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Pousse allemand

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Messages posté(e)s par Pousse allemand

  1. il y a 10 minutes, dbo a dit :

    Attention aussi au fait qu'on ne voit que ceux qui reviennent. Dans un article, au début, ils indiquaient que les ukrainiens "filtraient" les candidats. Dans l'exemple ils avaient identifié 2 pilotes qui avaient été envoyés "ailleurs" puis des ex-militaires, qui étaient aussi partis très vite. S'ils arrivent à exploiter les compétences de ces profils (formation...) ça peut être un appui non négligeable. Par contre, en 1ère ligne et sans expérience, c'est quasiment inutile.... 

    Des expert peuvent avoir leur utilité c'est sur. Mais je pense surtout au côté "Brigade internationales" et "20 000 volontaires" que l'on nous a vendu, en gros ceux qui vont se manger les 300 dernier mètres d'un conflit.

    De mon point de vue faire le tri et amalgamer ces volontaires est au final plus une charge qu'autre chose pour les Ukrainiens. Ils auraient un meilleurs retour sur investissement à former et équipé plus de leur propre jeunes. Je pense que la principale plus value des volontaires étranger relève de la communication à l'égard de l'international.

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  2. il y a 33 minutes, Alexis a dit :

    Un témoignage intéressant, celui d'un Français revenu de la Légion internationale formée en soutien de l'Ukraine après avoir assisté au bombardement de la base de Iavoriv dans l'ouest de l'Ukraine

    « C’était un suicide de rester, sans armes, sans munitions » : un Français raconte le bombardement de la base militaire de Iavoriv

    Alain Beigel, 57 ans, venait de rejoindre la légion internationale formée à l’appel du président Volodymyr Zelensky lorsque la Russie a frappé, le 13 mars au matin, ce camp situé non loin de la Pologne. « Le Monde » a recueilli son témoignage.

    Encore sous le choc, Alain Beigel ne se considère ni comme un « héros », ni comme un « survivant ». Il est pourtant un peu des deux à la fois. Cet homme de 57 ans, cinéaste de profession, a vécu l’enfer lors de son rapide passage dans la légion internationale en cours de constitution en Ukraine. Il fait partie des quelques Français présents sur la base militaire de Iavoriv, lors de son bombardement, dimanche 13 mars, par des missiles russes – l’attaque aurait fait 35 morts, d’après les autorités ukrainiennes, 180, selon le ministère russe de la défense.

    Alain Beigel est arrivé la veille sur les lieux pour s’engager aux côtés des soldats ukrainiens, en réponse à l’appel du président Volodymyr Zelensky. Portant de fines lunettes rondes et noires, il se dit scandalisé par « l’agression fasciste de Poutine contre un pays souverain, une jeune démocratie en train de s’émanciper d’un passé soviétique très lourd ». Par « romantisme » sans doute, et aussi par « souci d’être utile », ce volontaire a quitté Paris, contre l’avis de ses proches, sur un vol pour Cracovie, avant de rejoindre en train la frontière ukrainienne. Un minibus l’a alors amené sur la base de Iavoriv, en compagnie d’un Anglais, d’un Espagnol et d’un Néo-Zélandais.

    Avant l’invasion russe, l’immense site, bien connu de Moscou pour avoir abrité une base soviétique du temps de la guerre froide, était ces dernières années associé à l’OTAN afin d’y entraîner l’armée ukrainienne. Il sert aussi depuis le début de la guerre de centre de recrutement des volontaires étrangers. Avant de signer « pour toute la durée de la guerre », samedi, Alain Beigel avait bien eu quelques hésitations sur sa condition physique ou son aptitude au combat, vite emportées par « la fraternité » perçue dans la journée entre les volontaires, qu’ils soient américains, polonais, britanniques ou français.

    Pas loin de la soixantaine, aucune expérience militaire, beaucoup de bonnes intentions, du courage.

    ... Du bon sens aussi, quand il a compris dans quoi il s'était fourré :wacko: ! Je suis content pour lui qu'il soit de retour au pays, il n'avait rien à faire là-bas.

    Je crois qu'on a là un exemple clair des raisons pour lesquelles seuls des militaires expérimentés peuvent ne serait-ce qu'envisager de rejoindre une troupe de volontaires étrangers pour une guerre "de haute intensité".

    Et quand je dis "envisager" je ne prétends absolument pas que ce serait raisonnable. Je pense exactement le contraire. Mais s'agissant de gens sans expérience aucune... il doit être évident qu'ils n'ont rien à faire là-bas.

    Je pense qu'il faut surtout le mental pour ça. C'est à dire avoir conscience au moins partiellement de ce à quoi tu t'engages.

    Le second point le plus important à mon avis c'est la condition physique. 57 ans même avec une expérience militaire tu peux être utile mais franchement en unité combattante j'ai des doutes à moins d'avoir conservé une hygiène de vie irréprochable et tiré le gros lot à la loterie génétique.

    Dans tous les cas ces brigades étrangères constituées ad hoc me semblent plus un coup de com qu'autre chose. Ceux présent auparavant et intégrés dans les plans Ukrainien préalablement au conflit doivent avoir leur utilité, mais là j'ai l'impression que les Ukrainien ne savent pas très bien quoi faire des nouveaux venu. L'amalgame de différentes nationalités et d'expériences militaires très variés ne va pas être facile et il y a déjà pas mal de témoignage de gars qui sont vite repartis quand ils se sont aperçu de la réalité de là où ils mettaient les pieds.

    Les "légions étrangères" utilisées efficacement au front on souvent eut une organisation militaire préalable ou une homogénéité nationale (Division Azul) qui les rapprochent plus de corps expéditionnaires ou des unités mercenaires historiques. Les autres types ont souvent mis du temps à se constituer en unités efficaces y compris pour la guerre d'Espagne.

     

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  3. il y a 7 minutes, Métal_Hurlant a dit :

    Coup de chapeau à France 2 qui a fait son jt de 20h00 depuis Lviv en Ukraine

    Très bons reportages ; Images saisissantes de Marioupol : si les russes ménagent pour l'instant Kiev, Odessa et d'autres villes symboles, la cité qui porte le nom de la Vierge Marie (Marioupol) est méthodiquement détruite, comme si elle devait servir d'exemple pour le reste de l'Ukraine...

     

    Marioupol est à priori défendu par Azov et s'ils se rendent ils savent qu'ils seront la preuve posthume des crimes de guerre de Poutine. Il est évident qu'ils se battrons jusqu'au bout vu qu'ils n'ont pas d'autres alternatives.
    Annoncer à tes adversaires que tu ne feras pas de quartiers est le meilleurs moyen de les voir faire Camerone.

  4. il y a 35 minutes, Kelkin a dit :

    Est-ce que leur économie s'effondre aussi s'ils cessent d'exporter vers la Russie des machines-outils ?

    Les annonces faites à la suite du sommet européen vendredi à Versailles sont à titre particulièrement éclairantes : pas une restriction sur les importations de pétrole ou de gaz russes, ce qui signifie que Moscou conservera un confortable flux financier à même de financer beaucoup de choses. La seule nouvelle mesure économique annoncée par l'UE est une fin des exportations des produits de luxe vers la Russie ! Il faut relativiser l'importance de la mesure, étant donné que plusieurs groupes de luxe avaient déjà annoncé la fermeture de leur point de vente. Mais sur le fond, ce sont la France et l'Italie qui en supporteront le coût, alors que l'Allemagne n'a pas annoncé la moindre restriction à la vente de ses machines-outils, bien plus liées à l'effort de guerre russe… Et c'est une mesure positive économiquement pour la Russie puisque cela limitera ses importations et améliorera sa balance des paiements.

    Juste histoire de mesurer la proportion d'hypocrisie teutonne.

    Celle là je l'avais pas vue et elle est énorme!
    Le pire c'est que pour les autres pays occidentaux c'est les français qui sont les cyniques et les allemands les GO/premier de la classe.
    Edit: Par contre beaucoup d'occidentaux n'ont pas conscience de ce que représente un arrêt brusque sur >50% des approvisionnement en gaz et pétrole d'un pays. Sans relais rapides disponible ont parlent de la survie des réseaux électrique et logistique avec un risque de milliers de morts voir de dizaines de milliers.
    Les politiques qui ont rendu leurs pays aussi vulnérables devraient finir honnis par leurs peuples mais bizarrement ont leur tresse des lauriers.

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  5. il y a 2 minutes, Skw a dit :

    Je n'ai pas critiqué le choix sur le fond. Sachant par ailleurs que l'on peut aussi avoir un choix entre le 0 et le 1 : décider de réduire de 10 % tous les imports énergétiques russes, par exemple. Cela aurait été assez coûteux sur le plan économique, mais pas insurmontable au regard des efforts que les décideurs allemands assumés pour le covid. En passant, l'argument des impacts en termes de pauvreté avait été vite balayé à l'époque. Mais pour en revenir au principal : ma critique porte sur la manière d'argumenter ce choix. Cela ne grandit pas les décideurs allemands.

    Je pense que la réduction par palier va se faire assez rapidement, mais les paliers vont être très progressif avant d'arriver à 0.

    Pour le côté minables de l'argumentaire je suis d'accord.

  6. il y a 23 minutes, Skw a dit :

    Je peux admettre qu'il y ait différentes formes de rationalité qui se confrontent, mais esquiver la problématique ukrainienne en la rangeant dans le registre de l'émotion... Minable, selon moi.

    Les allemands n'ont pas le choix. Sans le gaz et le pétrole russe leur économie s'effondre niveau "1945 année 0". Il faut bien prendre conscience de notre dépendance vitale aux hydrocarbures et ne pas sous estimer les effets d'une carence en approvisionnement sur nos économies.
    C'est d'ailleurs la même chose pour la plupart des pays d'Europe de l'est qui sont dans la même situation.
    Les politiques allemands sont coupables de leurs décisions passées et nous français n'échappons à leur turpitudes que grâce à des acquis historiques qui date des générations précédentes et que les trois derniers mandats présidentiels ont commencé à détricoter (heureusement pas totalement).
    On a aussi l'avantage d'être plus à l'ouest comme l'Espagne et donc de nous tourner vers des sources plus proches (Norvège, Algérie).

    C'est moche pour l'Ukraine mais on ne revient pas sur 20 ans d'erreurs stratégiques en claquant des doigts.
     

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  7. Il y a 9 heures, Chaps a dit :

    La Russie au centre du jeu du marché des métaux rares ou précieux

    https://echoradar.eu/2022/02/26/laspect-mineralogique-du-conflit-russie-ukraine/

    où j’apprends que les Emirats sont le 3ième producteur d'aluminium, étonnant...

     

    que le cours d Nickel est suspendu car son prix a été multiplié par 2

     

    et que la Russie produit 80% des saphir de synthèse pour les galettes de semi-conducteur...

    Ça va pas simplifier la chaine de production en électronique.

    Pour les émirats il s'agit de 3° exportateur.La nuance est importante car la production chinoise par exemple est en très grande majorité absorbée par la consommation interne. L'aluminium étant très énergivore, il y a une certaine logique que les pays à bas coût de l'énergie aient un avantage compétitif.

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  8. il y a 26 minutes, Akhilleus a dit :

    Ah les services US

    C'etait 5000 tués en une semaine

    Puis 2000

    Puis 2000 en 10 jours

    Puis 6000 en 15 jours

    Honnetement on n'y verra clair (peut être) après le conflit

    Encore une fois 6000 tués ca me parait énorme (puisqu'il faut compter au moins le triple de blessés) soit au total 24 000 hommes hors de combat sur 190 000. A ce niveau de perte, en général tu stoppes toute opération offensive (on dépasse les 15% de pertes, auquels s'ajoute les prisonniers -dont on a aucun chiffre- ainsi que l'attrition par desertion/dispersion/perte de contact)

    La même source donne entre 2 et 4000 soldats Ukrainiens tués. Même principe, on sera dans les 8000 à 16000 pertes en comptant les blessés (toujours avec un ratio x3 qui est conservateur, ca peut aller jusqu'à x5) soit entre 4 et 8% de pertes

    Je rappelle qu'une armée à 8% de perte est très peu capable de mener des opérations offensives ou contre offensives

    Après je peux me tromper et les services US ont une évaluation juste, on est dans un conflit de haute intensité

    Mais du coup, je me demande comment les 2 parties peuvent encore procéder à des opérations coordonnées, combinés et cohérentes.

    A ce niveau d'attrition les unités perdent leur structuration et tu te retrouves souvent avec des engagements de sous éléments épars que des unités constituées

    Situation qui avantage le défenseur mais quand même, même pour lui on approche du point de rupture théorique d'efficience, même en défense

     

    Pour comparaison historique la bataille de France en 6 semaines c'est environs 8 à 9% de tués et blessés pour les forces Françaises et 6 à 7% chez les Allemands sur les forces engagées. Le BEF c'est 5 à 6% avec la plupart avant Dunkerque (3 semaines).
     

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  9. il y a 14 minutes, Yorys a dit :

    Il semble que ça soit Azov qui défende Marioupol, et... curieusement, c'est aussi là qu'il semble se passer le plus d'atrocités (imputées principalement aux russes évidemment).

    Respect pour les soldats ukrainiens qui défendent leur pays... mais franchement les mecs d'Azov semblent être surtout être des pourvoyeurs d'arguments pour Poutine, qui ne leur fera sûrement pas de cadeaux (d'où la combativité : ils n'ont pas trop le choix).

     

    Je pense aussi que la proposition des couloirs d'évacuations vers la Russie à pour but de coincer les plus anti-russes qui souhaiteraient sortir de la nasse. La guerre est larvée depuis 2014 et les services russes doivent avoir des listes de noms . En dehors de la propagande "nazi" hurlée par les russes, ils doivent vouloir décapiter tout ce qui est pro occidental que ce soit miliciens, civil, nazi ou libéral à mon avis peu leurs importe.

  10. il y a 19 minutes, gustave a dit :

    Les faiblesses de l'armée russe sont connues: manque d'armes guidées, d'infanterie, numérisation encore très partielle, absence (ou plutôt corps encore embryonnaire) de sous-officiers, absence de maîtrise des opérations aériennes complexes, etc... Inutile d'inventer des théories farfelues.

    On semble voir aussi une faiblesse de la logistique au moins pour une opération de cette ampleur. 

  11. Il y a 3 heures, Patrick a dit :

    :ph34r:

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    Vous avez aimé: "Les français! arrêtez de vendre des Rafale c'est mauvais pour le porte-feuille de vos concurrents l'Europe!"
    Vous allez adorer: "Les européens! arrêtez d'être des démocraties, c'est mauvais pour la fortune des oligarques poutiniens la pertinence du modèle russe!"

    :rolleyes:

    Sauf si on avait pas fermé Fessenheim ce qui a été fait... pour faire plaisir aux allemands.

    J'adore les jeux à somme nulle. :rolleyes:

    Il y a Fessenheim mais aussi le sous investissement dans le nucléaire sur les 20 dernière années. Maintenant la relance du nucléaire au niveau européen risque d'être l'une des conséquence de cette guerre sur le secteur de l'énergie. Malheureusement nous avons beaucoup perdu en compétence et capacité et n'avons pas poussé sur la recherche. Le nucléaire est un secteur peu favorable à l'économie ouverte du fait des investissements lourds exigés à la construction. Le paradigme même de l'UE est un handicap au maintient de cette industrie et les dernières déclarations de Bruno Le Maire indiquent qu'on en prend conscience. Si c'est le cas on devrait être paré pour 2030/2035...

  12. il y a 13 minutes, hadriel a dit :

    Les allemands découvrent qu'ils ne peuvent pas se passer de l'énergie russe:

    https://www.lavoixdunord.fr/1149145/article/2022-03-07/ukraine-l-allemagne-opposee-un-embargo-sur-gaz-petrole-et-charbon-russes

    Champions!

    Cet hiver le réseau électrique français n'a tenu que grâce aux importations venu notamment d'Allemagne et de leurs centrales gaz. Le nucléaire est sous investit depuis 1998 en France donc la dessus je ne me moque pas des allemands.

    • Confus 1
  13. il y a 54 minutes, g4lly a dit :

    150 milliards de mètres cubes ça fait seulement 1200 trajets ... il y a au moins 500 méthaniers en services ... si on les prend tous ça fait 2.5 voyage par méthanier par an ...

    Le voyage aller doit durer 7 jours ou quelques chose comme ça. Ça fait 35j de mer par navire existant ... sur 365j.

    Je ne connais pas la capacité de charge en réserve des méthanier mais le transport maritime dans sont ensemble est saturé depuis l'année dernière. Les méthaniers existant au prix de l'outil doivent déjà avoir du travail, pareil pour les terminaux. Alors bien sur la montée en capacité est possible comme dans toute industrie mais ça ne se fera pas du jour au lendemain ni même en 3 mois (cf semi-conducteurs, agriculture, nucléaire, rafales...).
    Nous payons le prix de nos erreurs passées et les allemands ne font qu'en prendre acte. Pour l'avenir si on met les moyens on pourra trouver une solution mais à court terme on va morfler que ce soit pour l'énergie ou les métaux.
    Idem pour l'agriculture. Les européens n'auront pas de problème mais je doutes que les pays importateurs acceptent de mettre en péril leur survie pour punir la Russie si nous ne ne sommes pas capable de remplacer les apport russes et ukrainiens par un moyen ou un autre.
     

  14. il y a 9 minutes, MIC_A a dit :

    Le sait-il lui même ?
    L'effet escompté, prise d'une partie du pays rapide et sans trop de casse ne semble pas atteint, en face c'est plutôt une condamnation presque unanime et un niveau de sanctions rarement atteint.
    Ce conflit aura eu l'effet inverse du but recherché, avec un possible rapprochement Otan de pays qui ne le souhaitaient pas avant.
    Certes, l'Ukraine sers d'exemple pour ceux à l'avenir ayant songé à s’émanciper mais coté stabilité de ce "glacis" dur dur si ça passe en mode guérilla et possible attentats chez eux pour longtemps !
    Le règne de la terreur, belle perspective !

    Sans compter le risque de déstabilisation de son propre pouvoir. La succession lorsqu'il disparaitra du paysage devrait secouer sévère.

  15. il y a 55 minutes, Desty-N a dit :

    Je vais radoter et m'auto-citer  :

    Peut-être que le terme utilisé aujourd'hui n'est plus "fournisseur critique" (passé de mode, pas assez anglicisé … :rolleyes:) mais la stratégie mise en œuvre correspond plutôt bien à celle qu'on m'avait enseignée au siècle précédent.
    Juste pour info, je rappelle que tous les pays de l'OCDE disposent de réserves stratégiques de pétrole, et que la France a réformé sa politique de stockage gazier en 2018. Dans ces deux cas, j'aurais tendance à penser qu'on en est pas restés à la bête gestion comptable. Et heureusement :wink:.

    On ne parle pas de la même chose. Là tu parles des stock des grands groupes en propre. Safran est LE groupe que j'ai vu débloquer des situations justement. Ils ont fournis de la matière en direct pour des pièces titanes dans la boite où je bossais en 2016.
    Le problème que je citais c'est les sous traitants et là je te garanti que les grand groupes ne mettent pas de moyens pour connaitre les dépendances.
    Après les alternatives existent mais les coûts vont monter et les délais s'allonger.

  16. Il y a 3 heures, Desty-N a dit :

    On va surement trouver que je radote, mais en l'occurrence, le problème n'est pas vraiment la dépendance au gaz, mais à un fournisseur de gaz. Aujourd'hui c'est la Russie, mais pour moi, il y aurait inéluctablement le même genre de souci, s'il s'agissait de l'Algérie ou des USA.
    Et pour continuer dans le radotage, les grandes entreprises, et tout particulièrement les grandes entreprises industrielles, connaissent le thème du "fournisseur critique." (En tout cas, moi on m'en parlait déjà durant mes études voici 25 ans.) La stratégie pour diminuer les risques liés à ce genre de dépendance repose sur deux piliers: les stocks et la diversification des sources d'approvisionnement.
    En l'occurrence, on pourrait peut-être voir ce que ça donnerait si certains états essayait cette stratégie, non? Il me semble que si l'Allemagne n'achetait que 25% de son gaz à la Russie et qu'elle avait disposé de réserves gazières pleines à 90% au début de l'hiver, sa situation énergétique serait nettement moins tendue aujourd'hui.

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    Et j'ai un scoop (un peu éventé, puisqu'on peut le lire sur les dernières pages de ce fil) : la France n'achète que 25% de son gaz à la Russie et elle disposait de réserves gazières pleines à 90% au début de l'hiver.
    Juste histoire de relativiser un peu la sempiternelle complainte sur l'état de notre pays, que je lis depuis quelque jour sur ce forum.

     

    Je suis d'accord pour ce qui est de la diversification des appros et la France est mieux lotie que pas mal de voisins. Par contre depuis 30 que je travail dans l'industrie le concept de fournisseur critique tout ce que j'en ai vu c'est une bête gestion comptable. Pour la plupart des cas où un grand groupe me l'a cité c'est juste histoire de tordre le bras du sous traitant pour qu'il baisse les prix, voir une excuse pour délocaliser. On te retire le marché civil qui représente 90% du CA pour le filer en Chine mais ne t'inquiète pas on te laisse les moutons à 5 pattes qui se montent sur les équipement de défense. Après quelques années la boite coule, tu trouve du taf chez un autre sous traitant et tu vois les mêmes grand groupes réappliquer la même technique sur les même produit et rincer une autre PME...
    Les rares fois où j'ai vu des grand noms mettre le nez dans les vulnérabilités et dépendances en appros de leur propre sous traitant c'est quand ça bloquait sévère et qu'il y avait plusieurs mois de retard.

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  17. Il y a 6 heures, olivier lsb a dit :

    La France a réduit le gaz à la portion congrue (certes encore significative). Notre modèle est celui de l'autonomie énergétique, autant que faire se peut, donc nucléaire toussa toussa, vous connaissez la chanson et je ne veux surtout pas ouvrir un débat pro/anti nucléaire ici et maintenant. L'Allemagne a fait le choix du tout gaz, et pire encore, du tout gaz Russe. Sinon elle n'aurait pas autant investi sur le NS 2 et aurait aussi investi sur des terminaux GNL, ce qu'elle n'a pas à l'heure actuelle, contrairement à la France. Maintenant, quand vous annoncez ce type de stratégie à votre économie, pour les 20 ans à venir, tout le monde se conforme à cette nouvelle donne: les fonderies par exemples seront dotées de four à gaz, là ou en France on vient d'inaugurer des fonderies à fours électriques. 

    Quant à renchérir nos coûts, s'ils sont renchéris pour toute la zone UE, c'est un moindre mal en terme de déséquilibre concurrentiel. Surtout que même pour des groupes étrangers à l'UE, nombreux sont ceux qui ont une partie de leur tissu industriel en Europe, pour servir le marché Européen, donc avec des coûts qui suivront la nouvelle donne post conflit. 

    Juste pour préciser que durant les dernières années la France a accrue sa dépendance au gaz et que depuis 25 ans le nucléaire n'est plus soutenu comme dans les années 90. A l'époque j'aurai pu citer de tête une dizaine de sous traitant accrédité nucléaire dans ma région, aujourd'hui ils ont disparus où sont passé à autre chose. Lorsque l'on implante des sources intermittentes de production le gaz est la solution  rapide à implanter et efficace pour assurer le réseau et nous n'avons de ce point de vue pas fait différemment de l'Allemagne même si l'échelle est bien plus faible.

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  18. Il y a 4 heures, Clairon a dit :

    Ce qui m'étonne aussi c'est que les russes connaissent 90 à 95 % de l'armement Ukrainien, en particulier l'aspect de défense anti-aérienne et d'aviation, c'est eux en partie qui l'on fabriqué/construit et ils ont visiblement des difficultés à le museler

    Clairon 

    De mon côté ça ne m'étonne qu'à moitié car si les Ukrainiens pensaient ces systèmes inutiles face aux russes, ils ne les auraient pas gardés. En toute logique ces systèmes s'ils sont bien utilisés sont efficaces et résilients. Il faudra attendre les RETEX posts conflits mais je pense que les défenses aériennes types soviétiques/russes sont beaucoup plus efficace que ce que nous ont montré l'Irak en 2003 et la Libye en 2011. Surtout que les russes n'ont pas mené une longue campagne de frappe aux missiles préalable comme l'ont fait les occidentaux face à des ensembles moins denses que la défense Ukrainienne.

     

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