ZeGrinch

Ce n'est pas toi qui n'est pas fait comme lui mais ta réplique qui n'est pas faite comme un vrai. Sur une vrai arme, courte ou longue, la plus grosse partie de la course de la queue de détente en simple action est du rattrapage de jeu (qui correspond à l'armement du ressort de percussion en double action). Le premier coup parti, il suffit de relâcher l'index de 1,5/2mm pour entendre un "clic" sonore, qui correspond à ce qu'on appelle le cran de l'armé, ce qui veut dire que le cran de la queue de détente qui permet de libérer le percuteur et de tirer est à nouveau en position de tir. C'est la base de l'ISTC (Instruction Sur le Tir de Combat). Même au début, on arrive facilement à du 120/150 coups par minute tirés avec précision avec les mires métalliques de base, en position debout. Avec de la pratique, on peut approcher les 200 coups par minute. Pour ce qui est du recul, la position de tir et la tenue de l'arme "à quatre mains" font que ce n'est pas un problème.

Ah, les joies de l’administration otanienne. Le STANAG pour les chargeurs d’AR15 existe depuis 1980 (STANAG 4179 de mémoire, le 4181 étant je crois lié aux lames-chargeur, lui aussi resté à l’état de draft)... Dans pas mal de docs techniques, on retrouvera d’ailleurs cette dénomination de « chargeur STANAG », aussi erronée soit-elle, faute de mieux je pense. Là on tombe dans la bureaucratie la plus idiote au Monde. Les STANAG en cours de rédaction avec le concours des industriels (avec forcément chacun défendant son pré carré...) sont pour le moment je crois les chargeurs, les rails pour accessoires, les pas de vis pour cache-flammes, et les montages de baïonnettes. Je doute qu’ils sortent un jour. HK par exemple parle pour ses armes de « puit de chargeur conforme au STANAG 4179 (Draft) » https://www.heckler-koch.com/de/presse/detail/article/hk433-heckler-kochs-vierte-sturmgewehrfamilie-setzt-neue-massstaebe.html (Désolé pour ceux qui ne parlent pas Allemand)

Ils ne l’ont jamais vraiment été. Même les Marines avec qui j’ai navigué ne les chargeaient qu’à 28. Pour l’exception française des munitions, c’est assez simple, le mécanisme du FAMAS est très violent pour les cartouches, ce qui nécessitait des étuis acier donc hors cadre OTAN. Après, la MAS a dû conduire des campagnes d’essais balistiques, et en conclure que cette munition particulière et le pas de canon qui va avec étaient plus adaptés. Pour le chargeur, la non adoption du standard Stanag a une raison qui se retrouve sur nos FAMAS G2, à savoir une arme bullpup avec le bouton de déverrouillage du chargeur sur le côté droit du puit (les commandes ambidextres comme sur le 416F n’existaient sans doute pas encore). Pour ceux qui ont déjà tiré avec un G2, c’est une manip très peu ergonomique pour recharger, contrairement à un F1.

Alors attention pour le poids, il y a un kwak dans l’histoire. Les chargeurs USGI sont en aluminium et sont plus légers que les PMAGs. En revanche, les HK416 et M27 sont fournis avec ce qu’on appelle (en rigolant le plus souvent) des über-mag, qui sont des chargeurs USGI en acier et qui par conséquent pèsent bien plus lourd. La comparaison de poids est donc faite avec des chargeur HK, qui ne sont pas ceux qu’on utilise pour les FAMAS G2 par exemple. Le principal avantage des PMAG et über-mags reste le follower anti-tilt monté d’origine, mais c’est une pièce qui existe en spare non réglementé et qui est facilement remplaçable, alors... PS: je doute que les PMAGs qu’il utilise soit de l’achat vraiment « perso ». Plus probablement un achat administratif réalisé au niveau du GCP...

Pas pu essayer le 416 très longtemps, il ne sont pas encore en dotation dans la Marine hors unités spéciales. En revanche le M27 que j’avais emprunté à un Marine était approvisionné avec des chargeurs Magpul, mais pour une raison de poids, pas de fiabilité d’approvisionnement. Ces gars là remplacent les tireurs Minimi, et pour avoir le compte des 3-4 bandes de 200 munitions qu’ils avaient avant, ils se trimballent une vingtaine de chargeurs gréés. Et là le gain de poids devient non négligeable. Quand aux restrictions pour l’emploi de chargeurs perso, je pense que c’est un domaine où il n’y aura jamais de tolérance. De plus, ce sont des objets réglementés, ce qui fait qu’à moins d’avoir une licence de tir valide, il faut passer par le bureau administratif de l’unité, et ça devient un achat et donc une décision d’unité. Le 2ème REP comme d’hab sera sans dout pionnier dans le domaine des chargeurs polymères, mais en attendant, c’est niet.

Dans l’instruction ISTC, on effectue le premier chargement culasse fermée pour éviter les gestes parasites, à savoir la manip consistant à ramener manuellement la culasse en arrière et la bloquer dans cette position. Un geste en moins à mécaniser en somme. Historiquement, sur les FAMAS G2 de la Marine, on évite de dépasser 25 cartouches dans les chargeurs afin d’éviter les problèmes d’alimentation. Même à 20, j’ai déjà eu des doubles introductions bizarres qui m’ont obligé à saisir le levier d’armement à deux mains pour le décoincer... Et du coup, comme on est tous habitués à gréer nos lames panachées 1T-4O d’une certaine manière (une traçante au milieu en 13ème et le reste au fond du chargeur), je pense que ça restera comme ça quand on percevra les 416 de manière définitive.

Au-delà de ces commentaires à la limite de l’injure (oui, je me sens visé)... On a tous eu nos expériences de terrains, souvent désagréables, et le matos qu’on emporte en est la conséquence directe. Tu crois qu’on se ballade avec 5kg de plaque ballistique dorsale pour faire un concours de bites? Pourtant elle n’est pas indispensable. Un pansement trois-côtés, pour quoi faire? On a une plaque ballistique avant qui protège nos poumons. Sert à rien ce truc là. Un tatou? Mais qu’est ce qu’on en a à foutre, puisque le SCA a eu la bonne idée de nous mettre une spork en plastique pliante dans les rations de combat... Je continue?

On met généralement la TIC (Trousse Individuelle du Combattant, ou si tu préfères la grosse trousse de secours) du côté de la main faible, pour pouvoir maintenir son arme tout en arrachant la trousse de son support. Pour le garrot, on le met sur la poitrine côté main forte. Après, si tu es gaucher... Plus largement, on met tous notre matos de secourisme au même endroit sur le GPB au sein de la même unité, et on range tout à l’intérieur de la même manière, tout simplement parce qu’on utilise jamais nous même notre propre TIC. On utilise celle du blessé. Ça c’est le Secourisme au Combat, c’est commun à tous les Corps (AdT, Marine, Gendarmerie, ...) Après, pour le petit matos que l’on garde, mais ça c’est un peu moins vrai pour l’AdT, on a nos ceinturons d’allègement avec la poche fourre-tout, le couteau, deux magasins de PA, un magasin de FAMAS/G3, parfois un deuxième garrot, le holster du PA ou son attache pour le déport à la cuisse...

Les philosophies, il n’y en a qu’une seule: défourailler le premier. Derrière cette citation bien connue, tu es dans le vrai, les philosophies ont je pense largement divergé pour se conformer à des domaines d’emploi très différents.

C’est sûr que là on est clairement dans le domaine de la logistique. L’avantage que j’y vois est que suspendu le long de la coque, cela augmente considérablement l’espace disponible dans le radier pour le stockage de matériel.

Je comprends ton point de vue. Après, un gros point à prendre en compte, c’est que nous n’avons pas du tout les mêmes règles et formations entre AdT et Marine. J’ai été horrifié de voir de gars du 2ème RIMa faire des coups de bon fonctionnement avec leurs HK à bord d’un BPC, dans un local clôt, en visant juste le sol. Pour un marin, c’est impensable de faire un coup de bon fonctionnement autrement que si on est sûrs d’enterrer une éventuelle balle. C’est la première règle de l’ISTC!!! Pareil quand ils ont essayé les USP, leur pouce droit (pour les droitiers) n’arrêtait pas de bouger entre le levier de désarmement, l’arrêtoir de culasse... alors que nous on désarmera avec la main gauche, et on rackera la culasse avec la main gauche plutôt que d’utiliser l’arrêtoir. Un gars de l’AdT a un jour essayé de m’arrêter alors que je faisais un retrait de cartouche d’un USP, en me saisissant par l’épaule, parce que le mouvement enseigné dans la Marine ne lui convenait pas...

Mhhh, les Mexeflotte. Il y en a un (celui du Lyme Bay) qui a été utilisé pendant Catamaran 2018 pour des essais d’interopérabilité avec le Tonnerre. Limité à Mer 2 pour sa mise en place si j’ai bonne mémoire. Tu serais surpris de voir la vitesse à laquelle un BPC ballaste/déballaste. Et la hauteur d’eau dans le radier... C’est très rapide, les pompes de ballastage pouvant délivrer 12000t/h

Surtout qu’aujourd’hui, l’amphibie ce sont les trois BPC, c’est-à-dire après le PACDG l’antichambre de l’Amirauté. Autant dire que ça doit se bousculer au SQOA.

Ah, si Al l’a dit... On sort encore régulièrement des G2 tout neufs des caisses. Jamais servi.

Éleveur d’hippocampes (comprenne qui pourra) de 24 ans, qui après un séjour en Bretonnie s’est dit que la Méditerranée en fait c’est bien. Non content de naviguer à l’année sur des bateaux à la couleur criant au manque d’imagination (je pense intituler mon autobiographie « 50 nuances de gris »), je pratique également la voile en course au large de manière acharnée et j’adore les virées à la plage entre copains, surtout en pleine nuit et avant le grand jour.

Je l’ai utilisé concrètement (et pas que la version F non plus, C, D et M27 en l’occurence, à différents niveaux d’emploi) bien sûr, je ne me permettrais pas un avis dessus autrement. L’exemple du CATI 1 vu de l’extérieur est pour moi parlant, puisqu’à niveau de compétence égal (le CATI 1 quoi) le temps de formation et de pratique pour valider ce niveau est bien plus élevé avec le HK. Pour ce qui est du nettoyage et des dépôts de poudre, je les trouve similaires à qualité de cartouches égales. Forcément qu’entre un FAMAS tirant sur un champ de tir en France et un HK en opex, la qualité des munitions n’est pas la même. Tout le monde dans ce changement d’armes mettait le FAMAS au crucifix sur ses incidents de tir, mais au-delà d’un tape-rack occasionnel sur une amorce foireuse, avec des munitions correctes, je n’ai ai eu que très peu (et aussi peu avec les cartouches à blanc, où toute l’AdT avait l’air de dire que c’est une catastrophe). Après, il s’agissait de G2s, qui sont plus récents et moins maltraités que les F1, et conçus différemment. Pour finir, et je pense qu’on ferait mieux d’en rester là pour cette digression, je me suis fait mon avis d’utilisateur dessus, et pour l’instant je suis loin d’être convaincu. C’est mon avis personnel, que je partage avec d’autres, et je suis désolé si il ne te plaît pas. Quand à te convaincre, je t’invite à en utiliser un pour te faire ton propre avis. Je ne sais pas où ça en est pour le version du HK qui sera en dotation, et pas de date non plus... Désolé. Le grand sujet en ce moment ce sont les nouvelles vedettes rapides.

Je suis quand même curieux des circonstances dans lesquelles vous vous retrouvez à tirer à des distances pareilles pendant un stage... Ce sont plus des distances pour TE, au G3 ou au 417.

Je crois qu’on s’est mal compris pour le « encore heureux »... C’était pas une critique de tes qualités de tireur, mais plus une louange des qualités intrinsèques du FAMAS. Pour le démontage sommaire et l’entretien de terrain, pour moi c’est du kif-kif entre HK et FAMAS. Le démontage complet pour le nettoyage avant réintégration est en revanche beaucoup plus aisé avec le FAMAS. Il suffit d’assister de l’extérieur à un passage de CATI 1 pour se rendre compte que le HK est beaucoup plus (trop) complexe. Et sur un point de vue plus personnel, je n’aime pas la prise en main du HK. La configuration du boîtier oblige à utiliser l’index de la main forte pour libérer la culasse si tu es droitier, ce qui pour moi est un gros non. La main forte ne sert qu’à tenir l’arme et appuyer sur la queue de détente, et rien d’autre. Même avec nos USP Compact, toutes les manips se font avec l’autre main. Le poids est pour moi trop sur l’avant et le garde-main sans poignée peu ergonomique, ce qui oblige à saisir l’avant du puit de chargeur, avec comme résultat une prise trop courte et un manque de stabilité. On avait déjà un bon fusil d’assaut avec les FAMAS G2... et je ne vois pas vraiment de grosse amélioration avec les HK. Après, c’est mon ressenti... J’aurais peut-être dû préciser que je parlais d’un FAMAS G2. Il sont pour nous sytématiquement réglés à 200m, quelle que soit l’unité. Les G2 sont donnés pour un L+H de 30cm, et c’est le standard de sélection pour le stage TE en 5 cartouches.

Pour le FAMAS, encore heureux qu’il soit précis à 300m... Pour sa défense, c’est vrai qu’on les règle pour tirer à 200m. Distance à laquelle j’ai fait des groupement L+H de 30cm sans problème... Gros point noir du HK416 pour moi, l’entretien! Le nombre de pièces à démonter a explosé, et un gars du 15-2 interviewé ce matin a lâché un lapsus (heureusement mal compris par le journaliste) en disant que le temps d’entretien passait de 15mn à 1h30 du FAMAS au HK... En plus elles sont toutes super petites ces pièces, à vous faire passer le doigt de maintien du FAMAS pour une invention de génie.

Pas tant une erreur que de la sécurité opérationnelle. Déployés 2 mois dans la zone, c’est bien de ne pas voir nos têtes sur internet avant que l’on rentre à Toulon. Mais c’est vrai que ce stage était passionnant...

Non, ce que je veux dire, c’est que ce ne sont pas les BP du Tonnerre et du Chevalier Paul (ces derniers n’étaient pas présent d’ailleurs) qui sont sur cette photo.

Ce qui est amusant, c’est que les photos ne sont pas du tout les bonnes.