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PGM

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Messages posté(e)s par PGM

  1. Sur le pétrole libyen et les fameux 35% : le CNT a assuré que les contrats en cours seront exécutés. Donc aucune chance pour Total de percer immédiatemment ce marché. A ce jour la libye produit 1,6 M b/j, mais reste un pays sous-exploité, et l'idée est de faire passer cette production à 4,5 M b/j (la moitié de l'arabie saoudite et le double de l'algerie !). C'est donc sur de nouveaux permis que Total devrait se gaver  (et j'espère que pour cela ils verseront leur dîme au contribuable français).

    PGM

  2. @ Claudio et Perry,

    L'effacement de dette est normal compte tenu que la France se gave en Afrique (Areva, billots, Total).il y a pas d'amitié mais que des intérêts.

    je ne reviendrai pas sur les achats par la dette, c'est souvent la règle (notez que notre déficit budgétaire est quasi équivalent a notre budget de la defense...).

    Sur le Maroc : quand un vieux et bon client, hors appel d'offres, choisi ton zinc que tu n'arrivez a fourguer nulle part, et que tu lui présentes une offre a faire fuir n'importe qui, ta responsabilité est plus qu'engager. Depuis toujours la France fait des affaires au Maroc, et je trouve délirant que l'on soit passé a cote de ça ( j étais pro Rafi). Résultat on a emprunté a peu près l équivalent mais pour une Fremm et des TGV (en gros et comme de tout temps, on prête aux acheteurs de NOTRE matériel...toujours les intérêts).

    Nota: le PU du Rafi pour le Maroc etait de + 100 M$, contre 60 dans l'offre brésilienne et encore un autre prix pour les EAU. Faut juste que Dassault arrête de vouloir se gaver, y compris sur le dos du contribuable français. D'autant qu'il s'agissait surement d'une première tranche de 18 appareils.

    Fourguer a un pays, l'epine dorsale de sa defense, c'est un prix "politique" qui induit un rapport de puissance et proximité stratégique entre 2 pays, il faut donc tout mettre dans la balance comme le font les USA.

    Et il est ironique de noter que jamais la France n'a jamais perdu d'argent sur un contrat d'armes au Maroc (pays pauvre), tandis qu'aux EAU... Vous connaissez l'histoire.

    Sorry pour le HS

    PGM

    PGM

  3. Les saoudiens ont annoncé que leur dépenses civiles seraient de l'ordre de 300/400 mds $ sur 5/7 ans....de quoi allécher n'importe quel pays (Siemens lorgne comme alstom le contrat sur la ligne TGV..), et compte tenu de la crise qui frappe l'europe, on devient moins regardant avec les principes (si tant est qu'il y est des principes en matière de vente d'armes).

    Si ce contrat pour X raisons est remis en cause, il est a craindre que le contrat algerien ne le soit également.

    PGM

  4. A propos de la commande d'hélico ec 225, ec 135 ...

    Pourquoi la gendarmerie marocaine a-t-elle gardé le drapeau allemand sur l'arrière de l'hélico ?

    Certes, cela nous indique que les hélicos ont été construit outre-rhin mais je trouve néanmoins bizarre de conserver le drapeau du pays auquel il a été construit.

    En effet, sur les F16 marocain , il n''y a pas de drapeau américain et on n'a jamais vu de drapeau français sur les mirages F1.

    Une explication ?

    Fabrication outre Rhin à Donauworth.

    L' appareil est en test : 1 livré, 1 en test et 1 toujours dans les chaines.

    Je pense que tant qu'ils n'ont pas reçus l'immatriculation définitive(marocaine j'entends), ils conservent le drapeau du pays constructeur.

    Nota: les F16, meme en test, bénéficient déjà d'une immat marocaine.

    Cdt

    PGM

  5. Merci Shorr, j'imaginais le pire.

    Article interressant de Nouriel Roubini paru dans contre-info :

    Le Yuan pourrait-t-il contester la suprématie du dollar ? par Nouriel Roubini

    19 mai 2009Les empires commencent à décliner lorsque leur situation financière se dégrade. Largement endettés, les USA doivent s’attendre à terme à voir contester le statut du dollar. Quelle serait alors la devise de référence ? Roubini ne croit pas que la monnaie européenne soit à même de jouer ce rôle, en raison des incertitudes sur la cohésion de la zone euro. Resterait alors le yuan, qui pourrait selon lui supplanter le dollar d’ici à une dizaine d’année.

    par Nouriel Roubini, New York Times, 14 mai 2009

    Le 19ème siècle a été dominé par l’Empire britannique, le 20ème siècle par les États-Unis. Nous pourrions maintenant entrer dans un siècle asiatique, dominé par la Chine et sa devise. Bien que le statut du dollar comme principale monnaie de réserve de ne disparaîtra pas du jour au lendemain, nous ne pouvons plus le considérer pour acquis. Plus tôt que nous ne le pensons, le dollar pourrait être contesté par d’autres monnaies, et plus probablement par le yuan chinois. Cela entraînerait des coûts importants pour l’Amérique, car notre capacité à financer à bon compte nos déficits du budget et du commerce disparaîtrait.

    Traditionnellement, les empires qui détiennent les réserves de devises mondiales sont aussi des créanciers et des prêteurs nets vis-à-vis de l’étranger. L’Empire britannique a décliné - et la livre a perdu son statut de principale monnaie de réserve mondiale - lorsque la Grande-Bretagne est devenue un débiteur net et un emprunteur net durant la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis sont aujourd’hui dans une situation similaire. Ils accumulent d’énormes déficits commerciaux et budgétaires, et comptent sur la bienveillance continuelle de créanciers étrangers qui commencent à se sentir mal à l’aise à l’idée d’accumuler toujours plus d’actifs libellés en dollars. La chute du dollar pourrait n’être qu’une question de temps.

    Quelle devise pourrait le remplacer ? La livre sterling, le yen japonais et le franc suisse restent des monnaies de réserve mineures, ces pays n’étant pas de grandes puissances. L’or est toujours une relique barbare dont la valeur n’augmente que lorsque l’inflation est élevée. L’euro est pénalisé par les préoccupations relatives à la viabilité à long terme de l’Union monétaire européenne. Reste le yuan.

    La Chine est un pays créancier ayant un compte courant largement excédentaire, un déficit budgétaire modeste, une dette publique en proportion du PIB beaucoup plus faible que celle des États-Unis, et une croissance solide. Elle a déjà pris des mesures en vue de contester la suprématie du dollar. Pékin a appelé à la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale, sous la forme de Droits de Tirage Spéciaux du Fonds Monétaire International (basés sur un panier de dollars, d’euros, en livres et en yens). La Chine voudra bientôt que sa propre monnaie soit incluse dans ce panier, et que le yuan soit utilisé comme un moyen de paiement dans les échanges commerciaux bilatéraux.

    Cependant à l’heure actuelle le yuan est loin d’être prêt à acquérir le statut de devise de réserve. La Chine devrait d’abord à assouplir les restrictions sur les entrées et sorties d’argent, rendre sa monnaie entièrement convertible pour de telles transactions, poursuivre ses réformes intérieures et rendre ses marchés d’obligations plus liquides. Il faudra beaucoup de temps pour que le yuan devienne une monnaie de réserve, mais cela pourrait se produire. La Chine a déjà révélé ses intentions en mettant en place des échanges de devises avec plusieurs pays (dont l’Argentine, le Bélarus et l’Indonésie) et en laissant les institutions de Hong Kong émettre des obligations libellées en yuan, première étape vers la création d’un grand marché national et international de sa devise.

    Si la Chine et d’autres pays voulaient diversifier leurs avoirs de réserves hors du dollar - et ils finiront par le faire - les États-Unis en souffriront. Nous avons tiré des avantages financiers du statut de monnaie de réserve du dollar. En particulier, la vigueur du marché du dollar permet aux Américains d’emprunter à de meilleurs taux. Nous avons ainsi été en mesure de financer d’importants déficits à faible coût, car la demande étrangère a maintenu des taux bas pour les bons du Trésor. Nous avons également été en mesure d’émettre des emprunts dans notre propre monnaie et non pas en devise étrangère, transférant ainsi les pertes résultant d’une baisse de la valeur du dollar sur nos créanciers. Le fait que les matières premières soient cotées en dollars signifie aussi que la baisse du cours du dollar ne se traduit pas par une hausse du prix des importations.

    Imaginez maintenant un monde où la Chine pourrait emprunter et prêter à l’étranger dans sa propre monnaie. Le yuan, au lieu du dollar, pourrait éventuellement devenir un moyen de paiement pour le commerce international, une unité de compte pour la tarification des importations et des exportations, ainsi qu’une réserve de valeur patrimoniale pour les investisseurs internationaux. Les Américains auraient à en payer le prix. Nous devrions alors débourser davantage pour les marchandises importées, et les taux d’intérêt augmenteraient, à la fois pour le privé et sur la dette publique. La hausse du coût du crédit pour le privé pourrait se traduire par une consommation plus faible, des investissements moindres, et un ralentissement de la croissance.

    Cette baisse du dollar pourrait prendre plus d’une décennie, mais elle pourrait intervenir plus tôt encore si nous ne remettons pas de l’ordre dans nos finances. Les États-Unis doivent maîtriser leurs dépenses et leurs emprunts, et rechercher une croissance qui ne soit pas basée sur des bulles d’actifs et de crédit. Durant les deux dernières décennies, l’Amérique a dépensé plus que son revenu, augmentant son passif et accumulant les dettes à des niveaux devenus insoutenables. Le système monétaire mondial où le dollar est la principale devise nous a permis de continuer à emprunter de façon imprudente.

    Maintenant que la position du dollar n’est plus aussi assurée, nous devons changer nos priorités. Cela nécessitera d’investir dans notre infrastructure qui est en ruine, dans les énergies alternatives et renouvelables et le capital humain productif - plutôt que dans des logements inutiles et des inventions financières toxiques. Ce sera la seule façon de ralentir la baisse du dollar, et de maintenir notre influence dans les affaires du monde.

    Nouriel Roubini est professeur d’économie à la New York University Stern School of Business et dirige un cabinet de conseil économique.

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    Publication originale New York Times, traduction Contre Info

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2737

    PGM

  6. un effondrement du dollar serait systémique pour le reste du monde. Au dela du fait qu'il faudra le remplacer par une ou des monnaies (on peut bien imaginer que tel marché libellera en € et d'autre dans d'autres monnaies/ Devises par type de marché), il faudra que tous les pays dont la monnaies est indexée sur le $, lui subsiste une autre monnaie. Et que deviendrait les milliers de milliards de $ déposés par les autres pays (via les achats d'obligations) ?tout ces pays perdraient énormément (chinois, arabe, japonais....).

    En fait pour eviter le risque systémique, nous sommes obligé de soutenir cette devise, qui au regard des fondamentaux de l'économie US est une véritable monnaie de singe en devenir.

    Il n'est pas bête de parler de GAN, car si chute du $ il y a, faudra se préparer au pire.

    PGM

  7. Pour revenir à l'aspect sécuritaire et géopolitique, le Maroc compte tenu de son histoire et de son positionnement doit composer avec plusieurs réalités, qui parfois se conjuguent et parfois se contredisent.

    1/ son appartenance au monde arabe : au dela de la réalité ethico-sociologique, cette appartenance s'est traduite par l'implication du Maroc au complexe dossier du PO (intermédiation israélo-palestinienne, envoi de troupe en 73...). Cette appartenance est la plus complexe a gérer pour le maroc. En effet, ses choix politiques et économiques, dans un monde arabe arabe traversé par le nassérisme et l’option "socialiste" retenue par de grand pays arabe (algerie, egypte, syrie...) l'a toujours naturellement rapproché du club des monarchies pro-occidental (par les choix géopolitiques et économique). La récente invitation à intégrer le club du CCG va clairement entériner cette appartenance. Cette option pose néanmoins un problème, d'ordre culturel (nous restons des maghrébins plus proche sociologiquement des tunisiens, algériens...) et politique. Le Maroc par ses choix d'ouverture démocratique, se trouve nettement plus en avance que les monarchies du golfe, qui ne voient certainement pas les ouvertures marocaines que sous le prisme de leur propre cloisonnement. A mesure que le Maroc avance sur le plan des libertés, a mesure l'écart se creusera au point que la notion de « club » apparaitra incongrue (entre un modèle de monarchie parlementaire, ouverte et des pays ou les femmes ne peuvent conduire). Le risque étant que justement cette ouverture au Maroc du CCG soit plus une façon d’étouffer ses velléités d’évolution qu’autre chose. Le fort pouvoir attractif de ces pays (puissances financières, médiatique, religieuse…) pour un pays comme le maroc, qui a besoin d’IDE, risque d’entrainer une relation biaisée qui ralentisse son projet de réforme.

    2/ Son appartenance à l’Afrique : parasité par le dossier saharien, cette appartenance a été mise en sommeil de longue année. Depuis l’arrivée de M6, l’afrique est de nouveau un axe majeur, notamment vers l’afrique de l’ouest et francophone. La pénétration est essentiellement économique et offre de vraies opportunités. Notre relation à l’afrique est intiment lié à notre tropisme français (nous sommes présent dans les mêmes pays et participons souvent a des opérations militaro civile ensemble (CI, RDC..)). L’UA n’interesse pas le Maroc. Sa domination par l’axe Alger-Abuja-Pretoria interdit toute participation constructive du fait du dossier saharien.

    3/ Son appartenance au camp « occidental » : ce choix assumé de longue date va s’affermir. Ce choix crée des obligations en matière politique, d’autant que nous ne sommes plus à l’époque de la guerre froide, ou les dépassements sécuritaires et l’autoritarisme étaient pardonnés.

    Et là ça rejoint un peu ce qui se passe en Égypte, l’option démocratique va conduire à des choix qui ne vont pas nécessairement aller dans le sens indiqué par nos amis démocrate du nord (exemple de l’ouverture sur Gaza par l’egypte dont les USA ne voulait pas entendre parler sous Moubarak, fin des marché de gré à gré avec les copains politiques…).

    Les choix du maroc en matière de politique extérieur, ont toujours été induits par le dossier saharien, qui a toujours parasité sa relation aux autres (la qualité de la relation dépendant toujours de la position du partenaire sur ce dossier).

    Le Maroc ne pourra avoir de relations réellement libre que lorsqu’il se sera libéré de ce contentieux, devenu l’alpha et l’oméga de sa diplomatie.

    Mais bon, nécessité fait loi

    PGM

  8. Good News !

    Le timing est parfait : tout de suite après le mariage de Kate et la béatification de Jean-Paul : 3 jours, 3 évènements de portée planétaire, ainsi le téléspectateur ne loupera rien. Imaginez ce qu'aurait été le mariage et la béatification si Oussama avait eu le mauvais gout de mourir vendredi  :-X

    On en oublierait même la méga évasion de 500 Talibans et le début de la campagne electoral US!

    Ce monde est bien foutu quand meme.

    PGM

  9. A la fois, une seul Freem, est un non sens, surtout quand on a 2 facades maritîme. La permanence en mer de navire Amiral impose logiquement une seconde Freem. Je la vois plutot a horizon 2014/2016. L'extension à venir de la ZEE n'est pas étrangère à l'acquisition de navires océaniques. Les baisses de commandes européenes (notamment grec) peuvent offrir des opportunités interressantes.

    PGM

  10. Il ressort bien de ton article de France 24 qu'il s'agit d'un campement ou la revendication porte sur les conditions de vie, donc sociale et non indépendantiste comme tu l'affirmais plus haut ;)

    sur l'article avec source qui finie par .dz, je ne commente pas pour les raisons que tu sais.

    pour zapatéro : quelle est sont gain politique a soutenir le maroc contre la majorité de l'opinion publique + presse. Sauf a être politiquement suicidaire, je ne vois pas au nom de quoi, il se départit de la position en cours en Espagne.

    Cela dit tu ne réponds pas sur la manipulation des médias. On ne peut porter l'accusation gravissime de génocide et massacre sans l'etayer un minimum.

    Sur les centaines de morts revendiqués par le polisario, il ne doit pas être difficile de ne donner qu'un seul nom, une seule photo, un seul témoignage neutre ? et sur le travestissement des déclarations de HRW par le polisario, tu ne trouves pas ça grave ?

    PGM

  11. Ci-dessous, un exemple parfait de désinformation :

    1/ la position du representant de HRW rapportée par le Washington post

    2/ la position du representant de HRW rapportée par l'agence de presse du polisario :

    U.N. asked to investigate violence in Western Sahara

    By Colum Lynch

    Washington Post Staff Writer

    Tuesday, November 16, 2010; 11:28 AM

    UNITED NATIONS - Western Sahara's national liberation movement demanded Monday that the U.N. Security Council launch a probe into clashes last week between Moroccan authorities and Western Saharan protesters, arguing that it is essential to "establish an authoritative account" of the most violent episode in years in the disputed territory.

    The move comes one week after Moroccan authorities bulldozed a temporary encampment that housed 12,000 to 20,000 Saharawi protesters on the outskirts of Laayoune. The authorities blasted the compound with water canons and severely beat protesters, triggering anti-Moroccan riots and reprisal attacks by Moroccan security officials against civilians.

    The bloody incident outside the Moroccan-controlled city of Laayoune in Western Sahara drew international attention to a remote conflict that generates scant press coverage in the United States. U.N. special envoy Christopher Ross, who is overseeing political talks between the two sides in New York this week, is scheduled to brief the Security Council Tuesday in a special session on the latest spasm of violence. He is to be joined by a senior U.N. peacekeeping official.

    Shortly after Spain ended its colonial rule of Western Sahara in 1975, Morocco annexed the territory, thwarting the locals' aspiration to join scores of other African countries declaring independence. The Frente Polisario, which is backed by Algeria, has led the territory's struggle for self-rule. But Morocco - with backing from France - has effectively fended off efforts for the group's recognition on the world stage.

    Determining what happened in and around Laayoune has been thwarted by Morocco's refusal to provide access to the area to most U.N. peacekeepers, journalists, diplomats and human rights experts, said U.N.-based officials and diplomats.

    Ahmed Boukari, the Frente Polisario's U.N. representative, characterized the crackdown as a "massacre," citing reports from locals that at least 36 civilians have been killed in the melee. Morocco maintains that 12 died, including 10 security officials killed by protesters and rioters.

    Peter Bouckaert, a senior researcher for Human Rights Watch, largely supported the government's estimates on the death toll, suggesting that Polisario's numbers might be inflated.

    "As far as we know, there is one confirmed death of a civilian, and possibly a second who died in a hospital," Bouckaert said in a telephone interview from Laayoune.

    Boukaert said there were rumors that dozens of bodies were being held in military morgues but that interviews with local residents did not support such allegations. "Our evidence gathered suggest a much lower civilian death toll, but it is precisely for this reason that journalists and investigators should have unimpeded access to Laayoune."

    He also said confusion over the events highlights the need for the U.N. peacekeeping mission to establish a unit to monitor human rights violations in Western Sahara. Several countries, including Austria and Mexico, pressed the council last year to set up a human rights monitoring unit in the peacekeeping mission to track such abuses. The measure was blocked by France, Morocco's closest ally in the council.

    The Saharawis set up the tent city in Gdemi Izik outside Laayoune several months ago to protest the dire social conditions in Western Sahara, including high unemployment, lack of subsidies for the elderly or access to jobs for college graduates. Talks between Moroccan authorities and the protesters broke down.

    On Nov. 8, several hundred Moroccan security forces surrounded the camp and advanced in armored cars to dismantle it. Rioting quickly spread from the camp, where one police officer and a fireman were killed, along the road to Laayoune, where two more police were stabbed to death at police station, according to Bouckaert.

    The violence escalated in Laayoune amid rumors, apparently untrue, that Moroccan forces had opened fire on civilians in the camps, killing scores. Inside Laayoune, another six Moroccan security forces were killed, including one who had his throat cut, as angry protesters and their supporters rampaged, burning government buildings, he said.

    By late Monday afternoon, Moroccan police and military sought revenge, ransacking homes in Saharawi neighborhoods, beating residents and detaining more than 100, many of whom were severely beaten, Bouckaert said.

    Bouckaert expressed concern about the treatment of the detained, including six who were charged with crimes by a military court in Rabat, Morocco.

    "We saw the bruises of some of the men and women who have been released," he said. "Many people were injured in the camp and in the city, but most of them were too afraid to go to the hospital to seek treatment. On Monday, the police blocked the entrance to the main hospital and beat up Saharawi wounded who arrived, and even the taxi drivers who brought them."

    Souce link:

    http://www.washingtonpost.com/wp-dyn...111602813.html

    2/

    SAHARA OCCIDENTAL/ MAROC/ HRW/

    HRW dénonce les "brutales tortures" des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis

    Madrid, 18/11/2010 (SPS).L’envoyé de l’organisation mondiale des droits humains, Human Rights Watch (HRW) au Sahara occidental, Peter Bouckaert a dénoncé, mercredi depuis El Aaiun, les "brutales tortures" des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis dans les différents centres de détention de la ville et a appelé à la mise en place d’un "mécanisme onusien" de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.

    "Plusieurs Sahraouis arrêtés à El Aaiun ont été torturés jusqu’à perdre conscience" (…) "nous parlons de cas graves de tortures" (…) " nous étions obligés d’interviewer la majorité de ceux que nous avons visités dans leur maison, parce qu’ils ne peuvent pas bouger, ni marcher, pour cause de la gravité des lésions", a déclaré à la presse M. Bouckaert.

    Aussi, a-t-il a jouté, "ils (forces de sécurités marocaines) frappent jusqu’à l’inconscience, hommes et femmes, les menaçant de viol, urinent sur eux et leur refusent la nourriture durant les premiers jours, les arrosent à l’eau durant la nuit pour les empêcher de dormir".

    HRW affirme que "les abus continuent en ce moment" et que la police marocaine patrouille dans les rues à la recherche des Sahraouis qui sont "terrorisés".

    L’organisation qui est la seule autorisée par les autorités marocaines à entrer à El Aaiun quatre jours après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les manifestations qui s’en sont suivies le 8 novembre dernier, a également dénoncé que "plusieurs victimes n’ont même pas pu aller à l’hôpital parce que la police marocaine les y attend pour tabasser les blessés qui arrivent", précisant également que les centres sanitaires "refusent l’assistance aux Sahraouis blessés"

    Par ailleurs, HRW a déploré que la MINURSO soit "l’unique organisme onusien dépourvu de composante de droits humains pour cause de l’opposition de la France".

    En conséquence, l’organisation a sollicité "la présence urgente d’une mission de l’ONU avec des compétence en matière de droits humains" et a appelé à "l’ouverture du territoire (sahraoui) aux journalistes", estimant que leur absence "alimente les rumeurs au lieu d’établir la vérité sur ce qui s’est passé réellement". (SPS)

    010/090/666 181517 NOV 2010 SPS

    Goebbels n'a plus qu'a aller se rhabiller !

    PGM

  12. La presse espagnole sous pression Lundi, 15 Novembre 2010 12:17 Alain Cohen-Krawcyk   

    Les médias espagnols peinent à observer la neutralité chère aux journalistes et reporters du monde entier quand il s’agit du conflit du Sahara Occidental. Cette fois, ils ont en reçu l’effet boomerang en pleine figure. En attribuant des photos de bébés palestiniens blessés dans un raid israélien contre Gaza en 2006 à de prétendus enfants sahraouis, présentés comme ayant été atteints dans les émeutes de la ville de Laayoune le 8 novembre, ils ont frisé le ridicule. Les protestations ne sont pas venues uniquement du Maroc contre une manipulation jugée grossière.

    Même les officiels palestiniens ont estimé que l’utilisation honteuse de ces photos contrevenait non seulement aux règles déontologiques, mais portaient atteinte à la dignité humaine des palestiniens en détresse. Des journaux aussi prestigieux que El Pais, ABC, des chaînes de télévision et des sites électroniques ont été obligés de s’excuser auprès de leurs lecteurs et téléspectateurs après la découverte du pot aux roses. Mais le mal est fait. De surcroît, une telle précipitation à publier des photos qui se voulaient compromettantes pour le Maroc, sans précaution ni vérification, aurait pu être mise sur le compte d’une erreur collective passagère. Mais il se trouve que ce n’est ni la seule photo, ni la première fois que cela arrive. D’autres photos de crimes de droits communs et d’assassinats crapuleux ont été utilisées dans l’objectif, inconcevable pour des médias occidentaux, de monter l’opinion espagnole contre le Maroc. L’Espagne étant l’ancienne puissance coloniale au Sahara Occidental, il est normal que les médias aussi bien que l’opinion publique espagnols en général, ressentent une proximité vis-à-vis de leur ancienne colonie. Mais de là à tordre le coup à la réalité, quitte à se départir des règles les plus élémentaires de vérification des faits, il n’y a qu’un pas que les médias ibériques dans un mouvement collectif incompréhensible, ont pris l’habitude de franchir. Le Sahara Occidental a été annexé par le Maroc en 1975. Depuis, le territoire est disputé par le Maroc, qui propose d’y appliquer l’autonomie, et le front Polisario, mouvement parrainé par l'Algérie, qui réclame l’indépendance.

    source :http://www.lalettremed.com/select-infos/209-la-presse-espagnole-sous-pression-

    PGM

  13. Maroc-Sahara : Jours de fièvre

    De la prise d’assaut du camp de Gdeim Izik aux émeutes de Laayoune, récit d’une semaine de violences, sur fond de tension accrue entre le Maroc et l’Algérie.

    De Rabat à Laayoune, d’Alger à New York, la crise du Sahara occidental s’est brusquement mondialisée en ce début de novembre, suscitant des interpellations à l’Assemblée nationale à Paris, aux Cortès à Madrid, et inondant YouTube de vidéos pleines de bruit et de fureur. Récit de quatre journées qui feront date dans ce conflit vieux de trente-cinq ans.

    Rabat, samedi 6 novembre

    Le roi Mohammed VI prononce le traditionnel discours à la nation en ce jour anniversaire de la Marche verte. Le ton est dur, presque intimidant. « Nos fidèles sujets de Tindouf » : ainsi qualifie-t-il les réfugiés sahraouis des camps du Polisario dans l’Ouest algérien. Et le souverain de dénoncer « les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et de la torture » qu’y subiraient ces exilés, ainsi que « la violation constante des conventions internationales par l’Algérie, qui a créé cette situation aberrante inédite ». Commentaire d’un diplomate : « Ailleurs qu’au Maghreb, ce serait une déclaration de guerre. »Gdeim Izik, dimanche 7 novembre

    Si le roi joue sur un registre martial, c’est que la situation, pense-t-il, l’exige. À une douzaine de kilomètres de Laayoune, la métropole du Sahara sous administration marocaine, plusieurs milliers de Sahraouis ont établi depuis trois semaines un vaste camp de tentes. Symbole d’une protestation nomade pour des motifs purement sociaux à l’origine, le camp de Gdeim Izik, travaillé de l’intérieur par les indépendantistes pro-Polisario, prend de plus en plus l’allure d’un défi politique.

    Venue sur place pour y procéder à la distribution de cartes de l’Entraide nationale et de lots de terrains, une délégation de la préfecture et du ministère de l’Intérieur est brusquement encerclée par des jeunes très déterminés. Après deux heures de palabres, les officiels rebroussent chemin. À l’intérieur du camp, des groupes de militants qui ont réparti les tentes en une vingtaine de daïras (comme à Tindouf), empêchent les familles qui veulent regagner Laayoune de s’en aller. L’affrontement est inéluctable.

    Gdeim Izik, lundi 8 novembre

    Peu avant 9 heures, la gendarmerie royale et les mokhaznis des forces auxiliaires donnent l’assaut au camp. Canons à eau, matraques et grenades lacrymogènes contre cocktails Molotov, bombonnes de gaz et armes blanches. Pas un seul coup de feu ne sera tiré. En une heure, tout est fini. À pied à travers la badia ou à bord de leurs véhicules, les « campeurs » refluent vers Laayoune et les tentes jonchent le sol. Mais le bilan est lourd : plusieurs dizaines de blessés de part et d’autre et surtout huit morts, exclusivement parmi les forces de l’ordre1. Une disproportion remarquable, explicitement reconnue dans ses premiers communiqués par le Polisario lui-même – lequel s’efforcera par la suite d’effacer cette singularité gênante pour lui.

    Laayoune, lundi 8 novembre

    Avec le retour en ville des « déguerpis » de Gdeim Izik, la protestation tourne à l’émeute dans l’après-midi. Des bandes de jeunes hommes et d’adolescents mettent à sac la cour d’appel et la délégation du ministère de l’Éducation, incendient cafés, commerces et succursales de banques, détruisent des dizaines de véhicules – dont ceux de la radiotélévision et du maire de Laayoune, Moulay Hamdi Ould Errachid. Un mokhazni est égorgé par des émeutiers, avenue de Smara, et un Sahraoui hispano-marocain, cadre à l’Office chérifien des phosphates, est tué sur le coup après avoir été percuté par un véhicule dont on ignore s’il est ou non de la police. Le Polisario tient son martyr et l’inflation des chiffres atteint des proportions fantasmagoriques.

    Le Front indépendantiste parle de 11 militants tués et de 159 disparus, puis de dizaines de morts et de 4 500 blessés, et, enfin, contre toute évidence, de cadavres jonchant les rues de la ville, de fosses communes, de milices de « colons » armés et même de… génocide ! À Alger, la presse et la télévision ne sont pas en reste, qui titrent sur l’« intifada » de Laayoune, la « ville martyre ». À l’exception de quelques troubles mineurs signalés à Tan Tan et à Dakhla, le grand sud saharien du Maroc, lui, est resté calme.

       

    Alger, mardi 9 novembre

    Alors que Laayoune panse ses plaies et que la police procède aux interrogatoires de la soixantaine d’émeutiers arrêtés la veille, un vieil homme sur une chaise roulante et son accompagnateur débarquent à l’aéroport Houari-Boumédiène en provenance de Madrid. Ismaïl Moulay Salma Ould Sidi Mouloud se rend à Tindouf pour s’enquérir du sort de son fils, Mustapha Salma, ancien chef de la police du Polisario, passé à la dissidence et dont il est sans nouvelles depuis le 21 septembre. Après une nuit d’attente en zone de rétention, il est refoulé à destination de l’Espagne.

    Rabat, mercredi 10 novembre

    Retour sur le discours à la nation de M6. Le roi est trop fin connaisseur de son pays pour ne pas savoir qu’à l’origine des événements de Laayoune réside le malaise latent, à la fois social et psychologique, d’une communauté sahraouie qui ne se sent guère représentée par ses élites politiques et qui, parfois, a l’impression d’être traitée par une administration au demeurant peu proactive, avec un paternalisme mêlé de condescendance. Il sait aussi que le Polisario, expert en manipulation des symboles et plus implanté qu’on ne l’a cru à l’intérieur du territoire (même si la revendication indépendantiste y demeure très minoritaire), sait encadrer, exploiter et exacerber ces frustrations avec professionnalisme, comme on l’a vu à Gdeim Izik.

    D’où sa décision de restructurer le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (le Corcas), de le doter d’une nouvelle gouvernance, d’en démocratiser la composition et d’en élargir les compétences. Ce qui implique, de facto, un changement d’hommes. Pour certains notables locaux, il est vrai, l’affaire du camp de Gdeim Izik aura été un cruel révélateur…

    __

    1. D'après un bilan officiel actualisé par le Maroc jeudi 18 novembre, 13 personnes ont été tuées, dont 11 membres des forces de l'ordre.

    18/11/2010 à 11h:16 Par François Soudan

    source: jeune afrique

    Evénements de Laâyoune: Deux des quatre décès avancés par le polisario sont "fictifs" selon l'agence de presse Espagnole "Europa Press". Les deux "uniques" personnes qui sont décédées sont Baby Hamady Garguer Boujemaa, mortellement heurté par un véhicule et Daoudi Brahim, décédé des suites d'une pneumonie à l'hôpital militaire de Laâyoune, comme l'atteste le certificat délivré par les médecins, indique l'agence de presse Espagnole citant le wali de Laâyoune-Boujdour-Sakia-El Hamra, Mohamed Guelmous. Les deux autres décès avancés par le "polisario" à savoir Abdeslam Lansari et Bouhasria Elgalia sont "fictifs", affirme la même source citant le wali de Laâyoune qui précise, par la même occasion, qu'il n'y a "aucun cadavre dans la morgue de l'hôpital militaire de Laâyoune", comme le prétend le "polisario". Par ailleurs, Europa Press rapporte que le nombre de décès parmi les forces de l'ordre Marocaines s'est élevé à 11 après le décès d'un autre élément qui a succombé, mercredi, à ses blessures après avoir fait l'objet d'une agression sauvage lors des événements survenus à Laâyoune.

    PGM

  14. La question relative à la délimitation du territoire revendiquée par le polisario, est fondamentale.

    Suffit de relire tout les ethnologues qui ont sillonnés cette région. Les populations etaient nomades et voyageait au gré des points d'eau et paturage, de l'atlantique au sud libyen. Comment donc expliquer que leur revendication ne se limite qu'au sahara marocain, avec le soutien algerien et lybien ?

    On parle toujours de massacre de la part des forces de l'ordre marocaine, mais personne ne donne ne serais-ce qu'un nom. Le maroc a avancé un bilan + des noms + des vidéos + des cadavres + des enterrements !!! coté saharaouis, on se contente de parler de génocide en se dégageant de l'obligation d'apporter le moindre commencement de début de preuve ! je veux bien que la parole du méchant maroc féodale soit sujette à caution, mais que l'on prenne comme telle les affirmation des combattants de la liberté saharaouis m'etonne.

    Scorpion,

    Si médias et société civile s'en prennent à Zapatero et lui reproche de ne pas assez condamner le maroc, c'est aussi que les gvts ne s'en remettent pas aux affirmations des ONG ou presse : ils ont des "services" (le CNI en l'occurence), bien implanté au maroc et qui eux, font des rapports circonstanciés à leur gvts.

    Penses-tu qu'il y a eu massacre ou génocide ? si oui, sur quelles bases ? puisque tu dit bien que la seule enquête menée est celle du maroc.

    quid des mea culpa que la presse espagnoles commencent à distiller sur son empressement a reprendre sans controle aucun les chiffres du polisario ?

    PGM

  15. Sahara Occidental : tension après les émeutes

    Par Thierry Portes

    15/11/2010 | Mise à jour : 09:13 Réactions (2)

    Les forcesde l'ordre déployées en nombre le 8 novembre. Crédits photo : MAP/AP

    Quatre-vingt-seize personnes ont été inculpées pour violences lors du démantèlement du camp Gdeim Izik

    Envoyé spécial à Laâyoune

    Après les émeutes qui ont suivi l'opération des forces de police marocaines au camp Gdeim Izik, à une dizaine de kilomètres de Laâyoune le lundi 8 novembre, Laâyoune vient de vivre une semaine de calme précaire, troublé par des règlements de comptes communautaires, des arrestations et un sentiment de peur perceptible.

    Les forces armées, déployées en nombre, les carcasses d'immeubles et de voitures calcinés, attestent que la situation n'est pas encore revenue à la normale. Le chef-lieu du Sahara Occidental n'est pas sorti de ce cauchemar, qui a creusé, plus profondément que lors des précédentes violences de 1999, le fossé séparant les habitants se revendiquant Marocains et ceux qui demeurent attachés à leur identité sahraouie et à l'idée d'une indépendance de ce territoire annexé par le régime chérifien en 1975.

    L'enquête judiciaire vient de débuter avec l'inculpation de 96 prévenus, accusés d'avoir participé aux émeutes. Le bilan des violences est, lui, toujours l'objet d'une bataille de communiqués entre le Maroc et le Front Polisario, le mouvement indépendantiste parrainé par l'Algérie. Les autorités marocaines, noms à l'appui, avancent le chiffre de dix morts parmi leurs forces de l'ordre et celle de deux civils sahraouis.

    Pour le Polisario, ces derniers ne sont que les victimes visibles d'une répression qui aurait fait des dizaines de morts et des centaines de blessés sahraouis.

    Mais, bien que l'on ne puisse exclure de nouvelles découvertes macabres, les chiffres du Polisario, qui ont varié tout au long de la semaine, n'ont, eux, toujours pas été étayés.

    Tout avait pourtant commencé calmement quand, le 10 octobre dernier, une poignée de jeunes Sahraouis de Laâyoune ont planté leurs tentes à 7 km à l'est de la ville, en plein désert. Les autorités locales ont, curieusement, laissé faire.

    Un camp contrôlé par un noyau dur du Polisario

    Dix jours plus tard, le camp Gdeim Izik rassemblait quelque 3000 tentes. Peut-être 12.000 à 15.000 personnes s'y côtoyaient le week-end. Il y avait des familles, heureuses de retrouver la vie dans le désert et les coutumes ancestrales sahraouies, les initiateurs du projet, réunis dans une coordination, dont l'objectif affiché était de faire aboutir des revendications sociales, et tous ceux attirés par cette perspective de décrocher une aide de l'État.

    Et puis, aussi, des bandes de trafiquants équipés de 4×4, et un noyau dur de militants du Front Polisario. Ce sont ces deux derniers groupes qui avaient pris le contrôle du camp.

    Après de nouvelles négociations, sous la tutelle du ministre de l'Intérieur venu sur place le 3 et le 4 novembre, le wali (préfet aux pouvoirs élargis) de Laâyoune s'est vu refuser l'accès de Gdeim Izik le vendredi 5. «Le Polisario avait de plus en plus la main sur le camp, on ne pouvait plus attendre et, ajoute le wali Mohammed Jelmous, on a alors réfléchi à la solution forte».

    L'assaut est donné peu avant 7 heures du matin, lundi 8. Les images disponibles et divers témoignages permettent de penser, à l'instar du chef de la Minurso, la mission de l'ONU sur place, Hany Abdel-Aziz, qu'«il n'y a pas eu d'utilisation d'armes létales».

    Canons à eau, tirs de gaz lacrymogènes, matraques et véhicules pour gagner du terrain en renversant les tentes… Alors que des jeunes du camp répliquaient par des jets de pierre et de cocktails Molotov, blessant mortellement des policiers, cette opération, conduite avec maîtrise, a permis, selon les chiffres du wali, à 3000 membres des forces de l'ordre d'évacuer un camp de 6000 personnes.

    Après, les autorités ont été débordées. Des bandes d'émeutiers sahraouis, très mobiles, ont, lundi dernier, à compter de 8 h 30, pris possession de la ville, incendiant des centaines voitures et des dizaines de bâtiments dans différents quartiers. L'avenue Smara est toujours marquée par des immeubles aux vitres brisées ou calcinés.

    Les incendiaires ont choisi leurs cibles

    Les incendiaires ont choisi leurs cibles : des bâtiments représentant l'État marocain ; des échoppes appartenant à des commerçants marocains ; et des entreprises possédées par de riches notables sahraouis ayant profité de leur proximité avec le pouvoir.

    Rapidement, les quartiers peuplés majoritairement par des «Marocains de souche» ont organisé leur «résistance». Et, quand, vers 15 heures, les forces de police ont peu à peu repris le contrôle de la situation, elles charriaient avec elles ces habitants animés par un esprit revanchard.

    La famille Gachbar, d'origine sahraouie et sa maison près de la place de Méchoir ont, comme l'attestent des images de téléphone portable, été submergées par cette vague de violence policière et populaire.

    «Non, ce n'était pas nos voisins marocains, ils venaient du quartier Souk Imal» , assurait samedi cette famille, recevant dans sa maison sans dessus dessous : les portes et les meubles restants étaient cassés.

    En haut, les traces de sang sur le sol de la terrasse laissaient croire qu'il s'agissait bien de celui d'un des fils de la famille. Le crâne et le visage encore tuméfié, les dents cassées, Brahim Gachbar assure avoir été frappé par la police, qui aurait poursuivi sa besogne au commissariat. Son frère, Ahmed, arrêté plus tard, dit avoir subi le même sort. 

    http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/14/01003-20101114ARTFIG00268-sahara-occidental-tension-apres-les-emeutes.php

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