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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Oui on connait la position de Macron sur ce sujet et ses tentatives répétées de dialogue stratégique avec la Russie. Mais à mon avis le mal est bien plus profond que Macron seul, ou son parti. Que la Russie soit un "no man's land" de nos services depuis la guerre froide, ça veut dire que nous ne disposons d'aucun ou de très peu de clandestins, peu d'officiers traitant à l'ambassade ou sous couverture etc... C'est un genre de travail qui se planifie sur des années, voir des dizaines d'années. Ca dépasse largement la durée d'un mandat présidentiel. Que les services ne disposent rien sur ce pays, ça a du découler d'un "stop" consistant dans la durée et unanime quelque soit la couleur politique au gouvernement. Et c'est çà que je trouve vertigineux.
  2. Peut être qu'ils avaient à l'époque quelques longueurs d'avance (identification de fréquence, déchiffrage etc...) sur la connaissance de ce canal de communication et ne souhaitaient pas compromettre cette avance en exposant publiquement l'état de leurs connaissance de ces moyens de communication. Pour le coup, je rejoins Clairon et le journaliste sur ce point: oui les services doivent parler à tout le monde, même quand les politiques sont en froids. Ca ne veut pas dire qu'on s'aime bien ni qu'on se donne des tuyaux. Parfois, c'est même juste pour maintenir un canal ouvert en se disant bonjour, des fois que ça serve plus tard quand les relations se réchaufferont, ou pour éviter d'empirer. Et puis il y a toujours l'anti-terro pour dépasser les coups de froids et trouver un prétexte légitime à se parler. Même pour la Turquie, même si politiquement on estime d'ailleurs que le gouvernement Turc a quelque peu savonné la planche à un certain nombre de réseau, si nos services disposent d'un tuyau sur un projet d'attentat, je pense que l'information sera partagée. Et il faut bien comprendre que ce n'est pas juste pour des questions de moralité ou d'humanité. Si l'on investi lourdement sur des infiltrations d'agents, des mises sous surveillance d'un réseau quelconque, on finit par chaluter de l'information mais on ne sait jamais vraiment quoi précisément à l'avance. Or si le renseignement ne peut être utile qu'à un pays avec lequel on est en froid, voir en franche opposition, c'est quand même un acte de "bonne gestion" des moyens publics que d'aller partager le tuyau. Si le renseignement est bon, ça créé une dette à terme, une obligation qui pourra se repayer plus tard, entre services et à notre demande cette fois ci.
  3. Quand je lis çà, je suis affligé de constater que rien n'a changé depuis la guerre froide, et les infiltrations de notoriété publique du SDECE par le KGB et son absence patente de source (au point que Farewell en son temps préféré traiter avec la DST, moins risqué pour sa propre sécurité). Aujourd'hui peut être les infiltrations en moins, mais on assume de n'avoir toujours pas investi sur un adversaire quasi systémique. C'est loin d'être un hasard et comme le sous-entend lourdement J. Guisnel, l'Histoire devra un jour expliquer pourquoi. Mais vu la proximité extrême entre la fonction du DGSE et celle du PR (indépendamment du couple Macron/Emié), nul ne doit douter que cette absence d'investissement sur la Russie est une demande politique, consensuelle quelqu'en soit la couleur.
  4. Et ceci en serait les restes. C'est quand même fou le niveau de documentation dont on dispose aujourd'hui. De qualité variable certes, mais en quantité et rapidement quand même.
  5. D'ailleurs, pour illustrer ce propos, un article sur le sujet, très intéressant sur les tactiques employées pour la progression dans les champs du sud. Et qui démontre bien en quoi avancée de soldats "décérébrés", sacrifiés d'avance et conceptualisation de la méthode pour obtenir des résultats, ne sont absolument pas incompatibles. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/guerre-en-ukraine-sur-le-front-le-face-a-face-de-deux-divisions-d-artillerie-ennemies_6208996_3210.html
  6. 230 personnels militaires et paramilitaires libérés aujourd'hui. Médiation des EAU.
  7. Ou l'on peut parfois prêter des sens aux constats qui ne sont pas toujours ceux que l'on pense. Exemple: oui il y a beaucoup de vagues d'assauts humaines Russes, avec une proportion au sacrifice de la vie humaine sans commune mesure avec celles des Ukrainiens. Toutefois, c'est stratégiquement supérieur en terme d'approche, les Russes peuvent se le permettre. Tactiquement c'est kiff-kiff, techniquement, Wagner par exemple à Bahkmout avait fini par développer des tactiques d'assaut, dont j'en avais fait la description au travers d'un article (première vague lourdement équipée, brêche et identifie l'ennemi, se fait tuer, laisser les armes sur places, récupérées ensuite, rebelotte, trois ou quatre fois, puis des troupes plus expérimentées arrivent et finissent le travail). Constater qu'il faut soit un grain dans le cerveau, soit une coercition sur les arrières, n'enlève rien aux aspects stratégiquement supérieurs de ces méthodes de combat, qui reposent sur une supériorité démographique indéniable. Personne non plus ne pousse le sadisme à dire que ça fait plaisir à quelques gradés Russes d'en voir autant mourir. Ni à personne ici d'ailleurs. A l'inverse, il y a eu des actions Russes réussies (le désengagement de Kherson, Sevierodonetsk, l'arrêt de la contre-offensive) et je crois que ça a été assez peu discuté et dénigré, une fois la séquence passée. Durant la phase de combat, à chaud, oui c'est forcément plus confus. On peut parfois en douter, et je trouverais pour le coup honorable que ce soit franchement assumé, plutôt que sous couvert d'expliquer ce que personne n'avait compris envers et contre tous. J'en terminerais ici et ne souhaite pas plus alimenter la machine. Je reçois avec plaisir :)
  8. Encore une fois, il n'y a que toi ou la tendance pro-russe (pas de mauvaise intention, j'assume pour ma part la tendance pro ukr) du forum qui parlent d'orcs. Je ne le pense pas et je crois pouvoir dire que les autres camarades ici ne le pensent pas non plus. Et je viens de faire une recherche pour le confirmer au préalable: http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=orcs&quick=1&search_and_or=and&sortby=relevancy Donc laissons ce terme clivant et inutilement agitateur aux tréfonds d'internet, qu'on n'ira pas commenter ici outre mesure. Personne ne dit le contraire je crois, mais je me suis senti concerné pour avoir écrit un certain nombre de fois sur l'apport des mines dans la défense Russe. Dire que son emploi s'accompagne d'une coopération interarme, c'est d'une telle évidence biblique que je n'ai jamais cru pertinent de venir reconfirmer. A l'inverse, et tu évoques assez justement la couverture par les armes d'infanterie, ATGM et artillerie. On pourra ajouter reconnaissance, GE et génie. Mais si on fait un exercice de pensée, et qu'on enlève les mines de l'équation et qu'on garde tout le reste, qu'obtient-on ? C'est la défense Russe autour d'Hostomel / Irpin ou Brovary, les flanc enfoncés autour d'Izioum à partir de Balaklia, lequel était pourtant un schwerpunkt richement doté en moyens mécanisés, toute arme confondue, voir également Kherson (où le minage avait commencé, peut être moins systématiquement et moins en profondeur que l'axe sud). Souligner de façon raccourcie "les mines", c'est juste pour souligner la différence avec la somme colossale de tous les autres matériels présents et dont la coordination collective n'a pourtant pas suffi à arrêter les percées Ukrainiennes. Ca a changé sur l'axe sud quand effectivement on a constaté un travail préparatoire sérieux de génie, centré autour du minage (mais pas uniquement, j'en conviens sans problème). Mais sans mines + tout les modes d'emploi doctrinaux qui gravitent autour, point d'arrêt efficace des contre-offensives.
  9. C'est très intéressant de te lire, même si j'ai parfois de gros désaccords de fonds. Je suis épaté par la capacité des Américains à éprouver le chaos et l'absence de contrôle, pour autant d'éléments étrangers au sol US. J'ai l'impression en te lisant que ça y est, les Américains ont atteint la Prospérité, la vraie, celle qui fait que tu t'ennuies à domicile et que tu accrois ton attention sur les désordres à l'étranger, puisque la situation domestique est sous contrôle. Je n'avais pas réalisé que ça avait atteint un tel niveau, que la crise des opioïdes, des tueries par armes à feu, de l'immigration, la maîtrise de l'IA, ne seraient finalement que des aléas secondaires par rapport à l'Ukraine, l'Afghanistan (un retrait pourtant) ou Gaza.
  10. Officiellement, une dizaine, juste pour la salve de ce matin. dont on peut voir les effets ici (sur des tweet bien horodatés du jour): ou ici Ou encore ici Egalement là, un autre cratère servi par Klitschko, le maire de Kiev Sans oublier Kharkiv, ici Et puis finissons avec les impacts servis par le MAE Kuleba, mais j'exclus pas que le montage de ses services recoupent certains des cratères déjà présentés au dessus. J'admets qu'il doit être encore me manquer deux ou trois cratères sur la dizaine de missiles non interceptés. Malgré toute ma naïveté, j'espère qu'on n'y verra pas l'indice d'un complot.
  11. Ce qu'ils semblent avoir fait, aussi. Après, ils n'y arrivent pas aussi bien que pour les bâtiments civils car ces infrastructures sont certainement plus protégées que des immeubles d'habitation. De la à croire qu'il se met en place chez les militaires Russes un dilemme du type "vaut-il mieux 10 Kinzhal et 9 interceptions sur une centrale électrique ou 10 Kinzhal et 3 interceptions sur des bâtiments civils ?"... Il n'y a qu'un pas que je franchis sans problème, car une ou deux fois (façon missile en Pologne ou Shahed en Roumanie) on peut plaider l'erreur. Autant de fois après 2 ans de guerre, ce n'est pas juste l'imprécision du Glonass. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/01/02/en-direct-guerre-en-ukraine-le-point-sur-la-situation_6208497_3210.html
  12. 3. les Russes visent délibérément ? Et on entre dans une logique 2e GM où l'on cible les populations dans l'espoir de briser le soutien populaire au conflit ? Ca s'est déjà vu par le passé, venant de puissances et de gouvernements pourtant très respectables.
  13. C'était un reste de missile qui tombait inerte, tu le sais très bien. Si c'était pour écrire "Orcs" à la place de Russes, faire du mauvais esprit, et râler quelques mois plus tard qu'on fait passer les Russes pour des orcs... Personne ici n'a jamais écrit çà.
  14. Un débris de missile qui tombe dans l'eau (intercepté ? intercepteur ?) Quelques images de Kiev ce matin
  15. Nouvelle attaque au missile de croisière ce matin Et un petit loupé, sur un exemplaire qui a atterri sur un village en Russie
  16. Petit point gaz Russe + source originale: - La Russie a exporté au total 69 milliards de m3 de gaz, soit le plus bas volume depuis 1985. 2022 était à 100.9 milliards de m3 et 210 milliards de m3 avant guerre. - L'Europe a reçu 28 milliards de m3 en 2023, contre 180 milliards de m3 avant guerre. Une baisse est encore attendue en 2024 car le contrat d'exportation via l'Ukraine arrivera à expiration (très intéressant, à suivre, je ne serais pas surpris que ce soit lié à la volonté de la Hongrie de renouer avec Kiev). - La Chine a procédé à des achats records de gaz Russe: 23 milliards de m3, très très loin de compenser les volumes Européens, sachant qu'il s'agit d'autres champs, non interconnectés. - Gazprom a brûlé les 2/3 de ses réserves en trésorerie et pour limiter la casse, le prix du gaz est augmenté sur le marché domestique, la hausse atteindra 34% en 2024, par rapport au niveau d'avant guerre. Ironique. https://www.moscowtimes.ru/2023/12/31/eto-dno-eksport-rossiiskogo-gaza-ruhnul-dourovnei-1985-goda-a117637
  17. Les USV Ukr acquièrent de nouvelles fonctionnalités de tirs.
  18. Dans la phase actuelle où le front est figé, alors oui, malgré les bombardements longue distance, je peux être d'accord la dessus. Simplement, à l'échelle du conflit, ce n'est pas vrai et ce serait un peu rapidement oublier la phase dynamique du conflit au début, les massacres commis à Boucha, Izioum ou Kherson, les bombardements quotidiens de Karkhiv, l'énorme inconnue de Marioupol, et ce qu'il se passe tous les jours sur 20% du territoire Ukrainien occupé. Chaque fois qu'une zone a été libérée, on y a découvert des charniers, des salles de tortures et des témoignages glaçants.
  19. Le PR ancien de Rotschild, c'est quelques années d'une seule personne dans un système démocratique qui "tourne" et se renouvelle, bon an mal an. En Russie, c'est le système de la tête aux pieds qui est contrôlé par les Siloviki, une désignation qui n'a pas son équivalent chez nous. Mais dans l'absolu, je n'en fais pas la critique et il faut comprendre aussi un aspect culturel en Russie sur le sujet: le renseignement est une activité noble, réservée aux meilleurs et qui a toujours été tenu en haute considération par les autorités politiques, y compris à l'époque du Tsar. Après, qu'il y ait différentes paroisses au sein des Siloviki, tendance rens extérieur, rens mili ou intérieur, bon tout çà c'est de la politique des organisations. On retrouverait la même désagrégation de pouvoir au sein du Diocèse de Guéret. Et c'est d'autant plus insignifiant que tous ces services étaient auparavant rattachés à une seule organisation (KGB, dont la première direction donna ensuite le SVR etc...) Oui en Russie, c'est le FSB qui a en quelque sorte la prééminence politique, au moins à deux titres: il assure la protection du régime en place (avec le FSO) et opère dans "l'étranger proche de la Russie", c'est à dire la sphère d'influence jalousement défendue par la Russie. Que Naryshkin se soit fait publiquement rouster quelques jours avant l'invasion n'a fait que rappeler le poids politique du SVR dans l'appareil de renseignement Russe. On remarquera d'ailleurs que c'est le FSB et non le SVR (qui est en banlieue) qui siège à la Loubianka, place Dzerjinsky, à deux pas du Kremlin.
  20. Les services n'ont pas de positionnement politique autre que celui du chef en personne, VVP. D'où le raccourci sur leur bellicisme. En définitive, c'était surtout pour souligner qu'ils ne constituent pas un contre pouvoir dans la Russie actuelle, comme ils en étaient un pour contrebalancer le parti sous l'URSS (et vice versa). Le contrôle du pays, c'est le conseil de sécurité de la Fédération de Russie, présidé par Poutine, qui rassemble justement directement ou indirectement tous les responsables (ou anciens responsables) des SR du pays: deux ex FSB (Poutine, Patrushev), Bortnikov (l'actuel FSB), Naryshkin (SVR), Shoigu (GRU), Kolokoltsev (MVD), le FSO (Poutine). L'armée en Russie n'a jamais eu un grand poids politique, pour des raisons évidentes de préservation du pouvoir en place (aucun ancien dirigeant de l'URSS ou de la Russie n'ayant été officier supérieur dans l'armée). Shoigu a précisément été choisi non pour ses compétences mais pour sa loyauté à Poutine. Quant au MVD.... Sans le FSO ni le FSB, ni les troupes paramilitaires intérieures, qui ont été rattachées en 2016 à la direction du conseil de sécurité (OMON, SOBR, Rosgvardiya), il ne pèse rien dans la sociologie du pouvoir Russe.
  21. Le sujet n'est pas tant la disproportion entre les ratios civils/militaires du conflit Russo-Ukrainien par rapport à d'autres conflits, car on pourra toujours s'envoyer la guerre civile Syrienne, les Balkans ou le Cambodge pour se rassurer sur la propreté du conflit en cours vis à vis des civils.... Non le sujet c'est l'asymétrie de la perception des victimes civils entre la partie Ukrainienne et la partie Russe. On s'est trop habitué aux pertes civils Ukrainiennes, qui n'indignent plus grand monde. Les pertes civils Russes étant un phénomène plutôt nouveau (et on parle toujours "que" de 4 tués à date à Belgorod hein), il y a une réaction en défense dont la disproportion n'a d'égal que l'incertitude et l'ampleur des pertes civils de l'autre camp. Edit: 21 tués pour l'attaque sur Belgorod. Ne change pas grand chose sur le fond de mon propos.
  22. J'aime pas trop le compte Twitter de Julian Ropcke, mais il donne une source vers l'article de Bild Ca rejoint une partie de nos discussions sur le "contrat" (en réalité, rien de tel) entourant les dons d'armement. Pas très étonné de constater que les limites de portée des Scalp soient quelque peu "optimisées". Et quand on regarde les distances avec Feodosia, on comprend assez facilement que si les occidentaux s'en sont tenus strictement aux 300km, alors le tir depuis les Su-24 a du passer ric rac la zone de front. Feodosia serait-elle plus qu'une frappe sur un Ropucha, mais un possible avertissement des Occidentaux à la Russie sur l'élargissement de la capacité de certaines des armes données ?
  23. Rien de conclusif en effet, à ce stade. Un petit fil sur la question.
  24. Je vais me faire l'avocat de @rendbo mais cet été, il y a eu des frappes Ukrainiennes par drones sur Moscou. En fin de soirée / début de la nuit, sur des immeubles du quartier d'affaire qui étaient vides et visés pour ces raisons. D'aucun en ont déduit à l'époque que le but recherché était avant tout d'ordre politique, ce qui peut s'entendre. Après, je n'ai pas plus d'information ni d'avis formé sur cette séquence sur Belgorod.
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