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Messages posté(e)s par Wallaby

  1. http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00532271-l-allemagne-est-la-principale-cible-de-la-nsa-en-europe-spiegel-580982.php (30 juin 2013)

    « La NSA qualifie l'Allemagne de partenaire de "troisième classe". Avec 500 millions d'écoutes par mois, elle est autant surveillée que la Chine »

    http://www.spiegel.de/politik/deutschland/spaehaffaere-trittin-fordert-schutz-fuer-snowden-von-deutschland-a-908698.html (1er juillet 2013)

    Le chef du groupe parlementaire des Verts, Jürgen Trittin, recommande d'accorder l'asile politique à Snowden en Europe.

    http://nationalinterest.org/blog/jacob-heilbrunn/why-germany-might-offer-snowden-asylum-8681 (30 juin 2013)

    Les raisons pour lesquelles l'Allemagne pourrait accorder l'asile politique à Snowden.

  2. Bullshit sur le pacifisme général des asiatiques. Gengis Khan? Timur Lang? Hitoito? Sans compter la politique impérialiste des chinois sous les Ming et Qing au Vietnam et en Corée ou le mythe sur Zheng He, l'amiral explorateur qui a réclamé partout des tributs pour l'empereur et s'est immiscer dans une guerre civile à Java pour soutenir le camp pro chinois. Sous la période communiste: annexion du Tibet, intervention en Corée, Conflit avec Taiwan, Guerre avec l'Inde, guerre avec le Vietnam, avec l'URSS (île sur l'Oussouri) et plus recement conflit avec la moitié de l'Asie pacifique pour des îles inhabités. Faut pas non plus oublier les guerres civiles meurtrières notament en Chine et au Cambodge. <br>Je dis pas que les Européens se sont pas comportés comme de parfaits soudards notament en Chine, mais la Chine n'est pas un saint non plus.

    Voir aussi l'interview de Gérard Chaliand : http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article8069 (30 avril 2013)

    Vous mettez en cause l’affirmation selon laquelle la Chine n’a pas de tradition expansionniste. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    (...)

    Mais la Chine n’est pas seulement expansionniste, elle est impérialiste. Elle exerce chaque fois qu’elle a une dynastie puissante un impérium : les Etats voisins sont des tributaires. C’est le cas de la Corée, du Vietnam et de bien d’autres. L’image rassurante d’elle-même qu’elle a cherché à donner jusqu’à récemment fait partie de sa stratégie fondée sur le gant de velours.

  3. http://www.algerie1.com/actualite/un-important-groupe-arme-terroriste-neutralise-dans-le-desert-dillizi/ (26 juin 2013)

    Un groupe armé terroriste  de plus d’une dizaine d’éléments a été neutralisé par les forces de sécurité dans le désert d’Illizi aux frontières avec la Libye durant la nuit du mardi à mercredi a appris Algérie1 de sources sécuritaires.

    http://news.xinhuanet.com/english/africa/2013-06/28/c_132492929.htm (27 juin 2013)

    7 militants tués par les forces algériennes à la frontière avec la Libye dans la wilaya d'Illizi à 1800 km d'Alger. D'autres militants sont en train d'être assiégés.

  4. http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/64/74122/Egypt/Politics-/Egypts-top-bureaucracy-advised-against-Morsi-move-.aspx (16 juin 2013)

    C'est un article qui tente d'expliquer pourquoi l'Égypte a rompu les relations diplomatiques avec la Syrie. Il y a un an, l'Égypte souhaitait un dialogue à 4 entre Égypte, Turquie, Arabie Saoudite et Iran pour résoudre la crise syrienne. L'Égypte se voyait dans un rôle de médiateur entre Iran-Syrie d'un côté et le reste du monde arabe de l'autre. Mais cela, les Soudiens ou les Américains ou les deux n'en veulent plus. Et comme l'Égypte a besoin de l'aide financière et pétrolière de l'Arabie Saoudite, elle aurait été obligée de céder à la demande saoudienne de rompre les relations diplomatiques avec la Syrie. Cela semble indiquer que l'Égypte est trop affaiblie pour pouvoir espérer jouer un rôle important sur la scène diplomatique régionale.

    http://weekly.ahram.org.eg/News/3154/19/Iraqi-Shia-dilemma-in-Syria.aspx (26 juin 2013)

    Le nombre de combattants irakiens chiites en Syrie est estimé entre 600 et plus de 1000, avec environ 50 combattants franchissant la frontière par semaine.

    Le ministre des affaires étrangères irakien, Hoshyar Zebari qui est kurde, a dit que les nombres de combattants irakiens chiites en Syrie étaient gonflés.

  5. « La Chine au Soudan : le défi de la non-ingérence dans un État failli » par Andrew S. Natsios, Georgetown Journal of International Affairs, été/automne 2012 : http://journal.georgetown.edu/wp-content/uploads/Natsios.pdf

    Les dirigeant soudanais croient que les projets d'infrastructure géants ont le potentiel de produire une croissance économique durable si le pays reste assez stable pour retirer les bénéfices des ressources hydroélectriques et hydriques fournies par les barrages. Le gouvernement chinois s'est associé à plusieurs États du Golfe Persique pour investir dans la région pour financer ces projets. Leur investissement collectif est à haut risque au cas où le gouvernement Bashir viendrait à s'effondrer. Récemment, trois entreprises publiques chinoises dont la Sinohydro Corporation ont acquis des contrats pour construire une imposante chaine de barrages sur le Nil entre Karthoum et la frondière égyptienne. Ces entreprises ont terminé le barrage de Meroé sur le Nil, d'une capacité de 1250 MW pour 3.5 milliards de dollars, et construiront les quatre barrages plus petits d'Haut-Atbara/Siteit, Kajbar et Shreik. Tous ces barrages sont conçus pour produire de l'hydroélectricité tout en développant la culture irriguée à une échelle massive. Le plan à long terme est de créer une ressource d'alimentation sûre, ce dont les États du Golfe Persique et la Chine nécessiteront au fur et à mesure que leurs populations augmenteront.

  6. Sachant que le noyaux dur de l'armée Syrienne était donné pour 100.000 soldats essentiellement allouites et Chrétiens, il y a longtemps que l'armée aurait dû s'effondrer.

    Voici les informations que j'ai pu glaner dans http://www.nytimes.com/2012/07/07/world/middleeast/opponents-of-syrias-president-gather-in-paris.html?pagewanted=all&_r=1 (6 juillet 2012)

    Les sunnites forment le plus gros des fantassins syriens.

    Quelques sunnites ont toujours eu des postes haut placés dans le gouvernement et dans l'armée. Le père du général Tlass, Mustafa, sunnite comme son fils, était un ami intime du père du président, Hafez, et a eu la charge de ministre de la défense pendant 32 ans sous les deux présidences.

    Au moins un ministre délégué et 15 généraux, tous sunnites, ont fait défection vers la Turquie, dont cinq ces dernières semaines [juin-juillet 2012].

    Sur les quelque 80000 jeunes hommes requis de se présenter pour leur service militaire obligatoire cette année [2012] - la plupart sont sunnites - quasiment aucun n'a répondu à l'appel, disent des experts.

    L'armée syrienne d'environ 400000 hommes a été plus affectée par ce type d'attrition [le refus de répondre à l'appel] que par les défections, disent des experts.

    Dès les années 1950, les alaouites constituaient 50 à 60% des sous-officiers.

    Dans les classes de formation des officiers au collège militaire, chaque classe d'environ 1200 hommes se répartissait en 900 à 1000 alaouites, environ 100 sunnites, et environ 100 autres représentant le patchwork de minorités ethniques et confessionnelles syriennes.

    "Ils l'ont conçu de telle façon que l'armée ne puisse faire défection" dit un colonnel sunnite avec 25 ans d'ancienneté.

    Beaucoup d'unités ordinaires faites de conscrits sunnites ne sont pas déployées. À la place, le gouvernement s'appuie fortement sur les unités d'élite alaouites et sur les services de renseignement pour réprimer la rébellion. Les estimations vont de 60000 hommes en regroupant la Garde Républicaine  - où le général Tlass avait un poste de commandement - et la 4e division, à 150000 dans les quatre principaux services de renseignements.

    Ce serait bien d'avoir un nouveau de bilan de ce type un an après, en juillet 2013.

    Si chaque classe de conscrits est de 80000 par an et qu'on y trouve 10% d'alaouites fidèles au régime et imaginons 10% de non-alaouites fidèles au régime, cela fait déjà 16000 hommes supplémentaires chaque année.

  7. http://www.businessnews.com.tn/Noureddine-Khademi-appelait-les-Tunisiens-au-jihad-en-Syrie-%28vid%C3%A9o%29,534,36990,3 (19 mars 2013)

    Dans une vidéo qui date du mois d'août 2011 (12 ramadhan 1432 de l’Hégire), l'actuel ministre des Affaires religieuses [de Tunisie], Noureddine Khademi, (qui n'était pas encore ministre à l'époque) avait prononcé le prêche du vendredi qui est aujourd'hui, plus que jamais, d'actualité. Il s'agissait en effet d'un appel direct fervent aux Tunisiens, de s'engager sur le front de la guerre en Syrie, dans le cadre de la guerre sainte, "le jihad".

  8. http://www.maisondelapressedumali.net/non-classe/les-supputations-des-groupes-armes-touaregs-apres-laccord-de-ouaga-le-mnla-et-le-hcua-opposes-a-toute-presence-de-larmee-dans-les-camps-de-kidal (L'Indépendant, 26 juin 2013)

    Kidal :

    La ville compte en tout cinq camps dont deux camps militaires, un camp de garde, un camp de gendarmerie et le commissariat de police.

    De source proche de l’armée, il n’est pas question de céder un seul de ces camps aux groupes armés. Suivant l’accord préliminaire, il est prévu le cantonnement de ces groupes sur un site qui sera déterminé par la commission mixte, laquelle, doit comprendre quatre officiers maliens, quatre membres des deux groupes armés, ainsi que des militaires représentant  la MISMA, la force Serval, l’Union africaine, le médiateur burkinabé. Il est prévu que le site qui devra servir de cantonnement soit en dehors de la ville.

  9. Stefan Talmon, "Recognition of Opposition Groups as the Legitimate Representative of a People", Bonn Research Papers on Public International Law Paper No 1/2013, 3 March 2013

    http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2227615

    La partie VI de l'article examine si la reconnaissance de l'opposition syrienne constitue une infraction au regard du droit international.

    Lorsque la France a reconnu l'opposition syrienne en novembre 2012, Dmitri Medvedev a manifesté son désaccord dans une interview au Figaro dans laquelle il s'appuyait sur la résolution des Nations Unies sur les relations amicales de 1970 : http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/26/01003-20121126ARTFIG00317-medvedevenvisage-de-briguer-a-nouveau-la-presidence-russe.php

    En particulier ces principes de 1970 ont été appliqués par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1986 à propos du Nicaragua, et les Etats-Unis avaient été condamnés à payer une indemnité au Nigaragua : http://en.wikipedia.org/wiki/Nicaragua_v._United_States

    La Cour Internationale de Justice disait ceci : (http://www.mpil.de/en/pub/research/details/publications/institute/wcd.cfm?fuseaction_wcd=aktdat&aktdat=106030000100.cfm )

    Elle [la Cour] doit examiner s'il pourrait y avoir des indications d'une pratique illustrant la croyance à une sorte de droit général des États à intervenir, directement ou indirectement, sans ou avec des forces armées, en soutien d'une opposition interne dans un autre Etat, dont la cause apparaitrait particulièrement valable en raison des valeurs politiques et morales avec lesquelles elle s'est identifiée. Car l'émergence d'un tel droit général impliquerait une modification fondamentale du principe juridique coutumier de non-intervention.

    La cour par conséquent trouve qu'il n'existe pas un tel droit général d'intervention en soutien à une opposition dans un autre Etat dans le droit international actuel.

    Donc il n'existe aucun droit d'ingérence humanitaire unilatérale consacré par la jurisprudence.

    Mais Talmon précise que le simple fait de reconnaître politiquement une opposition (c'est à dire purement verbalement sans lui fournir d'armes) n'est pas le type d'ingérence militaire que le droit international condamne. Dans la même affaire du Nigaragua, la Cour Internationale de Justice précisait bien que les sanctions économiques (donc pas militaires) n'étaient pas répréhensibles.

    En décembre 2012, Sergueï Lavrov indiquait qu'en reconnaissant l'opposition syrienne comme seule entité politique syrienne légitime, les Etats-Unis reniaient leur engagement pris dans l'accord de "Genève I" où il était stipulé que le dialogue politique syrien devait inclure tous les secteurs de la société syrienne de façon inclusive. Mais même s'il a raison cela n'implique pas de conséquences juridiques, indique Talmon, car l'accord "Genève I" est une simple déclaration d'intentions qui n'est pas contraignante sur le plan juridique.

    On voit donc que l'Allemagne, qui reconnaît l'opposition syrienne, mais ne lui fournit pas d'armes, est parfaitement "dans les clous" du droit international.

    Plus loin dans l'article, Talmon mentionne la position du Brésil, qui est de ne pas reconnaître l'opposition syrienne avant que l'ONU ne le fasse, car contourner l'ONU affaiblit l'ONU, ce que le Brésil ne souhaite pas.

    Sondage fait du 12 au 16 juin 2013, où 70% des Américains interrogés se déclarent contre le fait d'armer les rebelles : http://www.people-press.org/2013/06/17/public-remains-opposed-to-arming-syrian-rebels/

  10. http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=anp.wBWKJBGY (13 janvier 2010)

    Recension par James G. Neuger de “A Little War That Shook the World” de Ronald D. Asmus, à propos de la crise de Géorgie de 2008.

    Nous apprenons ainsi que « plusieurs hauts responsables de l'équipe de la Maison Blanche » préconisèrent vivement « au moins d'envisager des options militaires limitées » telles que bombarder les tunnels dans les montagnes qui constituaient les principales voies de ravitaillement russes.

    Bush recule

    Quatre jours après le commencement de la guerre du 7 août 2008, Bush met fin à la discussion. Une réunion au plus haut niveau de la Maison Blanche produisit « une compréhension claire autour de la table que presque chaque mesure militaire pouvait conduire à une confrontation avec Moscou » écrit Asmus.

    http://nationalinterest.org/commentary/the-us-russian-information-gap-8615 (18 juin 2013)

    « La fracture informationnelle russo-américaine », par Paul J. Saunders.

    Le débat américain sur la politique à mener vis à vis de la Russie tend à se concentrer sur deux sources de divergences entre les deux pays : les intérets et les valeurs.

    (...)

    Mais plus le temps passe, plus il apparait qu'il pourrait y avoir une fracture sous-jacente plus fondamentale qui détermine la fracture des intérets et la fracture des valeurs.

    La terminologie la plus satisfaisante pour la nommer est celle de « fracture informationnelle », et sans la colmater dans une certaine mesure, la coopération restera assez difficile.

    http://nationalinterest.org/article/beyond-the-russian-reset-8645?page=4 (25 juin 2013)

    « Russie : au-delà de la remise des compteurs à zéro » par Samuel Charap.

    Il n'y a pas de solutions clé en main évidentes aux trois problèmes majeurs évoqués ci-dessus : des instincts de confrontation dans la classe dirigeante sécuritaire des deux pays ; des disputes par rapport à la politique intérieure russe ; et les conflits en Eurasie post-soviétique.

  11. Centrafrique : http://fr.radiovaticana.va/news/2013/06/24/jamais_de_conflit_aussi_grave_en_centrafrique_selon_les_%C3%A9v%C3%AAques/fr1-704461 (24 juin 2013)

    Sur le plan sécuritaire et militaire, l’armée nationale et républicaine a cédé le pas à un agrégat de factions en mal de cohésion, manquant d’éthique et de déontologie professionnelles. Ces éléments continuent à se comporter en rebelles. Ils défient toute hiérarchie et donnent uniquement allégeance à « leur chef militaire ». Ils prennent avantage des armes en leur possession pour imposer leurs lois. En dépit des pillages et des nombreuses exactions qu’ils ont commises sur la population, ils refusent de se faire désarmer. Par ailleurs les mercenaires exigent encore d’être payés. Tel est le cas des Soudanais qui occupent à ce jour la caserne des sapeurs pompiers. Même si un début de sécurisation est perceptible à Bangui, il n’en est pas le cas dans l’arrière-pays où le cantonnement des éléments de SELEKA devient un souffre-douleur pour la population livrée à leur merci. Ces hommes supposés assurer la sécurité des personnes se transforment en leurs bourreaux. Ils s’arrogent le droit de commettre toutes les exactions. La vie du Centrafricain n’a désormais aucun prix.

    Ces éléments de SELEKA, pour la plupart des Tchadiens et des Soudanais, peuvent impunément tuer, violer, piller, saccager, incendier des maisons, des greniers, des villages entiers, en représailles à la légitime défense opposée par les populations. Nous déplorons la dissémination, à travers le pays, des armes de tout calibre, qui augmente le sentiment et le fait d’insécurité. Alors que nous venons de célébrer le dimanche 19 juin 2013 la Journée de ‘l’Enfant Africain’, nous condamnons la pratique des enfants soldats qui ne crée aucun climat propice à l’épanouissement de l’enfant et de la jeunesse en Centrafrique.

  12. Déjà pour parler un peu plus en détail d'un des points de ce sujet :

    L'aide (ne comprenant pas d'armement initialement) des moudjahidines était une réaction à l'implication croissante de l'URSS en Afghanistan au cours de l'année 1979, et l'invasion soviétique de décembre 1979 n'était pas voulue. A la suite de l'invasion, l'aide est devenue une aide d'armement ayant pour but de harasser les Soviétiques. Ce n'est qu'en 1986 que le programme est dramatiquement élargi à la fois en termes de budget et d'objectifs, qui comprennent désormais de pousser les Soviétiques au retrait et de permettre l'autodétermination du peuple afghan.

    Donc voir en Brzezinski un stratège de génie qui a su comment faire s'effondrer l'URSS, c'est sans doute lui tailler un costard bien trop large. D'ailleurs je ne sais même pas s'il était partisan de ces programmes clandestins.

    Je me base sur l'interview donnée par Brzezinski à Laurent Jauvert du Nouvel Observateur en 1998 : http://web.archive.org/web/20071209235954/http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19980115/articles/a19460-.html (15 janvier 1998)

    Le Nouvel Observateur.  L’ancien directeur de la CIA Robert Gates l’affirme dans ses Mémoires (1) : les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité ; vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire. Vous confirmez ?

    Zbigniew Brzezinski (2).  Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu’à présent, est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.

    N. O.  Malgré ce risque, vous étiez partisan de cette « covert action » [opération clandestine]. Mais peut-être même souhaitiez-vous cette entrée en guerre des Soviétiques et cherchiez-vous à la provoquer ?

    Z. Brzezinski.  Ce n’est pas tout à fait cela. Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu’ils le fassent.

    N. O.  Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond de vérité... Vous ne regrettez rien aujourd’hui?

    Z. Brzezinski.  Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ?

    Je pense que le point important est « j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques » et « nous avons sciemment augmenté la probabilité qu’ils le fassent ».

  13. Je ne savais pas que l'armement des mujahedin afghans avait eu un tel impacte au niveau de la guerre froide dans son ensemble. L'Afghanistan était quand même un conflit périphérique. 

    Il faudrait aller ouvrir un sujet sur la guerre froide dans la partie "Histoire militaire" du forum pour en débattre. D'après Emmanuel Todd, la Russie a perdu la guerre froide toute seule par incompétence : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chute_finale

  14. http://nationalinterest.org/commentary/brzezinski-the-syria-crisis-8636 (24 juin 2013)

    Zbigniew Brzezinski pose une question d'historien :

    Il [Obama] a un problème difficile sur les bras, et il y a un aspect mystérieux à tout cela. Réfléchissez à la chronologie. Fin 2011 il y a des déclenchements en Syrie produits par une sécheresse et attisés par deux autocraties bien connues du Moyen-Orient : le Qatar et l'Arabie Saoudite. Il annonce tout à coup qu'Assad doit partir - sans apparemment de préparatifs réels pour que cela se produise. Ensuite au printemps 2012, année électorale ici, la CIA dirigée par le général Petraeus, selon le New York Times du 24 mars 2013 - un article qui révèle beaucoup - monte un effort de grande ampleur pour assister les Qatariotes et les Saoudiens et les mettre d'une certaine façon en liaison avec les Turcs pour cet effort. Était-ce une position stratégique ? Pourquoi avons-nous tout à coup décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? Cela avait-il été expliqué au peuple américain ? Puis dans la deuxième moitié de l'année 2012, surtout après les élections, le cours du conflit se renverse contre les rebelles. Et il devient clair que tous ces rebelles ne sont pas si "démocrates". Et donc toute la politique commence à être reconsidérée. Je pense que ces choses doivent être clarifiées pour que l'on puisse avoir une compréhension plus claire des buts qui étaient alors recherchés.

    Et propose un plan de paix :

    Je pense que si nous nous attelons à ce dossier seulement avec les Russes, et c'est indispensable puisqu'ils sont impliqués partiellement, et si nous le faisons en nous appuyant principalement sur les anciennes puissances coloniales de la région - la France et la Grande Bretagne, qui sont vraiment détestées dans la région - les chances de succès ne sont pas aussi élevées que si nous y allons d'une certaine façon avec la Chine, l'Inde et le Japon qui sont partie prenante d'un Moyen Orient plus stable. Cela rejoint en partie votre question précédente. Ces pays peuvent peut-être fournir une aide cumulative pour créer un compromis qui, au moins en surface, ne créerait aucun gagnant, mais qui pourrait apporter une chose que je propose en le disant avec des mots différents depuis plus d'un an - en clair, qu'il devrait y avoir des élections sous parrainage international en Syrie, dans lesquelles tous ceux qui le souhaitent peuvent être candidats, ce qui d'une certaine façon permet à Assad de sauver la face, mais qui pourrait résulter de facto en un arrangement où il termine son mandat l'an prochain mais ne se représente pas.

  15. Un témoignage sur la ville d'Alep en particulier et la révolution pacifique Syrienne qui a été saisie en plein vole par les ruraux extrémistes dont les idéaux sont à des milliers de km de ce qui a déclenché les protestations en Syrie. On apprend que les "combattants de la liberté" pratiquent intensivement la rapine, le vol et l'intimidation à l'égard des civils d'Alep.

    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/05/syria-revolution-aleppo-assad.html#ixzz2WxYnQoXA

    Je ne connaissais pas la citation de Nietzsche qui a l'air ici malheureusement pertinente.

    Dans un Commentaire de la Stiftung Wissenschaft und Politik publié en février 2013 (1), Doreen Khoury recommandait un soutien financier occidental aux LCC (Local Coordination Committees). Ce sont des comités "révolutionnaires" qui étaient au départ non-violents et paraconfessionnels en 2011 (2), mais qui se sont déclarés plus tard en faveur de la "Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution" qui contient des rebelles armés (3), puis se sont montrés très critiques face à cette coalition dans la perspective de Genève II (4), jusqu'à la rendre responsable de l'exécution du jeune Mohammad Qattaa par un fanatique (5).

    [Doreen Khoury, Stiftung Wissenschaft und Politik] La capacité des LCCs et des conseils locaux à rester actifs et de tenir le terrain vis à vis des groupes armés a aussi été affectée par la pauvreté. Beaucoup de militants fuient le pays non seulement pour échapper à la persécution par les forces de sécurité du régime, mais aussi parce qu'ils manquent de l'argent nécessaire pour se maintenir avec leurs familles contre les effets néfastes de l'effondrement économique de la Syrie. Par conséquent, les militants LCC soit abandonnent leurs activités parce qu'ils n'ont plus les moyens de continuer, ou ne veulent risquer de demander de l'argent à la FSA - ce qui signifierait perdre leur indépendance vis à vis de la FSA - ou d'accepter des financements étrangers qui parfois reviennent à leur lier les mains. Par ailleurs, beaucoup de donateurs refusent de donner aux structures civiles parce qu'ils craignent que ces dons seront utilisés par la FSA.

    À Arbeen (une banlieue de Damas), l'influence du LCC a diminué parce qu'il manque d'argent par rapport à la division locale de la FSA.

    (1) http://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/comments/2013C09_kou.pdf

    (2) « Si une confrontation armée ou une intervention militaire internationale se réalisent, il sera virtuellement impossible d'établir une fondation légitime pour une Syrie de demain fière d'elle-même » (29 août 2011) http://www.lccsyria.org/1797

    (3) 12 novembre 2012 : http://www.lccsyria.org/10488

    (4) 29 mai 2013 : http://www.lccsyria.org/11445

    (5) 11 juin 2013 : http://www.lccsyria.org/11511

  16. http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201306/23/01-4664306-changement-climatique-kerry-somme-le-monde-dagir.php (23 juin 2013)

    Lundi, dans le cadre de sa visite de trois jours en Inde, M. Kerry devait s'entretenir avec le premier ministre indien Manmohan Singh.

    Beyond the Plateau in U.S. – India Relations : Sunjoy Joshi, C. Raja Mohan, Vikram Sood, Rajeswari Pillai Rajagopalan, Ph.D., James Jay Carafano, Ph.D., Walter Lohman, Lisa Curtis and Derek Scissors : http://www.heritage.org/research/reports/2013/04/beyond-the-plateau-in-us-india-relations (26 avril 2013)

    La première année du gouvernement Obama a montré des États-Unis essayant de construire des relations plus étroites avec le Pakistan et la Chine sans soucis des sensibilités et des intérets indiens. Le présupposé à Washington que le chemin de la paix en Afghanistan exigeait de la part de l'Inde des concessions au Pakistan a suscité la légitime inquiétude à New Delhi que le président Obama abandonnait la neutralité du président Bush sur la question du Cachemire. De même, la tentative du président Obama de s’accommoder de la montée en puissance de la Chine en la "rassurant stratégiquement" et en collaborant avec elle sur les dossiers mondiaux et régionaux, a généré de fortes appréhensions à New Delhi sur les conséquences potentielles d'un duopole sino-américain en Asie.

    Iran :

    Washington comprend le besoin de New Delhi de maintenir une relation raisonnable avec l'Iran, qui partage des frontières avec l'Afghanistan, est une source importante d'hydrocarbures, fournit à l'Inde l'accès à l'Afghanistan occidental et à l'Asie centrale, et est un partenaire potentiel pour gérer les conséquence d'un changement interne en Afghanistan après le retrait des troupes américaines.

    Afghanistan :

    New Delhi est douloureusement conscient de la possibilité que la décennie d'implication américaine en Afghanistan pourrait se terminer en échec, ce qui ensuite pourrait renforcer dramatiquement les forces djihadistes dans la région afghano-pakistanaise et menacer la paix et la stabilité à travers et au-delà du sous-continent.

    Bien que l'Inde et les États-Unis partagent le but de stabiliser l'Afghanistan, ils diffèrent sur la manière d'y parvenir. Sur la question clé de la réconciliation politique avec les Talibans, New Delhi est plus sceptique que Washington.

    Chine :

    Du point de vue indien, la Chine est d'abord un voisin relativement fort que la diplomatie indienne déteste provoquer. Tous les analystes confirment l'impact foudroyant du conflit de 1962 sur les calculs politiques actuels de l'Inde. Deuxièmement, la Chine est une opportunité économique. C'est le plus grand partenaire commercial de l'Inde et chaque pays a un début d'investissement en croissance dans l'autre pays.

    Rien n'est clair quant à savoir comment les États-Unis se positionneraient en cas de conflit entre la Chine et l'Inde.

    Terrorisme :

    Le groupe terroriste qui préoccupe le plus l'Inde est Lashkar-e-Tayyiba.

    La deuxième préoccupation indienne est l'étroite proximité entre groupes terroristes et l'armée pakistanaise et sa branche de renseignement, la direction d'intelligence inter-services (ISI).

    Divergences :

    L'empressement exagéré de Washington à accueillir les exigences et les perceptions pakistanaises auquel s'ajoute une incapacité ou un manque de volonté de pénaliser le Pakistan, malgré la dure réalité de la continuation du soutien pakistanais au terrorisme, reste inexplicable aux yeux de la plupart des Indiens. Ce soutien continu a fortifié l'audace pakistanaise de résister à la demande de démanteler son infrastructure terroriste.

    Syrie :

    « La ruse de l'affrontement inter-confessionnel chiite-sunnite », par Ali Khan Mahmudabad : http://blogs.timesofindia.indiatimes.com/counterflows/entry/the-ruse-of-sunni-shia-sectarianism (20 juin 2013)

    Il est crucial de comprendre que le débordement de ce type d'affrontement inter-confessionnel aura un effet tragique dans des pays au-delà du Proche-Orient et peut-être une importance majeure en Asie du Sud avec son importante population musulmane.

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