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Jésus

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Messages posté(e)s par Jésus

  1. Il y a 2 heures, Skw a dit :

    Est-on si sûr que cela de l'efficacité de cette opposition si celle-ci arrivait au pouvoir ? Le tableau du feu gouvernement déboulonné par l'actuelle junte était-il si radieux ? J'ai l'impression qu'il existe des problèmes bien profonds dans la vie politique malienne et que les figures capables de façonner des solutions solides pour le pays ne sont pas légion.

    Par ailleurs, n'assistera-t-on pas avec cette junte à une magnifique démonstration de gouvernance, par l'absurde, à destination de ceux qui expliquent que l'origine du mal réside dans la présence française ? Cela ne m'étonnerait qu'à moitié.

    Mais n'est ce pas l'opposition qui est aujourd'hui au pouvoir ?

    Cette même opposition qui n'arrivait pas à obtenir le pouvoir démocratiquement, qui passait son temps à exister dans des manifestations et sur les réseaux sociaux. Cette opposition ne pouvait avoir que le pouvoir par un coup d'état militaire et si les putschistes sont peu enclins à réaliser des élections, ce n'est pas par hasard.

    L'opposition existe bien, sauf qu'elle est bien silencieuse devant ceux qui aujourd'hui veulent se montrer, veulent dominer toute la "pensée", en se faisant passer pour tous les Maliens, se faisant passer pour les patriotes contre lesquels il ne faut pas contester la moindre décision sous peine d'être rapidement mis sur le pilori des traîtres. Au vue de la situation, celui qui irait dans Bamako avec un drapeau français et voulant qu'on reste, comment pensez vous qu'il sera traité ?

    Il y a une peur naturelle qui pousse au silence,qui pousse à être dans le mouvement, rien de choquant.

    Faut pas croire, Bamako est presque un pays à part si on compare nos zones d'activités et nos missions opérationnelles. Ce n'est pas là où nous sommes que nous voyons les maliens hostiles à notre présence, c'est à Bamako où ils vivent dans leur monde imaginaire et nombriliste et ou la manipulation médiatique fait son effet.

    C'est tout le problème dans ce pays, Bamako est trop importante, toute la richesse s'y concentré, tous les intérêts s'y concentrent et c'est l'opinion publique des bamakois qui va souffler ce qui est bien pour Kidal, pour Gao etc.

    Ce décalage/détachement conduit à ignorer diverses réalités du pays, conduit les chefs à agir comme des étrangers en terre de conquête. Il y a toujours cette volonté de s'imposer, ce sentiment de puissance car on s'auto persuade idéologiquement à Bamako , on se convainc d'être les plus forts, on rêve du Mali plutôt que chercher à le voir tel qu'il est. Bamako vit dans sa bulle, c'est aussi l'endroit où les militaires se concentrent et comme souvent à défaut d'avoir l'ennemi en face, on a le pouvoir qui est si facile à prendre.

    Je vous assure que l'opposition est là, que la défection dans l'armée peut être très rapide vis à vis des putschistes dès lors qu'on instaure un climat qui pue la défaite pour eux.

    Que cette opposition soit plus efficace ou non, n'est pas la question, l'important pour nous c'est qu'elle ne soit pas contre nous. Avant de défendre les intérêts des maliens, on défend notre intérêt, c'est logique. Entre un mauvais pouvoir anti-français et un mauvais pouvoir pro-français, il n'y a pas à réfléchir.

    il y a une heure, fraisedesbois a dit :

    Des survivants affirment que des mercenaires russes ont massacré 70 civils dans une mine d'or.

    Des témoins ont déclaré au Daily Beast que des hommes armés du groupe Wagner - qui est dirigé par le "chef de Poutine" - ont attaqué des civils non armés, dont des femmes et des enfants.

    Philip Obaji Jr. Mis à jour le 31 janvier 2022

    ABUJA, Nigeria - Prince Ngoma était sur le point de quitter un site minier dans le village d'Aïgbado, dans l'est de la République centrafricaine (RCA), lorsque des mercenaires russes lourdement armés, à bord d'un pick-up, sont arrivés, ont ouvert le feu et ont brûlé les maisons de la région.

    "Ils n'ont pas dit un mot à qui que ce soit, seuls leurs fusils ont parlé", a déclaré Ngoma, qui était là uniquement pour rencontrer un ami. "J'ai vu des gens crier et tomber par terre. Ce n'est que par chance que j'ai survécu".

    Selon M. Ngoma, pendant une vingtaine de minutes, vers midi le 16 janvier, les Russes ont ouvert le feu à plusieurs reprises avant que des combattants du groupe rebelle de l'Union pour la paix (UPC) [ex séléka], que les mercenaires ont constamment pris pour cible, n'arrivent et ne commencent à riposter, blessant environ quatre combattants et obligeant les Russes à battre en retraite.

    "Nous avons compté huit corps après le départ des Russes", a-t-il déclaré au Daily Beast. "Il s'agissait de civils tués sur place pendant les tirs".

    Mais les Russes n'étaient pas satisfaits. Alors que des centaines de villageois effrayés couraient vers la communauté voisine de Yanga (située à 40 miles d'Aïgbado), les mercenaires russes, accompagnés cette fois des forces gouvernementales de la RCA communément appelées FACA, les ont poursuivis et ont massacré autant de personnes qu'ils le pouvaient.

    "Les tueries ont duré deux jours". Abdoulaye Ishmael, un agriculteur de Yanga, a déclaré à The Daily Beast. "Depuis que l'incident s'est produit, nous avons compté jusqu'à 70 cadavres".

    L'ONU, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a déclaré avoir reçu des rapports sur l'incident impliquant des troupes de la RCA et "d'autres personnels de sécurité" et est "en train de confirmer le nombre de victimes et de déplacements." L'équipe des droits de l'homme dans le pays, connue sous le nom de MINUSCA, a été envoyée dans la région - et elle pourrait être choquée par ce qu'elle trouve.

    Les habitants disent que des cadavres jonchent la forêt entre Aïgbado et Yanga, tandis que les pêcheurs de la rivière Kotto qui traverse Yanga ont récupéré 14 cadavres, dont des femmes et des enfants, selon les rapports locaux.

    "Chaque jour, nous continuons à voir de nouveaux cadavres", a déclaré Ishmael. "Le nombre de personnes tuées par les Russes pourrait être bien plus important que ce que nous avons vu ou entendu jusqu'à présent".

    Les rapports sur l'agression russe en RCA sont devenus monnaie courante. Depuis l'assassinat en 2018 de trois journalistes russes qui enquêtaient sur les activités locales de Wagner Group, un groupe de mercenaires lié à Yevgeny Prigozhin, un proche du président russe Vladimir Poutine, l'hostilité envers les habitants de la nation centrafricaine appauvrie est en hausse.

    En décembre 2020, des mercenaires Wagner ont tiré sur un camion qui ne s'était pas arrêté à un poste de contrôle dans la ville de Bambari, blessant le conducteur et tuant trois passagers, selon un rapport de CNN. Deux mois plus tard, les Russes ont ouvert le feu sur une mosquée à Bambari, tuant environ 21 personnes, dont des enfants et des personnes âgées, avant de brûler des maisons à proximité. En mars dernier, il a également été rapporté que les Russes ont tiré et tué un chef local, qu'ils avaient accusé d'avoir un faible pour les rebelles près de la ville de Bambari. Un mois plus tard, les mercenaires de Wagner ont enlevé quatre dirigeants communautaires de Bria et, comme l'avait déjà rapporté The Daily Beast, les ont emmenés par avion dans un lieu tenu secret avant de prendre d'assaut Koui pour s'emparer du sultan de la ville du nord-ouest, ainsi que de son garde du corps et de son assistant. Ils ont annoncé bien plus tard que les trois hommes avaient été tués dans l'explosion d'une mine terrestre non loin de la maison du sultan.

    La dernière série d'atrocités, qui a commencé à la mi-janvier, pourrait être encore en cours. Des sources ont déclaré au Daily Beast que les Russes ont bloqué l'accès à Aïgbado et Yanga et limité les mouvements à l'intérieur et à l'extérieur des communautés. Les médias locaux rapportent que les mercenaires ont établi un avant-poste à Aïgbado et que toute personne qui tente de quitter le village se fait tirer dessus. Les habitants disent que tout le monde vit dans la peur.

    "Tout le monde à Aïgbado a peur de marcher dans les rues car tout peut vous arriver si vous tombez nez à nez avec les Russes et les FACA", a déclaré Ngoma. "Un certain nombre de villageois ont disparu depuis le 16 janvier, et nous soupçonnons qu'ils ont été tués ou enlevés par les mercenaires russes et les FACA."

    Depuis décembre 2017, lorsque la Russie a obtenu une exemption à l'embargo sur les armes de l'ONU, permettant à Moscou de livrer des armes et des formations aux forces de la RCA, les mercenaires de Wagner sont apparus partout dans la nation africaine rétive, gardant souvent les mines d'or et de diamants lucratives. Wagner recrute bon nombre de ses mercenaires au sein de l'agence de renseignement militaire russe connue sous le nom de GRU. Prigozhin, souvent appelé "le chef de Poutine" en raison des énormes contrats accordés à sa société de restauration, est le cerveau de Wagner et de l'implication de la Russie en RCA et en Afrique ; on ignore dans quelle mesure il consulte ses camarades du Kremlin.

    L'armée privée de Prigozhin a également été liée aux récents coups d'État au Mali et au Burkina Faso, deux pays qui possèdent également d'importantes mines d'or.

    Considérée comme l'une des nations les plus pauvres du monde, la RCA a sombré dans la guerre civile en 2013. Une coalition rebelle principalement musulmane appelée Séléka a pris le contrôle de la capitale Bangui, renversé le gouvernement et commencé à piller les villages. Ils ont également pris pour cible les chrétiens et les partisans de l'ancien président. En réponse, des justiciers chrétiens ont lancé un programme sanglant de nettoyage ethnique contre la minorité musulmane, amenant l'ONU à imposer un embargo sur les armes et à créer une mission de maintien de la paix.

    Les rebelles musulmans et les militants chrétiens contrôlent toujours une grande partie du pays et continuent de s'affronter pour prendre le contrôle du territoire et des ressources minérales. Un Faustin-Archange Touadéra impuissant, qui a prêté serment en tant que président en 2016, s'est tourné vers la Russie pour obtenir une aide en matière de sécurité quelques mois après avoir pris ses fonctions et Moscou a accepté, mais avec un accord pour permettre à la Russie d'explorer les ressources naturelles de la RCA, et les mercenaires de Wagner le font avec brutalité.

    "Ce qui s'est passé ici à Aïgbado confirme ce que les gens ont dit, à savoir que se rendre dans une mine d'or dans ce pays est comme une condamnation à mort", a déclaré Ngoma. "Vous ne pouvez tout simplement pas survivre dans un environnement où les Russes sont si intéressés".

    https://www.thedailybeast.com/wagner-group-accused-of-killing-70-at-mine-in-aigbado-central-african-republic?ref=scroll

    Comment? Pardon? Je me suis trompé de topic? Ah, pardon.

    C'est "l'efficacité" russe que les africains attendent!

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  2. Il y a 2 heures, Ciders a dit :

    @Jésus Quels exemples ? J'ai dû rater quelque chose, je n'en ai pas vu.

    J'ai mentionné nos interventions dans les situations à problèmes pour nos intérêts, le Mali, la RCA, la Côte d'Ivoire pour les plus récents. Et on peut pousser plus loin pour trouver encore d'autres interventions. Jamais par le passé nous n'aurions laissé passer ce genre de putschistes qui se prennent pour des tout puissants alors qu'avec peu de moyens, ils peuvent se faire renverser.

    Faut pas sortir du contexte africain et de ce qu'on a souvent fait sur place pour parler du Vietnam ou de l'Irak afin de supposé "qu'il ne faut surtout pas intervenir militairement". L'Afrique c'est une cours de roitelets avec une foule de prétendants au trône, donnez 500 militaires à un officier avec un peu de pouvoir il fera un coup d'état avant de subir le même sort un peu plus tard. Chaque "chef" de pays regarde son armée de travers, cherche à se faire sa garde présidentielle garante de sa sécurité, c'est ainsi, qu'on le veuille ou non. Par le passé la France assumait cette protection en échange d'avantages qui faisaient nos intérêts, aujourd'hui au nom de la fin de la françafrique, ces mêmes roitelets vont chercher des mercenaires du côté de la Russie et vont offrir des avantages à ces derniers. Et qu'on me croit ou non, l'intérêt russe dans la région, c'est chasser l'influence de la France pas de chercher à exploiter des mines (ça c'est pour financer une caisse noire), vous avez compris cela, vous comprenez bien des comportements, des propagandes, des manipulations.

    Plus on laisse faire, moins on se montre présent pour agir et empêcher cette guerre des trônes à l'africaine, plus cela va inspirer des vocations. Je le disais avant le coup d'état au Burkina, je le dis aujourd'hui ou ça semble suivre le même chemin en Guinée et je vous le dis par avance, ce ne sera pas le dernier.

    Cette série de putsch créer naturellement une inquiétude chez les divers chefs d'états régionaux, on a là une occasion pour se placer comme protecteur et obtenir d'eux certains avantages et appuis si nous ne le faisons pas, ils seront les prochains et ces derniers verront les russes débarquer pour faire ce job et sécuriser leur pouvoir en échange de...la chasse à l'influence française avec tout ce qui accompagne Wagner, conseiller, médias, réseaux sociaux, propagande, ce n'est pas juste des mercenaires qui se battent pour de l'argent.

     

    il y a 5 minutes, wagdoox a dit :

    Le mali c’est franchement pas grand chose, le probleme c’est la contamination aux pays voisins. Ca peut aller tres vite et tres loin. 
     

     

    je me demande d’ailleurs si on a pas interet a laisse le nord mali devenir independant. 

    La question se pose réellement tant la région de Bamako est "déconnectée" de ce se passe dans le Nord.

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  3. il y a 26 minutes, Niafron a dit :

    Il a aussi dit:

    "La France n'a guère la culture du compromis."

    Vu la teneur des propos des postes précédents, on est sûr qu'Air Défense est bien français! 

    Ben si on peut trouver un compromis, on quitte le Mali en emmenant la junte avec nous.

     

    il y a 11 minutes, Shorr kan a dit :

    Sinon, tu as déjà oublié ce qu'a dit le monsieur ?

    Il a dit d'arrêter, alors on s'exécute mon ami, tu es concerné. Pour moi l'affaire est close.

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  4. il y a 51 minutes, Ciders a dit :

    En gros, ce qui a été tenté en Irak en 2003 ou en Afghanistan en 2001 ou au Sud-Vietnam dans les années 1960.

    Chacun peut trouver les exemples qui valident son opinion.

    C'est dommage d'être partis sur vos exemples plutôt pour dire que j'ai faux alors que je donne des exemples africains bien plus pragmatique au vue de la situation. 

    Pourtant, ce n'est pas moi qui va refaire l'historique de nos interventions en Afrique.

    Si vous préférez voir une situation comme celle en ce moment, pensant qu'elle sert nos intérêts, c'est votre droit. Personnellement je préfère celle où ce genre de situation étaient réglées rapidement par une intervention militaire de notre part, peu importe les critiques de la françafrique et de ceux qui n'aimaient pas voir la France jouer au gendarme.

    On le voit aujourd'hui, nous ne pouvons pas vouloir juste agir militairement en ne s'occupant pas également du politique et d'une certaine partie de l'économie car ça nous retombe dessus. 

    Bien entendu pour cela, il faut accepter de défendre nos intérêts et ne pas s'occuper de ces africains pour qui l'indépendance rime avec combat contre la France (pas seulement sa présence militaire).

    Au Mali nous avons voulu juste axé notre opération sur la lutte contre les terroristes se détournant totalement de ce qui se passait à Bamako, se détournant de vouloir influencer les populations. On était absent, ceux qui aujourd'hui se plaignent de la présence française sont ceux qui ne voient jamais de français en dehors de leur écran, ceux qui font des coups d'états sont ceux qui ne sont pas en première ligne.

    Au bout d'un moment soit on comprend qu'il faut agir, soit on comprend que si on laisse faire ou qu'on s'en va , cet effet va se globaliser encore plus contre nous. Le problème n'est pas que malien et ne restera pas qu'au Mali, peut-être que pour certains il faudra encore quelques années pour le comprendre.

    il y a 16 minutes, Shorr kan a dit :

    Prend du recul.

    Il faut arrêter aussi avec les accusations de Poutinisme à la moindre contrariété. Ce n'est pas que je m'en souci, mais ça fait pas sérieux et c'est toi le perdant.

    Oh mais je prends du recul, je me souviens d'un passé que tu ne veux plus entendre ou voir, ce n'est pas pour autant qu'on peut dire que la France ait été excessive et extrémiste. Pour l'instant le clou c'est nous, le marteau c'est eux et ça ne semble pas déranger certaines personnes de se faire taper dessus.

    Révélation

    Pour le poutinisme , je ne fais que constater, il n'est pas possible ici de dire du mal de la Russie.

    Mais ce n'est pas le sujet et ça ne me dérange pas de débattre avec des gens qui ont des avis divergents et qui éviteront de prendre ceux d'en face pour des clowns qui racontent n'importe quoi car ne partageant pas ce point de vue. Je suis pour une France utilisant la force pour ses intérêts, vous êtes pour une France fuyant la force pour les intérêts des autres, chacun son avis sur ce que nous devons faire en Afrique, à chacun sa direction, à chacun son attelage.

     

  5. il y a 51 minutes, Shorr kan a dit :

    Toi tu en as gros sur la patate...

    Ça te fait raconter n'importe quoi.

    Mais il est évident que je ne cherche pas à plaire aux groupies de Poutine sur ce forum qui dès lors qu'ils vous ont catalogué comme anti-russe, finissent par devenir méprisants et n'acceptent pas une autre pensée que la leur. 

    Mon avis, tu ne le partages pas, je m'en cogne, abstiens toi ou développe et on débat. Il y a les adeptes qui veulent faire plaisir à ceux qui sont contre nous, il y en a d'autres comme moi qui ne l'acceptent pas.

    Il y a ceux qui défendent les intérêts et l'honneur de la France et ceux qui préfèrent lui marcher dessus pour les intérêts d'autres pays.

    Se faire respecter c'est aussi se faire craindre. Arrêtons d'être spectateurs de la situation, spectateurs de ce que la rue fera, spectateurs de ce qu'on dira sur les réseaux sociaux, spectateurs de ce que feront quelques officiers putschistes, spectateurs d'une réaction des pays africains,  arrêtons, il faut agir, en Afrique il n'y a que ça qui fonctionne et ça n'a pas changé en quelques mois. En 2012 on voulait voir la CEDEAO monter une force pour agir au Mali, il a fallu que nous intervenions. En RCA on a voulu laisser faire, espérant une réaction africaine (MISCA) suffisante. En Côte d'Ivoire pareil. C'est toujours l'action qui a permis de faire valoir nos intérêts, de mettre en place une situation qui nous est favorable. Et si ça doit virer comme en 2004 à Abidjan, ben ce n'est pas le drame, au final qui a chassé qui ? Fallait t'il fuir car on avait un pouvoir et une situation hostiles à la France ?

    Qu'on arrête de subir les évènements et qu'on rétabli un rapport de force en notre faveur.

    Je l'ai indiqué dans l'autre commentaire, arrêtons de croire que nous n'avons aucune influence, aucun pouvoir décisionnelle au Mali. On peut facilement trouver des officiers qui remplaceront ceux qui sont au pouvoir, on peut facilement jouer sur nos liens avec les Touaregs , arrêtons de croire que toute la population nous est hostile car on ne veut voir que ceux qui veulent se montrer. Il y a des courants politiques et populaires qui sont contre les putschistes. Le courant anti-français était pas moins présent avant le coup d'état, il se faisait juste plus discret, aujourd'hui il est devenu celui qui pense détenir le pouvoir, qui pense être le représentant de tout le Mali, de tous les Maliens et on fait comme si c'était le cas.

    Non ce n'est pas le cas, cherchons l'opposition, plaçons la au pouvoir et emmerdons au maximum le courant anti-français qui aujourd'hui se sent pousser des ailes. Il ne s'agit pas d'occuper Bamako et de faire du maintien de l'ordre, au pire la MINUSMA peut jouer un rôle, au même titre que les casques bleus étaient à nos côtés en CI ou en RCA.

    On ira cueillir les "illégitimes" et on y placera un gouvernement d'une vraie  transition chapeauté par l'ONU en vue d'une échéance électorale qui placera des civils à la tête de l'état. Derrière on lève les sanctions internationales.

    Vous avez beau penser que c'est stupide, impossible ou que sais-je, mais je vous assure qu'encore aujourd'hui, dans ces pays, vous faites changer les choses avec peu de moyens, il faut juste choisir ses alliés, les assumer et agir en se montrant ferme. 

     

    *Si tu veux je vais aussi rigoler à chacun de tes commentaires, je devrai faire un effort, car j'ai passé l'âge de vouloir me donner raison en faisant passer l'autre pour un clown.

     

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  6. Désolé mais tout le monde n'est pas adepte de la politique"carpette" comme solution pour la France.

    Non, partir en pensant que ça va agir positivement sur nous est une erreur, ça ne fera que renforcer ceux d'en face et on en récupérera une humiliation. Surtout c'est l'effet négatif sur le long terme, si un pays comme le Mali, qu'on peut qualifier de faible, arrive à s'imposer à la France, c'est la porte ouverte pour tous les autres, un peu de pression populaire, un peu de pression politique et c'est bon. 

    Non , certains ne veulent pas comprendre le mécanisme de ce sentiment anti-français qui s'amplifie à mesure que l'on cède, qu'on se montre faible, persuadés qu'en partant il va disparaitre. Je le redis, il s'agit d'un combat qui va bien au-delà de notre simple présence militaire. Ce combat se portera ultérieurement directement en France.

    Ce sentiment anti-français se base sur des croyances souvent fausses par ailleurs. Ils construisent un imaginaire et ils finissent par imaginer qu'ils dominent la France. Ils n'ont pas d'oppositions face à eux, je ne parle pas d'un contre discours sur les réseaux sociaux, de toute façon ils ne veulent pas entendre autre chose que leurs croyances. 

    Face à ces gens qui pensent être les pionniers d'une nouvelle ère qui verra un degagisme complet de toute trace française du continent, il ne faut rien céder car ce processus va continuer et s'amplifier. Il faut démontrer que la France ne se laisse pas faire , par une démonstration de force. Ceci ne fera pas disparaitre le sentiment anti-français, mais permettra de faire disparaitre cette excès de confiance, de supériorité qu'ils s'imaginent avoir.  Cela servira d'exemple à des pouvoirs qui pensent nous pisser dessus en pensant que de toute façon on ne fera rien à part accepter et fuir.

    Oui il faut décapiter le serpent de Bamako, au même titre qu'il faut agir contre l'ensemble du système médiatique et informationnel participant à l'anti-france. Oui il faut taper les figures symboliques qui sont devenus des idoles du discours contre nous. J'assume même une véritable chasse à l'homme. Il faut que sur la durée nous agissons ainsi, qu'on l'assume ouvertement afin que la peur change de camp, afin que celui qui prône un discours anti-français vit dans la crainte d'une répercussion.

    J'ai parfaitement conscience qu'au début d'une telle politique, nous allons enhardir ceux qu'on veut combattre, mais quand ils comprendront qu'il y a plus à perdre qu'à gagner, ils changeront et pour ceux qui connaissent la rue africaine ils savent à quel point ça peut vite changer.

    À côté, soyons très respectueux de ceux qui sont avec nous, privilégions leur développement. Assumons d'avoir des adversaires, cessons cette illusion où on pense rassembler tout le monde dans des pays où on regarde son voisin de travers car étant d'une autre ethnie. Ce n'est pas nous qui allons unir des pays qui sont intérieurement désunis. Choisissons nos alliés, aidons les, mais combattons nos ennemis.

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  7. La France a longtemps été critiquée (parfois bien plus en France qu'en Afrique) sur la politique de la françafrique.

    Nous avons très souvent vu des présidents vouloir y mettre fin, difficilement car à chaque fois on avait des événements qui ont poussés à l'action.

    Pourtant depuis une bonne dizaine d'année, on a vraiment voulu s'éloigner, on ne voulait plus vraiment s'ingérer, déléguant très souvent à l'ONU le rôle sécuritaire pour qu'on puisse se désengager, se cachant derrière des résolutions de l'ONU pour agir, fuyant les liens étatiques trop proches, refusant la magouille qui est pourtant la "base" sur laquelle les chinois ou les russes vont aujourd'hui s'implanter.

    En fait plus on cherchait à casser la françafrique, plus on perdait en influence et plus on remarquait que l'on devenait de plus en plus critiqué pour du néocolonialisme, surtout par une jeunesse africaine qui se fait largement manipulée par les réseaux sociaux. Des puissances étrangères amplifient cela pour nous poignarder dans le dos.

    Plus on est absent plus on est détesté, c'est une idéologie qui n'a pas besoin de faits, ils inventent du pillage, ils inventent des exactions, ils inventent qu'on arme les terroristes etc..

    Plus on cherche à éviter d'être taxé de "colonialiste" plus on en vient ou une simple phrase venant de Paris devient une insulte qui prouve que Paris considère les pays africains comme des colonies.

    Plus on se désengage, plus ils gagnent confiance et poussent encore plus loin.

    Ces gens qui font actuellement l'anti-France en Afrique au nom d'un panafricanisme ou autres, ne sont pas du tout une population qu'il faut écouter et que la France peut satisfaire. La France au contraire est pour eux un ennemi idéologique, obsessionnel dont le combat ne commence pas par notre présence militaire et ne s'arrêtera pas par notre départ. Nous devons le comprendre, c'est important.

    Pour eux, tout ce qui est lié de près ou de loin à la France doit être dégagé de l'Afrique, c'est un rejet total et ce discours qui est propagé sur les réseaux sociaux, qui est soutenu et amplifié par des puissances étrangères, il gagne des putschistes comme ceux à Bamako qui cherchent à plaire à une population qu'il souhaite fidéliser. La France a donc un excellent rôle de bouc émissaire pour ce genre mouvement.

     

    La question que je pose, c'est qu'est-ce que nous avons à perdre d'agir? J'estime qu'on doit combattre ceux qui veulent nous combattre, qu'il faut porter des coups à ceux qui veulent nous en porter, adviendra ce qu'il adviendra du Mali, on a une force onusienne capable d'assurer un rôle de force de transition pour établir un nouveau gouvernement, on peut être là pour minimiser que les terroristes soient trop actifs quitte à ce qu'on se positionne à l'extérieur du pays pour mener une guerre à l'américaine (drones/bombardements). Ne me dite pas non plus que nous n'avons pas des soutiens/candidats dans l'armée malienne pour nous accompagner dans une action.

    Car sauf à ce que les russes s'impliquent massivement dans ce pays, la junte risque de se retrouver très vite en difficulté. Financièrement tout d'abord, mais aussi militairement. L'absence d'argent risque de créer des impayés et la désertion est une chose assez répandue, si ceux qui sont à Bamako resteront, ceux au plus près du front, ne se battront pas pour rien. Pour la junte, son attention sera de tenir Bamako et satisfaire les officiers et militaires locaux, Wagner servant aussi à se prémunir d'un putsch. L'armée malienne n'est pas nombreuse, elle a pris ces dernières années du volume, mais c'est aussi en raison d'une intégration de touaregs. Il ne faut pas douter qu'ils seront dans les premiers à se séparer.

    Alors oui, on peut se dire qu'on peut laisser faire et regarder. Mais tous les problèmes qui frapperont ce pays, la France sera toujours accusée, qu'on soit là ou non. Si les terroristes prennent du terrain, font des attaques, ce sera la France qui est derrière, si les touaregs agit l'autonomie, la France encore, les problèmes économiques, la France et ainsi de suite. Le temps ne jouera pas pour nous, il ne fera que pousser encore plus à radicaliser du monde contre nous, il ne fera pas disparaitre le sentiment anti-français qui est à l'oeuvre comme je le précisais plus haut.

    Par contre nous devons "casser" cette confiance que certains emmagasinent, il faut montrer que l'on ne se prend pas à la France facilement, que tout n'est pas si simple. Pour faire court, il faut faire un exemple, un exemple à ne pas suivre, une idéologie à ne pas embrasser. Ceux qui ne nous aimes pas doivent avoir une raison pragmatique de ne pas nous aimer, pas une raison fantasmée. Donnons leur cette raison, mais brisons leur ce sentiment de confiance avec lequel ils s'excitent un peu partout, il faut savoir casser le moral, l'enthousiasme, les faire revenir sur terre.

    Il n'y a pas besoin de beaucoup de moyens militaires pour couper la tête du serpent et s'il faut au passage lancer quelques bombes pour "déconnecter" le Mali d'internet et de communications durant cette action pour éviter les mobilisations populaires, faut le faire, s'il faut traiter d'autres cibles symboliques, faisons le. Bamako à part les coups de feu de putschistes, n'a jamais connu le bruit des combats et ce n'est pas pour rien que c'est bien à Bamako qu'on a les "esprits" les plus formatés dans cette idéologie anti-française.

    Nous n'avons rien à perdre à agir, mais au moins on partira en ayant régler les comptes à qui de droit.

     

     

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  8. Il y a 6 heures, christophe 38 a dit :

    juste une petite explication, pour moi ; c'est quoi le gouvernement souverain, au Mali ? celui sorti des urnes ou celui du coup d'état qui refuse les élections et qui n'est pas reconnu par l'international ??

    Et oui c'est la petite subtilité qui remet à leur place des putschistes qui pensent que ça y est, le gouvernement c'est eux.

    Mais nous comme d'autres allons continuer à jouer sur cette illégitimité pour exercer une pression et ne pas céder à la moindre revendication de ceux qui prétendent être le Mali. Et cette quête de légitimité est loin d'être facile, il ne suffit pas de s'assoir à la place du roi pour être le roi, même si en Afrique, beaucoup le pense encore.

    Les putschistes ont voulus ne pas jouer la période de transition pour laquelle ils étaient tolérés, ils veulent faire un bras de fer avec la France, qu'ils ne viennent pas se plaindre dans quelques mois.

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  9. il y a 27 minutes, Hirondelle a dit :

    Plutôt le mess ce dont je parle (parce que ça ne doit pas être une piste de cirque :blush:).

    C'est une tente atelier. Celle de la photo je crois que c'était celle de l'APC à une époque.

    Derrière on a un genre d'abris identique que pour les aéronefs, mais pour les véhicules terrestres. En soit rien de spécial, on se protège du soleil, du sable et de la chaleur (car c'est climatisé, jusqu'à ce qu'on ouvre les portes...)

     

  10. il y a 15 minutes, Polybe a dit :

    ...il y a aussi des choses très nouvelles ou bien modernisés. Voir certains procédés réformés. Il ne faut pas non plus forcer le trait.

    Je ne dis pas le contraire, c'est pour ça que je dis les 3/4.

    Si naturellement tous les médias russes, tous les discours, toutes les attentions sont mises sur le 1/4 restant, on finit par oublier le reste. C'est bien beau de voir toutes les diapos sur des T-14, des T-15, des Bumrang et autres nouveaux véhicules, mais quand on voit les trains et les convois russes , on voit dans une très grande majorité des véhicules de l'ère soviétique. Ils ont beau pour une partie été "modernisé" mais ça reste très subjectif quand on sait qu'il y a 10 ans, la plupart devait disparaitre d'ici 2020 dans un vaste plan de transformation.

    Alors certains diront oui mais un T-72B3 ce n'est pas pareil que le T-72A, mais il n'empêche que ça reste un T-72, au même titre qu'on ne va pas me dire qu'un VAB/VBL ultima est un autre monde par rapport au VAB/VBL classique.

    Dans l'aérien ils vont beaucoup parler des Su-57, des Su-35, Su-34 ou des Su-30, d'accord, mais ils représentent quel pourcentage dans l'aviation russe en parallèle des Mig-29, Su-24/25/27 ? Vous verrez qu'on n'est pas loin de mon 1/4. Dans la marine c'est la même chose, combien de navire qui ont moins de 20 ans par rapporte à ceux qui ont plus de 30 ans?

    On peut trouver que les quantités d'avions, de blindés, d'hélicos, de navires sont importantes, mais il faut comparer à ce qu'ils ont eux et non comparer à ce que nous nous avons.

    L'armée russe a connu un renouvellement de matériels, elle a réalisé de nouvelles choses et en a terminé certaines qui dormaient dans les cartons depuis longtemps. Elle a ambitionné beaucoup de choses dont on attend toujours les résultats et sur lesquelles elle a dût se rabattre avec ce qu'elle avait déjà en inventaire. Pour faire bonne presse, ils qualifieront ces équipements de "suffisants" alors que quelques années plus tôt tout devait presque disparaitre pour la nouveauté. Elle continue d'ambitionner encore pleins de choses avec pleins de "projets" dont on a hâte d'en voir le résultat réel dans les forces russes. Mais derrière tout cela, derrière les beaux défilés du 9 mai sur la place rouge, on a toute une armée russe qu'on ne met pas trop en avant médiatiquement, mais qui représente bien les 3/4 de cette armée et qui est équipée de matériels de l'époque soviétique. Faire ce constat n'est pas être russophobe, des armées dans ce cas il y en a un paquet et toutes les armées du monde ont de vieux équipements en inventaire. Comme l'armée française, même si désormais le renouvellement est engagé, le VAB reste encore prédominant dans de nombreuses unités, on fera peut-être parader des VBCI, on parlera du Griffon mais en attendant on a essentiellement du VAB dans les inventaires. Chez les russes c'est pareil, sauf que eux on peut rajouter une dizaine d'année aux équipements et beaucoup risquent de devoir encore faire des prolongations.

    Je veux bien qu'on me dise que l'armée russe a changée, mais qu'on ne vienne pas faire comme si elle serait invulnérable, que la livraison de Stinger n'est pas un problème, que la livraison des Javelin ou des NLAW n'est pas un problème, qu'elle a ce qu'il faut pour que ça n'a aucun effet, c'est faux. L'immense majorité des aéronefs russes sont vulnérables à ces missiles, idem pour les blindés russes qui ne sont pas du tout protégés contre une charge creuse simple d'un missile (pour tous les VCI, VTT etc...) mais également pour les chars dont la gamme principale est articulé autour du T-72 (le T-90 est une variante de celui-ci dont le blindage ne diffère pas) qu'on sait vulnérable à sa tourelle et dont le blindage réactif aura un effet limité pour une charge tandem comme il y en a dans un Javelin mais qui peut aussi s'avérer très inefficace en fonction de là ou tomberait la charge creuse d'un NLAW (faut toucher une brique pour que ça fonctionne).

    Le Javelin comme le NLAW sont des missiles qui exploitent justement la faille bien connue (tourelle) des chars soviétiques en ayant un mode de déclenchement par le dessus. Si ces équipements seraient uniquement à tir tendu, ce serait effectivement moins problématique (et encore). Donc il ne faut par minimiser la valeur d'un missile AC parce qu'on est admiratif devant un char, si le rapport de force visuellement semble non comparable, dans les combats, c'est une autre histoire.

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  11. il y a une heure, Akhilleus a dit :

    Mouarf

    Quand je lis certains d'entre vous j'ai toujours l'impression d'etre en 1980

    Toute la serie des KABLG et des Kh ne sont pas en service dans l'armée de l'air russe

    Non, non

    Désolé, mais sur bien des aspects, l'armée russe actuelle ressemble à l'armée soviétique de 1980.

    Prenez les trains chargés de véhicules, 40 ans en arrière c'était pareil, les mêmes équipements.

    On a beau dire qu'il y a de nouvelles choses, que d'autres ont été modernisés, l'armée russe actuelle est encore aux 3/4 similaire à ce qu'elle mettait en oeuvre il y a 40 ans.

    En occident on a une standardisation de la munition de précision, à tel point que pour nous il devient inconcevable de revenir à des bombardements avec des bombes lisses. On compte les kits de guidage avant de compter le bombes.

    Cette réalité ne l'est pas en Russie dont la majorité des munitions larguées ne sont pas guidées. Vous avez beau trouver tel ou tel bombe ou missile pour dire "il n'y a pas que ça", mais les quantités sont anecdotiques et souvent si faibles que ce sont des munitions qui sont spécialisés à certaines missions bien spécifiques. Elles ne sont pas les munitions de base de l'aviation destinée aux bombardements. Comme en Syrie, l'aviation russe en Ukraine ça serait très largement avec des bombes lisses, même pour les avions récents. Ce retard de la Russie avec la standardisation de la munition de précision pour son aviation par rapport aux armées occidentales, il n'est pas assumé et en Syrie encore les russes ont été très vite poussés à devoir utiliser des missiles très coûteux pour amener au monde des images de frappes de précision alors qu'il n'y en avait aucune justification opérationnelle à le faire. Des missiles guidés par satellites mais ou on avait toujours droit à des drones sur place bien avant.

    C'est un peu comme si vous me direz que la France s'en fout des défenses anti-aérienne, elle a des SCALP et des MDCN pour frapper loin. Certes, mais vous savez comme moi que ce genre de munitions ne serviront que pour le quotidien, qu'il n'y en a pas le nombre. En Russie c'est pareil, les munitions de précisions ne sont pas nombreux dans les inventaires, les CAS se fera "traditionnellement" avec des hélicos, des Su-24/25 vulnérables à des manpads. Ce n'est pas une question de savoir faire, de possibilités, de l'existence ou non de missiles et bombes guidées dans l'inventaire, mais une question de quantité qui fait qu'ils ne vont pas tirer un Kalibr pour casser un bunker toutes les 15 minutes.

    Oui des manpads restent encore un danger important pour l'essentiel des aéronefs russes en raison de leur mode d'action et de leurs munitions. Tout comme pour nous la présence de manpads peut amener une forte contrainte dans l'usage de nos aéronefs. Pas la peine de chercher à réduire ce danger afin de vous rassurer sur les capacités russes.

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  12. il y a 2 minutes, Akhilleus a dit :

    Je crois que tout le monde s'excite trop vite

    A moins que les russes aient oublié l'art de la maskirovka (ce dont je doute, c'est encore un de leur point clé  doctrinal) l'accroissement de force actuel et le niveau de tension est très, trop visible pour une opération faisant jouer l'élément de surprise.

    Dans l'immédiat ca va beaucoup s'agiter, s'exciter sur le military porn (y'a du matériel interessant deployé, au dessus des niveaux brigade et corps d'armée habituel), sur essayer d'identifier qui va ou (il semblerait que les marquages de certains vehicules aient été couverts, d'autres modifiés, que ca mélange les cartes des unités en les déplacant journellement) mais je doute à une action militaire immédiate

    Le risque c'est pour l'après

    Sauf que nous ne sommes plus il y a 80 ans, il est très difficile aujourd'hui d'être discret quand vous déplacez une armée. Tout le monde à une caméra dans la poche, tout le monde peut en une seconde envoyer une information, les yeux dans l'espace, il est impossible d'être invisible et ce n'est pas l'état russe qui communique ou transmet les images des trains, des convois, mais bien le citoyen qui ne peut pas se contrôler dans une doctrine politico-militaire.

    Idem pour les navires de débarquements de la flotte du Nord et de la Baltique, vous ne pouvez pas les amener sans être vu vers le Sud.

    Une armée ça se prépare et ça se mobilise et vous ne pouvez pas être discret. Vous pensez que les irakiens ont découverts qu'ils allaient être attaqués le jour ou les missiles ont commencés à tomber sur Bagdad? Non, on voyait bien les américains et d'autres se regrouper et amener des forces considérables dans le golfe persique.

    Alors je sais, quand on parle de la Russie vous êtes très susceptible, il ne faut pas en dire du mal, il ne faut pas les prendre pour des cons, des menteurs et j'en passe, tout ce qu'ils font a été longuement réfléchie, même leurs erreurs et échecs seraient "calculés"

    Mais si la Russie compte envahir l'Ukraine, elle a besoin de forces importantes, peu importe l'effet de surprise. Et si en réalité la Maskirovka serait les discours prétextant des exercices, prétextant que la Russie n'attaquera jamais l'Ukraine. Et si en fait le pouvoir russe qui trahit par son incapacité à manoeuvrer ses forces sans être vu ou filmé par des passants, serait en réalité dans l'impossibilité de mettre en oeuvre cette Maskirovka de manière efficace et sérieuse tant les faits rapportés semblent être en décalage avec le discours ou les ambitions "d'entrainements".

    Vous en conviendrez, nous sommes loin, très loin d'un simple déplacement de troupes pour faire un exercice ou deux, que le volume de force, les renforts maritimes venant du pacifique, de la Baltique, de la mer du Nord ne sont pas réalisés pour rien. Que les discours ont changés, qu'on sent tous qu'il y a un chrono qui tourne et ce n'est pas pour rien, car vous ne pouvez pas laisser un tel volume de forces indéfiniment sur place. La concordance "d'exercices" c'est un bon prétexte encore une fois pour mobiliser et déplacer des forces, pour ne pas dire les mettre en ordre de marche. Il y a des moments ou très clairement tout le monde sait que la guerre est inévitable, peu importe les discours ou les tentatives diplomatiques qui sauvent les apparences et permettent aux uns comme aux autres de sauver les apparences.

    L'Ukraine reçoit des armes d'un grand nombre de pays, avant même qu'il y ait des hostilités et on ne peut nier que ça va se multiplier dès que ça commencera. Vous pouvez minorer l'importance de ces armes, en pensant que pour les russes ça n'a aucun effet, mais difficile de comprendre alors le pourquoi du comment Poutine en personne (avant même les tensions actuelles) s'inquiétait de quelques drones turcs ou missiles Javelin US. La réalité c'est que ces armements allaient donner un avantage aux ukrainiens par rapport au rapport de force du Donbass qui était alors, pour Moscou, "suffisant" pour tenir la parité avec l'armée ukrainienne, pour avoir un combat de même niveau. Que petit à petit cette Ukraine reçoit de l'équipement perfectionné qui change la donne et lui permettra d'arriver un jour à reconquérir le Donbass. Oui il y a des armements qui peuvent très vite inverser un rapport de force sur le terrain, le Javelin n'est pas un RPG, c'est presque l'assurance de détruire un blindé du premier coup. Oui le drone armé est un réel avantage quand en face (Donbass) vous n'avez pas de moyen sol-air qui ne trahirait pas votre responsabilité dans la destruction du vol de la Malaysian (...).

    Les russes savent que cette Ukraine est de plus en plus un danger militaire contre laquelle il faudra de plus en plus de moyens pour la contrer et contre laquelle il y a de plus en plus de risques de subir des pertes. Ce n'est même pas juste une question d'une adhésion à l'Otan, d'ailleurs quand on voit toutes les revendications russes, on comprend bien que ça dépasse largement le simple fait de ne pas voir l'Ukraine adhérer à l'alliance. Les russes ne veulent pas d'une Ukraine hostile à sa porte qu'elle soit dans ou hors Otan. Elle ne veut pas d'une Ukraine qui ait des moyens militaires qui obligerait la Russie à devoir concentrer des moyens contre elle. Aujourd'hui la Russie se sent à l'aise en mer noire en dehors d'un navire de l'Otan qui passe tous les mois pour une dizaine de jours, ou quelques aéronefs de surveillance, demain elle ne veut pas voir l'Ukraine avec plusieurs corvettes, frégates, missiles anti-navires, drones lui tourner autour et remettre l'aisance russe en question au point de devoir en permanence faire une guerre de présence, de dissuasion, d'intimidation avec un acteur qu'on peut qualifier de "nouveau" tant il est encore insignifiant à l'heure actuelle au niveau maritime. Idem au niveau des aéronefs, l'arrivée de dizaines de drones pouvant être armés créer une menace aérienne nouvelle et presque permanente contre laquelle les russes devront mettre des moyens qu'ils n'ont pas forcément besoin aujourd'hui ou la menace aérienne reste symboliquement contre les rares aéronefs de l'Otan qui passent dans le coin. Les russes voient venir le réarmement de l'Ukraine et ils s'en inquiètent car ils tiennent encore un rôle d'occupants et d'ennemis.

    Les ukrainiens reçoivent d'urgence en ce moment des armes, des munitions. Ils reçoivent des missiles AC qui sont perfectionnés car le pourcentage de coup au but est très élevé, tant le Javelin que le NLAW. Chacun d'entre eux représente un potentiel blindé/véhicule détruit ou endommagé. Les ukrainiens reçoivent aussi des Stinger, alors oui on va me dire que ça ne va pas arrêter toute l'aviation russe, mais la majorité d'entre elle sera à sa portée et ce risque permanent nécessitera de prendre des mesures d'éloignement pour laquelle l'aviation russe n'est pas taillée, car elle reste globalement faîte pour l'attaque avec des bombes lisses comme on peut le voir en Syrie, la bombe de précision étant une grande absente des stocks. L'Ukraine sur le papier ne semble pas représenter un problème aux moyens russes, son aviation (dont les drones) ne peut pas s'imposer et serait sans doute rapidement hors jeu, sa marine idem elle ne va pas perturber outre mesure la marine russe. Au niveau terrestre, on se dit qu'il n'ont pas les blindés, ni l'artillerie nécessaire pour tenir dans une confrontation numérique. Le problème et surtout la grande inconnue, c'est la combattivité et la résistance de l'ukrainien, du combattant comme du civil. C'est l'exploitation de zones urbaines habitées contre lesquelles les russes ne pourront pas bombarder ou pilonner comme si ça serait un champ au milieu de nulle part. Le problème n'est pas de savoir si les ukrainiens ont les chars qu'il faut pour détruire les chars russes, ou pour vaincre l'armée russe, c'est de savoir s'ils ont les hommes qu'il faut. Si ces hommes sont présents en nombre, qu'ils ont des missiles AC et anti-aérien portatif, qu'ils résistent dans des zones urbaines, ils seront bien plus difficiles à combattre que ne pourrait l'être des regroupements militaires dans un champ composés de blindés, d'artillerie. La Russie sera celle qui attaque et on le sait depuis très longtemps, quand on attaque, il vaut mieux être à 3 contre 1. Les ukrainiens devront se défendre, chez eux, peu importe qu'ils soient au bout d'une ou deux semaines incapables de mener des offensives ou contre offensives contre l'armée russe en la faisant reculer en dehors du territoire, c'est bien le pari de l'enlisement russe, une guerre de résistance, de harcèlement pour lesquels il vaut mieux avoir des armes portatives.

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  13. il y a 2 minutes, collectionneur a dit :

    Tirs depuis ce matin dans plusieurs casernes du Burkina Faso, le gvt dément les rumeurs de coup d'état, attendre et voir :

    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/burkina-faso-des-tirs-entendus-dans-plusieurs-casernes-20220123

    C'est ainsi quand on "accepte" les autres coups d'états, qu'on se montre faible (pour les pays africains) et que la France ne joue plus ce rôle de garde fou.

    Pensez bien, quand vous avez vos voisins militaires qui prennent le pouvoir politique sans être vraiment inquiétés, ben ça suit et au pire ils se donneront la main. La guéguerre intestine sera sans fin

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  14. Arrêtons d'imaginer des conflits impossibles, on ne le répètera jamais assez. Non l'Otan n'affrontera pas directement la Russie et inversement..

    Qu'il y ait des escarmouches du genre un avion abattu comme on l'avait vu en Syrie, pourquoi pas, mais ça se calmera tout de suite d'un côté comme de l'autre.

    L'Otan soutiendra l'effort de guerre contre la Russie, oui ce sera très certainement le cas, mais l'Otan ne participera pas aux combats. Par contre ce qu'on peut voir, c'est que pendant que la Russie est occupée en Ukraine, l'Otan agit par exemple contre l'allié syrien des russes, Assad. Ce serait un moyen de faire perdre la position méditerranéenne de la Russie et elle aurait du mal à tenir un front de soutien à Assad en même temps que son combat en Ukraine, les turcs pouvant interdire le survol de son territoire à la Russie, interdire le transit dans le bosphore (pour cause de guerre) et les russes seraient très vulnérables en Syrie. On pourrait facilement imaginer se servir des turcs en leur offrant le "plateau" syrien afin qu'ils luttent contre Assad. Ce serait compliqué pour les russes d'ouvrir le feu dans ces conditions car ils ne seront pas visés directement en plus d'être très en difficultés pour tenir un combat au delà du symbolique.

    L'Otan cherchera a attaquer la Russie indirectement, cherchera à la contraindre stratégiquement et soutiendra l'Ukraine en espérant que les russes s'y cassent les dents.

     

     

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  15. il y a 4 minutes, loki a dit :

    En 1914  l'Allemagne envoie un ultimatum à la Russie quand elle apprend que celle ci a engagé sa mobilisation contre elle en sachant très bien que l'armée russe va automatiquement envahir la Prusse vu ses plans de guerre. 

    La situation n'est pas similaire avec la situation actuelle où une éventuelle guerre russo ukrainienne restera limitée 

    C'est intéressant de reprendre les mobilisations des guerres passées pour comprendre que la guerre est souvent déjà décidée et inévitable avant les premiers affrontements.

    Une guerre ça se prépare toujours à l'avance et on a même finit par inventer diplomatiquement la "déclaration de guerre" comme un préalable aux affrontements. On pourrait trouver ça très con, mais c'est une formalité diplomatique qui a une valeur de confiance auprès du reste du monde sur le long terme. Car un pays qui va attaquer par surprise un autre pays, ben comment lui faire confiance? C'est comme un menteur, le problème n'est pas le mensonge en soit, c'est qu'au final on ne le croira plus même s'il dit la vérité. Cela fait 20 ans qu'on voit encore énormément de monde sortir l'affaire de Powell et des fioles à l'ONU pour remettre en cause chaque information américaine, même la vérité.

    Les russes ont eux aussi perdu beaucoup de confiance, les coups bas dans le dos et les mensonges, la manipulation, ça peut servir la politique intérieure du pays, mais ça ruine la politique extérieure.

    il y a une heure, Wallaby a dit :

    Pourquoi est-ce que cela poserait un problème de bombarder l'Ukraine de l'Ouest ? Tant que les bombes ne tombent pas sur le territoire polonais, il n'y a pas de déclenchement possible de l'article V du traité de l'Atlantique Nord.

    Est-ce que cela ne pourrait pas être utile à la Russie de démoraliser les Ukrainiens de l'Ouest, ceux qui sont les plus hostiles à la Russie, tout en épargnant le plus possible les Ukrainiens de l'Est les plus russophiles (ce qui est probablement compliqué, je veux bien le croire) ?

    Tout en sachant qu'en général les bombardements ont plutôt un effet de mobilisation que de démoralisation

    Car une zone frontalière est par nature une zone de tensions. On a beau dire que chacun fait ce qu'il veut dans ses frontières,dans la réalité masser une armée à une frontière a un but explicite et devient une menace qui amène ceux qui sont de l'autre côté à se sentir menacé.

    Si la Russie bombarde les zones frontalières que j'ai évoqué pour le passage d'armes de l'OTAN à l'Ukraine, elle va naturellement pousser les polonais à se prémunir d'un débordement du conflit. Au même titre que les Turcs ont abattus un avion russe à la frontière syrienne. Un type qui est derrière son écran radar, il ne peut pas prévoir les limites d'actions des aéronefs d'en face.

    Et comme vous le dites, le bombardement plutôt que de démoraliser, il construit aussi une résistance. La Russie ne devra pas bombarder les civils s'ils veulent occuper le terrain et si je serai ukrainien , je chercherai logiquement à faire des villes, les principales places fortes de son armée. L'armée ukrainienne n'aura pas l'avantage dans les plaines, l'aviation russe et son artillerie ne permettra pas de tenir des positions défensives efficacement. Dans les villes, on prend bien entendu les civils en otages mais ils sont un facteur important pour réduire la supériorité de l'aviation et l'artillerie russe. On rentre dans du combat d'égal à égal ou un missile ou ou lancé roquette AC tenu par un simple soldat est à la portée d'un char, ou les soldats russes devront faire un combat d'égal à égal. Je me souviens des ukrainiens tenant le terminal de l'aéroport de Donetsk, une résistance acharnée. 

    Les ukrainiens peuvent et seront balayés dans la manœuvre tactique ouverte d'un champ de bataille, mais ils peuvent créer des nids de résistances qu'ils entretiendront dans le temps à l'intérieur des villes. Moscou subira des pertes, subira des pressions à chaque frappe tuant des civils. Placez un bon nombre de moyens AC portatifs, quelques manpads et ce sera un sacré merdier à prendre surtout que l'essentiel des moyens russes manquent de précision.

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  16. Il y a une différence entre la démonstration de force qui peut servir l'intérêt diplomatique et la mobilisation d'une armée pour l'utiliser.

    Quand vous voyez tant de moyens de soutiens, de logistiques, tant de mouvements qui se font sur des semaines, des mois, nous ne sommes pas dans la démonstration de force ou l'intimidation n'en déplaise à ceux qui jusqu'au bout diront que les russes ne vont rien faire.

    Tout le monde le sent, les anglais qui amènent plusieurs avions de roquettes AC, les canadiens qui déclarent s'y préparer, les discours et actes diplomatiques, la guéguerre informatique, désolé mais ça ne sent pas la "classique" démonstration de force.

    Les négociations qui n'ont menées à rien et qui ne désamorcent nullement la pression militaire.

    Alors bien entendu, du côté russe, il y a des choses sur lesquelles ils pouvaient miser mais qui ne sont pas une assurance, je pense notamment au NS2 qui pouvait isoler les européens par la dépendance en gaz qui ne serait pas perturbé.

    Au Kazakhstan c'est pareil, un imprévu, mais les russes ont rapidement retirés les troupes, au nom de l'indépendance du Kazakhstan mais sans doute aussi que Moscou ne peut pas se permettre d'avoir 2 ou 3000 soldats à faire la police chez son voisin quand il y a un "besoin" plus urgent du côté de l'Ukraine.

    Le principal problème pour les russes, reste le soutien occidental à l'Ukraine qui pourrait devenir problématique si son offensive ne va pas aussi bien et vite qu'espéré. On le voit déjà (sans qu'il y ait un début d'hostilités avec les anglais, on le voit avec les américains au travers une aide de longue durée, on le verra avec d'autres. En cas de conflit ce genre d'aides deviendront conséquentes et je vois mal la Russie bombarder l'Ukraine à l'ouest aux frontières de l'Otan, par là que les armements pourraient arriver une fois que la voie des airs ne sera plus trop possible à l'intérieur de l'Ukraine.

    Les russes ont besoin d'une blitzkrieg pour être efficace, un bourbier peut vite arriver même si sur le papier on croit pouvoir être un rouleau compresseur difficilement arrêtable pour celui d'en face.

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  17. Un système comme le Shtora ne brouille pas le missile mais le poste de tir qui guide le missile à l'aide d'une fusée à l'arrière de ce dernier produisant une source IR de référence au calculateur.

    Le Shtora ne fait qu'emettre une sorte d'éblouissement pour que le poste de tir en perd la trace. Encore faut-il que la tourelle soit dans la bonne direction. Ce système ne détecte pas un missile tiré pour s'activer, il doit l'être en permanence et de nos jours, ce n'est pas forcément une bonne idée de se balader avec des phares IR face à une armée avec un minimum d'équipements modernes. Ce système de brouillage n'est pas neuf ni récent, déjà avec le Milan 3 , utilisant une lampe flash à la place de la fusée on pouvait passer outre. Faut savoir que même un feu peut avoir le même effet qu'un tel brouilleur.

     

    Il y a aussi derrière un détecteur laser avec différents capteurs, utile contre un missile guidé laser, plus ou moins utile avec un déclenchement de fumigènes, mais quand la désignation vient du ciel, il n'y a qu'à pointer, voir si ça déclenche des fumigènes, si oui, attendre, si non faire feu. Bref assez inutile et au sol il n'y a pas un grand nombre de missiles se guidant au laser. Qui plus est l'efficacité se limite au missile amAC, une bombe de 250kg, si elle tombe à 3m à côté ben ça ne change pas grand chose 

    Le Javelin ne sera pas perturbé par ce système car il n'est pas à guidage laser ni dépendant d'une signature infrarouge pour son guidage entre lui et le poste de tir. Le Javelin ne fait pas que se guider sur une source IR, il enregistre comme une photo, une zone environnante de la cible. Cette acquisition est le seul désavantage de ce missile, car elle peut prendre du temps en fonction de l'environnement s'il y a des perturbations IR.

    Mais une fois parti , ce n'est pas un projecteur infrarouge qui va le perturber, il ne se dirigera pas vers le point le plus lumineux comme certains le pensent, ce n'est pas comme un missile anti aérien qui sera attiré par un leurre (encore que ça change aussi avec les missiles modernes).

    Sachant qu'un T90 avec un Shtora est incapable de savoir qu'un tireur Javelin est en train de l'acquérir, il ne pourra pas le perturber. Son meilleur moyen de le perturber serait des fumigènes.

    Non les russes n'ont pas la parade aux Javelin et ils devront compter sur la protection plus ou moins améliorée de leur blindage avec la chance du point d'impact.

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  18. Il y a 1 heure, MoX a dit :

    Triste constat, la logique de bloc est toujours la plus forte.

    J'imagine que les forces russes doivent "marcher sur des œufs ", pour ne pas provoquer le camp nationaliste kazakh.

     

    Ils vont marcher sur des œufs, mais en voulant les casser...

    En tout cas pour les kazakhs , cette épreuve de force leur fera ouvrir les yeux sur leurs "chefs" qui sont prêts à tout pour rester à leurs places et garder leurs avantages. Donc même si la situation actuelle va sans doute tourner à l'avantage du pouvoir, la partie risque d'être remise à un peu plus tard. 

     

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