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Polytechnique se réveille


samson
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Polytechnique, le sursaut de la belle endormie

22/12/2006

L’X prend son destin en main pour regagner sa place parmi les tout meilleurs campus mondiaux. L’arrivée de 1 000 chercheurs et un investissement de 263 millions d’euros sur quatre ans devraient lui permettre de relever ce défi.

Enfin ! Après plusieurs années de torpeur, la plus célèbre des écoles d’ingénieurs françaises, l’X, se réveille. Perchée depuis trente ans sur le plateau de Palaiseau, dans l’Essonne, en plein coeur de l’Optical Valley française, l’Ecole polytechnique faisait figure de forteresse imprenable. Ce n’est plus le cas désormais. Alors qu’elle a signé le 19 décembre dernier son nouveau contrat pluriannuel 2007-2012 avec le ministère de la Défense, elle suscite même de plus en plus d’intérêt.

Dans la foulée de Thales qui choisit d’y localiser sept de ses laboratoires, de plus en plus d’entreprises, d’organismes de recherche et d’établissements d’enseignement investissent le célèbre campus. Dernier en date : l’école d’ingénieurs SupOptique, rebaptisée Institut d’optique Graduate School, vient de quitter ses locaux d’Orsay (Essonne) pour effectuer sa première rentrée à Palaiseau. DigiteoLabs, l’un des douze réseaux thématiques de recherche sélectionnés par le gouvernement début octobre, va aussi y élire domicile. Et un incubateur-pépinière-hôtel d’entreprises (IPHE) destiné à accompagner les start-up pendant leurs premières années d’exercice, financé par la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay (Caps), devrait aussi voir le jour sur le campus dans les prochains mois.

Ce n’est pas fini! Dans les quatre ans, le laboratoire de d’économétrie de l’X, toujours situé dans ses anciens locaux de la Montagne-Sainte-Geneviève, mais aussi l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées (Ensta), l’Ecole nationale supérieure d’administration économique (Ensae), le Laboratoire d’optique théorique et appliquée de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera) devraient faire leur nid à l’ombre des bicornes des polytechniciens.

Le campus devrait doubler de taille

Ce mouvement – inédit dans l’histoire de l’école–devrait permettre à l’un des pôles de recherche et d’enseignement français les mieux dotés de quasiment doubler sa taille ! Forte déjà de 1 600 chercheurs, de 21 laboratoires et d’un budget annuel de 60 millions d’euros, l’école devrait aussi compter, dans quatre ans, 1 000 chercheurs de plus sur son campus pour un investissement cumulé d’au moins 263 millions d’euros. Des renforts salutaires pour cette institution plus que bicentenaire. Membre du pôle de compétitivité mondial System@tic et de plusieurs réseaux de recherche comme celui sur le climat, l’institution fait, en effet, figure de «petit poucet» sur la scène mondiale. Ces dernières années, l’élite des grandes écoles françaises a été secouée par différents classements internationaux du fait de sa petite taille… comparée à celle affichée par les institutions anglo-saxonnes. Dans le dernier palmarès des universités mondiales, publié fin août par l’université chinoise Jiao Tong de Shanghai, ce handicap la reléguait en 201e position! [24]

Pour jouer à nouveau dans la cour des grands, l’X est passée à la vitesse supérieure. «Sans être obnubilés par les classements, nous avons compris que nous devions réagir en prenant en compte la prime à la taille qu’accordent ces palmarès», reconnaît le général Xavier Michel, le directeur de l’Ecole polytechnique. Dès 2002, avec le premier contrat pluriannuel signé avec l’Etat, le cap est clair : Palaiseau doit devenir l’un des tout premiers campus mondiaux en matière de recherche et d’enseignement en attirant autour de lui d’autres institutions. «Notre but ultime est d’atteindre la masse optimale qui permettra à l’école d’entretenir seule sa propre dynamique d’innovation et et de recherche», complète Yannick d’Escatha, le président du conseil d’administration de l’Ecole polytechnique et président du Centre national des études spatiales (Cnes). Cette ambition serait intenable sans un tissu d’entreprises partenaires. Très présentes dans ses laboratoires par le biais de contrats de recherche, elles se pressent également dans ses amphithéâtres. Cinq chaires, sponsorisées par des partenaires privés comme Thales (sur le management des systèmes complexes), EdF (sur le développement durable), Lafarge (sur la science des matériaux) ou Samsung (sur les écrans plats), ont vu le jour ces deux dernières années. Cinq de plus devraient être mises en place, dans les douze prochains mois, avec, notamment, EADS, Saint-Gobain, AXA ou la Société générale.

10 chaires d’entreprises à 300 000 euros par an

«S’engager dans ces structures n’est pas anodin, avertit Yannick d’Escatha. Accoler son nom à une chaire suppose d’apporter des financements très significatifs pour permettre la mise en place de recherches, de formations et de bourses pour les étudiants.» Chaque partenaire s’oblige ainsi à débourser 300000 euros par an pour une durée de cinq ans minimum.

L’X entend profiter encore de ces vents favorables. «De nombreuses autres entreprises et institutions sont prêtes à nous rejoindre», affi rme Yannick d’Escatha sans vouloir en dire plus. Microsoft, dont le P-DG, Steve Ballmer, s’est déplacé en octobre sur le plateau, devrait annoncer, à la rentrée prochaine, un partenariat très resserré dans le domaine de la bio-informatique.

L’X pourrait aussi attirer dans son sillage les établissements qu’elle côtoie au sein de l’association ParisTech, qui rassemble onze des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs parisiennes (Chimie Paris, Engref, Ensae, Ensam, Ensta, ESPCI, INA-PG, Mines Paris, Ponts-et-chaussées, Polytechnique, Telecom Paris). Cette dernière, l’ENST, a d’ores et déjà annoncé qu’elle étudiait attentivement les atouts et faiblesses d’une implantation dans l’Essonne. «C’est la volonté et la stratégie de ParisTech de constituer deux ou trois campus forts dans la région parisienne, reconnaît Dominique Tixeron, le directeur de l’Ensta. Si Telecom Paris rejoint le plateau, Palaiseau deviendrait un point d’attraction majeur.»

Cultiver les jeunes pousses

Le défi que s’est lancé l’école, en 2002, est en passe d’être relevé. A la nuance près qu’il lui manque encore un «biotope de start-up» digne de ce nom. «Nous ne sommes pas à même de proposer un véritable accompagnement aux jeunes créateurs d’entreprise», regrette Serge Chancholle, le directeur de X-Technologies, la pépinière de l’école qui héberge déjà huit jeunes pousses spécialisées dans l’instrumentation scientifique ou encore les mathématiques appliquées à la finance. «On ne passe pas du laboratoire des solides au milliard de téléphones portables comme ça, rappelle Daniel Kaplan, le fondateur et directeur de la PME d’instrumentation scientifique FastLite (9 salariés). Pour faire émerger les pépites, il faut d’abord cultiver un tissu de petits fabricants d’instruments scientifiques apte à jouer les interfaces.»

Mais la dynamique est bonne. Ce réseau de PME est en cours de constitution. Et l’arrivée de l’Institut d’optique, véritable gisement d’innovation, et de l’hôtel d’entreprises, permettant d’accompagner les jeunes créateurs durant les premières années de vie de leur start-up, devrait réveiller la créativité des jeunes diplômés et des chercheurs. C’est en tout cas la condition sine qua non pour assister à l’avènement d’un Google... signé X.

Thibaut de Jaegher

Trois questions à Daniel Kaplan, fondateur-directeur associé de FastLite, PME de 9 salariés spécialisée dans l’instrumentation scientifique.

Pourquoi s’implanter sur le campus de l’X ?

Nous avons besoin d’une interaction maximale avec les laboratoires pour développer nos produits. Les liens que nous entretenons avec trois centres de recherche de Polytechnique nous ont permis de mettre au point un instrument permettant de moduler les impulsions émises par les lasers, le Dazzler.

Qu’apportent des start-up comme la vôtre à l’école ?

Les PME d’instrumentation scientifique permettent de faire sortir la technologie des laboratoires. C’est le premier maillon du succès. Après avoir été longtemps délaissé, ce biotope se reconstitue à Palaiseau. Le lancement récent d’entreprises comme Phasics ou Genewave au sein de l’incubateur X-Technologies le prouve.

Que manque-t-il à l’X pour amplifier ce mouvement ?

Accompagner ses PMI innovantes plus longtemps. Car les relations étroites nouées avec le monde scientifique constituent la condition sine qua non de leur succès à long terme. La mise en place d’un hôtel d’entreprises sur le campus permettra de conserver la qualité de ces échanges au-delà des premières années d’activité. Infine, cela facilitera aussi l’émergence de nouveaux produits et de nouvelles start-up.

Polytechnique se tourne vers le privé

L'Ecole polytechnique va mettre en place de nouveaux contrats de recherche et de nouvelles "chaires d'entreprises" pour "affirmer un partenariat privilégié" avec les entreprises, a indiqué le ministère de la Défense.

Ca va devenir un sacré monstre, j'espère que les futurs classements internationaux reflèteront ce volontarisme.
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Il était temps - pendant se temps là on supprime la philo au bac et les classes littéraires - rien à dire on avance à cloche pied et sans béquille - enfin on ne va pas se plaindre on essaye déjà d'améliorer certaines choses - mais la politique des petites touches et plusque lassante et montre bien le manque de vision sur le long voir très long-terme.

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Sarkozy, pour qui la recherche doit être la priorité pour 2007 (ravi de voir que chez lui l'explication de la future économie de l'intelligence, le nouvel ère du capitalisme, ait été fructueuse), veut élever le plateau de Saclay au rang de priorité nationale.

Explications

Il y avait Chrisitan Blanc avec Sarkozy, peut-être cela annonce-t-il un ralliement?[61]

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L’X entend profiter encore de ces vents favorables. «De nombreuses autres entreprises et institutions sont prêtes à nous rejoindre», affi rme Yannick d’Escatha sans vouloir en dire plus. Microsoft, dont le P-DG, Steve Ballmer, s’est déplacé en octobre sur le plateau, devrait annoncer, à la rentrée prochaine, un partenariat très resserré dans le domaine de la bio-informatique.

il y a aussi une coopération avec lINRIA qui se met en place , qu'en pense Mr Bernard CARAYON ?

on sait déja qu'il a lutté contre certaines parties de la loi DADVSI et en allant sur son blog on apprend sa participation à une table ronde "Enjeux stratégiques et politiques du logiciel libre", dans le cadre du salon "Solutions Linux 2007" , au CNIT Paris La Défense.

en introduction a cette journée Mr Zapolsky cadre le débat .

Alexandre Zapolsky : PDG de LINAGORA et Président de l'Association

des Sociétés de Services en Logiciels Libres - ASS2L

Open Source Valley : Faire de l'île de France le poumon économique Scientifique et académique du Logiciel Libre en Europe !"

Dès 2000, tout juste diplômé de l’Institut national des télécommunications, Alexandre Zapolsky crée LINAGORA, dont il est aujourd’hui le Président Directeur Général. En seulement quelques années, LINAGORA s’est imposé comme le leader sur le marché des logiciels libres en France.

Au même moment il invente le concept de SS2L ou SSLL (Société de Services en Logiciels Libres), sigle dont tout le marché s’empare. Il crée en 2004, l’Association des SS2L, ou ASS2L, dont il est le président. A son initiative et sous son impulsion, l’ASS2L et la Mairie de Paris collaborent pour créer l’évènement PARIS CAPITALE DU LIBRE, premières conférences dédiées aux enjeux politiques et économiques du Logiciel Libre. Il participe à de nombreux séminaires et conférences sur les questions relatives à l’économie des logiciels libres. Auteur de nombreux articles sur le sujet, il est l’un des plus grands connaisseurs de ce marché.Alexandre Zapolsky est aussi Administrateur de l’ADULLACT et membre de croissance+, du club Sénat et d’ObjectWeb. Il fait partie du comité

d’organisation du Forum E-gov. Il est enfin à l’origine du pôle de compétitivité Logiciel Libre, OUVERTURE PARIS REGION, dont il assume la Vice-Présidence. Ce pôle doit faire de l’Ile de France une véritable OPEN SOURCE VALLEY et doit lui permettre de devenir le poumon économique, scientifique et académique du Logiciel Libre en Europe.

vous l'avait compris , vive le Image IPB .
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A son initiative et sous son impulsion, l’ASS2L et la Mairie de Paris collaborent pour créer l’évènement PARIS CAPITALE DU LIBRE

Typique de Delanoë.

Je fous un bordel monstre niveau circulation mais je fais une journée de la bonne conduite entre automobilistes.

Camarade P4, camarade Delanoë a renouvellé Microsoft et il fait une journée du Libre.

Le pôle ne plaît pas à tout le monde à Bercy et c'est peu dire.

Fin bon, c'est un débat complexe et j'avoue ne pas avoir ts les éléments pour trancher.

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