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Avec participation de la France comment aurait été l'Eurofighter?


SPARTAN
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Aaaaaaaaaaah!!! Enfin du What-if, du bon, du gros, du lourd!! =D =D

Bon, comme à chaque fois, avant de passer aux conditions techniques, il faut se baser sur les conditions politico-industrialo-opérationnelles, autrement dit, "dans quel contexte se base-t-on?"

Ce qu'il faut d'abord chercher à savoir, c'est à quel point la France se serait impliqué dans l'Eurofighter si elle y avait participé?? Ce qu'il faut savoir (je dis ça plus particulièrement pour Rob), c'est qu'un exercice de What-if demande de transiger avec la réalité, d'accepter des choix qui, par définition, sont dur à accepter puisqu'ils n'ont pas été pris dans ce sens dans la réalité!!

Alors bien sur Rob que la présence Française soulevait quelques problèmes auprès des autres membres, bien sur que la question du leadership était très dur à gérer!! Mais il faut accepter d'imaginer quelque chose de différent, sinon autant remballer le what-if et revenir à la réalité!!

Tel que je vois les choses, il y a plusieurs gros points qui posent un peu problème:

-La question du leadership: elle était sine qua non pour les Français, Dassault accéptait de participer à l'Eurofighter si on lui laissait la gestion du programme (choix de design, choix techniques et répartition des tâches).

Mais que les choses soient bien clair! Cela ne veut pas du tout dire que Dassault aurait récolté 50% de la charge du travail ou bien qu'il aurait prix les décisions sans discuter ou faire de consensus!! Tout cela dépend de considérations politiques et économiques que l'on ne peut pas imaginer a posteriori tant elles sont complexes.

-La question de la motorisation. Encore une fois, il n'y a pas trente-six manière de voir les choses: les Anglais (et dans une moindre mesure les Allemands et les Italiens) voulaient un successeur au RB.199 de leurs Tornado, et il fallait que le M88 de SNECMA dégage (ç'aurait été impossible en vrai, mais dans un what-if, il faut bien faire ce sacrifice!)

J'avais soulevé il y a quelques temps la question d'une possible double-motorisation, comme le font les Américains (F-15, F-16, F-35 etc...), mais je ne sais pas ce qu'il en est. j'imagine que les réacteurs étaient trop différents en terme de poids et de poussée et que ça aurait demander des variantes trop différentes du même appareil.

-La question de la variante embarquée: Bizarrement, j'ai l'impression que c'est là que ça aurait pu VRAIMENT coincer!!

Comment l'Etat Français allait-il faire avaler la pilule d'une version embarquée (et plus coûteuse) à 4 autres membres qui ne voulaient pas en entendre parler? La France aurait-elle pu convaincre l'Angleterre de se rallier à sa position, en faisant miroiter des commandes encore plus importantes (mais il fallait qu'ils abandonnent l'idée de STOVL pour cela)?

Si la France avait accepté de renoncer à un Eurofighter naval (qui, à mon avis, aurait difficilement pu voir le jour), aurait-elle accepté d'acheter des Hornet Américains??

A chaque nouvelle question on ouvre une porte potentielle pour un what-if particulier!!

-La question de la polyvalence: Si on admet que la France soit resté dans le groupe Eurofighter, que la question du "leadership" (pour la France), de la motorisation (pour les Anglais) et de la version navale (abandonnée ou pas) aient été réglées, alors les négociations et les discussions pour la définition de l'appareil auraient commencé à prendre forme.

Tel que je vois les choses, 2 principales visions de projet se seraient dégagées: "un appareil lourd, puissant et agile d'interception et de combat aérien, avec des capacités air-sol secondaire" (appareil souhaité par l'Allemagne et l'Italie) et "un appareil plus économique à l'emploi, optimisé pour les missions d'attaque mais avec de bonnes capacités air-air tout de même" (vision de la France sans doute rejoint par l'Espagne)

Reste l'Angleterre. Initialement, l'Angleterre voulait un appareil capable de bonnes capacités air-sol pour remplacer le Jaguar, puis avait changé de position pour mieux s'adapter à ses besoins (le remplacement des Tornado ADV était plus urgent que celui des IDS) mais aussi pour faire des concessions auprès des membres d'Eurofighter les plus à même de suivre sa vision "lourde" de l'appareil (ceux qui voulaient un intercepteur).

Mais si la France était resté dans l'Eurofighter, aurait-il été si impossible que l'Angleterre accepte DÉS LE DÉBUT du programme que l'on intégre des capacités air-sol à l'appareil? Je pense pour ma part qu'on aurait pu s'orienter vers une définition intermédiaire de l'appareil: "Un appareil lourd, agile et puissant, optimisé pour les missions d'attaque mais avec d'excellentes capacités d'interception et de combat aérien"

Ce serait d'autant plus vrai si les Anglais étaient tombés d'accord sur la version navale.

On était d'accord pour dire que l'appareil n'aurait pu être que meilleurs avec la participation des Français, non?

Ma vision de cet Eurofighter "meilleurs" reprend donc le meilleur du Typhoon (appareil plus puissant, plus agile et plus rapide) et le meilleur du Rafale (plus grande capacité d'emport, capacités air-sol dès le début et pplus grande autonomie)

Aspect extérieur

Visuellement, cet Eurofighter aurait sans doute eu une bonne bouille. Le design de Dassault n'était pas mauvais et, vu la définition que j'ai donné plus haut de ce qu'aurait été cet appareil, la plupart des solutions adoptées sur le Rafale A auraient pu être reprises:

-Aile médiane intégrée au fuselage (meilleur discrétion et meilleurs capacité d'emport)

-Entrées d'air latérales basses (meilleurs discrétion, meilleurs sécurité, design mieux connu de Dassault, seule configuration possible pour la version embarquée)

Mais il y aurait eu sans doute quelques concessions et modifications:

-Disposition des ECM et de  la suite électronique (peut-être une disposition en sommet de dérive + bouts de voilure, pourquoi pas?)

-Canards redessinés (peut-être un poil plus grands et plus en avant, mais pas autant que ceux du Typhoon, plutôt comme ceux du Gripen, en plus petits)

-Canopée redessinée et plus en avant (on peut dire ce qu'on veut, celle du Typhoon actuelle offre une meilleurs vision que celle du Rafale)

-Nez plus grand et bombé (pour loger un plus gros radar et un OSF)

-Perche de ravitaillement rétractable

Equipements

Alors là, j'imagine qu'il y a matière à faire des topics what-if propres à chaque question!! Mais bon, j'ai fais quelques compromis et quelques choix (arbitrairement et au feeling la plupart du temps) qui m'avaient l'air cohérents, mais je pense que personne aujourd'hui ne pourrait dire vraiment quels auraient été les divers équipements d'un tel appareil.

-Radar: Hum... Pour le coup, j'imagine qu'il y aurait de quoi faire un vrai petit bijou, si tout le monde arrivait à s'entendre bien sur! Si on prend le meilleurs du Captor et le meilleurs du RBE-2, ça nous donne une sorte de CAESAR avant l'heure!! Le radar aurait sans doute eu une antenne PESA puis AESA, tout en étant plus gros et puissant que le RBE-2.

Certains appareils auraient pu avoir des fonctionnalités air-sol ou air-mer accrues, selon le client.

-Optronique: Pour le coup, j'avoue que j'hésite sur plusieurs points, notamment savoir s'il n'y a qu'un seul système proposé et savoir quel emplacement il aurait sur le nez de l'avion.

Si un seul équipement était choisi, ç'aurait sans doute été quelque chose de ressemblant au PIRATE, avec des fonctionnalités air-sol accrues. Mais y'aurait-il eu la place pour un équivalent de la piste TV de l'OSF, apparemment si utile sous Rafale?? Est-ce que tout ce bazar aurait tenu en position latérale ou est-ce qu'une position semblable à celle de l'OSF (plus aérodynamique) aurait-elle été possible?

Personnellement, je penche pour une solution intermédiaire, semblable à la boule des Su-35 Flanker, peut-être avec un second système en option (sous le nez? A côté de la première boule?)

-Suite Electronique et cockpit

Pour l'agencement du cockpit, j'imagine qu'on aurait eu un mélange du rafale et du Typhoon, avec un cockpit tout écran, et un stick latéral comme sur le F-16 et le Rafale plutôt que le manche entre les jambes.

Pour les ECM, on serait sans doute plus proche du système du Typhoon actuel, mais, comme aujourd'hui, avec des améliorations et des modifications propres à chaque pays, ce qui permettra à la France par exemple, si elle accepte de payer pour, d'y intégrer une suite électronique plus personnalisée

-Armements:

Alors là, on doit pouvoir se faire plaisir! On a bien vu que déjà sous le Typhoon actuel on a des armements très différents d'un pays à l'autre! Notre nouveau Typhoon sera pareil sauf qu'il incorporera dès le départ tous les armements air-sol qui ne sont pour l'instant que prévus ou en cours d'intégration, et en plus il pourra emporter tout l'arsenal Français, MICA et AASM compris  ;)

Bon, là il se fait tard, mais je pense qu'on a déjà les bases pour voir un peu de quoi il s'agit. Je pense que si la France était resté dans l'Eurofighter, l'EF-2000 aurait été un appareil de la classe du Typhoon, mais avec un aspect général plus proche du Rafale

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-La question du leadership: elle était sine qua non pour les Français, Dassault accéptait de participer à l'Eurofighter si on lui laissait la gestion du programme (choix de design, choix techniques et répartition des tâches).

Mais que les choses soient bien clair! Cela ne veut pas du tout dire que Dassault aurait récolté 50% de la charge du travail ou bien qu'il aurait prix les décisions sans discuter ou faire de consensus!! Tout cela dépend de considérations politiques et économiques que l'on ne peut pas imaginer a posteriori tant elles sont complexes.

Au sujet du "workshare" si important au yeux de Robert, les anglais et les allemands souhaitaient un workshare proportionnel au nombre d’appareil acheté sauf concernant la France ou ces 336 avions ne devaient pas plus compter que les 250 anglais et allemand.

Si on rajoute que le mirage 2000 a été beaucoup plus exporté que le Tornado j’ai du mal à comprendre cette répartition.

Si la France participe au programme typhoon, il faut qu’elle ait un workshare crédible, c’est à dire qu’elle ait à priori le plus gros "worshare" ou au moins le plus prestigieux (je dis à priori parce que les commandes peuvent varier suivant les choix concernant la polyvalence ou la version embarqué). Ce que les anglais n’était pas prêt à accepter.

-La question de la motorisation.

J’ai entendu parlé d’une triple motorisation, des RR pour les anglais, des M88 pour les français et des F404 pour les autres. Cette solution est économiquement et industriellement irrationnel, elle l’est même politiquement (un avion européen avec des réacteurs américains) mais elle était pourtant parfaitement envisageable. Il suffit de ne considérer qu’une coopération concernant la cellule de l’avion et non la motorisation. On développe un avion équipé de F404 que l’on n’a pas à développer et les pays souhaitant un autre réacteur plus performant n’ont qu’à se le payer.

-La question de la variante embarquée:

Il y a plusieurs solutions envisageables :

* La France achète des F18 construit sous licences et après modification par Dassault (radar, réacteur, armement français) ou des superhornet construit en coopération entre Dassault et Boeing. C’est possible vu que la France envisagé 86 avions embarqués ce qui reste non négligeable même pour une coopération avec les américains.

* Mais si on part du principe que la répartition des taches se fait au nombre de typhoon commandé on peut envisager que les autres marines européenne passent du STOVL au CATOBAR (après tout ils ont plus de 20 ans pour s’y mettre donc à peu prêt la durée de vie de leurs PA)

* La France passe au STOVL et la France participe au développement d’un super Harrier (qui remplacerait le F35B) En attendant on loue des F18 ou des harrier

* On fait la même chose qu’avec les réacteurs, c’est un besoin uniquement français donc c’est la France qui s’occupe du développement de la version embarqué.

* On développe un autre avion embarqué à partir du mirage 2000. Vu que Dassault n’aura pas de successeur à son mirage 2000 (le typhoon serrait certes partiellement produit par Dassault mais rapporterait moins que la vente de mirage 2000) Il va continuer à développer le mirage 2000 pour un faire un mini typhoon à bas coût. On pourrait presque envisager le développement d’un monoréacteur de Dassault dérivé du typhoon et financé uniquement par la France et Dassault (pour la marine et pour l’export comme ça avait été envisagé pour le mirage 2000/4000)

-La question de la polyvalence:

On peut aussi contourner le problème. Rien n’interdit de développer un intercepteur (le typhoon) et un autre avion optimisé en air-sol. La France pourrait se contenter de 150 typhoon pour les mission air-air et de 250 (dont 100 pour la marine) monoréacteur optimisé pour les mission air-sol avec des performances air-air plus réduite (par exemple des mica mais pas de météor).

Si on se contente de 150 typhoon et qu’on développe un autre avion, ça règle aussi le problème du partage industrielle (enfin une partie)

Et c’est loin d’être absurde quand on voit un ministre français de la défense regretter qu’on ne dispose pas d’avion moins cher que le rafale ou quand EADS propose un MAKO dont la version de combat devait servir d’avion économique optimisé pour les missions air-sol

Et puis un avion de la taille (et du coût) du typhoon est peut-être un peu trop gros pour remplacer les bombardiers légers (AMX, SEM …) ou trop cher pour les petite forces aériennes. Bon c’est vrai qu’il y a aussi le gripen dans ce cas, d’ailleurs on aurait peut pu envisager une coopération avec la Suède pour un avion plus optimisé pour les missions air-sol. Je parle de la Suède à cause du gripen, mais il y avait aussi la Yougoslavie avec une sorte de rafale monoréacteur et il y a les autres pays européen qui n’ont pas participé au programme qui auraient peut-être accepté de participer au développement d’un modèle plus petit et moins cher.

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Dans le jeu du "si" et sur la question de la variante embarqué :

A l'époque les américain avaient proposé à la france, seul autre pays à par eux à pouvoir concevoir des avions catobar, de travailler avec sur le F18E/F (à l'époque Hornet 2000), une coopération qui aurait même mené à la production en source unique de certains éléments par la france pour le compte des deux pays. Ce projet à été refusé par la france qui avait choisi le rafale M. En prenant le cas d'un eurofighter fait avec la france, ce projet aurait pu éliminer le besoin d'une version navalisé et la marine aurait eu des hornet 2000 franco-amériains.

@+, Arka

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De toute façon le Typhoon sort des usines de BAE Systems pour Londres. Pour l'Eurofighter, de celles d'Alenia aeronautica pour Rome, de CASA Eads pour Madrid et de EADS Deuschland pour Berlin. Alors pourquoi Dassault Aviation n'en aurait pas sorti de Mérignac ?

Tu veux un canon ? tu as le choix Nexter ou Mauser.

Tu veux tel missile ? pas de problème MBDA te fournis.

Mais à la fin, sommes nous sûrs que le coût unitaire de l'avion et celui du programme en seraient les mêmes que ceux que la France a obtenu ?

Sommes nous sûrs que le calendrier serait respecté ? Il suffit de voir avec les programmes suivants NH90/A400M/F35.

Donc finalement, tant mieux le Rafale réponds au besoin français, les Italiens et les Anglais vont se ruiner pour assurer les 2 programmes Typhoon et JSF.

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En prenant le cas d'un eurofighter fait avec la france, ce projet aurait pu éliminer le besoin d'une version navalisé et la marine aurait eu des hornet 2000 franco-amériains.

Au détails prêt, que lors des négociations les besoins français était de 336 avions (dont 250 pour l'AdA) et de jusqu'à un millier pour les USA mais si les besoins français ne sont que de 86 avions les Hornet 2000 auraient été beaucoup moins français.
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Au détails prêt, que lors des négociations les besoins français était de 336 avions (dont 250 pour l'AdA) et de jusqu'à un millier pour les USA mais si les besoins français ne sont que de 86 avions les Hornet 2000 auraient été beaucoup moins français.

Pardon ? Les négociations en questions était uniquement pour les besoins de la marine et les USA, si ils demandait bien évidament la majorité du travail, offraient (j'ai bien dit offraient, les français n'avais rien demandé) bien plus que le rapport commande/pays aux français. Je rapelle que les aéronavales françaises et américaines ont toujours eu d'excelentes relations.

@+, Arka

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Ah désolé, je croyais que les négociations daté d'aprés la décision française de ne plus participer au Typhoon. Donc le Hornet 2000 aurait du remplacer le rafale M mais aussi les rafales B et C dont le développement est lié à celui de la version embarqué. Pour moi si la marine s'équipe de Hornet 2000 et que l'AdA ne participe pas au Typhoon à cause de l'abscence d'une version embarqué ça veut aussi dire que l'AdA va s'équiper de Hornet 2000. De toute façon de nombreux pays (l'Espagne la Suisse par exemple) se sont équipé d'avions embarqué pour leur armée de l'air donc ce ne serrait pas choquant que notre armée de l'air s'équipe d'avions CATOBAR.

Mais je suis d'accord sur le fait qu'il n'y avait pas un lien direct entre les commandes françaises et la répartition du travail vu que l'objectif de Mc Donnell Douglas était plus de profiter du savoir faire de Dassault que de l'argent des français.

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L'Efa avec la participation de la france serait devenu un vrai chasseur-bombardier apte à l'air-sol et pas un intercepteur optimisé pour l'air-sol.

:rolleyes: Euh... C'est pas un peu exactement la même chose??

Un appareil qui regroupe les capacités air-air du Typhoon aux capacités air-sol du Rafale, c'est un intercepteur optimisé (de "optimal": dans la situation la plus favorable; c'est encore mieux que "apte"!) pour l'air-sol, ou si tu préfère un chasseur-bombardier optimisé pour l'interception.

Bref, c'est un chasseur polyvalent aussi bon dans l'interception que dans la frappe au sol!! (ou en mer!)

J’ai entendu parlé d’une triple motorisation, des RR pour les anglais, des M88 pour les français et des F404 pour les autres. Cette solution est économiquement et industriellement irrationnel, elle l’est même politiquement (un avion européen avec des réacteurs américains) mais elle était pourtant parfaitement envisageable. Il suffit de ne considérer qu’une coopération concernant la cellule de l’avion et non la motorisation. On développe un avion équipé de F404 que l’on n’a pas à développer et les pays souhaitant un autre réacteur plus performant n’ont qu’à se le payer.

C'étaient les Allemands qui voulaient des F404 pour diminuer les coûts, mais ils ont finalement accepté l'idée du EJ-200. Les Italiens et les Espagnols, de leur côté, s'en fichaient un peu du choix du réacteur, même si le EJ-200 leur laissait plus de travail pour leurs bureaux d'étude.

En tous cas, une triple motorisation aurait été assez complexe, déjà qu'une double ce n'est pas si simple. Mais au final, ce n'est pas forcément très compliqué de développer une cellule capable d'accueillir indifféremment 2 modèles de réacteurs, mais il faut qu'il soient dans la même gamme de poids. Sinon, les deux appareils n'auront pas la même répartition des masses et seront au final trop différents, demanderont trop de coûts de développement, bref: ce n'est pas impossible à faire, mais c'est impossible à budgétiser avec les hommes politiques que nous connaissons!!

Si la France était resté dans l'Eurofighter, c'est qu'on avait accepté de lui confier le leadership et donc que l'on acceptait l'idée que la réduction des risques prévalait sur de basses raisons de préférence nationale. Or, une double motorisation EJ-200/M88 était en soit trop risquée.

* On fait la même chose qu’avec les réacteurs, c’est un besoin uniquement français donc c’est la France qui s’occupe du développement de la version embarqué.

Cela marche rarement comme ça. En général, dans une coopération, il n'y a que certains équipements internes minimes qui varient (armements, boites noires etc...). Navaliser un appareil, ça ne se fait pas comme ça: ça demande à être prévu dès la conception et le design, autrement dit, ça se reflètera sur l'apparence et la conception de toutes les variantes. Il faut donc que toutes les parties soient d'accord, ce qui n'est pas si évident. Même si le surcoût du design est minime, il sera dur de convaincre l'Allemagne ou l'Espagne du bien fondé de cet investissement (à moins que les gains résultants de l'économie d'échelle n'arrivent à les compenser, mais il faudra être convainquant et voir si c'est effectivement le cas: à notre niveau d'abstraction spéculative, on peut décider arbitrairement dans un sens ou dans l'autre)

Sinon, l'option Hornet 2000 était tout à fait envisageable techniquement et opérationnellement, reste à savoir politiquement de qui il en aurait résulté (et bien malin celui qui saurait ça!)

* On développe un autre avion embarqué à partir du mirage 2000. Vu que Dassault n’aura pas de successeur à son mirage 2000 (le typhoon serrait certes partiellement produit par Dassault mais rapporterait moins que la vente de mirage 2000) Il va continuer à développer le mirage 2000 pour un faire un mini typhoon à bas coût. On pourrait presque envisager le développement d’un monoréacteur de Dassault dérivé du typhoon et financé uniquement par la France et Dassault (pour la marine et pour l’export comme ça avait été envisagé pour le mirage 2000/4000)

Le Mirage 2000 naval n'aurait jamais pu existé. En France, comme en Angleterre, la participation à l'Eurofighter aurait demandé tant d'engagement financier qu'il aurait été économiquement et politiquement impossible de s'engager dans le développement d'un autre appareil pour la Marine/Navy.

Il ne restait que deux solutions: développer une variante navale de l'appareil choisi pour les forces aériennes (le Rafale M pour la France, tandis que l'Angleterre renonçait au Typhoon Naval, impossible à faire accepter par les autres membre d'Eurofighter) ou acheter Américains en participant minimement au développement de l'appareil (solution du F-35 choisie par les Anglais, tandis que le Hornet 2000 avait été rejeté par la France)

De plus, techniquement, un Mirage 2000 navalisé est très difficile à réalisé, pour des performances assez médiocres et des capacités ne répondant pas aux besoins de la Royale.

Par contre, il est intéressant de voir que tu soulignes un des problèmes qu'avaient les autres membres d'Eurofighter (surtout les Anglais) par rapport à la France: le Mirage 2000!!

En effet, les Anglais avaient une très mauvaise expérience avec Dassault à propos du Jaguar, puisque l'avionneur Français avait saboté plusieurs marchés sensés revenir au Jaguar (qu'il produisait pourtant à moitié!) pour pouvoir y placer son Mirage F1, détenu à 100%!!

Or, les Anglais pouvaient avoir quelques doute sur ce point précis de l'exportation par rapport à Dassault: qui nous dit que Dassault ne profiterait pas de son "leadership" pour exploiter les technologies de l'Eurofighter afin de booster son Mirage 2000 pour l'export?

Il me semble que le problème n'avait jamais été souligné en ses termes, mais j'en avais parlé avec des camarades Britanniques qui me disaient que c'était resorti une fois ou deux à l'époque.

On peut aussi contourner le problème. Rien n’interdit de développer un intercepteur (le typhoon) et un autre avion optimisé en air-sol. La France pourrait se contenter de 150 typhoon pour les mission air-air et de 250 (dont 100 pour la marine) monoréacteur optimisé pour les mission air-sol avec des performances air-air plus réduite (par exemple des mica mais pas de météor).

Si la France était resté dans le programme Eurofighter, c'était parce qu'elle avait réussi à convaincre au moins un partenaire de la nécessité de la polyvalence. Elle n'aurait pas participé s'il ne s'agissait que d'un intercepteur, déjà parce que cela aurait signifié de plus faibles commandes et donc une plus faible participation industrielle, et ensuite parce que cela aurait demandé de multiplié par deux les frais de développement (le développement, c'est le même prix que l'on achète 336 ou 150 avions, sauf que si on en prend que 150, il faut aussi payer le développement de l'appareil d'attaque, un peu comme ce que font les Anglais et les Italiens avec le F-35).

Si on se contente de 150 typhoon et qu’on développe un autre avion, ça règle aussi le problème du partage industrielle (enfin une partie)

Et c’est loin d’être absurde quand on voit un ministre français de la défense regretter qu’on ne dispose pas d’avion moins cher que le rafale ou quand EADS propose un MAKO dont la version de combat devait servir d’avion économique optimisé pour les missions air-sol

C'est loin d'être absurde a posteriori. Mais sur le coup, à l'époque, cela aurait été perçu comme de la pure folie et jamais ça n'aurait pu être financé!

Ah désolé, je croyais que les négociations daté d'aprés la décision française de ne plus participer au Typhoon. Donc le Hornet 2000 aurait du remplacer le rafale M mais aussi les rafales B et C dont le développement est lié à celui de la version embarqué. Pour moi si la marine s'équipe de Hornet 2000 et que l'AdA ne participe pas au Typhoon à cause de l'abscence d'une version embarqué ça veut aussi dire que l'AdA va s'équiper de Hornet 2000. De toute façon de nombreux pays (l'Espagne la Suisse par exemple) se sont équipé d'avions embarqué pour leur armée de l'air donc ce ne serrait pas choquant que notre armée de l'air s'équipe d'avions CATOBAR.

Oulà, tu prends le problème à l'envers!!

Tu dis que si le Hornet 2000 avait été préféré au Rafale M, alors le Rafale B et C n'auraient pas existé et donc le Hornet 2000 aurait équipé l'Armée de l'Air.

Or, c'est dans l'autre sens qu'il faut voir les choses!

SI le Rafale B et C n'avaient pas été développés (parce que la France était resté dans l'Eurofighter par exemple), ALORS le Rafale M (qui est lié au Rafale B et C, pas l'inverse) n'aurait pas pu existé et le Hornet 2000 aurait été commandé pour la Marine!

Le Hornet était la roue de secours en cas d'échec ou d'abandon du Rafale M. Mais il n'a jamais été dans les plans de l'Armée de l'Air: cette dernière ne voyait que l'ACF, et si celui-ci ne pouvait pas être développé avec d'autres pays (les membres d'Eurofighter ou l'Espagne seule par exemple), alors il aurait été développé seul pour tout le monde, y compris la Marine (et c'est ce qui s'est passé).

A la limite, il y avait bien une possibilité pour que le Rafale (Armée de l'Air) et le Hornet 2000 (Marine) cohabite, c'était si l'Espagne choisissait le partenariat avec Dassault plutôt que les membres de Panavia. Manque de bol, ce fut une de nos plus belles occasions manquées!!

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