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V. Yeⴽⴽen

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Tout ce qui a été posté par V. Yeⴽⴽen

  1. De l’intérieur ... Ce développement se nourrit d'un certain vécu Boule75, ou c'est l'expression innocente d'une simple intuition ?
  2. Question technique hors-sujet : Les européens (au sens institutionnel ou purement culturel) n'ont pas en magasin d’aéronef de soutien rapproché équivalent au Su-25 ou A-10 ? Pourquoi ? - Choix radical de doctrine ? - Choix industriel car non rentable ? - Pas de volonté politique ? - Les trois ? Est-ce envisagé dans un futur proche ou lointain ?
  3. Pratique généralisée du viol des femmes en tant qu'outil psychologique anti-insurrectionnel : quel ressort anthropologique cherchent-ils à exploiter ? Provoquer une rupture mentale chez l'opposant ? Jouable, mais il n'est pas dit qu'il rompe du bon coté.
  4. "Ce genre de raisonnement c'est la porte ouverte à tout les abus", c'est drôle la vie ... Les vices et les vertus de l'un peuvent se retrouver chez l'autre et alternativement... En l’espèce, je considère qu'il y a "excès de formalisme juridique international... de ta part." ... et que " tu ne valorises pas assez le contexte et les circonstances exceptionnelles et la nature extraordinaire* des évenements au regard des situations que le droit international entend trancher" *terrorisme international, porosité des frontières, implications communautaires au sein des états, offensives ennemies décentralisées, appelant une réponse qui l'est tout autant.
  5. Retour à mon impasse mentale donc : le formalisme, ou son excès. C'est la que l'on s’aperçoit a quel point le slogan atlantiste : "Bachar massacre son peuple" est profond de double-sens et de niveaux de lecture. Car en effet, Bachar massacre son peuple vu de France, mais vu de Bachar...
  6. "Si ! Il le veut ! Et c'est pour ça qu'il réprime" : Il réprime qui ? Et pour quelles raisons ? Quand on réprime ce que l'on défini juridiquement comme "les siens" = syriens, et qu'on le fait en tant que " dénouement ultime d'un cycle de frustration légitime, mu en désespoir logique, ayant germé en contestation de plus en plus violente", c'est qu'on ne veut pas exister, en tout cas pas en tant qu’État stable et légitime. Il n'y a rien de grave dans l’illégalité en tant que réalité. Tous les pays se retrouvant dans les situations sécuritaires décrites par Alexis font de même, à commencer par l'Algérie à ses frontières Sud, on pourrait parler, dans le cas de la France, d'un droit de poursuite "étendu".
  7. Le sentiment, brut de décoffrage (complétement idéalisé et abstrait) que j'ai de ces gens : c'est qu'ils font "peuple" pour ce qui les intéresse ( culture, confession,langue) mais qu'ils veulent se faire administrer et entretenir par des états pour tout ce qui relève du confort"matériel" (la seule chose qui demande vraiment des efforts et du travail). Ni ils ne se prennent en mains en créant leur destin, ni ils ne s'investissent inclusivement dans une structure-mère ou ne s'extraient de leur structure sociale ou culture initiale. Le cul entre deux chaises, mais de manière assumée, inertie dans un "confort", et quand ce confort disparait, cela explose. A part les Kurdes, personne ne trouve grâce a mes yeux ... Je diverge sur un point : Le Moyen-orient a presque toujours été anarchique, complexe, et surtout Tribal. Toujours instable, et je parle la des peuples locaux, des autochtones, pas des empires qui dans leur ultimes extensions on pu les administrer.
  8. Je suis au chaud, dans un environnement sécurisé, avec de l'eau potable, de quoi me nourrir pendant 1 mois, je suis serein quant à mon futur proche. Il est évident que mes écrits relèvent de l'idéalisme et du concept. Mais si cela ne t'a pas échappé : l’État syrien qui n'existe pas, n'existe pas car il ne le veut pas (problème de concept du coup, d’où mon heuristique) OU il ne le peut pas. Si tu me réponds : car il ne le peut pas, (découpage de l'empire ottoman, frontières pensées par des États tiers, et impossibles légalement et pacifiquement à changer) alors je te réponds : très bien. On est effectivement dans une impasse historique, ou au contraire comme tu semble y penser, dans une sorte de continuité de l'Histoire, l'Histoire des grandes séquences historique, l'Histoire hégélienne en effet... et la c'est triste, car dans cette vision la de l'Histoire du Moyen-Orien, on a cette impression que ce qui arrive DOIT arriver arrivera, et continuera a arriver... Le problème méthodologique que je rencontre avec ton intervention Shorr-kan, c'est que dès lors que je prend acte de l'artificialité de l'Etat ou même de la Syrie en tant que telle, la notion "d'environnement", "d'étranger" ou "de circonstances" n'existe plus, car les acteurs se pensent alors dans un autre espace-temps. Si il n'y a pas de Syrie, mais des habitants sur un territoire, les données à prendre en compte ne peuvent plus se spatialiser sur un territoire limité par des frontières étatiques, en ce que ces données maintiennent leur cohérence sur leur territoire propre. Confession : chiite = individus chiite =sur territoire chiite =limité par des frontières chiites Ethnie : Kurde = individus kurdes = sur territoire kurde = limité par des frontières kurdes Etc ...
  9. Le problème des comparaisons, c'est qu'elles voient leur pertinence proportionnellement inverse à l'identité d'espace et de temps des sujets qu'elles étudient. Mais soit, pour l'attrait intellectuel, je vais m'adonner à cet exercice. Les émeutes de 2005, si l'on s'en souvient, interviennent dans les grands ensembles en périphérie de la plupart des grandes villes françaises. Elles se caractérisent certes par une simultanéité, quoique, après analyse à froid de la population "de grands ensembles en France métropolitaine", on se rend compte que les cités embrasées sont une exception plus qu'une règle, y compris au plus fort des évènements. Voila pour l'espace donc ... très circonscrit... à certains "des ensembles urbains fruits d'une idéologie de planification urbaine assez totalitaire" de la périphérie de certaines villes françaises. Pour le temps, il y a effectivement une simultanéité mais pas d’immédiateté, ce qui laisse entendre une absence de concertation, voir même de préméditation, lesquelles requièrent l'existence de structure décisionnelles qui n'existaient pas, et n'existeront jamais durant ces émeutes. On est donc face à des mouvements de réaction, de masse généralement , dont la compréhension nous renvoie aux études produites sur "la psychologie des foules". Le cœur du sujet d’étude : le profil de l’émeutier. Jeune, très jeune... trop jeune, socialement modeste ( je ne dis pas défavorisé à dessein car c'est la toute la nuance), pas ou peu instruit (la encore, à qui la faute), ne poursuivant aucun dessein, incapable qu'il est d'en entrevoir un, ne s'inscrivant dans aucune forme de mouvance, malgré tout en bonne santé physique et mentale (comme quoi), exerçant sa violence de manière indiscriminée, et statistiquement plutôt envers son propre mobilier urbain. Bref, on est face à du délictuel qui, il est vrai se singularise par : sa considérable densité dans le temps, et dans l'espace, la ou plus conventionnellement, ce genre de profil sont dilués dans des superficie plus grandes, et étalent leur actes sur des échelles de temps annuelles. Ces jeunes ultra-privilégies, et non défavorisés comme la gauche s’évertue à nous le faire croire (car à ce niveau la de déni, on est dans la croyance et le fantasme) se sont déchainés sur ce qu'ils perçoivent comme la source de l'injustice de leur condition sociale, dont factuellement, ils sont les seuls responsables. La ou tu as tort : le traitement médiatique justement. De ce que j'en ai vu, la presse mainstream, attendu le degré inouï d’illégitimité morale, légale et populaire de ces actes, à tout de même fait preuve de neutralité, neutralité qui, BASE légale en 2005, s'apparente à une tolérance par le silence de leur actes. N'oublie pas une chose, la presse française idéologiquement est de gauche, et en particulier sur le sociétal, pour entendre une condamnation ferme, nette et intransigeante et surtout UNANIME de la presse dans un événement, il faut atteindre l'horreur d'un Le Landais ou d'un MERAH... et encore. Mais du délictuel, même densifié dans l'espace et dans le temps, même irrationnel et soudain, si en plus commis par une population majoritairement immigrée (donc forcément susceptible de réaction violence et impondérée... on voit la toute la putréfaction de l'antiracisme institutionnel Mitterandien), alors crois moi, on aura jamais de presse pro-action gouvernementale. Conclusion : une presse passive ou du moins hostile à l'action gouvernementale, un profil de favorisé et privilégié, dont aucune sphère de la vie quotidienne (professionnelle, publique, privé, intellectuelle, estudiantine ou scolaire, confessionnelle ou économique) ne fait l'objet d'une injustice étatiquement organisée et préméditée. Une population immigrée ou d'origine, non assimilée, qui est minoritaire dans son action, au sein même de son profil ( émeutier africain de banlieue, de classe modeste). Tu n'as pas lu ou compris les toutes dernières phrases de ma dernière intervention : des problèmes, des imprévus, plus ou moins violents ou hostiles, un État en aura toujours. Le problème, ce ne sont pas les problèmes, c'est l’incapacité d'un État à les résoudre. Tu nous parle de morale et d'action hostile (médiatique, militaire, économique), je te parle de légitimité d'un pouvoir, qui elle seule, peut permettre a un État de rester stable en presque toutes les circonstances. Dans la catégorie des comparaison anachroniques ou ana-tropiques, je dirais que la France royale a failli disparaitre, et elle a disparu territorialement momentanément, la différence, c'est que ce qui en restait demeurait stable, et lorsqu'elle a recouvert sa souveraineté territoriale, la stabilité et la prospérité sont revenues. C'est de cela dont il est question, la Syrie, avec ou sans ennemis, avec ou sans émeutes, ne fonctionne pas, en tout cas pas sous l'angle contemporain des critères d'efficacité des société modernes. Nous donner la composition de la sélection internationale "anti-Syrie" ne justifie ni n'explique, ni excuse l'incapacité de cet État à protéger sa population, au contraire cela démontre sont illégitimité. "Les pays avec ce genre de gouvernement totalitaire, avec pas mal de corruption et se basant sur des fractions de la population et des dissensions internes pour maintenir son pouvoir sont légions dans le monde." ==> L'accumulation de la frustration populaire vis a vis de l'incapacité de l’État a résoudre leur problème, se transmutant en désespoir, désespoir s'inscrivant dans un rapport bénéfice-risque-rentabilité hautement favorable a l'action militante coercitive, cela est aussi un phénomène qui est légion dans ce genre de système. L'arabo-socialisme est légion effectivement... Je juge un concept à : sa cohérence théorique intrinsèque, et à ce qu'il produit fonctionnellement (et au delta de cohérence entre les deux), pas à la quantité d'itérations qu'il lui a fallu pour corriger ses tares congénitales ni au nombre de cobayes qui vont se le faire administrer.
  10. Ma conclusion : la faillite de l’état est la cause, l'embrasement interne et ses communications/porosités avec un étranger proche ou non, neutre ou intéressé, n'est qu'une conséquence de cette cause. Toutes ces conjectures nous enseignent une chose, pour le cas d’espèce syrien : rien d'autre que la guerre et l'embrasement n'est possible tant que les gens qui vivent sur ces terres ne se prennent pas en main, soit grâce a un état plus tolérant, soit par un réveil du peuple ( dont on a pu entre apercevoir le début avec les projets de concertation politique et autres gouvernements en exil). Il faut accepter deux choses : - il y aura toujours des ennemis, voir même de simple profiteurs opportunistes. Ils ne sont que l'expression d'une conséquence. - on ne peut et ne doit camoufler ses vices par ceux des autres. Si l’État est failli, le problème est le système qui l'a produit, pas les acteurs qui profiteront de cette faillite. Une heuristique intègre doit considérer la Cause, non la conséquence. Ni socialisme centralisateur, ni Islamisme fantasmé : symétriques dans leur attributs, deux Universalismes exogènes donc forcément voués à l’échec. L’échec de l'un ressuscitera l'autre.
  11. Plusieurs points. Sur la causalité du conflit, je converge sur toutes tes vues : L'origine est sociétale, profonde, dans l'espace ET dans le temps, donc forcément multifactorielle, mais je ne peux m’empêcher par esprit systémique de rattacher ces évènements à ce que j'appelle la théorie du "cycle incoercible arabo-nasserien". C'est un cycle politique qui postule en fait que les états arabes, pour des raisons historiques ne seront jamais stables, qu'ils oscilleront toujours entre deux pôles, extrêmes, idéologiques, qui finalement ne sont qu'une symétrie conceptuelle l'un pour l'autre : l'arabo-socialisme inefficient, source d'instabilité économique, et sa conséquence, l'islamisme insurrectionnel (fantasmant le retour au sources vertueuses de la religion pure, assurant prospérité etc...). Dans les deux cas, on a des logiciels "clé en main", des projets de société abstraits et centralisateurs incluant tout le monde, répondants à tous les besoins sauf les deux éléments les plus pragmatiques d'une société : sa réalité sociale dans ses structures (tribales ou semi-tribale) et ses besoins économiques. Les mêmes causes, d'origine différentes, produiront les même conséquences. On est face la à deux systèmes présentant les mêmes attributs, qui se succèdent et se précédent l'un et l'autre, et s'alimentant mutuellement par leur échecs respectifs, l'échec de l'un fournissant le germe de l'autre, s'inscrivant dans une relation causale d'interdépendance active et rétro-active, l'un produisant l'autre et l'autre produisant l'un, sans que rien (sauf explosion de marmite) ne viennent perturber cette règle apparemment immuable. On est en présence d'un RECYCLAGE infernal d'un modèle économique inefficient, produisant une frustration récupérée par des religieux qui prendront/embraseront le pays et feront à leur tour le lit (par leur barbarie) d'un recyclage de l'autoritarisme laic militaire, qui encore et toujours, reprendra les recettes du mème échec. Ces deux pôles sont symétriques dans leur apparence : abstraction conceptuelle, affranchissement des contingences matérielles élémentaires inhérentes aux contraintes de temps et d'espace, centralisation, autoritarisme (sans forcément l'opposer a la démocratie démocratisante), réaction de déni face au échecs, rigidité du pouvoir et surtout le plus important : UNIVERSALISME. A aucun moment n'apparait de modèle ou de projet, même a l'état d'ébauche, de prise en main de son destin (on a justement pu en voir le germe au début de la guerre, avec les authentiques mouvements modérés et gouvernement alternatifs), en tant que production endogène ( et donc par nature intégrant les réalité sociales des individus qu'elle prétend servir) pensée par, pour, avec et surtout DANS le peuple, ou les peuples. Il est ici, a mon sens, le nœud de problème : la carence et la lacune ultime de tous ces problèmes, c'est les intérêts et la réalité des populations, qui dans les deux modèles de société proposés, ne sont pas pris en compte : soit par le vice des gouvernants (avarice, orgueil, obscurantisme religieux) et/ou par la démission et la paresse du peuple, se refusant a se prendre en main. La conséquence est la même : on ne réponds pas au besoin des gens, lesquels peinent à les définir eux même, a SE définir eux mêmes, ce qu'ils n'ont d'ailleurs pas toujours le droit/devoir de faire. - Sur la multiplicité des acteurs : encore une fois, en matière géopolitique, les premières impressions ne doivent pas être ignorées. Ce que tous le monde pressentait/ressentait s’avère assez fidèle a la réalité : la faillite de cet état tient ses sources dans le cycle infernal de succession de systèmes incapables de répondre aux aspirations des peuples. Ces faillites sont orientées, optimisées, alimentées, excitées par des acteurs régionaux (ou non) poursuivant souvent des desseins de longue haleine, pensés sur des échelles multidécennales dans le cadre ou non de coalitions, pouvant elle même se faire et se défaire. Je décris la ce qu'on appelle l'"Orient compliqué". - Sur le poids réel des acteurs régionaux : le pure aspect militaire nous pousse a croire que la violence vient avant tout de la guerre, qui n'est possible qu'a partir d'un certain seuil d’équivalence des rapports de forces. Ce seuil n'est atteint que par l'existence de force militaire contraire à celle des loyalistes. On comprend très vite que sans aucun soutient d'acteurs extérieurs, ce seuil, même si atteint par la population elle même, serait très vite redescendu à un niveau n'autorisant plus du tout aucun semblant d'équilibre dans le rapport de force, interdisant donc de facto une véritable confrontation militaire avec le régime, donc de guerre, et donc de violence. Les acteurs ne sont ni à l'origine des causes, ni à l'origine des conséquences, ils ont savamment entretenu l'écosystème indispensable à toute guerre, le seuil de viabilité d'une opposition armée au régime, (armes, munitions, intelligence et hommes si il le faut) condition sine qua none d'une guerre, produisant la violence.
  12. Sans lien aucun avec cette affaire et pour être plus en phase avec l'esprit de l'actualité du secteur de l'armement, il faut croire qu'en ces temps economico-financiers troubles, la Suisse se pense (à tort ?) comme un paradis marchand qui rencontre des problèmes de riches et qui visiblement se paye le "luxe" de faire la fine bouche sur les clients de son industrie d'armement, qui finalement, aurait TROP de clients et serait TROP rentable et TROP pérenne ? (l'ironie est de mise) Les Suisses vont devoir accepter, comme l'opinion publique française, que l'industrie d'armement, lorsque politiquement débridée, peut être très profitable à un pays mais qu'il s'agit la d'armement, qui en dernière instance a pour finalité de tuer.
  13. Sur le dernier jalon de l'agenda russe, avec l’épouvantail néo-ottoman, les faits vont mille fois dans ce sens. - Le goût amer du Su-24, dont l'ardoise a été effacée façon Grand Tsar par Poutine sur l'autel de son agenda anti-Otan - Les dernières péripétie triangulaires de l'invasion turco-islamiste que les russes font semblant d'ignorer ou de tolérer, avec potentielle épuration en perspective - L'implication profonde, structurelle, nauséabonde, doctrinale et idéologique d'Erdogan avec l'islamisme fondamental et ses acteurs, utilisés comme mercenaires, tout en se présentant comme un démocrate de l'Etat de droit luttant contre le terrorisme, ==> Cela aussi les Russes n'en sont aucunement dupes mais le mettent dans leur balance. Conclusion : l'addition turque, quoi qu’incroyablement salée, pour ne pas dire amère en dit long sur la détermination des Russes à poursuivre leur agenda, et le prix "humain", et diplomatique qu'ils sont prêt a payer.
  14. @Espadon Il faisait peut être référence aux miliciens irakien de rite chiite, qui pour raisons confessionnelles, s'engageraient sur le théâtre syrien au coté des Iraniens chiites, pour s’intégrer dans leur agenda ?
  15. @g4lly puisque je t'ai sous la souris, j'en profite pour me demander : concrètement, dans tout ce foutoir, y compris intra-coalitions (intra loyaliste vs intra anti-daesh), le rapport bénéfice/coût/risque humain et politique des Russes ne doit se juger qu'a l'aune de leur base de Tartous ? Cela ne fait pas cher payé ? Tout compte fait ? Au final ? Pertes humaines, cout financier, exposition politique, pour une base en Méditerranée ? Ou j'ai loupé une autre partie de l'agenda russe? Il n'y a pas d'autre pays Russo-phile et stables dans la Méditerranée susceptibles de percevoir un très généreux loyer pour une base aéronavale russe, qui en plus constituerai de facto un gage de protection (ou de déstabilisation de la part des ennemis des Russes, au contraire... )
  16. Ta réponse m'éclaire beaucoup, merci. Ce qui me plonge dans l'obscurité, c'est la forme de double discours semblant désormais entrer dans le cadre d'une méthode sciemment élaborée de communication consistant en trois étapes : - Bomber le torse et simuler un position faussement inflexible qui a l'air d’être pour la consommation interne - 2eme étape : la plus délicate et stratégique : sournoisement ouvrir une porte ou un Wasistas de potentielle évolution, comme ca, par a coup -3 ème étape : l'aboutissement, le dénouement finalement contraire a tout ce que l'on espérait, et qui semble avoir été pensé comme l'objectif initial. Cette stratégie, en tout cas que je perçois comme telle, a été appliquée dans la conduite de plusieurs politiques, dont la dernière en date : la pièce de théâtre "des gros bras", avec comme acteur principaux : Donald J. Trump et Kim Jong 1. On peut également citer Jerusalem et finalement une certaine prise de distance en tout cas financière avec Israel. @g4lly Je suis agréablement surpris que la graphie tifingh soit parvenue à la connaissance du commun des mortels ... enfin !
  17. @g4lly, leur agenda ne s'articule ou s’interpénètre pas avec celui des Russes et Syriens ? Je reconnais avoir, par paresse intellectuelle, ou tropisme occidental inconscient avoir mis tout ce "beau monde " dans le même camp. Leurs agenda se télescopent-ils ? Je comprends très bien le dessein Iranien dans la région, mais fondamentalement, la seule présence de l'acteur russe doit satisfaire les besoins sécuritaires libanais non ? Quant aux Irakiens, ben sans ironie, non je ne les ai pas oublié non, enfin pas vraiment, vu ce qu'il en reste. Pour avoir un agenda, il faut déjà exister en tant qu’État un temps soit peu perenne, et la pérennité d'un État au Moyen-Orient, cela commence à 3 - 4 ans de stabilité, ce qui selon moi, est loin d’être acquis pour les Irakiens... Ps : dans mon esprit, Clan Assad = Iran + reliquat de son armée. Les Russes ont leur agenda à eux je pense.
  18. De toute manière, dans toute situation militaire c'est la réalité des rapports de force qu'il faut prendre en compte, dans un horizon de 5 ans : - Assad et les Russes (désaccords internes nonobstant) gagneront cette guerre plus ou moins rapidement en fonction de l'abandon ou non des soutiens occidentaux ou turcs des ennemis de cette équipe russo-syrienne. - Les Kurdes verront leur destin osciller entre, au mieux un statu quo ante bellum qu'ils ne tarderont pas a considérer comme une petite victoire ou petit miracle eu égard a leur pro-activité et esprit d'initiative dans cette guerre, ou bien au pire une isolation diplomatico-operationnelle (aux échelles stratégiques et tactiques) absolue suivie d'une réduction à l'état de minorité opprimée dans une Syrie assadienne mise sous pression par les Néo-Ottomans. - Dash 2 en 1 se divisera cellulairement en autant de petites unités qu'il le peut pour aller investir une autre région, et c'est l'embarra du choix, des états faillis à dominante musulmane c'est pas une exception, c'est plutôt la règle... (Pakistan, Afgha, Sahel, Libye, théâtre plus proche et actuel le Sinaï ou retour a la maison Erdogan) -Que reste -t-il ? Les américains qui semblent en phase de retour au bercail ou redéploiement... pour de nouvelles aventures. Conclusion : le vrai enjeu maintenant est la gestion non pas de l’après guerre, mais de la victoire inévitable du clan Assad qui je le rappelle, était présent Avant, Pendant, et le sera Après cette guerre. C'est cette question insoluble qui m'apparait comme la plus pertinente parce qu’imposée par la réalité, et la plus cruciale parce que commandant le futur "sécuritaire" de ce pays.
  19. D'une manière plus générale, personne ou presque ne peut considérer comme polémique stérile de se poser des questions d'ordre heuristique et causale, d'autant plus considérant l’incroyable intrication et complexification des acteurs en place dans un conflit pas prés de se résoudre. Donc je pose la question ou les questions : Fondamentalement, dans quelle proportion ce conflit peut-il vraiment prendre sa source dans une faillite socio-economique ou identitaire de l’État syrien ? Cela a t-il été exacerbé par les ennemis ? Les deux ? Quid du projet d'Assad ? Considère t-il seulement avoir des réponses ou ajustements à apporter, une introspection à faire sur son exercice du pouvoir ? En gros, la Syrie est-elle un paisible état injustement agressé par des méchants ou un État failli traversant conséquemment des cycles de guerre plus ou moins complexes/longues/meurtrières et requérant un changement de fond structurel voir même de ses frontières ou de ses institutions pour enfin solutionner les causes de ses problèmes ? J'ai du mal a faire un diagnostic un minimum neutre de la véritable causalité de toute cette guerre ? La vérité est entre les deux certes, mais quid alors d'une future Syrie 100% Assad, retour a la normale ?
  20. Et sinon Tancrède, une photographie plus synthétique des rapports de force entre les matrices traditionnelles du pouvoir "domination" américain et ses tendances d'évolution dans un court moyen terme, tu pourrais t'y risquer ? De quoi Trump et son administration sont-ils souverains ? A t-il plus de marge de manœuvre décisionnelle sur l'international ou sur l’économie de son pays ? Va t-il ou peut-il gagner la guerre ou quelques batailles contre le capitalisme spéculatif virtuel cosmopolite ou devra t-il se résoudre à donner des contreparties ? Je reconnais humblement avoir toujours trouvé "l'hydre à 9 têtes décisionnel" américain incompréhensible, je suis incapable de dire qui contrôle quoi et surtout de faire cette distinction "politique nationale" /"politique extérieure" américaine ? De ce que j'en vois, il ne semble pas exister traditionnellement de véritable politique "nationale" américaine, au sens d'une direction économique ou de programmes fédéraux organisés sur des échelles de temps longues? Me trompe-je ?
  21. A défaut de sujet uniquement circonscrit à l'Histoire et à l'anthropologie de cette région, je me permets cette intervention. Dans les grandes lignes, ( et c'est à dessein que l'on peut parler de lignées), les Nord-Africains, en tout cas du centre et de l'est, sont génétiquement très homogènes, (curieusement pour ceux qui connaissent la longue histoire faite de soumissions et d'invasions successives, un peu moins curieusement pour ceux qui sont au fait des structures sociales primitives à l’œuvre pendant des siècles dans ces contrées), endogènes, c'est à dire autochtones à environ 80 % voir plus selon le maillage et l’échelle retenue(Kabylie). Nous sommes donc en présence d'une population génétiquement Nord-Africaine, dont l'histoire et la chronologie génétique elles mème, sont sujettes à de nombreux débats, tant elle nous renvoient aux tréfonds des ages. Le reste des lignées renvoient aux reliquats d'apports et de mélanges inévitables, à l'échelle des temps biologiques retenue pour ces études, avec quelques pourcentages européens (dits ibériques) pour 8 ou 9 %, ainsi que bien sur les populations immédiatement voisines au Sud de type négroïdes (pour 6 %, la encore ces "contacts" historiques renvoient rarement à des souvenirs heureux), et enfin bien sûr, des lignées Sémites (levantines, 5 ou 6%) renvoyant la encore aux "heureuses" invasions arabes, apportant lumière et savoirs ! Ce sujet précis des lignées, et de la question ethnique ou ethno-raciale constitue, peut-être bien plus que la langue ou la religion (mais dans les pays musulmans, la première est l'alibi de la seconde) un sujet de discorde populaire mais qui n'est lui même que le fruit ayant germé à partir d'une politique d'endoctrinement malheureusement à l’œuvre dans l'éducation. Aborder ce sujet est donc source de tension au sein de la population, en ce que cela interroge des croyances identitaires très profondes chez les individus, et d'autant plus profondes que martelées dès le plus jeune age, et avec insistance, autorité (parfois physique) voir même intolérance, et tout cela dans le cadre d'une volonté politique et idéologique participant de la consolidation de la construction de la nation à travers le façonnement de sa représentation identitaire par l’État lui-même. Synthétiquement, en Algérie, l'Identité n'est pas débattue ou recherchée ni interrogée, elle est imposée (plus ou moins franchement/autoritairement) contre/avec (selon sa malléabilité) le peuple, qui n'a pas voix au chapitre, et tout cela dans un dessein manifestement politique. La question identitaire, c'est à dire de l'identité du peuple algérien (un peuple c'est une race, une culture, une agriculture donc une terre, en tout cas dans le cas présent), est éminemment politique, voir même sécuritaire si on pousse plus loin, et donc politisée, arbitrée par l’État, et dont le débat, si il est autorisé, est encadré dans l'espace et dans le temps, et dans les mots et les idées, tout cela supposant des normes (plus ou moins implicites), des lois, des symboles, des codes à ne jamais contester. Fondamentalement et c'est vraiment le cas de le dire, l'identité en tant que thématique interroge inévitablement la construction et le fondement même de l’État Algérien indépendant, qui est historiquement, uniquement et très uniquement le fait du F.L.N qui est un parti ayant, sans aucun jugement historique, (pour le meilleur et pour le pire) projeté son voile, son vernis idéologique ou identitaire sur l’État qu'il a "libéré". Ce vernis présente deux attributs, il est politico-économique d'une part, et ethno-confessionnel d'autre part. Il s'agit du panarabisme nasserien d’économie socialiste dirigiste pour l'économie (sans l'abolition de la propriété privée en raison justement du second attribut )==> l'arabo-islamisme pour l'ethno-confessionnel. Soulignons ici qu'historiquement, cet arabo-islamisme n'est pas du tout une pure invention. Il traduit une réalité socio-culturelle tout a fait présente dans plusieurs régions d'Afrique du Nord et d'Algérie Française, celle d'une pratique religieuse articulée à l’échelle de la tribu et socialement maintenue au simple statut d’élément particulier d'un ensemble culturel ou système de valeurs plus vaste. Il a été exacerbé, déformé et caricaturé à l’extrême, et donc dénaturé pour être essentialisé (comme dans toute idéologie) lors justement de la guerre d'Algérie, par le F.L.N, la fin justifiant les moyens, tous les moyens... absolument tous les moyens. Le socialisme d'inspiration nasserienne décrit comme : une société d'économie planifiée centralisée, "épurée" de l'abolition de la propriété privée, afin de préserver la cohérence conceptuelle de son articulation avec la religion musulmane peut être considéré comme un modèle type, voir un véritable logiciel clé en main de "nation-building" des nations de langue arabe et de culture islamique des années 50-60-70, dans le cadre régional des luttes de décolonisation, lui même s’insérant transversalement dans le contexte général des lutte d'influences de cette séquence historique appelée "guerre froide" Le présent message n'est pas sourcé il est vrai, il est le fruit de mes recherches tout à fait sommaires, mais il est avant tout une tentative d'expression, synthétisée à l’extrême, de tous les attributs conventionnellement admis comme éléments constitutifs de l'Identité en général, cet exercice s'appliquant en l'espèce sur un objet qui est "la population algérienne de son indépendance à aujourd'hui". Il ne s'agit nullement de heurter, provoquer, imposer un point de vue ou usurper une quelconque autorité intellectuelle par le présent texte, qui au contraire, ne demande qu'a être interrogé, soumis à l’examen critique de chacun. (si bien sur je ne me suis pas égaré dans le hors-sujet)
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