Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 10 hours ago, rogue0 said:

     @ Tous les forumeurs, ce sujet sur la Démocratie à l'ère des réseaux sociaux (et de la mort des médias traditionnels), me semble très intéressant, mais il est tellement vaste qu'il mérite un sujet dédié.

    Je lance un appel solennel @Tancrède à créer enfin un sujet sur son cheval de bataille préféré ... Et à se retrouver là-bas
    Sinon je lui pique son cheval. Nah :)

    "Challenge ... "
    (je te laisse compléter la phrase rituelle de Barney)

     

    +10

    Les trumpistes sont très prompts à se présenter comme victimes des "gauchistes"... et étrangement hésitants à reconnaître leurs actions passées.
     

     

    Tu veux dire, ô mon Dieu, qu'ils sont tout aussi hypocrites que n'importe quelle autre faction politique, qui veut avoir le beurre, l'argent du beurre, le sourire et le cul de la crémière, ainsi que se vivre comme les héros de leur petite histoire? Je suis choqué, monsieur. Choqué! 

    Mais l'un des problèmes ici à l'oeuvre est le cycle action-réaction dans la société et la culture: beaucoup de ces gens ont vu pendant des années (et "subi" à un certain degré) une absence totale d'équilibre dans le traitement de diverses questions et personnes, et une tendance aussi lourde qu'unilatérale à noircir des gens comme eux, des gens qu'ils estiment, à caricaturer ce qui leur tient à coeur, voire à cracher dessus totalement sans grand attachement à la vérité ou à un minimum d'équité dans le dit traitement, le tout sur fond de l'évolution socio-économique qu'on connaît un peu partout dans les pays développés. L'éclatement du paysage médiatique depuis avant l'internet (le câble a été le premier jalon de ce changement, avec la multiplication exponentielle des chaînes télé) a favorisé l'émergence puis l'affirmation de bulles informationnelles multiples qui sont autant de "réalités de poche" ayant grandi de plus en plus à part, ou, selon la formule, d'abord côte à côte, puis de plus en plus face à face, alors même que toute question socio-politique et culturelle devenait de plus en plus "nationale" dans son traitement, écrasant les questions locales, favorisant encore plus la déshumanisation de l'autre en le faisant passer de voisin à une incarnation abstraite de telle ou telle caractéristique sociale/économique/ethnique.... Donc un allié ou une cible. 

    Et ce champ de bataille semi-imaginaire n'a jamais été équilibré, ou juste: il a plutôt été essentiellement dominé par une mentalité (qui n'a fait qu'empirer au fil des décennies pour arriver à l'actuelle métastase) aux dépends d'autres, ce qui a un impact lourd dans le temps, n'est jamais neutre et opère un travail de sape. Pourquoi s'étonner que face à une telle poussée, des contre-poussées de diverses sortes se développent, les plus puissantes étant animées par une rancoeur de moins en moins encline à un compromis qu'on ne leur a jamais proposé? Et évidemment, de telles contre-poussées seront phagocytées par des groupes plus radicaux, plus bruyants, et souvent bien plus cons, mais aussi certains plus organisés. Quelques dizaines d'individus plus ou moins coordonnés peuvent s'appuyer sur ce substrat et foutre la merde à une autre échelle que s'ils étaient seuls, soit par action plus ou moins planifiée, soit plus simplement parce que, dans une foule, ils peuvent s'exciter les uns les autres jusqu'à créer la frénésie qui accompagne si souvent les mouvements de foule. Ce qui énerve beaucoup de monde, pas que des trumpistes hardcore d'ailleurs, c'est le deux poids deux mesures permanent dans le discours dominant: dans l'exemple du moment, la différence entre les manifs BLM et leurs ravages, et cette frénésie au Capitole. Les unes sont "mostly peaceful" et leurs dégâts et victimes sont minimisés, voire niés (et en tout cas vite foutus sous le boisseau), l'autre est érigée en tentative de coup d'Etat ou acte terroriste menaçant la démocratie elle-même. Sérieusement, s'il y avait eu un risque quelconque pour la direction de pays qui pouvait être causé par quelques dizaines de glandus dont l'essentiel étaient juste surexcités au point de partir en couille (un phénomène commun dans les foules militantes), et qui étaient menés par le frère trisomique de Bison Futé, ça voudrait dire que ce régime américain mérite de s'effondrer. 

    N'étant pas un grand croyant dans la capacité de l'être humain à être pro-actif et plannificateur, leader ou particulièrement idéologique (beaucoup plus de suiveurs voulant "appartenir" à un groupe) ma tendance naturelle est de voir des cycles de réactions qui s'empilent les uns sur les autres au fil du temps, favorisés par diverses forces. Le traitement très monoculturel et toujours plus unilatéral de l'info et du débat dans un contexte où les médias sont depuis longtemps (et pour des raisons inhérentes au business model) plus attachés au storytelling et à l'hyper-partisanisme qu'à la recherche de la vérité et l'acceptation de la complexité, ainsi que focalisés sur ce qui préoccupe (plus culturellement qu'économiquement) les 10-20% du sommet de la pyramide sociale, ce traitement donc favorise le genre de réactions de fond qu'on a pu voir émerger ici et là.

    La "cancel culture" n'est qu'un des avatars de ces poussées qui provoquent des contre-réactions: elle n'est pas nouvelle dans son principe, mais les médias sociaux lui ont donné une toute autre dimension qui a désormais plus à voir avec une inquisition permanente et arbitraire qui contribue beaucoup à créer un sale climat: rappelons sur ce sujet que si on remarque quelques affaires hautes en couleur généralement liées à des célébrités, il faut garder à l'esprit que pour une telle affaire qui fait la une, il y en a des centaines qui arrivent tous les jours pour des gens lambda. Un petit restaurateur crucifié par quelques "activistes" sur Yelp, un règlement de compte ou des incompatibilités d'humeur dans un bureau (ou l'élimination de la compétition), quelqu'un qui assouvit ses frustrations du quotidien sur une autre personne, un connard qui se croit en croisade, un autre qui veut se faire de la notoriété en ligne et avoir son shoot de dopamine boosté par quelques "likes"... Et quel meilleur moyen que de surfer sur ce qui fait plus facilement du trending (des tendances politiquement connotées) pour maximiser les chances de succès, sur un terrain pas/peu représentatif (les médias sociaux sont plus trustés par certains segments démographiques: femmes, névrosés, hyper activistes, trolls, frustrés, millenials/zoomers, inactifs y sont sur-représentés)? Cela donne une connotation politique/idéologique plus prononcée qu'une autre à cette tendance plus large, et un profil type non neutre de "canceler". Mais surtout, cela crée plus largement un climat chez les gens "normaux" (cad pas très politisés) qui finissent inévitablement par vouloir réagir et n'apprécient pas de ne pas pouvoir s'exprimer normalement ou avoir le bénéfice du doute (72% des Américains disaient ne pas oser exprimer leurs opinions en société: ça doit donc tous être des racistes/sexistes/fachos). Et là non plus, surtout dans un système politique à deux partis, la réaction ne peut pas être neutre. 

    Une redéfinition du phénomène qu'on appelle "cancel culture" qui décrit la chose (nommée "expowerment" par l'auteur) comme tout sauf anecdotique et essaie de voir ses ressorts et son ampleur, au-delà des cas qui attirent l'attention. L'auteur, un progressiste qui trahit de nets penchants "woke", présente la chose comme un phénomène générationnel qui est là pour rester, avec tout son aspect "1984"/"lynch mob" médiévale:

    https://quillette.com/2021/01/10/to-expower-the-people/

    Quote

    Every week, more evidence strengthens the case that expowerment is not a passing anomaly but a permanent evolution in public dialogue. In fact, I expect its influence will only continue to grow in the coming years as the principles of expowering are codified into HR departments and institutional bylaws

     

     

     

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 3
  2. 9 minutes ago, cracou said:

    Cela n'a aucun sens pour de multiples raisons... déjà on ne comptait bien souvent même pas l'iemploi féminin. Ensuite celui ci est peut être d'évolution symétrique. Il veut dire quoi? Que si les femmes ne travaillaient pas alors ça irait mieux? Faire des grandes phrases pour dire "ohh quand il y a du chômage les gens sont pas content", je peux faire aussi. Et pourquoi parler des hommes? 

     

     

    Pourquoi lire la phrase d'une façon aussi restrictive et biaisée? Il énonce un fait simple: quand il y a une grande masse de réserve de jeunes gars non employés ou sous employés, passivement ou activement dévalorisés, les chances d'instabilité augmentent en flèche, d'abord et avant tout parce que les garçons, surtout jeunes, sont la partie de la population qui a la plus haute probabilité d'agir (testostérone, niveau moyen d'aggressivité, toussa). Rien de bien compliqué là-dedans. 

     

     

     

    • J'aime (+1) 1
  3. Une assez bonne analyse qui a le mérite de distinguer les différentes crises composant le merdier américain actuel (depuis bien longtemps avant Trump):

    https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/american-crises-capitol-assault

    Quote

    Thanks to the misguided adoption of party primaries in the 1970s, a democratizing reform that backfired, American politicians today tend to be picked by the small number of zealots of various kinds who show up to vote in party primaries.

    (...)

    The organizations that count are shifting, kaleidoscopic alliances of donors, politicians, consultants, media operatives and ideologues.

    At the same time that the parties have crumbled as grassroots federations, politics in the United States has been nationalized. There are no longer any conservative Alabama Democrats or liberal Connecticut Republicans. The party line in each party is set by national leaders and their donors, spin doctors and pet journalists. The collapse of local journalism means that most Americans no longer get news about city and state governments. Increasingly they choose sides in city council races or state legislative races on the basis of national partisan identities.

    (...)

    And the elderly boomer politicians of our time in both parties have chosen to wield their enhanced power to delegitimize the mere existence of the other party as a threat to the nation that must be humiliated if not annihilated.


     

    Quote

     

    For decades, Republican demagogues like Rush Limbaugh and Pat Buchanan and operatives like Karl Rove have told Republican voters that Democrats are “socialists” and “feminazis” who want to destroy America. For their part, many Democrats—including the almost exclusively Democratic journalists of the corporate media and the practically all-Democratic professoriate—routinely describe the half of the electorate that votes Republican as white nationalists intent on creating a dictatorship

    The propaganda of both elites finds audiences in the population, in the absence of a common American narrative

    For a generation, the mainstream right, in alliance with the Rev. Pat Robertson and the Rev. Jerry Falwell, tried to replace old-fashioned Anglo-American or white nationalism with pan-Christian or panmonotheist religious nationalism.

    For its part, the liberal left in the 1970s abandoned the idea of a common national identity in favor of hard-edged racial multiculturalism, the idea that the United States is made up of siloed “nationalities” as well as “communities” which are not intimate, face-to-face, genuine communities at all, but mere abstract categories, like “women” or “LGBTQ,” whose members share only one characteristic in common, like left-handers. 

    These fictive nationalisms, fabricated by intellectuals and cynically manipulated by rich, well-educated, ambitious elites who have more in common socially with each other than with their own followers, provoke and empower one another. Once mainstream progressives, adopting the toxic language of the campus left, began absurdly vilifying old-stock white Americans as “settlers,” it was only a matter of time before young white male right-wing radicals began wearing cowboy hats or buckskins in response

     


     

    Quote

     

     People who are rooted in real communities do not make good foot soldiers in partisan armies deployed by remote elites who are battling for control of government offices. 

    Isolated individuals are the natural sources for political armies. Though their ideologies vary, and different political warlords recruit them, the young people who vandalize stores and offices in the name of Black Lives Matter often share a common lack of social rootedness with their militant MAGA counterparts, a common Durkheimian anomie

    Combine the rise of social anomie with social (actually antisocial) media, and our warring political factions can summon mobs of alienated, mostly young militants anywhere in the country on short notice, overtly like Trump or discreetly from behind the scenes, like Democratic donors and politicians through the local NGOs they fund

     

     

    Quote

    The rise of unmarried and childless young Americans in their 20s and 30s who can be mobilized by left and right for unrestricted partisan warfare is part of a larger demographic crisis.

     

    Quote

    In many different societies, at all stages of development, there tends to be a correlation between political violence and the share of the population made up of unemployed or underemployed young men. According to the progressive discourse police, we are not supposed to talk about sex differences, but no society that ignores the greater natural propensity of men to engage in violence can last very long

     

    • Upvote (+1) 2
  4. 4 minutes ago, Hirondelle said:

    Et où sont passés les Smith&Wesson, Bonnie&Clyde, Jacob&Delafon, Pratt&Whitney, Mariah&Carey, j’ai nommé les compères @Shorr kan et @Tancrède , divas des Tazus ?

    D’accord, il se passe rien :sleep::sleep::sleep:

    Le problème avec le genre d'événements qui se passe est que soit tu plonges dedans quasiment à H24, essayant de trouver les quelques bouts de vérité cachés derrière les monceaux de propagande (déformation, caricature, deux poids-deux mesures, mensonges purs et durs, contextualisation biaisée, trop incomplète ou fausse....) d'une faction ou d'une autre, qui s'accumulent à la vitesse du clic (à côté, celle de la lumière, ça fait tapette), soit tu t'abstiens. Y'a pas de juste milieu qui tienne, vu le fonctionnement actuel des médias d'un côté, et l'avalanche d'infos de l'autre. 

    Mais bon, pour l'essentiel, c'est beaucoup de bruit et d'agitation avec rien de vraiment important qui se passe hors du champ des criailleries permanentes, même si la teneur de celles-ci a tendu à l'escalade depuis maintenant une bonne décennie, avec l'ère Trump en point culminant: la ploutocratie a pleinement repris les rênes, après avoir fait semblant d'avoir eu un vague coup de mou. Plus les choses changent...

    Donc je me concentre plus sur les tendances de fond, ces temps-ci. Ca évite de se faire prendre, même par inadvertance, dans le maëlstrom émotionnel professionnellement orchestré par des médias qui ne sont plus bons qu'à ça. Mais c'est pas parce qu'ils portent des costumes classes, voire des lunettes, que présentateurs et "journalistes", ces jours-ci, sont des gens bien sérieux. 

     

    1 minute ago, Phacochère said:

    Sur France info on rapporte via l'envoyé special de groupes repoussés qui auraient tenté de pénétrer dans le capitole. 

    Ouaif, donc un jour de manif à Washington. La question est de savoir pourquoi on signale quand ça arrive avec certains types de manifestants, et pas pour d'autres (dont certains font bien pire). 

    C'est que de la poudre aux yeux, ce "commentaire d'actu" hystérico-médiatique. Une pute qui suce l'attention pour le clic et l'influence. Le théâtre qu'elle commente, d'une manière ou d'une autre, ne change au final pas trop, si ce n'est qu'avec le trumpisme, une partie de la droite s'est mise à jouer le jeu que les "progressistes" jouent depuis des années; les conservateurs apprécient peu: ils n'ont pas la fibre "manif/activisme", au mieux prise en charge de manière limitée par quelques talks shows sur Fox. 

     

     

    • Upvote (+1) 1
  5. 28 minutes ago, rogue0 said:

     

    Et @Tancrède peut rajouter ça à son futur fil sur la mort du journalisme (j'y crois encore).

    J'ai dit l'essentiel de ce que j'avais à dire sur ça. A part quelques updates ici et là, plus serait de la nécrophilie pour une profession déjà morte dans les grands médias (hormis quelques braves vrais fouilles-merde à l'ancienne qui restent ici et là), et dont il ne reste plus que le nom. Ca veut pas dire que l'essentiel des "alternatives" est valable comme remplacement, ce qui est l'une des grandes tragédies de notre temps, une qui reçoit évidemment bien trop peu... De presse. Notre manière collective de "faire du sens" et de tâtonner vers un peu de vérité (et de comptes à rendre de la part de ceux ayant une forme ou une autre d'autorité), semble pour l'instant bien compromise. 

     

  6. On 12/31/2020 at 5:36 PM, rogue0 said:

    Mais justement, Luc Courleciel ne fait pas partie de la lignée de clone à tête aplatie, modifiée pour rentrer dans le casque standard. :-)

    En tout cas, le casque ne semble pas gêner tous les stormtroopers.
    Démonstration en vidéo à l'occasion du réveillon (Boogie Storm).
     

      Reveal hidden contents

    https://www.youtube.com/watch?v=CBnskmjakKk

    (Bon, je soupçonne qu'il y a quelques filles dans le lot mais je laisse les experts en morphologie trancher :)

     

    Conquérir la galaxie... Gangnam style! 

  7. 1 hour ago, Kiriyama said:

    @Tancrède

    Je n'ai pas non plus dit que c'était un chef-d'œuvre. J'ai dit que c'était sympa et que ça passait quand même bien. Après, je juge par rapport aux autres Star Wars. 

    Hé, je ne critiquais pas ton goût pour l'oeuvre: je signalais juste, à côté de ton bémol, qu'il y avait un personnage hautement caricatural et absurdement écrit, celui de Forest Whitaker, qui méritait d'être aussi moqué, et pas injustement oublié :tongue:

    Mais tu le soulignes, c'est un peu le drame: comparé aux autres Star Wars Disney, Rogue One surnage: faut qu'on fasse attention à pas trop rabaisser nos critères d'appréciation en les calibrant uniquement sur ce qui sort à la même période.... Quand on regarde un peu objectivement The Mandalorian, même avec des lentilles de fans de SW (parce que si on se rehausse au niveau de juger dans l'absolu, il est évident que SW, c'est pas de la haute littérature et, même avec la "suspension of disbelief" nécessaire à la fantasy, est bourré d'incohérences, d'absurdités et de trous... Et fait pour les enfants), c'est quand même pas une grande oeuvre: c'est peu imaginatif, très répétitif, bourré de facilités, creux, fait de raccords foireux (si on s'arrête un quart de seconde pour réfléchir), avec des persos de carton-pâte, et pas timide à l'idée de reposer sur des clichés et tropes à la mode (wokisme compris, mais à doses plus tolérables). Mais à côté de ce qui s'est produit sous KK/Disney, c'est une perle. 

    Dans l'ensemble, la seule vraie critique que j'aurais pour The Mandalorian, en faisant abstraction de celles mentionnées précédemment car "tolérables" dans le contexte d'un visionnage décérébré, pour le pur plaisir et opéré en mode légume, concerne l'extrême degré de banalisation de la facilité à dégommer des dizaines et dizaines d'adversaires, stormtroopers en tête, par quelques protagonistes: c'en est devenu ridicule. Il n'y a plus aucun sens de la difficulté de l'épreuve qui forcerait les persos à être inventifs ou à se mettre un tant soit peu en danger si les hordes d'adversaires sont aussi incompétents et coopératifs dans l'acte de se faire poutrer avec une aisance ridicule. Faudrait que tous commencent à se prendre quelques paires de baffes, parce que dans la saison 2, c'est devenu vraiment gros. Que Mando, Cara, Bobba ou BoKatan se fassent, au hasard d'un combat, étaler par un simple stormtrooper, ou réellement coincer dans un cul de sac tactique par 4 ou 5 d'entre eux qui ont l'air de pouvoir tenir debout sans béquilles et tirer vaguement en direction de la cible, ça serait pas mal. Le sentiment de facilité/absence totale d'adversité, doit dégager. 

     

     

     

     

    • J'aime (+1) 2
    • Upvote (+1) 1
  8. 1 hour ago, Kiriyama said:

    J'ai regardé Rogue One qui passait à la télévision, et c'était plutôt sympa, je dois le reconnaître. 

    Excepté le passage complètement débile avec le pseudo maître chinois aveugle qui invoque la Force pour éviter les tirs, le reste est vraiment bien.

     

    Heuh... Le rôle de Forest Whitaker aussi est un tantinet... Discutable. "Save the dream" :laugh: (c'est pas devenu un meme pour rien). Et lui qui reste sur le chemin du souffle du tir de l'Etoile Noire, pour absolument aucune raison. Il y a le fait d'avoir un pet au casque, et il y a ce personnage. 

    Et je suis pas très sûr que la future série (confirmée encore une fois la semaine dernière) dédiée au personnage de Cassian Andor ait beaucoup de trucs à dire (à moins d'une écriture particulièrement inventive), ni que le perso offre suffisamment d'intérêt pour la "porter". Mais bon, je demande qu'à être surpris. A voir: comme pour le reste de ce qui se profile, au risque de surproduction qui dilue le talent dispo actuellement à Lucasfilm (divisé entre les 2 "maisons ennemies" actuellement à hue et à dia), ça va dépendre de qui chapeaute le projet, et de savoir s'il y a une volonté non divisée (façon Kevin Feige en grand architecte de l'univers Marvel) qui chapeaute tous les projets actuels qui semblent tirer tous azimuths, avec au moins un qui est "purement" sous la houlette de KK (pour l'instant encore avec Brie Larsson en actrice principale... Beurk). Sans même compter les autres productions Lucasfilm qui vont pomper aussi des moyens, notamment l'adaptation d'un roman de fantasy par une hyper-activiste noire, et au moins une série dérivée de Willow. 

    11 hours ago, Desty-N said:

     

     Étant moi-même un fanboy, quoique j'espère pas trop hystérique , je vais aussi me permettre mon petit délire personnel: 

      Reveal hidden contents

    l'univers de SW dispose d'un super ressort narratif avec le clonage. Grâce à cet outil, on peut faire revenir un personnage déjà utilisé ailleurs et le faire agir d'une manière différente en disant "c'est son clone". Et là, ça peut donner des choses intéressantes, surtout si on rajoute une histoire de clonage défaillant.
    Avec ce genre d'excuses, Mark Hamil peut apparaître sans rajeunissement numérique, ou on peut prendre un autre acteur plus jeune mais qui lui ressemble. Ensuite, on plaide la défaillance du clonage provoquant un vieillissement accéléré ou la déformation accidentelle des traits du visage.
    Et à partir de là, on peut imaginer énormément de choses: par exemple un clone de Luke s'interrogeant sur son identité, mais qui décide de rester discret pour ne pas causer de problème. On pourrait avoir ce personnage qui agit dans l'ombre, se bat contre la criminalité organisée dans la Nouvelle République. Le genre de mission qui l'amènerait à s'opposer à Death Maul, comme dans un des projets inaboutis de G. Lucas ... Comme toujours néanmoins, la condition indispensable, c'est de savoir raconter une histoire, et donc dans le cas présent, de ne pas abuser, de ne pas cloner 25 000 persos parce qu'on ne sait pas imaginer autre chose ... ou de faire 10 saisons de 20 épisodes.

    De toute façon, j'ai confiance dans Favreau et  Filoni. La force est avec eux. :bloblaugh:

     

    Spoiler

    Voilà l'explication de la trilogie-qui-n'existe-pas: cette hypothèse confirme qu'il ne s'agissait pas de Luke, mais bien de son frère/clone caché, Jake Skywalker, un vieil alcoolo qui suce du lait de lamentin spatial et n'a jamais vraiment pris ce truc de jouer au jedi très sérieusement.

     

    • J'aime (+1) 1
    • Haha (+1) 3
  9. On 12/17/2020 at 1:58 PM, mayamac said:

    Et pourtant, pour avoir fréquenté des suedois(es) et avoir passé un peu de temps en Suede, il m'a semblé que ce n'était pas une langue difficile pour moi qui ai appris l'Anglais et l'Allemand par ailleurs.

     

    Pour confirmer ce qui a été autrement dit: pour les non locuteurs, ou ceux qui ne grandissent pas dans un environnement où le suédois est parlé, il est nettement plus facile d'apprendre à le lire et l'écrire que d'apprendre à le parler. 

     

     

  10. 3 hours ago, MiG-25PDS said:

    Algérie, Libye, Cuba il me semble. Mais surtout Libye je crois. Dans les années 1970 ils étaient même très bien équipés, en ayant des systèmes de DCA soviétiques modernes pour l'époque.

    C'est un des trucs que je me demande toujours: tous ces mouvements armés qui ont certes des modes de financement et des soutiens, mais demeurent des mouvements peu riches de régions peu riches, voire carrément très pauvres, ont-ils accès à des sources d'équipement sans cesse renouvelées, et toujours aussi abondantes qu'au temps de la guerre froide ou, mieux encore, des années 90 avec les déstockages massifs de l'ex bloc soviétique? Ou bien sont-ils limités à ce qu'il reste de ces stocks, avec trop peu d'ajouts pour rajeunir le tout, et qui continue à changer de mains au fil des décennies? En bref, ces armes dont on parle sont-elles surtout un "pool" vieillissant et au nombre somme toute déclinant (avec impact sur les prix), ou au contraire, l'offre s'est-elle renouvelée (détournements d'arsenaux de pays fragiles, soutiens de services secrets suffisamment financés...)?

    Parce que souvent, j'ai l'impression que ce "bon équipement" des années 70-80 est encore celui qu'on voit dans bien des mains aujourd'hui, donc avec 30-40 ans d'usage et de changements de mains ou de réparations/entretiens plus ou moins heureux. Quand on voit que l'essentiel de l'armée régulière et de la garde de Khadaffi (donc un Etat, avec du cash et des accès que des bandes armées n'ont pas) en étaient encore, en 2011, à leur équipement des années 70-80... Je sais que des bandes comme le Front Polisario n'ont pas des effectifs dantesques à équiper, mais malgré tout, ils doivent avoir du nombre, un peu d'homogénéité dans le matos, des formes de chaînes logistique/maintenance... Les stocks de l'Irak de Saddam et de Khadaffi ne peuvent pas approvisionner toutes les mouvances armées du monde, et l'essentiel en était plutôt du genre vieux et défraîchi. 

     

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  11. 24 minutes ago, Hirondelle said:

    Pour te faire parler, banane :biggrin:

    On est dans la période de l'Avent.... Je suis calme et flemmard, non enclin à rager, avec l'esprit qui essaie autant que faire se peut de "penser Noël", donc nettement plus orienté vers les meilleures façons de cuisiner des pommes avec de la cannelle, ou vers la consommation de vin chaud, que vers le conflit israélo-palestinien ou le fait de savoir s'il faut vraiment appeler Jill Biden "docteur". 

     

  12. 16 hours ago, Hirondelle said:

    Le mot «déportation » me gêne, mais je dois être un peu woke.

     

    Pourquoi? C'est bien le mot adéquat: "déplacement de population" (avec faible taux de consultation des gens concernés) sonne plus doux? On peut avoir un problème avec le concept, suivant le contexte, mais le mot? Faut bien appeler un chat un chat. 

    Quote

    Mais si la modernité arabe et maghrébine c’est de s’aligner sur les combines pour avoir le droit de vendre du gaz ou du phosphate, c’est un peu court et je me fais un vrai soucis pour leur post-modernité.

    La Realpolitik n'a pas grand-chose de particulièrement "moderne" ou ancien: c'est la constante des relations entre Etats, quelles que soient les illusions qu'on se fasse. Les facteurs idéologiques/religieux/idéalistes/passionnels qui entrent dans le mix (avec plus ou moins de pression sur les dirigeants de tel ou tel pays par divers pans de leurs populations ou plus souvent de leur élite) peuvent varier en importance, mais ils prennent très rarement la portion la plus décisive. Et quand c'est le cas, les conséquences sont souvent bien pires que celles liées à des politiques jugées plus cyniques mais s'appuyant plus sur des facteurs moins changeants. 

    Pour le Sahara occidental, on peut déplorer la chose à divers titres, mais qu'est-ce que le traité actuel change réellement pour la région concernée? Une reconnaissance de ce qui existe déjà au sol depuis bien longtemps et n'a pas vraiment de chances de changer à aucun horizon visible? Un non engagement à aucun titre sérieux des pays arabes pour une autorité palestinienne dont ils n'ont jamais eu rien à foutre au-delà de la rhétorique et de quelques actions et soutiens souterrains qui représentaient, à leur sommet, le maximum de ce qui pouvait être négocié en interne dans ces pays? Depuis la paix avec l'Egypte, cet état de fait a été entériné dans la pratique. L'existence continue et la prospérité d'Israël, ainsi que sa sécurisation (entre autres choses par l'arme atomique) pour l'essentiel acquise, avec ou sans la reconnaissance des autres pays arabes, a démontré depuis un bail que cette "arme" diplomatique n'était plus du tout un jeton de négo qui pesait lourd pour la création d'un Etat palestinien.

     

     

    • Upvote (+1) 2
  13. 14 hours ago, elannion said:

    Il y a pourtant des contre exemples

    Last airbender film tiré d'une série de dessin animé ( et très bien) a eu de bons résultats de cash (150 millions de box office) en 2010 mais une critique épouvantable ( et totalement justifiée ^^ Rarement vu un tel navet ^^)qui a fait tout arrêté alors qu'il s'agissait d'une trilogie à la base.

    Non, pas de bons résultats: le film a été un flop avec 320 millions en salles (cad environs 192 millions de recette pour le studio) pour un budget de 150 millions (cad 150 millions plus 50 à 100% en plus pour le marketing, soit au bas mot 75 millions de promo en plus du budget de prod), avec en plus les "droits résiduels" à payer pendant des années à divers participants à la prod (ça peut aller jusqu'à 10% de la recette totale, et plus en cas de succès massif et de suites). Les droits de rediff et les ventes de DVD/Bluray ont du compenser pour ramener à l'équilibre, voire faire un petit profit, mais sur une décennie, pas dans les délais (et montants) qui intéressent les investisseurs et le studio. Par rapport à ce qui était estimé être la taille du marché potentiel et l'intensité de l'attachement des fans à la franchise, c'était du flop de chez flop. 

    Pour référence: je l'ai peut-être mal formulé, mais les facteurs que j'énumère et que tu cites avant cette réponse ne sont pas mes opinions ou jugements définitifs, mais les motivations qui semblent présider aux choix actuels des studios/sites de streaming, ceux sur lesquels ils tablent. Bref, je ne faisais que pointer comment ils semblent voir les choses, pas mes opinions sur ce qui marche, ce qu'il est souhaitable de voir.... Entièrement d'accord sur le fait que la qualité, le respect des fondamentaux d'un univers, et surtout un calcul sur un temps plus long, sont essentiels pour faire marcher une franchise, surtout au-delà d'un film/épisode divisif (qu'on verra comme "culotté"/avant-gardiste à Hollywood). Mais le mépris du public, considéré comme toujours acquis (et dans les quantités voulues) quoiqu'on produise, tout comme la certitude que l'argent sera toujours là quoiqu'on fasse, sont des fondamentaux dans le mode de pensée de ce petit milieu. 

    Quote

    Quelle intérêt si cela ne devient pas rentable même à terme ? Nous payons 10 balles pour une place de ciné, comment imaginer qu'avoir accès à une multitude de nouveautés vaut également ce tarif ? 

    Ben, justement: pour 10-15 balles/mois, c'est plusieurs nouveauté, plus des séries, et accès permanent à une vaste librairie de films/séries. Le calcul est vite fait pour la majorité des bourses. Surtout quand la place de ciné était plus vraiment à 10 balles seulement, que cela impliquait du déplacement, de l'emmerdement, de l'inconfort.... L'audience qui veut vraiment un grand écran pour voir ses films est beaucoup plus réduite. 

    Mais pour la rentabilité, tu pointes la bonne formule: "à terme". Toute la question est de savoir quel est ce terme pour chaque service de streaming, et comment eux le voient, mais dans l'ensemble, pour l'instant, il n'y a pas le choix: le streaming est ZE média qu'il faut absolument investir et dans lequel il faut s'imposer autant que faire se peut, il n'y a pas d'alternative, et toutes les parties prenantes financières y poussent. Très fort. Et il y a de la concurrence, donc qu'ils le veuillent ou non, tous doivent jouer ce jeu très cher et essayer de s'y imposer pour conquérir leur part de gâteau et la rendre aussi permanente que possible, avec, on le sait (vu les limites des bourses individuelles), à l'arrivée, seulement 2 ou 3 services qui seront les "permanents"/dominants/références (ceux que tout le monde ou presque a et garde à l'année), et tous les autres qui auront survécu et trouvé une viabilité, qui seront des seconds couteaux, mais quand même dans le business. 

    L'abonnement (+ la VOD dans une portion encore indéterminée) semble la seule voie de rentabilité conséquente pour le futur de l'audiovisuel, et on est en plein dans la transition, ce qui fait du conflit et des morts. Les pertes dans cette première phase sont considérées comme acceptables, et toute la différence entre concurrents va être de savoir pour combien de temps ce sera le cas avant de jeter l'éponge sous une forme ou une autre (abandon et vente à un des leaders, fusac ou joint venture, voire constitution de services "bouquets" réunissant plusieurs des seconds couteaux...). A ce jour, Netflix est rentable malgré son énorme dette, et Disney (la chose est nettement plus douteuse) estime que Disney+, ou l'ensemble Disney+/Hulu/ESPN (qui va être remanié d'ici peu), sera rentable d'ici 2024. Savoir si cela compensera pour les pertes et dettes partout ailleurs dans ce groupe qui est le seul des grands studios à ne dépendre que du divertissement, c'est autre chose: au jour d'aujourd'hui, Dieu seul sait à quoi ressemblera le marché des parcs d'attraction, hôtels et croisières à thèmes, après la fin du confinement, mais aussi de ses effets sur les habitudes et préférences des consommateurs. Et Dieu seul sait quel sera l'état de la demande après le laminage économique de cette année et de la période qui court jusqu'à l'été prochain: on sait déjà que la saison cinéma 2021 était condamnée jusqu'à la fin de l'année avant même les annonces de Warner, en raison des politiques de confinement aux USA, et des craintes du public, mais de toute façon, le pouvoir d'achat a été démoli dans d'énormes pans de la population, et les comportements de consommation ont été durement impactés. Donc les dépenses jugées "futiles".... 

    Quote

     

    Ce qui est dingue et cela rejoint un peu l'affaire mediapro c'est que ce secteur est largement disfonctionnel avec à l'instar des joueurs de Ligue 1 largement surpayé une gabegie monétaire hallucinante avec un nombre d'intermédiaires surpayés et largement inutiles qui plus est qui menacent complètement la survie de leur ecosystème

    mais non plutôt la ruine de tout le système qu'un recadrage

     

    Résistance naturelle au changement, rendue infiniment plus puissante dans les systèmes complexes.... Et sur-dimensionnement des intermédiaires et autres décisionnaires non directement liés à la production du bien ou service principal du marché. Assez typique. Au final, la décision de Warner, entièrement forcée par AT&T, même si elle est dure pour les employés du système en place, même si elle est faite maladroitement et même si elle n'a pas de garantie de succès (HBO Max part de loin derrière), a peut-être été une manière de précisément couper court à ce système lourdingue et hors de prix, qui tourne autour des 3 grandes agences de représentation (à la fois la "cour" et la Bourse de ce palais qu'est Hollywood). Disney a opéré moins radicalement et plus sotto voce, et Universal avait entamé, de manière un peu plus timide, la même orientation en mai-juin (quand les salles avaient alors plus de pouvoir de négo et que les calculs étaient différents), ce qui avait soulevé un tollé dans ce petit milieu, mais au final, tous font le même choix. Il n'y a désormais plus que les opérateurs du système, ainsi que des réalisateurs et acteurs qui en sont réduits à la rhétorique romantique sur les salles obscures (Christopher Nolan, Denis Villeneuve et quantité d'autres ont déjà multiplié les articles), pour protester avec emphase, ce qui me fait cyniquement penser que c'est dorénavant un combat d'arrière-garde. 

    • J'aime (+1) 1
  14. 4 hours ago, elannion said:

    ils vont soit devoir exploser les budgets soit atténuer le "gigantisme" et là pour SW ça va être dur . . .

    Ne pas oublier qu'une excellente série "ROME" acclamée par la critique et le public a du s'arrêter après seulement 2 saisons et 22 épisodes car malgré toutes ses qualités et son succès était non rentable. Alors oui c'était il y a 15 ans mais les règles de calcul n'ont pas changé ^^

    Là avec tout leurs projets la qualité reste d'être médiocre au mieux (qui trop embrasse mal étreint ^^) sans compter le progressisme qui va sans doute nous péter encore des univers. Dernier en date Zorro. . . Et je vois mal une masse suffisamment importante de consommateurs pour s'engager durablement  et permettre aux studios de rentrer dans ses frais.

     

    Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les tendances en cours peuvent se prolonger un moment:

    - l'absence de changement de mentalités des dirigeants et de tout l'écosystème hollywoodien, qui considère quoiqu'il arrive que deux choses ne manqueront jamais parce que, dans leur tête, ça leur est du: une audience qui bouffera tout ce qu'ils veulent produire, quelle qu'en soit la qualité, le contenu.... Et des masses de fric infinies. La dernière décennie, à cet égard, n'a fait que les confirmer dans cet état d'esprit: l'ère des méga-films de super-héros et des (tentatives de) franchises multi-films avec déclinaisons en séries (et autres produits) a vu beaucoup, vraiment beaucoup, de "dumb money" (par la dette et une mentalité "ruée vers l'or" de financiers peu regardants) se déverser sur ce petit monde, ce qui n'a été qu'amplifié par le démarrage de la guerre du streaming

    - cette guerre va justifier, au moins pour un temps, des investissements massifs à perte: on est dans la phase de conquête des parts de marché, et de concurrence exacerbée de services cherchant à exister dans ce média du futur (beaucoup de morts en cours de route à attendre), et surtout, dans la phase de quête de l'ascendant culturel/psychologique qui va déterminer quels seront les 2-3 services qui deviendront les "bases" de quasiment tous les domiciles, ceux qu'on prend quoiqu'il arrive avant de réfléchir et voir si (sous réserve de budget suffisant) on prend un service "complémentaire", et/ou si on "zappe" d'un service complémentaire à un autre selon le mois. Et déjà, Netflix et Disney sont, de loin, en tête de peloton, loin devant le très mal nommé Peacock (Comcast/NBC/Universal), et encore plus loin devant le nouvellement controversé HBOMax (AT&T/Warner/HBO) et le reste (AppleTV dans les choux, CBSAllAccess...). A noter l'inconnue que représente AmazonPrime, difficile à évaluer/chiffrer à l'heure actuelle étant donné sa particularité (complément d'un service commercial). Mais dans l'ensemble, aux USA, il y a en ce moment une bonne douzaine de services, représentant des dizaines de milliards d'investissement (avec croissance exponentielle des coûts) qui s'ajoutent à des dettes accumulées déjà monumentales. Et seul Netflix semble avoir, à ce stade, trouvé un premier genre d'équilibre, permettant, au moins en apparence et pour l'instant, de gérer leur énorme dette, sous réserve qu'ils puissent continuer à produire assez de trucs originaux qui plaisent, quand les derniers produits (séries essentiellement) qu'il diffusent encore au nom d'autres (encore nombreux, et représentant encore une part très significative de leur traffic) seront retournés dans le giron de leurs propriétaires (dans les 2 années à venir pour l'essentiel). 

    - la possibilité, pas encore écartée, voire même renforcée depuis 1-2 semaines, d'un plan de subvention massif pour les studios et les salles, qui prolongerait l'état d'esprit existant, les mauvaises habitudes, la tendance à la surdépense, le maintien de business models qui ne marchent plus... 

    - la stratégie que tout le monde semble avoir adoptée est "flood the shelves": de la surproduction effrénée tablant sur le fait qu'on est désormais dans une ère d'audiences de niches spécialisées, que la qualité ne paye pas autant qu'on veut le penser et ne se perçoit pas à l'avance, que l'effet quantité (choix) est réel, et qu'il faut de toute façon, dans le monde du streaming, sans cesse avoir du nouveau, qui justifie de ne pas lâcher un abonnement d'un mois sur l'autre. Et sachant qu'Hollywood est complètement monoculturel, ça ne laisse de chance de non conformité intellectuelle que du côté des productions étrangères auxquelles Netflix recourt de plus en plus: les autres suivront-ils? 

    Dans le fil de la dernière remarque, outre le fait que Netflix semble le modèle que les autres essaient de copier, les derniers choix de Warner semblent indiquer qu'il y a de fortes pressions (chez AT&T, qui se fout éperdument des préférences du milieu du ciné et a une grosse dette à repayer) pour se dégager, au moins partiellement, de la "cour" de l'entertainment US, où tout tourne autour des 3 grandes agences de représentation des "talents" (acteurs, réalisateurs, auteurs stars...), et dans une moindre mesure des "guildes" des métiers (écriture, métiers techniques... Des syndicats monopolistiques dans leurs spécialités), sans qui rien ne se fait. C'est ce petit milieu qui râle comme un putois, souvent dans la presse, depuis l'annonce de Warner. 

    Pour Disney et SW, on voit juste plus de formes mises autour de choix assez similaires à ceux de Warner: tous les studios savent que le système des salles sera fini en tant que mode de diffusion massif permettant de rentabiliser des gros films et des grosses franchises. Une Amérique du Nord avec des sorties d'un seul film sur 3 à 5000 écrans (seule façon de justifier des films à 150 ou 200 millions, ou plus), c'est déjà du passé. Et le niveau de concurrence des sites de streaming semble indiquer qu'il ne serait pas très malin d'augmenter les prix au-delà de 15-16 dollars/mois, ou de forcer sur la VOD pour beaucoup de sorties, même s'il semble que ce soit bien ce que Disney soit déjà en train d'essayer de faire, sous diverses formes (ce qui révèle à quel point ils doivent être pressés côté fric). 

     

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  15. 2 hours ago, rendbo said:

    @Chronos : Plutot 

    Sex in the Vitro

     

    en plus ça plairait trop à @Tancrède : un casting que de gonz' toute en mode Soupa'Powa'

      Reveal hidden contents

    MV5BNGEyNDRjM2QtY2VlYy00OWRhLWI4N2UtZTM4 b7987eef1bc977021171068862eed1e8.jpg

     

    Nan: j"en suis resté à la "vie sentimentale" et sexuelle de Palpatine.Après ça, des images en tête et un problème à l'estomac et depuis, plus rien ne compute. Manquerait plus qu'un récit sur la façon dont Yoda a occupé ses années, alors que l'UE nous dit qu'il y avait une femelle de son espèce très rare sur Coruscant à la même période, et que 50 ans plus tard, un bébé (de 50 ans), apparemment initialement entraîné par des jedi, a été jeté dans l'équation (et non, je ne l'appellerai pas Grogu. Jamais!). Là aussi, risque d'images en tête et de noeuds à l''abdomen. 

    Mais bon, dans la veine initiale de la proposition sur Palpatine.... Faudrait le représenter comment? A votre avis, c'est plutôt un Ted, un Marshall, ou un Barney? 

    • J'aime (+1) 1
    • Haha (+1) 1
  16. 31 minutes ago, TarpTent said:

    Non, j’avais anticipé une mesquinerie du genre « gnagnagna, c’est parce que tu ne l’as pas vu que t’es énervé, gnagnagna ». Bref, le genre de réflexion de cour de récré habituelle, comme ta dernière phrase, au lieu d’un « merf, je rectifie ma connerie, ça m’a échappé ».

     

    Ne jamais penser aux autres, c’est tellement mieux.
    Bon, tu le rectifies ton message et le mets en spoiler, ou bien c’est vraiment trop pour ta sensibilité ?

    Ne te cache pas derrière l'invocation des "autres". Si c'était le seul objet de ton message, tu ne l'aurais pas formulé comme une insulte ou tu me traites essentiellement de con et d'enfoiré vaniteux pressé de faire un étalage d'ego (quoique je ne vois toujours pas comment parler peu sérieusement d'un point de détail se lie à une quelconque démonstration de supériorité assouvissant l'ego); si ça avait été ton objectif, tu aurais simplement signalé la chose, pas envoyé une bordée d'injures à peine réfrénées. 

    Donc épargne-moi la bonne conscience d'une supposée position de moralité, ou apprends à mieux la camoufler. 

     

  17. 5 minutes ago, TarpTent said:

    @Tancrède : félicitations pour être absolument incapable de gérer un simple spoiler.
    Je comprends bien que techniquement et intellectuellement, c’est beaucoup trop compliqué, et que ça laisse bien trop peu de possibilités de mettre son ego en avant.

    Il y a mille manières de formuler un reproche sur une maladresse, mais là c'est une belle projection. La télépathie est un don, je suppose?

    Quote

    Personnellement, je suis la série en anglais, donc j’ai vu l’épisode lors de sa diffusion. Ce n’est pas pour autant que je l’ouvre en grand juste pour le plaisir de déblatérer sans la moindre précaution ni respect pour ceux ne l’ayant pas encore vu.

    Là, techniquement, cette partie de commentaire parfaitement inutile dans le coup de venin, c'est précisément une insertion d'ego. On en a gros sur la patate, ces temps-ci? 

     

     

  18. 11 hours ago, Rob1 said:

    Vont-ils en profiter pour planquer les trous causés par la nouvelle saga Star Wars dans les pertes dues à la covid ?

    Pas que: jusquà février, les parcs, hôtels et croisières étaient ce qui payait TOUT à Disney, gommait toutes les gaffes et versait de larges dividendes. Ces actifs sont soudain devenus des gouffres à fric monumentaux, avec aucune sortie de crise en vue, malgré les semi-relâchements de confinement ici et là. Les hôtels sont fermés, les navires sont à quai et reportent sans arrêt la date d'éventuelle reprise des croisières alors même que ceux qui avaient déjà achetés des tickets voient leur croisière non remboursée et reportée à répétition (permettant un jeu d'écriture qui renvoie les pertes à plus tard) et que personne ne réserve pour de futures croisières, et les parcs sont fermés (Disneyland et Disneyland Paris), en mode ouverture très partielle (Disney World en Floride) ou ouverts selon divers modalités mais rapportant peu parce qu'appartenant pour l'essentiel à des franchisés (Japon et Chine). 

    Et Disney était déjà connu pour sa comptabilité très "créative" (être noté pour ça dans le système de comptabilité funky des USA, c'est un record en soi) et sa non transparence vis-à-vis de ses propres actionnaires: les pertes reportées sont massives, ce qui laisse deviner que les pertes réelles sont catastrophiques. La nouvelle des 32 000 licenciements n'est pas la première du genre depuis mars, et elle n'est même plus la dernière en date: ils virent des cadres sup et dirigeants, maintenant (annoncé cette semaine), y compris des poids lourds. Ils avaient déjà viré l'essentiel de leurs "imagineers" cet automne, les créatifs qui génèrent les attractions des parcs, un savoir-faire unique... Mais maintenant, ils commencent à virer des pontes des niveaux de direction, sous couvert (en partie vrai) de la réorganisation "stratégique" autour du streaming, pour lequel tout est désormais fait. Les coûts en sont dantesques, et il n'est pas prévu de dégager de bénefs dedans avant 3 ans au moins (et personne ne peut réellement anticiper à ce stade): même si la prédiction se vérifie, il y aura à ce stade une dette monumentale. La concurrence est tout aussi endettée (AT&T -donc Warner/HBO- particulièrement), mais tous ces autres groupes, sauf Netflix, sont adossés à des entités plus vastes ne dépendant pas du seul secteur du divertissement (Amazon, Apple, AT&T/TimeWarner, Comcast/Universal...). Et Netflix n'a pas d'autre activité que le streaming: pas de boulet au pied pendant le confinement. 

    La trilogie ratée et son impact sur la franchise sont des vraies pertes qui avaient été acceptées comme telles pour le temps court/moyen, avec un projet de reconstruction du coup lent (mais qui a de la volonté derrière, même si aussi du compromis "politique" avec KK) là où ils avaient initialement pensé faire du bénef net au bout de 5 ans. Mais dans l'ensemble, ce sont des pertes modérées par rapport à la taille de Disney pré-Covid. C'est de toute façon une franchise "too big to be let fail", avec déjà quelque chose comme 12 à 13 milliards engloutis (et loin de l'équivalent en rentrées), encore plus de coûts dans les 2-3 ans, mais une série streaming qui réussit très fort et qui, pour l'année à venir, va être quasiment la seule attraction de Disney + (hors des films qui vont être annoncés, à la suite de Warner, pour le streaming au lieu des salles, sans doute autour du 10 décembre), en attendant de voir les séries en production pouvoir être diffusées (COVID a pris Disney + à un stade trop prématuré: ils ont du rusher, alors même que tout a été bloqué par le confinement). 

    Les vraies grosses pertes de Disney dès avant COVID, outre une division film qui, comme les divisions films font partout ailleurs, avait des résultats aléatoires (compensés par Marvel, mais un Marvel qui avait achevé son "grand cycle", avec aucune garantie que la magie se poursuivrait à cette échelle) et un bénéfice net plutôt modéré (on se fixe sur les hyper réussites, on oublie tout le reste), ces grosses pertes donc, étaient dues à la charge de la dette accumulée, avant tout avec quelques gaffes (dont SW) et surtout l'acquisition de Fox (80 milliards) et l'absence de réussites attenantes qui en a en plus résulté. 

     

     

    • J'aime (+1) 2
    • Merci (+1) 1
  19. 2 hours ago, Chronos said:
    Spoiler

     

    En soi le concept de mortier serait-il dépassé à une telle époque ?

    ça reste une capacité de tir indirect peu couteuse (on reste dans la bordure extérieure aussi - soit quelque chose à mi chemin entre le Far West et l'Afrique des Grands Lacs). L'important à ce niveau se situerait plutôt dans l'évolution des charges et là ça peut vite devenir une autre affaire...

     

     

    Tu imaginerais un autre mode de lancement pour du tir indirect (ce concept n'a effectivement pas de raisons de vieillir), qui plus est dans un tel univers où quasiment tout, sauf l'arme de tir direct (laser), doit avoir une tête chercheuse cheap et efficace, et une propulsion autonome tout aussi cheap. Voir ça, dans le même épisode où un type tire un missile AA (apparemment lourd dans ses effets, qu'on trouve ça choquant ou non) depuis son sac à dos, qui n'a en plus pas servi depuis 25 ans, ça fout un peu les boules quand on se dit que les gars avec un mortier identique à ce qui se fait chez nous aujourd'hui (et encore, maintenant on a des mortiers automatiques, certains avec tubes jumelés), font partie de la super armée de la mort qui tue, qui terrorise la galaxie. Je veux bien que l'imagerie de tels déploiements micro-tactiques nous "parlent" plus parce qu'on comprend le visuel instinctivement, mais franchement, ça aurait pas été sorcier d'avoir un soldat ou droid avec un équipement spécifique qui crache des projectiles chargés de contourner les obstacles; de là, quand le concept est lancé, c'est aux geeks de Lucasfilm de trouver un visuel qui crache pour la chose. 

    Donc non à ta réponse :tongue:: Je conteste, remonte à l'assaut, plante mon drapeau et je mourrai sur cette colline s'il le faut :wink:! Et c'est pas un petit mortier armé par un stormtrooper qui me délogera... Et pas juste parce qu'ils sont incapables de toucher une cible. 

     

     

    • Haha (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  20. On 12/5/2020 at 2:03 PM, rogue0 said:

    Mandalorien épisode 14 nommé "la Tragédie"

    <avis sans spoiler>

    Je l'ai vu, c'est mieux que d'habitude, et l'intrigue avance :
    Il y a une orgie de fan-service , qui aide à passer les grosses ficelles de narration.
    Prenez votre pop corn!

    <commentaires à spoiler>

      Hide contents

     

    Bien vu... mais réalisé un peu en avance.

    • L'orgie de fan service étant surtout le retour de Boba Fett, qui démontre ses capacités guerrières "badass" sur des pauvres stormtroopers.
       
    • Grosse ficelle narrative : Boba Fett qui défouraille les stormtroopers, alors que rien de l'obligeait à aider le mandalorien.
      Moi qui pensait que c'était un chasseur de prime impitoyable, et qui ne croit qu'en la traque, un contrat, et la prime ...
      Il fait dans l'humanitaire maintenant ?
       
    • Un bref aperçu des Dark Troopers (style Dark Forces), mais sans action.
       
    • Occasion ratée pour les stormtroopers : il y a des moments où ils montrent pour une fois un début de bon sens tactique (se mettre à couvert, armes lourdes, mortier) ... Mais Filoni les fait revenir au naturel pour donner une victoire facile aux "héros".
      (par exemple, personne n'a pensé à utiliser l'artillerie des navettes de débarquement en appui feu ...
       
    • EDIT : j'oubliais : des transports d'assaut qui s'enfuient d'une zone "chaude" sans activer leurs boucliers, c'est digne de Jar-Jar ...
      Je peux concevoir que Boba ait visé un point faible à l'arrière du transport d'assaut ... mais pas que son RPG riquiqui de jetpack puisse percer des boucliers de vaisseau spatial ou qu'une navette d'assaut lourdement armée n'ait pas de bouclier)
       
    • Ah, et Boba Fett avec du bide, ça fait bizarre : il a abusé de la bière sur Tatooine ? :)

     

    J'étais éclaté de voir des mortiers dans l'épisode: tu croirais que dans un univers de ce type, l'arme, et l'organisation tactique qui va autour, serait dépassée, que les créatifs feraient preuve d'un peu plus d'imagination, parce que dans ce contexte, ça fait un peu pétoire. L'Episode II, malgré tous ses défauts, avait une scène de débarquement/bataille qui crachait; l'ampleur et la débauche de moyens sont évidemment non reproductibles pour cette série (moyens dispo, axe scénaristique "petite échelle", ambiance far west), mais l'inventivité visuelle, le tempo, auraient pu être une inspiration. 

    Quote

    Ah, et Boba Fett avec du bide, ça fait bizarre : il a abusé de la bière sur Tatooine ? :)

    Ils ont vraiment ultra-grosbillisé, et pire encore, "anobli" B Fett (et son équipière par la même occasion, soudain prise d'un espèce de sens de l'honneur hypertrophié au-delà de l'absurde)... Mais pour le tour de ceinture, c'est sans doute parce qu'entre Sarlak et cet épisode, il a été passer un peu de temps en Nlle Zélande, sous le nom de "Jack le musclé". Tous ces plats de riz-haricots avec du pain, suivis de litres de bière entre deux bastons, ça finit par avoir un effet. 

     

×
×
  • Créer...