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Messages posté(e)s par Wallaby

  1. Cyril Roussel, « Les Druzes de Syrie », novembre 2011. Livre consultable en ligne : http://books.openedition.org/ifpo/1860

    Myriam Ababsa, « Raqqa, territoires et pratiques sociales d'une ville syrienne », octobre 2009. Livre consultable en ligne : http://books.openedition.org/ifpo/1021

    Bruno Paoli, série d'articles sur « Les Alaouites de Syrie » :

    (1) « Un autre islam », décembre 2012 : http://ifpo.hypotheses.org/4575

    (2) « Prosélytisme et diffusion de la gnose », février 2013 : http://ifpo.hypotheses.org/4850

    (3) « la montagne-refuge », mars 2013 : http://ifpo.hypotheses.org/4904

    (4) « le rôle fédérateur de Ḥasan b. Yūsuf al-Makzūn al-Sinǧārī », mars 2013 : http://ifpo.hypotheses.org/4997

  2. Arrestation en Tunisie le 17 juin 2013 d'un Libyen soupçonné d'être lié aux rebelles du Djebel Chambi qui sont eux-mêmes accusés d'être liés à Al-Qaeda : http://www.libyaherald.com/2013/06/18/tunisia-arrests-libyan-terrorist/  

    5 ans de prison pour les salafistes qui ont incendié le mausolée de saïda Manoubia : http://www.tunisienumerique.com/tunisie-5-ans-de-prison-pour-les-salafistes-qui-ont-incendie-le-mausolee-de-saida-manoubia/181615 (17 juin 2013)

    Arrestation d'un Imam pour incitation à la désobéissance (19 juin 2013) : http://www.businessnews.com.tn/Arrestation-dun-Imam-pour-incitation-%C3%A0-la-d%C3%A9sob%C3%A9issance-,520,38814,3

    Des prisonniers politiques, plus de 2 ans après la révolution (12 juin 2013) : http://www.businessnews.com.tn/Tunisie-%E2%80%93-Des-prisonniers-politiques,-plus-de-2-ans-apr%C3%A8s-la-r%C3%A9volution!,519,38683,1

    L’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), par le biais de déclarations de son Secrétaire général, Khaled Krichi, à des médias audiovisuels de la place, précise que les dossiers de ces détenus sont marqués par de graves atteintes aux procédures judiciaires depuis leur arrestation il y a près de vingt six mois. Sachant que la plupart d’entre eux sont écroués durant tout ce temps sans même être fixés sur la date d’un éventuel procès.

    En effet, on n’oublie pas qu’ils sont détenus sans jugement, mais encore dans le cadre de la détention préventive, pourtant légalement limitée à un maximum de 14 mois !

  3. Denis Bauchard a rédigé une longue note faisant le point sur la situation actuelle en Tunisie : « L'An III de la révolution en Tunisie: quel bilan? » http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/03/lan-iii-de-la-revolution-en-tu.html (25 mars 2013). Il conclut notamment que :
     

    Comme on l’a vu, la Tunisie est, parmi les pays arabes, celui qui dispose des meilleurs atouts pour cheminer vers la démocratie : une élite de qualité, une classe moyenne importante, une société civile engagée un acquis social, l’arrivée sur le marché du travail de générations de jeunes diplômés soucieux d’entrer dans la vie active, un islam à dominante modérée, un modèle économique viable même s’il demande des réformes, une ouverture sur le monde, …La Tunisie est en quelque sorte le laboratoire de la démocratie arabe.


    Le communiqué final du G8 de Lough Lerne https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/207583/Lough_Erne_2013_G8_Leaders_Communique__2_.pdf page 17 (juin 2013) soutient la création d'un "Institut international de la justice et de l’Etat de droit" en Tunisie.

    J'ai trouvé des précisions sur ce projet dans le document :  « Facilitation de la mise au point des programmes de formation de l’Institut international de la justice et de l’état de droit en Tunisie », Bruxelles 10 et 11 avril 2013 : http://www.globalct.org/wp-content/uploads/2013/04/3.-Brux-RoL_Document-de-Reflexion_FINAL.pdf

    Al Monitor traduit un article du journal Al Hayat du 23 mai 2013 au ton assez pessimiste quant à l'importance de groupes salafistes hostiles à la démocratie : http://www.al-monitor.com/pulse/security/2013/05/tunisia-as-north-african-al-qaeda-base.html
     

    Suite au départ de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali en 2011, les djihadistes prirent le contrôle de plus de 500 des 5000 mosquées réparties dans le pays, en commençant par les mosquées dans les quartiers à revenus modestes de la capitale (al-Tadamon, al-Intilaka) qui abritent des centaines de milliers de personnes, et jusqu'à des mosquées de Foussana, une ville située au centre et à l'ouest du pays face aux pentes du Jebel ech Chambi, avec une population de 7000 habitants.

  4. http://www.cbc.ca/news/world/story/2013/06/18/g8-harper-cameron-putin-obama.html

    La déclaration [communiqué final du G8 de Lough Erne] inclut des engagements à :

    * Accroître l'engagement en aide humanitaire ;

    * « Maximiser la pression diplomatique » pour convier toutes les parties à la table de négociations le plus tôt possible ;

    * Soutenir une « structure de gouvernement transitionnelle » pour la Syrie ;

    * « Tirer les leçons de l'Irak » et maintenir les institutions publiques de Syrie ;

    * Travailler ensemble à « débarrasser la Syrie des terroristes et des extrémistes » - un nouvel engagement du G8, a dit Mr Cameron ;

    * Condamner l'utilisation des armes chimiques « par quiconque » en Syrie, et permettre une enquête de l'ONU, ce qui est aussi une nouveauté, a dit Mr Cameron ;

    * Soutenir un nouveau gouvernement non-sectaire en Syrie ;

  5. En feuilletant le blog de Georges Malbrunot j'ai trouvé ceci : http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/03/syrie-les-services-francais-vo.html (29 mars 2013)

    Les différents services de renseignements français vont bientôt confronter leur cartographie des groupes militaires rebelles en Syrie.

    (...)

    « Je ne suis pas persuadé que l’on ait une image exacte de cette rébellion », affirme un agent.

    À mon avis, ils ont dû avoir quelques surprises, car ça a l'air très difficile de se livrer à ce type de classification.

    Premièrement, les experts qui publient sur internet paraissent ne pas être tout à fait d'accord entre eux. Par exemple bien que les Petits-Fils du Prophète (Ahfad al-Rasul) soient mentionnés par Ignatius (1) et  Sofer (2) comme un groupe indépendant, rattaché ni au SLF ni au SIF, pour Elizabeth O'Bagy (3), ils sont une composante d'Ansar al-Islam, lui-même rattaché au SLF.

    Deuxièmement les groupes sont fluides, au sens où des alliances et des divorces peuvent se produire et réagencer ces chaines d'appartenance. Ainsi, bien que les trois auteurs Ignatius, Sofer et O'Bagy soient d'accord en indiquant qu'Ahrar al-Sham est la composante centrale du SIF, il n'est peut-être pas inutile de signaler aussi qu'en octobre 2012, Mariam Karouny indiquait qu'Ahrar al-Sham s'était allié à "Farook", pour former le SLF, puis qu'ils s'étaient fâchés, et Ahrar al-Sham avait repris son indépendance. Mais à cette date, le SLF cherchait à se réconcilier et à les faire revenir (4).

    Cela veut dire que si pour nous, occidentaux, on fait des distinguo entre groupes selon leurs buts de guerre, leurs idéologies, leurs caractères plus ou moins pro-occidentaux, leur façon de respecter ou pas le "jus in bello", leurs partenaires financiers étrangers, etc... il n'est pas certain que sur le terrain il ne pourrait pas y avoir de nouveaux jeux d'alliances qui rendraient caducs nos distinguos.

    Comme j'avais déjà dit dans un précédent message, Ignatius pense qu'il y a une possibilité que Nosra se mélange avec d'autres groupes pour échapper à la surveillance occidentale.

    Le 27 avril, le New York Times publiait un article assez pessimiste (5) disant :

    Nulle part dans la zone de Syrie controlée par les rebelles, ne se trouve une force combattante laïque.

    Et l'article se concluait en téléphonant à un rebelle et en lui posant une question sur la loi islamique.

    Nous voulons tous un Etat islamique et nous voulons que la charia soit appliquée.

    Ce rebelle expliquait que pour lui la loi doit suivre les croyances des peuples :

    « En France les gens n'aiment pas les voiles de visage et ils ont promulgué des lois contre », dit-il. « C'est la même chose ici. C'est notre droit d'appuyer les lois que nous voulons. »

    D'une certaine façon on pourrait dire que c'est un rebelle "modéré" puisqu'il a l'air de ne pas faire de la loi française sur cette question un "casus belli", ce qui fait de lui quelqu'un qui n'est pas forcément très anti-occidental. Peut-être se contenterait-il d'une charia en Syrie, mais sans l'imposer à la France. Ce n'est pas aussi extrémiste que les discours de ceux pour qui l'attitude française face à la question du voile est rédhibitoire.

    (1) http://articles.washingtonpost.com/2013-04-02/opinions/38212360_1_rebel-damascus-mezzeh (2 avril 2013)

    (2) http://www.americanprogress.org/issues/security/report/2013/05/14/63221/the-structure-and-organization-of-the-syrian-opposition/ (14 mai 2013)

    (3) http://www.understandingwar.org/sites/default/files/The-Free-Syrian-Army-24MAR.pdf page 45 (mars 2013)

    (4) http://www.reuters.com/article/2012/10/11/us-syria-crisis-rebels-idUSBRE89A0Y920121011 (11 octobre 2012)

    (5) http://www.nytimes.com/2013/04/28/world/middleeast/islamist-rebels-gains-in-syria-create-dilemma-for-us.html?pagewanted=all&_r=0

  6. Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, séance du 22 avril 2013 ( « Débat sur la prolongation de l'intervention des forces armées françaises au Mali » )  : http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17849.html

    « Nous avons deux adversaires : la distance et le climat » : intervention de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, au Sénat le 22 avril 2013 ( « Débat sur la prolongation de l'intervention des forces armées françaises au Mali » ) : http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17853.html

    « On sait très bien - là aussi ne nous cachons pas derrière notre petit doigt - qu'une partie de cette aide n'est pas allée là où elle devait aller au bénéfice des populations » :  intervention de Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement, au Sénat le 22 avril 2013 ( « Débat sur la prolongation de l'intervention des forces armées françaises au Mali » ) : http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17854.html

    « Les institutions de transition sont aujourd'hui trop fragiles. Il leur manque la légitimité du suffrage démocratique »  intervention de Gérard Larcher au Sénat le 22 avril 2013 ( « Débat sur la prolongation de l'intervention des forces armées françaises au Mali » ) : http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17846.html

  7. Samir Aita a été auditionné par la commission des affaires étrangères du Sénat le 24 avril 2013 : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20130422/etr.html#toc4

    Les Russes disent qu'il n'y a pas de compromis possible pour eux avec les fondamentalistes musulmans, à cause de la Tchétchénie. Ils le pensent vraiment. Ils disent également : « Nous n'avons pas toutes les cartes auprès du régime et de ses militaires». Le fait est que les Russes n'ont pas les moyens de faire changer Bachar Assad d'avis. Je pense aussi que les Russes sont motivés par deux aspects, sachant qu'eux aussi sont des alliés des Etats Unis, et ne sont plus l'Union Soviétique. Le premier est leur rivalité régionale avec la Turquie, qui dominerait toute l'Asie centrale si la Syrie tombe sous son influence, comme c'est déjà le cas pour le Nord du pays et Alep. Deuxièmement, les Russes voient les puissances se positionner dans le conflit sur des bases de qui va soutenir telle ou telle communauté ? La Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite pour les sunnites ; la France aussi. Ils se positionnent eux alors comme protecteurs de minorités, et en particulier les Alaouites. Et si le conflit amène à la division du pays, ils protégeront le réduit de la côte. Après tout, c'est la France qui a longtemps joué ce rôle de « protecteur des minorités » pour asseoir sa politique dans la région. Les Russes peuvent se dire : « pourquoi pas nous ? ». On retourne à la vieille « Question d'Orient » de l'Empire Ottoman.

    C'est cohérent avec ce que Michel Kilo disait à George Malbrunot il y a un an :

    http://www.lefigaro.fr/international/2012/04/04/01003-20120404ARTFIG00700-l-opposition-syrienne-doit-cooperer-avec-les-russes.php?cmtpage=0

    Or pour Moscou, l'alliance de l'opposition avec la Turquie est une ligne rouge. Ils l'ont dit au CNS et ils nous l'ont dit: nous ne permettrons jamais que la Syrie tombe entre les mains de la Turquie.

  8. J'avais déjà mentionné http://blog.mondediplo.net/2011-01-07-Au-Niger-le-cycle-des-crises-alimentaires article de Jean-Pierre Olivier de Sardan qui fait le tour des différents freins au progrès sur le plan agricole au Niger, et la vidéo sur le projet sucrier de Markala au Mali. Aux dernières nouvelles, c'est un groupe sucrier indien qui a repris le dossier :

    http://www.primature.gov.ml/index.php?option=com_content&view=article&id=10230:projet-sucrier-de-markala-bienvenue-a-uttam-sucrotech&catid=5&Itemid=100037 (10 juin 2013)

    Les documents de convention marquant le protocole ont été paraphés samedi dans la salle de réunion de département du commerce, par le ministre Abdoul Karim Konaté et le directeur Afrique du Groupe Uttam Sucrotech International de l’Inde.

    Un article écrit par Alexis Roy en 2008, "L’Initiative riz au Mali : une réponse politique à l’insécurité alimentaire ?" souligne les paradoxes des politiques agricoles officielles : http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=POLAF_119_0087

    Cet article revient sur un programme d’appui à la culture du riz, l’Initiative riz, lancé au Mali en 2008, dans le contexte d’une crise alimentaire liée au renchérissement du coût des céréales. Ce programme témoigne de la place particulière accordée au riz dans les orientations des politiques agricoles, tant de la part de l’État malien que des bailleurs de fonds. Il reflète également la dimension sociopolitique du riz, dans la mesure où cette denrée alimentaire est peu consommée par ceux qui souffrent de la faim, du fait de son coût prohibitif. À la fin de la campagne agricole 2008-2009, cette question du prix du riz s’est trouvée au cœur d’une polémique sur les responsabilités respectives de l’État, des commerçants et des producteurs. Pour mieux la comprendre, nous proposons un retour sur l’histoire de leurs rapports et sur celle de la riziculture au Mali.

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    2 avril 2013

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    2 avril 2013

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    22 avril 2013

    Vidéos officielles de l'Union Européenne sur l'EUTM-Mali à Koulikoro. Ce sont des vidéos assez bizarres dans la mesure où parfois le narrateur parle en anglais, puis des officiers français parlent en français, puis un officier allemand parle en allemand. Le tout sans le moindre sous-titrage.

    [dailymotion=640,390]xx9w44_mali-mode-d-emploi-1-3_news[/dailymotion]

    [dailymotion=640,390]xxaguj_mali-mode-d-emploi-2-3_news[/dailymotion]

    [dailymotion=640,390]xxcfbp_mali-mode-d-emploi-3-3_news[/dailymotion]

    Émission avec les universitaires Pierre Boilley, Alexis Roy, Johanna Siméant et Ophélie Rillon, 4 février 2013

  9. Sur l'entretien de Chevenement, on indique un triplement de la population en moins de 40 ans au Mali avec 50 millions d'habitants en 2050. Cela est crédible ? Je pensais avoir lu que même l'Afrique noire subissait un ralentissement démographique.

    Voir les graphiques page 12 de http://recherche-iedes.univ-paris1.fr/IMG/pdf/etude_Mali_1.pdf (Jean-Pierre Guengant, IRD pour l'Agence Française de Développement, 2011). Si je lis correctement ces graphiques, dans l'hypothèse haute il arrive à 55 millions, et dans l'hypothèse basse 40 millions d'habitants en 2050.

    Page 9 on voit que le taux de natalité a commencé à baisser significativement entre 2000 et 2010, mais comme il reste bien supérieur au taux de mortalité (qui est lui aussi sur une pente décroissante), la population est toujours en croissance.

    Cela veut dire qu'on est tout juste au beau milieu de la transition démographique : le début de la "phase 3" du schéma 1 "représentation simplifiée de la transition démographique" de http://www.oecd.org/fr/csao/publications/39803778.pdf page 3

    Le même auteur a procédé à des études similaires sur différents pays d'Afrique : http://recherche-iedes.univ-paris1.fr/membres/membres-permanents/guengant-jean-pierre/article/recherches-559

  10. On vit quand même dans un monde de fou. Avant, toutes ces livraisons d'arme étaient faite sous la table dans le plus grand des secrets, maintenant plus personne ne s'en cache.

    Je me demande bien ce que nous réserve le futur...

    D'après http://www.france24.com/en/20130616-saudi-arabia-wants-missiles-syrian-rebels-report c'est un rapport classé secret défense des services secrets allemands destiné au gouvernement allemand qui a fuité, faisant état d'un plan saoudien, mais rien ne semble permettre d'affirmer que ce plan sera mis à exécution.

  11. Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal algérien El Watan, jeudi 6 juin 2013.

    « Nous évoquons, dans notre rapport, le financement de mosquées, de madrasas (écoles) et d’ONG. Il n’y a pas que le Qatar, nous abordons aussi l’Arabie Saoudite tout en essayant d’être le plus objectif qui soit. Il faut une vision large. Responsabiliser les gouvernements. »

    http://www.chevenement.fr/Nous-avons-des-interets-et-des-objectifs-communs-avec-l-Algerie_a1492.html

    Le rapport cossigné par Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher comporte en effet une partie II-A-3 intitulée "La montée des courants salafistes et wahhabites dans la société malienne, au Nord comme au Sud" : http://www.senat.fr/rap/r12-513/r12-513_mono.html#toc148

    Cette partie contient une imprécision. Car après avoir évoqué une période allant des années 1990 à 2012, on aboutit à une phrase en caractères gras parlant d'une « forme d'islam jusqu'alors étrangère à l'Afrique sub-saharienne ».

    On pourrait donc avoir l'impression que la charnière se situe dans cette période 1990-2012. Mais les courants fondamentalistes sont présents au Mali depuis plus longtemps. J'avais précédemment indiqué les années 1950 en citant le mémoire d'Émilie Roy sur les médersas  : http://www.air-defense.net/forum/index.php/topic,18217.msg687763.html#msg687763

    On peut compléter avec l'article « Mass médias et figures du religieux au Mali : entre négociation et appropriation de l’espace public » de Naffet Keïta : http://www.codesria.org/IMG/pdf/Nafffet_Keita.pdf (2008)

    et avec l'émission de RFI du 30 mars 2013 http://www.rfi.fr/emission/20130330-2-mali-terre-islam où sont notamment interviewés Ousmane Madani Haïdara et Mahmoud Dicko.

  12. La Syrie n'a pas ratifié le protocole facultatif mais y a adhéré en précisant que sa législation était déjà conforme à l'âge conventionnelle (c'est écrit dans les réserves émises par le gouvernement). Contenu de ce fait, on pourrait aussi imaginer qu'il y a une coutume internationale naissante du fait de la pratique large et constante des Etats à ne pas recourir à des enfants soldats de moins de 18 ans.

    En fait si, ça a l'air ratifié à la date du 17 octobre 2003 (je m'étais trompé car j'avais cherché à "Syrie" par ordre alphabétique, alors que ce pays était classé à la lettre "R" pour "République arabe syrienne") :

    http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-11-b&chapter=4&lang=fr&clang=_fr#EndDec

    Déclaration :

          Préciser que la ratification de ces deux Protocoles ne signifie nullement que la Syrie reconnaît Israël ou qu'elle entretiendra des rapports quelconques avec Israël dans le cadre des dispositions des deux protocoles.

          Le Gouvernement de la République arabe syrienne annonce que les régulations mises en vigueur et les législations concernant le Ministère de la Défense de la République arabe syrienne ne permettent pas de rejoindre les forces militaires et les autres organes à toute personne qui n'a pas atteint l'âge de 18 ans.  De même en ce qui concerne le service militaire, l'âge de 18 ans est une condition nécessaire.

  13. La critique de la Tribune de Genève contre Paris Match n'est pas simple à comprendre, parce qu'elle ne définit pas le terme "gamins". Pour comprendre la complexité des discussions sur l'âge limite de participation à la guerre, voir l'état des ratifications au protocole additionnel de la convention sur les droits de l'enfant visant à porter à 18 ans au lieu de 15 ans l'âge de faire la guerre : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-11-b&chapter=4&lang=fr&clang=_fr#EndDec

    17 ans en France :

    " La France déclare qu'elle ne recrute que des candidats volontaires d'au moins dix-sept ans, informés des droits et des devoirs qui s'attachent au statut de militaire et que cet engagement, lorsque les candidats n'ont pas atteint l'age de dix-huit ans, ne peut être effectif sans le consentement des représentants légaux."

    "18 ans sauf nécessité" au Royaume-Uni :

    Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

    Déclaration faite lors de la signature et confirmée lors de la ratification :

          Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord prendra toutes les mesures possibles pour veiller à ce que les membres de ses forces armées qui n'ont pas atteint l'âge de 18 ans ne participent pas directement aux hostilités. Le Royaume-Uni croit comprendre que l'article premier du Protocole facultatif n'exclurait pas le déploiement de membres de ses forces armées n'ayant pas atteint l'âge de 18 ans en vue de les faire participer directement aux hostilités : a) En cas de nécessité militaire absolue de déployer leur unité ou navire dans une zone où ont lieu des hostilités; b) Si, compte tenu de la nature et de l'urgence de la situation :

          i) Il est impossible de procéder au retrait de ces personnes avant le déploiement; ou ii) Lorsqu'un tel retrait risquerait de nuire à l'efficacité opérationnelle de leur navire ou unité, compromettant ainsi le succès de la mission militaire et/ou mettant en danger la sécurité d'autres membres du personnel.

    Lors de la ratification :

    Déclarations :

          .....en application du paragraphe 2 de l'article 3 du Protocole facultatif :

          L'âge minimum de l'engagement dans les forces armées britanniques est de 16 ans. Cet âge minimum correspond à l'âge légal de fin de scolarité au Royaume-Uni, c'est-à-dire l'âge auquel les jeunes gens peuvent être pour la première fois autorisés à mettre fin à leurs études à plein temps pour entrer à plein temps sur le marché du travail. L'assentiment parental est requis dans tous les cas d'engagement de mineurs de moins de 18 ans.

          Le Royaume-Uni a prévu les garanties ci-après concernant l'engagement volontaire dans les forces armées :

          1. Les forces armées britanniques sont composées uniquement de volontaires; il n'y a pas de recrutement obligatoire.

          2. Une déclaration d'âge avec preuve officielle et objective à l'appui (généralemeique) est une des premières conditions à remplir pour être recruté. Si un engagé volontaire dans les forces armées du Royaume-Uni s'avère, de par sa propre déclaration, ou à l'issue de l'inspection des preuves à l'appui de son âge, être un mineur âgé de moins de 18 ans, des procédures spéciales sont adoptées, dont les suivantes :

          - La participation du (des) parent(s) ou du (des) tuteur(s) de l'engagé potentiel est requise;

          - Une explication claire et précise quant à la nature des obligations que comporte le service militaire est donnée à l'intéressé et à son (ses) parent(s)/tuteur(s);

          - En outre sont précisées à l'intéressé les exigences de la vie militaire; puis, pour garantir que l'engagement est véritablement volontaire, il est nécessaire que le (les) parent(s) ou le (les) tuteur(s), ayant reçu les mêmes informations que l'intéressé, consentent librement à ce que ce dernier s'engage dans les forces armées et contresignent dûment le formulaire d'engagement approprié et tous les autres formulaires de recrutement prévus.

    18 ans en Suisse :

    "Le Gouvernement suisse déclare en accord avec l'article 3 alinéa 2 du Protocole facultatif que l'âge minimum pour l'engagement des volontaires dans ses forces armées nationales est 18 ans.  Cet âge est prévu par l'ordre juridique suisse."

    19 ans au Vatican :

    Aux fins du paragraphe 2 de l'article 3 du Protocole et pour ce qui touche le territoire de la Cité du Vatican, le Saint-Siège déclare que le règlement de la Garde pontificale suisse, approuvé en 1976, établit que le recrutement de ses membres est entièrement volontaire et que l'âge légal minimal, pour ce recrutement, est fixé à 19 ans.

    Et la Syrie ? La Syrie a ratifié la convention des droits de l'enfant mais pas le protocole additionnel. C'est donc l'âge de 15 ans qui est l'âge minimal reconnu par le droit international pour la Syrie.

  14. Interview de Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye, 23 avril 2013 :

    http://www.liberation.fr/monde/2013/04/23/en-libye-il-n-y-a-plus-d-etat_898379

    Le gouvernement à Tripoli et notamment le Premier ministre Ali Zeidan ont-ils un semblant de pouvoir et d’autorité ?

    On est dans un contexte où il n’y a plus d’Etat. Dans le sens régalien du terme, il n’est pas en mesure d’exercer la violence légitime. Sa légitimité est discutée par tout le monde. Une nouvelle fois, il faut mettre en avant ces questions d’identités, tribales, géographiques, religieuses, qui sont problématiques. Elles ont été exacerbées avec la guerre et elles ont été largement sous-estimées à l’étranger par ceux qui ont voulu réduire la guerre libyenne à une insurrection populaire contre un dictateur pour instaurer la démocratie.

    (...)

    Jouer à la boule de cristal est toujours dangereux et je ne dis pas que cela va devenir la Somalie, mais on risque d’entrer dans une situation grise, avec des violences régulières. Cela peut prendre des années avant de se stabiliser.

    Interview d'Idriss Deby, président du Tchad, 7 juin 2013 :

    http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/07/01003-20130607ARTFIG00554-deby-la-libye-est-au-bord-de-l-explosion.php

    Malheureusement à l'horizon je ne vois pas dans les trois ou quatre années à venir une Libye stabilisée à moins d'un miracle.

    Lettre de l'IRSEM n°9, Entretien avec Patrick Haimzadeh, 5 décembre 2012

    http://www.defense.gouv.fr/irsem/publications/lettre-de-l-irsem/lettres-de-l-irsem-2012/lettre-de-l-irsem-n-9-2012/enjeux/entretien-avec-patrick-haimzadeh

    La fragmentation existait déjà sous Kadhafi et elle constituait une donnée forte sur lequel ce dernier a su asseoir son pouvoir. Les lignes de fracture se focalisent désormais entre « pro » et « anti » intervention extérieure, et non plus uniquement entre loyalistes et révolutionnaires. Il existe un rapport de force qui fait que fatalement, il y a un vainqueur et un vaincu et aucune place pour le compromis, comme l’atteste le face à face très violent entre Bani Walid et Misrata. Nous sommes dans une logique de retournement du balancier, ce qui est une conséquence de la légitimation de la guerre comme moyen d’accession au pouvoir.

    Concernant les frontières :

    Les frontières au Nord-Ouest sont contrôlées par les Zintan et les berbères de Zuwara, et elles échappent au pouvoir central. En descendant vers le sud, les milices gouvernementales n’ont pu dépasser la ville de Brak, fief de la tribu Magarha. Les puits de pétrole du Fezzan sont surveillés par les Zintan, qui y prélèvent leur part. Les Toubous continuent à gérer les régions frontalières et les axes avec le Niger et le Tchad. Ils ont fait allégeance au pouvoir central, mais ne veulent pas d’ingérence de la part de ce dernier. Vers l’Égypte, des tribus locales gèrent le contrôle des frontières, lieu d’importants trafics de et vers la ville de Siwa.

  15. Totalitarisme : système politique dans lequel l'État, au nom d'une idéologie, exerce une mainmise sur la totalité des activités individuelles. 

    Ca fait longtemps que je n'ai pas lu le roman « 1984 » de George Orwell, mais si ma mémoire est bonne, le principe du régime est « Les prolétaires et les animaux sont libres ». Autrement dit ceux que Big Brother espionne, ce n'est pas les Français moyens, mais les "membres du parti", c'est à dire l'intelligentia, les gens qui exercent des responsabilités. Pour s'assurer de leur fidélité.

  16. xvYJ5Td2Mc4


    C'est une conférence de presque deux heures sur l'hypothèse d'une zone d'exclusion aérienne (No Fly Zone) en Syrie : la gamme de paramètres à ajuster en fonction du résultat escompté (y compris l'hypothèse d'une "zone d'exclusion terrestre" : "No Drive Zone"), les moyens à mettre en oeuvre face à l'aviation et aux moyens de défense antiaérienne syriens, les implications diplomatiques et stratégiques sur le cours des évènements en Syrie et dans le monde. L'idée de l'United States Institute of Peace qui l'organisait à Washington le 31 mai 2013 était semble-t-il de remettre de la complexité dans le débat, trop souvent réduit à un « Y a qu'à - faut qu'on ». Les conférenciers sont :

        Steven Heydemann, Moderator
        Senior Advisor, Middle East Initiatives, U.S. Institute of Peace

        Ambassador Frederic C. Hof
        Senior Fellow, Rafik Hariri Center for the Middle East, Atlantic Council

        Lt. General David A. Deptula, USAF (retraité)
        Senior Military Scholar, U.S. Air Force Academy

        Jon Alterman
        Zbigniew Brzezinski Chair in Global Security and Geostrategy and Director of the Middle East Program, Center for Strategic and International Studies

        Joseph Holliday
        Fellow, Institute for Study of War

    La France est mentionnée je crois une seule fois, non pas par les conférenciers mais par un membre du public posant une question. Il parle de « nos alliés » (c'est toujours plus sympathique d'être mentionné comme « allié » que comme « singe capitulard mangeur de fromage »), mais pour ajouter aussitôt après que la France a été incapable de mener son opération au Mali sans aide américaine et qu'on ne peut pas imaginer lesdits alliés mener à bien tout seuls une No Fly Zone.

    La présentation de Joseph Holliday sur les forces aériennes et antiaériennes syriennes et leur utilisation jusqu'à présent, est disponible sur internet :
    http://fr.slideshare.net/ISWPress/syrian-air-force-air-defense-overview
    http://fr.slideshare.net/ISWPress/updated-syrian-air-force-and-air-defense-capabilities
  17. http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/william-hague-seeks-global-action-on-syria-following-talks-with-john-kerry-8656649.html (13 juin 2013)

    John Kerry :

    « La question pour moi n'est pas de savoir si l'opposition peut - entre guillemets - "gagner", mais de savoir si nous pouvons parvenir à cette solution politique »

    Il ajoute : « Il y a unanimité sur l'importance d'essayer de trouver un chemin vers la paix, pas vers la guerre. Le régime Assad rend cela difficile.

    La presse américaine n'a pas l'air très compréhensive :

    http://articles.chicagotribune.com/2013-06-13/news/sns-rt-us-syria-crisis-usabre95c05i-20130612_1_qusair-arming-syria-syrian-rebels/2 (13 juin 2013)

    Autrement dit, si Obama continue de pencher contre une action militaire en soutien de l'opposition, il pourrait se trouver forcé de justifier cette ligne au premier ministre britannique David Cameron et au président français François Hollande.

    Il fallait oser ! Faire croire aux lecteurs de Chicago qu'Obama va se faire gronder par Cameron et Hollande ! Comme si on était au XVIIIe siècle.

    Je continue de traduire  http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/william-hague-seeks-global-action-on-syria-following-talks-with-john-kerry-8656649.html (13 juin 2013)

    Pressé de s'expliquer par le chef travailliste Ed Milliband, Mr. Cameron a souligné qu'aucune décision n'avait été prise d'armer les rebelles, et il a indiqué à nouveau que les députés auraient la possibilité de voter si le gouvernement décide d'aller de l'avant.

    « J'ai toujours cru qu'il fallait permettre à la Chambre des Communes d'avoir son mot à dire sur ces questions » a-t-il dit.

  18. La fondation Mo Ibrahim tient à jour des séries d'agrégats tendant à quantifier l'évolution socio-politique des Etats africains.

    On peut consulter la fiche du Mali à la page 116 du rapport 2012 http://www.moibrahimfoundation.org/downloads/2012-IIAG-data-report.pdf qui retrace l'évolution des différents agrégats sur la période 2006-2011 et devrait permettre, en se plongeant dans ces chiffres, de comprendre pourquoi le Mali faisait d'une certaine façon figure de "bon élève" de la classe. (Tout en ayant de mauvais indices sur le plan de l'éducation, soit dit en passant).

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