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    12h22 : L'Otan se renforcera dans l'Est de l'Europe en cas d'attaque russe en l'Ukraine, affirme Kamala Harris

    La vice-présidente américaine Kamala Harris a menacé d'un renforcement des forces de l'Otan dans l'Est de l'Europe en cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie, en plus de sanctions économiques « sévères et rapides » contre Moscou. « Nous ne nous arrêterons pas aux mesures économiques. Nous renforcerons encore nos alliés de l'Otan sur le flanc oriental », a-t-elle déclaré lors d'un discours à la Conférence sur la sécurité de Munich.

    12h14 : Les troupes russes « s'apprêtent à frapper » l'Ukraine, selon le secrétaire américain à la Défense

    Les troupes russes massées à la frontière de l'Ukraine « se déploient » et « s'apprêtent à frapper » ce pays, a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d'une visite samedi en Lituanie.

    « Ils sont en train de se déployer et s'apprêtent à frapper », a affirmé le responsable américain, ajoutant que les militaires russes « se dirigent vers les positions adéquates pour être en mesure de mener une attaque ».

    12h : Les accusations de Poutine de « génocide » au Donbass sont « ridicules », selon Olaf Scholz

    Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié samedi de « ridicules » les accusations de Vladimir Poutine sur un prétendu « génocide » perpétré contre les civils des territoires ukrainiens séparatistes prorusses.

    « Il avance que dans le Donbass il y a une forme de génocide, ce qui est vraiment, pour être très clair sur ce point, ridicule, mais c'est son récit », a déclaré à Munich M. Scholz, qui a récemment rencontré le chef de l'Etat russe à Moscou.

     

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    12 heures : Washington voit toujours « davantage de forces se déplacer » vers la frontière ukrainienne

    Les Etats-Unis observent toujours davantage de troupes russes se déplaçant vers les régions frontalières avec l’Ukraine, a déclaré vendredi à Varsovie le secrétaire américain à la Défense LLoyd Austin.

    « Bien que la Russie ait annoncé qu’elle ramenait ses forces en garnison, nous ne l’avons pas encore vu. En fait, nous voyons davantage de forces se déplacer dans cette région » frontalière, a déclaré M. Austin, à l’issue d’un entretien avec son homologue polonais Mariusz Blaszczak.

     

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    10h50 : La Russie a amassé 149.000 troupes à la frontière ukrainienne

    La Russie a massé 149.000 soldats à la frontière ukrainienne, a annoncé vendredi devant les députés le ministre ukrainien de la Défense.

    « Nous observons les unités militaires russes dont les forces terrestres s’élèvent à 129.000. Si on y ajoute la composante navale et aérienne, elles atteignent 149.000 », a déclaré Oleksiï Reznikov.

     

  4. il y a 18 minutes, Alexis a dit :

    Le point le plus inquiétant dans la situation présente à mon sens, c'est le mystère de ce changement brutal de Vladimir Poutine entre octobre et novembre dernier, dont les causes restent inconnues, et le mystère sur ce qu'il veut vraiment.

    Une seule chose est claire : il est prêt à aller fort loin pour l'obtenir.

    Une explication possible : comme je l'avais mentionné, des rumeurs persistantes suggèrent que Poutine serait malade. Il est possible qu'il estime désormais qu'il a un temps compté devant lui en tant que chef de l'Etat russe. A partir de là, il prendrait plus de risques que d'habitude pour couronner son "règne" en se faisant le rassembleur des terres "russes" (Russie + Biélorussie + Ukraine).

    On voit que l'ultimatum posé depuis le début aux Occidentaux est inacceptable, les exigences sont excessives et les Russes les premiers le savent. Donc...

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  5. il y a une heure, pascal a dit :

    qui pour beaucoup notamment dans la région de Kharkov ne semblent pas pressés de suivre l'exemple de ce qui s'est passé à Donetsk

    Je plussoie. J'ai entendu qu'avant 2014 30% des habitants de Kharkov se sentaient russes. Aujourd'hui, ils sont moins de 10%. Si, pour simplifier, on est à 1/10e de pro-russes dans l'Est, je vous laisse imaginer ce qui doit en être dans la partie Ouest... Les Russes pourraient envoyer toutes les troupes qu'ils veulent, l'Ukraine, d'une façon ou d'une autre, est déjà perdue pour eux. Et ils ne peuvent que s'en prendre à eux mêmes. C'est à cause de leurs agissements que la situation a évolué ainsi, que le sentiment anti-russe s'est développé (alors qu'à la base, les deux peuples sont extrêmement proches).

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  6. Une info que l'on doit prendre en compte :

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    Sont-ils vraiment partis ? L’Élysée, la Maison Blanche, l’OTAN en doutent. Rien n’indique que les Russes ont évacué une partie de leurs troupes des frontières ukrainiennes, comme ils l’assurent. Les Ukrainiens font le même constat.

    C’est l’image que la Russie veut montrer au monde : celle des chars et des militaires qui repartent vers leur garnison. Vidéo de propagande ou début de retrait réel, les Russes peinent à convaincre. Pour l’OTAN, aucune désescalade n’est visible, au contraire, l’armée de Vladimir Poutine renforcerait ses positions.

    Si la Maison Blanche en la circonstance n'est guère digne de confiance, j'ai déjà plus confiance en mon propre gouvernement (en tout cas plus que dans ce que dit le Kremlin, ce qui ne semble pas être le cas de tous les forumeurs, soit dit en passant). Donc, une fois encore, wait and see. (Cela dit, 120 000 soldats ou même 150 000, cela reste de toute façon insuffisant pour une invasion de l'ensemble de l'Ukraine.)

    Une analyse à peu près pertinente dans cette période de flou artistique :

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    À l'heure d'un premier bilan, RFl a demandé à Florent Parmentier, fondateur du site Eurasia Prospective et enseignant à Sciences Po qui étaient les gagnants et les perdants de cette crise qui semble se dénouer. « Les États-Unis ne sont pas perdants dans cette situation. Le président Biden avait dit : "Il va y avoir une attaque à tout moment". Donc il y avait donc deux possibilités, analyse-t-il : soit il y avait effectivement une attaque, auquel cas il aurait prévenu tout le monde en amont ; soit il n’y a pas d’attaque et il pourra toujours essayer de sortir de la négociation en disant : vous voyez, c’est grâce à mon action déterminée qu’on peut expliquer le fait que finalement, il y ait un retrait des troupes russes. Du côté de la Russie, l’objectif n’était pas finalement de lancer une attaque – c’est ce qu’on peut penser en tout cas –, contre le territoire ukrainien, c’était plutôt de montrer la vulnérabilité de l’Ukraine et de l’amener à prendre en compte un certain nombre de réalités géopolitiques considérées par la Russie comme incontournables. »

    « Il pourrait y avoir en revanche un perdant collatéral qui serait l’Ukraine, estime Florent Parmentier, puisqu’on ne sait pas si ce retrait de la Russie a été accompagné de discussions des partenaires européens et américains de l’Ukraine qui se sont dit qu’il fallait trouver une solution de gré ou de force vis-à-vis de l’Ukraine. C’est peut-être l’Ukraine qui sera demain l’un des pays les plus "impactés" par la crise à laquelle nous venons d’assister. »

    « La question qui se posera sera celle de l’intégration de Lougansk et de Donetsk poursuit le spécialiste de la région. Il va se poser un choix pour les Ukrainiens qui sera très vraisemblablement douloureux. Soit il y aura une reconnaissance de l’indépendance de ces Républiques par la Russie ; tout simplement l’Ukraine accepte la perte de son territoire, ce qui est très compliqué à imaginer ; soit elle donne suite aux accords de Minsk et elle décide de réintégrer ces Républiques dans le cadre d’une fédération ukrainienne. Dans ce cadre-là, cette fédération ukrainienne avec les Républiques de Lougansk et de Donetsk en son sein donnera de facto un droit de veto de la Russie sur les questions de politique étrangère de l’Ukraine, tout simplement parce que les arrangements institutionnels prévoient une forme d’autonomie en matière de politique étrangère des différentes entités. Donc cela veut dire en fait que ça rendrait théoriquement possible l’intégration dans l’Otan, mais dans la pratique, ça rendrait l’intégration à l’Otan de l’Ukraine complètement impossible. »

    Le dernier paragraphe explicite AMHA l'objectif actuel du gouvernement russe : imposer à l'Ukraine l'application des accords de Minsk et ainsi donner de facto un droit de veto de la Russie sur les questions de politique étrangère de l’Ukraine, tout simplement parce que les arrangements institutionnels prévoient une forme d’autonomie en matière de politique étrangère des différentes entités, et donc in fine garder l'Ukraine sous sa coupe en l'empêchant de se rapprocher à la fois de l'UE et de l'OTAN. Si Poutine réussit cela, alors il aura gagné le rapport de force qu'il a initié.

  7. Une info à prendre en considération dans ce jeu d'échec :

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    9h53 : Selon Ursula von der Leyen, l’Europe peut se passer du gaz russe cet hiver

    « Nous avons examiné les hypothèses d’un arrêt partiel ou complet des approvisionnements de gaz russe », en cas d’escalade des tensions autour de l’Ukraine, « et je peux dire aujourd’hui que nous sommes en sécurité pour cet hiver », a-t-elle indiqué devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg. L’UE a diversifié ses approvisionnements pour gagner cette indépendance.

    Bref, les Russes disent "les sanctions on s'en fout", les Européens leur répondent "les coupures de gaz on s'en fout".

    Sinon, je partage l'avis d'Alexis. Pour l'instant, personne ne peut dire qui a "gagné" ou "perdu" quoi. Il faut attendre avant d'émettre une quelconque opinion sensée.

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  8. Il y a 1 heure, Alexis a dit :

    En 2019, l'Ukraine a inscrit dans sa constitution son objectif de faire partie un jour de l'UE et de l'OTAN !

    Après donc l'annexion de la Crimée par la Russie et la sécession du Donbass téléguidée par cette même Russie.

    Sinon, je viens d'entendre que la Russie aurait déclaré qu'un accord serait devenu possible. Au pied du mur (attaque militaire dans la semaine ou pas du tout), le gouvernement russe a peut-être opté pour le choix raisonnable...

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  9. Si le but du gouvernement russe était juste que l'Ukraine n'entre pas dans l'OTAN, un accord aurait déjà été trouvé (les diplomates savent dire les choses sans les dire). Manifestement, Poutine veut plus que cela. Il a une vision impérialiste de recréer en quelque sorte une "Grande Russie" pour couronner son règne, avec une Biélorussie et une Ukraine en états "confédérés" peut-on imaginer.

    ... Le problème est qu'à cause justement de son comportement beaucoup d'Ukrainiens, et sans doute aussi de Biélorusses, ne l'entendent pas de cette oreille. Et les Occidentaux non plus...

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  10. L'annexion pure et simple du Donbass ou son indépendance n'irait en effet pas dans le sens de ce que veut faire le gouvernement russe. Tant que l'Ukraine est en proie à ce conflit gelé, c'est la garantie qu'elle ne peut prétendre à adhérer à l'OTAN, et c'est aussi un moyen de pression permanent sur le gouvernement ukrainien.

    Un point de vue exprimé dans Le Figaro : « pourquoi un tel hermétisme de la part de Vladimir Poutine, qui court le risque de renforcer son isolement sur la scène internationale et de se voir infliger de nouvelles sanctions ? Peut-être parce que le moment est venu pour lui d’aller au bout, estime le journal. Les États-Unis sont affaiblis depuis le retrait d’Afghanistan et veulent concentrer leurs efforts internationaux sur la Chine. L’Europe est divisée et sans volonté de puissance. (…) La Russie, quant à elle, a reconstitué son armée, restauré sa place sur la scène internationale. Elle joue de la dépendance de l’Europe à son gaz et profite des hésitations du vieux président Joe Biden. Pour un homme tourné vers le passé comme Vladimir Poutine, la faiblesse de l’Occident est peut-être la dernière opportunité de récupérer l’Ukraine, dont il n’a jamais digéré l’indépendance. Et de contrôler à nouveau l’ancienne sphère d’influence de l’Union soviétique, lui qui considère que l’effondrement de l’URSS fut la "pire catastrophe géopolitique du XXe siècle". »

    Sauf que, comme tournent les choses, il paraît improbable que la Russie arrive à tordre le bras à l'ensemble du monde occidental. Si Poutine veut l'Ukraine, il va maintenant lui falloir aller la conquérir militairement. Et, selon la formule consacrée, une guerre, on sait comment elle commence, pas comment elle finit...

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  11. Il y a 10 heures, Jésus a dit :

    Le problème d'un débarquement c'est de le réussir et être en mesure de tenir le temps qu'il faut. Les russes n'ont pas de gros moyens de débarquement, ils pourront également utiliser des aéronefs en compléments. Mais il suffit que sur zone les ukrainiens aient quelques moyens sol-air pour remettre en cause un soutien héliporté voir d'aéronefs à voilure fixe, il suffit de quelques moyens anti-chars, de tenir un peu, les munitions côté russe peuvent partir plus vite que ne viendront les renforts. Il y a aussi les aléas de la planification, les imprévus...

    Les Ukrainiens développent aussi de nouveaux missiles sol-mer. J'ignore s'ils en possèdent déjà d'opérationnels mais, si c'est le cas, cela rendrait une opération maritime russe bien plus compliquée et aléatoire. (Pendant longtemps, cela a été la stratégie russe de se doter de puissants missiles sol-mer pour contrer la supériorité navale occidentale ; la situation se verrait ici renversée.)

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  12. Résumé de la situation actuelle : Un coup de bluff bilatéral

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    "C'est un coup de bluff bilatéral", a estimé samedi 12 février sur franceinfo Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF-Sciences Po. Les Etats-Unis ont alerté vendredi sur une possible invasion russe "imminente" de l'Ukraine alors que Moscou a commencé à réduire sa présence diplomatique en Ukraine, craignant des "provocations" de la part des autorités ukrainiennes ou de "pays tiers". Pour le spécialiste de la Russie, Joe Biden "accentue la pression" pour s'afficher "en faiseur de paix face à une Russie qui avait foncièrement envie d'en découdre avec l'Ukraine". "Du côté de la Russie, l'enjeu n'est pas prioritairement d'envahir l'Ukraine", a poursuivi Florent Parmentier, "l'enjeu c'est d'obtenir une forme de garantie de sécurité". "C'est là-dedans que la France s'est engouffrée avec l'idée d'essayer de faire des propositions qui pourraient convenir aux deux", a-t-il ajouté, tout en s'interrogeant : "La question qui se pose, c'est de savoir si ça conviendra aussi aux Ukrainiens ?"

    franceinfo : Comment expliquez-vous les récents propos de Joe Biden sur une possible "attaque imminente" de la Russie en Ukraine ?

    Florent Parmentier : Joe Biden n'a pas une opinion publique derrière lui qui est pro-guerre. L'opinion publique américaine est assez indifférente à la question de l'Ukraine donc Joe Biden doit vendre à son opinion publique et à ses alliés une victoire qui passerait par le fait de ne pas avoir d'invasion russe en Ukraine. Pour cela, il doit accentuer la pression, la tension. Plus elle est élevée plus le fait de ne pas avoir de conflit sera vécu comme une victoire : Joe Biden en faiseur de paix face à une Russie qui avait foncièrement envie d'en découdre avec l'Ukraine. Par ailleurs, Joe Biden doit rassurer les Européens les plus inquiets. Les Polonais, les Etats baltes. Il doit montrer que c'est lui qui est à la tête du leadership entre les Etats-Unis d'un côté et les Européens de l'autre. Rien ne serait pire, pour ces pays, que de voir que les Américains sont indifférents au sort de ce qu'il se passe à leurs frontières. Et puis, il s'agit de garantir la crédibilité de l'Otan et la clause de solidarité en cas d'attaque prévue par l'article 5.

    C'est un coup de bluff ?

    C'est un coup de bluff bilatéral. De l'autre côté on peut aussi penser que le fait, pour la Russie, de mettre autant d'hommes dans les troupes n'est pas rationnel si vous n'attaquez pas tout de suite. Si vous attendez avant d'attaquer, vous vous privez de 50% de l'efficacité d'une attaque, de l'effet de surprise. Ce qui fait dire que du côté de la Russie, l'enjeu n'est pas prioritairement d'envahir l'Ukraine. Peut-être que ce n'est même pas l'enjeu du tout. L'enjeu c'est d'obtenir une forme de garantie de sécurité, une remise en cause de l'architecture de sécurité en Europe. C'est probablement ce que vient chercher Vladimir Poutine et c'est là-dedans que la France s'est engouffrée avec l'idée d'essayer de faire des propositions qui pourraient convenir aux deux, confirmer l'engagement américain sur le sol européen et correspondre aux attentes de la Russie. La question qui se pose, c'est de savoir si ça conviendra aussi aux Ukrainiens.

    Donc Vladimir Poutine n'est pas en train de préparer une invasion ?

    Vladimir Poutine, à ce stade, est le maître des horloges. Il n'a pas d'élection, d'enjeux de politique intérieure, à se poser. Donc il peut faire durer cette position très inconfortable pour les Européens et les Etats-Unis et cette pression sur l'Ukraine. Attaquer ne serait pas rationnel. En revanche, la question que chacun doit se poser c'est, que se passe-t-il le jour d'après pour la Russie si elle attaque l'Ukraine ? De ce point de vue-là, il n'y a pas grand-chose à gagner pour la Russie. Il y a plus à gagner si la Russie arrive à faire accepter aux Ukrainiens les conclusions des accords de Minsk de 2014 et 2015 qui sont aujourd'hui jugés à Kiev comme étant très défavorables aux intérêts ukrainiens.

     

  13. Il y a 4 heures, MIC_A a dit :

    Poutine ou l'art d'humilier ses "hôtes", notre Pdt à joué son rôle de président de la France et du Conseil Européen, il mesure "son poids" actuel, insignifiant.

    Façon de voir très orientée politiquement AMHA. On pourrait tout aussi bien dire qu'il considère suffisamment le président français dans son équation pour discuter avec lui en tête-à-tête durant 5 heures. Concernant la table, apparemment il avait déjà reçu son ami Orban de la même façon il y a peu. (Poutine craint d'attraper le covid, disait ce matin une "kremlinologue".)

    Personne se faisait d'illusion avant la rencontre sur son caractère décisif, donc il n'y a pas lieu d'être surpris. Au moins, personne ne pourra reprocher à la France de ne pas avoir essayé la solution politique et diplomatique.

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  14. Citation

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mardi un plan de professionnalisation de l'armée ukrainienne, prévoyant la fin du service militaire et le recrutement en trois ans de 100.000 militaires, dans un contexte de craintes d'invasion russe. Dans un état catastrophique il y a huit ans, l'armée ukrainienne a été modernisée avec l'aide des Occidentaux depuis 2014 et l'annexion de la Crimée par la Russie ainsi que le conflit avec des séparatistes dans l'Est qui a fait plus de 13.000 morts et n'a jamais cessé malgré des accords de paix.

     

  15. Selon l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov, parlant de son roman "Les abeilles grises" :

    Citation

    Il faut savoir qu'il y a eu deux grands clichés dans l'Ukraine d'après l'indépendance. Tous les gens à l'ouest du pays disaient que les habitants du Donbass sont des bandits alcooliques. Et tous ceux du Donbass pensaient à l'inverse que ceux à l'Ouest sont des nationalistes racistes prêts à tuer quiconque parle le russe. Ces clichés ont été instrumentalisés par des politiciens afin de créer des clivages. Mais je connais les deux régions, les habitants de la Galicie ou de la Transcarpatie à l'Ouest comme ceux du Donbass à l'Est. J'ai voulu en faire une histoire humaine, pour montrer les différences de mentalités. Celle du Donbass a été marquée par une nostalgie soviétique, alimentée par Moscou. L'une des chaînes de télévision les plus vues au Donbass est Nostalgia, qui diffuse des films soviétiques sur la Seconde Guerre mondiale, avec des fascistes caricaturaux.  

     

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  16. L’invasion russe en Ukraine inquiète davantage de loin que de proche

    https://www.ledevoir.com/monde/europe/669792/analyse-l-invasion-russe-en-ukraine-inquiete-davantage-de-loin-que-de-proche

    Citation

    « Nous vivons depuis des années avec la menace russe à notre frontière, résume Bohdan Nahajlo, rédacteur en chef du quotidien Kiev Post, joint cette semaine par Le Devoir dans la capitale ukrainienne. Même si certains Ukrainiens se préparent à une attaque militaire russe, la plupart estiment que ces tensions relèvent surtout d’un bluff de la Russie qui, par cette crise, cherche à obtenir des concessions de l’Ouest » en matière de sécurité et d’influence géostratégique dans la région.

    Citation

    « Je ne dirais pas que les gens sont blasés, dit Bohdan Nahajlo. Il y a une préoccupation face à une des menaces les plus importantes depuis 2014. Mais objectivement, avec 100 000 militaires, les Russes n’ont pas assez de soldats pour attaquer des villes majeures. Et puis, contrairement à 2014, ils vont faire face à une armée beaucoup mieux préparée, ce qui laisse penser que tout ça n’est finalement rien de plus qu’un bombage de torse à des fins stratégiques. La Russie cherche aussi à convaincre les Ukrainiens qu’ils ne sont pas capables de vivre sans les Russes et qu’ils ne seront pas soutenus par les Européens. »

     

  17. Il y a 2 heures, gustave a dit :

    Ce n'est pas une interprétation mais un fait, que l'on peut comprendre par ailleurs...

    Non, non, c'est bien une interprétation pro-russe. Pour une vision plus neutre et dépassionnée, on pourra se remémorer le processus en lisant par exemple :

    Citation

     

  18. il y a une heure, Kiriyama a dit :

    De toute manière, est-ce que l'intervention américaine dans une guerre entre la Russie et l'Ukraine serait acceptée politiquement ? En dehors de l'aspect militaire, est-ce que la population américaine serait preneuse d'une nouvelle guerre qui serait bien plus coûteuse que l'Afghanistan ?

    Inutile de spéculer en roue libre sur un scénario des plus improbables aujourd'hui.

    Le gouvernement russe paraît vouloir s'orienter désormais vers une désescalade. Il semble ainsi que la Russie ait raté son coup, pour cette fois. La montée en tension militaire et diplomatique n'a pas porté ses fruits. (C'est pourquoi les USA alimentent artificiellement le risque d'attaque russe imminente : comme les Russes n'attaqueront pas au final, qu'ils ne le peuvent pas vraiment politiquement, les USA apparaîtront comme ceux qui, par leur fermeté, ont fait reculer Poutine.)

    De toute façon, en conquérant la Crimée, la Russie a déjà perdu l'Ukraine. (Succès tactique, défaite stratégique)

    On peut prédire la même chose avec le Bélarus : en se faisant le soutien du dictateur biélorusse désormais très impopulaire, la Russie va perdre sur la durée le soutien/bienveillance de la population de ce pays. Les successeurs de Loukachenko se tourneront alors vers l'Ouest.

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  19. Il y a 5 heures, NoxxMos a dit :

    On compare quoi au juste? j'ai eu la chance de beaucoup voyager et d'être à Moscou depuis plusieurs années après avoir vécu en région parisienne et je peux te certifier que pour rien au monde je souhaite quitter Moscou pour l’île de France (ou alors il me faudrait un domaine dans les Yvelines mais j'en ai pas les moyens). 

    Edit: Et j'oubliais j'ai vu ton post sur les regrets de la Crimée et je te rassure pas du tout, la région se développe bien, "merci" la crise du covid ils ont fait le plein pour les vacances, on y construit des hotels, on y produit de plus en plus de vins.

    Eh bien on comparait les niveaux de vie, c'était le sujet. Et, puisque tu sors des chiffres migratoires, il y a encore plus d'Ukrainiens dans l'UE qu'en Russie (rien qu'en Pologne il y en avait près d'1 500 000 avant la pandémie).

    La situation à Moscou est très différente de celle de la Russie profonde.

    Concernant la Crimée, ton avis personnel ne rejoint pas ce que disent des spécialistes du sujet :

    Citation

    Anna-Colin Lebedev : beaucoup de choses ont changé dans leur quotidien. Beaucoup vivent dans un certain isolement, dans la mesure où juridiquement ils ont un statut très ambigu et que ceux qui avaient des liens sur le territoire de l'Ukraine se retrouvent coupés de ces liens. La région a quand même fait l'objet de dotations importantes de la part de l'Etat russe, ce qui s'est traduit par exemple par une augmentation des retraites, mais aussi par une flambée des prix. Les Criméens ont été à la fois bénéficiaires d'un certain nombre d'investissements de la part de l'Etat russe, mais d'un autre côté ils sont dans une situation économique difficile, et le développement de la péninsule n'est pas du tout garanti.  Aujourd'hui, les Criméens n'ont pas une vie ordinaire. Par exemple avec un passeport russe, ils ne peuvent pas solliciter de visas pour voyager dans le monde. 

     

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  20. il y a 32 minutes, Wallaby a dit :

    La preuve c'est que les Criméens étaient tout contents de devenir russes, puisque cela voulait dire que les salaires des fonctionnaires et les retraites allaient augmenter.

    A mon avis, sur le plan de la qualité de vie, ils doivent depuis être moins enthousiastes.

    il y a 25 minutes, Bon Plan a dit :

    Merci qui?  Merci les fonds européens.

    On est d'accord... Et c'est justement pourquoi les Ukrainiens regardent vers l'UE.

    Et si les Russes vivent un peu mieux que les Ukrainiens, merci qui ? Merci les hydrocarbures... car pour le reste c'est kif kif.

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