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du nouveau à la tête de la SOFRESA


pascal
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Extrait du site TTU/ le 10/11/2007

Les autorités saoudiennes ont pris acte du choix de nommer l’amiral Oudot de Dainville à la présidence de la Sofresa, un mois après la fin de son mandat de chef état-major de la marine, en avril 2008. Ce point d’accord met fin, sur la méthode, à l’épi­sode du limogeage unilatéral de Michel Mazens sans consultation préalable de Riyad (avant la nomination de Bruno Cotté). Pour continuer dans les aspects positifs et la possible relance des contrats, la visite de Claude Guéant aurait reçu un écho plus que favorable. Le roi Abdallah a, comme à son habitude, laissé son demi-frère, le prince héritier Sultan, par ailleurs ministre de la Défense, le soin de traiter les dossiers de défense et d'achat d’armement. Au cours de l’entretien, le monarque aurait seulement évoqué le coût élevé du matériel français et la longueur des délais de livraison. Quant aux échanges Guéant-Sultan, leur franchise a commencé par le Leclerc. Le char lourd intéresserait toujours le prince Sultan, qui regrette de ne pas avoir reçu d’offre de reprise pour les AMX-10 saoudiens. En outre, il a critiqué les performances françaises dans la réalisation des programmes offset, estimant que Paris n’allait pas au bout de ses engagements. Néanmoins, avant la visite d’Hervé Morin, qualifiée par une source saoudienne de “réussie”, et de celle de Nicolas Sarkozy, prévue pour janvier 2008, le prince Sultan a ouvert de nombreuses perspectives à Claude Guéant sur non pas des grands “packages” (Sawari III...), mais sur des contrats précis répondant à un besoin capacitaire. Parmi les contrats possibles, le prince Sultan a assuré que l’achat des avions ravitailleurs MRTT serait formalisé dans les prochaines semaines, après un changement dans la forme du contrat, passant de 2+1 à un regroupement de 3 + Logistique et soutien. L’armée de l’air saoudienne a indiqué que ses besoins étaient de huit à dix appareils. Quant à la modernisation des systèmes de défense aérienne Shaheen et Crotale, estimée à 2 milliards d’euros, elle s’étalerait sur une dizaine d’années pour aboutir à une “convergence” et à une intégration des deux systèmes. Toujours dans le domaine du possible, les hélicoptères (Riyad serait intéressé par une volume gobal d’environ 80 unités) ont pâti de l’idée du “package” qui assimilait, à tort, la Garde nationale (et le ministère de l’Intérieur) au ministère de la Défense. Aujourd’hui, Riyad pourrait répartir le contrat pour la Défense entre les Russes et les Français. Evoquant le coût prohibitif du NH-90 (peut-être achetés par la Garde nationale), les Saoudiens opteraient pour l’achat de Mi-17 (même si les Français ont proposé des Cougar). Le contrat avec l’armée de l’air devrait revenir aux Français (20 appareils Cougar/Super Puma), ainsi que pour la marine (NFH, Panther). Enfin, horizon plus lointain, les Saoudiens ne se pressent pas pour engager les discus­sions sur Sawari III, en raison de la proximité de Sawari II dans le cadre duquel la marine a reçu, il y a près d’un an, la dernière Frégate La Fayette 3000, ainsi que la décision d’acquérir des navires de type LCS. La plupart de ces navires entrant en service à l’horizon 2013. Sawari III, s’il voit le jour, comprendra trois volets. Premièrement, des avions de patrouille maritime, pour lesquels les demandes saoudiennes ne sont pas claires, ce qui ouvre le choix entre les Casa CN 295, le Falcon 2000 et l’ATR 72. Deuxièmement, les frégates Fremm. Les Saoudiens manifestent de l’intérêt pour la version navale du missile sol-air Scalp EG/Storm Shadow. Enfin, le sous-marin SMX-23, programme jugé peu sérieux, car l’utilisation de tels bâtiments exige des compétences techniques élaborées et des effectifs plus importants pour la marine, outre l’accord nécessaire de Washington, allié stratégique principal de Riyad. Ce qui signifie que Sawari 3 ne deviendrait prioritaire pour les Saoudiens qu’à l’horizon de 2013.

source ttu

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Enquête : pourquoi Paris a renoué avec Damas

L'ouverture en direction de la Syrie signifie-t-elle que la France réajuste sa politique au Proche-Orient ? L'évolution est en tout cas perçue dans la région comme le signe que M. Sarkozy prête une oreille particulièrement attentive à la position que défend, sur les questions régionales, l'émir du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani. Ce dernier prône la fin de l'ostracisme à l'égard du régime syrien, avec lequel il entretient de bonnes relations. M. Chirac, lui, privilégiait comme interlocuteur sur les questions libanaises le roi d'Arabie saoudite, proche de la famille Hariri.

L'émir du Qatar, dont le pays a toujours défendu à l'ONU les intérêts de la Syrie, a multiplié les gestes en direction de la France ces derniers mois : acquisition de 80 Airbus, discussions sur d'autres contrats, et rôle décisif de médiation auprès de la Libye, afin d'aider M. Sarkozy à obtenir la libération des infirmières bulgares.

La France s'est efforcée de rassurer, en parallèle, l'Arabie saoudite, qui voit d'un mauvais oeil l'activisme diplomatico-financier du Qatar, et reproche à la Syrie son alliance avec l'Iran. M. Sarkozy doit se rendre en janvier à Riyad, avec l'espoir de sceller d'importants contrats industriels.

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  • 6 months later...

En Arabie saoudite, ODAS remplace la Sofresa

par Jean Guisnel (Riyad, envoyé spécial)

Imprimez Réagissez Classez Alors qu'il annoncera demain les chiffres des ventes d'armes françaises pour 2007, le ministre de la Défense Hervé Morin a passé son début de semaine en Arabie saoudite, pour faire le point, notamment avec le roi Abdallah, sur les discussions entourant la vente de matériels français. La France espère vendre des frégates FREMM pour assurer la surveillance des eaux du golfe Persique, des hélicoptères, et cinq ravitailleurs A330-MRTT, en sus des trois déjà achetés. Des sous-marins Marlin sont également proposés par la France. Mais cette nouvelle génération de submersibles successeurs du Scorpène n'a pratiquement aucune chance de succès en Arabie, dès lors qu'il n'est pas prévu qu'elle équipe la marine française. Pour les Saoudiens, c'est une condition sine qua non. Par ailleurs, le contrat MIKSA qui a fait saliver toutes les entreprises d'armement durant des décennies est désormais découpé en tranches, et les industriels français ne concourent plus que pour celle des systèmes de commandement et de contrôle. Avec des espoirs mesurés, sans plus. À l'issue de ses entretiens, le ministre de la Défense s'est dit "confiant". Wait and see...

l'Élysée aux commandes

Mais au moins, le gouvernement français a-t-il organisé une structure conforme à ses souhaits : après plusieurs années de secousses diverses, la Sofresa (Société française d'exportation de systèmes avancés), spécialisée depuis les années 70 dans la vente des matériels militaires à l'Arabie saoudite, a changé de nom. Elle s'appelle désormais ODAS, et la structure de son capital est complètement bouleversée : l'État, qui n'en détenait que 5 %, verra sa part portée à 34 %. Chacun des grands industriels nationaux de l'armement (Thales, EADS, Dassault, etc.) ne pourra détenir plus de 10 % de ce capital, et surtout, il est bien clair pour tout le monde que la salle de commandes sera installée à l'Élysée. Plus précisément dans la "war room", structure interministérielle chargée des grands contrats militaires, que codirigent l'amiral Édouard Gullaud, chef de l'état-major particulier du président de la République, et le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Cette organisation répond aux voeux du roi Abdallah, qui souhaitait reprendre la main sur les achats d'armements que seul son frère le prince Sultan contrôlait jusqu'alors. Nicolas Sarkozy avait officialisé ce changement de structure lors de son voyage en Arabie saoudite en janvier dernier, en précisant : "Il y aura notamment en matière d'armement des contrats d'État à État. Je ne veux pas d'intermédiaires dans les contrats, ce qui permettra de baisser à la fois les prix et en même temps d'éviter toute mauvaise tentation. J'ai démantelé certaines structures françaises qui, me semble-t-il, n'étaient plus utiles. C'est le moins que l'on puisse dire."

Relooking

Six mois plus tard, la réalité est plus nuancée. Un spécialiste affirme : "Désormais, les Français ont décidé qu'il faut tout miser sur le roi Abdallah. Très bien. Mais ce n'est pas si simple... Quand le roi a dit qu'il ne voulait plus de Sofresa, il voulait surtout affirmer qu'il ne voulait plus que Sultan soit le seul interlocuteur des Français !" Sauf que le roi Abdallah et son demi-frère Sultan sont tous deux octogénaires depuis un moment, et que leur concurrence a eu pour l'instant pour effet d'empêcher la France de signer l'un de ces très gros contrats qui font tourner les usines durant des années.

ODAS est une Sofresa relookée, sans plus. Mais chaque détail compte : le sigle avait été imaginé à partir des mots Office, Défense, Armement, Sécurité. Mais le terme "office" est trop lié à des pratiques anciennes de versement de commissions (à peu près) légales, mais occultes dans les pays acheteurs, et le terme a été récusé. Donc, ODAS ne veut rien dire... Autre changement : la présidence d'ODAS a été confiée à l'amiral Alain Oudot de Dainville, qui vient juste de quitter ses fonctions de chef d'état-major de la marine. Et qui dément absolument que le sigle ODAS veuille dire "Oudot de Dainville Arabie saoudite", ce dont l'accusent en souriant ses anciens subordonnés. Ouf !

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  • 1 year later...

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