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Il y a 2 heures, prof.566 a dit :
Il me semblait que cette hyper conductivité avait été utilisée par des chinois pour accélérer le temps de chargement. Ce qui n'est pas incompatible...
Non ce n'est pas incompatible, ça correspond bien à ce que j'ai dit.
Un courant maximum plus important veut dire une puissance plus importante. La batterie se déchargera plus vite mais se rechargera également plus vite. Elle aura une forte réactivité pour passer rapidement de cycle de charge à décharge et pourra soit fournir, soit absorber une puissance importante. Par contre une puissance importante ne veut pas dire une quantité d'énergie stockée (E) importante : E =P.t (où P est la puissance reçue ou fournie et t le temps de chargement ou de déchargement).
C'est bien pour faire du lissage de variations de puissance rapides (ou recharger rapidement une batterie), ça ne permet pas en soit de stocker de grandes quantités d'énergie (lissage long terme) mais ce n'est pas incompatible.
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il y a 24 minutes, prof.566 a dit :
Quid des batteries au graphène ? (je sais bien qu'on le met à toutes les sauces, c'est une vraie question). Potentiel Redox oulah ca date pour moi !
Sans certitudes et en parlant juste en terme de généralités, mais de mémoire l'avantage principal du graphène est sa très forte conductivité. Donc sur des batteries il pourrait faire une excellente cathode où aura lieu la réaction de réduction. En gros ça veut dire que le courant maximal pouvant être débité par la pile ne sera pas limité par la cathode, ce qui permet une puissance maximale plus élevée :
P = U.I
- où I est le courant débité par la pile,
- U est la différence de potentiel entre les deux bornes (électrodes) de la pile/batterie. La différence de potentiel (U) dépendra en partie de la différence entre les potentiels standard des deux couples utilisés dans la pile (d'où l'avantage du couple Li+/Li qui a un potentiel standard extrême).
Donc le graphène ne permettrai pas en soit de faire de meilleures batteries (en terme de densité énergétique) mais surtout des batteries plus puissantes (capable de délivrer plus d'énergie dans un court laps de temps).
Pour ce qui est des inconvénients, d'un part il est très difficile d'obtenir des morceaux de graphènes de grande dimension (j'avais un collègue au labo dont une grande partie de sa thèse avait été passée à chercher à obtenir un maximum de flocons de graphènes dans une solution pour ensuite les intégrer dans un revêtement). D'autre part le graphène est très friable et va être sensibles aux chocs mécaniques (pour avoir travaillé avec des électrodes de graphite, je peux te dire que tu retrouve des dépôts de carbone de partout dans la cellule électrochimique). Cela étant dis, la sensibilité a des déformations mécaniques n'est pas l’apanage du graphène. Les batteries Lithium-Souffre (qui représentent une technologie prometteuse pour de futures batteries) y sont également très sensibles et leurs performances vont dépendre des modifications de structure qu'elles ont subis (si je ne me trompe pas, à force de les charger-décharger des fissures se créent qui diminuent les performances).
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il y a 12 minutes, collectionneur a dit :
Moins apocalyptique que la ''3e guerre mondiale'', un député russe propose d'enlever un ministre de la Défense de l'OTAN se rendant en Ukraine :
Ça commence à devenir vraiment inquiétant cette déconnexion du réel de la part des élites Russes.
Je sais que ce ne sont que des individus isolés, mais on a l'impression que ça devient de plus en plus fréquent. Pire à force d'être médiatisées, ce genre d'idées risque d'être vue comme normale ou acceptable par la population Russe.
Qu'ils fassent de la propagande pour rallier leur population et les préparer à une escalade potentielle du conflit je veux bien, mais entre la présentatrice télé qui martèle ce genre d'absurdités à longueur de journée et un député qui dit ça de manière tout à fait sérieuse, ça va finir par laisser des traces...
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- C’est un message populaire.
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Il y a 2 heures, Aldo a dit :Tu stockes en journée. S'agissant des capacités de stockage, elles devraient fortement augmenter avec l'interdiction de commercialisation des moteurs à combustion interne en 2035.
Les véhicules électriques vont se heurter au problème de la disponibilité des matières premières utilisées pour fabriquer les batteries. Pour le Lithium on va probablement se heurter à un manque de disponibilité à court terme. La demande augmente beaucoup trop vite par rapport à la vitesse de prospection et à l'augmentation des capacités de production. On ne manquera a priori pas de Lithium sur le long terme, mais ça sera tendu dans les prochaines décennies si on essaye de développer les voitures électriques à grande échelle (principalement pour des considérations politiques et industrielles). Certes il existe d'autres technologies mais on ne pourra pas physiquement faire mieux que le Lithium. Le potentiel standard du couple RedOx Li+/Li est littéralement a un des extrêmes de l'échelle (-3,04 V vs SHE). On peut essayer différentes solutions technologiques pour grappiller un peu plus de densité de puissance mais on ne pourra pas dépasser un maximum théorique.
La densité énergétique des batteries va atteindre un plateau, et on risque de manquer de matières premières (au moins pendant un temps). Résultats si on essaye d'introduire une quantité significative de véhicules électriques fonctionnant sur batterie, on ne pourra pas mettre des batteries Lithium de partout et il faudra probablement se rabattre sur des technologies moins performantes.
Dans tous les cas, le véhicule électrique a batterie est une impasse (sans même parler de la production de CO2 sur son cycle de vie qui est souvent pire que des véhicules thermique dans la situation actuelle). Les batteries (toutes technologies confondues) ont une densité énergétique qui est trop faible pour remplacer complètement l'essence et le restera. Ce n'est pas la solution la plus adaptée pour la mobilité et encore moins pour le stockage sur le réseau électrique à grande échelle. Franchement les batteries, on en aura besoin ailleurs que pour la mobilité donc autant conserver ces ressources pour des applications portatives (les piles on a besoin que ce soit petit et léger) plutôt que sur des applications demandant de fortes puissances (mobilité, stockage).
La mobilité électrique du futur sera soit à base de piles à combustibles (avec tous les problèmes de densité énergétique et les risques explosivité et haute pression liés à l'hydrogène) ou tout simplement basée sur des véhicules directement reliés au réseau électrique (train, tram, métro, trolleybus) avec potentiellement en complément des véhicules thermiques à faibles émissions. En gros beaucoup moins de véhicules personnels et une réduction de la longueur moyenne des trajets qui va de pair avec une augmentation de la densité de population. Des villes plus denses (où ne se déplace qu'en transports en communs) avec des campagnes relativement vides autour (qui servent uniquement à alimenter les villes en nourriture) et des trajets et échanges commerciaux entre villes qui se font uniquement en trains. D'un côté ça va laisser de vastes pans de territoire vidés de leur population (ce qui est un plus pour la biodiversité) d'un autre ça créé des problèmes sanitaires liés à des villes ultradenses qui seront encore plus dépendantes de l'extérieur que de nos jours.
La vrai réponse c'est que le véhicule personnel va redevenir un luxe quelle que soit la technologie choisie (thermique, batteries, PAC, hybrides, etc) ce qui va poser de gros problèmes sociétaux (cf gilets jaunes), en particulier dans les zones à faible densité de population. Il ne faudra donc proablement pas compter sur les batteries des voitures électriques (qui seront rares) pour servir d'outils de lissage et de stockage pour le réseau électrique. Il faut rappeler les bases, si en France (et probablement en Europe en général) on veut réduire notre consommation d'énergie (et donc notre production de CO2) c'est sur l'isolation des bâtiments puis sur le transport qu'il faut agir :
Donc retirer les crédits investis dans le renouvelable (remplacer du nucléaire par des intermittentes ça ne gagne rien en terme de CO2 et ça ne fait que gaspiller de l'argent du temps et des ressources) et les rediriger vers l'isolation. Une fois que ce sera fait, il faudra limiter et électrifier les déplacements à l'échelle du pays. Sachant qu'on va prioriser les déplacements vitaux (industrie, agriculture, import/export de matières premières, services d'urgence) les déplacement à titre personnels vont se raréfier et ceux qui se feront encore utiliseront les transports en commun (donc le train et tous ses dérivés) avec ce que ça implique en terme d'urbanisme et de conséquences sociétales.
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il y a 7 minutes, Ciders a dit :
Si le Mali tombe, le Niger est fragilisé, le Burkina aussi. Les pays du sud (Bénin, Togo) idem et jusqu'à la sémillante Guinée sous junte militaire. On a un sacré domino en perspective.
Mais que nous ne nous inquiétons pas : on accusera la France.
Ce sont surtout le Sénégal et le Ghana qui m'inquiètent. Ils sont parmi les rares pays stables de la région. Si ils commencent à être déstabilisés parce que des terroristes ou divers groupes armés commencent à se balader près de leurs frontières ou simplement à cause d'incident aux frontières causés par la dernière junte arrivée au pouvoir dans le pays voisin, alors il sera très difficile de stabiliser la région sur le long terme.
Ce sont sur ces pays qu'on peut s'appuyer localement pour stabiliser la région, si ils tombent aussi ça risque de durablement transformer toute l'Afrique de l'ouest en base arrière pour des groupes terroristes.
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il y a 2 minutes, Ciders a dit :
Intéressant thread Twitter d'Anna Colin Lebedev sur les problèmes des langues minoritaires en Russie, et où l'on retrouve des comportements à l’œuvre en Ukraine occupée :
D'après ce que j'ai compris c'est en partie pour ça que le Kremlin s'est appuyé sur le prétexte ridicule des nazis Ukrainien (pratiquement tous les pays du monde ont une frange de la population constituée de nationalistes d'extrême droite) pour justifier cette guerre.
Il y aurait eu une véritable peur que de trop forcer sur le narratif de la "libération" des russophones opprimés donnerait des idées d'indépendance aux minorités ethniques et linguistiques présentes en Russie. In fine ils craignent une dislocation de la fédération de Russie en une multitude de micro-états. Donc l'idée que la Russie joue son existence dans cette guerre a, sous un certain angle, un fond de vérité (ce qui n'empêche bien sur pas que Poutine & Co n'ont personnes d'autre à blâmer qu'eux même pour cette situation).
Mis a part le fait que ce scénario rendrait le dépeçage de la Russie par la Chine encore plus facile, il y aurait également la question des armes nucléaires qui serait posée de la même manière qu'à la chute de l'URSS.
Bon, bien entendu ça ne reste qu'une hypothèse (improbable) et la guerre est loin d'être terminée.
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il y a 9 minutes, zone 51 a dit :
Si vraiment c'est une impasse, est ce qu'un Leclerc "dacia" c'est possible? Sans options. Chargement manuel, optronique de supermarché, moteur de merde. Je me pose la question par rapport au T64 Russes. Nous on a vraiment rien à ressortir ou presque.
Bah un Leclerc dronisé c'est déjà un modèle "dacia". Tu retire des bonshommes (une à deux personnes pour piloter le drone max) ça fait des salaires et de la formation en moins, le drone est bien plus petit, léger et potentiellement mieux protégé. Pas besoin de gaspiller du volume interne et du blindage pour protéger un sac à viande. Une machine tu pourras toujours la dimensionner pour qu'elle résiste à une agression donnée, un être humain ça restera toujours aussi fragile à moins de l'emballer dans du blindage.
A mission équivalente un drone coûte toujours moins cher, que ce soit à l'acquisition du système mais aussi (et surtout) au coût de possession sur toute sa durée de vie.
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il y a 9 minutes, hadriel a dit :
Mais par contre les munitions rodeuses viendront taper tes MBT, pas les drones.
C'est vrai, par contre les drones seront toujours opérationnels (et potentiellement pilotables à distance).
Je me dis juste que ça va être vraiment compliqué de faire des leurres convaincants (on ne parle pas de tromper un simple capteur ou un algorithme de reconnaissance) et qu'il y a peu de chance qu'ils trompent qui que ce soit plus de quelques semaines/jours après leur apparition sur le champ de bataille (encore moins si l'ennemi savait à l'avance que ces leurres étaient dans l'inventaire de l'armée). La plus value des drones en tant que simples cibles sacrificielle me parais douteuse donc quitte à ce qu'ils servent de bouclier aux véhicules occupés autant qu'ils aient des capacités offensives et défensives propres.
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Construire des leurres suffisamment convaincants pour tromper un humain à relativement courte distance (embuscade équipe ATGM) sera coton et demandera probablement un investissement conséquent.
Tant qu'à construire des UGV pour accompagner les Leclercs, autant les blinder, les armer correctement et les laisser passer devant (même si ils sont touché, il y aura toujours la possibilité de les réparer).
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- C’est un message populaire.
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il y a 11 minutes, Manuel77 a dit :La nouvelle alliance pourrait inclure la Pologne, l'Ukraine, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Turquie.
Il ne veut pas récupérer la Hongrie aussi tant qu'il y est?
RévélationJe t'y le vend pour deux chameaux, pas cher!
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il y a 11 minutes, Banzinou a dit :
Théoriquement oui, mais je ne suis pas convaincu de la démarche, surtout si on se retrouve avec des châssis de Leclerc (comme avec les AMX-30 sur AuF1) avec un micro parc a entreteir pendant des décennies
A mon avis on ferait mieux de voir si il serait possible d'adapter le système RCH 155 de KMW sur VBCI ou continuer à développer le concept.
RévélationÇa serait un vrai sujet de coopération pour KNDS avec des briques technologiques déjà existantes. Le problème du Caesar en soit est qu'il n'est pas utilisable en ambiance NBC et que l'équipage n'est pas sous blindage. L'artillerie n'étant à priori pas en première ligne, la mobilité tactique apportée par la chenille n'est pas forcément nécessaire et la mobilité stratégique apportée par la roue un serait grand plus et permettrait une cohérence avec le reste de notre artillerie autoportée (Caesar, Griffon MEPAC).
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il y a 29 minutes, zone 51 a dit :
3 à 4 tonnes grand max. avec un impératif, couter moins cher que le javelin ou le NLAW d'en face.
il y a 29 minutes, zone 51 a dit :Je ne parle pas d'une réplique grossière ou gonflable mais bien d'une réplique qui pourrait tromper l'adversaire en combat quasi rapproché.
A mon avis, les deux vont être antinomiques. Pour avoir un truc qui ressemblera à peu près à un char de près ben il faudra un châssis de char (donc pas moyen que ça fasse moins 30-40 tonnes et que ça coûtes quelques millions).
Le plus proche de ce que j'ai vu dans ce genre là étaient les maquettes de Merkava que le Hamas avait fait défiler à Gaza :
RévélationC'était des maquettes en bois montées sur une bagnole, donc autant dire que niveau mobilité, aucune chance qu'elles soient capable de suivre un véritable char et puisse donc faire illusion (et puis ça tenait plus de l'objet d'art artisanal que d'un leurre construit à grande échelle).
Sous les même latitudes tu as la série des Pereh Israéliens, qui étaient des plateformes ATGMs camouflée en MBT :
RévélationMais bon, là ce sont des vrais châssis de M48 recyclés avec une tourelle en carton-pâte. Ça coûte moins cher qu'un MBT complet, mais ça reste beaucoup plus cher qu'un missile.
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Il y a 1 heure, BPCs a dit :
L'arrivée du des piles à combustible va changer la donne dans les UAV électriques.
A voir mais de mémoire une pile à combustible ça fonctionne mieux à chaud, autrement les rendements ne sont vraiment pas terribles. C'était d'ailleurs un des obstacles à la commercialisation de véhicules à PAC. Augmenter l'autonomie c'est bien, mais si c'est pour briller à l'infrarouge encore plus qu'un moteur à combustion classique, ça rends le drone tout de suite moins intéressant. Il y aussi le réservoir d'hydrogène à haute pression à prendre en compte (quoique ça peux toujours servir à transformer le drone en kamikaze si besoin )
Après à voir quelles technologies seront choisies.
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Le ministère de la défense Polonaise à officiellement fait une demande (Letter Of Request) pour 500 M142 HIMARS.
CitationNous augmentons les capacités des forces de missiles et de l'artillerie ! J'ai signé l'enquête LOR concernant l'acquisition d'environ 500 lanceurs M142 #HIMARS pour les besoins de plus de 80 batteries du système #HOMAR. Nous prévoyons un haut niveau de polonisation de l'équipement et son intégration avec le système de gestion de combat polonais.
Mariusz Błaszczak
Bon que la Pologne se retrouve en première ligne contre la Russie, que l'artillerie (dont les MLRS) ai une fois encore montrée qu'elle est cruciale dans un conflit de haute intensité et enfin qu'à l'Ouest seuls les États-Unis proposent des systèmes MLRS de nos jours ... Ok
Mais 500 systèmes?!? Si on se base sur le prix unitaire pour les États-Unis ça représente pas loin de 2,6 milliards d'euros (minimum). Il veulent quand même commander plus de systèmes que les États-Unis eux même ont en service, plus de systèmes que le nombre total construit au niveau mondial! Je sais qu'une partie va être payé par des fonds européens (hélas, mais comme je disais on n'a pas d'alternative moderne à proposer pour le moment en Europe), mais il ne faut quand même pas pousser. Où est-ce que la Pologne compte trouver autant d'argent?
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Je regarderais ça en détails (probablement demain), mais c'est probablement parce que les objets considérés ont une vitesse à l’apogée non nulle (en horizontal). Dans mes calculs je suppose une vitesse initiale nulle par rapport à la surface de la terre (que ce soit en x ou en y), une densité de l'air constante quelle que soit l'altitude considérée (ce qui est parfaitement faux dans le cas d'une ré entrée atmosphérique) et une accélération constante (accélération de pesanteur g et/ou booster conservant une poussée constante durant toute la durée de la chute).
La vitesse terminale est la vitesse qu'atteindra un objet si il tombe suffisamment longtemps dans l'atmosphère avant de toucher le sol et je calcule simplement l'énergie qu'a le projectile à cette vitesse. Un parachutiste qui n'ouvre pas son parachute s'écrasera au sol à une vitesse d'environ 200 km/h pas plus. Il ne lui faut que ~550m de chute pour atteindre cette vitesse. la vitesse terminale d'un grêlon dépend de sa taille et donc de sa masse et de sa forme (surface exposée, coefficient de trainée) :
RévélationEdit : Je commence à fatiguer pour ce soir et à ne plus être sur de ce que j'écris (). Cela étant dit je pense qu'on est d'accord sur ce qu'on dit, je calcule la vitesse finale du projectile une fois qu'il a été complètement ralenti par l'atmosphère, tu prends en compte la vitesse initiale non négligeable gagnée durant la chute avant entrée dans l'atmosphère (pour un largage depuis une orbite haute) ainsi que grâce à une impulsion initiale. Ça me conduit effectivement à surestimer la masse nécessaire si l'angle d'entrée est suffisamment incisif pour minimiser la phase atmosphérique (il y a probablement un optimum entre altitude de départ, masse et angle d'entrée). Dans tous les cas c'est trop lourd à mettre en orbite xD (et ça avait visiblement été la conclusion des Américains durant la guerre froide).
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il y a 19 minutes, hadriel a dit :
le projectile va arriver bien au-delà de sa vitesse terminale
Non justement la formule de la vitesse terminale utilisée tiens compte des frottements de l'air (masse volumique de l'air, aire frontale du projectile, coefficient de trainée), de l'accélération subie par le projectile (accélération de pesanteur g plus boosters éventuels) et de la masse du projectile (m). C'est littéralement la vitesse maximale du projectile après une longue chute dans l’atmosphère (point d'équilibre entre forces de poussée et de frottements).
Si sa vitesse initiale est supérieure à la vitesse terminale (dans le sens à la fin de sa course) alors le projectile va ralentir jusqu'à atteindre cette dernière. Si le temps de vol est trop court (ré-entrée dans l’atmosphère à la verticale avec importante vitesse initiale par exemple) alors oui potentiellement les forces de frottements n'ont pas forcément le temps de ralentir complètement le projectile, mais pour une ré-entrée oblique ça représente vraisemblablement la vitesse (et donc l'énergie) à l'impact.
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il y a 44 minutes, hadriel a dit :
Et la réentrée atmosphérique va dissiper une grosse part de cette énergie.
Non, ce que j'ai calculé représente l'énergie maximale que le projectile atteindra (si il a suffisamment de temps pour accélérer avant de toucher le sol). Les forces de frottement sont déjà prises en compte.
Il y aura par contre une perte de masse (et donc d'énergie) par érosion dans l'atmosphère (même avec un projectile aérodynamique et dense) et il est probable que le barreau rentre en fusion (au moins à l'extérieur) et perde donc de son aérodynamisme (et donc de sa vitesse).
Par contre j'ai considéré que le projectile était simplement lâché et était uniquement accéléré par la pesanteur. Dans la pratique, il y aurait au minimum une impulsion initiale. En augmentant l'accélération du projectile (uniforme à g : m.s-2) il serait possible de théoriquement réduire la masse a énergie constante. Des booster qui accélèrent à 4, 6 ou 10 fois g , même pour des charges aussi lourdes, ça existe (Ariane 5 a une masse de 780 tonnes avec une accélération aux alentours de 9,5g au décollage). Par exemple, si on remplaçait g par 9g dans la formule ça permettrai de diviser la masse nécessaire par 3 à énergie constante :
Révélationm = sqrt( (E.ρ.A.Cx) / g )
Si on ajoute un moteur capable de produire 9g d'accélération la masse nécessaire pour atteindre les 15 kT serait divisée par racine de 9 (soit par 3) pour n'être plus que de 186 tonnes (ou un barreau de 1,1m de diamètre et de ~10m de longueur).
Bon, là je fait l'hypothèse que le booster fonctionnerait à puissance constante pendant l'intégralité de la descente. Dans la réalité ce serait plutôt des phases d'accélération successives limitées par des forces de frottement variant avec la vitesse. Plus le fait que le booster a sa propre masse et son propre volume qu'il faut également mettre en orbite (par contre sa masse nous aide en descente).
Ce que j'ai fait dans mon post précédent c'est du calcul de coin de table, et dans tous les cas la masse à mettre en orbite reste trop importante pour que ce type d'arme soit réaliste.
La seule option réaliste pour des armes orbitales qui pourraient potentiellement jouer un rôle de dissuasion serait ... un missile M51 légèrement modifié. On boost un peu le moteur de la fusée pour qu'il soit capable de mettre l'étage supérieur (contenant les têtes nucléaires) en orbite au lieu qu'il ne retombe immédiatement, on rajoute un petit moteur pour réorienter les têtes et les faire redescendre quand on en a besoin et voilà! Répète ça 16 fois et pour le coup tu as vraiment l'équivalent d'un SNLE en orbite. Par contre comme dis plus haut, n'importe qui est capable de les suivre.
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il y a 3 minutes, Clairon a dit :
Une roquette d'hélico, c'est pas une roquette d'artillerie, je me vois pas tirer avec mon HK416 un chargeur avec une inclinaison de 65° en me disant "ça va arroser" à 956m d'ici ...
Clairon
Non ce n'est peut être pas fait pour (donc la précision va souffrir), mais c'est exactement le même principe. Le but reste de faire du tir indirect pour éviter de s'exposer (ici éviter l'exposition à l'AA en restant près du sol).
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il y a 42 minutes, Clairon a dit :
J'aimerais qu'on se trouve un pilote de l'ALAT qui puisse expliquer en quoi cette forme de tir à la moindre chance d'avoir un peu de précision, il doit y avoir une explication, tant Russes qu'Ukrainiens le font.
Clairon
En théorie, tant que tu arrive à une vitesse connue, à une altitude connue et à un angle connu c'est le même principe qu'un MLRS. Tu arrose des coordonnées en espérant toucher quelque chose. Évidemment ça se calcule avant le vol et la précision dépend fortement du pilote (bonne vitesse, bonne altitude, bon angle de tir). Aucune idée de la précision qu'ils obtiennent avec ça mais en soit ce sont des calculs d'artillerie tout ce qu'il y de plus classique.
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Je ne suis pas particulièrement expert du spatial mais je peux toujours spéculer. Je commencerais à dire que l'arme espace-sol la plus probable serais probablement une arme cinétique. Une grosse masse d'un métal bien dense qui pourra résister à une rentrée dans l'atmosphère et délivrer une énergie cinétique considérable, même en étant limité par la vélocité terminale.
Si on prends des exemples d'objet de construction humaine qui redescendent sur Terre, visiblement les vitesses tournent autour de 10 à 20 km/s. L'objet le plus lourd que j'ai trouvé c'est Appolo 4 à 5,4 tonnes. On arrive à des énergies qui se trouvent entre 270 et 1080 GJ ce qui fait à peine 0,06 à 0,26 kilotonnes de TNT équivalent (Hiroshima et Nagasaki c'était ~15 et 22 kT respectivement pour comparaison). Bon vous me direz que les objets utilisés pour le calcul n'était pas fait pour être des armes, donc on va essayer de calculer à la louche la masse nécessaire pour qu'une grosse munition flèche ait une puissance équivalente à Hiroshima.
RévélationJe pars sur un projectile en uranium métal. Toutes les grandes puissances en ont pleins, c'est dense (plus facile à lancer dans l'espace) et pas cher.
Masse volumique : 19100 kg/m3
Formule de la vitesse terminale :
avec :
m, la masse de l'objet en chute ;
g, la magnitude de l'accélération normale de la pesanteur terrestre ; (9,81 m.s-2)
e, le vecteur unitaire de l'accélération normale de la pesanteur terrestre ; (juste une direction rien à faire)
Cx, le coefficient de traînée en référence, par exemple, à la surface frontale de l'objet ; (On va être généreux et prendre une forme aérodynamique Cx = 0,04)
ρ, la masse volumique du milieu à travers lequel se déplace l'objet ici 1,225 kg.m-3 pour l'air près du niveau de la mer et supposée constante pendant tout la descente (ce qui est faux) ;
A, la surface prise pour référence pour le Cx (par exemple la surface frontale). (On va dire 1 m2 en première approximation)
Calcul de l'énergie cinétique :
E = 0,5.m.v2
Avec
m, la masse de l'objet en chute ;
v, la vitesse terminale de l'objet
L'énergie à obtenir est de 15 kT (Hiroshima) soit en joules 62,8 TJ (6,28.1013 J)
Donc on a :
E = (0,5.m2.g) / (0,5.ρ.A.Cx)
d'où
m = sqrt( (E.ρ.A.Cx) / g )
Ce qui, si je ne me suis pas planté (ce qui est parfaitement possible xD), donne une masse d'uranium à balancer sur la Terre de 559 tonnes (une bagatelle...)
Ou encore 29,4 m3 d'uranium métal pur , ou encore un barreau de diamètre D = 1,1 m et de hauteur h = 29,4 m (beau bébé hein?)
Et ça c'est à peine pour atteindre la puissance d'Hiroshima (une bombinette on le sait tous)
RévélationDonc ça c'est pour donner un ordre de grandeur des masses nécessaires à mettre en orbite pour une arme à énergie cinétique.
Il y a 7 heures, Niafron a dit :quelles seraient exactement ses caractèristiques orbitales ( difficultés à l'atteindre pour des engins lancés depuis le sol )
Pour ce qui est de l'orbite :
- Orbite basse, pas trop cher et plus facile a mettre en orbite mais vulnérables aux missiles anti-satellites tirés depuis le sol ou les airs
- Orbite haute, plus cher et plus difficile à monter la haut mais les missiles anti-satellites vont devoir être plus gros (plus cher) pour pouvoir l'atteindre. Reste très vulnérable aux satellites suicides (qui étant dans l'espace ne sont pas limités par la vélocité terminale et donc peuvent atteindre des énergies démentes à la collision).
Il y a 7 heures, Niafron a dit :ses capacités en matière de défense passive ( discrétion )
Comme l'a très bien dit @hadriel c'est dans l'espace, donc un background complètement vide et un contraste énorme, que ce soit en radar ou éventuellement en infrarouge. La furtivité ça va être compliqué une fois l'objet identifié.
Il y a 7 heures, Niafron a dit :de contre mesures, de défenses actives ( armes anti missiles ?)
C'est de la masse en plus à mettre en orbite. Et même si on se donne la peine de le faire, il sera impossible de ravitailler un satellite (ou difficilement) donc on peut toujours les saturer/épuiser avec plusieurs armes antisatellites.
CCL : Le rapport coût bénéfice (que ce soit en terme de ressources ou simplement du prix) penche très largement en faveur des armes antisatellites au détriment des armes orbitales.
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il y a une heure, Niafron a dit :
Surtout, ce qui est nouveau, c'est d'en faire toute une doctrine opérative stratégique visant si ce n'est à remplacer, du moins à présenter une alternative au gros marteau nucléaire et à pouvoir paralyser totalement un pays adverse en quelques minutes, sans taper trop fort sur son écosystème et sa population ( même si on peut supposer que cette dernière sera lourdement impactée par la destruction des infrastructures stratégiques ).
Ça me fait penser à EndWar de Tom Clancy :
-Un système de satellites laser haute puissance qui a rendu l'arme nucléaire relativement obsolète (détection et neutralisation des ICBM dès le lancement) pour l'Europe
-Un système d'armes à énergie cinétique lâchées depuis l'orbite pour les Etats-Unjs
-Et un bon gros missile à l'ancienne pour les Russes ... (bon niveau cohérence avec les prémisses du truc ce n'est pas terrible).
RévélationLe problème des armes espace-sol c'est qu'il faut les mettre en orbite et elles auront probablement une masse conséquente (nécessitant donc beaucoup de lancements). Ça serait en pratique impossible de cacher/camoufler autant de lancements. Autant dire que tout le monde traquerais la position de ces armes H24. C'est comme si tu avais un SNLE que tu pouvais suivre en permanence, tu sais qu'il pointe ses armes sur toi mais que tu peux le détruire facilement si jamais les tensions atteignent un niveau critique.
Tout ce que ça ferait c'est de recréer une course à l'armement entre nombre de vecteurs dans l'espaces et nombre d'armes anti-satellites. Vu que le coût des secondes sera prévisiblement bien inférieur, autant dire que la course serait terminée avant même qu'elle puisse commencer...
Disposer d'armes antisatellites devient effectivement nécessaire (ne serait-ce que pour être capable de gêner les capacités de renseignement et de communication de l'adversaire). Pour les armes orbitales par contre ça restera je pense une chimère. A moins d'être capable de les construire directement en orbite à partir de matériaux minés la haut, ce qui rendrait leur coût nettement plus raisonnable et permettrais de les cacher (mais c'est pas pour tout de suite).
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Tiens petite question au passage.
Je sais que durant la seconde guerre mondiale pour qu'un soldat ait de bonnes chances de rentrer en vie, il lui valait mieux éviter l'infanterie et plutôt tenter d'être affecté soit à la cavalerie (le blindage protège de la ferraille du champs de bataille) soit à l'artillerie (loin de la ligne de front, et les tirs de contre-batterie ne bénéficiaient pas encore de l'apport des radars)
C'est une tendance qui est probablement restée vraie au moins jusqu'à récemment. Les guerres en Ukraine et celle au Haut-Karabagh ont vu une utilisation accrue des drones et des munitions rôdeuses. Les drones se sont montrés particulièrement efficaces pour détecter et/ou frapper l'artillerie (et la logistique) ennemie à l'arrière des lignes et les blindés (IFV, MBT, APC) sont devenu assez difficile à cacher depuis les airs et sont souvent des cibles prioritaires.
Ma question est donc : Sait on comment ont évolués les ratios de pertes entre les différentes armes durant les différents conflits depuis la seconde guerre mondiale? Le fantassin est il toujours beaucoup plus à risque ou le ratio de pertes s'est il re-équilibré avec la progression des moyens de détection et la précision des munitions? (Je suppose que les progrès dans la prise en charge et le traitement des blessés a profité à toutes les branches de manière équitable).
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il y a 22 minutes, Ciders a dit :
A part le fait qu'il n'a à ma connaissance aucun lien quelconque avec le monde militaire et que son poste est assez bas au niveau protocolaire, non.
D'après sa fiche wiki il est colonel dans la réserve de la gendarmerie (pour ce que ça vaux en terme de connaissance du milieu militaire, je n'en sais rien).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Lecornu#Carrière_professionnelle
D'après la même source, il était également le supérieur direct de Benalla (également dans la réserve) au moment où ce dernier a été accusé de violences sur un manifestant en 2018.
Après les législatives n'ont pas encore eu lieu, donc si ça trouve ce gouvernement ne durera pas très longtemps.
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il y a 23 minutes, Vince88370 a dit :
Utilisation des drones cibles pour attirée les défenses aérienne ukrainiennes.
Les ukrainiens l'annonce comme abattu alors qu'on voit le parachute déployer... On voit aussi pas mal d'orlan 10 récupérer intact se qui fait aussi pensé qui sont aussi tomber sous parachute.
C'est quand même bizarre que les Russes perdent autant de drone sur des conneries comme sa doit bien avoir une jauge de carburant ou un témoin de batterie sur les drones ?
A priori les Orlan 10 sont considérés comme jetables par les Russes, ce qui se traduirait par une utilisation de technos de bas niveau dans le drone pour limiter le prix (une des optiques serait un appareil photo tout ce qu'il y a de plus basique?) :
RévélationA voir combien de temps cette utilisation en jetable tiendra (pénuries de semi-conducteurs et de capteurs tout ça tout ça...)
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Energies renouvelables : projets et conséquences
dans Economie et défense
Posté(e) · Modifié par Alzoc
Sans connaître énormément de détails sur cette techno, ce qui va probablement couter cher ce sont les membranes et le filtres qui vont être nécessaire (probablement consommables) ainsi que l'énergie nécessaire à la filtration, la pressurisation et le pompage de l'eau de mer et de l'eau douce. Plus toutes les difficultés à travailler dans des milieux marins (corrosion et fouling qui ne sont pas des sujets simples).
Bref ce qui fait probablement obstacle au déploiement de cette techno ce sont les frais de fonctionnement et de maintenance. Ça semble être une excellente techno sur le principe, mais il y a manifestement des difficultés à passer au niveau industriel et faire en sorte que l'énergie récupérée soit compétitive.
Je ne sais pas exactement ce que cette start-up propose (probablement une technologie de membrane permettant un meilleur rendement), mais si il y arrivent c'est typiquement le genre d'énergie renouvelable qu'il faudrait déployer. C'est pilotable (ou a minima prédictible). Reste à voir l'empreinte territoriale nécessaire, l'impact en terme de consommation d'eau douce qui va se saliniser un peu au travers des membranes (mais vu qu'on serait au niveau des estuaires, est-ce que c'est grave?) et enfin les coûts de l'électricité ainsi obtenue (tant qu'on a pas un peu d'expérience à l'échelle industrielle, ça va être dur de se prononcer).
Un autre type de renouvelables qui ne reçoit pas beaucoup d'attention et de financement qu'il faudrait pourtant développer c'est l'hydrolien sous toutes ses formes (cours d'eau à faible profondeur, usines marémotrices, hydroliennes posées sur le fond marin). Il y a quand même pas loin de 3 GW de potentiel en France (grosso modo trois réacteurs) et ce rien que pour les hydroliennes sous-marines. Sur le coup ça ne me dérangerais pas si les subventions de l'éolien off-shore étaient redirigés vers l'hydrolien dans la Manche.