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Amnésia

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Tout ce qui a été posté par Amnésia

  1. Le ministère de la défense russe a publié une image des opérations ou leurs troupes ne se trouve que de l'autre côté de la rivière "Oskol". En d'autres termes ils confirment un retrait général de tous les environs de Kharkiv, histoire aussi de donner le sentiment que c'est de leur fait et non une conséquence des actions ukrainiennes. Donc la reconquête de terrain est importante et permet de réduire la taille du front. Reste à savoir si ça va s'arrêter là, ce que je doute, les ukrainiens feraient une grosse erreur de ne pas profiter de l'occasion. Tu n'as pas l'impression que cela fait des mois que le camp pro-russe cherche à voir et à se rassurer en imaginant que les pertes subies par les ukrainiens sont "terribles" ? Ils cherchent à voir des poches ukrainiennes partout, le moindre véhicule ukrainien détruit devient une hécatombe, chaque mouvement russe devient une tenaille qui va créer un chaudron dans lequel ils vont éliminer l'armée ukrainienne. Il faut un peu arrêter de prendre cela comme des infos, la guerre c'est des actions qui amènent à subir des pertes pour des résultats. Que les ukrainiens ont des pertes dans leurs actions cela ne montre pas une efficacité de l'armée russe, pas plus que les 200 000 soldats allemands hors de combat en 1940 dans la campagne de France. Ce qui compte c'est le résultat de l'action et ses conséquences. Si vous avez autre chose que les "on dit que" de chez les "milblogger russe" pour vanter les terribles pertes ukrainiennes, on est preneur. Il ne faut pas penser que d'un côté on a des téléphones pour filmer et de l'autre un crayon à papier et un feuille de papier. Pour une armée russe sensée être dans une supériorité face à l'armée ukrainienne, avoir un ratio de pertes qui serait même à parité n'est pas normal. On ne peut pas non plus comparer les pertes russes quand il s'agissait de prendre Kiev, Kharkiv, Sumy et tant d'autres points avec par exemple les pertes ukrainiennes dans la bataille pour Severodonetsk. Ce n'est pas une question de chiffres, mais de résultats, quand l'un a conduit à un retrait généralisé (tout ça pour rien!) et quand l'autre a conduit à une victoire à la Pyrrhus pour prendre une ville et une profondeur de quelques km au point de mettre un terme à l'essentiel de sa capacité offensive, non les pertes ne se valent pas. Si avoir des pertes est toujours regrettable et qu'on fait tout pour en avoir le moins possible, ce qui compte c'est bien "l'utilité" de la perte, si perdre 200 hommes permet de libérer un territoire de 2000km² et chasser des milliers de types d'en face, ben ces 200 pertes ne sont pas une défaite. Le problème actuellement et depuis un moment du camp pro-russe, c'est qu'on cherche des victoires dans la moindre perte ukrainienne et qu'on ne veut pas voir et comprendre que la guerre se perd. Ce serait comme si les allemands faisaient le décompte des pertes russes dans la bataille de Berlin, en se disant qu'en face ils payent un lourd bilan, c'est complètement déconnecté de la situation.
  2. Certains diront que c'est juste des images, mais quand je vois les combattants ukrainiens aujourd'hui après 6 mois de guerre et lorsque je regarde les combattants russes, je constate que les ukrainiens sont visuellement mieux équipés, plus pro et ont l'air plus sérieux que les russes. Au début du conflit on voyait l'armée russe avec ce visage là, bien équipé, tout le monde uniforme avec une maitrise qui montrait un certain niveau. Mais plus le conflit avance, plus l'armée russe régresse, plus l'image de leurs combattants en est la représentation. On a l'impression de voir des combattants constitués de briques et de brocs, de l'équipement et des uniformes de plus en plus anciens, une tête de baroudeur sans envie, vide, démoralisé quand ce n'est pas dans un état de sidération. Sur certaines vidéos, je vois les ukrainiens qui vont former une double colonne pour avancer le long d'une route, ceci après 6 mois de guerre, du côté russe on ne voit même plus ce genre de fondamentaux tactiques, on a l'impression d'un grand bordel permanent d'unités abandonnées à qui de temps à autres un officier vient transmettre un ordre plus ou moins suivi. Même les correspondants de guerres qui suivent l'armée russe ne rapportent plus rien de réellement valorisant. Ce n'est pas qu'une question de choix d'un camp contre un autre, c'est une constatation, les russes au début du conflit n'hésitaient pas à mettre en valeur leurs troupes au contact, ils ne le font plus, on ne voit presque que des images de tirs d'artillerie dans leurs médias. Ils annoncent l'arrivée de renforts pour contrer les ukrainiens à Kharkiv et ils montrent un convoi de camions, certains tractant des canons de 50 ans d'âge. Il y a une réelle régression de l'armée russe dans ce conflit qu'il ne faut pas nier. Du côté ukrainien on a le sentiment d'une progression (grâce aux occidentaux), on a deux courbes qui ne se suivent pas et qui se sont peut-être déjà croisées. On a beau se dire que les ukrainiens ont sévèrement été touché ou que la Russie a des grosses réserves de matériels, sur le terrain la situation est totalement défavorable aux russes. L'armée russe ne semble pas se renforcer, ne semble pas apprendre de ses erreurs ni ne va s'expérimenter tant on observe que l'initiative opérationnelle lui échappe. Certains peuvent rêver et imaginer une Russie qui serait pleinement en économie de guerre, dans une mobilisation générale, mais cela changerait-il vraiment à la situation actuelle? Qui peut bien me certifier qu'elle pourrait produire plus d'équipements qu'actuellement? Qui pourrait me dire que la mobilisation générale amènerait autre chose qu'une masse de soldats sans motivation, mal entrainé, mal équipé, mal encadré, mal commandé qui irait au front à l'arrière de camions et de camionnettes? Si déjà aujourd'hui la Russie n'est pas capable de soutenir efficacement une force "limitée", comment imaginer qu'il suffirait que Poutine signe un papier pour que d'un coup une nouvelle armée russe émerge et inverse la situation? L'armée russe ne réserve pas des "surprises", elle n'est pas non plus seulement "partiellement" engagée avec l'idée que "s'ils voulaient" ils pourraient faire bien plus. Cette idée est partagée en Russie par les nationalistes qui s'imaginent qu'un tel état de guerre amènerait la Russie à refaire ce qu'elle a fait dans la 2e guerre mondiale, s'imaginant une industrie produisant des chars, des blindés, des avions par milliers chaque mois et que la masse va l'emporter. C'est faux, cette idée n'est qu'un espoir ou une excuse pour se dire qu'en cas d'échec, la faute est politique et non systémique à l'armée russe, au pays tout entier, on se dira in fine que s'ils avaient voulus mettre les moyens, ils auraient gagnés comme face à Hitler ou Napoléon (vu qu'ils aiment penser qu'ils sont invincibles). La "fierté" russe en prend un coup et mettra du temps à être comprise et acceptée.
  3. Pour les aéronefs russes, n'oublions pas qu'il y a tout un environnement à prendre en compte, en premier lieu les pilotes. C'est bien plus complexe que de sortir des chars ou au pire on peut "initier" un équipage assez rapidement. La Russie reçoit depuis des années des Su-34 qui sont sensés remplacer les SU-24, ils ne sont pas un "complément" livré avec un pilote supplémentaire. Les russes font comme partout ailleurs ils vont "transformer" leurs unités, c'est à dire que les nouveaux pilotes se formeront sur les nouveaux appareils et les anciens pilotes se convertiront également. Donc si celui qui volait il y a 5 ans sur un Su-24 reçoit n Su-34, ben son nouvel avion est un Su-34, que la Russie considère l'ancien Su-24 comme encore en service ou en réserve ne résoudra pas le problème qui est en simplifiant la chose, d'avoir un pilote pour deux appareils. Donc vous avez les pilotes "jeunes" qui ne savent pas voler sur les anciennes machines et les plus vieux pilotes qui vont pouvoir voler sur les deux mais je doute fortement de l'intérêt à dire à un pilote disposant d'un Su-34 de retourner sur un Su-24 car ce dernier est plus consommable et acceptable comme perte. Le problème est bien le nombre de pilotes, sauf à rechercher dans les retraités des volontaires, il n'y a pas de solutions miracles et faut pas imaginer une formation express ni penser qu'après ce conflit la Russie va chercher à reformer des pilotes sur de vieilles machines dont le potentiel est en fin de vie. Le déficit ne peut pas se combler et c'est aussi cela le "mirage" de l'armée russe, cette manière à cacher derrière des chiffres une réalité opérative différente. C'est comme si la France avait gardé tous ses Mirage remplacés par des Rafale en laissant croire qu'ils sont une réserve qu'on pourrait employer comme "au cas ou", mais qui au moment ou on en a besoin, on comprend que les pilotes disponibles, ben ce sont les pilotes de Rafale et qu'on passe d'un scénario Rafale et Mirage à un scénario de choix entre le Rafale et le Mirage sachant que si vous perdez le pilote sur Mirage, vous allez avoir un Rafale qui ne servira à rien pendant tout le temps de formation d'un nouveau pilote. La Russie n'a pas la masse de personnels qualifiés correspondant à la masse des aéronefs qu'elle peut sembler disposer sur le papier. La situation est sans doute déjà plus critique qu'on ne le pense, il a déjà été observé des pilotes retraités dans des avions russes, qu'ils servent même via Wagner (qui n'est qu'une officine de l'armée russe) et je crois même qu'on avait des pilotes dédiés aux essais ou aux acrobaties aériennes (si certains peuvent me le rappeler) et une moyenne d'âge assez élevé. Cette réalité est la même pour le reste des aéronefs, comme les hélicos. Quand un Ka-52 ou un Mi-28 vient remplacer un Mi-24, vous n'avez pas une réserve de Mi-24 qui peut-être utilisé car vous n'avez pas une réserve de pilotes qui seraient dans la salle pose de l'unité à attendre qu'on vienne faire appel à eux. Tout ceci explique le pourquoi vous ne voyez pas tant d'anciens aéronefs en activité. C'est le signe que l'armée russe a évoluée sur de nouveaux aéronefs et qu'il n'y a que les unités qui n'ont pas encore évolués qui vont pouvoir sortir les pilotes pouvant évoluer sur les anciennes machines. Et moins il y en a, plus les pertes peuvent être impactantes indépendamment du nombre d'appareils qu'on affichera sur un papier et qu'on prétendra en "réserve". Ce qu'il faudrait faire pour comprendre, c'est de lister l'ensemble des unités russes, voir ce qu'elles ont comme aéronefs de "service actif" et considérer tous les anciens aéronefs comme inexistants et non pas comme pouvant être ressortis en un claquement de doigts comme on sortirait une voiture du garage. Ne rien jeter ou déconstruire ne veut pas dire que c'est du matériel opérationnel, cela vaut pour les engins blindés, les navires et encore plus pour des aéronefs. Il ne faut pas "sombrer" sur l'illusion des chiffres. L'autre problème à soulever du côté de l'aviation russe, c'est que malgré le changement d'aéronefs, les munitions et les procédés n'ont pas changés. On continue à avoir une aviation "déconnecté" des troupes au sol, tirant des roquettes non guidées, des bombes lisses. Cela rend cette aviation inefficace en terme de réactivité et d'appui des troupes au sol dès lors qu'il y a une menace anti-aérienne. Sachant que pour délivrer les munitions de ce genre on s'expose à basse altitude et courte portée, vous rendant vulnérable à du manpad, chose qui prolifère dans le coin. Donc au final vous avez une aviation russe qui n'a pas la masse qu'on lui prétend et qui du fait de ses vieux procédés et d'un manque d'évolution de ses munitions, fait qu'elle a une aviation qui est presque inutile car son usage amènerait des pertes importantes. Quand un Su-34 se fait abattre avec son pilote, vous n'allez pas avoir le lendemain un Su-24 qui va le remplacer avec un pilote recruté au Pôle emploi de Vladivostok. Il est plus intéressant de faire le compte des pilotes que celui des aéronefs, le nombre de pilotes détermine le nombre d'aéronefs qui peut être utilisé, l'inverse n'est pas vrai.
  4. La guerre on sait comment elle commence, jamais comment elle se termine. La grande erreur c'est que certains depuis des années n'ont pas voulus écouter ceux qui disaient que l'armée russe est un tigre de papier. Ces personnes sont surprises par les événements du moment et cherchent des raisons, espèrent un retournement au profit de la Russie juste pour avoir raison et ne pas remettre en cause ce qu'ils pensent être un "savoir" alors que c'est en vérité une "croyance". L'armée russe va droit à la catastrophe, c'est une évidence, mais on en verra encore qui imagineront qu'elle réserve des "surprises" car n'admettant pas qu'elle ait tout donné, qu'il n'y a plus de gras, plus de potentiel et que non, le temps ne joue pas pour elle mais contre elle. L'effondrement peut être majeur et rapide. Il ne faut pas partir du principe que l'armée russe combattra jusqu'à l'épuisement de ses forces, qu'elle luttera jusqu'à la mort et qu'une brèche reste un truc "local" et qu'ailleurs ça tiendra. Tout est lié et une armée qui perd confiance, qui n'a pas le moral, qui n'a pas l'envie et qui en plus est très mal commandée, ben cette armée peut amener à un effet domino. La Russie a également fait avec ce conflit le vide des forces combattives de Donetsk et de Lougansk, ce front est donc lui aussi très fragilisé et affaibli par rapport à avant le mois de février. L'armée russe peut partir à la dérive et être dans un état de panique, de perte de confiance, d'abandon la poussant à fuir les combats pour ne pas dire l'Ukraine. Les tensions dans l'armée doivent être énormes, ces derniers jours tout particulièrement.
  5. Bonjour, On peut regarder le conflit dans tous les sens, il est bon de l'observer de manière global et simplifiée afin d'en sortir une dynamique ou une tendance. Je vais simplifier la chose sans entrer dans les détails Primo: le plan général Le Kremlin pensait réitérer une invasion similaire à la Crimée (mais à l'échelle du pays) et qui verrait l'armée ukrainienne tétanisée. La Russie ne prévoyait pas de mener une guerre, mais de faire manoeuvrer son armée en un terrain "conquit", qui serait même favorable à la venue des troupes russes. Ce plan a sans doute mis des mois à être conçu, il a mis des mois à se préparer (rassemblement des armées) et il devait mettre quelques jours/semaines à être exécuté. Phases: 1) La Russie envahit l'Ukraine avec l'objectif de l'occuper dans sa très large majorité, tout le monde dira qu'elle ne peut pas perdre une telle guerre quand on regarde les "chiffres". 2) Le plan se heurte à une réalité différente qu'espéré, l'armée ukrainienne combat, le pays ne sombre pas et n'accueille pas l'armée russe en libératrice, le renversement du pouvoir à Kiev par un soulèvement pro-russe en parallèle n'a été qu'une illusion. L'Ukraine entre profondément dans une mobilisation générale. 3) L'Ukraine parvient à infliger de lourdes défaites aux forces russes, amenant l'occident à entrer dans un processus de soutien à son effort de guerre et amenant la Russie à revoir son plan. 4) Les russes revoient leur plan et abandonnent l'idée de prendre tout le pays, ils se retirent alors de différentes zones qu'ils sont incapables de capturer et/ou de défendre pour se concentrer sur le Donbass. 5) La concentration des moyens russes est à son apogée sur le Donbass, sur une petite zone, c'est le début de la lourde bataille de Severodonetsk qui s'engage. Les russes balanceront tout ce qu'ils peuvent pour obtenir une victoire à afficher aux politiques, au peuple russe aux yeux du monde. On aura beau être impressionner par le déluge de feu, beau énoncer que les forces ukrainiennes ont souffertes, quoi qu'il en soit ces dernières ont résisté au point qu'après cette bataille on s'est retrouvé avec une armée russe incapable de reprendre une offensive sérieuse. 6) L'armée russe a été si affaiblie par cette bataille que les russes ont encore une fois revu à la baisse leurs ambitions, les prises de Kramatorsk ou de Slaviansk devenant impossibles, c'est même en dehors de ces villes, sur Siversk et Bakhmut qu'elles sont fixées depuis 3 mois. Nous parlons ici toujours du potentiel de l'armée russe qui aura été "concentré". 7) L'armée russe semble passer définitivement dans une posture défensive en même temps que l'Ukraine affiche une posture offensive. Le plan est donc désormais de préserver les acquis tout en allant chercher rapidement un scénario de référendums qui irait faire de ces acquis le territoire de la Russie afin pensent-ils à Moscou que cela dissuaderait l'Ukraine de mener des offensives (ce qui est une belle erreur). 8) Le conflit a réalisé sa bascule, les russes sont devenus les défenseurs de zones occupées, les ukrainiens sont passés à une phase de reconquêtes de ces mêmes zones. 9) Les ukrainiens semblent agiter une reconquête de Kherson, obligeant les russes à casser leur regroupement de forces au Donbass afin de défendre la zone de Kherson. Conséquence double, une partie de l'armée russe est presque isolée (ponts sur le Dnipr) du côté de Kherson et le Donbass s'est affaiblit, alors même que les russes avaient déjà perdu toute possibilité offensive dans leur "concentration". 10) Les ukrainiens allument le feu à Kherson et finissent par faire ce qui était prévisible, isoler toute une partie de l'armée russe qui est presque piégée et incapable de venir ou revenir renforcer d'autres zones à défendre. 11) Les ukrainiens réalisent à l'autre extrémité une offensive dans un ventre mou, prenant à revers les russes qui au Donbass pensent sans doute qu'ils sont encore dans l'initiative offensive autour de Siversk et Bakhmut, zone ou ils sont toujours regroupés. L'Ukraine progresse vite et va forcer les russes à les arrêter pour que la victoire tactique ne se transforme pas en un désastre stratégique. Ils vont devoir dégarnir ailleurs et ceux qui s'imaginent des contre-offensives russes sont totalement déconnecté de la réalité de cette armée qui n'est pas à domicile, qui est depuis des mois dans des limites opérationnelles profondes, qui n'a pas du tout le même moral que ceux d'en face. Désolé, mais au mieux les russes réaliseront une ligne de défense, mais jamais ils n'inverseront les choses. Phase 12 et + à venir et à écrire. Mais constatons une chose, l'Ukraine fait faire à la Russie un grand écart avec deux fronts sur les deux extrémités des territoires occupés. Les moyens russes sont très limités, faut arrêter de se voiler la face, ils vont devoir ponctionner des troupes ailleurs et la rapidité de l'avancée ukrainienne à l'est de Kharkiv pousse la Russie à faire des décisions précipitées et qui sont souvent des erreurs. La Russie a les jambes écartées, l'Ukraine viendra lui frapper les couilles, en plein centre, vers Melitopol et Berdiansk, puis vers la Crimée ce qui isolera totalement les forces russes de la poche de Kherson et poussera la Russie a abandonner le Donbass pour sauver la Crimée, il n'y aura qu'un pont... Il existe encore trop de monde qui n'acceptent pas l'hypothèse d'une défaite russe. Ils continuent à voir du potentiel et des capacités "cachées" que la Russie pourrait réaliser au besoin. La "mobilisation générale" est souvent en tête de liste. Mais cessons de rêver, les russes sont en train de perdre cette guerre, il n'y aura pas de sursaut ou quoi que ce soit. Il suffit de regarder les deux côtés, on voit une armée ukrainienne qui semble plus pro que celle des russes, qui ont encore de la gueule, qui ont une motivation, une envie, le sourire alors que certains nous bassines sur une armée ukrainienne qui subit le poids et la puissance de la Russie. Il n'y a rien qui se rejoint dans les faits, ceci depuis des mois, on sent vraiment qu'il y a des gens qui ont l'envie de voir la Russie gagner et se racontent ce qu'ils veulent entendre. Quand les russes avançaient ils étaient tout excités pour parler de tenailles, de chaudrons, quand les ukrainiens avancent ils vont évoquer que ça fait partie d'une stratégie russe pour piéger les ukrainiens. Mais arrêtons le délire un peu. En face on a une armée russe qui ne sait pas ce qu'elle fait ni ou elle va, le moral n'est pas là, l'envie a disparu depuis que les tiktokers tchétchènes ne pavanent plus pour faire les guerriers de l'apocalypse (je dis cela pour l'image). Non les russes ne combattront pas défensivement comme les ukrainiens et préféreront toujours reculer pour leur vie dès lors qu'ils se feront déborder. C'est pour cela qu'il ne faut pas prendre à la légère la rupture d'une ligne défensive russe ou la considérer du même acabit qu'une rupture ukrainienne. Il est fort à parier que les russes ont un énorme vide derrière. Depuis le début du conflit ils n'ont pas le volume de forces pour leurs ambitions et le pire c'est qu'ils se sont tellement affaiblis qu'ils risquent même de mettre en danger ce qu'ils pensaient acquis, sans parler des conséquences sociales, économiques, politiques ou même d'images.
  6. Amnésia

    Bonjour

    Bonjour, passionné du monde militaire (pas forcément l'aviation par contre désolé) et de l'actualité internationale, je viens ici pour échanger des éléments, des infos, des opinions.
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