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Des pôles de compétitivité militaires?


samson
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Les grands projets industriels et militaires ne sont pas une idée nouvelle. De Gaulle, par exemple, en avait déjà lancé. Le gouvernement actuel, par un élan de clairvoyance, a -enfin- décidé d'en créer. A la différence qu'il a décidé de créer des pôles ce qui sous-entend : -une économie de réseau : connectivité, infrastructures proches et permutables - une économie de relais : les petites PME voire TPE avec d'excellents ingénieurs et entrepreneurs ont besoin de lourds investissements pour survivre. Seules les grosses boîtes du CAC40 peuvent prendre ce relai. A noter cependant dans cette succession de louanges, le petit nombre inquiétant de "gazelles" (les petites entreprises très dynamiques et prometteuses et qui ont des chiffres de croissance à 2chiffres... Google était par exemple une gazelle) en France Je ne fais pas plus de détail sur le fond car ça a été bien médiatisé et les USA en ont créé depuis perpette donc le phénomène est plutôt bien connu. Dans le domaine agricole, il est également prévu de faire ce genre de pôles. Dans le domaine militaire, des pôles ont été plus ou moins crées par la force des choses : Toulouse est un exemple flagrant avec un campus aéronautique de grande qualité, une concentration de petites entreprises dynamiques, une grosse boîte qui soutient tout cela. Néanmoins, c'est le seul pôle "militaire" (qui en réalité est à minorité militaire... l'essentiel des emplois aéronautiques reste civil) français. Le reste des entreprises militaires est éparpillé. Alors, bien entendu, MAM a réussi à caser quelques projets dans les projets retenus il n'y a pas longtemps. Néanmoins, je reste persuadé qu'il faille développer ce concept à part entière pour le domaine militaire. Toutefois, il ne faut pas être manichéen et raccrocher ces pôles à des pôles civiles (DCN, EADS...). Bref, pour des raisons évidentes d'attractivité, de préparation à l'économie moderne, de dynamisme, de connectivité avec des universités, des écoles, de bases etc je trouverai opportun une telle initiative. Qu'en pensez-vous?

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Justemment je connais le probleme et je peux te dire que nos poles de compétitivités sont mal organisés en voulant plaire a tous les elus locaux: le saupoudrage sur une multitude de petits poles regionaux sans impact.

Le vrai probleme c'est la recherche francaise (inefficace) et l'administration qui a par exemple tué le credit d'impot recherche.En effet le fisc a deboulé dans les PME qui ont eu le malheur de faire appel a cette possibilité et ont redressé la boite.Le temps que tu ailles au tribunal administratif, ta boite a deposée le bilan depuis longtemps.Et tu pense bien qu'un controleur des impots est qualifié pour juger d'une dépense de R&D! :rolleyes:

Les poles de compétitivité c'est bien..à l'etranger.

C'est un cautère sur une jambe de bois.

Pour en revenir au pole de compétitivité militaire, il existe depuis longtemps et ca s'appelle la DGA.Et il est meme autrement plus efficace et experimenté que les poles de compétitivité qu'on nous sert.Ca sert à rien de diluer les credits et la gouvernance.

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Pour avoir eu des conversations avec Estrosi en coulisse et sans la presse le Ministre très sarkozyste de l'Aménagement du Territoire, le loobying des élus locaux est une évidence (et parfois on frise le burlesque) mais je reste tout de même persuadé du bienfondé de cette mesure :

- parle avec un étudiant de Toulouse du campus et tu verras l'enthousiasme, l'ambition qui le caractérise... Quand t'as les Airbus construits à quelques mètres, quand tu fais ton stage chez EADS c'est tout de suite plus motivant. Le Savoyard passionné d'aéronautique doit se faire chier. Ces pôles sont aussi en quelques sorte des relais psychologiques, ça créé un microcosme archi-spécialisé.

-l'éparpillement que tu dénonces est EXACTEMENT la situation actuelle !! regarde les sites de GIAT. Là est le réel danger : chaque élu local veut son petit bout de production etc

Je ne remet en aucun cas en cause la compétence de la DGA (ça relèverait du mensonge), mais je serai par exemple pour que la DGA supervise tout cela et soit l'autorité suprême visà-vis des pôles.Elle fait très bien déjà avec les marchés publics, elle le fera très bien avec les marchés publics et les entreprises redynamisées par une dynamique régionale de dévloppement, d'ambition.

La « place de marché service public défense » est aujourd’hui la première place de marché public en Europe avec :

15 à 17 milliards d’achats par an

plus de 1.000 marchés publics publiés chaque mois

environ 10.000 téléchargements chaque mois, par des fournisseurs, de dossiers techniques et administratifs complets.

Opérationnelle depuis novembre 2002, cette plate-forme compte, en 2005, près de 10 000 utilisateurs inscrits, dont environ 2 000 acheteurs et 8 000 fournisseurs.

Le taux de dématérialisation des consultations du ministère approche les 100 %.

Les gains sur les frais administratifs sont déjà acquis. Certains services ont constaté une chute de 90 % des demandes de dossiers de consultations sous forme papier, les frais de publication ont eux aussi été réduits. Les économies ont été estimées à 2 M€ en 2003 et 18 M€ annuels constatés depuis 2004, pour un investissement de moins de 9,5 M€ sur la période 2000-2008.

En 2005, la « place de marché service public défense » a déjà remporté le prix « Marché Public » des Trophées Net 2005 décernés par l’AFNET (agence française du net) pour son approche fondée sur un partenariat public-privé, fortement tourné vers les PME-PMI, et une relation « gagnant-gagnant ».

http://www.defense.gouv.fr/sites/dga/votre_espace/presse/communiques/2006/la__place_de_marche_service_public_defense__recompensee/

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- parle avec un étudiant de Toulouse du campus et tu verras l'enthousiasme, l'ambition qui le caractérise... Quand t'as les Airbus construits à quelques mètres, quand tu fais ton stage chez EADS c'est tout de suite plus motivant. Le Savoyard passionné d'aéronautique doit se faire chier. Ces pôles sont aussi en quelques sorte des relais psychologiques, ça créé un microcosme archi-spécialisé.

ça dépend de quel campus, ceux de Paul Sab' peut etre, ceux du Mirail et de l'Arsenal moins :lol:

Sinon pour ce savoyard... On a de très grandes résidences pour étudiants à Toulouse, qu'il vienne :!:

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  • 3 weeks later...

Le concept des clusters a mal été compris par l'administration centrale (sinon, pourquoi aurait-on vu des énormités comme "pôle de compétitivité à vocation régionale"). L'un des intérêts des clusters, c'est aussi de ne plus être soumis à un organe centrale, ce qui permet notamment des délais beaucoup moins importants pour ouvrir de nouvelles filières universitaires ou promouvoir des nouvelles formes de coopérations industrielles. Il est possible de voir l'émergence de clusters à vocation militaire, rien ne l'en empêche (l'économie du commerce des armes est très important pour la France). La DGA aurait en effet intérêt à siéger aux conseils de gouvernance de ces clusters, mais certainement pas de conserver une attitude centralisatrice qui empêche une réactivité suffisante. A titre d'exemple, les PME françaises qui ont des activités défense/sécurité ont beaucoup moins pu profiter de l'augmentation importante des dépenses de Défense des US, au contraire de leurs concurrentes européennnes...

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  • 1 month later...

Je trouve que l'avantage des pôles régionaux, c'est l'implication de tout le territoire dans la défense; ça veut dire quelque chose pour les gens qui y travaillent, leurs familles, leurs voisins; et ça fait pas de mal aux français qui à mon avis sont un peu trop décalés par rapport à la défense. D'autre part, la seule façon de faire sortir les PME / les gazelles, c'est aussi d'aller les chercher. Elles ne sont pas toutes en grande banlieue, elles ont pas forcément envie d'aller à paris; alors c'est pas mal de créer un tissu industriel autour d'elles pour les faire progresser. Enfin, pour que les crédits R&D soient dispersés, il faudrait qu'ils existent. Et même les grands groupes n'ont pas les moyens de tels investissements; il n'y a que l'Etat qui puisse apporter des crédits suffisants ds ces recherches. Même les industries duales n'ont pas assez d'argent; et en plus elles sont soumises à d'autres règles que les industries de défense!

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[q]elles ont pas forcément envie d'aller à paris[/q]

C'est bien un concept que peu de personnes comprennent. Si on continue à toujours vouloir passer par Paris - voire passer par un ministère - pour prendre des décisions de stratégie industrielle, on est sûr d'attendre une réponse qui arrivera trop tard de quelqu'un qui n'est pas forcément impliqué...

Exemple type, c'est justement lors de la création des clusters français. Le Minefi a donné trois mois aux acteurs locaux (industries, universités et pouvoirs publics) pour s'entendre sur et rédiger leur projet et a mis près de neuf mois pour rendre sa décision ensuite... Une décision qui de plus relevait plus du saupoudrage centralisateur que d'autres chose...

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  • 1 year later...

La commission des Finances du Sénat a dénoncé lundi dans un communiqué les "lacunes du rôle de l'Etat actionnaire", suite à l'examen des crédits de la mission "Engagements financiers de l'Etat" et des comptes spéciaux "Participations financières de l'Etat" inscrits au budget 2008.

Le président de la commission, l'ancien ministre UDF Jean Arthuis, "a pointé les lacunes du rôle de l'Etat actionnaire, en s'appuyant sur les conditions de l'évolution de l'actionnariat du groupe EADS en 2006, telles que la commission les a mises en évidence à travers les auditions publiques qu'elle a organisées en octobre 2007", indique le communiqué.

De son côté, le rapporteur spécial Paul Girod a souligné "la place centrale qu'avait occupée dans ce dossier le pacte d'actionnaires" et rappelé que "les pactes engageant l'Etat actionnaire, dans l'organisation actuelle, sont négociés par l'agence des participations de l'Etat (APE)".

"Outre le cas d'EADS, cinq pactes de ce type lient, actuellement, l'Etat (pour CNP assurances, DCNS, Thalès et les sociétés aéroportuaires de Lyon et de Toulouse)", précise le communiqué

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