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leridan

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Tout ce qui a été posté par leridan

  1. leridan

    Bretzel = US Navy vs Europe

    Et le Kosovo va envahir la Bulgarie? j'en tremble déjà.
  2. leridan

    Littoral Combat Ship

    De Strategypage (http://www.strategypage.com/htmw/htproc/articles/20070205.aspx): "February 5, 2007: On January 29th, the U.S. Navy fired the naval officer (a captain), who was program manager for the Littoral Combat Ship (LCS) program. Two weeks earlier, the navy had halted work on construction of the third LCS ship. This one is being built by Lockheed-Martin, as was the first one. The Lockheed-Martin design was supposed to cost about $200 million per ship. But now the manufacturer says it may cost more than twice that. This is a serious situation. [...]" no comment...
  3. Rien qu'avec le thread d'anecdotes sur l'armée, il y a de quoi faire un film! :) Et ça existait avant la deuxième guerre mondiale. Les gaités de l'escadron, ça vous dit quelque chose?
  4. Il y a au moins ces projets: http://www.wired.com/news/technology/0,71665-0.html et encore un autre pour un monoplace mais je ne retrouve plus le lien.
  5. leridan

    HYMNE NATIONAL

    "la gauche" a été au pouvoir de 1981 à 86, de 88 à 93, et de 97 à 2002. Je n'ai pas souvenir qu'il ait été ne serait-ce que question d'organiser un referendum ou de réunir le congrès à ce sujet...
  6. leridan

    Bretzel = US Navy vs Europe

    Pas besoin d'être pacifiste pour considérer que de menace conventionnelle crédible sur le territoire européen, à court terme il n'y en a pas.
  7. leridan

    atomic canon

    errr... non, ça ce sont d'autres bombes. Le Davy Crockett, c'est une espèce de canon sans recul suffisamment petit pour être monté sur une jeep. Si on peut, en comprimant le matériau fissile, la masse critique diminue. D'autre part, la réaction s'arrête avant que toute la masse fissile aie fissionné. C'est avec des masses à peine supercritiques que l'on peut obtenir des rendement (relativement) faibles.
  8. leridan

    vmf-214

    oooops! oeuf corse... mais où avais-je la tête?
  9. leridan

    Une seule armée pour la France?

    C'est pas pour foutre la merde du tout, mais de mon expérience, prenons quatre colons moyens: - Armée de l'air: sait calculer un logarithme - Marine Nationale: sait ce qu'est un logarithme - Gendarmerie: sait chercher le mot dans un dictionnaire - Armée de Terre: demande ce que c'est au juteux de la fanfare
  10. leridan

    vmf-214

    il y a plus de chances que ce soit contre les V2 en Angleterre en 1944: Radar de direction de tir + fusées de proximité + cible non évoluante = 70-80% de kills de mémoire. Et la palme de l'inefficacité: les grands barrages de nuit de DCA pendant le Blitz en 1940: ils tiraient juste pour remonter le moral des civils...
  11. leridan

    Une seule armée pour la France?

    Il n'y a pas de chalut sur les bâtiment de la MN? double emploi: poisson frais est ASW! :)
  12. leridan

    vmf-214

    Sur les homologations, le commentaire de Frederick Pile, le commandant des forces anti-aériennes anglaises pendant la 2°GM et qui siégeait dans ces commissions, dans ses mémoires est intéressant. De mémoire: "Quand on a passé la journée au chaud dans son bureau et qu'on a devant soi un jeune type de 25 ans qui vient de risquer sa peau, on n'a pas le coeur de lui dire que non, il n'a pas détruit l'avion ennemi dont il parle" D'où certainement une bonne partie de l'écart entre victoires homologuées et pertes réelles...
  13. Si Eisenhower n'avait pas décrété unilatéralement que Castro était un ennemi des USA parce qu'il avait viré leur copain Batista et ordonné l'embargo qui dure toujours, Il est tout à fait possible que Cuba ne serait pas devenu ce qu'il est devenu... Je ne suis certainement pas anti-américain, mais force est de reconnaître que leurs ingérences répétées dans la politique intérieure des pays d'Amérique latine a rarement produit d'heureux résultats pour leurs populations. Que par contre-coups cela pousse ceux qui parviennent à résister à des extrémités critiquables est assez logique...
  14. leridan

    Une seule armée pour la France?

    Eh ben si la bouffe de la Marine passe sous contrôle de l'AdT, j'en connais qui vont faire la tronche!
  15. leridan

    Service militaire

    Pour ce qui est de la mixité sociale... Les 6 derniers mois de mon service (sur 10), j'étais certes MDR, mais rangeant les bouquins en veste-cravate à la bibliothèque de l'IHEDN, 9h-13h 14h-18h du Lundi au Vendredi. J'ai été 3-4 fois de perm à l'EM de l'Ecole Militaire, en TdF, et j'ai fait une garde en tenue de petit homme vert qui a consisté à passer la nuit à pioncer au poste de garde parce qu'ils n'allaient quand même pas confier la sécu du machin à des bras cassés comme nous. Et j'ai eu le choix: soit 10 mois 2° pompe à Paris, soit 16 comme enseigne à Landivisiau à faire le prof d'anglais. Entre 16 mois en Bretagne et 10 à côté de chez moi... J'ai des copains qui ont passé leur service à jouer à Cthulhu et AD&D. En gros, à partir du milieu des années 80, il y avait tellement peu de budget (disons, 300 Euros d'aujourd'hui par an et par appelé) pour l'entraînement que pour 80% des appelés le service militaire consistait soit à glander, soit à servir de larbin aux engagés. D'une façon générale, je suis pour la conscription et un système à la Suisse/Israël, mais si c'est pour perdre du temps sans contribuer quoi que ce soit à la défense du pays, je ne vois pas l'intérêt. Ca a existé à partir de 1981, ça faisait partie des "110 propositions" de Mitterrand. C'était deux ans (ou 18 mois, d'un seul coup j'ai un doute) au lieu d'un à travailler pour une assoce pour des clopinettes. C'était aussi possible de le faire en coopé, mais les places étaient très chères.
  16. leridan

    Le front de l'Est

    Ca c'est ce qui s'est passé mais qui n'était pas prévu dans les plans. Mais le deuxième PzG ne peut pas être en même temps en train de foncer sur Moscou et sur Kiev... Et ce n'est pas avec seulement les deux plus petits PzG que les allemands peuvent prendre Moscou, ce d'autant plus que si Kiev n'est pas tombée car encerclée par Guderian, l'axe d'attaque depuis le sud n'est pas ouvert et qu'il n'y a plus que l'attaque frontale... c'est jouer à la roulette, pas de la stratégie militaire. Les allemands n'avaient pas 5% de chances de réussir. Il a peut-être été présenté, mais il n'aurait pas pu être appliqué. Encore une fois, la logistique allemande était limite pour défendre le saillant de Yelna, je ne vois vraiment pas comment ils auraient pu alimenter une offensive. pffff! un truc de lopettes! rien à voir avec le vrai FITE/SE. J'admet ne connaître que le premier TOAW, et j'ai vu pire sur PC, mais les concepteurs de jeux PC sont beaucoup trop influencés par la recherche opérationnelle. Et les OB sont souvent (très) loin de ce qu'on peut trouver dans les Europa ou les jeux de The Gamers. Pis ya rien de tel que de couper 5-6000 pions aux quatre coins avec un coupe-ongle pour former le bleu-bite :D
  17. Ben il monte et il descend, sauf que comme ce n'est pas un petit pois il n'a pas besoin d'ascenseur :)
  18. leridan

    Bretzel = US Navy vs Europe

    En dehors de la question non négligeable des 500 et quelques têtes nucléaires des SNLE français et anglais qui mériterait d'être abordée, LA grosse question ce sont les pays arabes de l'OPEP et Israël. Le pétrole est LA ressource dont ni les USA ni l'Europe ne peuvent se passer. Compte tenu de l'écrasante supériorité navale américaine, la seule mer où les européens peuvent obtenir la suprématie grâce à la géographie c'est la mediterranée, donc c'est par là que va passer le pétrole - à part les deux millions de barrils/jour de l'oleoduc russe, soit 10-15% de la consommation européenne. On peut tirer un trait sur les plate-formes de la mer du nord et de la mer de Norvège, donc le reste de notre pétrole devra venir d'Afrique du nord et du Moyen-Orient, faute de quoi nous serions très rapidement acculés soit à la capitulation, soit à recourir à l'option nucléaire. Cela suppose que les oléoducs aboutissant en mer Noire, au Liban et en Syrie soient fonctionnels, donc que les israëliens ne s'en emparent ni ne détruisent les terminaux, et que les pays producteurs nous vendent malgré la pression américaine.
  19. leridan

    atomic canon

    La bombe la moins puissante ce doit être la charge du Davy Crockett, le lance-patates atomiques: 0,01kt ou 0,02kt au choix. http://www.globalsecurity.org/wmd/systems/w54.htm
  20. leridan

    Le front de l'Est

    Un article que j'avais écrit il y a une quinzaine d'années (mais je ne crois pas qu'il ait été publié) sur un plan possible pour les allemands en 1941: Le 22 Juin 1941 marqua un tournant décisif dans la seconde guerre mondiale. Churchill écrit dans ses mémoires que lorsqu'il appris à son réveil l'attaque allemande sur l'Union Soviétique, Il ne "douta plus un instant de la victoire finale". Il lui paraissait évident que Hitler s'était enfin attaqué à un morceau trop gros pour lui. Et pourtant les semaines qui suivirent semblèrent donner tort au vieux bouledogue. Partout les armées russes étaient bousculées, encerclées, anéanties. En l'espace de deux mois, les pertes soviétiques, morts, hors de combat et prisonniers, s'élevèrent à plus de quatre millions. Rien ne semblait pouvoir arrêter la marche victorieuse des armées nazies. Malgré cela, la campagne de 1941 fut pour la Wehrmacht un échec cuisant. Aucun des objectifs importants n'avait été atteint. L'armée rouge était encore debout, et suffisamment forte pour lancer une offensive générale durant l'hiver. Ni Leningrad, ni Moscou, ni Rostov n'avaient été pris, les allemands étaient loin de la fameuse ligne AA, Arkhangelsk-Astrakhan. Quelles furent les raisons de cet échec? l'histoire aurait-elle pu se dérouler différemment? Je ne sais à vrai dire si l'Allemagne nazie aurait pu gagner sa guerre contre l'URSS. Ce qui est certain en revanche, c'est que la campagne de 1941 aurait pu être bien plus efficace. Pourquoi? parce que les allemands n'avaient en fait pas de stratégie. Le "plan" allemand, si tant est que l'on puisse parler de plan, était conçu en deux phases: La première, la destruction des forces de frontière soviétiques, était relativement bien étudiée mais ne s'inscrivait pas dans une stratégie plus vaste, dans la mesure où il n'y avait pas de stratégie plus vaste. Les dissensions au sein du commandement allemand, entre Hitler, l'OKW et l'OKH étaient telles qu'il n'y avait pas eu de décision ferme quand à la phase suivante, et tout au plus était-il prévu une avancée générale vers l'Est, à laquelle l'Armée Rouge n'aurait pu opposer de résistance, puisqu'elle aurait été presque entièrement détruite sur la frontière. Bien sûr, avec ce genre de plan pour tout bagage, les allemands allaient droit au désastre. Nous allons voir pourquoi, en explorant quel aurait justement pu être un plan pour l'invasion de l'URSS en 1941. Pour ce faire, je me baserai en grande partie sur Fire in the East, de la série Europa, qui est de très loin la meilleure simulation de cette campagne qui soit ou ait été disponible. Si vous ne connaissez pas Fire in the East, je vous invite à exhumer le n° 36 de Casus Belli, qui en contient une présentation détaillée. Ceci dit, quel doit être le but de la campagne de 1941? Il ne faut pas se faire d'illusions, il est impossible d'abattre l'Armée Rouge en une seule campagne. De plus, un état-major soviétique avisé se constituera une réserve afin de contre-attaquer lorsque le mauvais temps aura mis en difficulté les lignes de communication et de ravitaillement allemandes. Par conséquent, l'objectif en 1941 sera d'acquérir une position de départ saine en 1942. Le meilleur objectif pour le printemps 1942 me semble être Moscou. c'est un noeud ferroviaire très important, en même temps qu'un gros centre de population, sans compter un certain impact psychologique. De plus, une fois Moscou prise, on dispose de bonne ligne de communication pour soutenir une campagne vers le sud-est. Enfin, une campagne de Moscou bien préparée peut être l'occasion de forcer les soviétiques à engager des troupes dans un terrain peu propice à la défense. De plus, il faut songer à se préparer à résister à l'inévitable contre-offensive soviétique. Ceci dit, pourquoi Moscou et pas ailleurs? Parce que le terrain en lui-même n'est rien. Prendre beaucoup de territoire vide à l'ennemi permet ensuite de pouvoir reculer plus à son aise, mais rien de plus. Ce qu'il faut, c'est emporter des objectifs décisifs. Or qu'y a-t-il à prendre ailleurs qu'à Moscou? Baku, certainement. Et l'Oural. Le coeur de l'Union Soviétique se situe en gros dans la zone comprise entre Moscou, Stalingrad et l'Oural. Et le premier objectif de taille sur le chemin de l'Oural en partant de l'Allemagne, c'est Moscou. Et Leningrad, m'objectera-t-on? Eh bien, Leningrad est un objectif pour 1941, probablement le seul qui puisse être atteint cette année-là. L'Ukraine? mettons-nous à la place des soviétiques. Les grandes étendues d'Ukraine sont indéfendables face à des blindés allemands en 1941 ou 1942. Si une offensive majeure se développe dans le secteur, la meilleure ligne de conduite pour les soviétique est probablement de se contenter de jeter dans les chenilles allemandes quelques forces de retardement et de laisser les panzers s'en donner à coeur joie. Cela ne changera pas grand-chose au résultat et cela diminuera les pertes. Et de toute façon, ces panzers ne pourront guère aller plus vite que leur ravitaillement... En fait, la principale considération dans l'élaboration de la stratégie allemande, c'est justement le ravitaillement. Dans FITE/SE/URALS comme dans la réalité, le ravitaillement dépend du véritable cordon ombilical de l'armée qu'est la voie ferrée. Par conséquent, tout axe d'offensive majeure doit se faire le long d'une ou plusieurs lignes de chemin de fer. Qui plus est, une fois passée la frontière de la Russie proprement dite, il faudra pour pouvoir les utiliser rétrécir les voies ferrées. On le sait, en effet, les chemins de fer russes utilisent un écartement de voies supérieur au standard européen. Qui plus est, les motrices russes ont des capacités de chaudières plus importantes, et les relais d'approvisionnement en eau sont plus espacés sur le réseau soviétique. Par conséquent, des travaux relativement importants sont nécessaires avant de pouvoir utiliser la voie. En pratique, cela signifie que l'avance ne pourra se faire que sur l'un des 8 axes de réaménagement que fraieront les six régiment et deux brigades de génie ferroviaire de la Wehrmacht. Ce "regaugeage" des voies, pour employer un terme franco-europiste, ne s'effectue de plus qu'assez lentement, au mieux quatre hex par tour, soit une centaine de kilomètres tous les quinze jours. Dès lors que l'une des unités de génie ferroviaire est lancée dans une direction, il est très difficile de déplacer l'axe d'attaque qu'elle est chargée de supporter. Par conséquent, il est très important de bien planifier la campagne dès le départ et de bien savoir où l'on va, ce qui était loin d'être le cas des allemands historiques. Bien pis, les unités du génie ferroviaire n'avaient qu'une priorité très basse au niveau de l'attribution des ressources, et elles ne purent se mettre au travail que plusieurs jours après le début de la campagne. A cela il faut ajouter une contrainte géographique sévère. Le théâtre d'opération à l'ouest de la Russie est séparé en deux par les marais du Pripet, gigantesque zone de marécages boisés où les véhicules motorisés sont confinés aux routes. Durant la phase initiale des opérations, les deux moitiés de l'armée, nord et sud, seront pratiquement isolées l'une de l'autre, et ne pourront se soutenir que très indirectement. Avant de déterminer les axes principaux d'attaque, il convient d'examiner les ressources à disposition. Les principaux moyens d'attaque à disposition de la Wehrmacht sont ses panzers et la Luftwaffe. Les panzers sont organisés en quatre panzergruppen, qui seront redésigné panzerarmee à l'automne, sans changement d'organisation. En pratique, donc, un panzergruppe est une armée blindée. La plus grosse (5 Panzers) est la première, attachée au groupe d'armées sud. Les deuxième et troisième, de taille moyenne mais contenant de grosses unités, sont attachées au groupe d'armées centre, et la quatrième, la plus faible (à trois panzers) au groupe d'armées nord. On peut considérer qu'en gros, les allemands peuvent percer là où ils le veulent. Par contre, les russes peuvent concentrer suffisamment de troupes en certains endroits pour ralentir l'avance allemande jusqu'à la faire piétiner. Un panzergruppe seul a du mal à se déployer, et donc risque de trouver face à lui des concentrations importantes, qu'il aura du mal à contourner; s'il les contourne, ce sera en les évitant, ou en les grignotant. Avec deux panzergruppen, on dispose d'une masse suffisamment importante pour opérer sur des fronts plus large, et donc tourner les grosses concentrations par leurs flancs en les disloquant. L'axe offensif prioritaire doit donc se voir affecter deux panzergruppen au moins. Une question vient alors immédiatement à l'esprit: on dispose de quatre panzergruppen. Quatre égale deux plus deux. N'y aurait-il pas moyen de constituer DEUX groupements offensifs? Pour répondre à cela, il faut analyser la position russe. L'allocation des ressources russes s'effectue en fonction de la menace perçue. Un point très important à garder à l'esprit est que les soviétiques disposent d'une puissance de contre-attaque très importante. Un joueur soviétique avisé aura préservé suffisamment de divisions de tanks pour disposer d'un groupement blindé très puissant capable de sérieusement mettre à mal des corps allemands trop exposés. Mais ce genre de contre-attaque soviétique est à double tranchant, car ces unités qui se seront exposées pour contre-attaquer ne pourront ensuite exploiter pour se mettre à l'abri. Ne pouvant exploiter, et ayant une puissance défensive très réduite, elle deviennent une cible prioritaire pour les panzers. C'est un point très important à retenir. Si dans un secteur donné du front, les allemands ne disposent pas d'une force de réaction blindée à portée, l'infanterie allemande au contact court un risque très élevé de se voir attaquée par les blindés soviétiques, et d'encaisser des pertes très lourdes. Parallèlement à cela, les russes vont déployer leurs forces en fonction d'une échelle de priorité. C'est à dire qu'il vont commencer par allouer des forces qu'ils estimeront suffisantes pour défendre leur objectif qu'ils estiment prioritaire, puis ensuite si possible il défendront l'objectif secondaire, puis tertiaire, etc... A priori, pour les raisons explicitées plus haut, il est vraisemblable que la priorité soit donnée à la défense de Moscou. Les russes ne peuvent pas se permettre de prendre de risques dans ce secteur. Leur seconde priorité sera probablement la défense de Leningrad. Ensuite, il est assez difficile de défendre sérieusement d'autres secteurs, par manque de troupes, et surtout d'unités non divisionnaires, en particulier d'artillerie, de brigades blindées et d'antichars. Mais la défense simultanée des deux zones n'est possible que grâce à la configuration "standard" du front. Devant Leningrad, l'excellent terrain défensif (marais, rivières, bois, forêts... jusqu'à Leningrad, ville majeure) permet de faire payer cher aux allemands chaque hex pris. Un peu plus au sud, les collines boisées du Valdaï rendent les manoeuvres difficile. La configuration des voies ferrées au sud de Moscou rendant une offensive difficile, voire impossible pour les allemands à partir de cette zone, Moscou ne peut être attaquée que frontalement, et de plus suffisamment tardivement pour que les russes aient eu le temps de construire une ligne fortifiée. Donc, la défense simultanée de Moscou et Leningrad n'est faisable relativement facilement en 1941 qu'à condition pour les soviétiques de tenir le Valdaï. Or, celui-ci est paradoxalement plus accessible aux allemands qu'aux soviétiques. Le troisième panzergruppe, en progressant sur l'axe Daugavpils-Velikye Luki peut être à pieds d'oeuvre devant le Valdaï dès le début de Juillet. Cela est dû au déploiement initial soviétique, qui défend solidement les abords de Minsk, mais laisse un trou dans les états baltes au nord de cette ville. Le quatrième panzergruppe, lui, fera mine de foncer directement sur Leningrad, pour se rabattre plein est au sud du lac Ilmen. Il n'est pas très utile dans le secteur directement en face de Leningrad de disposer d'une couverture blindée: le terrain difficile qui facilite la défense soviétique fonctionne dans les deux sens. De plus l'infanterie allemande est rapidement à pieds d'oeuvre dans cette zone proche des pays baltes où dès l'origine les voies ferrées utilisables sont à quelques hexs du front. Ce changement de direction se fera le long de la route qui relie à travers le nord du Valdaï la voie Pskov, qu'il faudra prévoir de transformer rapidement en voie ferrée. Cette voie ferrée sera précieuse en hiver et surtout sera critique pour le ravitaillement allemand lors de la deuxième phase des opérations en été. Par contre, les soviétiques auront toutes les peines du monde à acheminer des renforts dans le Valdaï, surtout si les allemands parviennent à couper la ligne de chemin de fer Kalinine-Leningrad par des bombardements. Les accès sont difficiles, le terrain est mauvais, les routes peu nombreuses, et les russes ont surtout de l'infanterie, qui ne se déplace pas vite. Un autre avantage du Valdaï est qu'il est suffisamment proche des états baltes (dont les voies ferrées ont l'écartement standard européen) pour ne nécessiter de regaugeages qu'après l'avoir traversé. Le ravitaillement n'est donc pas là une angoisse profonde pour le commandement allemand. Pour finir, le terrain de la région, pour mauvais qu'il soit, permet tout de même aux blindés de bénéficier de leurs capacités spéciales. Ainsi, l'infanterie seule y est certes moins vulnérable qu'en plaine, mais très vulnérable tout de même. En conclusion, à moins d'un set-up et d'un jeu par la suite très fin de la part des soviétiques, il est possible et même très probable qu'avec un effort majeur dans cette direction (deux panzergruppen), les pointes allemandes aient débouché à l'est des monts Valdaï à la fin de Juillet. L'intérêt d'un tel débouché est énorme. Tout d'abord, cela coupe de façon permanente la voie ferrée Kalinine-Leningrad. Les renforts pour Leningrad devront désormais faire le grand tour par Vologda. De plus, cela ouvre pour les allemands le flanc nord de Moscou, qui est une vaste plaine, coupée certes de la Moscova. La menace sur Moscou en devient donc bien plus sévère. Au lieu de n'être vulnérable que de front et à travers une ligne (voire une double ligne) fortifiée, la ville est maintenant attaquable d'une nouvelle direction, moins défendable de surcroît. Mais le principal intérêt est qu'il est alors possible de monter une offensive plein nord dont le but sera d'encercler Leningrad. Une fois la vile isolée du reste de l'URSS, sa chute n'est plus qu'une question de temps. Le seul problème est qu'il faudra réussir à encercler Leningrad. Si effectivement tout se passe bien, avec un peu de chance on pourra disposer de deux mois, voire plus pour cette opération. Un retard est toutefois toujours à craindre. Si l'on suppose que la deuxième phase ne démarrera que fin Août, si le mauvais temps arrive dès la fin Septembre, cela ne laissera qu'un mois, ce qui est bien peu. En tout état de cause, il sera nécessaire d'envoyer vers le nord au moins l'équivalent d'un gros panzergruppe. La progression devrait en être facilitée par la nécessité qu'auront les soviétiques de défendre Moscou sur un axe qu'ils n'avaient pas prévu, ainsi que par la difficulté qu'ils auront à amener des renfort pour barrer la route aux forces qui remonteront vers le nord. De plus, l'infanterie allemande sera alors arrivée au contact des défenses à l'ouest de Leningrad, engageant ainsi des défenseurs russes. Cela dit, si l'essentiel des deux panzergruppen se dirige plein nord, n'y a-t-il pas une menace de contre-attaque russe sur le flanc allemand? pas si l'autre moitié du plan fonctionne. Cette autre moitié du plan utilise les deux panzergruppen restants au sud du Pripet. La base de la manoeuvre consiste à faire en Juillet l'inverse de ce que firent historiquement les allemands en Août. Le district militaire de Kiev est de loin le mieux défendu, et fortement pourvu en blindés. Face à lui, le groupe d'armées sud, assez faible et avec un seul panzergruppe, a en général bien du mal à avancer, ce qui permet aux soviétiques de se replier en bon ordre tout en envoyant des renforts plus au nord, en particulier de blindés. La base de la défense russe, c'est le Dniepr, qui est au sud de Kiev une barrière imposante. Face au seul premier Panzergruppe, les soviétiques ont en général le temps de construire des défenses derrière le fleuve qui leur permettent d'attendre sereinement l'attaque allemande. La position a cependant une faiblesse, au nord de Kiev, où le fleuve est moins large et où le terrain n'offre aucune protection. Une poussée de deux panzergruppen dans ce trou relatif devrait normalement faire craquer le front, probablement durant la deuxième moitié de Juillet. Les pointes blindées allemandes déboucheront alors sur les arrières de Gomel, secteur qui d'ordinaire n'est tenu par les soviétiques qu'avec des forces très réduites, suffisantes pour ralentir les allemands dans le terrain marécageux à l'ouest de la ville. Mais en arrivant à travers le Dniepr par le sud, le deuxième panzergruppe les prend à revers. Faire ainsi passer le panzergruppe de Guderian par le sud du Pripet se justifie pleinement. En effet, le terrain sur son axe d'attaque initialement prévu par les allemands, Brest-Minsk, n'est absolument pas adapté à une offensive blindée. Par contre, en lui faisant soutenir le groupe d'armée sud pour le passage du Dniepr, on le fait passer par du terrain clair, et on fait sauter le verrou qui d'ordinaire bloque durablement les allemands au sud. Tout cela en ne perdant presque pas de temps. Cette stratégie est surtout payante si l'on a prévu d'envoyer des forces, avec une brigade de génie ferroviaire, dans le Pripet. Car la voir ferrée ainsi ouverte va permettre une redirection de l'offensive plein est en direction de Bryansk. Un panzergruppe allemand dans ce secteur courant Août tombe à point nommé, car il vient fournir la couverture blindée dont auront besoin les forces allemandes au sud du Valdaï dès le début du mois d'Août lorsque le groupement offensif nord entamera la deuxième phase de son offensive en direction de Leningrad. A ce moment, plusieurs éventualités sont envisageables pour le groupement offensif sud, selon les pertes encaissées par les soviétiques et les avancées des conversions de rail. S'il s'avère qu'une offensive en direction de Moscou a de bonne chances d'emporter la ville, il ne faut pas hésiter: il faut foncer, avec les deux panzergruppen du sud, plus un ou deux panzerkorps détachés du groupement nord qui attaqueront en direction sud-est derrière Kalinine. Sinon, une grande avancée en Ukraine est encore ce qu'il y a de mieux à faire, en direction de Voronezh. L'idéal est d'avancer lentement en tuant beaucoup de russes. Avancer vite n'est pas très difficile, mais aussi loin en territoire russe on rencontre encore plus vite des problèmes de ravitaillement. Si l'ensemble du plan fonctionne, et en supposant que Moscou n'aie pas été prise - il ne faut tout de même pas rêver - les allemands se retrouveront courant Octobre en possession de Leningrad et du terrain à l'est de Leningrad, du Valdaï et d'un gros morceau d'Ukraine. Une forte concentration de troupes russes sera présente aux environs de Moscou, pour défendre la ville désormais menacée sur trois flancs, nord, ouest et sud. Ailleurs, l'Armée Rouge devrait être beaucoup plus faible et dispersée. Il est important que les allemands soient en possession de leurs objectifs principaux (Leningrad, Valdaï) avant que la boue ne s'installe. En effet, les nécessités de l'offensive conduisent souvent à pousser les forces aux limites des possibilités de ravitaillement. Or, avec l'arrivée de la boue, le ravitaillement devient beaucoup plus difficile. Ce n'est pas très gênant s'il ne s'agit que de défendre. Cela l'est beaucoup plus s'il faut encore attaquer. La conversion de la route au sud du lac Ilmen est à ce titre importante, car c'est par son entremise que les forces à l'est du Valdaï seront ravitaillées lorsque la boue viendra au cas où il resterait des russes pour empêcher d'utiliser le noeud ferroviaire de Leningrad. Par contre, si Leningrad est effectivement prise et nettoyée, les Finlandais pourront prendre une part plus active à la guerre, et surtout permettre aux forces de l'axe de se ravitailler le long des voies ferrées à l'écartement soviétique. Cela n'est pas possible si Leningrad n'est pas tombée, car les forces qui se ravitaillent par l'intermédiaire du réseau finlandais ont les mêmes restrictions que les forces finlandaises. Par contre, ces restrictions sautent si l'axe s'empare de Leningrad. La règle de Scorched Earth pèche ici effrontément, puisqu'il n'est dit nulle part qu'il n'est pas possible de ravitailler ainsi l'ensemble des armées de l'axe. Cela me semble toutefois une proposition hautement fantaisiste. Il n'en reste pas moins que ravitailler ainsi l'équivalent d'un armée ou deux ne me choque pas, et ce peut être très utile! Ainsi, en possession sur tout le théâtre nord de bon terrain défensif et avec des lignes de ravitaillement saines et le renfort de quelques divisions finlandaises, les allemands ne devraient pas trop souffrir des contre-attaques soviétiques durant l'hiver. La situation sera par contre plus difficile plus au sud. Malgré cela, la concentration des forces russes autour de Moscou et la nécessité dans laquelle se trouveront les soviétiques de préparer la défense de leur capitale en 1942 limitera les risques ailleurs que dans les environs du Kremlin. C'est une bonne chose que de profiter de la boue dans les secteurs stabilisés pour construire des fortifications. Elles aideront à diminuer les effets du bonus (la fameuse "winterisation") qu'ont certaines unités russes durant le premier hiver une fois la neige venue. Il faudra également revoir la composition des piles allemandes, de façon à avoir au moins une paire de régiments winterisés dans un maximum d'hexs. Rappelons que les unités de l'axe qui sont winterisées sont les unités de montagne (y compris les skieurs), les unités de la Luftwaffe (y compris et surtout les régiments antiaériens motorisés), toutes les unités de la SS ainsi que toutes les unités finlandaises. Malgré cela, l'hiver sera dur, mais pas aussi dur que si l'axe n'avait avancé que dans le couloir Velikye Luki-Rzev-Orel-Bryansk, comme les allemands le firent en 1941. Au printemps, cependant, la situation refleurira. Les allemands seront au porte de Moscou, qui formera un formidable saillant dans le front. sera-t-il intéressant de l'attaquer? ou risquerait-on un Kursk avant l'heure? Il n'est guère réaliste de répondre à cette question. En tout cas, de nouveau les russes seront obligés de défendre leur capitale avant tout autre secteur, ce qui au cas où l'OKH ne voudrait pas attaquer directement Moscou d'ouvrir le champs des possibilités pour les allemands. Bien sûr, la situation décrite plus haut est un idéal; il est peu probable que tous les objectifs soient atteints, ou en tout cas pas sans en payer le prix. De plus, les russes ont eux aussi quelques tours dans leur sac qui leur permettraient de réduire de beaucoup l'efficacité de cette stratégie. Mais c'est là une toute autre discussion.
  21. Merci pour le lien de l'Onera Mais... le budget pour construire ce démonstrateur et le lancer a-t-il été affecté? Parce que des projets de ce genre, il s'en crée sur le papier dix fois plus qu'il ne s'en construit... Je ne vois pas le lien sur le Phoenix - un rapport avec le projet de SSTO US d'il y a 15-20 ans?
  22. leridan

    Le front de l'Est

    L'erreur principale était surtout de cibler tout, Leningrad, Moscou et l'Ukraine. Donc de n'avoir aucune priorité. Mais c'était presqu'inévitable compte tenu de la mise en concurrence par Hitler de l'OKW et l'OKH pour la planification de la campagne, et la sous-estimation systématique des capacités soviétiques. De toute façon, prendre Moscou en 1941 relève de la gageure pour la Wehrmacht, principalement pour des raisons logistiques, mais aussi parce qu'il ne faut pas oublier que pour que les allemands puissent se concentrer sur Moscou, il aurait fallu qu'ils diminuent la pression sur l'Ukraine et Leningrad. Ce qui signifie que STAVKA aurait pu envoyer des renforts du front sud vers Moscou, notamment des unités blindées/mécanisées, et en envoyer moins sur le front de Leningrad. Ou encore contre-attaquer le flanc sud allemand... Moscou est l'objectif le plus éloigné, donc le plus difficile. Certes, certes, mais pour cela, il eut fallu que Guderian n'outrepasse pas ses ordres en allant batifoler derrière Kiev, et qu'une double voie ait été convertie jusqu'à Smolensk à cette date. Quand tu vois que les défenseurs de Yelna étaient limite en munitions, suggérer qu'une offensive était possible à ce moment c'est très optimiste pour les allemands.
  23. c'est quoi ce démonstrateur allemand?
  24. Cela fait quelque temps que je poste et je ne me suis toujours pas présenté. Leridan c'est aussi jlb sur strategypage et Sire Enaique sur Europa-Universalis, pour ceux qui connaissent - bien que je ne poste plus qu'assez épisodiquement sur ces forums. Vieux wargamer - tendance hard-core, papier-carton forever! - j'ai pas mal lu sur l'histoire et la théorie militaire, et les technologies associées. Des positions en vrac pour me situer: - ex-PS entrain de considérer une adhésion à l'UDF, confédéraliste européen ayant voté non sur la constitution, très anti-écologie politique et très énervé par l'hystérie du "réchauffement global". Neo-keynesien convaincu. - "un système d'armement qui n'a pas été testé en opérations n'est qu'une promesse" - "ceux qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la répéter" - "à vaincre sans péril, on n'en triomphe pas moins" - "la plume est plus forte que l'épée, à condition que la plume soit très pointue et l'épée très émoussée" Et pour ceux qui connaissent, on peut me voir de temps en temps à l'Alsaco :)
  25. Et qui ne résiste pas à tous les coups...
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