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  1. La Russie a des russophones fidèles à sa culture à défendre dans le Donbass, juste au-delà de sa frontière. Nous on défend quoi ou plutôt qui en Syrie? Je sais que "Al Nosra fait du bon boulot" là-bas, du moins M. Fabius le dit,  mais bon, s'il fallait se mettre à soutenir de par le monde tous les petits gars qui bossent bien on n'a pas fini... :)

    La situation a évolué depuis ces livraisons d'armes. Au début la rebellion syrienne n'était pas autant dominée par les islamistes, elle se plaçait dans le sillage des printemps arabes anti-dictateurs. Inutile dès lors de marteler de façon obsessionnelle ces propos en off de Fabius, pour discréditer toute la politique française.

     

    Par ailleurs, la culture des russophones du Donbass ne craint rien même si, c'est certain, tu vas alors ressortir la fameuse loi jamais adoptée et encore moins appliquée d'interdiction du russe, pauvre prétexte dans le cas présent.

  2. L'Occident soutien la rébellion contre le pouvoir en place en Syrie et fait l'inverse en Ukraine.

    La Russie soutien le pouvoir en place contre la rébellion en Syrie et fait l'inverse en Ukraine...

    Sinon faudrait-il que l'Occident soutienne aveuglément toujours le pouvoir en place ou inversement toutes les rebellions ?

    Cela paraît idiot comme raisonnement, non ?

  3. Une présentation des arguments pour ou contre une aide militaire :

     

    L'Est de l'Ukraine, coeur de la guerre froide américano-russe ?

    Par Céline Lussato

    C'est le "New York Times" qui a mis les pieds dans le plat dimanche : après avoir aidé l'armée régulière ukrainienne en matériels non létaux – gilets pare-balles, équipements médicaux ou de télécommunication – Washington pourrait passer à la vitesse supérieure et fournir désormais des armes à son allié en difficulté face aux pro-russes de la région du Donbass dans l'Est du pays. Ces derniers bénéficient, eux, depuis de longs mois, de l'appui non-officiel de Moscou, tant en matériels militaires qu'en hommes. Car si les uns comme les autres ne portent aucun signe distinctif russe, personne ne doute que soldats bien entraînés et armes dernier cri viennent tout juste de passer la frontière.

    L'OSCE, dans ces rapports quotidiens, note d'ailleurs les passages de frontières de camions chargés "d'aide humanitaire" sans qu'il ne soit possible d'en vérifier la teneur et fait état de déplacements de véhicules blindés et chars qui ne se trouvaient pas dans la région avant le déclenchement de la guerre. Le 31 janvier par exemple, l'Organisation expliquait avoir observé une colonne de 13 véhicules de combat d'infanterie de type "BMP" à la hauteur de Khartzisk (25 km à l'Est de Donetsk), ou encore, stationnée à Illovaysk, (31 km à l'Est de Donetsk) une colonne de 12 camions militaires de type Oural et Kamaz non marqués.

    Des armes face à l'échec de la diplomatie

    Face à cette situation, les voix se lèvent à Washington, de plus en plus nombreuses, pour plaider en faveur de livraisons d'armes à Kiev. Ce serait non seulement le cas de certains membres de l'administration Obama - au rang desquels la conseillère du président pour les questions de sécurité, Susan Rice - mais aussi du général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées, qui serait ouvert à de nouvelles discussions sur le sujet.

    De même, le Secrétaire d'Etat John Kerry, qui doit se rendre à Kiev jeudi, est désormais "ouvert à de nouvelles discussions concernant l'acheminement d'assistance létales", rapporte le "New York Times".

    Des positions renforcées par le nouvel échec, le week-end dernier, des négociations de Minsk sur le format dit "de Normandie" (Allemagne, France, Russie et Ukraine). L'absence d'accord de cessez-le-feu durable entre les parties semble peser dans la balance, certains en venant à douter de toute possibilité d'accord même temporaire, l'appel de Paris et Berlin à une trêve tout juste provisoire n'ayant même pas été entendu.

    Des armes pour aider la diplomatie ?

    Pour d'autres, livrer du matériel militaire à l'Ukraine pourrait aider au contraire les négociations de paix. Selon l'ancienne haut fonctionnaire du Pentagone Michèle Flournoy, qui a elle-même participé à un rapport prônant la livraison de trois milliards de dollars d'équipements américains rendu public ce lundi, un tel soutien pourrait permettre aux Etats-Unis et à ses alliés de dissuader les Russes et leurs alliés locaux d'étendre leur offensive. Car, selon l'experte, Moscou paie déjà un coût humain important dans cette guerre qu'il ne peut assumer auprès de sa population et pourrait ne pas vouloir l'accroître en faisant face à des armes sophistiquées encore plus meurtrières.

    Pas sûr, toutefois que ce raisonnement tienne la route. En effet, il suppose une certaine liberté d'information et de manifestation que la Russie a, de fait, de moins en moins. C'est ainsi qu'au mois d'août dernier, l'association des mères de soldats, qui aide les familles à savoir ce que sont devenus leurs fils, soldats russes disparus, s'est vu attribuer le statut d'"agent de l'étranger", réduisant la marge de manœuvre de la seule association du pays à enquêter sur ces cas.

    Risque d'escalade

    Quoi qu'il en soit, pour l'heure, Barack Obama n'a semble-t-il pas encore pris sa décision quant au fait de livrer des armes létales à l'Ukraine. Les Etats-Unis continuent en effet de promouvoir une solution diplomatique à la crise ukrainienne, et des livraisons d'armes pourraient contrecarrer leurs propos encore conciliants.

    Un avis que partage l'ancien ambassadeur de France en Ukraine Philippe de Suremain qui, dans "La Croix", assure ce lundi "qu'armer l’Ukraine serait entrer dans un affrontement direct". Qu'est-ce qui empêcherait en effet alors Moscou de fournir cette fois officiellement une aide militaire aux pro-Russes du Donbass, passant à un niveau d'armement encore plus perfectionné ?

    En neuf mois, les violences ont fait plus de 5.000 morts, en majorité des civils.

    Personnellement, je pense que si les USA livrent des armes à l'Ukraine, Poutine va réagir en augmentant le support russe de façon ouverte cette fois, soutenue en cela par son opinion publique, bien chauffée qu'elle est depuis plus d'un an par leurs grands médias aux ordres du pouvoir central. Donc une augmentation de l'intensité de la guerre sans trop de gains territoriaux de part et d'autres vraisemblablement. Pour moi, il est trop tard, il y aura désormais deux états ukrainiens comme il y a eu deux Allemagnes ou deux Corées.

  4. Cet aspect de l'occidentalisme a probablement des points communs avec l'orientalisme au sens d'Edward Said, c'est à dire une projection de fantasmes au lieu d'une réception minutieuse et critique de la réalité.

    Oui certainement. Je me souviens aussi d'anecdotes d'officiers russes, souvent éduqués à la française, déçus en 1815 par le Paris réel, plutôt sale, etc., différent du Paris fantasmatique dont ils s'étaient nourris. Ou de ces Brésiliens mentionnés par Levi-Strauss effondrés devant ce Paris grisâtre, eux pour qui une belle et grande ville doit être éclatante de blancheur, comme neuve.

    Cela marche dans différents sens. Un écrivain français a écrit un bouquin sur sa déception de constater que la Grèce contemporaine n'a plus grand rapport avec la Grèce ancienne. Et j'imagine que si des spécialiste de la Grèce ou de la Rome antiques se voyaient propulsés dans ces mondes là, ils en ressortiraient aussi la tête à l'envers. ;)

    Cela fonctionne d'ailleurs sur toutes sortes d'objets : on peut par ex idéaliser adolescent la Femme que l'on pare d'attributs imaginaires, des concepts philosophiques, des idées politiques...

  5. Exactement: les deux projets étaient concurrents légalement (je fais ici abstraction des projets géopolitiques ou autres qu'il y a également derrière) simplement parce que chacun prévoit une harmonisation des règles (douanières, par exemple) en son sein. Le problème, c'est qu'on ne peut pas s'harmoniser en même temps avec deux systèmes différents, par exemple avec la législation européenne et avec la législation russe dès lors qu'elles diffèrent, comme on l'a déjà expliqué il y a plusieurs mois.

    Avec le problème de fond que l'Ukraine de l'Ouest voulait majoritairement un partenariat avec l'UE, regardant vers la Pologne, la Slovaquie et l'Europe centrale tandis que l'Ukraine de l'Est penchait au contraire naturellement pour un partenariat avec l'Union eurasiatique. Le pays était profondément divisé et lorsqu'il a été placé, ou s'est placé, au pied du mur en position de devoir choisir pour l'un ou l'autre, eh bien il a éclaté. C'est ce processus auquel nous assistons. Dans quelques années, deux états distincts existeront : un Etat-tampon dictatorial mais aidé économiquement par Moscou contre une soumission totale et une Ukraine amputée économiquement qui sera dans les faits un nouveau fardeau économique pour l'UE.

  6. L'hypothèse qu'il n'ait pas été empoisonné, la déformation de son visage étant due à une maladie, et la rumeur tombant "à pic" pour le rendre sympathique et mobiliser contre son adversaire en pleine campagne présidentielle... est valide.

    C'est cela oui... Après ton analyse capillotractée des propos de Zakharchenko, tu as toujours le don d'interpréter la réalité de la façon la plus favorable au gouvernement russe.

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  7.  

    Ukraine: Washington ne livrera pas d'armes

        Flash Actu

        Mis à jour le 03/02/2015 à 06:39

    Fournir davantage d'armes n'est pas une réponse à la crise en Ukraine, a déclaré mardi soir Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. "Nous pensons toujours que la meilleure façon d'exercer une influence sur les calculs de la Russie passe par les sanctions économiques qui frappent profondément l'économie russe", a-t-il dit sur CNN. "Nous ne pensons pas que la réponse à la crise en Ukraine consiste simplement à injecter davantage d'armes", a-t-il ajouté.

    Le New York Times affirmait dimanche que le gouvernement américain étudiait de nouveau la possibilité de fournir aux forces ukrainiennes des armes et des équipements défensifs face à l'intensification des combats contre les séparatistes dans l'est du pays. Le secrétaire d'État américain John Kerry est attendu jeudi à Kiev pour des entretiens avec le président ukrainien Petro Porochenko. L'Otan et l'Ukraine accusent la Russie d'envoyer des milliers d'hommes, des armes lourdes et des chars pour soutenir les insurgés. Moscou dément être directement impliqué dans les combats sur un territoire que le Kremlin appelle la "Nouvelle Russie".

    Apparemment le sujet d'un envoi d'armes reste donc pour le moins débattu au sein de l'administration américaine.

  8. Empoisonné par les services secrets russes ? Ah bon tu as des infos là-dessus :lol: ?

     

    J'étais certain que tu exigerais des preuves qu'il est bien sûr impossible de fournir sur un tel sujet, pour balayer d'un revers de main ce fait extrêmement grave. Tu as raison, c'est sûrement les services secrets d'Andorre qui ont fait le coup :lol:

  9. Donc en fait, vous êtes tous à fond dedans dans le trip " l'Ukraine tournée vers l'UE va devenir un démocratie exemplaire et bienheureuse etc ... " ?

     

    Faut arrêter la drogue les gars.

    Ce n'est pas la finalité, ni l'enjeu.

     

    L'enjeu c'est faire chier la Russie à moindre frais et c'est largement réussi.

    L'économie européenne en ressort elle aussi affaiblie.

     

    La Russie est à genoux, l'Europe tousse (et l'Ukraine se noie dans le sang de ses enfants et dans ses contradictions internes, mais je vous rassure, tout le monde s'en fout).

    Heureusement que tu es là pour tout nous expliquer. Un peu comme Tournesol, on dit que la future "Nouvelle Russie" sera dans les faits un Etat-tampon dictatorial, tu comprends "l'Ukraine de l'Ouest sera heureuse et démocratique". Il ne me semble pas par ailleurs que ce qui se passe est à moindre frais pour l'Europe.

  10. C'est très contestable si on reprend le film des derniers événements. Pour ne pas dire que c'est exactement le contraire  :lol:  !

     

    2004 - Arrivée au pouvoir d'un président anti-russe suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger. Pas de coup d'Etat au sens plein du terme, mais certainement pas une transition du pouvoir ordinaire par élections.

    2010 - Arrivée au pouvoir d'un président sinon pro-russe, du moins nettement moins anti-russe, par élections nationales. La seule transition du pouvoir parfaitement régulière qu'a connu l'Ukraine au XXIème siècle !

     

    2014 - Renversement du gouvernement par des milices extrémistes armées prenant le contrôle du Parlement et de la Présidence suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger et installant un pouvoir très anti-russe. Un coup d'Etat violent.

     

    Au XXIème siècle, les processus démocratiques réguliers en Ukraine ont tendance à porter au pouvoir des responsables sinon pro-russes, du moins modérés entre Occident et Russie. Les "révolutions" et autres coups d'Etat portent au pouvoir des anti-russes.

     

    Ce qui explique peut-être que le soutien américain et européen soit acquis à ce genre d' "événements" ?

    Tu présentes et sélectionnes les faits qui t'arrangent, oubliant ce qui est arrivé au chef du gouvernement issu des élections de 2004, empoisonné par les services secrets russes (une tentative de meurtre d'un dirigeant d'un pays européen voisin, ce n'est pas tout à fait anodin).  La Russie n'avait par ailleurs rien à voir dans la brutale volte-face face à l'UE de Iakounovitch ?

  11. Le hardware c'est bien si on veut parler boulons.

    Le soutien politique a un tout autre poids, si Kiev sent que Washington et l'UE sont derrière elle même en position de principe ca ne pousse pas à négocier mais plutot à avoir un position jusqu'au boutiste version Sakashvili.

     

    Evidemment, essayer de conserver son intégrité territoriale pour un Etat contre des sécessionistes activement soutenus par un Etat voisin peut être présenté comme une "position jusqu'au boutiste". C'est vrai que de son côté ce brave Zakharchenko, rien qu'à voir sa bonne tête de démocrate, est lui un modéré qui ne demande qu'à négocier. Manifestement le but est d'infliger un revers militaire majeur à l'armée ukrainienne pour négocier en position de force et au final permettre la création en Europe d'un nouveau pays totalement placé dans la sphère d'influence russe (sachant que l'Est de l'Ukraine concentre le plus de ressources).

    La Russie actuelle, en pratique, cherche donc de facto à créer artificiellement ce nouveau petit pays tampon entièrement vassalisé à sa périphérie dirigé par un satrape. Ce pays sera dans les faits dictatorial, à l'image de la Tchétchénie ou de la Biélorussie. Gageons que dans quelques années, une armée russe stationnera en permanence, à la demande des autorités locales de la "Nouvelle Russie" ou autre nom inventé du même acabit, dans le Donbass.

  12. C'est pas toi pourtant qui faisait l'amalgame entre éléments russes combattant chez les séparatistes et armée russe. Je peux retrouver tout un tas de citations de ta part.

    Et d'ailleurs celle que je cite en est aussi un exemple "soldats russes" présupposant que ceux ci sont présents sous direction et chaine de commandement de la fédération de russie, ce qui jusqu'à present n'est toujours pas prouvé.

     

    Enfin ce que ce haut gradé ukrainien a soit disant déclaré (rester prudent) va à l'encontre de toutes les déclarations du président et du PM ukrainien qui hurlent au passage quid de 9000 soldats russes un jour, quid de colonnes de T72 un autre jour, quid de tir de batteries d'artillerie russes à l'interieur du territoire ukrainien sur leurs forces, quid de bataillons de DCA russes engagés ou d'avions russes ou...ou..ou (je peux en faire des pages)

    Tiens tu en profites, après l'avoir admis toi même, pour nier à nouveau qu'il y aurait des soldats russes en Ukraine (en plus des "volontaires") ? La seule chose que ce général aurait déclaré est qu'il n'y a pas de grosses unités de l'armée russe qui combattent en tant que telles. Personne n'en a jamais douté : difficile de dissimuler de nos jours une division blindée... Visiblement, tu as déjà amnésié par ex les éclaireurs russes mentionnés dans les pages précédentes ou plus loin dans le temps le petit groupe de militaires russes "égarés" capturés sur le sol ukrainien. Ce que l'on trouve manifestement, ce sont des membres des forces spéciales et d'autres unités spécialisées disséminés au sein des rebelles (en plus des armes, des munitions, du renseignement...).

     

    Et sinon l'article de sputniknews ne te pose pas problème question objectivité et déformation des propos ? Moi si.

  13. Autre "Info" du jour:

    Kiev avoue: il n’y a pas de troupes russes dans le Donbass

    http://fr.sputniknews.com/analyse/20150131/1014229341.html

    :o :o

     

    Ce que ce haut gradé ukrainien a déclaré est qu'il n'y a pas actuellement à sa connaissance d'unités constituées de l'armée russe (style un régiment X ou un bataillon Y) qui se battent en Ukraine et non pas qu'il n'y a pas de soldats russes du tout. La nuance est importante. Sincèrement j'en ai marre de lire cette propagande de bas étage piochée sur des sites douteux par les pro-russes du forum.

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  14.  

    Ukraine-Russie: une affaire de haute trahison qui en dit long

    Par Muriel Pomponne

    Une mère russe de sept enfants, accusée de haute trahison, risque 20 ans de prison pour avoir divulgué des informations à l'Ukraine sur le mouvement des troupes russes dans sa région. Svetlana Davidova, 36 ans, pacifiste convaincue, a été arrêtée la semaine dernière chez elle par un groupe d'hommes en uniformes noirs, à 240 kilomètres à l'ouest de Moscou.

    Avec notre correspondante à Moscou,

    Svetlana Davidova a été placée en détention préventive à la prison moscovite de Lefortovo. Cette mère de famille est accusée de haute trahison pour avoir appelé l'ambassade d'Ukraine et lui avoir transmis des informations. Svetlana Davidova a été arrêtée le 21 janvier dernier à son domicile, à 300 km de Moscou.

    C’est une dame de 36 ans, mère de sept enfants, sans doute un peu bruyants puisque son mari raconte que lorsqu’il a vu la police à sa porte, il a pensé que les voisins s’étaient plaints. Mais derrière le policier local, il y avait un enquêteur du FSB, les services de renseignement russes. Il a arrêté Mme Davidova pour haute trahison, l'a fait transférer à la prison de haute sécurité de Lefortovo de Moscou, et a fouillé la maison.

    Svetlana Davidova, pacifiste convaincue

    D’après son mari, Madame Davidova, est une pacifiste, opposée au conflit en Ukraine. En avril 2014, elle aurait appelé l'ambassade d'Ukraine pour prévenir que la base militaire de Viazma, à côté de chez elle, était vide, ses soldats ayant été déployés, selon elle, en Ukraine. Le mari, interrogé par une radio locale, relate :

    « Elle avait simplement entendu un militaire parler au téléphone dans un transport en commun. Et comme elle était contre la guerre avec l’Ukraine, elle a transmis des informations à l’ambassade ukrainienne. Svetala n’a rien pu dire de secret, puisque les forces russes ne participent pas officiellement au conflit. Simplement, c’était un geste émotionnel, de pitié ; elle ne voulait pas porter préjudice à la Russie. »

    Une défense à peaufiner

    L'avocat commis d’office à la défense de cette mère de famille ne défend pas vraiment sa cliente, c’est le moins que l’on puisse dire. « Les accusations ne sont pas complètement infondées, dit-il, il y a des informations que l‘enquête va étudier, et nous attendons l’avis des spécialistes en matière de secret défense. »

    Madame Davidova risque 20 ans de prison, et d’après son mari, les enquêteurs auraient menacé de leur retirer leurs sept enfants si lui-même ne coopère pas. Les membres du conseil présidentiel pour les droits de l’homme et certains députés ont décidé d’adresser une demande d’explications au parquet général et au FSB.

    La sécurité de l'Etat en jeu ?

    Une avocate spécialisée dans le ce type d’affaires explique que la haute trahison concerne la transmission d’informations dont la divulgation menacerait la sécurité de l’Etat. Si tel est le cas dans cette affaire, cela signifie qu’il y a effectivement des soldats russes en Ukraine, ou que la Russie est en guerre avec l’Ukraine.

    Le député Dmitri Goudkov s’étonne donc que l’on juge quelqu’un pour des informations qui, d’après le ministère de la Défense, ne sont que des fantaisies de journalistes ukrainiens. Et il ajoute qu’il faut alors accuser de haute trahison tous ceux qui évoquent la présence de militaires russes ou d’armes russes en Ukraine.

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  15.  

    « Comparant l’évolution du coût unitaire par rapport au temps, [...] nous observons que le coût d’un avion tactique a été multiplié en moyenne par 4 tous les dix ans. En extrapolant le budget de la défense selon les tendances de ce siècle, on découvre qu’en 2054 la courbe du coût d’un avion rejoindra celle du budget. Ainsi, au rythme actuel, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter [en 2054] qu’un seul avion tactique », dit la loi fameuse loir de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970.

    Amusant... O0

  16. Il est fort à parier que d'ici cinq ans, W. Poutine sera encore à la tête de la Russie mais que les Présidents Obama, Hollande et autres chefs d'états européens ne le seront plus !

     

    C'est effectivement très probable mais les remplaçants de ces chefs d'Etat occidentaux ne pourront pas mener de politiques très différentes envers la Russie tant que Poutine sera là et se comportera comme il se comporte.

    Je l'ai dit : il est probable qu'une partie des spécialistes soient fournis ou prétés par la russie (EW, planification, intelligence et rens, BDA, etc etc)

     

    Les sanctions occidentales sont donc bien justifiées. CQFD.

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  17. ... dans ce cas mets-toi aussi à la place des Baltes ou des Ukrainiens de l'Ouest.

     

    Et puisqu'il s'agit de ne pas aborder les situations en noir et blanc, que penses-tu, après avoir disserté sur l'impérialisme américain, d'évoquer maintenant l'impérialisme russe ? Le fait que Poutine soit conseillé actuellement par des idéologues nationalistes d'extrême-droite n'est pas un problème pour nous autres, à ton avis éclairé ?

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  18. En fait, le ministre qui a parlé du "sauvetage des frères orthodoxes de Crimée" est membre du petit parti d'extrême-droite qui s'est allié avec le parti de Tsipras. A la fois le ministre de la défense et le ministre des Affaires étrangères semblent très douteux, c'est franchement problématique :

     

    Sanctions contre Moscou : Athènes met les pieds dans le plat
    Yves Bourdillon / Journaliste | Le 28/01 à 19:17

    L’Union européenne envisage un nouvel ajout de Russes à sa liste noire en représailles aux opérations de Moscou en Ukraine orientale.

    Des premiers pas tonitruants. Le gouvernement grec dirigé par Alexis Tsipras a fustigé, hier, l’éventuel durcissement des sanctions contre la Russie dont doivent débattre aujourd’hui les ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. « La Grèce n’y consent pas », a souligné le gouvernement formé d’une alliance entre le parti Syriza d’extrême gauche et un parti souverainiste . De quoi ruiner la politique de l’Union européenne visant à faire pression sur le Kremlin pour qu’il cesse de déstabiliser l’Ukraine.

    Les sanctions, envisagées en représailles au bombardement attribué aux séparatistes soutenus par Moscou qui a tué 30 civils samedi à Marioupol, semblent pourtant modestes. Pas question pour l’heure, souligne-t-on à Bruxelles, de sanctions sectorielles en sus de celles prises l’été dernier. L’Union rallongerait seulement la liste noire de 132 Russes et Ukrainiens sanctionnés individuellement. L’Union doit aussi prolonger de six mois les sanctions prises au printemps dernier à la suite de l’annexion de la Crimée. Une formalité, disait-on jusqu’ici.

    Sauf qu’Athènes dispose d’un droit de veto sur cette formalité. Elle peut offrir une victoire diplomatique à Moscou ... et un camouflet aux européens. Il pourrait de ce fait s’agir d’une posture de négociations sur le rééchelonnement de la dette grecque, sur le thème « abandonnez les créances, ou je paralyse votre politique étrangère ».

    Un allié orthodoxe

    Ce qui n’empêche pas le gouvernement Tsipras d’être sincèrement pro-Poutine. Quoique membre de l’OTAN, Athènes -destination d’abondants capitaux russes- est un allié traditionnel de ce pays de culture, comme elle, orthodoxe. Panos Kammenos, ministre de la Défense et leader du parti associé à Syriza, a remercié Poutine d’avoir « protégé nos frères et soeurs orthodoxes de Crimée ». En tant que communiste, Alexis Tsipras peut aussi être indulgent envers la mère patrie de la révolution soviétique. En écho à la propagande du Kremlin, il affirme que le gouvernement ukrainien compte des « néo nazis », et son premier entretien officiel a été avec l’ambassadeur russe. Son ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias, a été photographié avec Alexander Douguine, idéologue impérialiste du Kremlin .

    Embarrassés par ce coup d’éclat grec, mais aussi par la difficulté de faire plier Vladimir Poutine sans provoquer une catastrophe économique, les chefs d’Etat et de gouvernement européens se saisiront à nouveau de ce dossier le 12 février. Ils pourront commenter l’initiative du président du Parlement russe qui a proposé, hier, une résolution condamnant l’annexion de ... la RDA par la RFA en 1989.
     

  19. Plus généralement et à mon sens l'intérêt à long terme de l'Europe est dans un partenariat avec la Russie sur tous les plans et pas seulement économique, mais aussi politique et culturel car nous habitons le même continent, ce qui lie nos destins.

    Je le pense aussi... mais ce n'est pas possible avec la politique agressive que mène Poutine. Sa vision du monde et ses méthodes ne sont pas compatibles avec celle des ouest-européens dans leur majorité. Par ex, les "raids" d'avions de combat en direction de divers pays européens datent d'avant la crise ukrainienne. De même certaines déclarations provocatrices. Comment entretenir des relations de confiance avec une grosse puissance militaire qui se montre menaçante à la première occasion ?

     

    Quand Medvedev était président, la France lui a vendu des BPC, preuve que sa politique n'est pas à la botte des USA et qu'elle veut bien collaborer avec la Russie quand ses dirigeants se montrent plus "civilisés".

     

    NB : pour Akhilleus : politiquement, je suis à l'opposé de Bush... et de Poutine aussi.

  20. Si ce soutien d'Athènes à Moscou peut rendre la politique étrangère de l'UE un peu moins inféodée à Washington et plus soucieuse des intérêts propres de l'Europe en faisant entendre une voix discordante, ce sera une bonne chose.

    L'intérêt propre de l'Europe était que l'Ukraine tourne le dos à l'UE sous la pression de Moscou pour rentrer dans l'Union euroasiatique, conçue comme une résucée de l'Union soviétique ?

  21. Pour mémoire, Tsipras a soutenu l'annexion de la Crimée...

     

    Athènes s'accroche déjà avec l'UE sur la Russie


    Alexis Tsipras et Syriza ont toujours défendu Moscou.


    À peine nommé, le premier ministre, Alexis Tsipras, s'est plaint mardi de ne pas avoir été consulté avant l'annonce par l'UE de possibles sanctions supplémentaires contre la Russie pour son implication dans le conflit en Ukraine.

    On l'attendait sur la dette, mais le nouveau pouvoir grec a choisi la politique étrangère pour son premier clash avec l'Union européenne. À peine investi, le gouvernement issu de la gauche radicale s'est insurgé d'une déclaration des chefs d'État et de gouvernement de l'UE qui rendait la Russie responsable de l'escalade guerrière en Ukraine, exigeait l'application du cessez-le-feu de Minsk et menaçait Moscou de nouvelles sanctions.

    La Grèce affirme que le texte a été rédigé sans son consentement et que ses objections n'ont pas été prises en compte. «Les voix de ceux qui sont opposés à de nouvelles sanctions contre la Russie n'ont pas été entendues», a regretté le porte-parole du gouvernement. Le premier ministre, Alexis Tsipras, s'en est plaint au téléphone auprès de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l'UE.
    «Propagande» occidentale

    Les positions prorusses du nouveau gouvernement grec ne sont pas une surprise. Le parti d'extrême gauche Syriza a toujours défendu Moscou. Il considère que la politique de l'UE s'est alignée sur les intérêts des États-Unis et de l'Otan. Peu importe que la Grèce fasse elle-même partie de l'Alliance atlantique… Son allié de la droite souverainiste, les Grecs indépendants, fait partie du même camp. Ses députés s'étaient opposés à la signature de l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine avant le déclenchement de la crise. Ils considèrent que la «propagande» et les initiatives occidentales sont responsables de la guerre en Ukraine.

    Rien d'étonnant, donc, si l'ambassadeur russe à Athènes a été le premier à rencontrer Alexis Tsipras après son élection. Et que le président russe ait envoyé sur-le-champ ses félicitations au nouveau premier ministre. L'esclandre grecque auprès de l'UE pourrait bien n'être qu'une diversion, un bruit destiné à détourner l'attention du but principal de Syriza, la renégociation de la dette. En posant d'entrée de jeu ses marques en politique étrangère, Alexis Tsipras prévient ses partenaires que la Grèce n'a pas l'intention d'être traitée comme un partenaire de second rang. Et qu'elle pourrait bien décider de compliquer, voire de bloquer, les politiques européennes si ses exigences sur la dette ne sont pas prises en compte.

    Manœuvre, chantage ou menace? Dans tous les cas de figure, Athènes risque de compliquer la politique étrangère de l'Union, qui peine déjà à s'accorder sur les grandes lignes. En partie grâce au rôle leader d'Angela Merkel, elle avait réussi à obtenir une relative unanimité sur le sujet russo-ukrainien. C'est ce consensus rare et fragile que Syriza et ses alliés souverainistes menacent de faire exploser.

    Les élections grecques semblent avoir un autre gagnant… le Kremlin. Vladimir Poutine gagne un nouvel allié, orthodoxe comme lui, et cet allié s'emploie déjà à diviser les États de l'Union européenne.

  22. Il semble que le nouveau chaudron s'appelle la poche de "Debalstevo", on parle de 8000 soldats ukrainiens encerclés.

    Cela semble effectivement en cours. On remarquera que pour parvenir à encercler 8000 soldats appartenant à une armée constituée, il faut que les pseudo-résistants soient bien plus nombreux sur cette partie du front et disposent de l'état-major, des matériels, de la logistique et des renseignements qui vont avec. Autre preuve indirecte d'une participation de la Russie à la manoeuvre.

  23. Les médias russes, pour la plupart directement inféodés au pouvoir, font chambre d'écho à toute perte civile dans l'Est de l'Ukraine (ils ne pleuraient pas de larmes de crocodiles quand des dizaines de milliers de civils tchétchènes, donc officiellement russes, étaient tués à ce que je sache), les médias occidentaux privilégient plutôt les pertes occasionnées par les séparatistes, c'est dans l'ordre des choses.

     

    cependant, exiger un traitement symétriques de toutes les pertes par les seuls médias occidentaux est loin d'être neutre. Si la Russie n'était pas intervenue directement au moment où les rebelles étaient sur le point de céder face à l'offensive de l'armée loyaliste, eh bien la guerre civile serait terminée depuis cet été... (il y aurait peut-être en ce moment des attentats d'indépendantistes mais rien de plus) Et donc plus de victimes collatérales civiles du fait de l'armée ukrainienne...

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