème, surtout quand on prend en compte le facteur Murphy, omniprésent en politique et dans les relations entre Etats: tout ce qui peut merder va merder, toutes les contingences et circonstances fortuites qui peuvent s'imposer s'imposeront, tous les malentendus qui peuvent survenir surviendront, tous les problèmes de communication qui peuvent gripper ou faire foirer une négo arriveront. Bref, quand ce facteur est pris en compte, on remarque que les attitudes consistant à pousser le bouchon toujours un peu plus loin pour obtenir plus, surtout sur beaucoup de fronts et sujets, éliminent aussi toujours plus les coupes-circuits et amortisseurs multiples que des puissances responsables devraient avoir pour priorité de toujours garder.  (...)

     

    C'est pas parce que les relations inter-étatiques (surtout quand il y a beaucoup de joueurs) semblent ordonnées et civilisées vues du sol que le chaos n'est pas juste de l'autre côté de la porte; l'attitude consistant à pousser continuellement le plus de pions possibles vers l'avant dans une zone aux limites finies a pour nécessaire conséquence d'acculer ceux d'en face et de restreindre leur marge de manoeuvre. On ne peut avancer en toute sécurité que jusqu'à un certain point (...)

     

    Sans doute Athènes se trouvait-elle dans une situation très difficile. Mais à ce rythme là, elle va finir d'exaspérer les opinions publiques européennes. Et si les gouvernements peuvent se permettre de ne pas en tenir compte immédiatement, j'ai plus de doutes en ce qui concerne les députés. Or plusieurs nations (Allemagne? Pays-Bas?) devront faire valider le plan de sauvetage par leurs parlements

  15. Insolite: Quand le Japon fabriquait des ballons-bombes pour attaquer les Etats-Unis

    (...) C’est à quelques kilomètres de Tokyo, au laboratoire Noborito, une institution de recherche clandestine de l’armée impériale japonaise aujourd’hui transformée en musée pour la paix, qu’a été développée cette arme restée relativement confidentielle, composée d'une bombe suspendue à un ballon de 10m de diamètre rempli d'hydrogène, conçu pour franchir le Pacifique et frapper les Etats-Unis. (...)

    Environ 9.300 de ces ballons auraient été lancés entre novembre 1944 et avril 1945. A l’issue d’une «traversée» qui devait durer entre 50 et 60 heures, un millier d’entre eux auraient atteint le continent américain, tuant six malheureux habitants de l’Oregon, les seules victimes de la Seconde guerre mondiale recensées aux Etats-Unis. (...)
    «Techniquement, ces ballons sont assez impressionnants», explique Akira Yamada, professeur à l’université Meiji et directeur du musée, (...). Fabriqués en papier japonais (washi), léger, solide et indétectable par les radars, ils étaient enduits de konnyaku, une pâte de tubercule utilisée dans la cuisine japonaise. Ils étaient également dotés d’un système de navigation (...) pour maintenir l’altitude en larguant du lest.
    «Cependant, ces armes meurtrières étaient très imprécises à cause du vent, (...)». Le but de ces bombes, plus que de tuer, «était de créer un impact psychologique fort sur la population américaine» (...)
    Équipés chacun d’une bombe de 30 kg conçue pour exploser au contact du sol, ces ballons devaient initialement être porteurs d’un virus capable de tuer le bétail, également développé au laboratoire Noborito, mais l’idée a été abandonnée au dernier moment, sans doute par peur d’une riposte des États-Unis sur le terrain bactériologique, pense le chercheur. (...)
     
    ??? Presque aussi original que les anglais et leur projet Habakkuk, d'iceberg porte-avions. Finalement, il n'y pas que les allemands qui tablaient sur des Wunderwaffen...
    Je me demande s'ils y croyaient vraiment? Si leur vision de l' "occident décadent" leur faisait penser que des bombes de 30 kg portées par des ballons en papier suffiraient à faire plier les USA?? Surtout fin 1944, alors que la situation prenait une très mauvaise tournure pour l'archipel nippon.
    • Upvote (+1) 1
  16. Je ne crois pas avoir vu l'information sur le forum:

    Washington cherche une réponse à la violation par la Russie du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire

    En février 2014, l’on apprenait que l’administration américaine s’inquiétait de l’essai d’un nouveau missile de croisière russe 

    (...) quelques années plus tôt, les autorités russes avaient déjà voulu remettre en cause ce traité en expliquant qu’elle avait besoin de mettre au point des missiles d’une portée comprise entre 500 et 1.000 km étant donné qu’elle était menacée « dans sa périphérie » (...)

    Quoi qu’il en soit, l’affaire de cette violation du traité FNI est prise très au sérieux à Washington, où l’on cherche à y apporter une réponse. A moins trois options seraient sur la table et elles devraient être évoquées dans quelques jours lors d’une réunion à Stuttgart par le secrétaire à la Défense, Ashton Carter. (...)

    En avril [2014], Robert Scher, un collaborateur d’Ashton Carter, avait affirmé, lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentant [.pdf], que le Pentagone « continuait à développer une potentielle réponse militaire à la violation russe du traité FNI », (...) http://www.opex360.com/2015/06/06/washington-cherche-reponse-la-violation-par-la-russie-du-traite-sur-les-forces-nucleaires-portee-intermediaire/ .

     

     

    La position américaine passerait tout de même mieux si W. Bush n'avait par dénoncé le traité ABM fin 2001 ...

  17. Liberation: La guerre du pétrole n'aura pas lieu

    L'Opep se dit prête à composer avec le pétrole de schiste américain afin de rééquilibrer le marché. Une première alors que sa stratégie consistait jusqu’à présent à écarter ce nouveau concurrent. (...) «En fait, tout le monde s’est planté sur cette affaire. On pensait qu’à 50 dollars le baril, les extractions de pétrole de schiste allaient être abandonnées. Le seul effet de la baisse des cours résultant d’un maintien des niveaux de production de l’Opep, c’est la baisse du rythme des mises en chantier de nouvelles prospections de pétrole de schiste aux Etats-Unis, ni plus ni moins», ajoute un expert.(...)

    Pour voir baisser le niveau de son déficit budgétaire, l’Algérie devrait vendre son pétrole à 120 dollars le baril. Pour l’Iran, c’est 130 dollars. Ou encore 100 pour l’Irak, 70 dollars pour la Libye ou encore 110 pour la Russie. A 61 dollars (53 euros) le baril aujourd’hui, la plupart des pays de l’Opep sont loin du compte. (...)

    http://www.liberation.fr/monde/2015/06/04/la-guerre-du-petrole-n-aura-pas-lieu_1322806

     

    Il semble que les USA ne se retrouvent pas du tout à terre. Par contre, je me souviens avoir lu qu'il faut d'importants investissements pour exploiter les hydrocarbures vénézuéliens  (bruts très lourds nécessitant un raffinage complexe et très technique) ou russes (climat, températures hivernales..). Or la marginalisation de ces deux nations sur la scène internationale - assortie de quelques sanctions économiques- ne leur permet pas d'accéder à tous les capitaux et compétences nécessaires. On risque donc d'assister à une baisse de leur production, ce qui entraînerait une hausse des cours. Mais ce au terme d'une course d'endurance.

     

    Il y a aussi un article américain du MIT qui estime que beaucoup de puits d'huile de schiste s'avèrent rentables à partir de 65$ le baril ( http://www.technologyreview.com/news/537876/big-data-will-keep-the-shale-boom-rolling/ ) Si les hydrocarbures passent ce seuil, on pourrait assister à une vague d'investissements.

    On va sans doute bientôt pouvoir vérifier la justesse de l'analyse.

     

    EditAfin d'illustrer mon dernier propos :

    2.500 puits de pétrole de schiste ont été forés, mais non encore fracturés. Potentiel : 1 million de barils/jour  (...) La compagnie (...) préfère attendre que le prix du baril remonte (...)

    les producteurs américains ont aujourd'huiles moyens de ­redémarrer leur production en quelques semaines sans procéder à de nouveaux forages.(...) http://www.lesechos.fr/journal20150605/lec2_finance_et_marches/021112278675-les-americains-prets-a-redemarrer-la-production-1125412.php .

    Le passage à 65$/baril risque de faire basculer le marché. Avec à la clé, une rapide augmentation de l'offre et donc une baisse des tarifs tout aussi rapide, une fois le seuil fatidique atteint.

    • Upvote (+1) 2
  18.  

    Posté aujourd’hui, 00:22

    Un grand merci à vous, cher membres d'Air-defense.net, car près de 40% des dons viennent de vous !!

    Et oui on a atteint les 100%

    Talent et motivation obtiennent toujours reconnaissance.

     

    Les membres du forum qui visiteront le salon pourront donc vous saluer. Et on profitera tous de vos articles.

     

    Bonne chance, car vous ne risquez pas de chômer à partir entre le 15 et le 21 juin.

  19.  

    Posté aujourd’hui, 01:30

    Bonsoir Desty-N et oui, en grande partie grâce à air-defense, nous avons atteint l'objectif. Merci à vous tous, on sera économes, promis!

    Je viens de voir ça, c'est génial! Cela valait vraiment le coup que je m'inscrive.

  20. Bonjour

     

    Je consulte le forum depuis des années, mais je n'avais pas franchi le pas jusqu'à maintenant. La demande de soutien pour le Bourget 2015 me pousse à me lancer.

     

    Grâce à vous, j'ai accès à une mine d'informations géopolitique et militaires. Le seul sujet sur le Rafale suffirait à justifier mon inscription.

     

    Parisien, j'ai assisté à plus d'un salon du Bourget. J'ai encore en mémoire les démonstrations successives de l'avion de Dassault et de l'Eurofighter, au milieu des années 80.

     

    Malheureusement, je ne pense pas pouvoir participer souvent, mais je ferai de mon mieux.

     

    J'espère que Portail Aviation va atteindre son objectif de collecte!

×
×
  • Créer...