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Selon RFI , ce dimanche a été trés chaud pour l'armée malienne surtout à l'ouest prés du Niger (Menaka/Labbezanga) : Pas moins de cinq attaques ont été menées ce dimanche 3 décembre à Ménaka, Labbezanga, Tessalit ou encore Dioura. Toutes ont visé des positions militaires maliennes, sans revendication pour le moment. Deux attaques sont attribuées aux jihadistes de l'EIS, la branche sahélienne du groupe État islamique, les trois autres au Jnim (Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda. Plusieurs dizaines de soldats maliens auraient été tués.
mis en spoiler pour ne pas alourdir
SpoilerLes deux principales attaques ont visé Ménaka et Labbezanga, en fin de matinée dimanche 3 décembre. À Ménaka, de sources sécuritaires locales, ce sont les jihadistes de l'EIS qui ont attaqué trois positions tenues par l'armée malienne et ses supplétifs russes de Wagner ou par le MSA et le Gatia, des groupes armés locaux alliés aux forces maliennes. Les combats ont duré moins d'une heure. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, l'armée assure avoir neutralisé « plusieurs dizaines » de jihadistes et en avoir fait prisonniers une vingtaine. Un bilan invérifiable de source indépendante. Le réseau téléphonique Malitel, qui avait été coupé, a été rétabli ce lundi matin, et les réparations sont en cours pour rétablir le réseau Orange.
Diversion ? L'attaque de Ménaka, capitale régionale où vivent des dizaines de milliers de civils, constituait-elle une diversion, comme l'estiment certains observateurs ? Dans la foulée, les jihadistes de l'EIS, la branche sahélienne du groupe État islamique, ont pris d'assaut le camp militaire de Labbezanga, collé à la frontière nigérienne. L'armée assure que des « opérations aéroterrestres » ont permis « d'infliger de lourdes pertes aux assaillants », sans préciser de bilan. Mais selon plusieurs sources sécuritaires locales, avant l'intervention des avions de l'armée, les jihadistes auraient eu le temps prendre le contrôle du camp, de tuer une trentaine à une quarantaine de militaires et d'emporter plusieurs véhicules. Selon ces sources, des soldats nigériens auraient traversé la frontière dans l'après-midi pour porter secours à leurs frères d'armes maliens.
Tirs indirects: Trois autres attaques ont eu lieu dimanche au Mali, cette fois attribuées au Jnim, lié à al-Qaïda. Dans son communiqué, l'armée malienne évoque des attaques « terroristes » sans préciser les auteurs - c'est son habitude - et aucune revendication n'a encore été publiée mais, du fait notamment de leur localisation, les sources sécuritaires jointes par RFI citent unanimement le Jnim.
Les rebelles du CSP, également en guerre contre l'État malien, n'ont revendiqué aucune de ces cinq attaques et, sollicités par RFI, démentent catégoriquement en être à l'origine.
Sur les bases de Tessalit et Gossi, respectivement dans les régions de Kidal et Tombouctou, l'armée malienne reconnaît avoir subi des « tirs de harcèlement » et des « tirs indirects ». Aucun dégât signalés.
Enfin, dans l'après-midi, c'est une patrouille sortant du camp de Dioura, dans la région de Mopti, qui est tombée dans une embuscade. L'armée malienne n'a pas communiqué sur cette attaque. Les sources jointes par RFI précisent que l'attaque est survenue à M'Taré, à une vingtaine de kilomètres à l'est du camp militaire, certaines évoquent un bilan lourd, mais aucun détail n'a pu être recoupé.
***Actualisation : Dans des revendications diffusées lundi en fin d'après-midi, le Jnim affirme avoir tué cinq soldats maliens à Dioura, et récupéré plusieurs véhicules à Dioura et à Gossi.
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- C’est un message populaire.
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Les israéliens auraient disposé du plan d'attaque détaillé , "largement circulé parmi les chefs " . Aveuglement collectif par sous estimation de l'adversaire ? Cela parait quand même très surprenant.
Les autorités israéliennes ont acquis des plans de bataille du Hamas décrivant l'attaque sanglante du groupe terroriste du 7 octobre un an avant qu'elle ne se produise, mais les responsables de l'armée et des services de renseignement israéliens ont écarté ce qui a été considéré comme un plan "totalement imaginatif" impossible à mettre en œuvre, selon un rapport.
Le plan de 40 pages - surnommé le "mur de Jéricho" par les responsables israéliens - décrivait les principaux détails de l'invasion qui a conduit à la journée la plus meurtrière de l'histoire d'Israël, mais ne précisait pas la date à laquelle une telle attaque serait lancée, a rapporté jeudi le New York Times, citant des documents, des courriels et des entretiens.
Les responsables israéliens ont feuilleté le document de 40 pages trois mois seulement avant l'attaque terroriste qui a entraîné la mort d'environ 1 200 personnes en Israël et l'enlèvement de 240 autres.
"Surprenez-les par la porte. Si vous le faites, vous vaincrez certainement", peut-on lire au début du document - une citation du Coran que le Hamas a largement répétée depuis l'attentat. Les plans prévoyaient un barrage de roquettes pour forcer les soldats israéliens à se réfugier dans des bunkers et des drones pour neutraliser les caméras de sécurité - des tactiques utilisées lors de l'invasion du 7 octobre. Les documents traduits détaillent également 60 points du mur frontalier entre Gaza et Israël d'où des centaines de combattants du Hamas sont sortis en masse pour les attaques.
L'emplacement et la taille des forces militaires israéliennes, les centres de communication et d'autres informations sensibles ont également été mentionnés dans le plan, selon le Times.Les responsables n'ont pas voulu dire comment ils avaient obtenu le document sur le Mur de Jéricho, mais les archives montrent qu'il a largement circulé parmi les chefs militaires et les responsables du renseignement israéliens au cours de l'année dernière, la plupart d'entre eux rejetant les plans expansifs comme dépassant les capacités du Hamas.
Au moins un analyste chevronné de l'unité 8200, l'agence israélienne de renseignement électromagnétique, a averti en juillet que le groupe terroriste avait mené un exercice d'entraînement qui reflétait "le contenu du Mur de Jéricho", notamment en abattant des avions israéliens, en prenant le contrôle d'une base d'entraînement militaire et en tuant ses cadets. Ses inquiétudes ont été rejetées par un colonel de la division de Gaza, l'entité chargée de patrouiller la frontière, qui a déclaré qu'il s'agissait d'un scénario "totalement imaginatif" et non d'une indication de la capacité du Hamas à le mettre en œuvre, avant de dire à l'analyste d'"attendre patiemment" : "Je réfute totalement l'idée que le scénario est imaginaire", a écrit l'analyste dans des échanges de courriels cryptés consultés par le Times. "Il s'agit d'un plan conçu pour déclencher une guerre", a-t-elle ajouté. "Il ne s'agit pas d'un simple raid sur un village.
L'analyste a comparé les exercices d'entraînement à la guerre de 1973, au cours de laquelle les armées syrienne et égyptienne ont envahi les défenses israéliennes avant qu'Israël ne soit en mesure de se regrouper et de repousser l'invasion - un échec en matière de renseignement enseigné depuis longtemps aux responsables de la sécurité israélienne. "Nous avons déjà vécu une expérience similaire il y a 50 ans sur le front sud dans le cadre d'un scénario qui semblait imaginaire, et l'histoire pourrait se répéter si nous ne sommes pas prudents", a écrit l'analyste dans le courriel.Les responsables israéliens ont admis en privé qu'ils avaient échoué de manière catastrophique à contrecarrer l'attaque sanglante du 7 octobre.
En septembre 2016, le bureau du ministre israélien de la défense a compilé un mémo top secret décrivant le renforcement des forces du Hamas, ainsi que l'achat massif d'armes, de brouilleurs GPS et de drones. Une invasion et une prise d'otages "porteraient gravement atteinte à la conscience et au moral des citoyens d'Israël", a déclaré le ministre de la défense de l'époque, Avigdor Lieberman, dans la note.
Un autre plan, obtenu après que les Israéliens eurent récupéré le mur de Jéricho, montrait que le Hamas avait "décidé de planifier un nouveau raid, d'une ampleur sans précédent", qui impliquait une "manœuvre à grande échelle" visant à submerger la division de Gaza. L'armée israélienne a qualifié ce plan de "boussole", indiquant qu'elle doutait que le Hamas soit capable de mener une telle attaque.
https://nypost.com/2023/11/30/news/israel-had-hamas-attack-plans-for-year-before-bloodbath-report/
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Les États-Unis auraient racheté 60 Guépards à la Jordanie. Ils avaient été vendus par la Hollande pour 21 millions et sont rachetés pour 110 mios. Il me semble aussi avoir vu passer des discussions sur la remise en état de matériels belges stockés par OIP. Bref cela va être un renfort très significatif aux 52 fournis par l'Allemagne.
De son coté Rheinmetall produit maintenant les obus (anti aériens et anti blindage ). Quelques extraits de son communiqué de presse qui montre que l'affaire n'était pas si simple entre les connaissances perdues et la contrainte de"réduire la valeur ajoutée suisse" .
"les outils de production des munitions originales n'existaient tout simplement plus. La solution s'est avérée être un mélange de rétro-ingénierie et de développement adaptatif sans précédent : des munitions de 35 mm provenant de l'armement principal d'un véhicule de combat d'infanterie ont été modifiées pour être utilisées dans le Guépard. S'assurer que l'unité de contrôle de tir du Guépard puisse reconnaître de manière fiable les munitions a constitué un défi particulier. Malgré leurs excellentes performances, l'électronique et la technologie de conduite de tir du vieux char antiaérien - développé dans les années 1960 - se sont avérées être une véritable boîte noire. Dans le même temps, la chaîne d'approvisionnement des nouvelles munitions a dû être élargie afin de minimiser autant que possible la part de valeur ajoutée suisse.
Au total, 40 000 munitions doivent être livrées cette année. L'Ukraine recevra 150 000 cartouches de deux types différents. L'une d'entre elles est une munition APDS-T sous-calibrée contenant des pénétrateurs en métal lourd, et donc particulièrement adaptée à l'engagement de cibles durcies. Rheinmetall fournit également à l'Ukraine des munitions incendiaires conventionnelles HEI-T hautement explosives conçues pour abattre des cibles de défense aérienne typiques, par exemple des avions et des missiles guidés."
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
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16 hours ago, Banzinou said:
Lecornu
3000 obus livrés par mois à l'Ukraine en 2024
8 Caesar par mois sortiront des chaînes en 2024
Le petit nombre d'obus s'expliquerait par le fait que ce sont des BONUS
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- C’est un message populaire.
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Video de 2 hélicoptères abattus par les "manpads" (authentique ?) . Les leurres n'ont pas été suffisants même s'il semblent avoir été efficaces au moins une fois
https://x.com/thetanveeriqbal/status/1710694566406566031?s=20
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Le mystère au tour du crash n'est pas encore levé par le Monde, mais quelques nouvelles précisions : Le véhicule carbonisé serait un VP11 chinois, et selon un forumer allemand qui aurait été dans l'A400m : ce serait du à des erreurs de pilotage (mais bon aussitôt publié aussitôt supprimé).
SpoilerLe 23 septembre, un avion de transport Il-76 de l’armée de l’air malienne s’écrase en bout de piste à l’aéroport de Gao, au Mali. A son bord, du matériel militaire malien et des soupçons sur la présence de mercenaires du Groupe Wagner.
Lorsque l’avion-cargo de transport atterrit sur la piste de l’aéroport de Gao, au Mali, samedi 23 septembre, il est presque déjà trop tard. Cet Iliouchine 76, de fabrication russe, se pose bien trop loin sur la piste. Il ne lui reste qu’un court kilomètre pour freiner : pas assez pour un appareil de cette envergure. Emporté par sa vitesse, l’Il-76 sort de la piste, puis disparaît en laissant place à une explosion et à un panache de fumée noire. La scène est enregistrée par une caméra, vraisemblablement située sur la tour de contrôle de l’aéroport. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux.
Les photos de la carcasse de l’appareil, quelques jours plus tard, renseignent sur ce qu’il transportait. Alors que la quasi-totalité de l’Il-76 a été consumée par les flammes, un véhicule calciné est visible à quelques mètres de la queue de l’avion, encore intacte. C’est un blindé VP11, de conception chinoise, en dotation au sein des forces armées maliennes.
Les forces armées maliennes (FAMa), restées mutiques sur l’accident pendant quatre jours, publient un communiqué officiel dans la soirée de mercredi. « La nation toute entière a rendu, le mardi 26 septembre 2023, un hommage mérité au lieutenant-colonel Moussa Traoré décédé, le samedi 23 septembre 2023, au cours du service aérien commandé. » Les militaires prennent le soin de n’établir aucun lien direct entre la mort du « mécanicien chevronné » et le crash de l’avion-cargo à Gao. D’après l’Agence France-Presse, qui a interrogé des membres de sa famille et un responsable militaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, l’officier se trouvait pourtant bien dans l’avion de transport qui s’est écrasé samedi.
Se pose aussi la question de la présence de mercenaires du Groupe Wagner, qui opèrent régulièrement aux côtés des FAMa dans cette région du Mali, à bord de l’Il-76. Questionnée à ce sujet par Le Monde, une source militaire française se contente d’un « très probable ».
Un ancien appareil utilisé par le Groupe Wagner ? :
Mais d’où vient l’Il-76 qui s’est écrasé ? Et que transportait-il ? Le lendemain du crash, sur X (anciennement Twitter), le collectif d’enquêteurs indépendants All Eyes on Wagner, qui traque les activités du groupe de mercenaires russes, affirme qu’il est immatriculé TZ-98T. Selon eux, il a été utilisé par les mercenaires avant d’être transféré à l’armée de l’air malienne la semaine précédent le crash. Ils avancent le chiffre de 140 personnes tuées, « avec un nombre élevé de mercenaires Wagner ». Le même jour, une photo est publiée sur un forum allemand de passionnés d’aéronautique, par un internaute qui a créé son compte le jour même. Elle est prise depuis le cockpit d’un avion-cargo militaire A400M allemand, présent au niveau de la piste lorsque l’Il-76 atterrit. On y distingue nettement l’avion de transport de conception russe, peint en blanc, avec la cocarde de l’armée de l’air malienne. « J’étais présent ce jour-là. Nous étions au point d’arrêt A (…), TZ98 peut être confirmé pour l’instant », détaille le mystérieux internaute en commentaire. Avant de conclure, en parlant des circonstances du crash, « ce sont purement des erreurs de pilotage ». Le compte et la photo sont supprimés du forum dans la foulée.
Selon l’analyste aéronautique indépendant Gerjon, avec qui Le Monde s’est entretenu, l’Il-76 qui s’est écrasé volait auparavant pour Sapsan Airlines, une compagnie de charter aérien du Kirghizistan, avec l’immatriculation EX-76007. Pour en arriver à cette conclusion, l’internaute a longuement analysé les détails visuels de l’Iliouchine : « Le TZ-98T possède un cône de nez blanc, un “menton” blanc, un fuselage entièrement blanc, des supports de moteur entièrement noirs et une écriture latine Il-76TD située entre le siège du navigateur (nez en verre) et le cockpit. Autant que je sache, le seul Il-76 qui ressemble au TZ-98T est l’ancien EX-76007. »
L’avion-cargo, alors opéré par Sapsan Airlines, avait notamment été utilisé par l’armée sud-africaine pour ravitailler ses troupes stationnées au Mozambique en avril 2023, mais il a ensuite disparu des registres officiels kirghiz. D’après le site de suivi d’avions en temps réel FlightRadar24, son dernier vol avec l’immatriculation EX-76007 a eu lieu le 13 septembre 2023, au départ de Nairobi, capitale du Kenya. Joint par téléphone, un employé de Sapsan Airlines a confirmé l’utilisation de l’EX-76007, mais affirme que la compagnie s’est séparée de l’appareil. Entre le 13 et le 23 septembre 2023, l’Il-76 aurait donc changé d’immatriculation et de propriétaire, pour finalement être intégré au sein de l’armée malienne.
Wagner est toujours actif au Mali, malgré la mort de son chef : Ces dernières semaines, de violents combats opposent d’un côté l’armée malienne et des mercenaires de Wagner, de l’autre des rebelles à majorité touaregue réunis sous la bannière du Conseil de sécurité permanent (CSP). Malgré la mort d’Evgueni Prigojine et de hauts cadres de Wagner fin août, l’activité des mercenaires russe semble encore importante dans le pays. Sur une chaîne de la messagerie chiffrée Telegram affiliée au groupe, plusieurs photos ont été publiées mardi 26 septembre. On y voit des véhicules des FAMa ainsi que des mercenaires russes. Preuve de la présence des mercenaires russes dans le pays, Le Monde a été en mesure de géolocaliser l’un des clichés, à Nokara, située à 130 kilomètres au sud-ouest de Gossi.
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11 hours ago, Umbria said:
Evidemment si ces derniers jours ont montré une chose, c'est que la defense aerienne des russes et UKR ne vaut pas grand chose...
Le drone BAS-80 dont tu parles a une charge de 500 grammes... Alors que la video montre clairement grosse explosion du style Lancet (3-5kg).
Je reviens sur cette attaque de drone d'une base Ukrainienne. ça a la couleur du fake, ca sent le fake , et c'est probablement un fake. Mais ce qui m'interpelle le plus c'est que ce soit aussi diffusé par Ukraine Weapons Tracker qui est un compte clairement orienté Ukraine.
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L'A400 à l'air de mieux supporter le choc que l'A310 .
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Peut être déja cité (désolé si c'est le cas) . Un retour de la formation des Ukrainiens mettant en évidence la difficulté de certains formateurs à s'adapter au contexte de haute intensité qu'ils ne connaissent pas. La lourdeur des procédures OTAN n'est pas ratée non plus. Il y a sans aucun doute un effet de loupe sur des ratés mais on sent le décalage avec le vécu terrain (l'exemple du champ de mine est stupéfiant).
extraits
* L'une des principales préoccupations concernant la formation occidentale est que les instructeurs n'ont jamais mené une guerre de ce type, ni contre un ennemi tel que la Russie. Pendant des années, les armées occidentales et leurs industries de défense se sont concentrées sur la lutte contre les insurrections au Moyen-Orient....Nous avons besoin de gens qui comprennent comment dégager efficacement des tranchées, y pénétrer, lancer efficacement des grenades, ne pas trébucher sur des pièges, comprendre quelles grenades les [Russes] lancent - essentiellement pour comprendre l'ennemi", a expliqué "Dutchman".
"La formation [occidentale] était bonne et intéressante. Mais il y avait très peu de choses sur le déminage", a déclaré Yura. Ils nous ont montré un champ de mines d'environ deux mètres de large. La formation a duré environ deux heures. Mais quand vous arrivez ici et que vous regardez ce qu'il y a devant vous, ce n'est tout simplement pas comparable."
* Une autre différence majeure, selon "Dutchman", qui a participé à plusieurs stages de formation occidentaux au Royaume-Uni et en Allemagne, réside dans la planification. Se référant au fait que les forces de l'OTAN sont généralement plus puissantes que leurs ennemis, il a déclaré que les instructeurs occidentaux planifient "en pensant à un ennemi plus faible". Les commandants ukrainiens doivent également réfléchir de manière beaucoup plus active, a-t-il ajouté. "Il n'y aura jamais d'avertissement concernant une offensive... Ainsi, lorsque l'attaque se produit, nous devons prendre des décisions", a-t-il déclaré. "En Occident, ils élaborent un plan et agissent en fonction de ce plan, et lorsque quelque chose se produit, ils sont obligés de prendre des décisions.
* La réglementation de l'OTAN en matière de protection de la santé et de la sécurité des troupes en formation constitue un autre problème."La façon dont nous construisons le parcours [les étapes de formation des troupes] consiste à accréditer les unités comme étant sûres à un niveau inférieur, et à monter en puissance avec chaque couche, en obtenant l'approbation de la sécurité... Un seul décès sur un terrain d'entraînement dans un pays de l'OTAN est inacceptable", a déclaré M. Reynolds de la RUSI. Mais l'Ukraine n'a pas le temps de faire passer ses troupes par ces différents niveaux, ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas accéder à des modules de formation supplémentaires plus avancés (sur des équipements particuliers ou sur les responsabilités des différents grades, par exemple) qui leur seraient utiles.
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Accident d'un MH90 australien lors d'un exercice au Queensland, aucun des 4 occupants n'a malheureusement survécu. Cet appareil avait été signalé disparu le 28 (crash en mer ?).
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Le Figaro mentionne l'accrochage d'un A400M au parking par un CC150 à Guam le 22 juillet.
Le 22 juillet 2023 à 10h30, un avion CC-150 de la Royal Canadian Air Force a accidentellement accroché au sol un avion A400M de l'armée de l'Air et de l'Espace française qui était à l'arrêt sur le parking de la base aérienne américaine d'Andersen sur l'île de Guam», selon le communiqué.
Les moteurs étant coupés et personne n'étant à bord, aucun blessé n'est à déplorer. Des dommages ont été constatés sur la gouverne de profondeur des deux aéronefs. Des analyses sont en cours pour évaluer les dégâts et procéder aux réparations dans les meilleurs délais», ajoute le gouvernement français.
L'incident a été confirmé par le ministère canadien de la Défense. Il fait «actuellement l'objet d'une enquête par les autorités canadiennes, françaises et américaines de l'armée de l'air». L'avion canadien «était à Guam pour ramener des militaires canadiens qui avaient pris part à l'exercice Mobility Guardian», un exercice interallié de transport dans la zone pacifique. L'A400M était à Guam pour participer à la mission Pégase 23, une projection de force d'une vingtaine d'aéronefs français en Asie-Pacifique, destinée notamment à renforcer et montrer la présence de la France dans la zone qu'elle appelle «Indopacifique».
L'immobilisation de l'appareil français, pour une durée indéterminée pour l'instant, n'a pas d'impact sur la conduite de l'exercice Pégase, le personnel et le fret ayant été réparti dans d'autres aéronefs français, a précisé à l'AFP l'Armée de l'Air et de l'Espace.
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JD Merchet sur la mutinerie de Wagner : " les services français connaissaient, eux, l'existence d'un tel « projet » bien en amont" (par rapport au mi juin des services US). Pas plus d'info mais une explication via la réorganisation par centre de mission mis en place en nov 2022 et le fait que Wagner , la DGSE la suit de près vu son parcours en Afrique.
SpoilerSi la DGSE a été « largement en avance » sur la mutinerie de Prigojine, c'est le résultat d'un investissement de long terme sur le groupe Wagner, à cause des activités « antifrançaises » de celui-ci en Afrique. D'abord en République centrafricaine (RCA) à partir de 2018, puis au Mali en 2021. La France a récolté en Russie les bénéfices de son intérêt pour l'Afrique. Jusqu'à l'invasion russe de l'Ukraine, le groupe Wagner était, au sein de la communauté occidentale du renseignement, « le problème des Français ». Seuls les Américains s'y intéressaient, mais de plus loin. Avant même le 24 février 2022, la DGSE avait, par exemple, constaté ce que tout le monde sait aujourd'hui : l'importance des désaccords entre le groupe Wagner et le ministère russe de la Défense.
Face à la menace de Wagner en Afrique, la DGSE a donc fait son métier : mettre en place des « accès ». Difficile d'en dire plus. Lors d'une audition à l'Assemblée nationale en avril dernier, le directeur de la DGSE, Bernard Emié, expliquait toutefois : « Nous disposons pour accomplir nos missions d'une organisation unique, d'un modèle dit "intégré" qui regroupe sous une seule autorité une combinaison de moyens clandestins de recueil de renseignements. Ces moyens sont à la fois humains - la recherche de sources -, techniques - les interceptions sous toutes leurs formes - et opérationnels - les capacités d'entrave. » Boulevard Mortier, au siège de la DGSE, l'affaire était suivie en permanence par l'un des sept « centres de missions » mis en place par la réforme de novembre 2022. L'un d'entre eux, dont l'appellation même est secrète, s'occupe spécialement de la Russie. A la manière de ce que fait la CIA, il s'agit de faire travailler en plateau des personnels issus des différentes directions du « Service ». Auparavant, une cellule de crise ad hoc aurait été créée.
Les choses s'accélèrent à partir du 10 juin, deux semaines avant le coup de Prigojine. Ce jour-là, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou lance un ultimatum au patron de Wagner, comme à toutes les autres sociétés militaires privées (SMP) : rentrez dans le rang d'ici au 1er juillet. Les mercenaires, qualifiés de « détachements de volontaires », sont appelés à signer un contrat avec le ministère de la Défense.
Pour Prigojine, qui multiplie depuis des mois les critiques et les insultes contre le ministre et le chef d'état-major, le général Guerassimov, c'est inacceptable. La mécanique s'emballe. Le Kremlin se doute de quelque chose puisque la Garde nationale (Rosgvardia), une force de sécurité intérieure, est mise en alerte le 19 juin, quatre jours avant la mutinerie. Au même moment, Boulevard Mortier à Paris, les membres du « centre de missions » sur la Russie sont invités à ne pas prendre de week-end...
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Le niveau de bruit entendu dans les vidéos postées par Titus et Bechar est tellement bas . Très impressionnant, comparé avec le "vacarme" que font les hélicos qui passent pas loin de Villacoublay.
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12 minutes ago, Wallaby said:
https://malijet.com/a_la_une_du_mali/279998-minusma-mission-ecourtee-pour-l-officier-senegalais.html
Le mercredi dernier, un Officier sénégalais de la mission onusienne a tenu des propos déplacés et indignes en langue wolof suite au retrait de la MINUSMA demandé par les autorités maliennes. Sur le compte Twitter de la MINUSMA, une déclaration dénonçant les propos dudit Officier. Il s'appelle MATHIEU SENE, commandant du bataillon sénégalais déployé à Sévaré au compte MINUSMA.
Selon les informations reçues, "ledit commandant a quitté Sévaré aujourd'hui vendredi 07 juillet 2023 aux environs de 09 h en direction de Bamako, à bord du vol UN UNO 053 P. Sa mission vient d'être écourtée. Il sera rapatrié au SÉNÉGAL le plutôt".
Vu la situation tendue entre la population malienne et la MINUSMA, cette décision prise apaisera la tension.
Quelques détails dans la dépêche APA (Agence de Presse Africaine) sur la réaction sans fard de cet officier Sénégalais qui en a visiblement plein les bottes des "freres d'armes locaux"
Sur cette vidéo devenue virale depuis mardi dernier, l’officier en question qui est en réalité le second du colonel Mathieu Diogoye Séne, commandant du onzième détachement sénégalais au Mali dont le nom circule depuis quelques heures et qui selon nos informations n’a rien à voir avec cette affaire, critiquait le comportement de certains Maliens à l’égard des casques bleus. Pour lui, depuis le vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une Résolution actant le retrait de la Minusma, le 30 juin dernier, les casques bleus sont « malmenés » par leurs frères d’armes du Mali. Avant d’appeler ses hommes à ne pas « manquer de caractère » au cas où ils sont provoqués. Selon lui, les Maliens ont le droit de leur demander de partir, mais « ils n’accepteront pas d’être traités comme des marionnettes ». Il n’a pas manqué de rappeler que les casques bleus sont actuellement victimes de toutes sortes de tracasseries notamment des restrictions dans les déplacements y compris les patrouilles de routine.
Pourtant, le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa déclaration, avait soutenu qu’avant son retrait définitif du Mali prévu au plus tard le 31 décembre prochain, la Minusma pouvait mener quelques activités parmi lesquelles la sécurisation des personnes autour de ses différentes bases. Des propos regrettés par la Minusma qui dit s’en dissocier puisque ne reflétant « en rien sa position ».( Bizarre mais cela ne me surprend pas)
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3 hours ago, olivier lsb said:
Sans surprise, les Etats-Unis freinent ce qu'ils peuvent sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. On croyait pourtant que ça faisait partie de leur plan diabolique concocté par la CIA, va falloir ajuster la propagande derrière !
Pour le contexte, ceci récemment:
"Pas d'adhésion Otan" , multiples com autour des discussions Russie USA: ce sont des signaux faibles peut être, mais des indices qu'une solution diplomatique est activement recherchée (pas encore trouvée). Le problème c'est que le demandeur semble être le coté west. Publiquement, on n'entend rien d'équivalent coté Russe .
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L'article de Newsweek sur la CIA et son supposé quasi rôle de chef d'orchestre fait causer sur LCI . Pas mal de choses dans ce papier (accès libre), sans doute un peu (beaucoup) à la gloire de la CIA. Quelques points
https://www.newsweek.com/2023/07/21/exclusive-cias-blind-spot-about-ukraine-war-1810355.html
* Une forme d'accord à l'origine , négocié par la CIA, pour cantonner le conflit à l'Ukraine et ne pas dépasser certaines limites : L'administration Biden s'est engagée à ce que les États-Unis ne combattent pas directement et ne cherchent pas à changer de régime. La Russie limiterait son assaut à l'Ukraine et agirait conformément à des lignes directrices non énoncées mais bien comprises pour les opérations secrètes.
*La CIA qui fait la chasse aux infiltrés : Les services de renseignement russes sont très actifs en Ukraine, selon les experts du renseignement, et presque tout ce que les États-Unis partagent avec l'Ukraine est supposé parvenir également aux services de renseignement russes. D'autres pays d'Europe de l'Est sont également truffés d'espions et de sympathisants russes, en particulier les pays de la ligne de front. .. "Nous avons réussi à identifier des espions russes au sein du gouvernement et de l'armée ukrainiens, ainsi qu'à divers autres points de la chaîne d'approvisionnement. Mais la pénétration russe dans les pays d'Europe de l'Est, même ceux qui sont membres de l'OTAN, est profonde et les opérations d'influence russes sont une source de préoccupation directe".
* Un circuit d'approvisionnement "gris" : les États-Unis entretiennent deux réseaux massifs, l'un public et l'autre clandestin. Des navires livrent des marchandises aux ports de Belgique, des Pays-Bas, d'Allemagne et de Pologne, et ces fournitures sont acheminées par camion, par train et par avion vers l'Ukraine. Dans la clandestinité, une flotte d'avions commerciaux (la "flotte grise") sillonne l'Europe centrale et orientale, acheminant des armes et soutenant les opérations de la CIA.
* La CIA combat la corruption que ce flot d'armes entraine : La lutte contre la corruption, qui s'est avérée être un problème majeur, est l'une des tâches auxquelles s'attelle la CIA. Il s'agit non seulement de rendre compte de la destination des armes, mais aussi de mettre fin au chapardage et aux pots-de-vin liés à l'acheminement d'une grande quantité de matériel vers l'Ukraine.
* Le dire sans le dire : "Le point de vue avancé par de nombreuses personnes selon lequel la CIA joue un rôle central dans les combats - par exemple en tuant des généraux russes sur le champ de bataille ou en menant d'importantes frappes en dehors de l'Ukraine, comme le naufrage du navire amiral Moskva - ne passe pas bien à Kiev", déclare un haut responsable du renseignement militaire à la retraite qui a accepté de parler à Newsweek sous le couvert de l'anonymat. "Si nous voulons que Kiev nous écoute, nous devons nous rappeler que ce sont les Ukrainiens qui gagnent la guerre, pas nous. Cette formulation est bizarre : c'est grâce à nous mais il ne faut pas le dire, ou bien comprendre ce n'est vraiment pas nous ?
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Une interview d'Armin Papperger ,le CEO de Rheinmetall. Il enterre élégamment le MGS sans langue de bois. Au passage il indique qu'à court terme (un an) l'Ukraine n'obtiendra le million de 155mm que si les armées européennes mettent à disposition des stock.
Extraits sur le MGS
Le Panther est en concurrence avec le projet franco-allemand MGCS, dans lequel Rheinmetall est également impliqué. L'Europe a-t-elle vraiment besoin de deux nouveaux chars de combat principaux ?
Le système de combat au sol principal est une étude importante, mais même les gouvernements supposent que le char ne sera pas prêt avant 2040. Nous sommes en 2023 et nous sommes dans une situation de menace aiguë. Dans les années à venir, nous aurons besoin de chars de combat modernes pour protéger notre liberté et notre sécurité. Le Panther est notre offre pour cela. De plus, je ne sais pas si le MGCS sera réellement réalisé à la fin.
Qu'est-ce qui vous fait douter : Les partenaires allemands et français discutent depuis trois ans et ne sont pas allés très loin. Avec le Panther, en revanche, nous avons toutes les technologies en interne, du blindage au système de conduite de tir. Il y a une seule équipe projet, tous poursuivant le même objectif. Le Leopard 2 est déjà un très bon char de combat principal. Le Panther sera plus léger et plus mobile avec une meilleure protection et plus de puissance de feu, tout en étant entièrement numérique et moins cher. Il s'adresse également aux nombreux États qui ne sont pas impliqués dans le projet MGCS.
Trad google
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4 hours ago, John92 said:
La dernière livraison de Stéphane Audrand:
Pour continuer sur la livraison de S Audran. Le point sur les matériels anti drones est assez inquiétant, après plus d'un an de conflit, ce n'est pas encore fait. J'avais l'impression qu'aujourd'hui , les développements étaient plus rapides qu'hier mais cela n' est pas le cas (ou peut être ces matériels sont restés dans les dépôts). L'Allemagne s'est engagée à livrer une quinzaine de guépards supplémentaires , sans doute achetés au Quatar (ou en Jordanie ?)
Peu de matériels sont capables d’engager avec réactivité et précision les munitions rodeuses, en dehors de Flakpanzer Gepard fournis par l’Allemagne, présents en petit nombre (environ 50 exemplaires) et dont une bonne partie doit garder les emprises précieuses dans les villes ukrainiennes, toujours bombardées. La probable destruction récente d’un QG du renseignement ukrainien a confirmé que la campagne russe restait dangereuse et visait aussi des cibles militaires qu’il faut continuer de couvrir. Les Occidentaux ayant négligé la défense à courte portée, pensant que leurs missiles portatifs suffiraient à neutraliser les quelques hélicoptères pouvant survivre à leur supériorité aérienne, les matériels nécessaires n’existent pas. Le sujet des drones et munitions rodeuses avait mal été anticipé et avec la famille Lancet l’armée russe dispose d’un engin rustique et efficace, difficile à contrer pour l’heure.
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Julian Ropcke : According to @BILD information, the 47. Ukrainian Mechanized Brigade lost at least two Leopard 2 (possible 4) and 13 Bradley during the day . + M113 et VAB
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1 hour ago, mudrets said:
Crash d'un F-18 à Saragosse ce matin
Le pilote a pu s'éjecter
A+
Une video ou l'on voit "nettement " l'avion piquer avant de s'écraser, en dehors de la ville
Selon Euronews : l'avion participait à une démonstration aérienne lorsque l'incident s'est produit peu après midi. L'avion s'est écrasé sur l'une des pistes de la base aérienne de la capitale aragonaise. Le pilote a été immédiatement transporté à l'hôpital Miguel Servet de Saragosse. Il aurait subi des traumatismes et des blessures aux jambes, aux hanches et aux bras lors de l'impact.
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Une autre vidéo impressionnante de la double explosion de Khmelnistky (une deuxième avec une belle onde de choc 17sec après la première, et à une bonne distance de la première).
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Une situation qui se tend dans le détroit d'Ormuz avec la saisie en mer, par l'Iran, d'un deuxième pétrolier en une semaine. Ce regain de tension pourrait s'expliquer par une réponse à la récente saisie, sur décision de justice, par les États-Unis d'une cargaison de pétrole à bord du pétrolier Suez Rajan des Îles Marshall (selon la société de sécurité maritime Ambrey).
https://www.reuters.com/world/second-oil-tanker-week-seized-by-iran-gulf-us-navy-2023-05-03/
SpoilerDUBAI, 3 mai (Reuters) - L'Iran a saisi mercredi un deuxième pétrolier en une semaine dans les eaux du Golfe et le département d'Etat américain a appelé à sa libération, dernière escalade en date d'une série de saisies ou d'attaques de navires commerciaux dans les eaux du Golfe depuis 2019.
La Cinquième flotte de la marine américaine, basée à Bahreïn, a déclaré que le pétrolier Niovi, battant pavillon panaméen, avait été saisi par la marine du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l'Iran à 6h20 (0220 GMT) alors qu'il traversait le détroit d'Ormuz. Dans la première réaction de l'Iran, le procureur de Téhéran a annoncé que le pétrolier avait été saisi sur ordre judiciaire à la suite d'une plainte déposée par un plaignant, a indiqué l'agence de presse judiciaire Mizan. Aucun autre détail n'a été fourni. Cet incident survient après que l'Iran a saisi jeudi, dans le golfe d'Oman, un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall, l'Advantage Sweet. Ce pétrolier est détenu par les autorités iraniennes à Bandar Abbas, a indiqué mardi le registre du pavillon des Îles Marshall. La société de sécurité maritime Ambrey a déclaré qu'elle pensait que la saisie de l'Advantage Sweet était une réponse à la récente saisie, sur décision de justice, par les États-Unis d'une cargaison de pétrole à bord du pétrolier Suez Rajan, battant pavillon des Îles Marshall.
Le pétrolier Niovi saisi mercredi se dirigeait de Dubaï vers le port de Fujairah aux Émirats arabes unis lorsqu'il a été contraint par des bateaux de l'IRGCN de changer de cap pour se diriger vers les eaux territoriales iraniennes, a déclaré la marine. Le Niovi a signalé sa position pour la dernière fois à 2 h 31 GMT mercredi au large d'Oman, dans le détroit d'Ormuz, avec Fujairah comme destination, selon les données de suivi des navires de Refinitiv. Selon la base de données de l'Organisation maritime internationale, le propriétaire du Niovi est Grand Financing Co, et le navire est géré par la société Smart Tankers, basée en Grèce, qui n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'État américain, a déclaré à la presse que l'administration Biden et la "communauté internationale" appelaient l'Iran et sa marine à libérer les navires et leurs équipages. "Le harcèlement des navires par l'Iran et les interférences avec les droits de navigation dans les eaux régionales et internationales sont contraires au droit international et perturbent la stabilité et la sécurité régionales", a déclaré M. Patel. Environ un cinquième du pétrole brut et des produits pétroliers du monde passe par le détroit d'Ormuz, un point d'étranglement entre l'Iran et Oman, selon les données de la société d'analyse Vortexa.
"L'intensification de l'activité militaire et les tensions géopolitiques dans ces régions continuent de faire peser de graves menaces sur les navires commerciaux", a déclaré le registre du pavillon des Îles Marshall dans un avis publié mardi. "Associé à ces menaces, il y a un potentiel d'erreur de calcul ou d'identification, ce qui pourrait conduire à des actions agressives."
Depuis 2019, la navigation dans les eaux stratégiques du Golfe a fait l'objet d'une série d'attaques en période de tension entre les États-Unis et l'Iran. Les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington visant à relancer le pacte nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales sont au point mort depuis septembre en raison d'une série de problèmes, notamment la répression violente des manifestations populaires par la République islamique, la vente par Téhéran de drones à la Russie et l'accélération de son programme nucléaire.
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- C’est un message populaire.
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Sophie Pedder a eu accès à des informations permettant de retracer l'opération Française . Elle détaille le gros travail diplomatique en amont pour obtenir un accord des parties. Accord non seulement pas toujours bien communiqué (une demi heure de négo sur place au premier atterrissage) mais aussi dont le respect par tous était incertain . Bref lancer l'opération étant sans aucun doute audacieux, d'autant que les Américains avec qui on espérait opérer avaient préféré évacuer par hélicoptères. Bien sur Sophie note le succés des rations Françaises
https://www.economist.com/sudanrescue
La partie qui concerne l'action française
SpoilerLe lundi 17 avril, le président Emmanuel Macron a commencé à planifier une éventuelle évacuation. Le lendemain, l'ambassade de France a commencé à contacter les civils français présents dans la ville, les exhortant à se rendre dès que possible à l'un des trois points de rencontre désignés.
Tard dans la nuit du mardi 18 avril, quatre avions de transport militaire - trois A400M et un C-130 - ont quitté la France pour Djibouti, où la France dispose d'une base militaire permanente. Parmi les personnes à bord se trouvaient les forces spéciales françaises, qui seraient les premières sur le terrain en cas d'évacuation. Une fois sur la base, les pilotes et les commandos examinent des cartes et des images satellite de Khartoum, ainsi que des rapports de renseignement.
À Paris, les planificateurs militaires français travaillent sur deux options d'évacuation à proposer au président. La première consistait à rejoindre par voie terrestre Port-Soudan, sur la mer Rouge, à 800 km de là. Il faudrait pour cela traverser un territoire dangereux tenu soit par le FSR, soit par les forces armées soudanaises. Un convoi saoudien avait réussi à sortir par la route, mais les planificateurs préféraient l'autre option : un pont aérien. La base aérienne militaire de Wadi Seidna, située dans le désert à l'ouest du Nil, à 25 km au nord du centre de Khartoum, est sous le contrôle de Burhan. Faire atterrir un avion de transport militaire sur une piste d'atterrissage si proche de combats intenses comporterait de nombreux risques. Mais en cas de succès, l'opération serait rapidement terminée.Les responsables français étaient en contact permanent avec leurs alliés, qui réfléchissaient également aux possibilités d'évacuation. À un moment donné, ils ont envisagé "d'insérer des forces spéciales françaises dans une opération américaine", indique une source diplomatique. Mais les Américains ont décidé d'évacuer leur personnel diplomatique directement de leur ambassade à Khartoum, par hélicoptère Chinook. Si les Français voulaient poursuivre un pont aérien, ils allaient devoir le faire seuls. Ils auraient besoin d'assurances de la part des deux parties belligérantes dans le conflit qui fait rage au Soudan.
Le vendredi 21 avril à midi, M. Macron était à son bureau dans le salon doré du premier étage du palais de l'Élysée. Avec une équipe de conseillers, il examinait les garanties politiques nécessaires pour sécuriser la piste d'atterrissage et l'itinéraire d'évacuation. Burhan (chef des armées ) s'avère difficile à joindre : Le général était "très prudent sur ses communications", dit une source diplomatique. "Et de l'endroit où il se trouve. Macron avait accueilli Burhan à Paris en 2021, lors d'une conférence des donateurs pour le Soudan, et les Français étaient donc convaincus qu'il répondrait présent s'ils parvenaient à le retrouver. Ils l'ont rejoint à 18 heures ce soir-là. M. Macron a insisté sur le fait qu'une évacuation française se ferait dans la plus stricte neutralité. (La France a l'habitude de prendre parti en Afrique, et Macron voulait que le général sache que ce n'était pas le cas). Burhan a accepté que les Français utilisent la base de Wadi Seidna et traversent l'espace aérien contrôlé par ses forces.
Les conditions à Khartoum se détériorent rapidement. Les réserves d'eau et de nourriture commencent à manquer. L'électricité est coupée. Le bruit des tirs et des bombardements résonnait dans toute la ville.
Il restait encore la question délicate de savoir comment les civils allaient atteindre la piste d'atterrissage depuis Khartoum. Burhan avait promis que ses soldats ne constitueraient pas une menace. Mais tout convoi devrait traverser des quartiers de la ville tombés sous le contrôle des unités paramilitaires de Hemedti, qui "tiraient au hasard", a déclaré Boughey, l'institutrice britannique. Une source présidentielle m'a dit : "Nous marchions sur une corde raide dans une situation de guerre, de guérilla urbaine". Les Français devaient parler à Hemedti.
À l'aube du samedi matin, Catherine Colonna, ministre française des affaires étrangères et diplomate de carrière, était déjà à son bureau au Quai d'Orsay. Elle savait que ses diplomates à Khartoum avaient leurs propres contacts avec Hemedti. Mais c'est elle qui a appelé le chef de guerre, lui demandant "des garanties de sécurité que les combats cesseraient pendant le passage des convois", raconte un diplomate. Assuré de la neutralité de la France, Hemedti a accepté de donner l'ordre à ses hommes de laisser passer les véhicules. M. Macron a ensuite passé un dernier appel à Abiy Ahmed, le premier ministre éthiopien, pour obtenir l'autorisation de survoler l'espace aérien éthiopien. Les accords politiques sont désormais en place.
Dans la soirée du samedi 22 avril, l'amiral Jean-Philippe Rolland, conseiller militaire de M. Macron, a appelé le président sur la ligne sécurisée qu'il utilise dans sa résidence de week-end en région parisienne. L'amiral Rolland venait de terminer un briefing vidéo avec les chefs des services militaires, de renseignement et diplomatiques du pays. Ils demandaient au président de donner le feu vert à une évacuation aérienne immédiate et à grande échelle des civils de Khartoum, ville dévastée par la guerre. Il
Dans les heures qui suivent, l'opération "Sagittarius" entre en action. Deux avions de transport militaire, transportant les forces spéciales françaises et d'autres personnels et véhicules militaires, décollent de Djibouti pour Wadi Seidna. A l'approche, le pilote du premier avion, le commandant Nessim (l'usage militaire français est de ne pas identifier les soldats par leur nom de famille), trouve la base déserte et étrangement silencieuse. Il peine à établir un contact radio avec la tour de contrôle. La piste d'atterrissage n'est pas éclairée et il n'y a pas de marquage pour guider l'avion. Le pilote a utilisé ses lunettes de vision nocturne pour atterrir, au milieu de ce qu'il décrit comme "le flash des explosions au loin". Selon M. Nessim, le personnel soudanais de la base a été "manifestement surpris de voir un avion de cette taille". Les instructions de Burhan ne semblaient pas encore avoir atteint le sol.
Dans l'obscurité la plus totale, les soldats français débarquent sur la piste d'atterrissage, incertains de l'accueil qui leur sera réservé. "Il faisait nuit, il n'y avait rien autour", raconte l'un des membres du groupe de débarquement, le sergent Pablo, 22 ans. "Personne ne savait exactement quelle était la situation. Des véhicules soudanais se sont rapidement arrêtés à côté de l'avion : il a fallu une demi-heure aux officiers français pour désamorcer la situation. Dès les premières heures du lendemain matin, les premiers ponts aériens français ont commencé à partir de la base militaire. La Royal Air Force britannique et les forces aériennes allemandes et espagnoles commencent également à effectuer leurs propres vols d'évacuation.
Il s'agit d'une mission dangereuse : malgré les garanties de sécurité, les soldats des deux camps peuvent décider d'ouvrir le feu à tout moment. Mais le temps presse. "On y va", a dit Macron : il faut le faire.
Les forces armées françaises considèrent toujours l'environnement comme "semi-permissif", c'est-à-dire ni totalement hostile ni totalement sûr. Les troupes françaises pouvaient être attaquées par des combattants qui ne savaient pas qui ils étaient, que ce soit par une embuscade, des tirs d'artillerie ou des missiles sol-air. Les soldats soudanais aux points de contrôle pourraient ignorer ou ne pas se sentir contraints par les instructions de laisser partir les Français en paix. Ces craintes ont été confirmées dimanche soir, lorsqu'un convoi de bus de l'ambassade de France a été la cible de tirs. Une balle a atteint et blessé grièvement un commando des forces spéciales françaises qui se déplaçait dans un véhicule non blindé faisant partie du convoi. (Le commando a été opéré par une équipe chirurgicale française, puis transporté par avion à Djibouti ; quelques jours plus tard, son état était stable.Au total, dix convois de bus ont effectué le périlleux voyage du centre de Khartoum à Wadi Seidna entre les premières heures du dimanche matin et le mardi 25 avril. Sur la piste d'atterrissage, où la chaleur atteignait 40°C, le sergent Pablo était l'une des personnes chargées d'effectuer une fouille de sécurité des évacués et de leurs sacs et valises, et de s'assurer qu'ils recevaient de la nourriture et de l'eau. La ration de combat de 24 heures de l'armée française, composée de pâté, de cassoulet et de biscuits, a été particulièrement appréciée.
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- C’est un message populaire.
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3 hours ago, collectionneur said:Long article d'une durée indiqué de 17 minutes de lecture hélas réservé aux abonnés sur les officiers français un peu trop russofiles et un second sur les opérations de la DGSE en Libye jusqu'à la chute de Kadhafi :
L'article de Challenge est trés fouillé, notamment sur Saint Cyr
SpoilerLionnel L : En ce doux mois de septembre 2019, deux hommes se retrouvent à Stresa, sur les rives du très chic lac Majeur (nord de l'Italie). L'un, Lionel L., est un lieutenant-colonel de l'armée de terre française, en poste sur la base de l'Otan à Lago Patria, près de Naples. L'autre, Iouri A., est un agent du redoutable service de renseignement militaire russe, le GRU. Dans le viseur du contre-espionnage occidental depuis une opération menée en Autriche au début des années 2010, l'espion est arrivé quelques jours plus tôt en Italie, accompagné de sa fille d'une vingtaine d'années. Une bonne couverture, songe-t-il probablement. Loupé: le rendez-vous, de deux heures et demie et effectué en partie en russe, est immortalisé par les photos prises par les services italiens. Il marque en tout cas la fin de la partie pour l'officier français, sous la surveillance de la DRSD (Direction du renseignement et de la sécurité de la défense, la contre-ingérence militaire) depuis plusieurs mois. Lionel L. est interpelé le 17 août 2020, et entendu par la DGSI.
Des documents classifiés ont-ils été transmis? L'officier, artilleur de formation, jure le contraire. "Mon client n'aurait pas dû accepter de rencontrer cette personne, certes, mais il ne lui a communiqué aucune information", assure son avocat, Antoine Beauquier. Les enquêteurs retrouveront tout de même un téléphone et trois clés USB fournis par l'agent du GRU dans la salle de bain napolitaine du militaire. Le contre-espionnage français envisage également un temps, que Lionel L. ait pu remettre des documents à Moscou via un prêtre orthodoxe avec qui il a déjeuné au printemps 2020 dans les environs du Mans. Cette piste sera ensuite écartée. Des documents confidentiels du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) où le Français a officié au début des années 2000, relatifs au système ferroviaire hexagonal, seront aussi retrouvés dans sa maison en banlieue parisienne. Une faute qui relèverait surtout de la négligence, selon les enquêteurs."Les Américains nous ont mis une pression de dingue"Entre le lieutenant-colonel et la Russie, l'histoire d'amour est ancienne. Dans les années 1980, ce catholique fervent, russophone et russophile, avait décroché une licence de slavistique (étude des langues slaves) à la Sorbonne, avant de réussir le concours de Saint-Cyr. L'artilleur, 57 ans, avait poursuivi sa carrière comme attaché de défense au Kazakhstan de 2014 à 2016, avant d'être envoyé à l'Otan. Libéré début 2022 et sous contrôle judiciaire, Lionel L., mis en examen pour "livraison à une puissance étrangère d'informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation", attend désormais la fin de l'instruction, et un éventuel procès. Sa défense assure que le quinquagénaire a contacté plusieurs mois après sa rencontre avec Iouri A., deux amis au sein de la DRSD pour signaler l'approche du Russe.Au sein de l'État, l'affaire irrite au plus haut point. "Sans présager de sa culpabilité et d'une éventuelle livraison de documents à la Russie, il est consternant de voir un officier de ce niveau se montrer aussi vulnérable", observe un haut fonctionnaire au fait de ce dossier sensible. D'autres s'étonnent du manque de célérité des autorités à traiter un cas identifié depuis des mois. "On a avancé parce que les Italiens, et surtout les Américains, nous ont mis une pression de dingue sur cette affaire qui menaçait l'OTAN", reconnaît une source au sein des services français.
Cas isolé? Ou reflet d'une porosité de certains officiers tricolores face à l'influence russe? Alors que la guerre en Ukraine fait rage et que Vladimir Poutine a clairement désigné l'Occident comme l'ennemi numéro un de son pays, la question de l'influence de Moscou au sein des armées apparaît ultrasensible pour le ministère des Armées. "Les sympathies pro-russes dans les armées, c'est un peu le sujet tabou, sur lequel on jette un voile pudique, résume Olivier Schmitt, professeur au Center for War Studies (CWU) de l'université du sud Danemark. Il y a un réflexe atavique de protection de l'institution, mais le phénomène existe bel et bien, avec une frange, notamment au sein de l'armée de terre, très minoritaire mais structurée."Lire aussiDe Poutine à Fillon, la chute du pape des affaires franco-russes Gilles Rémy
Les "russo-béats": Dans la sphère pro-russe, il y a d'abord la partie émergée de l'iceberg: une brochette d'officiers de deuxième section (à la retraite), qui ne cachent pas une certaine sympathie, quand ce n'est pas un soutien total, pour la Russie. On y trouve des signataires de la fameuse "tribune des généraux" de 2021, comme Dominique Delawarde, Antoine Martinez et Christian Piquemal, mais aussi des personnalités telles que le général Jean-Bernard Pinatel, vice-président du think tank pro-russe Geopragma, qui suggérait en 2016 de "s'allier à la Russie et faire disparaître l'Otan". Un gradé dans les services nuance leur influence. "Une bonne partie de ces retraités sont ce qu'on appelle des ‘généraux quart de place', des colonels qui ont été nommés généraux à leur retraite [et qui bénéficient donc des 75% de réduction SNCF offerts aux officiers généraux, NDLR], assure-t-il. Il ne faut pas surestimer leur influence ou leur représentativité."Mais il y a aussi une partie souterraine, plus discrète, mais bien présente: des profils pro-russes, "russo-béats" selon le terme adopté par la contre-ingérence, au sein même de l'armée d'active. "Il y a une réelle fascination pour le régime poutinien chez certains officiers français, notamment des profils traditionnalistes violemment anti-américains et anti-Otan, assure le vice-amiral Patrick Chevallereau, ancien chef de la division "Euratlantique" au commandement stratégique de l'OTAN à Norfolk (Etats-Unis). Ces petites musiques relativistes, qui ferment les yeux sur les crimes russes et le fait que la France est une cible pour Moscou, instillent le doute dans l'institution. On ne se bat pas bien si on est habité par le doute.
Où se trouvent les grands "hubs" pro-russes des armées? Les anciens attachés de défense à Moscou ou dans les ex-républiques soviétiques apparaissent comme un foyer important. C'est notamment le cas d'une affaire racontée ici pour la première fois. Début 2018, le colonel Éric Kunzelmann, 52 ans, est attaché de défense à l'ambassade de France en Russie. L'empoisonnement au Royaume-Uni, par les services russes, de l'ancien agent double Sergueï Skripal, met les relations des deux pays à rude épreuve. Paris décide d'expulser quatre espions russes de son territoire. Moscou réplique en refoulant vers Paris quatre fonctionnaires français. Éric Kunzelmann fait partie du vol.L'aller-retour improbable de l'attaché de défense à Moscou Persona non grata à Moscou, le "Kunz", comme l'appellent certains, repart pourtant illico pour la Russie. Le coup d'éclat ne passe pas inaperçu: la DRSD ouvre aussitôt une enquête et dépêche à ses trousses plusieurs "chaussettes à clous" (le surnom des agents de ce service de 1.400 personnes dont le budget va doubler d'ici à 2030). Le contre-espionnage avait déjà à l'œil depuis un moment ce colonel russophile et russophone, passé par la prestigieuse Académie militaire de l'État-major de la Fédération de Russie (équivalent de l'Ecole de guerre française), et qui s'était mis en couple avec une Russe travaillant chez Atout France, agence de développement touristique rattachée à l'ambassade française à Moscou. En mars, Kunzelmann avait aussi provoqué l'ire du cabinet de la ministre des Armées, Florence Parly, en expliquant dans une note que les preuves manquaient pour affirmer que la Russie était derrière la tentative d'assassinat de Sergueï Skripal.Éric Kunzelmann (deuxième en partant de la gauche) participe le 26 septembre 2017, à Moscou, à une réunion avec le chef de la Direction générale de la coopération militaire internationale du ministère de la Défense russe, Alexander Kchimovsky. © Ministère de la Défense de Russie. Dossier vide? Volonté d'étouffer l'affaire? Le ministère des Armées décide en tout cas de ne pas donner suite à l'enquête de la DRSD. Mais l'officier, placardisé, privé des étoiles de général qui lui étaient promises, fait le choix de tirer un trait sur plus de 30 années de carrière militaire. "Toute cette affaire a été montée en épingle par la DRSD et par des néo-conservateurs pro-Otan et anti-Russie, assure à Challenges le quinquagénaire, qui dirige maintenant une entreprise d'aide à la personne en Alsace. J'ai commis l'erreur de retourner en Russie après mon expulsion, car je voulais m'installer dans le pays pour conseiller des groupes étrangers. Mais je n'ai jamais franchi la ligne rouge." Une version corroborée par l'ambassadrice de France en Russie de 2017 à 2019, Sylvie Bermann, qui évoque "une histoire romantique." Et rappelle la célèbre formule du général de Gaulle – "Alors, Dejean, on couche?" - lancé à l'ambassadeur à Moscou Maurice Dejean qui avait dans les années 1960 une liaison connue avec une jeune comédienne russe.
Ce penchant sentimental pour la Russie des militaires français en poste dans l'ex-URSS n'est toutefois pas isolé. Mi-2018, nouvelle alerte à l'ambassade de France à Moscou: cette fois, c'est le mariage d'un autre militaire français avec une Russe du service des visas qui débouche sur une enquête de la DRSD. Excédé, l'exécutif décide de nettoyer les écuries d'Augias: la quasi-totalité de la mission de défense tricolore à Moscou, soit une dizaine de personnes, est progressivement remerciée et remplacée. "Ces exemples montrent un manque de discernement assez incompréhensible de la part d'officiers en mission à Moscou, estime Patrick Chevallereau. On sait très bien que les compromissions avec les services russes débutent souvent par des histoires de ce type."Un autre ex-attaché de défense à Moscou a également fait preuve d'une proximité idéologique étonnante avec le pouvoir russe. Comme l'a révélé L'Express, le général de division Jean Maurin, alors à la tête de la Légion étrangère, avait multiplié en 2018 les retweets de contenus anti-Otan, de communiqués de l'ambassade de Russie en France, mais aussi de dessins admiratifs pour Poutine et humiliants pour Emmanuel Macron. L'ancien para, dont l'avancement avait été bloqué en 2013 à cause de sa participation à une manifestation anti-mariage pour tous, était allé jusqu'à relayer des communiqués du ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov niant les bombardements chimiques du dictateur syrien à Douma...des attaques que la France venait de confirmer la veille, éléments déclassifiés à l'appui.Ce tropisme pro-russe n'a guère plombé la fin de carrière de l'officier. Le général Maurin, proche de Benoît Puga (ex-chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy et François Hollande), a même eu droit à un adieu aux armes en présence du major général de l'armée de terre Bernard Barrera. Quelques semaines plus tard, le Saint-Cyrien, qui n'a pas répondu à nos questions, partait chapeauter la sûreté de la filiale russe de Renault. Un retour aux sources pour celui qui s'était offert le mythique 4×4 russe UAZ lors de sa formation à l'Académie militaire de l'État-major de la Fédération de Russie en 2004. Jean Maurin est aujourd'hui directeur de la protection du constructeur français. "Quand je tape trop fort sur Moscou sur LCI, il m'appelle parfois pour me dire que je suis un anti-Russe primaire", rigole le général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état-major du Shape, le commandement allié opérations de l'Otan..
Le cas Saint-Cyr: Ces sympathies pour la Russie sont aussi très présentes dans l'enseignement militaire, autre foyer de "russo-béats". Si l'École de guerre a été "nettoyée" il y a quelques années, avec le départ d'Aymeric Chauprade, ancien pilier des réseaux russes du Front national, et de la pro-Kremlin Caroline Galactéros, proche d'Éric Zemmour, l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, pépinière des officiers de l'armée de Terre, est au cœur des débats. Selon nos informations, le chef du département "war studies" de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, Thomas Flichy de la Neuville, a ainsi été évincé de son poste en 2019 après une enquête de la DRSD qui a pointé les liens entretenus par ce dernier avec certaines puissances étrangères.Les positions favorables à la Russie mais aussi à l'Iran et à la Syrie de ce docteur en droit nommé en 2011, avaient été signalées par plusieurs de ses collègues, à maintes reprises, sans que la direction de l'école n'y prête attention. Jusqu'à la goutte de trop: l'organisation par l'enseignant, en mai 2018, d'un colloque où étaient conviés deux propagandistes du régime de Bachar al-Assad (Vanessa Beeley et Piers Robinson), qui avait provoqué la colère de l'hôtel de Brienne.Proche de l'historien d'extrême-droite Bernard Lugan, suspendu de cours à Saint-Cyr en 2015 par le cabinet de Jean-Yves Le Drian, Thomas Flichy de la Neuville a su rebondir. Il est aujourd'hui le titulaire de la Chaire de géopolitique à la Rennes School of Business. Invité sur l'antenne de Radio Notre-Dame le 24 février 2022, jour de l'invasion russe, il assénait que l'Ukraine est "une entité artificielle", dont la partie orientale est "peuplée de Russes". "Poutine fait entrer ses troupes dans une partie qui est russe depuis très longtemps", poursuivait le docteur en droit, assurant que "l'agression occidentale (...) avait généré la réplique de Vladimir Poutine".
Une secte d'ultra-droite, pro-russe, simple mouton noir? Plusieurs sources interrogées par Challenges évoquent au contraire une véritable mouvance organisée au sein de Saint-Cyr, autour de Bernard Lugan, ou de l'ancien directeur du pôle d'éthique militaire Henri Hude. "Une secte d'ultra-droite, identitaire et pro-russe, s'est installée à bas bruit au sein de l'encadrement de Saint-Cyr, assure Bruno Judde de Larivière, professeur de géographie à Coëtquidan de 2003 à 2021. Les directions successives l'ont laissée prospérer, et gagner une sorte de leadership idéologique." "Sans l'intervention de la DRSD, Flichy serait encore à Saint-Cyr aujourd'hui", abonde un enseignant toujours en poste.Une autre source, sous couvert d'anonymat, pointe le laxisme de la direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Le titulaire du poste de 2008 à 2018, Éric Ghérardi, est aujourd'hui président de l'Institut catholique de Vendée (ICES) cher à Philippe de Villiers. Contacté par Challenges, il soutient n'avoir "jamais eu le moindre problème avec M. Flichy." De la même manière, Henri Hude évoque des "fantasmes" et estime que "Saint-Cyr n'est pas plus pro-américain que prorusse."Au-delà de ce cas, d'anciens "cyrards" (le surnom des élèves de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr), se sont illustrés depuis l'invasion de l'Ukraine. A commencer par Xavier Moreau, quinquagénaire proche de l'extrême-droite qui se fait la voix du Kremlin à coups "d'analyses politicostratégiques" diffusées sur son site (Stratpol). Proche d'Alexey Korotaev, général du SVR (renseignement extérieur), et fait citoyen russe en 2013 – ce qui le rend mobilisable par l'armée, Xavier Moreau a notamment rempli un rôle d' "observateur étranger" à Rostov, Donetsk et Taganrog lors des référendums d'annexion organisés par Moscou dans quatre régions ukrainiennes en septembre 2022. Le colonel Alain Corvez, ex-cyrard et coqueluche de la chaîne Russia Today France, était également présent. Les deux hommes ont notamment contribué à l'ouvrage Géopolitique de la Russie (Éditions SPM) publié en 2019, aux côtés de deux enseignants actuels de Saint-Cyr, Olivier Hanne et Éric Pomès, Xavier Moreau (à gauche) remet l'un de ses livres sur l'Ukraine au journaliste pro-Kremlin Vladimir Soloviev qui a appelé à "frapper la France" en janvier 2023 après l'annonce par Paris de futures livraisons de chars à l'Ukraine.
Si l'Académie de Saint-Cyr n'a pas répondu à nos questions, pas plus que Thomas Flichy de la Neuville, un proche prend la défense de l'institution. "Saint-Cyr est attaché à la pluralité des opinions, avec des profils idéologiques très divers, dont certains sont d'ailleurs très à gauche, comme le sociologue Claude Weber, insiste cette source. Mais les cas qui franchissent la ligne rouge sont traités."Les notes intrigantes de la DRMUne autre institution militaire clé est accusée de s'être montrée trop bienveillante vis-à-vis du Kremlin, notamment de 2015 à 2017: la Direction du renseignement militaire (DRM). Durant cette période, marquée par la déstabilisation du Donbass et l'annexion de la Crimée par Moscou, le service de renseignement publie notamment une série de quatre notes qui démontent les informations des États-Unis, et de la DGSE, selon lesquelles les missiles russes SSC-8 sont contraires au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). La publication sur un même sujet de notes discordantes des deux principaux services français de renseignement extérieur fait jaser au sein de l'État. "C'était un problème conjoncturel, confie un ancien cadre de la DRM. A cette époque, l'officier traitant Ukraine de la DRM, basé à Paris, était un lieutenant-colonel russophone, pro-russe. Son prisme était évident."D'autres cas semblent plutôt relever du manque de précaution. A l'été 2022, un membre du CESA, le Centre d'études stratégiques aérospatiales rattaché au major-général de l'armée de l'air, avait proposé que le journaliste Régis Le Sommier, passé par RT France et actuel directeur de la rédaction du média pro-Kremlin "Omerta" lancé à l'automne dernier, intègre le réseau "Ader", un cénacle prestigieux de colonels de la réserve citoyenne de l'armée de l'air et de l'espace. L'initiative a été retoquée au dernier moment par l'État-major des armées, alerté par un observateur vigilant.
Faut-il s'inquiéter de ces sympathies pro-russes? Un haut gradé de l'armée de terre nuance la menace. "Il y a des cas, il ne faut pas le nier, mais croyez-moi: les militaires qui ont vu de près l'armée russe ou Wagner, en Afrique, en Syrie ou ailleurs, n'ont pas une once de sympathie pour ces gens-là", assure-t-il. Kévin Limonier, maître de Conférences à l'Institut Français de Géopolitique de l'Université Paris 8 et expert de la Russie, relativise aussi l'influence de Moscou. "Il y a un tropisme pro-Poutine chez certains officiers d'une catégorie socioprofessionnelle bien définie, observe-t-il. Mais les décideurs à Balard ou à Brienne, ceux qui ont les responsabilités n'ont pas ce profil et sont plutôt favorables à l'Otan."Certains le sont même de façon excessive. "Il y a une école ‘otanolâtre', au sein des armées, avec des profils très pro-américains, souvent aviateurs ou marins, ultra-alignés sur Washington, dont il faut parfois freiner les ardeurs", assure un ancien ponte de l'hôtel de Brienne. La comparaison a cependant ses limites. C'est bien avec la Russie, aux "ambitions révisionnistes", que la Revue nationale stratégique de 2022, le document qui a servi de base à la loi de programmation militaire en cours d'examen, évoquait une possible "confrontation ouverte". Si elle se proclame "puissance d'équilibres", la France a, de longue date, choisi son camp.Quand Moscou avait un œil à la DGSELa DGSE n'a pas non plus été épargnée par l'agressivité des services russes. L'un des exemples les plus édifiants remonte au tout début des années 2000. Après avoir intégré le boulevard Mortier (surnom de la DGSE) en 1998, une jeune analyste du bureau Russie effectue en 2000 une mission en Tchétchénie où est retenu en otage le journaliste français Brice Fleutiaux. Certains de ses collègues sont à l'époque troublés de la voir se signer devant les églises orthodoxes de Grozny. Elle part ensuite renforcer les équipes de la DGSE à Moscou à l'occasion de l'élection présidentielle du 26 mars 2000 qui verra Vladimir Poutine être élu au premier tour avec 52,94% des voix. C'est à son retour à Paris, en avril, que le pot aux roses est incidemment découvert par les agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Ces derniers surveillent un espion russe qui a une liaison avec une jeune femme. En prenant celle-ci en filature, ils découvrent qu'elle travaille boulevard Mortier. Un annuaire papier comprenant les noms des agents officiant au siège parisien du service est retrouvé chez elle. Les limiers de la DST la soupçonnent fortement d'avoir livré des documents classifiés aux services russes. L'affaire provoque un branle-bas-de combat au sein de la DGSE, qui décide de ne pas faire de vague et pousse discrètement l'espionne vers la sortie. Cette dernière est aujourd'hui membre du comité exécutif et directrice de la communication d'un grand groupe français.
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Arianespace/Esa
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Les réservoirs perdus par Avio mentionnés par Bechar06 m'ont intrigués . L'article d'Andrew Parsononson habille le contrôle qualité d'Avio chaudement pour l'hiver. Non seulement les 2 réservoirs ont été mis à la décharge mais en en plus ils n'étaient pas dans l'inventaire. En 2020 ils avaient inversés des cables causant la perte de la Vega VV17 et des ses 2 satellites. En 2022 l'échec de la Vega C était du à une pièce qui était d'abord en sur qualité lors des tests , puis alors qu'elle était ramenée au spec et non testée .
Le plus surprenant c'est qu'Avio ne communiquerait que très moyennement avec son sponsor ESA , qui réagit mollement.
Interrogée, l'ESA a déclaré à European Spaceflight qu'elle "n'était pas au courant du problème du réservoir". La réponse de l'agence poursuit en disant : "Nous ne jouons donc aucun rôle dans cette situation, et nous vous demandons de bien vouloir contacter Avio."
S'il est vrai que l'ESA n'a été informée des problèmes liés au dernier vol de Vega qu'après la publication de l'article de European Spaceflight, les actions d'Avio sont encore plus flagrantes. L'ESA et ses États membres auraient-ils été aussi disposés à accorder à Avio les concessions importantes qu'ils ont faites lors de la réunion du conseil de l'agence en Espagne le mois dernier s'ils avaient été au courant ?
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)
https://europeanspaceflight.com/esa-will-not-open-an-investigation-into-how-vega-tanks-went-missing/