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  1. Il y a 19 heures, Wallaby a dit :

    (...) L'ISKP, une branche de l'État islamique centrée en Afghanistan, s'est déclarée ennemie des talibans afghans, qu'elle accuse de ne pas imposer un régime islamique suffisamment strict [ sérieusement ? ] (...)

    Oui.

    • À l’ISKP (EIK, pour État Islamique Khorasan) ils sont Salafistes. Alors que les Taliban sont Hanafites. C’est pas la même limonade. Bon, et puis autre opposition idéologique: les Taliban sont « natio », alors que l’EI se projette en « califat mondial ». [si l’EIK a pu faire souche dans l’est afghan, provinces: Kunar, Nouristan, Nangrahar, c’est parce que dans les 2 premières, islamisées tardivement (fin XIXè), les populations sont Salafistes (et ont posé beaucoup de soucis aux Taliban). Aujourd’hui l’EIK n’a plus d’emprise territoriale. Mais ils restent actifs en Afghanistan. Et au Pakistan, donc…]

     

    • Maintenant, les JUI-F (Pakistan). Les "sections" du parti localisées près de la frontière ont des liens avec les Taliban, oui. Cela date du Djihad anti-soviétique (comme l’explique l’une de tes sources). Normal, ces provinces et districts (alors FATA ; aujourd’hui KPK), servaient de refuge, de bases arrières des moudjahidines (les Taliban; je ne sais pas si on les appelait ainsi alors). Ça crée des liens. Autre chose qui crée du lien: les JUI-F sont d’islam Déobandi. Qui est la version régionale (de la ville de Déoband, Inde) du… Hanafisme.

     

    • troisio: Même si les JUI-F des « zones tribales » paki ont ces accointances avec les Taliban, ce n’est pas la position officielle du mouvement, au plan national. En effet, le parti est inséré dans le jeu démocratique pakistanais, ils n’ont pas de « problème » avec l’État, toussa. Ce qui ne peut que déplaire à l’EIK.

     

    • Enfin, dans ces zones tribales, il faut ajouter les vendetta « perso » aux oppositions idéologiques. À propos de cet attentat, il a eu lieu dans le district de Bajaur. Ce n’est que le dernier d’une série, certes le plus meurtrier. Ces dernières années, l’EIK a publié un certain nombre de fatwas et de messages contre les partisans de la JUI-F à Bajaur, précisant que le groupe visait le parti parce que certains de ses membres avaient été responsables de l'incitation au lynchage, par la foule, d’un membre de l’EIK. Arrêté en 2021 à la suite de l'assassinat du frère de Mufti Sultan Muhammad du JUI-F (lui-même assassiné), le gars de l’EIK aurait été lynché par des membres de la JUI-F ; des vidéos ont été diffusées en ligne, le montrant harcelé-lynché par plusieurs membres de la JUI-F. Ce qui a incité l’EIK à lancer une campagne d'assassinat pour se venger en tuant toutes les personnes impliquées dans son meurtre, et présentes dans une vidéo.

    sources:

    https://thekhorasandiary.com/2023/08/02/tkd-analysis-the-persistent-threat-of-islamic-state-khorasan-iskp-against-jamiat-e-ulema-e-islam-fazl-jui-f-in-bajaur-2/

    https://www.dawn.com/news/1767919?ref=whatsapp

    bonus (pour me faire pardonner ma réponse tardive): carte de l'ensemble des districts de l'AfPak

    spacer.png

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  2. Il y a 9 heures, mudrets a dit :

    Hola

    Un article intéressant d"Hérodote sur l'emploi des sous-marins dans la zone

    https://www.cairn-int.info/article-E_HER_176_0025--charting-submarine-routes-in-southeast.htm?contenu=article

     

    hola miam merci, celui-là je vais le lire avec gourmandise dès que j'ai un peu de temps (en ce moment j'arpente les zones tribales afghano-paki :biggrin: )

    Par contre autant le lire en french dans le texte (c'est Hérodote, merdre!): https://www.cairn.info/revue-herodote-2020-1-page-25.htm

    (je supprime mon post quand t'édites le tiens :wink: )

     

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  3. Il y a 3 heures, SLT a dit :

    Ce discours me dérange un peu honnêtement. Ou alors c'est une erreur de traduction/transcription du message initial ?

    pourquoi? jusqu'à l'indépendance (1980) c'était un condominium franco-anglais (ça s'appelait "Nouvelles Hébrides"). Donc oui c'était bien une colonie.

    Et ce n'est pas une traduction puisque c'est N. Guibert, pour leMonde

    (ou bien je n'ai pas compris ce qui te dérange, c'est possible aussi)

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  4. (lemonde 27/07)

    Vanuatu, objet de toutes les convoitises dans l’Indo-Pacifique

    (...) « Ami avec tout le monde, ennemi de personne » : la position de non-alignement du pays est partagée par les Etats insulaires du Forum du Pacifique, affirme Charlot Salwai Tabimasmas, député et premier ministre de 2016 à 2020. « Sur nos 11 000 kilomètres carrés, il y a de la place pour accueillir tout le monde, ironise-t-il. La seule chose que nous cherchons, c’est l’épanouissement économique. » Les priorités ? Les infrastructures, encore et toujours, dans l’éducation, la santé, les transports.

    Mais Vanuatu est pris dans le jeu des puissances, en pleine recomposition des rapports de force mondiaux autour de la rivalité sino-américaine. Comptant parmi les pays les plus pauvres au monde (un PIB de 850 millions d’euros, un taux d’illettrisme supérieur à 70 %), l’archipel suscite les convoitises en raison de sa ­position stratégique : avec 80 îles, il occupe une ligne de 1 300 kilomètres dans le Pacifique Sud, à 3 000 kilomètres de l’Australie. (...)

    Citation

    En visite officielle, jeudi 27 juillet, à Port-Vila, Emmanuel Macron entend marquer un « réengagement » sur les territoires voisins des outre-mer, afin de contenir les ambitions chinoises

    Regorgeant de matériels de chantier ou de denrées alimentaires, les entrepôts s’alignent le long de la route qui monte vers le nord de l’île d’Efaté, en quittant Port-Vila, et leurs noms sont révélateurs : Liu Ping, Zeng Fen, Haifeng, Chuau, Guang Yuan Industries, Haiqin Hardware... Au cœur de la capitale de Vanuatu, où Pékin a pris pied dans les années 2010, la présence chinoise s’accroît, de plus en plus visible.

    En cette fin juillet, le climat laisse un peu de répit au pays, victime de catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes. Début mars, deux cyclones ont frappé exceptionnellement, à deux jours d’intervalle. Un coup pour l’économie du tourisme, en train de se relever de la période de Covid-19 qui l’avait dévastée. Dans les campagnes, l’agriculture aussi est à la peine, même si les traces matérielles des dévastations causées par Judy et Kevin ont été en grande partie effacées.

    Au début de l’année, le monde s’est précipité au chevet des 320 000 Vanuatais : les Français, les Australiens et les Néo-Zélandais, réunis dans le dispositif diplomatique Franz, mais aussi les Japonais, les Américains ou encore les Chinois – dont l’aide humanitaire est toutefois arrivée quinze jours après celle des autres, dans un Iliouchine Il-76 russe.

    « Ami avec tout le monde, ennemi de personne » : la position de non-alignement du pays est partagée par les Etats insulaires du Forum du Pacifique, affirme Charlot Salwai Tabimasmas, député et premier ministre de 2016 à 2020. « Sur nos 11 000 kilomètres carrés, il y a de la place pour accueillir tout le monde, ironise-t-il. La seule chose que nous cherchons, c’est l’épa- nouissement économique. » Les priorités ? Les infrastructures, encore et toujours, dans l’éducation, la santé, les transports.

    Mais Vanuatu est pris dans le jeu des puissances, en pleine recomposition des rapports de force mondiaux autour de la rivalité sino-américaine. Comptant parmi les pays les plus pauvres au monde (un PIB de 850 millions d’euros, un taux d’illettrisme supérieur à 70 %), l’archipel suscite les convoitises en raison de sa ­position stratégique : avec 80 îles, il occupe une ligne de 1 300 kilomètres dans le Pacifique Sud, à 3 000 kilomètres de l’Australie.

    Durant la seconde guerre mondiale, la 7e flotte américaine avait pu s’abriter dans la baie de Port Havannah, sur Efaté, aujourd’hui lieu de villégiature préservé pour quelques riches touristes. Les anciennes Nouvelles Hébrides – dernière colonie émancipée, en 1980, par la France et le Royaume-Uni, qui l’administraient en condominium – se positionnent au « balcon » des intérêts français de Nouvelle-Calédonie. En visite officielle jeudi 27 juillet à Port-Vila, la première pour un président depuis de Gaulle, Emmanuel Macron souhaite marquer « un réengagement fort sur les territoires voisins des outre-mer français ».

     

    « Il faut ouvrir le pays »

    Même les pays du Golfe commencent à se tourner vers la région. « Ils voient de bonnes choses dans le Pacifique Sud. Nous recevons une aide importante de leur part », a expliqué, en juin, à l’Agence France-Presse, Milroy Cainton, homme d’affaires récemment nommé envoyé spécial de Port-Vila aux Emirats arabes unis. Quand Vanuatu a fait adopter, le 29 mars, à l’ONU, une résolution sur la responsabilité légale des pays riches sur le dérèglement climatique, il a été pris au sérieux. Deux semaines plus tard, les Etats-Unis décidaient de rouvrir d’ici à fin 2023 une ambassade à Port- Vila. Le Royaume-Uni les avait précédés en 2019, le Japon en 2020.

    « Chinois ou autres, peu importe, on ne demande pas au pays de choisir son camp. Tout reste à faire ici pour investir, il faut ouvrir le pays », plaide Antoine Boudier, entrepreneur dans l’électricité, figure locale qui conseille le gouvernement et préside la chambre de commerce et d’industrie. Un hôpital, des terminaux portuaires, une marina pour les plaisanciers internationaux : voilà les besoins, estime ce patron. De grands noms de l’industrie locale sont francophones, la famille Caillard pour la bière nationale Tusker, les Tana Russet pour la distribution, parmi d’autres. Mais les entreprises de Pékin, à commencer par la compagnie d’Etat, la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), arme puissante dans toute la région, ont tout construit ces dernières années : les bâtiments officiels – le Parlement que les Occidentaux avaient refusé de bâtir en 1992 –, le palais présidentiel, les ministères des affaires étrangères et des finances, l’université, un palais des congrès disproportionné. Ils ont aussi décroché les marchés de toutes les routes des îles, des aéroports laissés inachevés par les Français, et enfin des quais du port en eaux profondes de Luganville, sur l’île d’Espiritu Santo, le hub économique du pays. Les ouvrages réalisés tombent déjà en morceaux, mais la puissance financière de la Chine continue d’emporter nombre de projets.

    « Avec la Nouvelle-Calédonie à proximité, les projets devraient ­revenir à nos entreprises ou aux majors françaises Bouygues et Vinci, mais ce sont les chinoises qui se gavent en apportant leur main-d’œuvre, sans aucune valeur ajoutée pour le territoire », peste Daniel Ochida, à Nouméa. D’abord installée à Vanuatu, la famille de ce patron calédonien du BTP et du cacao était restée apatride un temps après la décolonisation. Attaché au pays, il fait partie des entrepreneurs qui recherchent les bonnes affaires, jonglant avec l’instabilité politique locale.

    Vanuatu a été choisi par la Chine comme la porte d’entrée du Pacifique pour ses « nouvelles routes de la soie », le programme politico-économique du président Xi Jinping désormais bien installé aux îles Salomon et à Kiribati. Bunker à étages, l’ambassade chinoise de Port-Vila forme la plus grosse emprise de Pékin dans la région, soupçonnée par les services étrangers d’abriter des installations d’écoute. La représentation diplomatique n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

    Pékin et Port-Vila ont formalisé un accord de coopération stratégique en 2019. Depuis, « sept partis politiques à Vanuatu ont établi des contacts avec le Parti communiste chinois », relevaient ensemble le ministre des affaires étrangères vanuatais, Marc Ati, et l’ambassadeur Zhou Haicheng dans le quotidien d’Etat China Daily, le 3 mars 2022. «Les deux pays sont au sommet de leur relation », écrivaient-ils. La coopération couvre tous les domaines, de la santé à la pêche en passant par « des échanges en matière de police». Les informations sur son montant total, sous forme de dons et de prêts, sont très parcellaires. La dette du pays, détenue à 36 % par la Chine, se veut maîtrisée par le gouvernement d’Ishmael Kalsakau, le premier ministre.

    La musique résonne, ce 19 juillet, au centre-ville de Port-Vila, où le coup d’envoi du Festival des arts mélanésiens, sponsorisé notamment par la Chine, a été donné. Habitants et touristes déambulent sur le front de mer, non loin de la statue du père de l’indépendance, Walter Hadye Lini. En février, pour l’anniversaire de sa mort, Pékin lui a rendu hommage. La Chine a toujours soutenu l’émancipation du pays, et, le 26 mars – avant sa disgrâce –, le ministre des affaires étrangères, Qin Gang, s’est adressé par vidéo aux Vanuatais pour le 41e anniversaire des relations entre les deux pays.

    La population, elle, n’est pas dupe. Les 200000 doses offertes du vaccin contre le Covid-19 de Sinopharm n’ont pas été écoulées, par méfiance. Un sentiment partagé est que «les Chinois travaillent pour eux». En ville, dans l’animation de l’artère commerçante Kumul Highway, saturée d’automobiles, un chantier sous bâches avance sous une bannière bleue «China Aid, pour un futur partagé ». Les informations de sécurité pour les travailleurs apposées sur l’échafaudage ne sont données qu’en mandarin. Le gouvernement a demandé aux autorités chinoises de Port-Vila d’imposer à leurs commerçants l’embauche de Mélanésiens à la caisse de leurs supermarchés, plutôt que de les reléguer au ménage.

    L’Australie, la grande puissance de la région, répond pied à pied à cette présence. Son investissement annuel dans l’archipel atteint 74 millions d’euros en 2023, dont 14 millions d’aides pour l’économie. Elle a réussi, pour l’heure, à tenir la CCECC à l’écart de la modernisation en vue des trois principaux aéroports du pays. Son gouvernement a aussi signé un accord sécuritaire, et surveille l’influence politique exercée par Pékin auprès des décideurs locaux. Mais Canberra aspire aussi les ­forces vives vanuataises, plus de 11 000 saisonniers actuellement, dans le cadre de son « programme de mobilité pour le travail agricole dans le Pacifique ». Ce qui contraint les entreprises de Vanuatu à faire venir des travailleurs du Vietnam ou des Philippines.

     

    Passeports dorés

    Quant à la France, si son président est attendu avec chaleur par les habitants que Le Monde a pu croiser, elle n’est plus, et de loin, un partenaire central ici, hors du lycée français. Le soutien annuel de Paris se monte à 300 000 euros. L’Agence française du développement a engagé 8 millions d’euros de financements dans l’environnement et pour l’université, émanation de celle de Nouvelle-Calédonie. C’est sous la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022, en outre, que Vanuatu a été placé sur liste noire, comme paradis fiscal soupçonné de blanchiment de capitaux et pourvoyeur de passeports dorés aux investisseurs – pour 150 000 euros pièce, il offre un deuxième nom à qui le souhaite. Cette activité rapporte au pays 28% de son PIB.

    «On nous reproche de trop travailler avec les Chinois, mais si la France et le Royaume-Uni, qui n’ont rien fait depuis l’indépendance, ont des choses à offrir, bienvenue !, s’agace Charlot Salwai Tabimasmas. Et qui, aujourd’ hui, s’enrichit en vendant des terres aux investisseurs chinois ? Les Français, les Anglais et les Néo-Zélandais. » A Vanuatu, assure Antoine Boudier, se présentent deux catégories de partenaires : « Les sérieux, qui ne parlent pas et avancent, comme la Chine et l’Australie. Et ceux qui aboient et cherchent des coups. » Parmi eux, il place les patrons calédoniens. Et de conclure : « La France est déconnectée. » Nathalie Guibert

     

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  5. Céline Pajon (IFRI) pour theDiplomat (21/07)

    Visite historique du président Macron dans le Pacifique : un signal de montée en puissance régionale de la France

    Avec la visite de Macron en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il a l'occasion d'aborder la légitimité ébranlée de la France dans le Pacifique.

    Du 24 au 29 juillet, le président français Emmanuel Macron embarquera pour un voyage historique au cœur du Pacifique Sud. Après sa visite en Nouvelle-Calédonie, il sera le premier président français à se rendre dans les îles non françaises du Pacifique : Vanuatu et Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    (...)

    Cette posture de « pouvoir d'équilibre » enferme en réalité la France dans l'emprise sino-américaine. rivalité et complique ses efforts pour exercer une influence, promouvoir ses intérêts et établir des partenariats régionaux. Par exemple, la France a choisi de ne pas rejoindre formellement l'initiative américaine "Partenaires dans le Pacifique bleu", arguant que cela enverrait un signal stratégique négatif à la Chine. Avec des pays comme l'Allemagne et la Corée du Sud qui devraient rejoindre le groupe, la France risque de paraître isolée plutôt qu'indépendante, sans alternative crédible à proposer.

    Au milieu d'un nouveau jeu géopolitique dans le Pacifique, la France, bien qu'elle ait des intérêts souverains dans la région, n'a pas encore de stratégie régionale comme les États-Unis, l'Australie ou le Royaume-Uni. Macron devrait clarifier les priorités politiques de la France dans cette sous-région indo-pacifique et signaler l'engagement croissant de la France sur des questions telles que le changement climatique, la sécurité environnementale et la sécurité maritime, qui sont toutes au cœur des préoccupations des pays insulaires du Pacifique.

    La France dispose déjà des outils adéquats. (...)

    Citation

    Visite historique du président Macron dans le Pacifique : un signal de montée en puissance régionale de la France

    Avec la visite de Macron en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il a l'occasion d'aborder la légitimité ébranlée de la France dans le Pacifique.

    Du 24 au 29 juillet, le président français Emmanuel Macron embarquera pour un voyage historique au cœur du Pacifique Sud. Après sa visite en Nouvelle-Calédonie, il sera le premier président français à se rendre dans les îles non françaises du Pacifique : Vanuatu et Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    Cela met en évidence un paradoxe pour la France dans la région : malgré la possession de territoires, la plus grande zone économique exclusive de la région et la présence de deux forces souveraines avec plus de 2 700 militaires, son influence diplomatique dans le Pacifique reste relativement modeste.

    La visite présidentielle a pour but de rétablir une légitimité ébranlée, remise en cause tant au niveau national du fait de l'émergence des mouvements indépendantistes qu'au niveau géopolitique du fait de la multiplication des coopérations menées par les Etats-Unis sans la participation de la France.

     

    Rétablir le lien entre Paris et les Territoires français du Pacifique

    En Nouvelle-Calédonie, Macron cherche à rétablir la confiance après le référendum de décembre 2021, dont la légitimité est contestée par le mouvement indépendantiste. Les groupes indépendantistes refusent de participer aux négociations pour sortir du processus de Matignon et déterminer le futur statut de l'île. Ce blocage institutionnel alimente les tensions politiques et éveille les soupçons sur l'engagement des autorités françaises dans le processus de décolonisation.

    Ces critiques, ainsi que les griefs liés aux essais nucléaires français en Polynésie française entre 1966 et 1996, contribuent à affaiblir la position de la France dans la région. De plus, l'ascension du parti indépendantiste de la Polynésie française au pouvoir au niveau local en mai 2023 a relancé le débat sur une plus grande autonomie pour Papeete.

    Rétablir la confiance passe par un réalignement des priorités entre Paris et ses territoires. Les précédentes visites de Macron ont mis en évidence un écart important entre les préoccupations des autorités locales et des populations, englobant les questions économiques, sociales et environnementales, et l'accent mis par le président sur la grande stratégie dans l'Indo-Pacifique et sur la vulnérabilité de ces territoires aux puissances prédatrices, dont la Chine. Les autorités françaises doivent donc s'efforcer de mettre en œuvre leur approche indo-pacifique au niveau sous-régional, en concertation étroite avec les élus locaux.

    Un récent rapport de l'Assemblée territoriale de la Polynésie française, en coopération avec la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, a clairement démontré que l'approche indo-pacifique, définie uniquement par Paris, a semé la confusion et la frustration, alors que les territoires sont impatients d'embrasser et d'adapter ce concept pour défendre leurs propres intérêts. Ceci est particulièrement important car les gouvernements locaux ont des compétences importantes en matière de développement durable, ainsi que de coopération régionale et internationale. Au cours de la dernière décennie, Paris a encouragé le développement d'une politique de voisinage pour ses territoires d'outre-mer, y voyant un relais des intérêts français au sein d'organisations régionales comme le Forum des îles du Pacifique. L'implication des territoires d'outre-mer est donc essentielle pour légitimer et ancrer localement la stratégie indo-pacifique.

     

    Sur le plan géopolitique, retour à une approche plus pragmatique

    L'annonce d'AUKUS, le partenariat de défense entre l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis en septembre 2021, a porté un coup aux ambitions françaises dans la région, car elle a effectivement tué un accord pour que la France fournisse des sous-marins à l'Australie. AUKUS a également exposé les limites et les contradictions du numéro d'équilibriste de la France, cherchant à fournir une alternative aux choix imposés par la Chine et les États-Unis. rivalité. Paris manque en effet à la fois des capacités militaires et du poids diplomatique nécessaires pour jouer un tel rôle.

    Cette posture de « pouvoir d'équilibre » enferme en réalité la France dans l'emprise sino-américaine. rivalité et complique ses efforts pour exercer une influence, promouvoir ses intérêts et établir des partenariats régionaux. Par exemple, la France a choisi de ne pas rejoindre formellement l'initiative américaine "Partenaires dans le Pacifique bleu", arguant que cela enverrait un signal stratégique négatif à la Chine. Avec des pays comme l'Allemagne et la Corée du Sud qui devraient rejoindre le groupe, la France risque de paraître isolée plutôt qu'indépendante, sans alternative crédible à proposer.

    Au milieu d'un nouveau jeu géopolitique dans le Pacifique, la France, bien qu'elle ait des intérêts souverains dans la région, n'a pas encore de stratégie régionale comme les États-Unis, l'Australie ou le Royaume-Uni. Macron devrait clarifier les priorités politiques de la France dans cette sous-région indo-pacifique et signaler l'engagement croissant de la France sur des questions telles que le changement climatique, la sécurité environnementale et la sécurité maritime, qui sont toutes au cœur des préoccupations des pays insulaires du Pacifique.

    La France dispose déjà des outils adéquats. L'Agence française de développement (AFD) est en première ligne dans la région pour préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique. Son projet phare, l'Initiative Kiwa, fédère de multiples donateurs pour renforcer la résilience des écosystèmes et des économies face au défi climatique, tant dans les territoires français du Pacifique que dans d'autres pays de la région. Des partenaires tels que l'Inde, le Japon et la Corée du Sud pourraient potentiellement se joindre à cette initiative, tandis que de nouveaux investissements sont prévus pour d'autres projets dans les années à venir.

    De même, l'expérience et l'expertise des armées françaises dans la région doivent être mieux reconnues et valorisées. Depuis 1992, la France s'est coordonnée militairement avec ses partenaires australiens et néo-zélandais dans le cadre de l'accord FRANZ pour fournir une aide et un soutien humanitaires en réponse aux catastrophes naturelles dans la région, comme le cas récent aux Tonga. Avec les États-Unis, ce groupe forme le "Quad Pacific", qui aide les États insulaires du Pacifique à surveiller leurs vastes zones économiques exclusives et à lutter contre la surpêche. Depuis 2021, la France a mis en place un séminaire régional des garde-côtes pour élaborer un cadre de renforcement des capacités et de la coordination. Ces mécanismes pourraient également être potentiellement étendus à des partenaires légitimes et intéressés, comme le Japon, voire le Royaume-Uni.

    Enfin, les territoires français du Pacifique ont le potentiel de devenir des places fortes de l'Europe dans la région, en tant que pôles d'excellence et d'innovation offrant des solutions concrètes pour le développement durable des États insulaires.

    Ces orientations ont le mérite de concilier intérêts souverains et intérêts de puissance, positionnant la France comme un acteur constructif de l'Indo-Pacifique. Des actions concrètes qui répondent aux besoins de développement durable, de sécurité humaine et de sécurité maritime dans les pays insulaires du Pacifique auront un impact géopolitique significatif, bien supérieur à une stratégie qui peut parfois être mal comprise. /deepl

    [edit]

    À "puissance d'équilibre", Antoine Bondaz (FRS), nov.2022, préfère "puissance d'initiatives":

    https://www.frstrategie.org/publications/notes/france-une-puissance-initiatives-indo-pacifique-2022

     

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  6. lopinion, 21/07

    Thales planche sur un réseau de centrales solaires en orbite

    l’Agence spatiale européenne a choisi le groupe Thales pour tester des centrales solaires en orbite qui alimenteraient la Terre d’une énergie propre et quasi-illimitée

    Citation

    Bientôt la fin des énergies fossiles ? Alors que la crise climatique s’accentue, aux conséquences de plus en plus désastreuses partout dans le monde, l’Agence spatiale européenne (ESA) planche sur un pari fou. Celui de « l'énergie solaire d’origine spatiale » qui est une « solution prometteuse », indique l’Union européenne (UE). Selon les informations du Figaro, vendredi 21 juillet, Thales vient d'être sélectionné comme chef de file de cette initiative ambitieuse, nommée Solaris.

    Thales Alenia Space (TAS) devra mener une étude de faisabilité sur l’exploitation de centrales solaires en orbite afin de fournir à la Terre une énergie propre, quasi-illimitée, disponible partout sur le globe, mais aussi à bas prix. « Les défis technologiques sont énormes mais passionnants, en particulier la question du stockage de l'énergie solaire et de son acheminement sur Terre », confie à nos confrères Patrice Caine, le PDG de Thales.

    Projet colossal. L'énergie solaire en orbite serait envoyée sans fil vers la Terre. Ce projet colossal nécessite donc d’imaginer de nouveaux équipements et de nouveaux concepts afin de fournir cette nouvelle énergie aux huit milliards de Terriens, comme des stations relais en orbite et des panneaux solaires révolutionnaires.

    Le groupe Thales, qui mène actuellement un projet de data centers dans l’espace, pourra s’appuyer sur l’expertise de plusieurs mastodontes dans le domaine : Dassault Aviation dans l’aéronautique, Engie, Air Liquide et Enel dans l'énergie. En fonction des résultats de l'étude, l’Union européenne prendra la décision ou non de commercialiser l'énergie spatiale d’ici à 2025.

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    https://www.thechemicalengineer.com/news/solar-farms-in-space-demo-could-be-ready-by-2030/ (25/11/22)

    … les récents développements en matière de fusées réutilisables et de concepts SBSP [space based solar pannels] plus modulaires, associés à des avantages tels qu'une énergie de base propre et continue, jour et nuit, quelles que soient les saisons et les conditions météorologiques, et avec une utilisation des sols bien inférieure à celle des énergies renouvelables conventionnelles, aident l'idée à gagner du terrain. Et avec le potentiel de chaque satellite de transmettre environ 2,9 GW d'énergie nette à une antenne de réception située en un point fixe de la Terre, ce concept a même attiré l'attention du gouvernement britannique. En juillet, les ministres ont annoncé qu'un financement de 3 millions d'euros (3,6 millions de dollars américains) serait alloué à des projets d'énergie solaire basée dans l'espace (SBSP) après avoir confirmé la faisabilité technique du concept par le biais d'une étude indépendante.

    Mais pour récolter une énergie comparable à celle d'une centrale nucléaire, il faut un satellite incroyablement grand. Selon SEI [space energy initiative], un système typique comprend une constellation de satellites massifs, d'une taille d'un kilomètre, situés à 38 000 km au-dessus du sol sur une orbite géostationnaire. À cette distance, les satellites massifs ne devraient pas poser de problèmes de pollution lumineuse, selon SEI. Chaque satellite est équipé de panneaux solaires très légers et d'un système de miroirs qui concentre la lumière du soleil sur les panneaux, générant ainsi environ 3,4 GW d'électricité sur le satellite. Celle-ci est convertie en rayonnement micro-ondes RF, avec une efficacité de 85%. Pour permettre au faisceau de micro-ondes de se verrouiller sur le bon point, un faisceau pilote crypté est transmis du sol au satellite. L'intensité maximale du faisceau est <250 W/m2, soit moins d'un quart de l'intensité maximale du soleil à l'équateur et le système sera conçu de manière à être sûr au cas où des humains, des oiseaux ou des animaux s'égareraient dans le faisceau, a déclaré le SEI.

    L'antenne de redressement au sol, ou "rectenna" comme on l'appelle, convertit ensuite l'énergie électromagnétique en courant électrique continu qui passe par un onduleur qui fournit une puissance nette de 2 GW en courant alternatif au réseau.

    Si le projet de SEI, baptisé CASSIOPeiA, se concrétise, une analyse de modélisation des coûts réalisée par le cabinet de conseil Frazer-Nash montre que le LCOE (levelised cost of electricity), utilisé pour comparer différentes méthodes de production d'électricité sur une base cohérente, se situe entre 37 et 74 euros/MWh, ce qui est compétitif par rapport aux technologies renouvelables terrestres, a déclaré l'organisation. L'avantage de cette technologie réside dans sa disponibilité. Par rapport aux panneaux solaires au sol, qui ne peuvent généralement transformer que 15 à 22 % de l'énergie solaire en énergie utilisable, car les conditions ne sont jamais parfaites, un satellite solaire en orbite géostationnaire peut voir le soleil pendant plus de 99 % du temps. /deepl

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  7. #Kazakhstan, "Middle Corridor" (transcaspien)

    Le Kazakhstan augmente ses exportations de pétrole via l'Azerbaïdjan

    Le Kazakhstan augmente ses exportations de pétrole brut par des routes non russes, dans le cadre de sa stratégie de diversification.

    Le principal transporteur de pétrole du pays, KazTransOil, a révélé que le flux de pétrole kazakh vers les marchés européens via l'Azerbaïdjan avait augmenté en avril-juin.

    Citant une source de la compagnie d'énergie, Trend a rapporté jeudi que le flux de pétrole kazakh du champ de Tengiz via l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan a atteint 347 100 tonnes au deuxième trimestre de cette année.

    Au premier trimestre 2023, la société n'a exporté que 19 200 tonnes de pétrole de Tengiz via cette route, soit environ 18 fois moins qu'au deuxième trimestre.

    Citation

    KazTransOil a également connu une augmentation notable du volume de pétrole transporté via son principal réseau de pipelines au cours du premier trimestre 2023. Cette croissance remarquable a été réalisée alors que le volume total a atteint 10,3 millions de tonnes, marquant une augmentation de 591 000 tonnes par rapport à la même période de l'année précédente. .

    Le transport de pétrole kazakh pour l'exportation vers les marchés européens via l'Azerbaïdjan a augmenté grâce à un accord-cadre signé plus tôt entre la SOCAR azerbaïdjanaise et la société énergétique nationale kazakhe KazMunayGas.

    Le document prévoit le transport de 1,5 million de tonnes de pétrole par an depuis le champ de Tengiz, via l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan.

    En 2022, le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev a souligné l'importance d'exploiter pleinement le potentiel de la route de transport internationale transcaspienne (TITR), également connue sous le nom de corridor moyen, qui s'étend de la Chine à l'Europe en couvrant l'Asie centrale et le Caucase du Sud.

    La route transcaspienne est importante pour la sécurité économique du Kazakhstan et est devenue plus importante, car les exportations à travers le territoire russe deviennent de plus en plus difficiles en raison des retombées de la guerre de Moscou contre l'Ukraine.

    Le corridor intermédiaire est devenu une route commerciale clé entre l'Europe et l'Asie, offrant de plus grands avantages économiques et des temps de transit plus rapides pour les pays enclavés de la région. Le port de commerce maritime international de Bakou en Azerbaïdjan, les ports d'Aktau/Kuryk au Kazakhstan et le port de Turkmenbashi au Turkménistan sont les principaux points maritimes sur cette route, ce qui promet des gains importants pour le commerce régional.

    Comparé au Corridor Nord, le Corridor Moyen offre une route commerciale plus rentable et plus rapide, réduisant la distance de déplacement de 2 000 kilomètres. De plus, le Middle Corridor traverse des conditions climatiques plus favorables et réduit le temps de trajet de 15 jours par rapport aux routes maritimes. Le Middle Corridor présente également d'immenses opportunités pour le trafic de fret en Asie, permettant aux marchandises d'atteindre le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et la région méditerranéenne en intégrant les connexions portuaires à Türkiye.

    L'emplacement stratégique du Corridor moyen devrait créer d'importantes opportunités économiques, permettant aux pays du Caucase du Sud et d'Asie centrale de bénéficier des 600 milliards de dollars d'échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe chaque année. Le développement et l'approfondissement de la coopération transcaspienne seront facilités par la création de centres logistiques et de zones de libre-échange dans les ports d'Azerbaïdjan, du Kazakhstan et du Turkménistan, ce qui stimulera les économies régionales. En exploitant efficacement les avantages du corridor intermédiaire, les pays de la région peuvent récolter les fruits d'une croissance commerciale et économique accrue. /deepl

     

  8. il y a une heure, Bechar06 a dit :

    Et la Marine - Corée du Sud - pourra disposer de Missiles Balistiques... Un marteau-pilon pour percer les nombreuses installations ( 7000 ) sous terraines du Nord

    https://www.navalnews.com/naval-news/2023/07/south-korea-completes-hyunmoo-v-ballistic-missile-development/

    "South Korea Completes Hyunmoo-V Ballistic Missile Development    South Korea's new Hyunmoo-V ballistic missile development is complete according to official sources. The missile is expected to be fitted on a future arsenal ship known as "Joint Strike Ship", currently being designed for the Republic of Korea (ROK) Navy."

    "Starting from the end of this year, Hanwha Aerospace will commence mass production, with a maximum capacity of 70 units per year."

    " the weight of the warhead is estimated to be around 8 to 9 tons which is the heaviest among conventional ballistic missiles, minimum range is 300km. Maximum range is 3,000km with a reduced warhead size and weight. The warhead can destroy structures deeper than 100 meters below the surface, missile speed is close to Mach 10 in the descending phase"

    Présentation de la famille des Hyunmoo en prime dans cet article 

    yep!

    (...) En outre, la variante Hyunmoo-IV-4, connue sous le nom de SLBM coréen, a été lancée avec succès en 2021 et 2022 à partir du VLS sur les sous-marins KSS-III [aka classe Dosan Ahn Changho] Batch-I. Ces sous-marins sont capables de transporter un total de six SLBM Hyunmoo-IV-4. En plus du KSS-III Batch-I, le KSS-III Batch-II, qui est actuellement en cours de construction par Hanwha Ocean, sera doté de 10 VLS pour les Hyunmoo-IV-4 SLBM.

  9. il y a une heure, jojo (lo savoyârd) a dit :

    Si pas déjà postée, la présentation Rafale SD du Bourget commentée par "Bubu" himself ...

    https://youtu.be/ZvLsHWo7h0Y

     

    super! merci!

    j'ai jamais su "lire" les démos aériennes, ni piger en quoi telle ou telle était époustouflante ou pas.

    là, le gars explique, c'est bien.

    (ét puis j'ai appris, à t. 01mn, la "brouette suisse" :sleep: — faut pas se tromper de sens de rotation, je tâcherai de m'en souvenir)

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  10. #newspace-nanosats

    (indiatoday, 14/07)

    L'indien Skyroot signe un accord avec une société française [PROMÉTHÉE] pour lancer une constellation de satellites

    Les deux sociétés indienne et française ont convenu d'étudier l'intégration du lanceur Vikram de Skyroot dans le processus de déploiement de la constellation d'observation de la Terre JAPETUS.

    Par India Today Science Desk : La société spatiale privée indienne Skyroot Aerospace a signé un accord avec l'opérateur spatial français Prométhée pour lancer sa constellation de satellites dans l'espace.

    L'accord est intervenu en marge de la visite du Premier ministre Narendra Modi en France. Le lancement devrait avoir lieu dès décembre de cette année alors que Skyroot continue de développer son lanceur Vikram-I.

    Les deux sociétés indienne et française ont convenu d'étudier l'intégration du lanceur Vikram de Skyroot dans le processus de déploiement de la constellation d'observation de la Terre JAPETUS.

    Prométhée développe des constellations de nanosatellites pour l'observation de la Terre qui seront lancées dans l'espace par Skyroot.

    "Le changement climatique et l'augmentation de l'activité humaine ont un impact direct sur les écosystèmes et les populations. Il est essentiel d'avoir les moyens d'observer, de surveiller et de prévoir ces événements", a déclaré Prométhée dans un communiqué.

    Skyroot a déclaré que le transport Terre-espace restant coûteux, l'accès à l'espace a été limité à très peu de gouvernements et d'entreprises. Pourtant, l'espace a transformé nos vies pendant des décennies grâce au GPS, à l'Internet par satellite et à la télévision, aux prévisions météorologiques, à la réponse aux catastrophes, à la compréhension de l'univers et bien d'autres.

    Skyroot a fait la une des journaux nationaux après avoir lancé la première fusée privée indienne Vikram-S dans l'espace depuis Sriharikota. Avec l'aide d'Isro, Skyroot développe les lanceurs Vikram-I et Vikram-II pour répondre aux demandes mondiales de lancement de satellites.

    La société a récemment effectué le test de qualification en vol du moteur Raman-I, qui sera utilisé pour le contrôle d'attitude en roulis dans la fusée Vikram-I en cours de développement de la société. Le moteur a subi un incendie d'essai au Liquid Propulsion Systems Center de l'Indian Space Research Organization (Isro), faisant de Skyroot la première entreprise privée à utiliser cette installation.

    Skyroot a développé trois variantes de la fusée Vikram. Alors que Vikram-I peut transporter 480 kilogrammes de charge utile en orbite terrestre basse, Vikram-II est conçu pour décoller avec 595 kilogrammes de fret. Pendant ce temps, Vikram-III peut lancer avec 815 kg à 500 km en orbite à faible inclinaison. /deepl

     

     

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  11. (pib.gov.in, 13juillet)

    Le DAC approuve les propositions d'achat de 26 avions Rafale Marine de la France pour renforcer les capacités opérationnelles de la marine indienne

    Autorise également l'acquisition de trois sous-marins Scorpène supplémentaires dans la catégorie Achat (Indien)

    Posté le: 13 juillet 2023 14h58 par PIB Delhi

    Une réunion du Conseil d'acquisition de la défense (DAC), tenue sous la présidence de Raksha Mantri Shri Rajnath Singh, a approuvé trois propositions le 13 juillet 2023. Le DAC a accordé une acceptation de nécessité (AoN) pour l'acquisition de 26 avions Rafale Marine ainsi que des équipements auxiliaires, armes, simulateur, pièces de rechange, documentation, formation des équipages et soutien logistique pour la marine indienne du gouvernement français sur la base d'un accord intergouvernemental (IGA). Le prix et les autres conditions d'achat seront négociés avec le gouvernement français après avoir pris en compte tous les aspects pertinents, y compris le prix d'achat comparatif d'avions similaires par d'autres pays. En outre, l'intégration d'équipements de conception indienne et la création d'un centre de maintenance, de réparation et d'exploitation (MRO) pour divers systèmes seront incorporés dans les documents contractuels après des négociations en bonne et due forme.

    Le DAC a également accordé l'AoN pour l'achat de trois sous-marins Scorpene supplémentaires dans la catégorie Buy (Indian) qui seront construits par Mazagon Dock Shipbuilders Limited (MDL). L'achat de sous-marins supplémentaires, avec un contenu indigène plus élevé, aidera non seulement à maintenir le niveau de force requis et la préparation opérationnelle de la marine indienne, mais créera également d'importantes opportunités d'emploi dans le secteur national. Cela aidera également le MDL à renforcer encore ses capacités et son expertise dans la construction de sous-marins.

    En outre, le DAC a approuvé la proposition d'établir des lignes directrices pour atteindre le contenu autochtone souhaité dans toutes les catégories d'affaires d'acquisition de capital. Cela aidera à atteindre «Aatmanirbharta» dans les technologies de fabrication critiques et la subsistance du cycle de vie des plates-formes / équipements de défense grâce à la fabrication indigène. /deepl

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  12. il y a une heure, R force a dit :

    ... En plus le package comprend probablement d'autres choses que Rafale et Scorpene, aussi je pense que Modi aura a cœur de faire ce "petit" cadeau à Macron.

    ANI news.in https://aninews.in/news/national/general-news/india-france-talks-for-engines-for-next-gen-indigenous-fighter-aircraft-multirole-choppers-at-advanced-stage20230711202043/

    Les négociations entre l'Inde et la France pour des moteurs pour les avions de combat indigènes de nouvelle génération, et pour les hélicoptères multirôles sont à un stade avancé

    ANI | Mise à jour : 11 juillet 2023 20h20 IST

    New Delhi [Indiaj], 11 juillet (ANI) : Alors qu'il est prévu d'acheter 26 avions Rafale et trois sous-marins supplémentaires à la France, l'Inde est également à un stade avancé de discussions avec des entreprises françaises pour co-développement de moteurs pour chasseur de cinquième génération et hélicoptère multirôle indien (IMRH) en cours de développement par Hindustan Aeronautics Limited.

    Des discussions avec les entreprises françaises sont en cours pour co-développer des moteurs de grande puissance pour l'avion de combat moyen avancé conçu et développé par l'Organisation de recherche et de développement pour la défense, ont indiqué des sources gouvernementales à l'ANI.

    L'unité du secteur public aérospatial indien Hindustan Aeronautics Limited est également en pourparlers avec des entreprises françaises pour le co-développement d'un moteur pour l'hélicoptère multirôle indien développé par HAL pour de multiples rôles dans la classe ci-dessus de 12 tonnes.

    Les négociations entre le DRDO et le motoriste français Safran "progressent bien" également, où l'accord porterait sur des moteurs plus puissants pour les deux versions prévues de l'avion indigène AMCA.

    Le moteur proposé par les Français devrait être un transfert de technologie à 100 % et pourrait également inclure la participation du secteur privé.

    Le cahier des charges de l'AMCA est prévu de manière à exiger des moteurs très puissants. Lors de la visite du Premier ministre, l'Inde et la France devraient également annoncer une collaboration dans le domaine de l'espace et de la technologie. PM Modi assistera à Bastille Day Parade à Paris en tant qu'invité d'honneur du 14 juillet./deepl

     

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  13. Il y a 1 heure, R force a dit :

    Et ?   

    … et je ne sais pas ce que Modi et MBZ vont échanger, mais je pense que la station du pm indien aux émirats ne peut pas être un hasard étant donné l’axe Paris - Abou Dabi - Delhi.

    Par ailleurs je ne m’attends pas (du moins pas trop) à une annonce de contrats lors de la visite du 14/07.

  14. Il y a 1 heure, g4lly a dit :

    ... Il y a eu des concessions US aussi.

    (middleeasteye, 12 juillet)

    Suède-OTAN : la vente de F-16 et la fin de l’embargo canadien sur les armes ont convaincu Erdoğan

    Les assurances américaines sur la vente des avions de chasse et l’abandon par Ottawa de son embargo sont les principales raisons pour lesquelles le président turc a changé d’avis

    Après avoir insisté pendant des semaines sur le fait qu’il bloquerait la candidature de la Suède à l’adhésion à l’OTAN, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a donné lundi son feu vert en acceptant de transmettre le protocole d’adhésion au Parlement turc et de travailler avec l’assemblée pour garantir une ratification.

    Cela a suscité de nombreuses questions sur les raisons de ce revirement.

    Deux sources familières avec les négociations entre la Turquie et ses alliés occidentaux expliquent à Middle East Eye que deux développements principaux ont convaincu Erdoğan – même si en cours de route, il y a eu quelques obstacles.

    Citation

    D’abord, l’administration Biden a décidé de jouer le jeu avec le gouvernement d’Erdoğan après les élections turques de mai, qui ont cimenté le pouvoir du président turc pour encore cinq ans.

    Après un appel téléphonique à Erdoğan pour le féliciter, Biden a ouvertement déclaré aux médias qu’il pourrait satisfaire la demande de la Turquie d’un contrat d’avions de combat F-16 d’une valeur de 20 milliards de dollars si Ankara approuvait la candidature de la Suède à l’OTAN.

    Plusieurs appels téléphoniques et réunions entre de hauts responsables turcs et leurs homologues américains – y compris les ministres des Affaires étrangères, les premiers conseillers et les chefs du renseignement – ont conclu un accord au sujet de la demande de F-16.

    Une autre source a déclaré à MEE que l’accord comprenait 40 nouveaux avions et kits pour réviser 79 F-16 de la flotte turque existante, ainsi que plus de 900 missiles air-air et 800 bombes.

    Des mesures d’apaisement

    Ensuite, deuxième événement à avoir fait changer Erdoğan d’avis, le Canada a accepté de lever son embargo sur les armes contre la Turquie, soulignent des responsables à MEE.

    Ottawa avait imposé un embargo en réponse à l’offensive militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie en 2019. Le Canada est partiellement revenu sur cette décision en juin 2020 et a approuvé la vente de boules optroniques (caméras embarquées) pour drones après des entretiens de haut niveau avec la Turquie.

    Mais le Canada a ensuite suspendu les exportations militaires après des séquences vidéo montrant l’utilisation d’optiques Wescam de fabrication canadienne dans des drones au Haut-Karabakh en octobre 2020, où la Turquie soutenait les troupes azerbaïdjanaises contre les forces arméniennes.

    Auparavant, la Turquie s’appuyait fortement sur des système optiques avancés produits par le Canada.

    Un porte-parole des Affaires mondiales Canada (ministère chargé des relations diplomatiques et consulaires et de stimuler le commerce international) contacté par MEE assure toutefois que « les contrôles à l’exportation pour la Turquie restent en place ».

    « Le Canada et la Turquie continuent d’avoir des échanges francs à propos de nos relations bilatérales, économiques et commerciales », ajoute-t-il.

    Alors que ces accords étaient en cours de finalisation, la Suède a pris une série de mesures pour apaiser Erdoğan, telles que la condamnation d’un partisan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l’ouverture d’enquêtes contre le financement du terrorisme et la collaboration étroite avec les agences de sécurité turques pour créer un bureau chargé de suivre les activités dans Suède de personnes liées au groupe armé kurde.

    Erdoğan était sur le point de donner son feu vert final.

    Mais tout à coup, les autorités suédoises ont autorisé un manifestant à brûler le Coran à Stockholm le premier jour de l’Aïd al-Adha, en dépit de la consternation d’Erdoğan et du gouvernement turc. Pire, il a fallu quatre jours à Stockholm pour condamner cette décision.

    Selon les responsables contactés par MEE, l’incident a provoqué la colère du président turc, un musulman pieux qui accuse l’Occident de doubles standards en matière de liberté d’expression et de religion.

    Enfin, le week-end dernier, lors d’un appel téléphonique avec Biden, Erdoğan a formulé une demande supplémentaire : que les principaux dirigeants et pays de l’Union européenne (UE) publient des déclarations de soutien à l’adhésion de la Turquie à l’UE et relancent les négociations d’adhésion gelées depuis des années.

    Selon une de nos sources, Biden a été agréablement surpris par les commentaires d’Erdoğan sur la relance du processus d’adhésion à l’UE et lui a raconté au téléphone qu’en tant que sénateur, il avait joué un rôle déterminant lorsque l’administration Clinton encourageait l’Union européenne à accepter la Turquie. Il pourrait aider, a déclaré Biden à Erdoğan .

    Un porte-parole de la Maison-Blanche a refusé de commenter.

    Biden n’aura pas de mal à faire passer la vente de F-16 au Congrès

    Lundi, la Suède a déclaré qu’elle soutiendrait activement les efforts visant à relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE, notamment en modernisant l’union douanière UE-Turquie et en libéralisant les processus de demande de visa.

    Erdoğan a également rencontré le président de l’UE, Charles Michel, qui a promis de préparer un rapport sur l’état des relations entre la Turquie et l’UE, comme il avait été mandaté par les dirigeants de l’organisation le mois dernier.

    Enfin vint la décision d’Erdoğan d’approuver la candidature de la Suède.

    On ne sait pas pour le moment s’il a obtenu des promesses du Premier ministre allemand Olaf Scholz ou du président français Emmanuel Macron concernant l’adhésion à l’UE, mardi lors du sommet de l’OTAN à Vilnius. Mais Scholz a déclaré qu’il discuterait des relations Turquie-UE avec le président turc lors d’une réunion bilatérale en marge du sommet.

    Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré mercredi aux journalistes que Washington procéderait au transfert d’avions de combat F-16 vers la Turquie en consultation avec le Congrès.

    Le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain, Bob Menendez, un acteur clé qui bloquait la demande de F-16 d’Ankara, a également déclaré lundi qu’il y avait une « accalmie » temporaire dans « l’agression » de la Turquie « contre ses voisins » et a déclaré qu’il était en pourparlers avec l’administration Biden au sujet des blocages qu’il avait mis sur l’accord.

    Les responsables contactés par MEE pensent que Biden n’aura pas de mal à faire passer la vente de F-16 au Congrès une fois que le Parlement turc aura ratifié la candidature suédoise à l’OTAN la semaine prochaine.

    L’administration américaine prévoit de soumettre une vente de F-35 à la Grèce conjointement avec l’achat de F-16 par la Turquie pour satisfaire les les plus sceptiques du Congrès.

    Par ailleurs, Ankara a notamment fait preuve de prudence dans ses relations avec Athènes, décidant récemment de lancer conjointement des mesures de confiance.

     

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