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AIR-DEFENSE.NET

JeanPierre

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Tout ce qui a été posté par JeanPierre

  1. Assez d'accord, sans compter les risques de récupération de fragments par des services occidentaux.
  2. Effectivement, l'adaptation coté Europe pendra aussi des années, mais j'ai le sentiment que les choses peuvent aller plus vite que pour la réadaptation Russe (https://www.lesechos.fr/monde/europe/leurope-veut-diviser-par-trois-lachat-de-gaz-russe-dici-2023-1392153 ou https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/gaz-l-allemagne-signe-un-accord-pour-construire-son-premier-terminal-methanier_AD-202203050182.html). Et in fine, si la réorientation des flux gaziers Russes par gazoduc va jusqu'à son terme, nous aurons: - La Russie qui passe de nombreux gros clients à un immense client: la Chine. Plus peut-être Pakistan, Tadjikistan et Mongolie. Les autres républiques d'Asie centrale étant eux-mêmes exportateurs. Et je vois mal l'Inde devenir cliente: le pipeline devrait passer obligatoirement par la Chine, le Pakistan ou des zones contestées: stratégiquement délicat. (Cf. la carte ci dessous détaillants les importateurs/exportateurs de gaz, issues de l'Agence Internationale de l'Energie http://energyatlas.iea.org/#!/tellmap/-1165808390/4) - Des dizaines de clients européens se réorientant vers de l'électrique indépendant (nucléaire), et plusieurs nouveaux fournisseurs de gaz (sous différents formats: gazoduc mais aussi GNL). Donc renforcement de l'indépendance et de la diversité des sources d'approvisionnement. Cela aura un coût financier pour l'Europe, ce sera long, mais c'est une situation finale qui me semble nettement plus saine pour l'Europe, et nettement moins agréable pour la Russie. Une remarque qui me semble importante: je parle ici de l'impact sur la distribution de gaz Russe par gazoduc. Il s'agit de leur principal mode de distribution, qui est aussi le moins cher industriellement parlant. Mais il est forcément limité à des clients "régionaux", puisqu'il faut construire un pipeline. Si l'on regarde du coté du GNL: la production est plus onéreuse (pour l'instant, comparé à la distribution par gazoduc) car il faut construire de couteux terminaux de liquéfaction coté producteur, et de gazéification coté importateur, auquel s'ajoute le coût de liquéfaction et le coût de transport de chaque chargement par méthanier. En revanche, le marché de l'offre et de la demande pour le GNL est mondial, et les couplages exportateurs/importateurs ne sont "que" contractuels: j'entends par la beaucoup moins figés qu'avec un gazoduc. Enfin: quand on regarde la liste des terminaux GNL dans le monde (https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_LNG_terminals), et qu'on voit que Italie, France, Espagne, Pologne, Belgique… en possèdent, avec une capacité de gazéification de l'ordre de plusieurs gazoducs Nord Stream, mais que l'Allemagne ne lance la construction d'un premier terminal de gazéification que comme conséquence de la guerre (cf. mon lien ci-dessus) !! Merkel (16 ans au pouvoir) aurait été un agent Russe qu'elle n'aurait pas procédé différemment pour rendre son pays dépendant. C'est véritablement criminel d'un point de vue géostratégique.
  3. Oui, mais Nord Stream 2 est un simple doublement de Nord Stream 1: c'est un projet plus simple, qui utilise une partie de l'infrastructure Nord Stream 1. Et il s'est écoulé 15 ans entre le lancement du projet Nord Stream 1, et son entrée en service. Dans le cas d'une réorientation des gazoducs vers la Chine, j'ai en tête 2 problèmes majeurs supplémentaires: - Il faut faire franchir aux gazoducs d'importantes chaines de montagne (cf. la carte ci-dessous), - Il faudra les construire sous sanctions: les pièces, matériaux, savoir-faire… seront visés par les sanctions. Je ne doute pas que le couple Russie/Chine parviennent à les construire, mais cela prendra plus de temps.
  4. Se tourner vers la Chine pour vendre leur gaz prendra de nombreuses années (peut-être des décennies), et leur économie sera retournée au niveau de l'URSS d'ici là… Il suffit de regarder l'orientation des pipelines sur cette carte datée de 2019 (source: https://www.woodmac.com/reports/upstream-oil-and-gas-how-does-russian-gas-get-to-markets-and-where-does-it-come-from-307677): Combien de temps pour réorienter toute l'infrastructure de distribution vers la Chine ?
  5. Ils sont recherchés parmi les civils qui fuient:
  6. Attention car les hachures sur cette carte gomment les détails du front, et donnent l'impression d'une fermeture de celui-ci sur la moitié est de l'Ukraine (une sorte de "mâchoire venant du côté Russe"). Cette carte est plus précise par exemple: A mon humble avis, le front étant figé depuis de nombreux jours, les Russes n'ont plus les capacités humaines de re-fermeture de cette "mâchoire" sur la partie est de l'Ukraine: très difficile à faire dans les campagnes, sans même parler de la conquête des villes. La fermeture de cette mâchoire suppose la conquête d'une surface de campagnes plus grande encore que celle qu'ils occupent difficilement jusqu'ici, ainsi que la conquête de plusieurs villes d'une taille largement supérieure à Marioupol (qui n'est toujours pas tombée). Le tout, à une distance plus grande de leur frontière, donc avec une logistique plus complexe…
  7. Il y a beaucoup de discussions autour d'une possibilité d'attaque chimique par la Russie. Officiellement, les derniers stocks Russes auraient été détruits fin 2017 (https://www.lepoint.fr/monde/la-russie-detruit-ses-dernieres-armes-chimiques-27-09-2017-2160283_24.php). Quelqu'un a-t-il une idée de la véracité de cette information (je parle de la destruction des stocks) ? Gardent-ils sous le coude des stocks "au cas ou" ? Si ces stocks étaient massifs, j'imagine que ça se serait vu depuis 2017 ? Et j'imagine également qu'il serait compliqué de relancer un programme de militarisation d'agents chimiques à court terme. Donc j'imagine que: - Soit les stocks sont faibles, et ne pourraient changer drastiquement le cours de la guerre, sans compter que le coût politique serait immense, - Soit les stocks ont bien été détruits, et il semble compliqué de relancer un programme militaire chimique à court terme.
  8. Bien trouvé. Cela fait 2 sources et les détails correspondent. Curieux de lire les détails de cette attaque, lorsque les premiers récits de guerre sortiront !
  9. Personne n'a dit cela. Je pose la question simplement. Le panache de fumée suppose un incendie démarré depuis plusieurs minutes, et donc une base frappée sans riposte pendant plusieurs minutes. Cela me semble étonnant, mais c'est possible oui.
  10. Je comprends. Pour illustrer là ou je veux en venir: il me semble, que ces 2 images représentant la même base de Kherson (très facilement trouvables en tapant Kherson dans Google image, puis vues et revues ici de toute façon), l'une pendant l'incendie et l'autre après l'incendie, ne peuvent pas "correspondre". Comment les hélicos en vert pendant l'incendie ont-ils pu bruler, cf. en rouge après l'incendie. Cela supposerait une vague d'attaque en 2 temps, la seconde arrivant largement après le départ de l'incendie. Qu'en pensez-vous ?
  11. Si les plans de vol sont aussi aboutis que leur logistique terrestre, ne cherchez pas plus loin, il n'y a rien à comprendre...
  12. Bonjour @snikt59, aurais-tu la source de ton image ? Le seul site la proposant, que j'ai trouvé, est https://www.businessinsider.com/photo-destroyed-russian-military-helicopters-after-ukraine-strike-2022-3?r=US&IR=T, mais BusinessInsider ne cite pas de source non plus, en dehors de "Maxar". Maxar propose un service gratuit de recherche d'images satellites (maxar.com --> Explore ou directement https://discover.digitalglobe.com/), mais je n'y trouve aucune image récente de la base aérienne (aéroport en fait, 46°40′05″N 32°30′08″E) de Kherson... J'aimerai simplement m'assurer de la source et de la véracité de ces destructions.
  13. Tout à fait, et je soulève une hypothèse: tout comme les restes de cet Iskander (ou d'un autre), seront analysés en détail par les occidentaux, je me demande si les US ne poussent pas les Turcs à les laisser analyser en détails leur système S400... Ce serait l'occasion, pour tout un tas de raisons, et je n'ai vu aucune information laissant supposer que cette analyse a déjà été faite. Ce serait ennuyeux de faire savoir que le fleuron de la défense anti-aérienne Russe a été analysé en long en large et en travers par des services occidentaux... Cette mésaventure était arrivée au Pantsir récupéré en Libye (https://www.jeuneafrique.com/1127907/politique/libye-comment-les-etats-unis-et-la-turquie-ont-recupere-un-systeme-de-defense-russe/ et http://www.opex360.com/2021/01/28/les-etats-unis-ont-recupere-un-systeme-antiaerien-russe-pantsir-s-1-en-libye/).
  14. Peut-être que l'opérateur de ce drone arête précisément d'opérer à ce moment car la réaction Russe devient dangereuse, et il fuit, tout comme le conducteur.
  15. Les états majors utilisent justement (mais pas que, bien-sûr) ces mêmes vidéos/photos que nous commentons ici. L'information provenant de ces vidéos/photos est partielle, mais brute et pertinente. Sans ces vidéos, sans OSINT, nos discussions seraient très limitées et très hypothétiques à mon avis.
  16. Les S-300 ukrainiens semblent actifs actuellement. Tu veux donc dire, du personnel à jour sur du S-300 PMU ? Pour référence: et https://postlmg.cc/9rrb2VD4
  17. Il y a un décalage surprenant entre le vocabulaire de plus en plus "conciliant et volontairement optimiste" des négociateurs et de Lavrov, versus celui de Poutine. Je ne serais pas surpris que Poutine s'obstine dans son jusqu'au-boutisme, et par conséquent perde de plus en plus le soutient de son état major et de son gouvernement, qui, eux, pensent à sauver le pays d'un effondrement économique et d'une humiliation militaire (lesquels sont déjà bien engagés).
  18. 333 hélicos en dix ans de conflit. Cf. la rubrique Pertes ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Afghanistan_(1979-1989) Soit 333/(10 * 52) = 0.64 hélico/semaine en Afghanistan. A comparer à 10 hélico/semaine en Ukraine. Cela dit, ce rythme ne se maintiendra probablement pas.
  19. D'un autre coté, il est peut-être vraiment sincère, si son état major et ses renseignements continuent à lui remonter des informations optimistes… A-t-il seulement une vision globale et à jour de son "opération spéciale" ? Je n'en suis pas sûr. Je ne l'imagine pas se promener sur Oryx…
  20. Y-a-t 'il des informations sur le point de vue Malien actuel ? Car je n'en trouve pas. Avec le régime des sanctions, j'imagine que les capacités d'action de Wagner et plus globalement d'influence Russe au Mali, Centrafrique… vont diminuer. A la place de la junte malienne, j'aurai l'impression d'avoir parié sur le mauvais cheval…
  21. JeanPierre

    Bonjour

    Bonjour, après plusieurs mois à vous lire silencieusement, je me suis décidé à m'inscrire pour échanger. Je ne suis pas issu du milieu de la défense, mais je m'y intéresse à titre personnel. A bientôt !
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