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johnsteed

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Messages posté(e)s par johnsteed

  1. Il y a 2 heures, Pierre_F a dit :

    Si nous faisons un NGF, il n'y a aura pas de Rafale F6 et d'autres évolutions de l'EF après 2040. 

    Si nous nous engageons en Suisse ou en Finlande, cela sera jusqu'au F5 à mon avis. Mais je ne vois pas les gouvernements vouloir des investissements sur 3 plateformes. 

    Je n'arrive pas à y croire. Même si nous consacrons la totalité du budget sur le NGF, il n'arrivera pas à faire suffisamment nombre. Je ne pense pas que nous puissions concevoir une armée de l'air dimensionnée pour reposer à terme sur 60 à 100 NGF. Je veux dire sur seulement 60 à 100 NGF et rien d'autre.

    Les modernisations des futurs Rafale nous permettront de disposer de machines adaptées mais pas nécessairement si déclassées que ça et dédiées à des missions moins en pointes. Or peut être que 2/3 des missions ne nécessitent pas d'avoir le top du top. Pour illustrer à travers un exemple, le NGF pour entrer en premier avec les missions les plus exigeantes et les Rafale F-X pour dérouler derrière une fois les menaces aériennes écartées. Pour des opérations "one shot" type Al Watiya et rien d'autre, ou quand il faudra éliminer le top du top adverse, faire le premier ménage, ce sera le NGF. Pour une opérations longue durée (Syrie, Sael...) ce sera le Rafale. Tout dépendra qui on aura en face. S'il n'y a personne ou que des antiquitées, le Rafale se fera un plaisir de s'en occuper. On n'a pas tous les jours besoin d'un char d'assaut pour aller allumer un pickup, deux Mig-21 au sol et trois mobylettes.

    De mon point de vue le NGF et les futurs Rafales F-X partageront le plus grand nombre de systèmes possibles, formant une famille à l'instar des Airbus et Falcons. Le NGF en emportera une version plus imposante, plus aboutie, antenne radar plus grande par exemple. Mais le futur Spectra, le système d'arme, des éléments du cockpit... seront communs aux deux et le Rafale conservera ce qui lui sera utile pour les missions que nous lui attribuerons. Cela contribuera à lui donner un rapport cout efficacité qui fera sa force pour les missions les plus courantes. C'est là qu'il faut mettre à profit la pertinence de la cellule. Pour le cout d'une (simple => terme relatif) évolution de version basée sur des équipements communs et une cellule au développement amorti, il deviendra très compétitif vis à vis des concurrents pas nécessairement aussi performants et encore entièrement à développer, donc potentiellement beaucoup plus cher qu'un Rafale FX. Regardez l'A330 Néo. L'A350 ne l'a pas encore enterré. Comme ravitailleur l'A330 est plutôt pas mal, non ? Il arrive à peine et pourtant la conception de sa cellule a déjà presque 30 ans ! Il sera peut être encore là jusqu'en 2060

    La réussite essentielle du Rafale me semble reposer sur la pertinence des choix de conceptions et c'est avec le temps que ça va faire la différence. C'est maintenant qu'il faut le considérer comme un investissement d'avenir et il continuera à en faire baver chez ses adversaires. C'est le plus petit chasseur au monde capable de tout faire (je cite Trappier, là). Plus le temps passera et plus les Rafale, F-15, F16 montreront à quels points ils ont été mieux pensés que ceux qui entre temps, auront disparu faute de capacité à évoluer. L'avenir fera la liste de ces derniers. Regardez ou est le F-14 (que pourtant j'aime bien) par rapport au F-15, conçus pratiquement à la même époque. Demandez à un pilote de A-10 si un $ est mieux investi dans une toute nouvelle machine plus récente ou dans un A-10 NG (a problématique équivalente, car les enjeux des combats antichars évoluent). Je pense que de part ses choix, le Rafale perdurera bien au delà de la fin de l'Eurofighter.

    Pour des raisons de coûts et de capacités techniques efficaces et adaptées, nous allons vers un allongement des durées de vie des programmes.... réussis.

     

    Il y a 1 heure, wagdoox a dit :

    http://www.opex360.com/2021/03/08/scaf-le-ministere-des-armees-veut-accelerer-la-mise-au-point-des-moteurs-du-futur-avion-de-combat/
    C'est bon de voir que ca avance, LP est une excellente ministre (en tout cas bien meilleur que ce que j'aurais cru, le CV SNCF...). 

    Alors, le rafale ne pourra pas durer éternellement, c'est un excellent avion penser dans les années 80-90, c'est déjà incroyable qu'il soit si modulaire mais l'avenir passe par un nouvel appareil. On ne peut pas rester sans rien de nouveau pendant 50 ans demandé au bureau d'études de pondre à chefs d'oeuvres. Déjà que 20 ans, je trouve ca limite, on pourra pas repenser plus longtemps. 

    Ensuite le rafale sera toujours là en 2050, il ne partira nul part, c'est juste qu'il ne pourra plus entrer en premier (en tout cas pas partout). 

    C'est compréhensible et logique. il faut 50% de plus de temps pour développer un moteur qu'une cellule.

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  2. Il y a 4 heures, Patrick a dit :

    Mon opionion est que Dassault doit revenir sur le segment du jet régional et moyen courrier. Comme à l'époque du Mercure 100/200.

    Il faut diversifier la société de toutes façons donc j'aimerais les voir investir dans bien d'autres domaines. Même pas nécessairement liés à l'aviation.

    À noter que le Falcon "NX" sera annoncé prochainement d'après Trappier, comme il l'a dit dernièrement dans les vidéos de présentation des résultats annuels.

    Je ne suis pas certain que Dassault ait intérêt à investir dans le successeur du Mercure 100/200. A l'époque, on sortait de la Caravelle et Airbus pointait à peine son nez. Aujourd'hui le segment est occupé par Airbus et Boeing. Ceux qui essaient de s'immiscer dans cette immense arène stratégique ont bien du mal à l'image des canadiens, russes ou chinois. La réussite des canadien a consisté à se faire racheter comme quand une startup française se vend à un groupe us. Seuls les chinois possèdent une chance d'y parvenir grâce à leur immense marché et la volonté de leur état. Mais pour le moment ils sont tributaires des équipementiers quasiment tous occidentaux qui disposent d'une immense avance sur ceux chinois, quand ils existent. Bref, s'attaquer à ce marché me parait à la fois trop gros pour DA et déjà occupé pour ne pas dire verrouillé.

    DA est à Airbus ce que Ferrari est à Renault. Le premier sort entre 3 et 10 avions par mois tout confondu (1 - 3 Rafale et 3 - 10 Falcons au max) quand Airbus peut quasiment atteindre cette production (3) par jour ouvré, soit 800 par an (avec 250 jours ouvrés). On voit bien la différence d'échelle. La supply chaine d'Airbus pour assurer la maintenance des machines partout dans le monde est une organisation monstrueuse à mettre en place. Même si DA possède un équivalent pour ses Falcons, les ordres de grandeur ne sont pas les mêmes.

    En externes, ils investissent déjà à travers les participations ou un contrôle total dans Thalès et Dassault Systèmes et il ne tient qu'à ces derniers d'essaimer.

    En revanche, DA a d'autres marchés de demi niches dirais-je à investir: J'en distingue rapidement deux: Les drones et le spatial.

    - Il y a longtemps que DA aurait du se lancer en concurrent européen et sur fonds propres, de Général Atomics avec son Reaper et même du Global Hawk. Financièrement et techniquement, ils en ont les moyens et ils sont même les mieux placés en Europe pour y parvenir. Etant actionnaire de Thalès, ils pourraient le décliner en drone Awacs, Cuge, MRA... et serait complémentaire de l'Atlantic qui pourrait le gérer comme capteur déporté. Aujourd'hui ce drone complèterait le Rafale sur le marché export et l'Europe aurait une alternative navalisée au Reaper et à son successeur. Il s'exporterait et fournirait à la France davantage d'autonomie en nous émencipant des Reaper, Hawkeyes et E-3 Sentry.

    - DA par la voix d'Eric Trappier a souvent saisi l'occasion de montrer qu'il considérait le spatial comme une évolution naturelle de sa vision stratégique. Que ce soit pour concevoir un équivalent au X-37 (leur version d'Hermès avait été retenue à l'époque) ou par une version d'un chasseur capable de croiser au delà des 25 000 mètres. A cette altitude, la portée des capteurs radars et optroniques n'a rien à voir avec ce que l'on voit à 10 000 mètres. Une AASM furtive largée en subsonique ou à mac 2 depuis cette altitude irait beaucoup plus loin même s'il s'agit d'une application anecdotique. 

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  3. Chaque pays a fait son démonstrateur mais les commandes ne sont pas allées au meilleur... Donc ce n'est pas ce qu'il s'est passé.

     

    il y a 3 minutes, wagdoox a dit :

    question, vous pensez que si les allemands obtiennent leur démonstrateur, les espagnols vont demander le leur ?

    Monaco voudrait participer au projet à hauteur de 25% et réclame son démonstrateur. Le prince Albert est pilote de bobsleigh après tout, alors...

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  4. Il y a 5 heures, AkarSarren a dit :

     

    33% pour l'Espagne, je trouve ça assez gonflé quand même quand on regarde les niveaux de savoir faire actuels !

    Le coup des sous marins n'est peut être pas oublié.

    Nous sommes passés de tentatives de coopération à opportunité de compétitions entre partenaires européens.

    Tout le monde regarde ce qu'il peut y gagner en terme industriel et savoir-faire sauf nous qui voulons une machine qui fonctionne. Dans ce cadre ce sont les autres qui ont le plus à gagner et pourtant, j'étais un partisan du programme en coopération. Mais là, ça fait un peu chacun pour soit sauf nous: "Un pour tous et tous pour eux". Ce n'est pas la citation d'origine dans mes souvenirs.

     

    il y a une heure, P4 a dit :

     

    le mot important: "identique" :biggrin: c'est saignant......

    Si chacun veut un démonstrateur, autant faire un concours d'équipes façon USAF avec le YF-22 et YF-23. Chaque équipe se dém@&!§de, se débrouille, de son côté en choisissant ses alliances (tant pis si tous les meilleurs bossent entr'eux) avec qui elle veut travailler avec ses capacités à développer, à construire et à apprendre. C'est la sélection par le meilleur résultat plutôt qu'en termes d'opportunité industrielle à se faire une place.

    Et à la fin, on créé une DGA européenne qui compare les prototypes en mission au Sael et ailleurs. De plus en plus difficile. Celui qui revient entier gagne les commandes de tout le monde. Notez que  finalement, c'est ce qui a été fait avec l'Eurofighter et le Rafale sans le vouloir. Sauf la fin, le problème c'est qu'il n'y a pas de DGA commune....

    Bref, pour redevenir sérieux, il y a clairement un problème de logique dans ce que nous voulons, nous européens.

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  5. Le 04/03/2021 à 09:49, PolluxDeltaSeven a dit :

    Pour moi l'exemple des AWACS et des PATMAR (qui devraient être intégrés au SCAF) est le plus marquant: on sait pertinemment que ce seront des cibles prioritaires pour l'adversaire, et on en aura que quelques unités à déployer. Les Russes et les Chinois développent même des armements spécifiquement conçus pour contrer ces multiplicateurs de force !

    A voir comment les choses évoluent, mais en ce qui me concerne, je préfèrerais un SCAF sans NGF mais avec des Rafale NG et une multitude d'effecteurs basés sur une centaine de Falcon plutôt qu'un SCAF avec des NGF ultra-coûteux mais dont toute l'architecture reposera sur une poignée d'AWACS visibles comme le nez au milieu de la figure. Evidemment, il s'agit de deux extrêmes, et je pense (et espère!) que la réalité sera entre les deux. Mais ça illustre bien que le SCAF ne doit pas être uniquement le NGF, loin de là !

    Un brillant ingénieur français avait initiée l'idée avec RITA (Réseau Intégré de Transmissions Automatiques => données, sons, images et vidéos). Je sais que ce système, adopté en son temps par les Etats Unis, a eu des descendants en France mais j'ignore à quel point le système actuel lui est redevable. Cependant l'idée du réseau était déjà là avec la prise en compte de sa supériorité topologique intrinsèque. 

    Je suis persuadé que les radars emprunteront les mêmes évolutions en combinant les avantages du multistatique. Il faut maximiser les points d'éclairages et de captages des signaux sachant que quelques "gros éclairages" seront nécessaires. Donc, un nombre important d'émetteurs et de récepteurs répartis sur toutes les plateformes disponibles: Rafale, NGF, et surtout les drones. Eventuellement satellites et sans compter sur les émetteurs d'opportunités (TNT, 5G et autres...), d'où la nécessité de les cartographier et de les mettre à jour au mieux (merci les satellites). 

    Les USA possèdent des satellites d'écoutes en ce sens (les "Magnum" et "Mentor"), et sont capables de pister jusqu'aux 100mW du Wifi d'un particulier depuis les 36000km d'une orbite géostationnaire avec une antenne dépassant les 100 mètres de diamètres. Il me semble avoir lu que ces antennes se déployaient en se gonflant mais je n'ai plus la source. En outre, comme ils sont très hauts leur interception et d'autant plus difficile qu'on a le temps de voir venir.

    Bref, il me semble crucial de considérer comme stratégique les futurs drones Male ou Hale dans la mesure où ils pourraient, en plus, servir de future plateforme Awacs mono ou multistatique. Les antennes et capteurs en l'air puis les calculs et analyses sur les plateformes C2 au sol qui redistribuent la situation tactique ou plus à qui de droit, le tout en réseau mesh post Rita NG (Syracuse 4 ?). En outre, comme les "éclairages" proviennent de drones furtifs, et qu'on peut raisonnablement les multiplier davantage que des Awacs habités, on peut les allumer / éteindre par intermittence à tour de rôle, ce qui complique le problème pour le brouillage adverse. Brouiller un réverbère constamment allumé, c'est plus facile qu'avec 4+ sources stroboscopiques qui continuent à bouger quand elles n'éclairent pas.

    Le 04/03/2021 à 13:25, Patrick a dit :

    D'où la pertinence d'une solution type Aldébaran/MLA pour pouvoir relancer de petits satellites en orbite basse et sans préavis à l'aide d'un simple Rafale et d'un lanceur trimaran à 3 boosters, un lanceur dont le coût global pourrait d'ailleurs être encore réduit grâce à l'impression 3D des moteurs et des poudres.

    Cette solution prendra encore plus de poids chez Dassault quand le NGF sera là avec des capacités d'emports encore supérieures. A ce titre, on peut remarquer que si le Rafale est capable de monter 10 - 12T à mac 0,9 et 15 000 mètres, le NGF pourrait en monter 20 T dans les mêmes conditions ou peut être plus haut. Mais surtout un Airbus (A330 ou A350) adapté (structure sur le fuselage type navette spatiale ou Leduc) pourrait lui en monter 50 T ou plus à mac 0,9 et 10 000 mètres ce qui est encore mieux même si dans ce cas la séparation se fait à l'horizontale. Et je n'ose pas imaginer ce dont un A380 aurait été capable... Avant de les envoyer à la casse, ce serait bien d'un garder une poignée sous le coude au cas où.

    Il y a longtemps qu'Airbus aurait du étudier et proposer quelque chose en ce sens car en terme d'énergie gagnée c'est la solution la plus efficace:

    1. De l'altitude et vitesse zéro jusqu'à 10 km et mac 0,9: Airbus gros porteur + structure sur le dos. C'est la couche ou l'atmosphère est la plus dense, donc la plus couteuse en énergie
    2. De 10 km et mac 0,9 jusqu'à 40 km et mac 4 (1,5km/s) : Etage propulseur statoréacteur. Eventuellement jusqu'à mac 8 (3km/s) avec un statoréacteur à combustion supersonique, scramjet (Merci l'ONERA encore). Au delà de 40km, l'air devient suffisamment rare pour considérer que l'on ne perd plus grand chose à cause de la trainée. C'est à cette altitude qu'il devient intéressant de pousser si on le peut encore avec un super stato pour prendre le maximum d'élan car le comburant est encore disponible dehors. Au delà, il faut l'embarquer ce qui prend du poids et coute en efficacité.
    3. De 40 km et 1,5km/s (ou 3 km/s) jusqu'à la mise en orbite à 100 km+ et 7km/s: fusée à poudre ou Vinci ou Aestus. Vinci improbable car cryotechnique et donc réclame des infrastructures lourdes au contraire des deux autres.

     

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  6. Il y a 1 heure, PolluxDeltaSeven a dit :

    Quant à SAAB, c'est ce qui m'a été dit en off chez eux. Qu'ils ont adoré le Neuron et qu'ils auraient sans doute préféré participer à un SCAF avec ce même modèle du meilleur athlète plutôt que de se retrouver (par défaut) en marge du Tempest.

    Quelques années auparavant, quand Saab mettait au point le Gripen, la mise au point des commandes électriques posait des difficultés au point qu'ils ont quand même essuyé un ou deux crashes de prototypes. Bien que beaucoup d'équipements soient d'origines américaines ou anglo saxonnes chez Saab, devinez vers qui ils se sont tournés pour aller demander de leur filer un coup de main salvateur ?

    Quand on veut savoir qui sait faire, ce genre d'anecdote en dit long. Visiblement, chez Saab, ils savaient déjà où aller à l'époque.

    Indice: son p'tit prénom ce serait "Marcel".

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  7. il y a 32 minutes, xav a dit :

    Ah mais c'est le PANG pour sur :)  Dans le même genre, à 05:08 on apprenait que une propulsion type "pod" a été à un moment étudiée pour PANG...

    J'en avais parlé ici même il y a quelques mois (suite à une conversation que j'avais eu avec quelqu'un du milieu) mais on m'avait rétorqué que les pods étaient inenvisageables pour des questions de solidité. Les propos que l'on m'avait tenu concernant ces pods et de leur avenir sur les bâtiments de guerre n'étaient pas dénués de fondement finalement.

  8. à l’instant, mudrets a dit :

    Eh oui, le temps du café du Commerce a disparu !

    Ou plutôt, il s'est mondialisé. La moindre des bêtises profite d'un retentissement mondial. On trouve toujours des susceptibles pour se vexer. Et tout le monde s'énerve.... 

    Une authentique cour de maternelle inculte et éméchée à l'échelle de la planète.

    Le pire c'est que l'on a amplifié les défauts du café du commerce mais on y a perdu le côté convivial franchouillard. C'est peut être cet aspect que vous soulignez.

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  9. il y a une heure, Niafron a dit :

    Je viens d y faire un tour sur F16.net...

    Certains postes sont à la limite du dégueulasse.

    Jusque-là je les voyais comme des fanboys un peu très très chauvins, ce qui n est pas encore trop dramatique.

    Mais là ils en sont carrément à un début de démontage en règle du général Brown pour avoir osé critiquer le dogme.

    Ils n ont même pas le minimum de respect pour un homme qui a consacré sa vie à la défense de leur pays et qui est loin d être le premier venu.

    Là ils l accusent carrément de soit vouloir se faire un nom, soit d être un débile léger qui ne connait rien de l aviation...

    Nous sommes dans une époque où grâce aux technologies il est devenu très facile de diffuser sa parole.

    Alors comme il faut moins d'intelligence pour juger que pour réfléchir, la facilité nous conduit à assister à une déferlante de préjugés.

  10. il y a 50 minutes, Kwak a dit :

    Tu pensais peut être à Avantix qui bosse pas mal dans le secteur de la défense.

    https://avantix.net/

    Ce sont des souvenirs qui commencent à dater. Peut être qu’entre temps le nom à changé où ont ils déménagé mais ça ne me surprendrait pas que ce soit eux. Et puis ça date de la fin des années 90.

    En tout cas à l’époque ce que j’avais entendu m’avait fait sourire. C’est tout juste si je n’avais pas ri au nez de mon interlocuteur. Un peu comme ceux qui rigolent aujourd’hui quand j’évoque la guerre télé-opérée, des drones, des robots, des IA, par procuration…

    Et puis un jour j’ai su que tout ce que l’on m’avait dit était vrai et je suis tombé du haut de l’armoire.

    Pêle mêle:

    L’exploitation de la technique Van Eck (Van Eck Phreaking) et ses variantes à travers divers canaux de diffusion  

    - Exploitation du rayonnement électromagnétique des tubes cathodiques pour reconstituer le signal. (J’étais perplexe et puis….)
    - Récupération de signaux (disques durs et bus de données) en amont de l’installation électrique depuis le sous sol de l’immeuble au niveau du compteur edf. Je pensais que c’était de la foutaise et que jamais les signaux ne pouvaient remonter l'alimentation…
    - Récupération de signaux à travers l’induction des signaux de l’ordinateur (disque dur, bus....) dans les canalisations en fonte du chauffage central de l’immeuble en accrochant quelques pinces sur les tuyaux à l'étage d'en dessous. (Je n’y croyais pas non plus…)

    J’avais aussi entendu dire que la DGSE de l’époque était cliente d'un camion qui pouvait pomper les données de machines dans un appartement simplement en passant dans la rue. Ca, je n’ai pas eu confirmation.

    A l’époque, je m’étais demandé si je ne commençais pas à faire une crise de parano. Et pourtant j’ai fait de la physique. Mais on sous estime souvent les capacité de la technique comme aujourd’hui peu de monde réalise ce qu’il est possible de faire avec des statistiques. Et puis d'un autre côté, on voit des séries tv raconter des histoires qui relèvent véritablement du délire risible. Comme quoi...

    Donc si on veut sécuriser une machine, on l’isole en totalité dans une cage de Faraday doté d’une alimentation ondulée et filtrée. Généralement c’était une pièce complète, éclairage compris. (Préconisation post « Tempest »: cette norme est aujourd’hui dépassée mais j’ignore ce qui lui succède). Bien sûr pas de transit genre clé usb ou autre chose de ce genre entre l’extérieur et l’intérieur ni réseau ni rien. Là, on est isolé. Sinon, ça peut fuiter et être exploité.

    Bref, si DA met du Windows 7 dans un Mirage 2000, je pense qu’ils savent ce qu’ils font.

     

    il y a 19 minutes, Soho a dit :

    Et pour le tempest, une fois en vol on est tranquille.

    Ce n'est pas de ce "Tempest" là auquel je faisais allusion :biggrin: Je n'avais même pas fait le rapprochement entre l'actuel programme uk et l'ancienne norme, comme quoi... :biggrin:. La coïncidence est assez marrante ceci dit.

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  11. il y a 44 minutes, jean-françois a dit :

    Si le système est "isolé" du monde, tant que le matériel est disponible, ça peut tourner indéfiniment ( c'est ainsi qu'il y a quelques années on a eu Orly Ko car ils avaient arrêté, sans le savoir un vieux PC sur une version de Windows totalement obsolète ( je me demande si ce n'était pas d uW98 ou 3.51 )  sur lequel tournait un logiciel météo indispensable.

    Toutes les grosses organisations ( entreprise ou ministère ) ont ce genre de machine oubliée, obsolète mais indispensable.

    Donc, un truc sur Seven, pourquoi pas.

    Je ne vais pas détailler mais vous devriez vous intéresser à la norme "Tempest". Vous seriez surpris (moi je l'ai été en tout cas !) de ce que l'on peut faire avec un ordinateur "isolé". Il existait près d'Aix en Provence une entreprise spécialisée dans ce genre d'exploit il y a quelques années.

  12. Je voudrais vous partager un document que j’ai découvert récemment:

    https://www.academiedemarine.com/documents/Sujet%20d'%C3%A9tude%20N%C2%B03%20au%20profit%20du%20CEMM%202018.pdf

    Je vous conseille en particulier la lecture des pages 6 à 8. « Annexe à la première partie »

    Extrait:

    Citation

    Le théorème « Défourneaux » énonce que le coût de développement d’un programme en coopération est multiplié par n1⁄2, n’étant le nombre de pays coopérants, car il y a inévitablement un foisonnement. En conséquence, le coût de développement par pays est divisé par n1⁄2.
    La théorie dit aussi qu’un programme en coopération ne peut réussir que :
    -  si les pays coopérants ont une réelle volonté de s’unir ;
    -  si le besoin militaire est partagé sur l’essentiel ;
    -  si les calendriers des besoins sont compatibles ;
    -  si le partage entre industriels des pays coopérants est jugé acceptable par eux, même s’il n’est pas au centime près. La théorie dit toutefois que plus n est élevé, plus le risque est grand que les quatre conditions qui précèdent ne soient pas respectées. La théorie dit enfin que :
    -  La coopération peut augmenter les délais de façon exagérée : elle peut être un moyen pour les décideurs nationaux de se défausser pour ne pas avoir à prendre des décisions lourdes sur le plan financier en faisant explorer des voies de coopération, y compris les plus chimériques (faut-il citer le second porte-avions ?).
    -  La coopération peut conduire à des produits beaucoup plus chers que prévu pour diverses raisons : on empile les besoins d’état- major ou on sous-estime les coûts en spéculant qu’une fois le programme lancé, chacun devra assumer (faut-il citer l’avion A 400M ?). Personne n’a cherché à vérifier la théorie sur le plan quantitatif, mais l’histoire semble montrer qu’elle est vraie qualitativement ; l’idée a priori saine de partager les coûts conduit parfois à des succès, mais elle peut conduire aussi à des fiascos.

    La suite du document n’encourage pas à l’optimisme sur le plan de la coopérations entre pays désireux de préserver industrie et autonomie.

    J'imagine que le secteur va se concentrer dans les prochaines années à coup de fusion / acquisition / OPA plus ou moins amicales, chacun essayant de prendre le dessus sur le voisin, éventuellement poussé par la menace créée par un concurrent venu d'asie. 

    On pourrait aussi imaginer l'émergence d'un champion par secteur ce qui conduirait à voir chaque pays prendre le leadership sur un ou plusieurs programmes pour en abandonner d'autres faute de pouvoir investir sur tous les projets à cause des couts de développement croissants. Exemple idiot pour fixer les idées: les avions de combat à la France, les chasseurs de mines à la Belgique, les avions de patrouille maritimes à l'Allemagne... On garde garde au moins un leadership mais on perd le reste. C'est pas le pire mais ce n'est pas beaucoup mieux.

    Mon opinion à l'heure actuelle c'est que le plus fort économiquement remportera toute la mise. On a du soucis à se faire sur ce plan.

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  13. Il y a 1 heure, Patrick a dit :

    Donc il faudrait "Archer-iser" le Caesar? Les suédois auraient eu raison dès le départ?

    Ça a déjà commencé sur la version Caesar 8x8 avec la manutention semi-automatique des obus et des charges grâce aux berceaux avec refouloir et aux bras de portage qui permettent aux servants de ne plus quitter le côté de l'engin et de ne plus avoir à les introduire manuellement dans la chambre.

    Mais typiquement il faudrait donc que ces systèmes soient un minimum protégés de la ferraille y-compris durant le tir et le rechargement, et que les charges et les obus, stockés sur les côtés latéraux du "plateau" du Caesar, puissent être amenés grâce à un carousel à l'arrière de l'engin où ils seraient attrapés par des bras pour poursuivre la même noria de chargement?

    Ce n'est plus un 8x8 qu'il faudrait alors, mais un 10x10.

    Je vois quelques alternatives:

    - A court terme: On ajoute au Caesar ou dans un véhicule accompagnant (il existe déjà) une équipe de 4 personnes genre commando armés de drones de désignation et de MMP. Tout ce qui bouge dans un rayon de 5km autour du Caesar, on allume. On peut même imaginer que le petit drone (un mini Tigre en quelque sorte) emporte un équivalent de Famas pour harceler tout ce qui essaierait de s'organiser dans les parages mais qui ne nécessiterait pas d'envoyer un MMP.

    - A plus long terme, autant faire un Caesar 2 totalement dronisé. Les voitures autonomes défrichent la technologie en ce moment. D'où l'intérêt d'acquérir ce savoir faire dans le civil pour pouvoir être au point techniquement et économiquement pour l'adapter à ce cas.

    De toute manière, il va falloir s'y faire, nous allons vers des conflits par drones interposés. 

     

    • Confus 1
  14. Le 10/02/2021 à 15:17, herciv a dit :

    Les coréens tentent de revenir dans le jeux indonésien.

    L'Indonésie met la pression sur la France... c'est quand même génial de lire un truc pareil.

    https://m-en.yna.co.kr/view/AEN20210209007700325?section=national/defense

    "

    SEOUL, 9 février (Yonhap) - La Corée du Sud est en pourparlers avec l'Indonésie sur un projet conjoint de développement d'un avion de combat de nouvelle génération, a déclaré mardi le chef de l'agence d'achat d'armes, alors que la nation d'Asie du Sud-Est veut démissionner le projet. L'Indonésie a accepté de s'associer au projet KF-X de la Corée du Sud visant à développer un nouvel avion de combat d'ici 2026 et a promis d'assumer 20% du coût total de développement de 8,8 billions de wons (7,3 milliards de dollars), soit environ 1,7 billion de wons. Mais l'Indonésie a cessé d'effectuer des paiements après avoir investi 227,2 milliards de wons, avec environ 600 milliards de wons en retard. "Nous sommes en train de sonder notre position", a déclaré Kang Eun-ho, chef de l'Administration du programme d'acquisition de la défense, lors d'un point de presse. "Nous élaborerons en détail le moment venu." L'objectif initial de l'Indonésie était de se procurer des avions pour son armée de l'air et de faire progresser l'industrie aérospatiale du pays grâce à ce partenariat, mais les médias étrangers ont rapporté que la nation d'Asie du Sud-Est fait maintenant pression pour signer un accord avec la France pour acheter de nouveaux avions de combat. La Corée du Sud travaille sur le projet KF-X depuis 2015 pour développer un avion de combat de pointe du pays pour remplacer la flotte vieillissante de F-4 et F-5 de l'armée de l'air. En septembre de l'année dernière, Korea Aerospace Industries Co. a procédé à l'assemblage final d'un prototype qui devrait être rendu public d'ici avril. Une fois le développement terminé, 40 unités devraient être livrées à l'armée de l'air d'ici 2028 et 80 unités supplémentaires d'ici 2032, ont indiqué des responsables. Pendant ce temps, Kang a également promis de se préparer à fond pour sécuriser un porte-avions léger pour l'armée, affirmant que de multiples recherches sont en cours pour le projet. "Nous ferons des préparatifs minutieux pour nous assurer qu'il n'y aura pas de revers dans la promotion du projet lorsque le budget sera sécurisé à l'Assemblée nationale", a-t-il déclaré."

    Ca ferait 120 machines au total !? :blink::chirolp_iei:

    Si tous les prospects s'y mettent (Inde, EAU, Finlande...), on va finir se retrouver avec une production de Rafale supérieure à l'Eurofighter. (Tout à bloc, j'arrive à 730 !!). Bon, ça tient du plan sur la comète pour l'instant mais si ça peut financer le NGF...

    • Haha (+1) 2
  15. J'avais ces souvenirs en tête entendus dans des conversations:

    Etendard IVP:

    - 300kg de carburant (réserve) = 10 minutes de vol. Donc autonomie presque à vide mais ça donne une idée.

    Rafale:

    - 50 kg de carburant à la minute en moyenne soit ~25kg/mn par moteur.

    - Entre 11mn de moteur pleine PC (Pleine PC = 15 000 kg x 1,7 conso spécifique / 4700 kg de carburant interne) et 2h en l'air (à l'économie en consommation minimale). Sinon au moins 1h30 (patrouille en lisse ou avec missiles sans bidon). Comme il ne se pose pas avec la PC, on va dire entre 15 mn et 2h.

    - 3h15 d'autonomie à 150 km de la base (avec des bidons)

  16. il y a 8 minutes, Teenytoon a dit :

    Moi j'ai tendance à penser que ce serait de la violation de souveraineté des pays export, chose qu'on met justement en avant pour dire que nous, à la différence des américains, on ne le fait pas, il n'y a pas de backdoor comme sur F-35 pour contrôler ou "espionner" ce que font nos clients export.

    Donc de deux choses l'une :

    - Soit on le fait mais personne n'en saura jamais rien à part l’équivalent d'un James Bond, parce que c'est tellement sensible que ça nous ferait perdre le peu de contrats export qu'on arrive encore à décrocher.

    - Soit ce n'est qu'un fantasme de forumer.

    Je penche pour la 2nde solution.

    Ce n'est pas une backdoor.

    - Une backdoor c'est un moyen de prendre la main à l'insu de l'utilisateur comme quand un F-16 ou un F-35 refuse d'aller dans telle direction parce que "papa veut pas". Rien de tel ici.

    Là, nous avons une sorte de tracking personnalisé qui au final sert l'utilisateur (pays export). Une signature identifiée, remontée et traitée au plus tôt pour une mise à jour des systèmes. C'est de la réactivité. Rien ne dit que c'est fait en douce, bien au contraire. Je serais le client, j'en demanderais en priorité. Et j'espère qu'on le facture cher. Parce que c'est le genre de chose qui peut permettre de gagner un conflit. Les conflits actuels sont des guerres de l'information et c'est le plus rapide qui gagne.

    Sur votre ordinateur, vous préférez attendre qu'un technicien passe tout les 2 ans pour faire les mises à jours de votre antivirus et des failles systèmes ou vous préférez télécharger ça dès que c'est prêt ? Si le reniflage des radars chinois est traité en 48h plutôt qu'en 3 mois, quel choix va faire le client ?

    Il ne suffit pas de renifler, il faut analyser et traiter. Et celui qui a conçu le système est toujours mieux placé que le client pour trouver la solution.

    Si en plus, ça nous sert à nous (et club Rafale), tant mieux. Mais ce n'est pas la seule finalité.

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  17. il y a 12 minutes, Teenytoon a dit :
    il y a 26 minutes, Billou a dit :

    Et puis de temps en temps l’avion repasse entre des mains françaises pour des mises à jour.

    Tu supputes que les Rafale export pourraient "renifler" des signatures radar un peu de partout dans le monde et ensuite décharger leurs mémoires lors de l'entretien par un technicien français ?

    Il me semble qu'il serait assez naif de ne pas le faire ou au moins d'avoir des accords pour le faire. D'autant qu'avec les capacité de communications actuelles ou à venir, il n'est plus nécessaire d'attendre le passage d'un MCO français. Liaison par satellite, L16, tout ce qui communique de manière sécurisée d'une manière ou d'une autre est bon pour ça. Ensuite on peut redistribuer au besoin les éventuels patches correctifs ECM (CME en français): C'est le club Rafale. Petit parapluie mais parapluie quand même.

    Ca me parait même carrément crucial.

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  18. Il y a 15 heures, Picdelamirand-oil a dit :

    C'est marrant que tu poses cette question parce qu'Angénieux a toujours été une boite qui m'a fait rêver, et qui est bien représentative de l'excellence française. Qu'on en juge:

    • 1950 : lancement du premier objectif grand-angulaire Rétrofocus (formule universellement adoptée aujourd'hui pour rendre compatibles de courtes distances focales avec une visée reflex directe).
    • 1953 : création des premiers objectifs Angénieux à très grande ouverture (f/0,95).
    • 1956 : lancement du premier zoom à compensation mécanique (solution rigoureuse au problème de la conservation de la mise au point sur toute la plage de variation de la distance focale).
    • 1958 : sortie du premier zoom de rapport 10 (il sera distingué par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences en 1964).
    • 1964 : équipement de la sonde spatiale Ranger VII de la NASA (premières images américaines de la face cachée de la lune).
    • 1969 : équipement de la mission Apollo XI (premiers pas de l'homme sur la lune).
    • 1972 : mise au point de projecteurs à lumière froide pour blocs opératoires chirurgicaux. L'usine compte alors 671 salariés4.
    • 1976 : développement d'un zoom de rapport 42, le plus puissant du monde.
    • 1977 : équipement de la station orbitale Skylab (cette collaboration se poursuivra avec la navette spatiale) ; mise au point d'un endoscope à faisceau orientable.
    • 1978 : introduction des zooms à guidage laser infrarouge ; engagement dans la partie optique du programme SPOT (satellite européen d'observation terrestre) aux côtés de REOSC5.
    • 1990 : Oscar d'honneur décerné à Pierre Angénieux par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.
    • 1996-1998 : développement de lunettes à intensification de lumière (les commandes militaires représentent près de la moitié du chiffre d'affaires de la société) ; réinvestissements dans le développement et la production de zooms pour le cinéma et la télévision, ce qui fait d'Angénieux le « dernier fabricant occidental de zooms de caméra » (700 à 800 unités par an)8.
    • 2002 : sortie du premier zoom léger et compact Optimo.
    • 2008 : sélection par le ministère français de la Défense de la jumelle de vision nocturne Minie-D équipée d'un tube intensificateur de lumière de la société Photonis (Brive-la-Gaillarde9) pour le système de « fantassin du futur Félin » (maître d’œuvre Sagem Défense et Sécurité).
    • 2009 : Oscar (Scientific and Engineering Award) attribué à quatre ingénieurs de la société pour la conception optique et mécanique des zooms Optimo 15–40 mm et 28–76 mm.
    • 2011 : présentation du 3ème Optimo compact (focales 45-120 mm) au salon de la National Association of Broadcasters de Las Vegas.
    • 2012 : Technical Achievement Award 2012 descerné par la Society of Camera Operators (SOC) pour la gamme de zooms portables Optimo15-40, 28-76 et 45-120 mm.
    • 2012 : lancement d'une nouvelle gamme de zooms anamorphiques Optimo A2S.
    • 2013 : création de l'hommage Pierre Angenieux ExcelLens in Cinematography au festival de Cannes sous l'impulsion de Pierre Andurand, hommage destiné à mettre en avant la carrière des directeurs de la photographie
    • 2014 : Bert Easey Award descerné par la British Society of Cinematographers (BSC).
    • 2016 : introduction du concept IRO Technology avec la présentation du 3ème zoom de la gamme anamorphique Optimo 44-440 A2S.

    Mais si certains ont plus de faire savoir que de savoir faire, ce n'est pas le cas d'Angénieux

    Tout à fait. J'allais faire une réponse comparable mais vous l'avez fait avant moi et en mieux. Merci.

    Je me permettrais juste de rajouter, pour l'anecdote:

    - Fourniture d'un objectif cinéma de Barry Lyndon: http://www.visual-memory.co.uk/sk/ac/len/page1.htm

    - Le zoom Angénieux 35 - 70, comme les autres objectifs j'imagine, était fourni avec sa propre courbe de transfert personnelle.

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  19. il y a 7 minutes, P4 a dit :

    Si seulement nous pouvions décrocher un contrat Rafale avec un pays infréquentable avec comme conséquence un tollé en Allemagne en pleine période éléctoraleb et un abandon de la coopération avec nous sur le SCAF pour des questions morales.

    La Turquie ? La Russie ? La Chine ? l'Iran ? Les 4 ? :biggrin::chirolp_iei:

  20. il y a une heure, wagdoox a dit :

    https://www.lopinion.fr/edition/international/industrie-defense-ca-coince-a-tous-etages-entre-france-l-allemagne-235715
    ça coince a tous les étages (si qq’un a accès à l’article intégral, je suis preneur) 

    Il me semble en accès libre intégral, non ?

     

    Citation

     

    Le conseil franco-allemand de défense et de sécurité, se réunit ce vendredi 5 février par visio-conférence, autour d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, avec leurs ministres de la défense et des affaires étrangères. Selon l’Elysée, cette réunion portera sur « le renforcement de la souveraineté européenne ». La précédente réunion du conseil franco-allemand de défense et de sécurité (CFADS) s’était tenue le 16 octobre 2019 à Toulouse.

    Entre la France et l’Allemagne, « ça coince à tous les étages » sur la défense, assure un bon connaisseur du dossier. Malentendus, incompréhensions réciproques et divergences de visions ou d’intérêts dominent la relation bilatérale entre les deux capitales, malgré les éléments de langage positifs et volontaristes réitérés à foison.

    On l’a encore vu vendredi 5 février à l’occasion de la réunion du conseil franco-allemand de défense et de sécurité, par visioconférence, entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, en présence des ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Les programmes industriels en coopération, la question de l’« autonomie stratégique » portée par la France et le lien transatlantique, les opérations en Afrique ou ailleurs, rien n’est facile… « Et ne l’a jamais été », ajoutent tous les familiers du franco-allemand.

    Cette « relation a franchi, avec le traité d’Aix-la-Chapelle [2019], un nouveau palier, notamment grâce à̀ un rapprochement industriel », lit-on dans l’Actualisation stratégique 2021, le nouveau document de référence du ministère français des Armées. Où en sommes-nous en matière de programmes communs ?

    Projets d’armement. Le cœur de la relation se décline en deux acronymes : SCAF et MGCS, deux grands projets d’armement dans le domaine aérien et terrestre annoncés en juillet 2017 et qui peinent à se concrétiser. Le Système de combat aérien du futur (Scaf) doit être l’avion de combat de demain et tout son environnement. La phase 1A du programme a été lancée en février 2020 pour une durée de dix-huit mois. Rendez-vous donc à l’été prochain pour la suivante, qui doit déboucher sur la commande ferme d’un « démonstrateur » capable de voler en 2026.

    Les professionnels comptaient sur le salon du Bourget pour l’annoncer, mais celui-ci est annulé pour cause de pandémie. Le partage des tâches entre les deux pays, auxquels il faut désormais ajouter l’Espagne, s’avère complexe, d’autant que l’industrie française a, dans l’aéronautique, des compétences supérieures à celles de l’allemande.

    En principe, la France – et Dassault Aviation – a le leadership, mais Outre-Rhin, on espère profiter du Scaf pour progresser notamment dans le domaine numérique (le combat cloud) ou les commandes de vol. Un sujet qui crispe les Français. La question des brevets sur les technologies innovantes reste délicate entre les entreprises concernées. Ajoutez à cela le fait que chaque étape du programme doit être systématiquement approuvée par le Bundestag (Parlement allemand), ce qui oblige à rediscuter des termes à chaque étape et parfois, à faire monter les enchères.

    Le sujet est d’autant plus sensible que, parallèlement, un autre programme est en cours, celui du char du futur MGCS (Main Ground Combat System). Fort de leur succès avec les blindés Leopard et le poids de leur industrie (Rheinmetall, Krauss-Maffei Wegmann), les Allemands comptent se tailler la part du lion. Sauf à donner la moitié du gâteau à l’un et les deux tiers à l’autre, le français Nexter risque donc de faire les frais du partage industriel. La France perdrait ainsi, pour la première fois depuis 1915, sa capacité à concevoir, développer et produire un char de combat.

    Fusil d’assaut. C’est déjà le cas dans l’armement léger, avec l’abandon de la filière de fusil d’assaut Famas au profit de l’allemand Heckler&Koch. Dans les blindés, les résistances des ingénieurs et de nombreux militaires français, qui aimeraient des engins à la fois moins lourds et plus innovants, sont fortes. L’évolution de la gouvernance de KNDS, l’alliance de Nexter et de Krauss-Maffei, ne les rassure pas avec la nomination, en décembre, de l’Allemand Frank Haun.

    D’autres pays européens, comme la Pologne ou l’Italie, frappent à la porte de ce programme, mais la situation est tellement compliquée entre Paris et Berlin que les deux capitales ne veulent pas rajouter d’autres partenaires. Au risque de voir apparaître des programmes concurrents, comme c’est déjà le cas dans l’aéronautique. A côté de Scaf, les Britanniques – qui étaient engagés avec les Français jusqu’en 2017 – développent le Tempest en coopération avec l’Italie et la Suède. Verra-t-on, comme dans les années 80, les Européens se doter de deux avions de combat alors que les Américains sont toujours extrêmement présents sur ce terrain ? Le risque existe.

    La question des exportations d’armement semble provisoirement résolue entre les deux pays, suite au Traité d’Aix-la-Chapelle de 2019. Les Français, moins regardants que les Allemands, craignaient en effet que ceux-ci ne bloquent l’exportation de matériels produits en commun pour des raisons politiques et humanitaires. Toutefois, l’éventuelle arrivée des Verts – sensibles à ce sujet – dans la prochaine coalition à Berlin inquiète la partie française.

    En matière navale, enfin, la coopération franco-allemande est totalement inexistante, les deux pays étant même à couteaux tirés sur le marché des sous-marins. Des tensions existent également dans le domaine spatial. Naguère leader incontesté, la France va ainsi céder à l’Allemagne la place de premier contributeur (23 % contre 18,5 %) au sein de l’Agence spatiale européenne.

    Industrie de défense. Comme le dit le député (LR) Jean-Louis Thieriot, qui estime « vitale » la coopération entre les deux pays, « nous, Français, avons une industrie de défense et les Allemands ont une défense de l’industrie ». L’analyse est très juste, même si le secteur de l’armement n’est pas aussi stratégique en Allemagne qu’il ne l’est en France, en comparaison de l’industrie automobile par exemple.

    Reste que là où les politiques et les militaires français pensent d’abord « opérations » et rôle de la France dans le monde, leurs homologues d’outre-Rhin réfléchissent en terme « capacitaires ». Et donc industriels. Pas moins de douze pays européens utilisent, par exemple, le char Léopard 2, alors que la France n’est parvenue à exporter son Leclerc qu’aux Emirats arabes unis, à perte qui plus est. L’Allemagne est également parvenu à fédérer autour d’elle, et à bas bruit, une vingtaine de pays européens dans le cadre de son concept de « Nation cadre » (Framework Nation) en poussant l’intégration des structures militaires, notamment dans le cadre de l’Otan.

     

    En tout cas, je suis partagé entre énervement, exaspération et pessimisme

    Heureusement que la politique n'est pas mon métier.

     

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  21. Je crois que je vois ce dont il s'agit. Je vais essayer de faire simple avec un exemple.

    Imagine (donc, je tutois :smile:) que tu regardes un processeur au microscope. Il y a plus d'un milliards de transistors. Tu en pointes un au hasard et tu te poses la question: A quoi il sert celui là ? Quelle est sa fonction, son impact sur tous les autres ? C'est pratiquement impossible à remonter. Disons que c'est un travail de fourmis qui serait peut être plus compliqué encore que de concevoir le processeur depuis une feuille blanche. Dans ce sens là, on peut schématiser que c'est matériellement impossible (et surtout pas du tout rentable)

    En revanche, on connait très bien la fonction du processeur. Et malgré toutes les fonctions, toutes les tâches innombrables qu'il est capable d'établir, on sait très bien comment il fonctionne puisque nous l'avons conçu pour ça. Mais comme il a été conçu à travers une multitude d'étages d'outils destinées eux même à prendre en charge la complexité de l'étage d'en dessous, au final on a perdu de vu l'impact du transistor n°xxx. Donc on peut dire qu'on ne sait plus comment l'ordinateur fait pour faire telle chose. Mais je trouve que c'est un abus de langage qui peut disséminer les idées fausses en laissant penser que l'homme a perdu la main sur la machine, ce qui n'est pas le cas. C'est souvent utilisé dans un contexte marketing ou journalistique pour je dirais "en mettre plein la vue". Du genre: nous faisons des choses tellement inouïes qu'on ne sait plus comment ça marche. Je trouve que ça n'aide pas à informer correctement les choses et ça laisse trainer des préjugés.

    Quand un ordinateur bugue, parfois on ne sait pas expliquer pourquoi. Ca ne veut pas dire que la machine a pris son autonomie de l'humanité, que sa complexité nous dépasse et qu'on ne sait plus comment il fait. C'est bien nous qui avons écrit son code.

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