fraisedesbois
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Finalement ils ont laissé tomber l'idée d'un catobar.
Navalnews évoque aussi la transformation par le drdo du C-295 en avion de reco maritime moyenne "portée", avions qui pourraient avantageusement reprendre certaines missions des 12 P-8I. Et la signature du contrat de 15 MQ-9B SeaGuardian.
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Il y a 5 heures, wagdoox a dit :
Donc les mecs sont dedans depuis meme avant le debut de l’aukus. Sachant meme sur soum de design fr les systemes d’arme etaient us. Je suis pas trop etonné…
il faut pas oublier que des industriels us ont aussi ete perdant dans cette histoire. La france n’a jamais eu qu’un petit tiers de la somme integrale.
Oui il y avait au moins General Dynamics pour le système de combat.
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- C’est un message populaire.
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Il y a 1 heure, wagdoox a dit :Les americiains ont presque ete pris de court par la demande. Ils ont les pas capacites indus et si les premiers soum australiens sont des vieux americains, la totalite des neufs seraient de conspetion UK.
On en sait rien de qui a dit quoi, les australiens prennent la responsabilité ca veut pas dire que c’est vraiL'avais-tu vu passer, celui-là? (Wapo, 18.10.22)
Depuis 2015, l'Australie a embauché des amiraux et d'autres anciens responsables de la marine comme consultants coûteux en construction navale.
Deux amiraux américains à la retraite et trois anciens dirigeants civils de la marine américaine jouent des rôles critiques mais secrets en tant que conseillers rémunérés du gouvernement australien lors de ses négociations pour acquérir la technologie top-secrète des sous-marins nucléaires des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Les Américains font partie d'un groupe d'anciens responsables de la marine américaine que le gouvernement australien a embauchés comme consultants coûteux pour l'aider à transformer sa flotte de navires et de sous-marins, recevant des contrats d'une valeur pouvant atteindre 800 000 dollars par personne, selon des documents.
Au total, six amiraux américains à la retraite travaillent pour le gouvernement australien depuis 2015, dont un qui a occupé pendant deux ans le poste de secrétaire adjoint à la Défense de l’Australie. En outre, un ancien secrétaire américain à la Marine a été conseiller rémunéré de trois premiers ministres australiens successifs...:
Citation... Une enquête du Washington Post a révélé que les anciens responsables de la marine américaine ont bénéficié financièrement d'un enchevêtrement d'intérêts qui se chevauchent dans leur travail pour un allié de longue date des États-Unis. Certains des amiraux à la retraite ont travaillé pour le gouvernement australien tout en consultant simultanément des constructeurs navals américains et la marine américaine, notamment sur des programmes classifiés.
L'un des six amiraux américains à la retraite a dû démissionner cette année de son poste de consultant à temps partiel en matière de sous-marins auprès du gouvernement australien en raison d'un potentiel conflit d'intérêts lié à son travail à temps plein en tant que président du conseil d'administration d'une société américaine qui construit des sous-marins à propulsion nucléaire.
L'Australie s'est fortement appuyée sur les anciens dirigeants de la marine américaine pour obtenir des conseils au cours de ses efforts de plusieurs années visant à moderniser sa flotte de sous-marins, un effort de bascule qui a ébranlé les alliances de longue date et qui reste en proie à l'incertitude. Après avoir brusquement annulé un pacte avec la France l'année dernière, l'Australie tente maintenant de finaliser un accord avec les États-Unis et la Grande-Bretagne pour construire une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire qui pourrait coûter entre 72 et 106 milliards de dollars, après ajustement de l'inflation au cours de la période. durée du programme.
Le résultat aura des ramifications mondiales et pourrait modifier l’équilibre des pouvoirs militaires entre les États-Unis, leurs alliés et la Chine. Aider les Australiens à construire des sous-marins à propulsion nucléaire renforcerait la sécurité nationale américaine en Asie dans son ensemble, mais pourrait mettre à rude épreuve les chantiers navals américains et retarder les projets du Pentagone visant à ajouter davantage de sous-marins à sa flotte, selon des responsables militaires américains et des analystes de la défense.
Le gouvernement australien a gardé confidentiels les détails des conseils des Américains. Le Post a été contraint de poursuivre la marine américaine et le Département d’État en vertu de la Freedom of Information Act (FOIA) pour obtenir des documents faisant la lumière sur l’implication des amiraux.
En vertu de la loi fédérale, les militaires américains à la retraite ainsi que les réservistes doivent obtenir l’approbation du Pentagone et du Département d’État avant de pouvoir accepter de l’argent ou des emplois de puissances étrangères. La loi s’applique aux retraités – généralement ceux qui ont servi au moins 20 ans sous l’uniforme – car ils peuvent être rappelés au service actif. Les archives montrent que chacun des six amiraux à la retraite a suivi les règles et a reçu l'autorisation américaine de travailler pour le gouvernement australien.
Entre 2015 et 2021, la Marine a reçu 95 candidatures de retraités pour travailler pour des gouvernements étrangers – et a chacune approuvée, selon les documents obtenus par The Post dans le cadre de la FOIA. Les avocats du gouvernement se sont opposés à la divulgation des documents, arguant qu’ils présentaient peu d’intérêt public et que la divulgation de détails élémentaires porterait atteinte à la vie privée des retraités.
Pour trois des amiraux à la retraite payés par l’Australie, la marine américaine a passé moins d’une semaine à examiner leurs documents avant d’accorder l’autorisation, selon les documents. Deux des amiraux ont postulé pour travailler pour les Australiens dans le mois suivant leur retraite de l'armée.
Les responsables de la Maison Blanche et de la marine américaine ont refusé de commenter cet article.
Comparée à la marine américaine, qui compte environ 290 navires et sous-marins déployables, la flotte australienne est petite, avec seulement 43 navires. Mais l’importance stratégique de l’Australie est considérable en raison de sa proximité avec les océans Indien et Pacifique, ainsi que de ses voies de navigation les plus fréquentées au monde, à proximité des eaux contestées de la mer de Chine méridionale.
Si l’Australie acquiert des sous-marins nucléaires, elle deviendra le septième pays à le faire. Avec seulement 26 millions d’habitants, l’Australie serait de loin le membre le moins peuplé du club.
À un degré extraordinaire, ces dernières années, l’Australie s’est appuyée sur des consultants américains aux tarifs élevés pour décider quels navires et sous-marins acheter et comment gérer les projets d’acquisition stratégiques. En plus des six amiraux américains à la retraite, le gouvernement australien a embauché trois anciens dirigeants civils de la marine américaine et trois cadres de la construction navale américaine.
Depuis 2015, ces Américains ont reçu des contrats de conseil d'une valeur totale d'environ 10 millions de dollars, selon les dossiers de contrats australiens publiés en ligne.
Les six amiraux américains à la retraite qui ont travaillé pour le gouvernement australien ont refusé d'être interviewés ou n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Certains législateurs australiens et analystes de la défense ont exprimé des doutes quant à la valeur des dépenses engagées par les consultants américains. Les recommandations américaines ont influencé une série de décisions malheureuses des responsables australiens qui pourraient retarder l’arrivée de tout nouveau sous-marin jusqu’en 2040, soit près d’une décennie plus tard que prévu.
« Nous payions beaucoup d’argent [pour des conseils] et il n’était pas évident pour moi que nous en obtenions pour notre argent », a déclaré Rex Patrick, ancien membre du Sénat australien qui a critiqué les projets d’acquisition de sous-marins du gouvernement.
6,8 millions de dollars pour des conseils sur une flotte vieillissante
En septembre 2021, après des années de vaines tentatives pour remplacer sa flotte vieillissante de six sous-marins, le gouvernement australien a annoncé deux décisions qui ont surpris le monde.
Premièrement, il a brusquement annulé un accord de longue date de 66 milliards de dollars portant sur l’achat d’une douzaine de sous-marins français à moteur diesel. Ensuite, il a révélé qu’il avait conclu un accord historique pour acquérir la technologie de propulsion nucléaire pour les sous-marins des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
La décision d’abandonner les sous-marins à moteur diesel a rendu furieux les Français. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian l'a qualifié d'« incompréhensible » et a accusé les Australiens de « coup dans le dos ». Le gouvernement français a temporairement rappelé ses ambassadeurs à Canberra et à Washington en signe de protestation, accusant les deux alliés de le garder dans l'ignorance de l'accord nucléaire.
L’accord nucléaire a également suscité la colère de la Chine, qui y voyait une tentative inspirée par les États-Unis pour contrer son influence militaire croissante en Asie et dans le Pacifique. Le ministère chinois des Affaires étrangères a averti l’Australie de « se préparer au pire », tandis que le Global Times, géré par l’État, a critiqué les États-Unis pour « avoir perdu la tête en essayant de rallier leurs alliés contre la Chine ».
L’accord nucléaire ne mentionne pas nommément la Chine, mais il vise sans aucun doute Pékin. La Chine a constitué un arsenal de missiles à longue portée capables de cibler des porte-avions et d’autres navires de guerre à des milliers de kilomètres. Les sous-marins à propulsion nucléaire sont cependant extrêmement difficiles à détecter et peuvent rester sous l’eau plusieurs mois d’affilée.
Aux termes de cet accord, l'Australie deviendrait le seul pays, outre la Grande-Bretagne, à acquérir une technologie de propulsion nucléaire top-secrète auprès des États-Unis. Les sous-marins à propulsion nucléaire australiens transporteraient des armes conventionnelles, et non des ogives nucléaires. Mais ils se déplaceraient plus rapidement, resteraient immergés plus longtemps et auraient une autonomie bien plus grande que les bateaux diesel-électriques de conception française, leur permettant de s’attarder au large des côtes chinoises.
L’accord entre l’Australie et les États-Unis et la Grande-Bretagne était cependant riche en promesses et peu concret. Les trois pays négocient encore les détails de base, notamment le type de sous-marins d’attaque que l’Australie achètera – soit des sous-marins américains de classe Virginia, soit des modèles britanniques de classe Astute – et leur coût. Les discussions confidentielles devraient durer jusqu'en mars.
Alors que l’Australie négocie avec les États-Unis, elle paie les conseils avisés de deux personnes qui ont autrefois servi sous l’uniforme américain : les amiraux américains à la retraite William Hilarides et Thomas Eccles.
Hilarides, 63 ans, vice-amiral, est président du groupe consultatif d’experts en construction navale australienne. Diplômé de l'Académie navale américaine d'Annapolis, il a commandé l'USS Key West, un sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire de classe Los Angeles, et dirigé le Naval Sea Systems Command, supervisant 80 000 civils et militaires qui construisent, achètent et entretiennent des navires. pour la flotte.
Hilarides a demandé l'autorisation fédérale de consulter pour les Australiens en octobre 2016, deux mois après avoir pris sa retraite de la marine. Au moment de sa candidature, l’Australie cherchait des conseils sur la manière de prolonger la durée de vie de ses six sous-marins conventionnels de la classe Collins et d’autres programmes de construction navale, et non un éventuel pacte nucléaire avec les États-Unis.
Les responsables de la marine américaine ont autorisé sa demande dans un délai de cinq jours et l'ont transmise au Département d'État, qui a donné son approbation finale 10 semaines plus tard, selon des documents.
Dans sa candidature, Hilarides a déclaré qu'il serait payé dans le cadre d'un contrat entre le gouvernement australien et Burdeshaw Associates, un cabinet de conseil basé à Fairfax City, en Virginie.
Les responsables de la marine américaine ont expurgé les détails de sa rémunération, invoquant des problèmes de confidentialité. Mais les documents mis en ligne par le gouvernement australien montrent qu'il a signé des contrats d'une valeur de 6,8 millions de dollars avec Burdeshaw pour payer Hilarides et plusieurs autres consultants américains depuis 2015.
Hilarides a refusé de commenter, renvoyant les questions au ministère australien de la Défense.
Les responsables de la défense australienne ont décliné une demande d'entretien, mais ont confirmé dans un communiqué qu'Hilarides, Eccles et d'autres membres du comité consultatif fournissaient « des conseils d'experts sur les performances de l'entreprise de construction navale ». Cela inclut l’acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire et d’autres questions liées à l’acquisition et au maintien en puissance navals.
Hilarides a également consulté pour un autre client étranger. En 2017, il a reçu l'autorisation fédérale de conseiller Fincantieri Marine Group LLC, un chantier naval du Wisconsin détenu majoritairement par le gouvernement italien, sur des propositions de vente de frégates à la marine américaine, selon des documents.
Une biographie en ligne d’Hilarides indique qu’il siège également au conseil consultatif d’un « programme hautement classifié du gouvernement américain », mais ne donne aucun autre détail.
Eccles, 63 ans, fait également partie du comité consultatif australien, un contre-amiral qui a pris sa retraite de la marine en 2013. Titulaire de quatre diplômes du MIT, Eccles a été ingénieur en chef de la marine pour les navires, les sous-marins et les porte-avions pendant cinq ans.
Comme Hilarides, Eccles a demandé l'autorisation fédérale de consulter pour l'Australie en 2016. La Marine a autorisé sa demande dans les quatre jours et le Département d'État a accordé son approbation finale un mois plus tard.
La Marine a expurgé les détails de l’indemnisation d’Eccles. Mais les archives du gouvernement australien montrent qu'il a reçu quatre contrats de conseil distincts depuis 2016, d'une valeur totale de 825 000 dollars, frais compris.
"Dans tous les cas de travail pour le Commonwealth d'Australie, j'ai demandé et reçu à l'avance les autorisations appropriées", a déclaré Eccles dans un courrier électronique. Il a refusé de commenter davantage.
Quatre des six membres du comité consultatif sont américains. Outre Hilarides et Eccles, les autres Américains sont Gloria L. Valdez, ancienne sous-secrétaire adjointe de la Marine chargée de la construction navale, et Howard Fireman, un expert en conception de navires qui a travaillé pour la Marine.
Valdez et Fireman ont tous deux servi dans la Marine en tant que civils. Contrairement aux militaires retraités, ils ne sont pas tenus d’obtenir l’approbation fédérale pour travailler pour des gouvernements étrangers. Ils sont tous deux payés par Burdeshaw, selon des responsables australiens. Valdez a refusé de commenter. Le pompier n'a pas répondu à une demande de commentaire.
« Je ne leur ferais pas confiance pour construire un canoë »
L'afflux de consultants américains en construction navale en Australie a commencé il y a huit ans.
En 2014, les responsables australiens de la défense étaient à la recherche de conseils indépendants sur l’acquisition de frégates de la marine. Ils ont proposé un contrat de consultant à court terme d'une valeur de 84 000 $ à Donald Winter, un ingénieur titulaire d'un doctorat en physique qui a été secrétaire américain à la Marine sous l'administration de George W. Bush.
Le contrat de consultant de Winter n’a duré que quelques semaines, selon les archives australiennes, mais les responsables locaux ont apprécié son travail. En juin 2015, Kevin Andrews, alors ministre de la Défense, l'a nommé à la tête d'un comité supervisant un processus d'évaluation concurrentiel des propositions visant à construire une nouvelle flotte de sous-marins. Winter a été payé grâce à un contrat avec Burdeshaw Associates d'une valeur de 518 456 $ sur deux ans.
Le gouvernement australien discutait des options pour de nouveaux sous-marins depuis 2009, lorsqu'il avait annoncé son intention d'acheter 12 bateaux diesel-électriques pour remplacer et moderniser sa collection de six sous-marins de la classe Collins de conception suédoise.
Mais l’Australie a un bilan mitigé en matière de sous-marins. Les autorités n'étaient guère convaincues qu'ASC Pty Ltd., un constructeur naval appartenant au gouvernement, anciennement connu sous le nom d'Australian Submarine Corporation, puisse concevoir et construire une nouvelle flotte sans aide étrangère. « Je ne leur ferais pas confiance pour construire un canoë », a déclaré David Johnston, alors ministre de la Défense, en 2014.
Les responsables de l'ASC ont défendu leur bilan. "ASC a été reconnue pour sa performance exemplaire", a déclaré Bruce Carter, président du conseil d'administration d'ASC, dans un communiqué. La société entretient les sous-marins de la classe Collins et a également construit des destroyers de guerre aérienne pour la marine australienne.
Sur la base des conseils du groupe d’experts de Winter, le gouvernement australien a annoncé en 2015 qu’il avait limité ses options à trois modèles de sous-marins proposés par la France, l’Allemagne et le Japon. Les responsables australiens ont stipulé que les navires devraient être construits dans le chantier naval d’ASC à Adélaïde pour soutenir l’économie nationale.
Craignant de manquer d'expertise pour gérer un projet complexe de sous-construction, les responsables australiens ont décidé de faire appel à davantage d'aide extérieure. Les États-Unis en étaient une source majeure : leur marine possédait la flotte de sous-marins la plus grande et la plus performante au monde.
À l’été 2015, des recruteurs australiens ont ciblé un contre-amiral américain, Stephen E. Johnson, ancien commandant du centre de guerre sous-marine de la Marine, sur le point de prendre sa retraite. Même si Johnson était un citoyen étranger, le ministère australien de la Défense lui a proposé un poste gouvernemental de haut niveau en tant que directeur général des sous-marins.
En juillet 2015, quelques semaines après sa retraite de la marine, Johnson a soumis des documents demandant l'autorisation fédérale pour occuper le poste australien. La Marine et le Département d'État ont approuvé sa demande plusieurs semaines plus tard et il a commencé à travailler pour les Australiens en novembre. Il n'a pas répondu aux messages sollicitant des commentaires.
À peu près au même moment, les Australiens recrutèrent un autre Américain : Paul E. Sullivan, un vice-amiral à la retraite qui, comme Hilarides, avait autrefois dirigé le géant Sea Systems Command de la Marine.
Sullivan occupait déjà un emploi à temps plein à la retraite en tant que directeur du laboratoire de recherche appliquée de la Pennsylvania State University, un laboratoire de sécurité nationale qui mène des projets de recherche sensibles pour la Marine évalués à des centaines de millions de dollars.
Mais Sullivan a demandé – et a obtenu dans les six semaines – l’autorisation de la Marine et du Département d’État de travailler en tant que consultant en sous-marins pour le ministère australien de la Défense. Les archives du gouvernement australien montrent qu'il a reçu des contrats d'une valeur de 414 228 $ au cours des quatre années suivantes.
Au début, les conseils américains semblaient payants pour l’Australie. En avril 2016, le gouvernement australien a annoncé avoir choisi un consortium français pour produire 12 sous-marins Shortfin Barracuda pour un montant estimé à 38,5 milliards de dollars. Les sous-marins à propulsion conventionnelle seraient de conception française mais construits au chantier naval australien d’Adélaïde.
Malcolm Turnbull, alors Premier ministre, a souligné que la décision avait été approuvée par Winter, l'ancien secrétaire de la Marine américaine, et son groupe d'experts.
Selon le plan avec les Français, la construction commencerait vers 2022 et le premier nouveau sous-marin entrerait en service vers 2032 – juste à temps pour remplacer les sous-marins de la classe Collins avant leur mise en veilleuse.
La stratégie australienne de construction navale semblait enfin sur la bonne voie. Johnson, l’amiral américain à la retraite qui était directeur général des sous-marins en Australie, reçut bientôt une grosse promotion. Il a été nommé secrétaire adjoint à la Défense de l’Australie, un travail inhabituel pour un citoyen étranger.
Autorisation d'encaisser
Pendant ce temps, le gouvernement australien a recruté d’autres consultants et entrepreneurs américains.
En 2016, Johnson a recruté un autre amiral américain à la retraite, Kirkland Donald. Officier quatre étoiles, Donald a servi pendant huit ans dans l'un des postes en uniforme les plus importants de la Marine, en tant que directeur de la propulsion nucléaire navale, supervisant les sous-marins et porte-avions à propulsion nucléaire.
Le ministère australien de la Défense souhaitait obtenir l’avis de Donald sur la possibilité de prolonger la durée de vie prévue des sous-marins de la classe Collins au-delà de 2032 au cas où les sous-marins français ne seraient pas livrés à temps. Après un examen de six semaines, les responsables de la Marine et du Département d'État ont approuvé son accord de consultation en juillet 2016 et le gouvernement australien lui a attribué un contrat de deux ans d'une valeur d'environ 255 000 dollars, selon les archives.
Donald a refusé d'être interviewé. Dans une réponse écrite aux questions, il a déclaré qu’il « appréciait l’opportunité de travailler avec l’un de nos alliés les plus fiables pour améliorer la capacité globale des sous-marins dans l’océan Pacifique, d’une importance vitale et de plus en plus contesté ». Il a noté que la marine américaine et la marine australienne ont « des intérêts de sécurité nationale profondément partagés » qui sont « particulièrement alignés sur la capacité sous-marine ».
Alors que le contrat de Donald était approuvé, un autre amiral américain a demandé l’autorisation fédérale pour consulter la marine australienne sur son programme de « future frégate », selon des documents.
David Gale, un contre-amiral, était en service actif lorsqu'il a soumis ses documents pour travailler pour les Australiens. Il a reçu l'approbation finale le 10 août 2016, environ six semaines avant son dernier jour de travail dans la Marine.
Les Australiens ont attribué à la société de conseil de Gale, Form One Inc., basée en Virginie, un contrat de 18 mois d'une valeur d'environ 222 000 dollars, selon les archives du gouvernement australien. Gale n'a pas répondu aux demandes de commentaires.
À ce moment-là, de plus en plus d'officiers de la Marine à la retraite faisaient la queue pour obtenir l'autorisation fédérale de gagner de l'argent en travaillant pour le gouvernement australien.
Gunter Braun, capitaine de la Marine à la retraite, a accepté un emploi de 140 000 $ pour devenir gestionnaire de programme de sous-marins. Il a refusé de commenter. "Pas intéressé", a-t-il déclaré dans un e-mail.
Vernon Hutton, un autre capitaine de la Marine à la retraite, a accepté un poste au Département australien de la Défense à Adélaïde en tant que directeur technique des futurs systèmes de combat sous-marins, gagnant également environ 140 000 dollars par an, selon des documents. Il n'a pas répondu aux messages sollicitant des commentaires.
Le gouvernement australien a créé des comités consultatifs navals supplémentaires – et les a dotés d’Américains.
En octobre 2016, les responsables australiens ont annoncé la création d’un nouveau comité consultatif sur la construction navale, présidé par Winter, l’ancien secrétaire de la Marine. Il fut rejoint par trois amiraux à la retraite : Eccles, Hilarides et Sullivan.
L'année suivante, le gouvernement australien a lancé un comité consultatif sur les sous-marins. Parmi les membres : Donald, l'amiral quatre étoiles à la retraite, qui a reçu un deuxième contrat de consultant, d'une valeur d'environ 420 000 $.
Lesley Seebeck, un expert australien de la défense qui a siégé au Conseil consultatif de la construction navale en 2019 et 2020, a déclaré que le comité n'avait aucun pouvoir décisionnel et ne se réunissait que périodiquement. Mais elle a déclaré que les anciens dirigeants de la marine américaine avaient fourni des conseils inestimables sur la manière de gérer des programmes de construction navale importants et complexes. "Je pense que cela a été très bénéfique pour le gouvernement", a-t-elle ajouté.
D’autres se sont demandé si les Américains avaient trop d’influence et une vision trop étroite.
Marcus Hellyer, analyste principal de la défense à l'Australian Strategic Policy Institute, un groupe de réflexion non partisan basé à Canberra, a déclaré que les groupes consultatifs auraient pu utiliser davantage les perspectives européennes pour équilibrer celles des Américains. Contrairement à la marine américaine, a-t-il souligné, la marine australienne ne conçoit pas ses propres navires à partir de zéro et est habituée à s’appuyer sur des modèles étrangers.
« C’est une situation très différente du système américain », a-t-il déclaré.
Un carrousel de consultants
En 2019, l’accord historique entre l’Australie et la France sur les sous-marins semblait menacé. Des retards ont affecté la phase de conception. Les coûts projetés ont augmenté. Des doutes se sont répandus quant à savoir si les Shortfin Barracudas, que les Australiens ont surnommés leur classe de sous-marins Attack, seraient capables de dissuader la flotte sous-marine chinoise plus imposante.
Le carrousel américain des travailleurs salariés a continué de tourner. Sullivan, vice-amiral à la retraite, a quitté le conseil consultatif de la construction navale en 2019. La même année, Johnson a démissionné de son poste de secrétaire adjoint à la Défense de l'Australie. Mais le gouvernement australien a ajouté trois consultants civils américains supplémentaires à ses comités consultatifs.
Les législateurs australiens se sont montrés impatients face aux retards du programme de sous-marins et irrités par le refus du gouvernement australien de laisser ses conseillers américains hautement rémunérés répondre aux questions.
Hellyer, l'analyste de la défense, a souligné que, parce que les groupes consultatifs travaillaient à huis clos, leurs résultats n'étaient jamais rendus publics. « Des questions se posaient sur le caractère approfondi et solide de leur analyse et sur ce que le gouvernement obtenait en échange de ces importantes sommes d'argent », a-t-il déclaré.
Sous la pression d’être plus ouvert, Winter, l’ancien secrétaire de la Marine américaine, a publié une rare déclaration publique en mai 2020 défendant le travail du National Shipbuilding Advisory Board.
Il a salué les progrès du programme global de construction navale de l’Australie, affirmant qu’ils « ont été rapides, substantiels et extrêmement impressionnants ». Il y a de quoi être fier et célébrer. Mais il a insisté sur le fait que les délibérations et les recommandations du conseil d’administration devaient rester confidentielles, sinon « des dommages commerciaux et à la sécurité nationale pourraient en résulter ».
Sept mois plus tard, le gouvernement australien a de nouveau remanié sa liste de consultants navals, abolissant le conseil consultatif de Winter sur la construction navale et le remplaçant par un groupe d’experts plus restreint mais portant le même nom, pour la plupart américains.
Winter a gravi les échelons du gouvernement australien dans un autre rôle, plus influent, en tant que conseiller spécial du Premier ministre de l'époque, Scott Morrison. Hilarides, vice-amiral américain à la retraite, a été nommé président du nouveau comité consultatif.
'C'est confidentiel'
En juin 2021, inquiet du sort de l’accord sur les sous-marins avec la France, le Sénat australien a insisté pour entendre directement Hilarides et de hauts responsables australiens de la défense.
Les législateurs voulaient des réponses : les consultants américains avaient-ils exhorté le gouvernement australien à envisager de modifier, voire d’annuler, l’accord sur les sous-marins de classe Attack ?
Témoignant à distance depuis les États-Unis, Hilarides s’est montré aussi discret que Winter l’avait été.
« Parce que ces conseils sont utilisés pour soutenir la prise de décision du gouvernement, ils sont confidentiels », a déclaré Hilarides.
Trois mois plus tard, le gouvernement australien annulait le contrat de sous-marins avec les Français. Il a également annoncé une nouvelle alliance de défense à trois avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, comprenant un accord pour admettre l'Australie dans le club exclusif des nations possédant des sous-marins à propulsion nucléaire.
Seuls quatre autres pays – la Chine, la Russie, la France et l’Inde – exploitent des sous-marins nucléaires. Le Brésil tente de développer des réacteurs nucléaires pour sous-marins, mais ses progrès sont lents.
Il restait indécis si l’Australie achèterait des sous-marins nucléaires américains ou britanniques, et où ils seraient construits. Mais les analystes de la défense prédisent que les États-Unis gagneront probablement.
Les législateurs australiens ont rapidement commencé à soulever des questions sur les consultants américains et leurs liens avec l’industrie sous-marine américaine.
Donald, l'amiral quatre étoiles à la retraite du comité consultatif australien sur les sous-marins, est également président du conseil d'administration de Huntington Ingalls Industries depuis 2020. L'entrepreneur de défense, basé à Newport News, en Virginie, est le fabricant de sous-marins de classe Virginia, le même modèle que le gouvernement australien envisageait maintenant d’acheter.
Lors d’une audience parlementaire en octobre 2021, un haut responsable australien de la défense a reconnu que le rôle de Donald au sein de Huntington présentait un conflit d’intérêts potentiel. Mais le responsable a déclaré que le gouvernement australien et Donald n’avaient pas encore décidé s’il était nécessaire ou non de démissionner de son poste de consultant.
Donald est resté membre du comité pendant encore six mois. Dans sa réponse écrite aux questions, Donald a déclaré qu'il avait démissionné en avril pour éviter tout conflit après « qu'il soit devenu évident » que son comité « devrait s'impliquer dans la fourniture d'une évaluation critique indépendante » sur l'acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire.
Mais l’Australie continue de payer d’autres Américains pour obtenir des conseils sur la manière de négocier avec le gouvernement américain.
Winter, l’ancien secrétaire de la Marine américaine, s’est inscrit auprès du ministère américain de la Justice en septembre 2021 en tant que lobbyiste étranger travaillant pour le bureau du Premier ministre australien. Dans son formulaire de divulgation, Winter a déclaré qu'il recevrait 6 000 dollars par jour, plus les dépenses, pour soutenir l'Australie lors de ses négociations sur les sous-marins nucléaires avec Washington.
En avril, Winter a déposé un rapport de lobbying mis à jour, indiquant que les affaires avaient été légères. Il a déclaré qu’il avait reçu 62 563 dollars d’honoraires de consultation au cours des six mois précédents de la part du gouvernement australien, mais qu’il n’avait pas été invité à faire pression sur des responsables américains au nom de Canberra.
Alors que le gouvernement australien affirme vouloir construire autant de sous-marins nucléaires que possible à Adélaïde, les analystes de la défense estiment qu'il faudrait des décennies pour développer une main-d'œuvre locale capable de le faire.
L'Australie n'a pratiquement aucune expérience en matière d'énergie nucléaire. Le pays ne possède pas de centrale nucléaire, à l'exception d'un seul hôpital qui exploite un minuscule réacteur à des fins de recherche.
Au lieu de cela, estiment les experts, l'Australie devra presque certainement acheter ses premiers sous-marins nucléaires provenant des chaînes de production américaines ou britanniques.
Les responsables de la marine américaine et de la marine royale britannique affirment cependant que leurs chantiers navals sont complets pour fabriquer leurs propres sous-marins. La seule façon d’obtenir des commandes en provenance d’Australie serait de dépenser des milliards pour développer les chantiers navals américains ou britanniques.
Hellyer, l'analyste australien de la défense, a déclaré qu'il était difficile d'envisager un scénario dans lequel l'Australie recevrait son premier sous-marin nucléaire avant 2040. Avec les navires de la classe Collins dont la mise à la retraite est prévue dans dix ans, cela pourrait laisser l'Australie sans sous-marins pendant huit ans. .
« Je ne vois pas vraiment quelle est la voie à suivre pour le moment », a-t-il déclaré. "Tout cela a été complètement désastreux." /ggltrad
édifiant non?
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L'Inde
dans Asie / Océanie
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parce que je suis le mec brillant, j'ai pigé comment qu'on fait:
tu copies-colles l'url du tweet (dans la barre d'url, quoi), plutôt que d'utiliser l'icône "partager" en bas à droite, comme on le faisait avant.
de rien
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il y a 4 minutes, Conan le Barbare a dit :
C’est du sursis non ? (Il est insolvable donc il ne remboursera rien du tout)
Ben je sais pas, mais le gars a potentiellement 853K + 90K euros "planqués" au Liban, qui l'attendent au terme de ses 6 ans de zonzon.
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Il y a 14 heures, Manuel77 a dit :En Allemagne, les médias sérieux publient désormais de nombreuses informations sur le dynamitage de Nordstream.
Il semble certain qu'il s'agissait d'une opération ukrainienne. D'où peut-être le soutien inattendu de Zelensky à un siège allemand au Conseil de sécurité - il pourrait vouloir calmer les vagues diplomatiques.https://www.zeit.de/politik/2023-09/nordstream-ukraine-sprengung-verdaechtige
https://www.tagesschau.de/investigativ/nordstream-anschlag-faq-100.html
EDIT : Les services secrets néerlandais seraient au courant que le chef d'état-major ukrainien Valeri Saluschni a coordonné l'action.
Oui,
Un point sur l'enquête menée par Intelligence Online avec des partenaires européens (Süddeutsche Zeitung, ARD, Die Zeit, Delfie, Expressen, Frontstory…),
L'opération clandestine qui a conduit à l'explosion du gazoduc Nord Stream 2 en septembre 2022 trouve ses racines en Ukraine.
Sur les traces ukrainiennes des opérateurs de l'explosion de Nord Stream 2
C'est l'enquête la plus sensible du continent européen, qui mobilise depuis maintenant un an des services de police et de renseignement en Allemagne, en Suède, au Danemark, en Pologne et même en Russie. Tous cherchent à percer les mystères de l'opération clandestine menée sans accroc, qui a conduit à l'explosion du gazoduc Nord Stream 2 le 26 septembre 2022, entre la Russie et l'Allemagne. En remontant les traces des potentiels acteurs, ils espèrent retrouver la trace d'un commanditaire étatique qui se dérobe toujours à leurs yeux.
Au cœur des multiples enquêtes judiciaires et administratives : la recherche de l'équipage et du financier du petit voilier de 15 mètres, l'Andromeda, parti quelques jours auparavant du port de Hohe Düne à Rostock (Allemagne), qui a, pour la plupart des services européens mobilisés, servi de plateforme pour l'opération. Après des mois de recherche, l'itinéraire emprunté par les saboteurs présumés au cours de leur voyage de deux semaines et demie peut désormais être largement retracé. Les saboteurs présumés ont parcouru environ 500 milles marins, soit plus de 900 km, sur l'Andromeda.
CitationSociété écran à Varsovie
La location du navire a été payée par une société écran basée à Varsovie, Feeria Lwowa. L'entreprise est officiellement dirigée par des prête-noms qui ont des relations en Ukraine et pas un seul employé ne se trouve dans l'immeuble de bureaux gris de la capitale polonaise. Aucun numéro de téléphone n'est non plus associé à la société. Cependant, dans des documents judiciaires ukrainiens, Intelligence Online a retrouvé le propriétaire de Feeria Lwowa : Rustem Abibulayev, 41 ans, homme d'affaires de Kiev.
L'année dernière, dans le cadre d'une petite enquête anti-corruption ouverte en avril, soit avant l'explosion, des policiers ukrainiens avaient confisqué environ 125 000 dollars dans un coffre-fort de Feeria Lwowa. Sauf que quelques mois plus tard, en décembre, la justice de Kiev a changé son fusil d'épaule et a abandonné les poursuites, non sans préciser dans son jugement que Feeria Lwowa est bien la propriété de Rustem Abibulayev.
La justice a également noté que l'homme d'affaires a vu ses revenus fortement augmenter ces dernières années. Ses sociétés ont grandi à l'ombre des contrats avec le pouvoir ukrainien. Selon les informations du consortium de journalistes mobilisés sur ce sujet (les médias allemands Süddeutsche Zeitung, ARD, Die Zeit, l'estonien Delfie, le suédois Expressen, le polonais Frontstory), son nom est désormais connu des enquêteurs allemands, ce qui pourrait expliquer pourquoi il a réagi de manière plutôt agressive lorsqu'il a été contacté par nos soins.
Homme d'affaires à Kiev
Rustem Abibulayev vit dans une communauté fermée à Kiev, un complexe pour personnes fortunées strictement gardé. Il ne semble guère apprécier l'État russe. Sur les réseaux sociaux, il a posté une photo de lui devant la boutique d'un célèbre dissident russe et opposant déclaré de Vladimir Poutine. Et dans une conversation engagée sur WhatsApp par l'équipe de journalistes, il a fini par envoyer un graphique montrant des sous-marins et des navires russes détruits.
Quelqu'un comme lui pourrait-il servir de façade financière pour une telle opération clandestine ? Nous avons souhaité lui poser la question de visu au début de l'été. Sa réaction a été des plus véhémentes : reconnaissant des journalistes devant sa propriété, il a commencé par les bousculer avant de monter dans sa BMW X3 pour les poursuivre, refusant de les laisser sortir de l'enceinte de la résidence.
Faux Roumain à Rostock
Deux de ses proches affirment que Rustem Abibulayev a été approché à l'époque des faits par un client de longue date qui lui a demandé de "régler" le sujet de l'Andromeda. Il est désormais établi que sa société Feeria Lwowa en a bien payé le loyer. Cependant, Rustem Abibulayev ne s'est pas présenté en personne pour le régler, d'autres ont été envoyés à sa place : un capitaine du nom de Mihail Popov, et un homme appelé Stefan Marcu.
Or, en mars 2023, plusieurs mois auparavant, les partenaires allemands de cette enquête, la Süddeutsche Zeitung, Die Zeit et la chaîne ARD, ont été contactés par une source anonyme désireuse de s'épancher. Cette personne a fourni au consortium de nombreux éléments à confirmer, notamment les noms d'Ukrainiens influents qui auraient été impliqués dans l'opération, comme le général Valeriy Zalouzhny, commandant en chef de l'armée ukrainienne, ainsi que des éléments relatifs à l'implication des services secrets ukrainiens, mais aussi britanniques, dans la confection des faux passeports, l'organisation d'opérations de plongée déguisées en recherche d'épave et l'utilisation de téléphones satellites.
Cette source anonyme avait précisément mentionné le nom de Stefan Marcu dans un courrier électronique et affirmait qu'on avait fourni à ce dernier un faux passeport roumain. Aujourd'hui, il apparaît que l'hypothèse était exacte : Stefan Marcu avait en effet déposé un passeport roumain à Rostock afin de louer l'Andromeda. En réalité, son vrai nom serait Valery K., un Ukrainien de 27 ans ayant des liens avec l'armée. Dans le passé, il a publié des photos de lui en uniforme sur les réseaux sociaux.
Usurpation d'identité en Ukraine ?
Il n'est pas certain que Valery K. soit l'un des acteurs, difficiles à identifier, dans ce drame en haute mer. Il a pu être entraîné dans cette affaire uniquement par le biais d'une usurpation d'identité. Une comparaison ADN entre des traces trouvées sur le navire et un échantillon prélevé sur l'enfant que Valery K. a eu avec une ancienne petite amie, qui vit en Allemagne, aurait été négative : Stefan Marcu, alias Valery K., n'aurait donc probablement pas été physiquement sur place. Néanmoins, il peut être laborieux d'évaluer les traces ADN sur un bateau qui a été loué à d'autres passagers par la suite. Lors d'une fouille du navire qui a duré trois jours en janvier, les enquêteurs allemands auraient retrouvé, cependant, une chaussette.
Les journalistes de la Suddeutsche Zeitung, de Die Zeit et d'ARD ont tenté de rendre visite personnellement à Valery K. en Ukraine, sans succès. Sa grand-mère a seulement précisé qu'il n'est pas rentré à la maison depuis longtemps, du fait qu'il sert dans les forces armées, notant au passage que son petit-fils "subit actuellement des pressions de toutes parts", sans qu'elle ne sache pourquoi.
En réalité, les enquêteurs allemands ont déjà été en contact avec Valery K… sans préciser s'ils le considèrent comme un suspect. Mais dans un rapport au Bundestag, le procureur fédéral Lars Otte a évoqué l'affaire en faisant remarquer qu'il avait été possible "d'identifier avec une quasi-certitude une personne qui pourrait être impliquée" dans l'explosion de Nord Stream 2. Cependant, c'était avant le résultat de la comparaison ADN.
Société maritime balte
La source communiquant par e-mail avait soumis en mars un autre nom, qui aurait un "lien secret" avec Stefan Marcu. Selon notre enquête, ce nom figure désormais sur le radar des enquêteurs. Anonymisé, Maxim B., pas encore 30 ans, travaille pour une société maritime balte, à laquelle il fournit du personnel et des navires. Et celle-ci nourrit de forts liens avec l'État ukrainien.
Selon les registres commerciaux, l'entreprise appartient à son beau-frère et a gagné environ 11 millions de dollars ces dernières années grâce à des contrats du gouvernement de Kiev, par exemple en équipant un navire de recherche pour une tournée en Antarctique, ce qui demande des compétences et des accès spécifiques. La sœur de Maxim B., quant à elle, est à la tête d'une agence d'État chargée de la pêche en Ukraine.
Les enquêteurs fédéraux allemands se demandent désormais si, comme pour Stefan Marcu, Mihail Popov ou Valery K., l'identité de Maxim B. est bien la bonne. Est-ce ainsi réellement Maxim B. lui-même qui a envoyé les passeports de Marcu et Popov au propriétaire de l'Andromeda à partir de son adresse Gmail, conduisant ainsi les enquêteurs à une adresse IP ukrainienne ? Maxim B. est joignable par téléphone. En réponse aux questions de nos partenaires allemands, il a répondu qu'il utilise la messagerie Gmail, mais qu'il ne se souvient pas avoir écrit un e-mail à Mola Yachting GmbH - dont la flotte comprend l'Andromeda - l'année dernière.
En l'état, toutes ces pistes ramènent à l'Ukraine, où Kirilo Boudanov, le directeur du GUR (renseignement militaire), multiplie les opérations spéciales amphibies audacieuses ces derniers mois. Ses forces spéciales sont montées en compétence, sur mer ou sur les côtes, grâce à l'expertise britannique (IO du 26/09/23).
Réticences polonaises
Le bureau du président ukrainien Volodymyr Zelensky a toujours nié toute implication dans l'explosion du gazoduc. Côté polonais, la persistance des enquêteurs de Varsovie à contredire la thèse principale des autres pays – à savoir suivre les pistes ukrainiennes – apparaît désormais étonnante. Le coordinateur des services secrets polonais, le secrétaire d'État Stanislaw Zaryn, a accordé une interview à nos partenaires allemands, dans laquelle il affirme avec conviction que l'Andromeda n'est pas adapté à une telle attaque.
Il est apparu que, lors de son périple de septembre 2022 au-dessus du pipeline, l'équipage a fait escale dans un petit port polonais, Kolobrzeg, et qu'il y a été contrôlé par les autorités locales. Stanislaw Zaryn affirme aujourd'hui qu'ils n'y ont trouvé aucun explosif, que le voyage du voilier n'avait qu'un but purement récréatif, et que toute autre version servait la propagande russe. Or cette version fait fi de l'ensemble des éléments glanés par toutes les autres enquêtes diligentées par les États européens limitrophes, qui se plaignent désormais ouvertement de la réticence polonaise à coopérer.
Les informations communiquées par Varsovie se font particulièrement rares et les demandes d'entraide sont traitées avec une extrême lenteur, voire ne sont pas traitées du tout. Ainsi, apparemment, il existe même des enregistrements vidéo de l'équipage de l'Andromeda depuis le port de Kolobrzeg. Varsovie ne les a tout simplement pas encore partagés. De facto, la Pologne fait partie des principaux bénéficiaires, avec l'Ukraine, de l'explosion de Nord Stream 2 : sans le gazoduc, le pays peut engranger les honoraires de transit du gaz russe sur son territoire.
Tuyau néerlandais
Face à ces réticences, les enquêteurs allemands et associés continuent de s'accrocher à la piste de l'Andromeda, qui n'a regagné son port de départ de Hohe Düne que dans la nuit du 23 septembre 2022. Le mystérieux équipage y avait d'ailleurs débarqué sans même récupérer la caution de plusieurs milliers d'euros. Et les téléphones mobiles que les enquêteurs estiment avoir été utilisés par l'équipage ont été par la suite localisés en Ukraine.
Leur certitude de l'implication du navire leur est confirmée par la reconstitution des informations du service néerlandais de renseignement, le MIVD, et celles de la CIA.
Ainsi, les agents du MIVD ont informé les Américains le 9 juin 2022 qu'une attaque contre le pipeline Nord Stream 2 était prévue immédiatement après la fin de la manœuvre militaire régionale Baltops en mer Baltique, qui a duré jusqu'au 17 juin 2022. Selon une source du service néerlandais, habituellement très bien informé sur les dossiers russo-ukrainiens, un équipage de six personnes prévoyait de louer un navire en Suède. Munies de faux passeports nord-européens, elles devaient prétendre vouloir explorer une épave populaire de la mer Baltique, située à seulement cinq kilomètres du pipeline, pour y mener une opération planifiée le 19 juin 2022.
Après avoir reçu ces éléments du MIVD, la CIA avait immédiatement contacté les proches du commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valeriy Zalouzhny, que la source anonyme des médias allemands a également cité dans son premier e-mail comme une personne probablement informée de l'opération sur Nord Stream 2. Zalouzhny supervise le 73e Centre d'opérations spéciales navales, une unité dont la mission inclut le "sabotage" (voir plus bas). Dans son rapport, le MIVD n'exclut pas la possibilité d'une "unité rouge", une attaque menée par un commandement militaire ukrainien non régulier. Selon le rapport, le président Volodymyr Zelensky n'était pas au courant de cette opération. Le but de l'agence américaine était clairement un message de prévention, voire de menace : ne faites pas ce que nous pensons que vous voulez faire. Ce message n'a été transmis au BND, le service allemand de renseignement extérieur, qu'à la mi-juin. Or le 19 juin, date de l'attaque potentielle selon la source du MIVD, tous se sont dit que l'information était frelatée, n'ayant pas vu le gazoduc exploser.
Faux passeports roumains
Or c'est ce même modus operandi qui a été utilisé en septembre, lors de la réelle explosion, avec quelques variantes. C'est donc depuis l'Allemagne – et non la Suède – qu'elle a été opérée avec une équipe de six personnes munies de faux passeports roumains – et non baltes. Et ce, non pas en juin, mais seulement en septembre 2022, quelques jours, là aussi, après une manœuvre maritime de l'OTAN qui venait de se terminer. Les navires de la marine étaient pratiquement encore sur le chemin du retour lorsque l'Andromeda est parti.
Un an après l'explosion, en septembre 2023, une équipe de plongeurs de choc dirigés par Gary Krosnoff, partis sur un navire professionnel avec des journalistes, a tenté de renouveler l'opération. Résultat : avec un bon matériel d'échosondage et d'éclairage, et malgré la petitesse de la plateforme à l'arrière de l'Andromeda, "c'est faisable". /fin
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Comment le "C5+1" a ouvert la voie à une nouvelle ère dans les relations entre les États-Unis et l'Asie centrale (bneintel, 22.09) Bruce Pannier
Les États-Unis et les pays d'Asie centrale redéfinissent à nouveau leurs relations.
Le sommet sans précédent "C5+1" des présidents des États-Unis et d'Asie centrale, qui s'est tenu à New York le 19 septembre, a revêtu une forte signification symbolique. C'était la première fois depuis l'indépendance du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, fin 1991, qu'un président américain rencontrait les présidents de tous les pays d'Asie centrale.
Les sujets de discussion ont montré que la coopération entre les États-Unis et l'Asie centrale s'éloigne de l'éternelle question de la sécurité pour s'orienter vers l'énergie et le commerce.
Une déclaration du bureau du président américain Joe Biden a indiqué que "nos pays doivent coopérer pour disposer de chaînes d'approvisionnement résistantes et sûres, capables de soutenir le futur paysage énergétique...."
Une déclaration du bureau du président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a indiqué que les discussions portaient sur "les perspectives d'expansion du commerce, la coopération économique, le développement "vert", la garantie de la sécurité énergétique..." et le "développement de corridors de transport dans la région...."
La déclaration de Joe Biden mentionne la route internationale de transport transcaspienne (TITR), également connue sous le nom de "corridor du milieu", qui relie la Chine à l'Europe en passant par l'Asie centrale et le Caucase du Sud. (…)
CitationL'accent a été mis sur le développement de ce corridor depuis que la Russie a déclenché une guerre totale contre l'Ukraine en février 2022 et que les pays occidentaux ont réagi en imposant des sanctions sur le commerce avec la Russie, ce qui a eu pour effet de compliquer considérablement les échanges Est-Ouest via la Russie.
Certaines infrastructures de transit commercial étaient déjà en place en Asie centrale grâce au programme de coopération économique régionale pour l'Asie centrale (CAREC) de la Banque asiatique de développement (BAD), à l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", au TITR et à d'autres projets plus modestes concernant le réseau de transport de l'Asie centrale. Mais ces infrastructures restent largement insuffisantes pour remplacer les routes commerciales traditionnelles d'Asie centrale qui passent par la Russie.
Notamment, la société américaine Westinghouse Air Brake Technologies (Wabtec) a signé un accord-cadre avec la société nationale des chemins de fer du Kazakhstan, Kazakhstan Temir Zholy (KTZ), le 17 septembre.
Le Kazakhstan est un pays clé du TITR, le seul pays d'Asie centrale à avoir une frontière avec la Chine à l'est et des ports de la mer Caspienne à l'ouest. Pour tirer parti de cette position, le Kazakhstan doit développer son réseau ferroviaire.
Rafael Santana, PDG de Wabtec, a déclaré que l'entreprise investirait près d'un milliard de dollars dans le secteur des transports et de la logistique au Kazakhstan et a indiqué que des pourparlers étaient en cours pour reconstruire le système ferroviaire du pays.
KTZ a également signé un accord avec Citibank pour le financement de l'achat de locomotives à Wabtec.
La déclaration de M. Biden indique que l'USAID organisera en octobre une "réunion ministérielle C5+1 sur la connectivité régionale en Asie centrale" afin de discuter des moyens de parvenir à un développement économique durable.
La déclaration de M. Biden mentionne également la "proposition de lancement d'un dialogue C5+1 sur les minéraux critiques afin de développer les vastes richesses minérales de l'Asie centrale et de faire progresser la sécurité des minéraux critiques".
Lors de la réunion des présidents du C5+1, le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev aurait "mis l'accent sur la coopération économique et parlé longuement des opportunités pour les entreprises américaines dans des domaines tels que le développement minier...".
Le potentiel du Kazakhstan en matière de fourniture de terres rares, essentielles aux véhicules modernes, aux ordinateurs et à toute une série d'autres produits, suscite un grand intérêt pour l'exploration des minéraux critiques.
À New York, le président ouzbek Mirziyoyev a rencontré Brian Hook, vice-président de la société d'investissement américaine Cerberus, qui finance "l'industrie des communications, l'exploitation minière et la modernisation des projets d'infrastructures de transport et d'énergie".
M. Hook a déclaré que les premiers projets conjoints de Cerberus avec l'Ouzbékistan seraient lancés avant la fin de l'année.
M. Mirziyoyev a également rencontré Seifi Ghasemi, PDG de la société américaine Air Products and Chemicals, et Geoffrey Pyatt, secrétaire d'État adjoint aux ressources énergétiques.
Le producteur de gaz industriels Air Products est présent en Ouzbékistan depuis 2019. En mai de cette année, l'entreprise a signé un accord d'un milliard de dollars pour l'acquisition d'une installation de transformation du gaz en gaz naturel dans la province ouzbèke de Kashkadarya.
Le site web de Mirziyoyev indique que des accords ont été signés "sur la mise en œuvre d'un nouveau programme d'investissement pour Air Products en Ouzbékistan d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars".
La sécurité et l'Afghanistan figuraient également à l'ordre du jour du sommet du C5+1, mais ils n'ont pas été les principaux sujets de discussion.
Les cinq présidents d'Asie centrale ont mentionné le commerce, les transports et la sécurité énergétique, et les États-Unis ont indiqué qu'ils étaient prêts à coopérer dans tous ces domaines.
Une nouvelle ère
Pendant la majeure partie des 32 années d'indépendance des anciens États soviétiques d'Asie centrale, les États-Unis ont occupé une position unique dans la politique de l'Asie centrale.
Lorsque les cinq pays sont devenus indépendants à la fin de 1991, les États-Unis étaient à la fois la première puissance économique et la seule superpuissance militaire mondiale. Pour un pays nouvellement indépendant, les États-Unis étaient un partenaire important et souhaitable et l'empreinte américaine en Asie centrale s'est élargie dans les années 1990 avec l'apparition d'ONG basées aux États-Unis et d'autres organisations américaines.
Après les événements terroristes du 11 septembre 2001, le rôle et l'intérêt des États-Unis pour l'Asie centrale ont changé.
Les combats en Afghanistan et l'émergence des talibans ont constitué une préoccupation majeure et constante pour les gouvernements d'Asie centrale.
À l'exception du Turkménistan, pays "neutre" reconnu par les Nations unies, les gouvernements d'Asie centrale étaient hostiles aux talibans et cette hostilité était réciproque.
Les talibans ont donné asile, dans le nord de l'Afghanistan, au Mouvement islamique d'Ouzbékistan (IMU), un groupe militant principalement ouzbek dont les racines remontent à la guerre civile de 1992-1997 au Tadjikistan. L'IMU a organisé des attaques dans le sud du Kirghizistan au cours de l'été 1999 et est revenu à la charge au cours de l'été 2000, attaquant également des régions du sud-est de l'Ouzbékistan, provoquant la panique dans toute l'Asie centrale.
L'opération menée par les États-Unis en Afghanistan a ensuite chassé l'IMU et les Talibans jusqu'à un point éloigné des frontières de l'Asie centrale.
En avril 2002, le journal russe Kommersant a rapporté les propos du président ouzbek de l'époque, Islam Karimov, qui résumait le sentiment général en Asie centrale en déclarant que les États-Unis avaient fait pour l'Ouzbékistan ce qu'aucun partenaire de la CEI n'aurait pu faire.
"Après avoir vécu pendant cinq ans sous la menace des talibans, a déclaré M. Karimov, le rôle décisif dans l'élimination de cette menace aux frontières méridionales de l'Ouzbékistan a été joué exclusivement par les États-Unis.
Les relations entre les États-Unis et l'Asie centrale se sont recentrées sur les questions de sécurité, en particulier sur le rôle logistique de l'Asie centrale dans les opérations menées par les États-Unis en Afghanistan. L'Asie centrale a grandement bénéficié de deux décennies de présence de forces étrangères dirigées par les États-Unis en Afghanistan, en termes de sécurité.
Lorsque les États-Unis et les autres forces étrangères ont achevé leur retrait d'Afghanistan en août 2021, le rôle des États-Unis dans la sécurité de l'Asie centrale a changé.
L'opération menée par les États-Unis en Afghanistan a eu pour effet de renforcer la sécurité au nord de la frontière afghane, mais l'Amérique n'a jamais été un véritable garant de la sécurité en Asie centrale.
La région se trouve à l'autre bout du monde par rapport aux États-Unis, bien qu'elle fasse partie d'une bataille mondiale contre l'extrémisme et le terrorisme dans laquelle Washington est un allié.
Le sommet du C5+1 a mis en évidence une nouvelle relation. Pourtant, il ne repose pas sur les espoirs ou les illusions des États-Unis de voir les pays d'Asie centrale devenir des États démocratiques. Au contraire, ces cinq nations sont devenues plus autoritaires ces dernières années.
Ces relations ne reposent pas non plus sur l'espoir des pays d'Asie centrale de voir les États-Unis déverser d'énormes sommes d'argent dans la région ou d'être prêts à y envoyer des forces militaires en cas de menaces pour leur sécurité.
Il existe peut-être un élément de rivalité entre grandes puissances, car les projets discutés à New York - à savoir la sécurité énergétique, les énergies renouvelables et le développement des infrastructures de transport - rendront l'Asie centrale moins dépendante de ses voisins, la Russie et la Chine.
C'est ce que souhaitent les États-Unis et les États d'Asie centrale.
Le C5+1 n'a pas abouti à l'annonce de grandes affaires ou d'accords politiques, mais il a ouvert la voie à une nouvelle ère dans les relations entre les États-Unis et les pays d'Asie centrale, en mettant davantage l'accent sur des partenariats commerciaux et d'affaires mutuellement bénéfiques. /deepl
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(2023.09)
LES ÉTATS-UNIS RELANCENT LEUR PROGRAMME D’ESPIONNAGE SOUS-MARIN DE LA GUERRE FROIDE POUR CONTRER LA CHINE
La marine américaine procède à la plus grande refonte de son réseau de surveillance sous-marine top-secret depuis les années 1950, alors que la puissance navale de la Chine augmente et que les nouvelles technologies remodèlent rapidement la guerre maritime. Pékin a ses propres projets similaires.
Sur une île balayée par les vents, à 80 km au nord de Seattle, se trouve une station de surveillance de la marine américaine. Pendant des années, il a été occupé à suivre les mouvements des baleines et à mesurer la hausse des températures de la mer. En octobre dernier, la Marine a donné à l’unité un nouveau nom qui reflète mieux sa mission actuelle : Theatre Undersea Surveillance Command.
Le changement de nom de la station d'espionnage de l'île Whidbey est un clin d'œil à un projet militaire américain beaucoup plus vaste, selon trois personnes ayant une connaissance directe des plans : mener la plus grande reconstruction du programme d'espionnage anti-sous-marin américain depuis la fin de la guerre froide.
La relance de cet effort de plusieurs milliards de dollars, connu sous le nom de Système intégré de surveillance sous-marine (IUSS), intervient alors que la Chine a intensifié ses exercices militaires autour de Taiwan, renforçant les inquiétudes quant à un conflit potentiel sur ce territoire démocratiquement gouverné, que Pékin souhaite placer sous son contrôle.
Le projet de refonte de l’IUSS n’a pas encore été signalé. Il s’agit de moderniser le réseau américain existant de câbles d’espionnage acoustiques sous-marins et d’équiper une flotte de navires de surveillance de capteurs et de microphones sous-marins de pointe, mesures visant à renforcer la capacité de l’armée à espionner ses ennemis. Les États-Unis ont accepté de vendre à l’Australie une technologie similaire pour contribuer à renforcer les défenses alliées dans la région du Pacifique.
Le changement le plus innovant apporté au système de reconnaissance océanique de la Marine est un investissement dans de nouvelles technologies visant à miniaturiser et mondialiser les outils de surveillance maritime traditionnels. Le réseau original de câbles d'espionnage fixes, situés dans des endroits secrets au fond de l'océan, a été conçu pour espionner les sous-marins soviétiques il y a soixante-dix ans, ont déclaré les trois personnes.
Le plan de la Marine comprend le déploiement d’une flotte de drones maritimes sans pilote pour détecter les engins ennemis ; placer des capteurs portables « satellites sous-marins » sur le fond marin pour rechercher des sous-marins ; utiliser des satellites pour localiser les navires en suivant leurs fréquences radio ; et utiliser un logiciel d’intelligence artificielle pour analyser les données d’espionnage maritime en une fraction du temps que prendraient habituellement les analystes humains. (...)
https://www.reuters.com/investigates/special-report/usa-china-tech-surveillance/
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il y a 47 minutes, Ardachès a dit :
… L’article fait le lien avec l’éventuelle disparition d’un SNLE type 93 au large de Taïwan.
Avec la « disparition » du ministre des Affaires Étrangères, il semblerait qu’il y ait une sorte de purge en cours.
Sur les implications du fait que le MinDef Li Shangfu de la RPC fait l'objet d'une enquête pour corruption:
https://x.com/LyleJMorris/status/1702743169903825336?s=20
Je n'ai fait aucun commentaire à ce sujet jusqu'à récemment parce que c'était très spéculatif et sans fondement. Mais étant donné la confirmation dans plusieurs médias et par Les responsables américains étant au courant de l’affaire, il semble en effet que Li fasse l’objet d’une enquête. Quelques premières réflexions à ce sujet. C'est un gros problème pour plusieurs raisons :
1) Xi a choisi Li pour être le prochain MinDef de la RPC il y a 6 mois. En tant que tel, Xi a accordé une certaine importance politique à Li. Il doit y avoir un certain embarras pour Xi si peu de temps après sa nomination.
2) Ce serait le deuxième ministre de haut niveau démis de ses fonctions (l'autre étant Qin Gang) dont la tâche consiste à assurer l'interface avec ses homologues des pays étrangers. OUI, ce n'est pas un fonctionnaire obscur qui peut être balayé sous le tapis sans que personne ne le remarque.
3) Cela fait suite à la purge brutale le mois dernier de deux généraux à la tête de la Rocket Force du pays, également sans précédent.
4) Le Département de développement des équipements (EDD) du CMC (anciennement Département général de l'armement) est depuis longtemps considéré comme un foyer de corruption, mais avec étonnamment peu de hauts dirigeants de l'EDD ont été arrêtés ou démis de leurs fonctions. En juillet, le PCC a relancé une enquête sur le processus d'approvisionnement de l'EDD et du PLA remontant à octobre 2017. Li a dirigé l'EDD de 2017 à octobre 2022.
5) Convenez avec @jwuthnow que le maintien du vice-président du CMC, Zhang You Xia, qui a dirigé l’EDD avant Li, suggère que son statut auprès de Xi et au sein de l’APL est moralisateur. Il est l’un des rares hauts dirigeants de l’APL possédant une expérience du combat et entretient des liens étroits avec Xi. S’il en ressort indemne, cela suggère qu’il s’agit d’un « tigre trop gros pour être chassé ».
6) Cela suggère que la campagne anti-corruption de Xi au sein de l’APL est loin d’être terminée.
7) Il est impossible d’éradiquer complètement la corruption au sein de l’APL. Il s’agit d’une structure de pouvoir unique au sein d’une structure de gouvernance monopolistique (CCP). Comme la famille Corleone, vous pouvez éliminer de manière sélective les acteurs dont les pratiques de corruption deviennent trop importantes pour être ignorées et espérer que le message passe. Mais le système du crime organisé reste intact. 8) Cela n’influencera pas grandement la trajectoire de modernisation de l’APL ou l’efficacité au combat. Le MinDef est une position symbolique sans influence opérationnelle sur l’APL.
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il y a une heure, collectionneur a dit :
Échange de 5 prisonniers iraniens plus quelques six milliards de dollars bloqués contre 5 prisonniers américain :
le bizness de l’otage…
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(dw, 11sept.)
L'Éthiopie achève de remplir le réservoir d'un méga-barrage controversé
Le Grand barrage éthiopien de la Renaissance devrait doubler la production d'électricité du pays et devenir le plus grand barrage d'Afrique. L’Égypte s’oppose farouchement au mégaprojet, arguant qu’il réduirait le débit du Nil.
L'Éthiopie a annoncé dimanche avoir achevé la quatrième et dernière phase de remplissage d'un réservoir pour sa centrale hydroélectrique sur le Nil Bleu, provoquant un nouveau tollé de la part de l'Égypte, qui s'oppose depuis longtemps au mégaprojet.
Le Grand barrage éthiopien de la Renaissance, connu sous le nom de GERD, est en construction depuis 2011 pour un coût de 4 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros). Une fois achevé, ce sera le plus grand barrage d'Afrique et il devrait produire 6 000 mégawatts d'électricité, soit suffisamment pour doubler la production actuelle de l'Éthiopie.
L'Égypte et le Soudan affirment que le barrage menace de couper leur approvisionnement en eau, mais l'Éthiopie considère le barrage comme une aubaine pour le développement économique d'un pays où la moitié des 120 millions d'habitants vivent sans électricité.
"Félicitations à tous pour le quatrième remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne", a écrit dimanche le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed sur les réseaux sociaux.
"Notre persévérance nationale, contre toute attente, a porté ses fruits."
Qu’a dit l’Égypte ?
L’Égypte, qui souffre d’une grave pénurie d’eau et dépend du Nil pour 97 % de son approvisionnement, considère le GERD comme une menace existentielle.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que l'annonce faite dimanche par l'Éthiopie était une mesure « illégale » et « unilatérale ».
Les dirigeants des deux pays avaient tenu des discussions rares en juillet pour commencer à finaliser un accord sur le remplissage du barrage et les règles de son fonctionnement.
Mais dimanche, le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que ce dernier développement "place un fardeau sur le cours de la reprise des négociations, dont on espère que le prochain cycle sera témoin d'une avancée tangible et réelle".
L’Éthiopie affirme que le GERD ne réduira pas le volume d’eau s’écoulant en aval. /deepl
(par ailleurs, je ne trouve pas d'info claire sur le devenir de la participation de l'Éthiopie dans le projet du port de Berbera//Somaliland, censée désenclaver le pays...)
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Le 02/09/2023 à 14:20, Vince88370 a dit :
Pour ceux qui veulent visiter les locaux de Naval Group c'est demain sur RMC Découvert
Merci
rmc découverte, durée: 01h10
teaser:
CitationSOUS-MARIN ET NAVIRES MILITAIRES : TECHNO XXL
Des navires de combats ultra technologiques, un porte-avions nouvelle génération pour les avions de chasses du futur, des sous-marins nucléaires aux innovations spectaculaires... Ces colosses des mers sont entièrement conçus et assemblés par une seule et même entreprise... et elle est Française... Naval Group, avec des usines gigantesques, réparties dans toute la France, construit les bateaux du futur... A commencer par le nouveau sous-marin lanceur d´ogives nucléaires. La nouvelle génération sortira en 2035... La Marine Nationale disposera de nouveaux missiles déployés sur un navire faisant autant de bruit qu´un banc de crevettes... Une force de frappe capable de raser un pays tout entier... La FDI, elle, est une nouvelle frégate dont le radar peut riposter lui-même à une attaque en envoyant un missile en un dixième de seconde...Un autre navire constitue une première mondiale. Il déploie une armada de drones pour traquer les mines dans les mers du monde entier... Des drones sous-marins, aériens, ressemblant à des hors-bords ou bien encore des drones kamikazes.En 2038 sortira des usines le nouveau porte-avions Français... plus grand, plus rapide, il pourra catapulter plusieurs dizaines d'avions de chasse en un temps record... des Rafales, mais aussi les avions de chasse du futur avec le SCAF. Pour la première fois, Naval Group, l´une des entreprises les plus secrètes au monde, nous ouvre ses portes sur les projets les plus innovants de son histoire.
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Marine Britannique
dans Europe
il y a une heure, Ardachès a dit :… Pfft, en plus, on peu même plus se moquer d’eux sous peine de subir les fourches caudines de @cicsers !
La rentrée, y’a rien a faire, c’est pourri !
C'est la Perle, pas l'Améthyste (@fauteuilColbert a publié un erratum)
ouais, la rentrée c'est pourri, je confirme
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Des scientifiques chinois se tournent vers la 6G pour chasser les sous-marins, en testant un dispositif suffisamment petit pour être installé sur un drone
Les chercheurs de la défense affirment que les capteurs peuvent identifier des vibrations de surface extrêmement faibles produites par une source sonore à basse fréquence en pleine mer.
La plateforme montée sur un drone pourrait fonctionner de concert avec d'autres méthodes de détection des sous-marins, telles qu'un détecteur d'anomalies magnétiques (MAD), un radar à micro-ondes ou un laser.
CitationSelon des chercheurs, la Chine a testé le premier dispositif de détection de sous-marins au monde basé sur une technologie de communication de nouvelle génération.
Le dispositif térahertz a identifié des vibrations de surface extrêmement faibles produites par une source sonore à basse fréquence en pleine mer, ont déclaré les scientifiques participant à l'expérience.
Ces ondulations ne mesuraient que 10 nanomètres de haut, ce qui est bien inférieur à la plage de détection des technologies existantes.
Selon les chercheurs, le suivi et l'analyse de ces ondes peuvent non seulement aider à trouver le sous-marin, mais aussi à recueillir des informations essentielles, telles que la signature sonore ou le modèle du sous-marin.
La technologie "aura un potentiel d'application important dans la détection des navires sous-marins et dans d'autres domaines", a déclaré l'équipe de projet de l'université nationale des technologies de défense. Leurs travaux ont été publiés le 11 août dans le Journal of Radars, une revue chinoise à comité de lecture.
Le térahertz est une gamme de fréquences située entre les micro-ondes et le rayonnement infrarouge. La technologie térahertz a été proposée comme solution potentielle pour atteindre des débits de données élevés et une faible latence pour la prochaine génération de technologies de communication, ou 6G.
Les signaux électromagnétiques dans cette gamme transportent non seulement beaucoup plus d'informations que les méthodes de communication existantes, mais ils peuvent également collecter des informations sur l'environnement. Certains aéroports chinois, par exemple, utilisent des dispositifs de contrôle térahertz pour détecter les objets illégaux dissimulés sous les vêtements des passagers.
Il était auparavant difficile de générer des signaux térahertz puissants, mais grâce à l'augmentation des investissements dans la 6G ces dernières années, les scientifiques en Chine et dans d'autres pays ont réalisé des percées qui rendent possible l'application de masse de cette technologie.
Selon l'équipe chinoise, ces progrès signifient que le détecteur sous-marin de térahertz pourrait être suffisamment petit pour être monté sur un drone.
"Une petite plateforme de véhicule aérien sans pilote (UAV) présente l'avantage d'une bonne mobilité, d'un faible coût et d'un déploiement flexible", expliquent-ils dans l'article.
Elle pourrait fonctionner de concert avec d'autres méthodes de détection des sous-marins, telles qu'un détecteur d'anomalies magnétiques (MAD), un radar à micro-ondes ou un laser.
"En complément des méthodes de détection existantes, il peut fournir des informations importantes pour la détection et l'identification des sous-marins", ont-ils ajouté.
L'article ne précise pas la date de l'expérience, mais indique qu'elle s'est déroulée à un endroit non spécifié au large de la ville de Dalian, dans le nord-est de la mer Jaune. Au moment du test, le temps était beau mais les vagues déferlantes produisaient beaucoup de bulles, selon l'article.
Les scientifiques militaires ont utilisé une source sonore artificielle pour simuler le bruit émis par un sous-marin. Pour imiter le vol d'un drone, le détecteur de sous-marin a été porté par un bras allongé d'un navire de recherche.
Lorsqu'un sous-marin se déplace à grande vitesse, "il produit un bruit rayonné important qui se propage à la surface de l'eau et excite les vibrations de la surface", expliquent les chercheurs.
Mais la perturbation est extrêmement faible lorsqu'elle atteint la surface. La séparer des vagues naturelles de l'océan était auparavant considéré comme impossible.
Lors du test, le capteur térahertz a détecté des ondulations artificielles d'une amplitude allant de 10 à 100 nanomètres, en fonction des conditions de la mer.
L'équipe a déclaré que le résultat était un miracle à la fois matériel et logiciel.
La haute fréquence des ondes térahertz a rendu le capteur ultrasensible. Les scientifiques chinois affirment avoir également mis au point le premier algorithme au monde capable d'identifier efficacement des ondulations de l'ordre du nanomètre dans l'océan agité.
La même technologie pourrait être utilisée pour les communications sous-marines.
Un sous-marin doit parfois établir un contact avec des avions amis pour coordonner leurs mouvements dans le cadre d'une opération militaire de grande envergure. Le capitaine pourrait encoder des messages dans des vibrations de surface trop faibles pour être détectées par les forces ennemies.
"En détectant les signaux de vibration de surface induits acoustiquement, il est possible d'inverser les informations transmises par les sources sonores sous-marines", a déclaré l'équipe.
Les résultats des essais en mer suggèrent que la technologie térahertz "a une résolution de signal élevée" pour la communication entre milieux, ce qui reste un défi pour les puissances navales.
La technologie 6G a été utilisée dans des expériences distinctes de communication à courte distance entre l'eau et l'air, qui ont également donné de bons résultats. /deepl
Crédible? Intox? Propagande?
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Il y a 1 heure, bubzy a dit :
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Pareil à la Défense. Bruit de chasseurs basse altitude. Me suis dit ça y est, les russes attaquent!
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il y a 17 minutes, Ardachès a dit :
… Non, non … Regarde bien les images du kiosque ou l'on voit un pilote égyptien (a priori) au sommet et sur les 2 parois - ouvertes- qui l'encadre on aperçoit très nettement 2 affuts de 7,62 mm … C'est la première fois que je distingue ce montage.
oui, je vois ce que tu veux dire au niveau de l'intégration des 7.62 au kiosque. C'est bien fait en effet (mais le pilote est émirien )
(je parlais du c*l du DDS; malentendu pas grave)
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il y a 11 minutes, Ardachès a dit :
… Très belle intégration (...)
parles-tu du DDS? (ou pas)
quoi qu'il en soit, les vues du-dit DDS posent questions (pour ma pomme en tous cas):
- la dissymétrie heu babord-tribord du bouzin: y a un truc différent flanc gauche. et quessecé et pourquoidonc?
- l'usine à gaz au c*l du DDS wasistdas? mystères mystères...
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(dw, 27.08)
L'UE prévoit une nouvelle mission africaine dans le Golfe de Guinée - rapport
L'UE devrait lancer une nouvelle mission en Afrique de l'Ouest à l'automne, selon un* journal allemand. L'opération combinée militaire et civile visera à prévenir l'instabilité déclenchée par les groupes djihadistes.
Les États membres de l'Union européenne se sont mis d'accord pour lancer une mission dans le golfe de Guinée, en Afrique de l'Ouest, avec des policiers et des soldats déployés au Ghana, au Togo, au Bénin et en Côte d'Ivoire, a rapporté dimanche *le journal allemand Die Welt am Sonntag, citant des diplomates.
Selon le journal, la mission aura pour but de former et de conseiller les forces de sécurité locales, d'aider à la préparation d'opérations anti-terroristes, d'apporter un soutien technique et de mettre en œuvre des mesures de confiance dans le secteur de la sécurité.
La mission sera lancée dès que les ministres des affaires étrangères de l'UE l'auront officiellement approuvée lors d'une réunion qui se tiendra en octobre à Luxembourg.
Que dit encore le rapport à propos de la mission ?
La raison de cette mission est que l'UE craint que les groupes islamistes "n'étendent leurs activités en Afrique de l'Ouest de la zone du Sahel vers les pays côtiers du sud du golfe de Guinée, ce qui entraînerait une instabilité encore plus grande dans la région", a rapporté Welt am Sonntag.
Les activités militantes de groupes extrémistes liés à "l'État islamique" et à Al-Qaïda ont secoué des pays tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ces dernières années.
L'UE souhaite également contrer l'influence russe dans la région, qui s'est répandue par le biais des mercenaires de Wagner qui ont soutenu les régimes militaires du Sahel.
L'Europe cherche à endiguer la vague d'instabilité
La situation s'est encore compliquée pour l'UE après que le Mali a expulsé les forces françaises et allemandes qui formaient les soldats et la police maliens.
Le Bénin et le Ghana avaient déjà officiellement invité l'UE à déployer la mission sur leur territoire, selon le journal.
Ce rapport intervient alors que plusieurs pays de la région sont tombés sous la coupe de gouvernements militaires à la suite de coups d'État, le dernier en date étant celui du 26 juillet au Niger. Des juntes militaires ont également pris le pouvoir au Mali et au Burkina Faso.
La chute du Niger sous le contrôle d'une junte est d'autant plus préoccupante que ce pays était un allié clé des puissances occidentales opérant dans la région. /deepl
Israël et voisinage.
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
LES DIRIGEANTS DU HAMAS SONT DIVISÉS SUR L'ENLÈVEMENT DE FEMMES ET D'ENFANTS
10 octobre 2023, 11.10am BST
Les hauts responsables du Hamas sont divisés sur la décision d'enlever des femmes et des enfants, une faction souhaitant libérer certains des prisonniers israéliens dont elle s'est emparée dimanche afin de saper le soutien international à la contre-offensive prévue par Israël, selon les agences de renseignement du Moyen-Orient.
Ces agences surveillent de près le mouvement islamiste palestinien, dont l'attaque contre Israël a fait plus de 900 morts, principalement des civils, et dont des dizaines de personnes ont été enlevées et ramenées à Gaza.
L'opinion dominante au sein du Hamas est que le fait de faire des prisonniers israéliens permet d'améliorer considérablement les relations publiques avec le peuple palestinien et le monde arabe en général, et qu'il peut les utiliser comme monnaie d'échange pour de futurs accords d'échange de prisonniers. C'est la raison pour laquelle ses membres se sont empressés de publier des vidéos de leurs prisonniers emmenés à Gaza, ainsi que des scènes les montrant en train de prendre pour cible des civils dans leurs maisons et lors d'un festival de musique en plein air.
Lors d'un incident, une vidéo a montré Shiri Silberman-Bibas, 30 ans, enlevée par des combattants du Hamas avec ses deux jeunes fils dans leur maison près de la frontière de Gaza.
Toutefois, certains membres du mouvement ont compris que les images de jeunes enfants blessés et d'un survivant âgé de l'Holocauste maintenu en captivité ont suscité une répulsion mondiale, les comparaisons désormais établies entre le Hamas et ISIS légitimant une frappe israélienne plus sévère contre eux.
Plusieurs membres de la direction du Hamas pensent désormais que c'était une erreur d'avoir capturé des femmes, des personnes âgées et de jeunes enfants, y compris des bébés, dont le traitement a été mis en évidence dans des vidéos filmées par des hommes armés du Hamas et diffusées sur les médias sociaux, selon les agences.
Des sources au sein du Hamas ont lancé des appels au gouvernement égyptien pour tenter de négocier un accord séparé dans lequel certaines des femmes et des enfants seraient libérés en échange de la libération de prisonnières palestiniennes détenues par Israël.
Il est toutefois peu probable qu'ils parviennent à convaincre davantage de membres du Hamas de renoncer à leurs captifs.
Le Hamas et la plus petite organisation palestinienne, le Jihad islamique, qui s'est également infiltrée en Israël dimanche, affirment détenir 130 Israéliens. Israël a confirmé que plus de 900 Israéliens ont été tués et 2 400 blessés, mais a refusé jusqu'à présent de publier le nombre de civils et de soldats portés disparus.
Les responsables israéliens de la sécurité qui ont déclaré que des "dizaines" de personnes avaient été capturées pensent qu'un grand nombre d'entre elles sont déjà mortes et que les Palestiniens ont enlevé de nombreux corps afin de pouvoir revendiquer un plus grand nombre de prisonniers. /deepl