Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Nicks

Members
  • Compteur de contenus

    581
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Nicks

  1. Je crois avoir cité un article. En voici un autre : https://www.ifri.org/fr/espace-media/lifri-medias/leconomie-russe-ne-sest-effondree Rappelez moi le chiffre de la "croissance" française pour cette année ?
  2. Je ne suis pas certain de l'unanimité du Quai d'Orsay au sujet d'une politique résolument occidentaliste, mais il est évident que le renouvellement des diplomates a mis davantage en avant cette position. Reste que Macron n'a pas vraiment de ligne définie et c'est cela qui pose problème quand il ne peut s'appuyer sur un corps diplomatique qui maîtrise son sujet. Pour le reste, cet article du monde diplo résume bien les choses : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194 On notera ce passage : "La reprise d’un dialogue bilatéral entre la France et la Russie, interrompu depuis la crise ukrainienne de 2014, suscite les critiques appuyées de certains des partenaires européens de la France, qui n’ont guère apprécié d’être placés devant le fait accompli par Paris. Les experts et commentateurs atlantistes, hostiles à la Russie, ne manquent pas non plus en France. Le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, Bruno Tertrais, affiche son scepticisme : « Sur un sujet qui concerne l’Europe tout entière, la France a choisi de jouer seule… Conclusion : non, ça n’aboutira à rien de concret. Ce qui ne veut pas dire qu’il [M. Macron] a tort d’essayer. Au moins personne ne pourra plus nous reprocher de “ne pas assez parler à la Russie”. » D’autant que certains, au sein de l’administration diplomatique française, attendaient cette reprise du dialogue : « Une grande partie du Quai, estime même M. Sellal, a la nostalgie d’une grande politique vis-à-vis de la Russie, politique qui s’est réduite aux sanctions. S’il y a eu des éléments de résistance, ils étaient ailleurs, parmi les ONG [organisations non gouvernementales], les médias. »
  3. On se demande pourquoi c'est le contraire qui est avéré sur les 40 dernières années. Sortir d'une forme de théologie ne serait pas du luxe si on veut faire avancer ce pays.
  4. Je ne pense pas que cette affirmation ait pour sujet Zelensky. Les Etats-Unis rappellent simplement qu'on n'agit pas sans demander l'avis du chef, qui manifestement n'est pas pour (au moins pas pour l'annoncer clairement)
  5. Voilà typiquement un discours hors-sol. Prendre des cours de russe ? Peut-on prendre une seconde au sérieux quelqu'un qui prétend que la Russie a pour objectif (et je ne parle pas des capacités) d'annexer toute l'Europe ? Je pense que, d'autant plus si les américains se désengagent, il va falloir tenter d'amener la Russie à la table des négociations et donc avaler une partie de notre chapeau, mais en faisant comprendre que si elle était tentée d'avancer une nouvelle fois, nous serions prêts cette fois-ci (mais bien sûr, il faudra agir pour obtenir cette crédibilité). A mon sens, ce sera mieux que de tenter le diable sans la moindre préparation et on sauvera sans doute l'idée d'une Ukraine indépendante, même si amputée.
  6. Je n'ai mis ce lien que pour la citation de Todd et sans vérifier la provenance, puisqu'elle n'a aucune incidence sur le propos.
  7. Nous n'avons quasiment pas de stocks et on voit avec quelle lenteur l'industrie monte en régime. Il nous faudra sans doute une décennie pour récupérer des capacités qu'on a laissé s'éteindre. Et c'est aussi ce qu'il faudra à la Russie pour monter en niveau et récupérer de ce qu'elle perd en Ukraine. La conclusion, c'est qu'il faut trouver un moyen au minimum de geler cette guerre pour nous laisser le temps de reconstruire des capacités industrielles, et, qui sait, trouver un terrain de discussion avec la Russie pour éviter une répétition de ce qui se passe en Ukraine.
  8. C'est quand même un élément principal du problème. L'Ue sui ne sait pas penser en dehors des Etats-Unis ? La Suisse n'y est pas et elle se débrouille car elle suit son propre chemin, sans s'isoler pour autant. La France serait plus forte si elle cessait de s'entraver tout seule pour se formater à un ensemble qui ne se pense aucun destin autonome.
  9. Mais parce qu'on parle d'un héritage, que certains voudraient partager paraît-il. La boucle est bouclée.
  10. Macron n'a eu de cesse de changer d'avis sur cette question. Il a saboté le corps diplomatique, il n'est pas à son premier coup de menton sans lendemain. Il faut redescendre un peu sur terre. L'Ukraine est au mieux un pays des confins européens, comme une partie de la Russie si on part sur ce terrain. Ce n'est pas la Pologne, ni les pays baltes qui font partie de l'Ue désormais, quoi qu'en pense de la pertinence de leur entrée. L'Ukraine, bien que très slave et ayant hérité d'un système propice à la corruption comme le grand-frère, ne mérite certainement pas le sort qui est le sien, mais je ne vois pas pourquoi on devrait davantage s'en émouvoir que du destin yéménite par exemple. L'occident récolte un peu ce qu'il a semé et notre pays qui avait la plupart du temps su se tenir à une position nuancée et équilibrée, a malheureusement cédé à l'attraction d'un messianisme occidentaliste qui le dessert énormément. C'est cela à mon sens, ce qui le menace le plus.
  11. Ce qui se joue globalement, c'est la position de domination mondiale, entre les Etats-Unis et la Chine. C'est le noeud du problème. Le reste c'est du détail. La Russie veut reconstituer le glacis soviétique à la fois pour retrouver une place qu'elle a perdue et pour se prémunir de l'influence occidentale. Mais elle n'a pas les moyens de redevenir la superpuissance qui fait face aux Etats-Unis. Au mieux, elle servira de supplétif à la Chine. Au lieu de s'inventer de grandes peurs, nous ferions mieux d'essayer de restaurer notre modèle car il est facile de désigner les horribles méchants autoritaires et liberticides (et rassurez vous, ce qu'ils proposent ne m'attire pas du tout) mais cela semble plus compliqué de voir pourquoi l'occident a de plus en plus de mal à convaincre du bien-fondé de ses croisades sélectives pour la liberté, en même temps que sa démocratie si souvent mise en avant n'est pas loin d'être un décor Potemkine. Je n'ai pas plus de sympathie pour Von Der Leyen que pour Poutine, pour tout dire et je n'ai pas envie de mourir pour une oligarchie plutôt que pour une autre. Seul l'intérêt vital de mon pays me préoccupe et le principal danger que je perçois est dans nos murs.
  12. Mais c'est l'Ue ça. Vous la découvrez ? Il n'y aura pas d'unité parce que les intérêts divergent. Il n'y a bien que la France pour se sacrifier à cette chimère. Pour le reste, si la Russie n'est pas dans une santé rutilante, ce qui au passage devrait faire relativiser son danger immédiat, elle a su s'adapter à son objectif et a il me semble une meilleure santé économique que notre pays (ce qui n'est certes pas difficile). Les sanctions se sont essentiellement retournées contre nous : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-02-05/l-economie-de-la-russie-affiche-une-sante-insolente-malgre-les-sanctions-voici-pourquoi-a83832e0-cd5c-49c5-9e0f-8b722dc97d12 Vous savez très bien que les armées européennes sont très légères, très technologique mais inadaptées à une guerre de haute intensité. La plupart des pays européens ne conçoivent leur défense que par le prisme de l'OTAN, donc des Etats-Unis. Et encore une fois, je ne vois vraiment pas où se situe notre intérêt de risquer une confrontation ouverte avec la Russie. Personne ne me convaincra que le but de Poutine est de défiler sur les Champs-Elysées.
  13. Vous vous payez de mots. Personne ne se souvient encore de ceux qui alertaient que la France avait à peine de quoi tenir une semaine dans un conflit de haute intensité ? Sinon quoi, on envoie 10 soldats des forces spéciales faire de la guérilla ? Il nous faudra quelques années pour remonter en régime. Pendant ce temps là, il faut jouer fin et être prudent. Peut-être qu'alors nous serions assez crédible pour sécuriser les pays baltes.
  14. Je pense qu'il sait très bien qui peut vraiment l'aider. Le verbe macroner a une signification assez nette en Ukraine. Et quand bien même l'Ukraine peut bien entendu envisager d'ouvrir un conflit globalisé pour tenter de sauver son intégrité territoriale, j'ai bien du mal à envisager pourquoi nous, nous prendrions ce risque, malheureusement pour eux.
  15. Oui donc, annulation respective des forces nucléaires, on partirait pour un affrontement conventionnel dont vous pensez vraiment qu'on a de quoi le supporter longtemps ? Il est là l'absence de billes. On est à l'os et Poutine le sait bien.
  16. Pourquoi me parler de la force de dissuasion alors ? Vous y répondez vous-même : ... Ceci et dans la suite de votre propos. Est-il possible de clarifier ?
  17. Depuis quand l'Ue se démarque des intérêts US ? C'est une fiction que je ne connais pas, renseignez moi ! C'était encore à peu près valable avant 2007-2008 et l'alignement complet de la France en politique étrangère. Alors oui, nous avons encore une force de dissuasion autonome (pour combien de temps puisque certains veulent inconsidérément la partager ?), mais je ne vois pas le rapport en vérité car nos intérêts vitaux n'étant pas menacés, le recours à l'arme nucléaire me paraît hors de propos. Je ne vois vraiment pas Macron prendre une direction différente au vu de son parcours idéologique. Il y a les déclarations et il y a ce qu'on fait.
  18. Il y a peut-être une nuance entre appeler l'Europe à prendre son destin en main et agir de façon inconsidérée, sans avoir la moindre bille. Quant à Zelensky, ce qu'il veut ou pas n'a pas beaucoup d'importance dans cette affaire. Le patron siège aux Etats-Unis et sans doute que son objectif n'est pas de voir l'Europe se griller alors que ses intérêts vitaux ne sont pas en jeu. Affaiblir les russes oui, provoquer une guerre inconsidérée alors que le problème principal est identifié en Asie, je ne suis pas sûr que ce soit du goût des américains, qui me semblent recadrer les choses.
  19. Je ne crois pas que les américains parlent au hasard très souvent. Ce genre de mise au point est d'ailleurs à remettre en contexte avec le départ de Nuland. Quant au messages vers Poutine et leur efficacité, Alexis en parle très bien...
  20. Ca semble bien parti pour être un leadership de l'isolement : https://www.bfmtv.com/international/europe/ukraine/les-etats-unis-rappellent-a-macron-que-zelensky-n-a-jamais-demande-le-renfort-de-troupes-etrangeres_AD-202403050946.html
  21. Parce qu'il me semble que beaucoup s'emballent ici, peut-être parce que le sentiment d'être du côté des gentils est si fort qu'il ne supporte pas qu'un autre camp puisse éventuellement prendre le dessus (alors que seuls les gentils ont le droit de gagner, ontologiquement), je fais suivre ce lien vers une petite analyse analogique qui impulse un peu de sang froid au milieu de ce maelstrom de souffles courts : https://www.lettrevigie.com/blog/2024/03/06/rendez-nous-le-lieutenant-x-jph-immarigeon/ Et puisque j'ai vu que certains parlaient de Todd un peu plus haut sur ce fil : https://x.com/ErikLoridan/status/1762662307279106550?s=20 Peut-être est-ce passé inaperçu, mais j'ai posté il y a quelques jours un lien vers un article qui faisait le constat de la chute du réseau diplomatique français, passé du deuxième au sixième rang depuis 2017 (tiens, cette date m'interpelle mais pourquoi ?), mais d'aucuns continuent à donner une quelconque crédibilité aux rodomontades à destinées intérieures de notre personnel politique. Oui, un peu de sang froid et de recul feraient sans doute beaucoup de bien à tout le monde...
  22. La Pologne était menacée, entre autres, par l'Allemagne, un voisin immédiat de la France, auprès duquel elle avait un léger contentieux. Je suis bien évidemment effaré de constater le nombre effrayant de morts qu'a provoqué cette guerre, qui a mon sens était évitable, je suis désolé pour l'Ukraine qu'elle ait à payer un aussi lourd tribu pour garder son indépendance, mais je ne considère pas ce pays comme un allié, pas plus que relevant d'un intérêt vital pour mon pays. J'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas un argument tenable qui me convaincrait que Poutine a pour objectif de conquérir tous les pays européens, à moins bien entendu que nous lui déclarions la guerre (et encore, dans ce cas de figure, je ne vois pas très bien comment il réussirait à avancer de plusieurs milliers de km quand on voit comment il est dur pour lui d'avancer de quelques dizaines de km en Ukraine). Il y a un danger réel, ce sont les pays baltes qui ont rejoint l'UE et pour lesquels qu'on le veuille ou non, nous sommes liés. La Pologne me semble un autre morceau à digérer pour l'ours russe. C'est là qu'il faut placer la ligne rouge et travailler pour qu'elle soit prise au sérieux. Ce que nous devons faire, c'est redevenir crédible, cesser les zig-zag ridicules, réindustrialiser la France et la réarmer, donc rompre avec les décennies d'orthodoxie économique à forte consonnance européenne qui nous ont conduit à notre déclassement actuel. Alors nous pourrons être de nouveau des interlocuteurs pris au sérieux, aussi bien par la Russie que par nos alliés.
  23. Plutôt que de gloser longuement sur le nouveau coup de menton de Macron, un élément de contexte pour mesurer sa crédibilité et celle, malheureusement, de la France : https://www.lefigaro.fr/international/la-france-perd-deux-places-dans-le-classement-des-reseaux-diplomatiques-du-monde-devancee-par-la-turquie-et-le-japon-20240227#:~:text=International-,La France perd deux places dans le classement des réseaux,Par E.P.&text=Selon le classement 2024 de,%2C suivi des États-Unis. On ne détruit pas impunément la souveraineté d'un pays, d'autant plus au nom d'une chimère qui n'adviendra jamais.
  24. Ceux qui prônent la fin de l'anonymat et donc de la liberté d'expression sur les réseaux hurleront à la dictature quand ça se passe ailleurs. Le camp du bien sait qu'il est le camp du bien, ça suffit à ne pas se poser de question. Après tout on a le choix entre 60 marques de yaourts et de chaussures, si ce n'est pas ça la démocratie, qu'est-ce que c'est je vous le demande ?
  25. Ben.... https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/alexei-navalny/mort-d-alexei-navalny-propos-racistes-nationalisme-et-positions-conservatrices-l-autre-visage-de-l-opposant-russe_6370291.html Bien évidemment, il n'en reste pas moins qu'il ne fait pas bon être un opposant en Russie, même mineur et sans grand danger pour le pouvoir. C'est un état autoritaire. Il convient de dénoncer le traitement que subissent ceux qui combattent politiquement le chef du Kremlin. Ca n'exempte pas de s'interroger sur une certaine hypocrisie occidentale quand on voit le sort réservé à Assange par exemple.
×
×
  • Créer...